Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 050 458
Derniers commentaires
Archives
24 mars 2012

Un nid (MAP)

J'ai trouvé un nid

Publicité
24 mars 2012

MA DOUCE FILEUSE (joye)

Pénélope,

Ma Pénélope,

Tu filais et défilais

Et refilais et défilais...

Ma Pénélope

Qui m’attendait

Fidèle, ces vingt ans !

Pénélope,

Ma Pénélope,

Tu étais mon Espoir

Tu gardais mon foyer

Comme tu pouvais

Et quand je suis rentré

Tu te méfiais...

D’autres dupeurs avaient essayé

De troubler ta foi

Et tu as demandé

Qu’on bouge le lit

Notre lit,

Que j’avais fait

D’un olivier

Enraciné

Comme notre amour...


Oh Pénélope,

Ma Pénélope,

Ma belle, ma douce

Fileuse


WaterhousePenelope

Penelope par John William Waterhouse

24 mars 2012

L'âge de raison (Caro_Carito)

La brosse glisse sur les cheveux. Deux mains énergiques partagent les boucles brunes en deux parties égales et les tressent rapidement. Un élastique de part et d’autre. « Tu as les yeux tout rouges. C’est à cause de la poupée que tu as perdue ? » La fillette hoche la tête. « Chloé, tu es grande, tu as sept ans. Ce n’est pas malin de se mettre dans cet état pour une vieille poupée en tissu. »

Maintenant que la petite est prête, Laurence boutonne le manteau bleu ciel. « Tu m’écoutes ? » La gamine lève la tête. « Avant d’aller au marché, on va faire un tour dans le jardin, tu as dû la laisser traîner dehors. »

Chloé fixe la poussette où son cousin gesticule. Elle sait bien qu’en arrivant du parc hier, elle est tout de suite montée dans le bureau où on a tiré un lit pour elle. Elle a pris ses crayons de couleur. Elle n’aime pas le jardin, la pelouse est pleine de boue ; le chien lui tourne autour et la bouscule. Elle n’aime pas non plus que sa maman l’ait laissée pour les vacances chez sa sœur. Mais elle n’a pas le choix. Alors elle s’ennuie.

Chloé se tient dans l’entrée, son panier à la main. Elle aperçoit le chien, la truffe collée à la porte-fenêtre. Sa tante ouvre la porte. Julien qui a réussi à s’extirper de sa poussette s’élance. Il saisit soudain une poignée de fils multicolores et la brandit avec des cris de joie tandis que le chien sautille autour de lui.

« Chloé, je crois que l’on a retrouvé ta poupée. » Les mains de Julien s’ouvrent, des bouts de laine tombent par terre. C’est tout ce qui reste de la chevelure de Sidonie, la poupée en tissu que lui avait fabriquée Mamette. « Écoute, Chloé, tu ne vas pas encore te remettre à pleurer. Ça va bien, tu as sept ans, l’âge de raison. On ne pleure pas pour une vieille poupée rapiécée.» Laurence récupère son fils et le case dans la poussette. Chloé les suit. Elle se dit que Julien a dû lui prendre Sidonie quand elle dessinait et qu’il l’a jetée au chien comme une vulgaire balle en tissu.

Elle serre contre elle ce qui reste de son enfant chérie. Mamette avait confectionné ses cheveux avec des laines de toutes les couleurs tirées de sa précieuse boîte à ouvrage. Les yeux bleus taillés comme dans du verre bleu ont sûrement disparu quelque part dans le jardin. Quant au petit corps de tissu, aux habits de princesse… Chloé revoit les vieilles mains déformées broder avec application son nom sur le bord de la robe en liberty. Mamette lui avait ensuite tendu Sidonie. Ce furent les dernières vacances qu’elle passa avec la vieille dame.

« Chloé ». La fillette court vers le trottoir ; on l’attend.

Le lendemain, elle se réveille avant tous les autres, pousse la porte-fenêtre. Dans sa poche gauche, des cailloux qu’elle lance au chien pour qu’il ne s’approche pas. Elle va jusqu’au carré de roses. Elle préfère les jonquilles, mais il n’y en a plus et le vilain chien ne s’approche pas de ces petits buissons d’épines. Chloé se met à genou dans la terre grasse. Elle gratte et enterre les bouts de laine soigneusement enfermés dans du papier de soie. Elle recouvre la petite tombe d’une poignée d’herbe et de pâquerettes. Elle sent que les larmes reviennent avec force ; ses mains sont si sales, surtout ne pas se frotter les yeux. Elle soupire et les ferme très fort. Ne pas pleurer puisque, comme les grand-mères, les poupées meurent aussi et vous laissent toute seule… toute seule avec l’âge de raison.

 

24 mars 2012

Ma femme est tricotophile (Sebarjo)

Ma femme est tricoto-fil
(et elle me le rend bien)


Il faut voir pour le croire... La bobine de ma femme. Quand elle cout ou tricote.

Très concentrée, elle ne perd jamais le fil. Car contrairement à Pénélope, elle ne veut surtout pas défaire pour refaire. Penchée sur son ouvrage, elle est méthodique et suis son fil d'Ariane à toute vitesse, cousant comme une fusée. Quand ça file, il faut que ça file. Et pour ne pas la déranger, mieux vaut se garer d'ici (et pas en double fil) !

Et de fil en aiguille, me voici avec un pull joliment rapiécé, des chaussettes sécu(risées) car elles n'ont plus de trous... et ainsi chaussé, je suis épinglé de sûreté. Je me sens bien, j'ai un super fil-ing...

Ce qui est vraiment fort, c'est qu'elle arrive à faire tout ça en buvant sa tisane dans sa jolie tasse, si petite qu'on dirait un dé à coudre. Et ce n'est pas un coup de fil qui l'arrête !
Allo allo... elle répond comme dans un fil-actère au téléphone, et tic tac tac tic le bruit des aiguilles reste incessant.... Sans blague, tout ça n'est pas un tissu de mensonges !!!

Et si ce n'est pas le téléphone qui sonne, il arrive qu'elle se connecte à internet pour surveiller ses fils rss, et tic tac tac tic le bruit des aiguilles continue toujours. Elle tricote comme elle tweete. Aussi passionnée par le chas de son aiguille qu'un chat sur je tricote.fr, je dirais qu'elle est tricotophile... ou tricotofil, comme vous voulez !

Durant ces soirées où elle se lance dans le surfilage, dans des point de croix endiablés, des points de fantaisie où ça ne rigole pas, je l'attends bien sagement assis dans mon fauteuil. Je regarde le temps qui file doucement. Je ne fais rien. Même pas de collection de timbres car je suis plus fil-osophe que fil-atéliste. Puis je me couche. Et je sais qu'elle viendra en découdre avec moi dans quelques heures, car en vérité, en matière de fil, c'est moi son fil-amant..

.

24 mars 2012

99 dragons : exercices de style. VIII, Rêve (Joe Krapov)

Oui, bien sûr, j'ai enregistré « File la laine » et « La légende » hier soir. Mais ça n'explique pas tout. Ce n'est sans doute pas pour cela que j'ai fait ce rêve étrange qui m'a réveillé à trois heures du matin.

J'étais tombé en panne et j'avais dû poser mon avion dans le désert libyen. Pas trop de bobo à l'atterrissage mais il allait falloir que je me débrouille tout seul pour réparer et repartir.

J'étais donc en train de trifouiller dans le quadrimoteur avec mes deux fois cinq doigts quand tout à coup j'ai entendu une petite voix derrière moi qui demandait :

- S'il vous plaît, dessine-nous un bazooka ?!

DDS 186 090521 423Je me suis retourné et je me suis retrouvé face à deux moutons dont un noir et un à cinq pattes.

- Un bazooka ? Est-ce que vous saurez seulement vous en servir ?

- Aucun problème, Red baron ! On a fait nos classes. Je suis le lieutenant Pascal Panurge et celui-ci est le sergent Ovid D. Sheependale.

- Je ne suis pas le Red Baron, je suis le capitaine Georges Poujouly. Et d'abord, contre qui voulez-vous l'utiliser, ce bazooka, si je le dessine ?


- Contre le méchant dragon qui terrorise la contrée. Chaque jour il boulotte deux d'entre nous.


- Bêêênédicte, Bêêêlinda, Bêêêrnadette, Bêêêrthoise, Bêêêttina, Bêêêatrice, Bêêêrengère, Elisabêêêth, Bêêêthsabée, Robbêêêrta, Bêêêrénice et Bêêêrgamotte y sont déjà passées, ajouta le sergent. C'est la Bêêêrézina ! Nous ne sommes plus que deux pelés, trois tondus et une brebis galeuse. Et le roi de Silène s'inquiète, lui aussi !


- Pourquoi ? Le dragon bouffe aussi les rois et se tire avec la galette ?


- Quand tout le troupeau aura été décimé, il y a de fortes chances pour que le monstre réclame de bouffer ses jeunesses. Il aime tout ce qui gigote.

DDS 186 091114 088Tout en les écoutant dérouler leurs doléances de cette façon un peu bébêêête, j'avais continué mes réparations. Je fermai le capot, m'installai aux commande, tournai la clé. Miracle, les hélices se mirent à tourner. J'allais pouvoir repartir et mener « Le petit prince », mon avion chéri, vers d'autres aventures.

- Mon capitaine... Très saint Georges Poujouly... Ne nous abandonnez pas ! Vous êtes notre seul espoir. Tous ces bêêêllâtres de chevaliers qui entourent le roi n'oseront jamais aller affronter la Bêêête du Gévaudan.

- Montez ! leur dis-je, aux deux frisés défrisés. Pas besoin de long discours ni de petit dessin. Vous allez me guider vers l'endroit où sévit ce guignol, j'en fais mon affaire.

Dans son marécage boueux, il était vraiment bien hideux et si je n'étais pas intervenu, cela aurait été une plaie pour le roi de devoir donner sa fille à becqueter à cet effroyable animal.

En deux rafales de mitrailleuse, l'affaire fut réglée. On ne m'a pas surnommé l'allumeur de réverbêêêres pour des prunes - zut, voilà que j'ai attrapé le tic de langage de l'autre, maintenant - !

Le seul problème c'est que le bruit de la mitrailleuse me fit sortir de mon sommeil. Je jetai un œil au réveil à cristaux liquides de la chambre. Il indiqua deux heures, puis, tout aussitôt, trois heures. Ah oui, c'est vrai, on changeait d'heure ce week-end ! Allons bon ! Que de contrariétés ! Pourvu que je me rendorme ! J'ai horreur de découcher et d'aller lire « A la recherche du temps perdu » dans la chambre d'amis en vue de ne pas réveiller Françoise, mon épouse, et de retrouver mon cycle de sommeil.

- Ne te bile pas, Georges, me dirent Panurge et Sheependale, on va t'aider. Ca on sait faire !

DDS 186 laineIl y avait avec eux toutes leurs brebis ressuscitées. Leur laine avait repoussé et, au lieu d'être blanche, elle était devenue multicolore. Chaque épaule d'agneau était devenue un patchwork de fils de couleurs variées savamment emmêlés. Ils se mirent en file indienne et entreprirent de sauter par-dessus une haie.

- Compte nous !

Je les comptai et effectivement, je ne fis ni une, ni deux, je me rendormis.

Au matin, quand le radio-réveil se mit en route, j'entendis Françoise, déjà levée, qui pestait contre le chien :

- Une écharpe à 32 euros, complètement déchiquetée ! Décidément, Câline, tu fais tout pour qu'on te préfère les chats !

DDS 186 120304 032Mon dragon domestique allait encore venir me secouer les puces pour que je sorte de ce lit où je me sentais si bien. Je n'allais tout de même pas lui raconter ce dont j'avais rêvé pendant le reste de la nuit ! Parce que la fille du roi, son trikini à 129 euros, je crois que je lui avais fait subir un sort aussi peu enviable ! Qu'est-ce qu'elle était jolie la sirène de Silène ! Une rousse flamboyante ! Un vrai renard du désert ! Ce n'est pas toutes les nuits qu'on apprivoise un animal pareil ! Mmmh !

Et justement, en rejetant les draps, je l'aperçois. Le trikini en lambeaux est là, à la place qu'occupe d'habitude mon épouse. Je me rappelle alors la chanson « J'ai encore rêvé d'elle et j'ai rêvé si fort que les draps s'en souviennent » du groupe « Il était une fois ».

Si Françoise la voit, cette pièce de lingerie, ça va être le martyre toute la journée pour moi, car ma bergère, native du bélier – ça ne s'invente pas – est d'un naturel très jaloux.


C'est alors que je réagis. La femme que j'ai épousée ne s'appelle pas plus Françoise que je ne me prénomme Georges et, Câline ou pas, nous n'avons pas de chien, de chat ni de mouton chez nous. A part sous le lit peut-être. Et pourquoi est-ce qu'on aurait mis le réveil un dimanche ?

A ce moment-là, le réveil sonne et je me réveille réellement. Avec ce changement d'heure, je trouve qu'on est encore partis pour de beaux décalages !

[signé : Antoine de Saint-Exubêêêrant]

Publicité
24 mars 2012

Coutures (tiniak)

Files filiales, filiations !
Dites-moi, sans compromission
quel est de ma pensée le fil
qui la sauve de l'Imbécile
et renoue
avec l'essence les Rien z'et les Tout ?

Sur ma pelote hebdomadaire
se pourrait-il qu'un dromadaire
arguant du pagne d'Osiris
me refusât son oasis ?

Sur le parvis des cathédrales
offert au vide sidéral
tricottent des veuves sans faim
la laine de nos Lents Demains

Dois-je y comprendre
ce que les noeuds des Cieux Seuls cherchent à m'apprendre
de la vie
comme de fil en aiguille âme s'en soucie ?

Crochets, plaidez vos canevas
au tribunal des entrelacs
je n'en ai cure !
préférant tisser dans le vent mon aventure

Oui, au hasard
d'une aube bayadère
de l'air d'un ciel jacquard

De cette chaussette orpheline
qui me laisse perplexe devant la machine

24 mars 2012

Défi 186 (Obni)

- Des fils de laine qui s'entrecroisent… et vous branchez le truc sur l'éolienne. Vous voyez m'sieur, c'est rudement économique comme procédé ! Et le mouton est beau comme ça !

Le gars s'en va chevauchant son mulet, le bout de pain que je lui ai confectionné en guise de pourboire.

Je pense à ce mot "pourboire", c'est quand même une incitation à devenir alcoolique. Je n'aurais pas du lui en donner un, j'aurais du lui filer un bakchich (non ! pas de ça chez moi), une aumône (ça lui aurait fait de la peine, non !), une largesse (ambigu comme terme), une gratification… oui c'est ça j'aurais du lui donner une gratification, ça aurait montré ma grande satisfaction pour ce travail réalisé, ça aurait valorisé l'intervention…

Du coup, je ferme la porte et je commence à pédaler sur la génératrice à mescluns… Une de mes inventions pour réchauffer le café le matin.

24 mars 2012

Les fils (Venise)

 

 

         Dans l’invraisemblance profusion de fils qui relient les hommes au monde

         Il en est un que je tiendrai secret.

         Car il est fait de chair et en son cœur, si dense et si secret se tresse de robe en robe la lumière du jour.

         Cela fait bien longtemps qu’il se hâte et se démultiplie dans de grandes vasques de l’oubli.

         Ce fil dis je est comme une tache rose qui croît étonnamment comme un liserée et qui s’épanouit gracile balayé par le moindre vent d’avril.

Ce fil cet écheveau de laine vient sans doute d’un ailleurs quand il se prend pour le soleil levant.

 

 

Alors dans le grand enchevêtrement des fils qui tissent l’univers, un océan vert pâle ploie et ondoie pour s’effacer sous la voute du ciel.

 

On croit à un mirage, mais une autre vague impalpable disparait comme un rayon vert.

Je me lancerai bien un défi et prépare déjà mon coup en douce.

Suspendue à une gouttière, j’ai capturé hier soir une adolescente en équilibre sur un fil d’argent.

Embarrassé de sa beauté soudaine et pour qu’elle ne se brise pas au contact du réel Venise1861 

 

J’ai déployé une passerelle pour qu’elle ne s’éloigne de la courbure du temps.

Son bonheur je le sais est d’être regardée, mais je craignais qu’elle ne s’abandonne à de drôles d’idées.

Elle pleurait dans la transparence du jour. J’ai mis un peu de glu et une gangue caoutchouteuse de fils pour matelasser son gout pour la jungle sombre remplie d’étranges lianes.

 

Venise1862

 

        

24 mars 2012

La boite en fer blanc (Lise)

 

Bien rangés à l'abri des regards indiscrets
Dans une boite en fer au couvercle cabossé
Au fond de ton armoire dans un coin oubliée
J'ai retrouvé la trace de mes jeunes années.
 
Tous les bouts de couleurs par tes doigts caressés
Suspendus à mon coeur comme des naufragés
S'amusent à tisser l'écho de mes regrets
Au doux chant de l'enfance passée.
 
Puis lorsque je démêle les fils de nos souhaits
Dénouant un à un les noeuds de mes pensées
Tu surgis tout à coup aimante, attentionnée
Et dans le moindre fil je danse à tes côtés.
 
La boite en fer blanc peut bien se refermer
Et pour longtemps encore conserver tes secrets
Tu es là près de moi et tu m'as réchauffée
De toute ta patience bout à bout assemblée.
 

24 mars 2012

Ne coupez pas! (Vegas sur sarthe)

Tout petit on m'emmenait aux Parques et c'était que du bonheur même si on disait le Jardin d'Acclimatisation alors que j'y ai jamais senti l'air conditionné.
Par contre y avait Nona qui avait tenu la quenouille au dessus de mon berceau, mais ça fait un bail que le berceau ne berce plus personne et puis de nos jours les bébés ont les Télétubbies pour ça.

Après j'ai eu des pantalons longs, des boutons d'acné aussi et Decima "au fil" des années (j'ai pas pu m'en empêcher) a pris un malin plaisir à mélanger mon fuseau avec tout plein d'autres pour en faire un gros merdier qui s'appelle la vie des grands.
Julien Lepers m'a appris qu'en italien on dit embrouillamini, en espagnol imbroglio, y en a même qui appellent ça les chevaux mais je vois pas pourquoi, en tout cas c'était une belle cagade!

Ici à la maison de retraite des Séquoias il y a une certaine Morta surnommée "l'inévitable" qui dit-on couperait ce fil qui mesure la durée de notre vie.
Ma voisine - Madame Dugenou, chambre 506 - qui filait un mauvais coton se l'est fait couper avant-hier; je croyais que les médecins sont là pour faire un noeud mais les noeuds c'est pas remboursé et c'est réservé aux jeunes. 

Dans le hall il y a une vieille toile où elles sont toutes les trois mais j'évite de m'approcher car la peinture à l'huile c'est comme la bouffe du nutritionniste, ça me file des aigreurs d'estomac.

J'ai mis un mot dans mon casier pour Morta "l'impatiente" pour qu'elle se presse pas trop de venir couper le mien parce que j'aimerais bien voir la prochaine saison des Experts... pas ceux de Central Parques mais ceux de Las Vegas.

24 mars 2012

Rassurez-moi (Walrus)

C'est qui encore qu'avait écrit cette chanson :

"Elle avait des cheveux de laine, Madeleine
Elle avait deux jolis bas blonds, Madelon
Elle n'était pas comme toutes les Madeleines
Qui elles ont des bas de laine
Et de jolis cheveux blonds"

Pas Proust, quand même ?

24 mars 2012

Construction textile (Anémone]

 
 
Défaire les fils patiemment.
Séparer ce qui s'est emmêlé
De ce qui s'en est mêlé et n'a rien à voir
Avec mon histoire.
Retourner la trame et contempler l'envers du tissage.
Retrouver les couleurs propres à mes valeurs.
Renouer les liens nécessaires.
Couper le cordon qui entrave.
Restaurer le tissu dans mon intégralité.
Reconnaître les noeuds qui sont utiles
Autant que subtils.
Aimer leur beauté.
Et créer chaque jour avec l'or comme la corde
Avec l'herbe tressée
Et la teinture végétale
Le patchwork unique et changeant
De ma conscience en marche et fractale.
 
24 mars 2012

Fils et ficelles‏ (EVP)

Monsieur Ledéfi,

 

Comment avez-vous pu vous procurer,
La dernière I.R.M. de mon cerveau ?
Croyez-vous que je sois flattée
De voir le capharnaüm du mien ciboulot
Et, ainsi étalées, mes synapses colorées ?
J’attends que cette photo soit retirée.
Vous avez une semaine : C’est assez !
Pour enlever cette image trop intime
De mes circonvolutions emmêlées,
Un peu d’égards pour ma pudeur légitime !

Je vais demander à mon radiologue,
D’inscrire un copyright à son catalogue,
Enfin j’attends pour la Saint Glin-glin,
Vos excuses et tout le tintouin.

Recevez, Monsieur Ledéfi,
Mes salutations alambiquées.

17 mars 2012

Défi #186

Qu'évoque pour vous cette photo ?

DSCF6380

A bientôt pour suivre le fil de vos histoires

à envoyer à l'adresse habituelle :

samedidefi@hotmail.fr

 

 

17 mars 2012

Ont retrouvé leur Madeleine

17 mars 2012

Mmmmm ! (MAP)

Parfum du passé

Mmmm, les gaufres de Mémé

Croquantes ... dorées !

Gaufres

17 mars 2012

Ma Madeleine à moi lisant (KatyL)

 

Il faut le faire, posée sur un sac de Madeleines de Commercy, cette petite Madeleine lit.

 Madeleine

Elle lit des poèmes, car c’est le printemps des poètes, et, me connaissant bien elle sait combien la Madeleine mon gâteau préféré associé aux poèmes de mon enfance me comblent de joie. Alors ma petite Madeleine a posé pour moi, et elle a eu la délicatesse de me laisser une Madeleine….

 

 

17 mars 2012

PROUST'S COOKIE (joye)

Proust's cookie

17 mars 2012

À propos de Madeleine (Walrus)

Mais qu'est-ce qu'ils ont donc tous avec leur Madeleine ?

Car Marcel y met la Majuscule même s'il la qualifie de "Petite". Si encore elle avait été à la fraise, on aurait compris qu'il la ramène... mais non ! Un vulgaire petit bout de gâteau, trempé dans du thé de surcroît ! Ça se donne des airs d'aristocrate, se pique d'éclairer notre lanterne et ça se délecte d'une cuillerée d'infâme bouillasse tiède à quoi ça prête des allures de première gorgée de bière (et autres plaisirs minuscules) et voilà notre asthmatique qui plonge, en apnée comme le grand bleu, dans le monde subliminal pour tenter d'en ramener de vagues souvenirs... Mais ce mec se prend pour Delerm, ma parole !

Delerm

Mais qu'est-ce qu'ils ont donc tous avec leur Madeleine ?

Remarquez, ça peut se comprendre. Dans mon édition d' "À la recherche du temps perdu", le passage incriminé se situe à la page numéro 44. On conçoit bien que quelques enragés aient pu parvenir jusque là. Il est par contre beaucoup plus improbable qu'ils aient persévéré jusqu'à  la 2394ème pour nous donner en pâture la citation de Victor Hugo : "Il faut que l'herbe pousse et que les enfants meurent". Même ma chienne qui avait pourtant entamé le volume avec ardeur s'est, comme moi, endormie à l'ombre des jeunes-filles en fleurs (et, plus précisément à la page 461). Pourtant, avec un brin de persévérance, nous aurions découvert qu'à la page 511 (toujours de l'édition en ma possession), il est fait mention de "La famille du directeur du ministère des Postes". Lequel directeur sert lui aussi de base à une réflexion approfondie sur la mémoire et cette vocation qu'elle semble avoir à se lier à des détails insignifiants. Avez-vous pour autant jamais été sollicité de nous parler de votre "directeur au ministère des Postes de Proust" ?

Proust

Proust_lecture_Câline

 

 Mais qu'est-ce qu'ils ont donc tous avec leur Madeleine ?

Ouais, me direz-vous, il est encore en train de botter en touche tout en vomissant, écrivassier  laborieux, son aversion pour un des monuments de notre belle littérature française, monument qu'il a dû mal digérer au cours de ses études et dont il envie, en bon Belge à l'esprit étriqué, l'international retentissement. Bon, ben vous dites ce que vous voulez, hein, après tout cela n'engage que vous...

huée

Mais qu'est-ce qu'ils ont donc tous avec leur Madeleine ?

Mais vous vous trompez, vous fourvoyez, marinez dans l'erreur la plus totale : j'ai très bien compris la question et même, je vous remercie de me l'avoir posée. Encore que moi, quand j'entends "Madeleine", je ne pense pas d'abord à Proust (ma chère) non, je pense à :

  • Maurice Chevalier (Il pleurait comme une Madeleine, il pleurait, pleurait, pleurait...)
  • Harold et Maude
  • ce temple à la gloire des armées françaises voulu par Nabot Léon
  • Victor Hugo et ses misérables
  • Maria de Magdala improprement dénommée Marie-Madeleine
  • la Lorraine, patrie du fameux gâteau (et à MAP dans la foulée)
  • Brel qui ne connaît et n'attend qu'elle

J'en passe et de pires !

Magdala

 

Mais qu'est-ce qu'ils ont donc tous avec leur Madeleine ?

D'accord d'accord, j'y viens, ne vous énervez pas ! Moi aussi j'ai ma Petite Madeleine de Proust : dès que j'entends son nom au Marcel, ce grand malade, je pense immédiatement à cette écluse située sur la Meuse au pied de la citadelle de Namur, renforcée par Vauban (la citadelle, pas l'écluse) et dénommée (l'écluse pas la citadelle) "des grands malades", écluse dont le barrage amène un peu de turbulences et de remous dans le cours des choses, en contraste frappant avec la fluidité morne et lassante de la brique du dit Marcel.

Proustgrandmalade

17 mars 2012

Le goût de Camille et Madeleine (Anémone)

N'en déplaise à certains, le goût de lire et d'écrire m'est venu par la comtesse de Ségur.
Termes désuets, tournures anciennes. Elle fut mon premier contact avec une langue autre que quotidienne et parlée.

Fillette très solitaire dans un milieu modeste, j'ai un jour rêvé que j'étais conviée au château.
C'était en fait une toute petite tour, isolée du reste de la bâtisse et réservée uniquement à la chambre de Camille et Madeleine.
Je voulus ensuite écrire mon rêve, mais je ne savais pas encore manier le stylo. Et personne ne put ou ne voulut m'aider.
Je ne l'ai donc rédigé que plus de quarante ans plus tard. Dans un style sûrement meilleur que je n'aurais pu le faire enfant. Mais fidèle à mes sentiments de petite fille.
A l'âge où je l'ai écrit, j'avais l'impression d'enfin naître davantage à moi-même, et de trouver pleinement ma place en ce monde.
Ceci donne à l'issue du texte une nouvelle signification.
Camille et Madeleine, (et je m'identifiais plus à Camille qu'à Madeleine), ce sont les jours heureux de mon enfance.
L'éveil aux bonheurs de la littérature, aux sentiments d'affection, à la nature.
Voici mon rêve:
 
   Je cours au château. Je sais où trouver Camille et Madeleine.
   Un escalier en colimaçon. Je le monte et suis à leur chambre.
   Madeleine a descendu quelques marches: elle vient à ma rencontre. 
   Elles sont là, comme je les attends. 
   Madeleine en robe bleue. Camille en robe jaune.
   Elles jouent avec leurs poupées.
   Et je peux voir, tout comme je les avais imaginés,
   les jolis trousseaux, les petites armoires.
   Je touche le taffetas vieux rose d'un manteau.
   C'est enfin arrivé.
   Je suis admise à jouer avec elles.
   A leur montrer que je les aime.
   A recevoir leur affection.
   Mes héroïnes. Mes belles.
   Les petites filles que j'aurais voulu être.
   Je suis au château.

  

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 > >>
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité