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Le défi du samedi

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1 novembre 2008

Comment j'ai trouvé mon chat (La Pierre précieuse)

Nous étions vendredi 31 octobre 2008, le jour d'halloween.
Ce jour-là était un jour étrange : il y eut trois disparitions et des zombies.
Personne n’était sorti, mais moi ça me tentait beaucoup, alors je suis passé par la fenêtre puis je suis parti dans la ville.

Je me suis dirigé vers le cimetière : au fond il y avait une maison hantée, petite, sombre et terrifiante. Je me suis rapproché puis j'entendis de drôles de bruits, je regardai par la fenêtre puis je vis Aude la sorcière, la plus méchante des sorcières avec son chat noir appelé Capucine. 

Elles mangeaient un yaourt, je me suis mis à rigoler alors elles m’ont repéré. J’ai eu peur et je me suis mis à courir, à courir et la sorcière me poursuivait. Je regardai derrière moi voir si elle me rattrapait, puis je trébuchai  sur une tombe. 
Le chat me sauta dessus pour me dévorer.
La sorcière me regarda et me lança un sort. Moi j'ai lancé le chat sur le sort.
Le chat retomba et se releva.

Et comme par magie, le sort l’avait rendu gentil, la sorcière apeurée partit en courant et on n’entendit plus jamais parler d'elle. Le chat ? Je l’ai gardé (qu'il est mignon !). 

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1 novembre 2008

Crescendo (Captaine Lili)

Notre prof de musique est un homme austère, toujours vêtu de noir, irascible et intransigeant, en un mot : antipathique. Il parle d’une voix sèche et autoritaire et nous prend pour ses larbins. Mais le pire, c’est son regard glacial et inquisiteur. Personne ne l’aime et moi, il m’inquiète.

Ce jour-là, un mercredi matin, comme d’habitude (mais de manière bien moins poétique que la chanson) lorsque M. Crescendo arrive, toute la classe se tait. Ses yeux rétrécis me fixent : je tremble. A-t-il deviné mon trouble ? Un sourire sinistre se dessine sur ses lèvres minces. Il nous annonce dans un rire grinçant : « interrogation de flûte ! »

« Mademoiselle Jade ! » Je sursaute en entendant mon prénom. Un petit cri m’échappe, c’est la honte… « J’écoute votre interprétation et je la note, mademoiselle. Allez ! Jouez donc ! » Je place mes doigts sur la flûte et garde les yeux baissés. « Regardez-moi ! Comment voulez-vous partir à temps autrement ? » Je prends ma respiration, lui obéis et… impossible de me rappeler de la mélodie. Je ne vois plus que deux yeux, menaçants, cruels, effroyables, hideux, et qui m’attirent pourtant. Ils se rapprochent, ma tête tourne, mes pensées s’agitent, ma vue se trouble, je suffoque, je tombe, je bascule dans un vide noir. Je m’évanouis.

Lorsque je reprends connaissance, les visages inquiets de ma mère et de mon chéri sont penchés vers moi. Je voudrais leur expliquer ce que j’ai ressenti mes les mots restent bloqués dans ma gorge. J’ai besoin de repos, ma mère me ramène à la maison. Je rejoins mon lit en titubant et me glisse sous la couette comme si je sauvais ma peau.

Les heures de sommeil m’ont apaisée. Dans la soirée, mon chéri me téléphone et on y passe des heures. Lorsqu’on raccroche, mon ventre crie famine et ça tombe bien, ma mère m’appelle pour manger. Mais mes paupières s’affaissent déjà. Je ne tarde pas pour retourner me coucher.

Les jours suivants se déroulent sans encombre. Je passe le plus de temps possible avec mon chéri. L’incident en musique est presque oublié. Sauf que mercredi revient, et le cours de musique avec lui. C’est les yeux noyés de larmes, avec l’impression d’étouffer et le désir de fuir à l’autre bout du monde que je rentre dans la salle. J’essaye de refouler mon dégoût, traînant les pieds sur la moquette bleue livide. Nous écoutons le Boléro de Ravel. Je plonge toute entière dans la musique et noie mon angoisse dans le déferlement des notes. Je tournoie sur moi-même suivant le rythme infernal du Boléro. Je suis dans un brouillard dense mais au loin brillent deux lumières éblouissantes. Plus les sons s’amplifient, plus elles approchent. Les voilà à un mètre de moi : ce que j’ai pris pour des lumières, ce sont des yeux, étincelants de méchanceté. A travers la brume, je distingue une silhouette fantomatique, grande et maigre comme celle de Crescendo mais souple comme du caoutchouc. Elle cherche à m’entraîner, je résiste. On me frappe au visage, on me secoue. Je reviens dans la réalité : je suis assise sur mon tabouret, dans la salle de musique.

Les cours continuent. Anglais : Mme France nous explique une règle de grammaire qui n’intéresse personne. Allemand : und devient and, du se transforme en you, on confond tout et je reste désespérément française ! Mathématiques : on ajoute, soustrait, multiplie, divise. Les nombres dansent une ronde logique. Pas le temps de penser, je m’applique à compter juste. Cantine : je mange machinalement. Français, sport, les heures se succèdent, puis disparaissent. Me revoilà chez moi.

La nuit, sombre et écrasante, tombe déjà. Je n’ose pas m’endormir. Les yeux affreux et la mélodie incessante du Boléro m’assaillent. Le sommeil m’engloutit dans un grand frisson.

Je suis debout dans une pièce sans limites. Autour de moi, des milliers de notes : des croches, des noires, des blanches. Une douleur aigüe crispe mon cœur et ma respiration s’accélère. Une note immense, la plus grande de toutes, m’entraîne. Le regard brûlant de triomphe qu’elle me lance me glace : ce sont les yeux perfides et cruels que je redoutais. La pièce est maintenant remplie d’adolescentes hagardes. Qui sont-elles ? La note se transforme en une forme élancée d’où sort une voix sèche et autoritaire : « mes chères esclaves, grâce à vous je vais conquérir le monde. Regardez-moi toutes ! Comment voulez-vous commencer à temps si vous ne me regardez pas ! » Je tente de m’enfuir mais les notes m’encerclent. La forme bondit, se rapetisse puis reprend sa taille initiale. La terreur me paralyse. La bouche maléfique s’ouvre et j’entends : « eh oui ma petite, vous m’appartenez… la nuit seulement, malheureusement. Vous allez me porter ces sacs. » Je m’exécute. La forme me crie encore : « vous verrez, vous vous y ferez très vite ! » et elle éclate d’un rire satanique qui me pétrifie. Je soulève un sac, j’ignore ce qu’il contient mais il pèse ! Le fouet attend les personnes qui ne les transportent pas assez vite. Certaines s’écroulent en gémissant. Je crie. Je me réveille trempée de sueur dans mon lit. Quel cauchemar terrible ! Le soleil avale l’obscurité. En me levant, je m’aperçois que je suis percluse de courbatures.

La journée glisse sur moi, je reste indifférente à tout.

La vie passe. Les nuits épouvantables continuent et m’épuisent. Le jour, j’erre solitaire, déprimée, harassée. Dans mon visage pâle d’agonisante, de larges poches brunes se creusent sous mes yeux. Mes notes baissent à une allure vertigineuse. Mon cœur, rongé par ces nuits d’esclaves, se détériore petit à petit. Mes parents inquiets me font consulter des tas de médecins. C’est inutile. Insensible, comme sans vie, mon cerveau s’engourdit dans une torpeur languissante. Mon cas est devenu un défi à la science médicale. Mes cheveux, épais, souples, bouclés autrefois, pendent désormais filasses, incolores, et secs. Je n’ai plus que la peau sur les os. Je ne vais plus au collège mais les yeux me hantent toujours. Il est trop tard. Ma vie appartient à la forme étrange et il n’existe aucun remède contre ce mal qui mine ma jeunesse et me ravage.

Mes jambes ne me soutiennent plus. Un fauteuil roulant les remplace. Electrique car je suis incapable de tourner les roues avec mes bras. J’ai juste la force d’écrire cette histoire que personne ne croit d’ailleurs…

Depuis plusieurs jours, je reste couchée.

1 novembre 2008

Inspiration (Poupoune)

Comprenez bien : je suis contente de tout ce qui arrive, mais avouez que c’est troublant. Je suis un peu perplexe. Moi je ne fais que ce que j’ai toujours fait depuis que j’ai quinze ans : coucher sur le papier, dans mes jolis petits cahiers, tout ce qui me traverse l’esprit… Et je dois bien avouer que la plupart du temps je m’ennuie moi-même rien qu’à les écrire, mes états d’âme, alors les lire… vous voyez bien. Sans rire : l’autre jour, j’ai pensé que j’étais peut-être un peu dure avec moi-même, alors j’ai relu quelques-unes des dernières pages dans lesquelles je m’étais épanchée avant… avant tout ça et… ben… hou la la ! Quel ennui ! Alors je ne comprends pas…

 

Tout a commencé au moment où ma nième grande histoire d’amour s’est avérée n’être finalement que ma nième minable histoire de fesse… Bien sûr, comme je me remettais tout juste de la précédente, j’ai replongé direct dans une nième déprime mais cette fois-là, peut-être parce que mon stock de chocolat était épuisé, au lieu de me goinfrer en noircissant des pages d’idées noires, me rêvant dans « Sex and the city » mais ne réussissant qu’une pathétique parodie de « Bridget Jones », je me suis changé les idées en lisant. Un livre.

 

Dès le lendemain j’ai fait les courses, racheté du chocolat et repris mes digressions scripturales de midinette vieillissante… Jusqu’au jour où ma mère a lu mon journal. Bon : j’avais passé l’âge de le cacher, hein, à quoi bon d’ailleurs vu son contenu ? Alors je n’étais pas outrée, mais tout de même sacrément surprise de trouver ma mère totalement absorbée par la lecture de mes nombrilistes épanchements… Et carrément sidérée quand elle a fini par lever le nez en me disant : « Ouahou ! T’as écrit la suite ? »… J’ai bien pensé qu’elle se moquait de moi mais… non. Apparemment pas. Alors j’ai pensé qu’il allait falloir que je lui offre un peu de bonne littérature à l’occasion, et j’ai relu mon journal pour voir ce qui avait bien pu retenir son attention… Et là, le choc : mes égocentriques élucubrations s’étaient muées en une rocambolesque aventure pleine de suspense et de rebondissements et ma dépressive petite personne était désormais une héroïne mystérieuse et fascinante…

 

J’ai dévoré pour la première fois mes propres écrits, j’y ai passé la nuit et, au matin, j’étais partagée entre l’envie de percer le mystère de l’origine de ce fabuleux récit et l’impatience d’en lire la suite ! Mais l’un risquait de ne pas pouvoir aller sans l’autre, alors le soir même je me suis remise à la rédaction laborieuse et ennuyeuse de mon journal… J’ai bien relu chaque phrase que j’écrivais au fur et à mesure et… non. Ce n’était pas palpitant. Pas même un peu intéressant. Presque pénible, en fait, pour tout dire… Alors je me suis couchée déçue et le lendemain j’ai repris mon journal… pour y découvrir à ma grande stupéfaction un nouvel épisode délirant des péripéties de mon double aventureux.

 

Je retrouvais bien un peu de moi, mon style, mes anecdotes dans ce que je lisais, mais quelle époustouflante métamorphose !

 

Bien sûr j’ai d’abord pensé que quelqu’un me jouait un mauvais tour. Du coup, je n’ai plus quitté mon journal : je l’emmenais avec moi partout, je le glissais sous mon oreiller pour dormir, mais ça continuait : j’écrivais n’importe quoi, et ça se transformait en histoire extraordinaire… Alors je me suis mise à filmer en permanence. Où que se trouvait mon journal, il y avait une caméra braquée dessus : si quelqu’un arrivait à tromper ma vigilance, je l’immortaliserais sur bande. Et si d’aventure c’était moi qui, en pleine crise de somnambulisme, devenait un auteur de talent – que dis-je : de génie ! – je me verrais aussi sur la vidéo reprendre la plume la nuit… et non : je ne consomme aucune substance illicite susceptible de générer ce genre de transes créatives…

 

Bref : de toute façon, quelles que soient les hypothèses envisagées, aucune n’a résisté à mes stratagèmes pour les percer à jour. Alors j’ai fini par faire avec. Après tout, il existe des problèmes bien plus graves que de se retrouver en possession d’un manuscrit absolument génial et de pouvoir en revendiquer l’écriture sans vraiment mentir et sans léser quiconque, non ?

 

La suite, vous la connaissez : les quatre tomes déjà vendus par million à travers le monde, le tome cinq attendu et annoncé comme l’événement littéraire du siècle, les droits pour le film – pardon : les films – cédés à un prix tout à fait scandaleux, les plateaux télé, les interviews, les unes de magazines… Si j’avais imaginé un jour que pleurnicher par écrit plutôt que chez un psy rapporterait des millions plutôt que de me coûter la peau des fesses en thérapie…

 

Mais vous savez ce qui m’étonne le plus dans tout ça ? A chaque interview que je donne, un journaliste finit toujours par me poser la même question : « Mais où allez-vous chercher tout ça ? » et invariablement, je réponds, fidèle au personnage que je suis devenue : « Si je vous le disais je devrais vous tuer ! »…

Personne ne me croirait si je disais la vérité, alors cette réplique, je ne suis pas mécontente de l’avoir trouvée... Mais figurez-vous qu’elle marche à chaque fois ! Cette petite dérobade me vaut systématiquement des rires polis et on la considère comme une confirmation de mon incroyable talent. Alors je ne m’en plains pas, mais tout de même… J’ai dû l’utiliser au moins cent fois déjà, et personne encore n’a jugé bon de ne pas en rire. Ou de me signifier qu’il était temps de changer de blague. Ou encore de me reposer la question à laquelle je ne réponds pas…

 

Parfois je me demande si ce n’est pas ça, dans le fond, qui est vraiment surnaturel…

1 novembre 2008

MINUIT (Joye)

C'est l'heure d'aller réveiller mon Edgar, assoupi sur ses livres tout
près du feu mourant.
Dehors, les branches du vieux sycomore dénué gratteront contre les
carreaux. La pluie, poussée par le vent qui la gronde, fera sa
tape-tape-tape nerveuse.  De loin, la cloche du beffroi sonnera
mornement l'heure.

Je glisserai le long du couloir familier et, comme d'habitude, j'irai
mettre une main blanche sur l'épaule de mon amour.

- Virginie, murmurera-t-il, est-ce toi ?

- Oui, mon amour, susurrerai-je, selon notre rite.

Mon souffle éteindra le bout de la bougie qui aura pleuré tard dans la
nuit ses chaudes larmes de cire. Et nous irons, tous deux, lui et moi,
retrouver notre lit étroit et refroidi, tout comme nous avons fait
chaque nuit depuis la nuit de nos noces, depuis cette nuit où je suis
morte dans ses bras, voici déjà deux cent soixante ans.
1 novembre 2008

En traversant la lande (MAP)

Bien souvent l’on m’a dit
que la lande est magique
et que la peupleraient
lutins et farfadets

Projet_Lande


Mais moi, je n’y crois pas !

 

Et l’on raconte aussi
qu’en regardant au fond
des lacs ou des étangs
l’on aperçoit des fées.

Fe_Lande

Mais moi, je n’y crois pas !


Ne dit-on pas encore
que les pierres levées
s’animent certains soirs
quand la lune est propice ?


Lunalande

Mais moi, je n’y crois pas !

 

Il y aurait des nuits
où d’étranges sorcières
transformeraient en lierre
les serpents maléfiques !

 

_Eau

Mais moi, je n’y crois pas !

 

Comment accorder foi
à de telles balivernes :
lutins, fées et sorcières
et autres feux follets.

 

_Feuilles

D’ailleurs il vaudrait mieux
poursuivre mon voyage
sans plus penser à rien.

……………………….

Mais quel est donc ce bruit ?

………………………..

NON, NON, JE N’Y CROIS PAS !!!

 

MAP

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1 novembre 2008

La Cenerentola (Walrus)

Lorsque Cendrillon se jeta dans son carrosse, elle était au comble de l‘exaltation.
C’est non sans peine qu’elle avait réussi à se faire inviter à ce bal que le Prince donnait pour fêter Halloween.
Tout avait fonctionné à merveille. Son escarpin bien en vue au milieu de la volée de marches allait permettre à ce nigaud de la retrouver.
Elle l’avait bien embobiné ! Qui pourrait résister à la beauté du diable ?
Elle l’épouserait, deviendrait la maîtresse de ce royaume paisible et immensément riche qu’elle utiliserait comme point de départ pour sa conquête du monde.
Toute la soirée elle s‘était montrée brillante, étincelante même, son maître n’était-il pas l’ange porteur de la lumière ?
Bien sûr, au fond d’elle-même elle savait qu’elle n’était qu'artifices, poudre aux yeux, mais qui veut la fin…
Ce qu’elle ignorait, c’est que même la magie noire a ses faces obscures. Lorsqu’au dernier coup de minuit le carrosse redevint citrouille, la partie cachée du contrat se réalisa : elle resta enfermée dans le fruit. On n‘emprunte pas sans risques aux forces diaboliques.
Voici pourquoi, en mémoire d’elle, à Halloween, on allume une bougie au cœur d’une citrouille.
Tu parles d’une lumière !

1 novembre 2008

Marja - Kloelle

Marja était assise sur le rebord de la fenêtre. Les jambes pendantes. Le regard loin. Elle suivait le va et vient des trains dans l’orage et frissonnait sous les doigts de la pluie. La gare, mais aussi les champs de maïs à perte de vue, voilà quelles étaient les fragiles limites de son monde. Les gens qui passaient sur le trottoir d’en face n’existaient que pour l’impérieuse nécessité de leur propre réalité, des ombres en transparence, des passagers sans lendemain. Elle aurait voulu engloutir tout ce vide, avaler goulûment l’ennui et les amertumes, s’en gorger, foudroyer l’inertie de ses cris.
Le vent s’infiltrait sous la trop légère cotonnade de sa jupe et ses mains se crispaient, tremblantes, sur l’encadrement décati.
Sa mère l’avait supplié de rentrer :

- Marja, tu vas attraper la mort !
- J’attrape ce que je veux la vieille ! Lui avait-elle lancé, le visage ruisselant.

L’eau rendait le mur friable et, pleine de cette rage qu’elle ne contenait plus, elle s’était mise à gratter nerveusement les lézardes, à extirper les pierres, creuser des gerçures vivaces sur la morne façade. Elle ne savait plus à quel moment l’espoir avait fuit. Au lendemain de ses 16 ans peut être, quand elle avait du quitter l’internat et réintégrer la ferme familiale, retrouver les odeurs de fiente et cette vie fruste dont l’école n’avait pas pu la sortir.
Elle hurlait :

- Je vais finir comme la vieille, puante, grise et tordue !

Personne ne se retournait vers elle. Ses mains meurtries en avant, elle riait, intensément, bestialement, à la manière des fous ou des condamnés à mort, avec ce rictus de désespérance accroché comme un masque à l’épiderme.
Quand l’homme était passé, à la nuit tombée, avec son pardessus gris et sa tête rentrée dans les épaules, elle n’avait pas fait attention à lui, c’était le petit chien qui l’accompagnait qui avait attiré son attention. Il était ridicule avec son manteau de cuir rose et un collier en strass de pacotille.
Elle avait alors sentit, dans un frisson jouissif, une sève acide remonter le long de ses veines. L’euphorie des plaisirs malsains, ceux qu’elle prenait, enfant, à arracher les ailes des mouches ou à noyer les hannetons qui se traînaient dans la poussière de l’été. Marja l’ogresse. Marja la toute-puissante. D’un geste précis, elle avait envoyé une brique sur l’animal qui s’était écroulé dans un spasme de douleur.

Il lui avait fallu un certain temps pour comprendre, revoir le regard démoniaque qui s’était alors levé sur elle, se souvenir du rire sardonique.
Il marchait toujours plus vite, le sol était sale et elle avait du mal à suivre ses pas. Elle savait que les enfants se retournaient en riant sur son petit manteau rose… Elle ne leur en voulait pas, elle aurait aimé les regarder, sentir leur chaleur de près, mais toujours, il tirait fermement sur la laisse.

1 novembre 2008

Le Hormoi (Sebarjo)

Je passais des vacances paisibles en Normandie chez de vieux amis. Chaque année, nous nous retrouvions dans cette ancienne ferme en bordure de Seine. L’air vivifiant de la campagne nous allégeait l’âme.

Comme chaque soir, lorsque nous avions fini de souper, nous nous installions dans le salon très spacieux, assis dans des fauteuils plus que confortables, réchauffés par la flamme vive dansant dans son âtre. Nous parlions de choses et d’autres en fumant des cigares au tabac réjouissant et en sirotant un calvados au parfum enivrant. Nous abordions tous les sujets de discussion, du plus drôle au plus terrifiant, mais toujours dans une grande allégresse. Chacun laissait la parole à l’autre afin qu’il puisse agrémenter les débats. Je passai mon tour préférant savourer ma liqueur plutôt que de me dessécher le gosier. Mon ami M… prit la parole. Ce qu’il allait dire allait bien vite me faire oublier ce doux poison qui me berçait.

Tout en essuyant calmement ses lunettes noires en écaille, il commença un long monologue qui, contrairement aux règles du genre, ne s’avéra pas ennuyeux.

«  Messieurs, l’histoire que je vais vous narrer va vous paraître peu vraisemblable, et pourtant elle m’est arrivée. je ne vous demande pas de me croire mais seulement de m’écouter attentivement. Certains faits marquent les êtres tout au long de leur vie. Le souvenir n’est pas toujours bon, surtout lorsqu'il vit continuellement en vous...

Cela s’est passé dans un village, quelconque et pourtant très singulier, rencontré au hasard d’un de mes nombreux voyages. Il y faisait très chaud, une pluie fine et tiède s’écoulait des rayons du soleil. Des couleurs surréalistes composaient le ciel. Les nuages se teintaient d’arcs-en-ciel insolites, fluides, dégoulinants. Un léger vent faisait voler un peu de poussière. On respirait difficilement.

Chaque jour à la même heure, je me rendais dans un caboulot, situé au bout de la rue principale. Celle-ci était longue, droite, sablonneuse. L’auberge dans laquelle je résidais étant située à l’autre extrémité, il me fallait traverser tout le village. Dix minutes de marche suffisaient. Je m’étais déjà fait une certaine réputation dans le village. Vous me connaissez n’est-ce pas ! J’étais vite devenu un sacré bout-en-train, un clown qui fait rire à l’œil. La plupart des gens me saluaient sur mon passage. Dans ce village si chaleureux et si étrange à la fois, j'étais heureux car les gens étaient sans haine et toujours prêts à s'entraider. Et comme nous autres rassemblés ce soir, ils aimaient rire, boire et chanter.

Ce jour-là, je ne sais pourquoi, je ne me sentais pas à l’aise. J’avais soif. La poussière qui volait collait au gosier. Lorsque je franchis le seuil de l'estaminet, les visages rayonnèrent, heureux de me voir. Moi pas. Bien vite, ils remarquèrent le côté sombre de mon visage et leurs sourires s’évanouirent. Je sentis peser sur moi leurs regards réprobateurs. Ils ne riraient pas.

Je m’étais isolé dans un recoin sombre de la salle, près d’un poêle qui ne fonctionnait plus. Je voulais être seul. Je commandai un bock. Plongé dans le néant, je bus ma bière à petites gorgées. Je n’arrivais plus à penser. Soudain, un homme s’approcha de moi. je ne distinguai que sa silhouette qui laissa tomber quelque chose par terre. Quelque chose, mais quoi ? je ne le sais toujours pas. Machinalement, je baissai la tête. Lorsque je me redressai, l’homme avait disparu. Je me levai pour aller ramasser l’objet, mais au sol, il n’y avait rien. Peut-être seulement cette ombre difforme et fuyante. Je me rapprochais d’elle, elle s’éloignait de moi et finit par disparaître complètement. Une sueur froide dégoulinant de mon front brûlant me glaça.

Je quittai les lieux sans même finir mon verre. Affolé. La terreur faisait trembler tous mes membres. L’image d’un spectre se reflétait certainement dans ces yeux qui n’étaient plus les miens. Mon angoisse augmenta. Je m’engouffrai dans la rue à une vitesse folle. Autour de moi, tout devenait flou, tout devenait fou. Je ne sais comment je parvins à regagner ma chambre. Je claquai la porte et m’affalai sur le lit aux ressorts grinçants. J’essayai de respirer profondément. Peu à peu, je retrouvais mon calme.

Pourtant, je restai dans ma chambre, n’osant plus sortir. Je sonnai et commandai un repas. Les émotions creusent. Aussi dévorai-je tout ce qui se trouvait dans mon assiette. Un peu plus détendu, je m’allongeai sur mon lit et m’assoupis. A mon réveil, la nuit était déjà tombée. Il était vingt-deux heures. Je sautai de mon lit et décidai de retrouver la nuit que j’aime tant. J’avais tout oublié... du moins le croyais-je.

Je m’assis autour d’une table où m’attendaient, sans trop y croire, plusieurs amis. A peine étais-je arrivé que l’un d’eux me demanda : « Qu’as-tu fait de toute ta journée ? On ne t’a pas vu. On s’inquiétait tu sais. Et puis entre nous, c’est tellement triste ici sans toi. C’est comme si on t’avait enterré. »

Ils éclatèrent tous de rire et commandèrent à boire en mon honneur. Je m’efforçais de sourire. Les dernières paroles de mon camarade avaient ressuscité ce malaise incompréhensible. C’est comme si on t’avait enterré…Vous ne pouvez pas savoir comme cette phrase me bouleversa. J’avais l’impression de voir mon tombeau de manière de plus en plus précise. La mort se matérialisait. Certes, en un objet encore flou, mais de plus en plus net. Je revoyais la silhouette. Elle creusait une fosse à grandes pelletées, puis s’arrêtait pour me lancer des ricanements sinistres. C’était la Mort ! À mes trousses. l’Ankou ! Pendu à mon cou. Je vois encore ce visage… que je ne pourrai jamais oublier ! Une face hideuse, aux orbites vides, aux ténèbres terrifiantes. Les dents ébréchées, son sourire glaçant le sang. Le corps osseux et la peau desséchée sans autre vie que celle de la vermine. Je ne pus laisser échapper un seul cri. Les autres me regardaient en riant à pleines dents, croyant que je grimaçais pour les amuser, guettant le moindre de mes gestes, comme des enfants face à une marionnette. Je ne pus pourtant pas feindre d’être au mieux. J’avais peur.

LA  PEUR !

    La peur originelle de l’homme…

Je partis précipitamment sans même pouvoir m’excuser. Non, ne dites rien Messieurs, vous ignorez la Peur, je le devine à votre calme, et j’en suis heureux, car je n’espère pas qu’une telle chose vous arrive. Je partis donc. Je n’étais plus maître de moi-même. Dans la rue, je dus puiser dans mes ressources pour ne pas m’affaler par terre et ne pas mordre la poussière. Je tentai d’adopter le pas le plus tranquille et le plus assuré qu’il m’était alors permis de prendre. Car j’étais un autre, non plus ce clown amuseur mais plutôt un clone de musée. J’étais très nerveux et me retournai sans cesse. J’avais peur d’Elle. Elle était grande et vacillante, ardente flamme noire sans fumée. Elle s’attachait à mes pas, prête à m’assaillir à chaque instant. Je finis par ne plus oser me retourner. Devant moi, je la voyais également. Elle tendait ses mains osseuses prêtes à me saisir la gorge. Ah ! Cette ombre sombre, sortant de la pénombre ! Voyez Messieurs, j’en tremble encore. J’avais beau changer de direction, elle était partout, me frôlant à tout instant. Je paniquais et tournais autour de moi-même frénétiquement. Je me sentais glisser sous le drap de la mort qui recouvrait mon corps, lui offrant tiédeur et frissons. Ma vue se troubla. Je me sentis défaillir. Je m’écroulai par terre, perdant connaissance.

Lorsque je me réveillais, il faisait jour. J’étais alité dans ma chambre. Quelques amis vus la veille m’entouraient, de même que le médecin, seul de sa profession dans le village. Lorsqu’il vit que j’ouvrais les yeux, il me demanda comment je me sentais. Après l’avoir rassuré, je le questionnai sur ce qui s’était réellement passé.
« Eh bien votre ami P… vous a retrouvé allongé sans connaissance dans la rue principale, commença-t-il.
P.. poursuivit : « Tu devais vraiment être fatiguer pour dormir dans la rue, hein ? »
J’esquissai un sourire. A ce moment une jeune femme entra. Le docteur me présenta Mademoiselle J… qui m’avait veillé toute la nuit. Elle me dit alors :
« Oui Monsieur, j’étais là au cas où vous auriez eu besoin de quelque chose. Vous auriez vu dans quel état vous étiez !
- C’est-à-dire ? Demandai-je.
- Eh bien, Monsieur avait le sommeil agité, il poussait des cris affreux dans un état d’inconscience totale. Monsieur se réveillait le jour et…
- Comment ça, je me réveillais le jour ?
- Enfin c’est Mme L… qui me l’a dit, car moi je ne faisais que les permanences de nuit. C’est que Monsieur a dormi pendant trois jours !
- Trois jours ! Et j’ai dormi tout le temps !
- Vous mangiez et buviez le jour sans vous en rendre compte Monsieur. Et Mme L…m’a dit que chaque jour à la même heure, vous vous mettiez à hurler ces mots NON ! NOOON ! PAS MAINTENANT ! Puis cinq minutes plus tard, vous replongiez dans le sommeil comme apaisé. Vous savez, elle a eu rudement peur. Surtout de votre visage... cette peau tirée et ces yeux creusés...  vides !

Tout me revenait dans un brouillard épais et inquiétant. Le jour-même, quelques heures plus tard, j’avais quitté ce village. Je rentrai chez moi à Paris que je n’ai plus jamais quitté depuis, si ce n’est une fois l’an pour vous retrouver ici, Messieurs. Votre compagnie est des plus plaisantes et apaisantes, voilà pourquoi je m’autorise cette exception. Bien sûr, comme vous avez pu le constater, je vais mieux aujourd'hui. Et pourtant, tous les ans à la même date, la peur me ressaisit. Quel jour fatidique ! Croyez-moi, j’ai longuement réfléchi à ce qui m’est arrivé. Voici ma conclusion : j’avais peur… Peur de mon ombre ! Elle...Car elle est la Mort ! Ma Mort ! C’est ainsi que depuis ce jour, je la vois. Le malheur est que je ne puis évidemment pas m’en séparer. Le jour où je la quitterai, ce sera pour être cette ombre de moi-même.

Et Messieurs, voici le plus étrange. J’avais trouvé une seule solution pour m’en débarrasser. Dans un excès de folie ou de courage, je me suis crevé les yeux. Je ne suis pas aveugle par  accident contrairement à ce que je vous ai fait croire. Eh bien Messieurs, malgré cela, je la vois toujours !

1 novembre 2008

Le chasseur - Martine27

L'homme marche à grands pas, écrasant les feuilles sous ses pieds. Pourtant, il se déplace presque sans bruit, tel un grand prédateur.

Son visage serait beau s'il n'arborait pas une mâchoire crispée et des traits furieux.

C'est l'aube, il avance dans la forêt, son fusil serré entre ses mains. Il n'a qu'une idée en tête, toujours la même, tuer, tuer, faire mal, faire le Mal.

Tout à coup dans le silence des arbres, il lui semble entendre une cavalcade. Là, oui, là, un peu plus loin dans la légère brume qui stagne encore entre les arbres, il perçoit le silhouette d'un cerf suivi d'une biche et de son faon. Il s'arrête net, épaule et vise le petit, heureux déjà à la perspective de détruire une jeune vie.

Mais dans le viseur plus rien.

Il maugrée, aurait-il eu une hallucination ?

Serrant encore plus fort les mâchoires, les sourcils froncés, il s'enfonce plus loin dans la forêt.

Tuer, tuer encore et encore, c'est là son credo. Tirer sur les cervidés, tirer sur les lièvres, tirer sur les faisans et quand la saison de la chasse est terminée, braconner, tirer ou écraser les chats, les chiens où n'importe quelle sale bestiole qui croise son chemin.

Et imaginer les maîtres de ces malheureux animaux se lamenter, fantasmer sur les pleurs des enfants privés de leurs compagnons, savoir que derrière lui il laisse une traînée de souffrances humaine et animale lui fait du bien, c'est pour lui une jouissance sans limite.

Un sourire glacé né sur ses lèvres au souvenir de ses exactions, au souvenir des corps pantelants et sanglants qui jonchent son chemin.

Un jour peut-être, rêve-t-il, il s'attaquera à la proie suprême, une jeune fille pleine de vie et de joie qu'il croise parfois.

Pris dans ses évocations, il ne s'aperçoit pas qu'il n'a pas emprunté le chemin habituel. Ici le bois se fait plus sombre, bruissant de mille voix. La brume s'élance à l'assaut des arbres.

Lorsque, enfin, il reprend pied dans la réalité, il se trouve à quelques pas d'une chaumière qui se tapit au milieu des ronces.

Tout autour de lui, ce n'est plus que geignements, aboiements, miaulements, sifflements plaintifs.

Agacé, puis vaguement effrayé par ces sons qui l'assaillent, il tourne le dos à la maisonnette et regarde autour de lui.

Et là, il les voit, ils s'approchent de toutes parts de lui à pas feutrés, leurs blessures saignantes, leurs gueules pleines de gémissements, ils sont comme évanescents.

Comment cela se peut-il ? Il lui semble reconnaître, mais c'est impossible, toutes les victimes qui ont jalonné sa route de tueur impitoyable, animaux sauvages, animaux domestiques, les yeux brillant de haine, s'approchent de lui.

Il se met à tirer n'importe comment, rechargeant encore et encore son instrument de mort.

Mais en face de lui les victimes devenues vengeresses le cernent.

En désespoir de cause, les insultes à la bouche, il se rue dans la cabane, coince la porte comme il le peut et se réfugie dans un coin, tremblant comme ce faon qu'il avait acculé, pleurant de détresse comme ces chats et ces chiens torturés par plaisir.

A l'extérieur, les cris des animaux viennent en vagues successives se heurter aux murs de la masure, les corps se frottent contre la porte, les volets, une odeur de sang plane dans l'air.

La journée passe ainsi, il ne sait plus qui il est, plus ce qu'il fait, ce qu'il doit faire.

Et brusquement c'est le noir, il s'évanouit de peur, lui le cruel chasseur.

La nuit est tombée quand il revient à lui.

Il n'entend plus rien !

Ses agresseurs semblent être partis.

Alors, il se redresse, un grand rire le secoue, il montre le poing et hurle "Je vais vous tuer tous !". Alors, une lueur embrase la petit maison, une voix désincarnée s'élève "Tu n'as rien compris, tans pis pour toi !".

Et la porte s'ouvre seule, et les animaux fantômes qui attendaient dehors se ruent à l'intérieur et ensevelissent leur tortionnaire sous leurs corps torturés, crocs, griffes, becs prêts à le déchiqueter.

Un hurlement sans fin s'échappe de sa gorge tandis qu'il succombe à l'assaut.

Quelques jours plus tard, des promeneurs égarés trouvent le corps du chasseur.

Mis à part son visage tordu par une peur sans nom, son cadavre ne présente aucune blessure.

Et tandis que les secours l'emmènent vers sa dernière demeure, de la chaumière s'élance vers l'azur du ciel une brume impalpable.

Peut-être que si les témoins regardaient mieux, ils pourraient distinguer au cœur de cette nuée les silhouettes joyeuses et apaisées des animaux enfin redevenus indemnes.

Et là-bas, dans la plaine, une jeune fille respire à plein poumons, heureuse de se sentir vivante comme jamais auparavant. L'étrange poids qui accablait ses épaules depuis quelques temps vient de s'envoler.

29 octobre 2008

† † † † † † † † † † † † † † † † † † † † † † † † † † † † † † † † † † † † † † † †

Frissonnent et palpitent,
          en attendant que paraisse le fruit de leurs aveuglements
                dictés par les hideuses peurs archaïques
                      qui siègent au tréfonds de nos âmes,
                             les fiévreux comparses dont le nom suit


Martine27, Sebarjo, Kloelle, Walrus, MAP, Joye, Poupoune, Captaine Lili, La Pierre précieuse, Aude, Joe Krapov, Janeczka, Papistache, Tiphaine, Pandora,

Sans rapport aucun avec ce qui précède,

aviez-vous remarqué qu'une des anagrammes de

SAMEDI DÉFI

était :

FAIM D'IDÉES

en auriez-vous d'autres,

avec "Le défi du samedi" ou "samedi défi" ?

(Une par personne, ne soyons pas gourmands)

26 octobre 2008

Defi #33

Encore une consigne qui a marche du tonnerre ce samedi!!
Des bons textes, des commentaires, une bonne ambiance... je suis contente! :D
Merci encore. Ca nous touche beaucoup.

Pensons plutot a l'avenir (qui sera resolument orange): la nouvelle consigne a ete specialement creee pour Halloween/la Toussaint (le 31 octobre tombe un vendredi).

Vous vous souvenez que l'on a fait appel a vous pour nous donner vos definitions du fantastique. Mon admin preferee, Val, en a fait une synthese pour vous/nous. La voici:

Genre qui pose un cadre réaliste, crédible, dans lequel des éléments surnaturels viennent se mêler. C’est l’intrusion de surnaturel dans un univers réel, dans un cadre ordinaire. C’est l’irruption dans la vie de tous les jours d’évènements qui défient toute logique.

Cette tension entre réalité et paranormal  laisse le lecteur dans le doute.

Le prochain defi fera donc froid dans le dos!
La consigne cette fois-ci:

Creer un recit fantastique dans la veine d'Edgar Poe ou de Maupassant.

Tout est permis! faites-nous frissonner!

Comme d'habitude, 4 administrateurs, une seule adresse:

email

PS: les defis sont desormais aussi sur facebook_logo (cliquez sur le logo)!

26 octobre 2008

Le MRDS... Oups (Cartoonita)

Ladies & gentleman, j’ai l’honneur de vous présenter mon invention tant attendue : le MRDS.

 

Qu’est-ce donc ? Eh bien, la Machine à Répondre aux Défis du Samedi ! Simple comme bonjour : vous copiez-collez la consigne, choisissez vos préférences. Et en un clic votre texte est prêt. Incroyable ? Et pourtant vrai, la preuve : ce texte a été écrit avec !

 

Enfin libérés. Vous pourrez regarder Ruquier à la télé, taquiner la chauve souris avec votre femme… Fini les samedis sans participer par manque de temps ou d’inspiration ! Et adieu de fautes d’ortograf grâce aux règles de grammaire & dictionnaires intégrés.

 

Testez le mode automatique : cochez un des programmes prédéfinis. Ou passez au sur-mesure : choisissez le genre (théâtre, poème, …), la tonalité (drôle, coquin, …), le nombre de rebondissements, etc. Le nombre de caractères, il va de soi, est au choix.

 

Compatible Windows, Linux et Mac, ce soft’ révolutionnaire envoie ensuite votre texte par email. Le bouclier de protection l’immunise contre le Titivillus et sécurise son envoi. Un utilitaire in-dis-pen-sable vous permet même de répondre automatiquement aux com’s de vos lecteurs !

 

Le must ? Une option de foly, les styles préconfigurés : plume de Joe, griffe de Joye, … Envie de vous la jouer à la MAP ? Aucun souci, la fonction « Illustration » vous attend.

 

Bref, n’attendez plus, bluffez vos amis le samedi avec le MRDS !

 

Ah, le commercial dans l’âme que je suis n’a pas manqué de remarquer que vous êtes vivement intéressés. Le bon vieux Papistache a sursauté dans son sommeil (ou serait-ce des spasmes ?), les yeux de Val scintillent d’une lueur avide (ou serait-ce le reflet du soleil ?) et Jan’ a cessé de caresser la cuisse de sa voisine pour m’écouter, attentive (ou serait-ce le cri interpellateur de la merlette ?).

 

Allez, je vous propose un marché. Pas d’argent entre nous. Faisons du troc. Pour vous c’est cadeau, en échange acceptez ma consigne pour le prochain défi : « Error. Impossible to retrieve file. Titivillus Forever ».

25 octobre 2008

Invention - Mme C 6375

Deux mille caractères une invention et écrire des tas de lettres les unes après les autres qui, le cas échéant devraient pouvoir dire quelque chose de vraisemblable. Au fait est-ce qu’ on compte les fotdortaugraph dans les deux mille caractères ?

Je vous présente l’absorbe con ou améliorateur de conscience, voire même accélérateur d’humaniste (pour ceux qui le sont pas), et encore plus … développeur de logique . Il sert aussi à tout autre usage qui vise à améliorer l’ être humain.
Alors tu dois pas forcément avoir le connard, ou l’ inhumain  ou autre près de toi pour le mettre dans la machine et tenter d’ améliorer toutes ses incohérences . Non, ce serait trop fastidieux. Ma machine à moi, même si visuellement paraît désuète  est en fait l’archétype de la modernité inter galactique. 
Il te faudra malheureusement un peut d ‘ huile de bras pour la faire fonctionner, car à l’ heure actuelle mes inventeurs et moi même n’ avons pu que la faire fonctionner que  par une manivelle (oui je sais ça fait très charmant)  merci à vous de me le dire.
Le fonctionnement : il te faut te concentrer sur la personne ou l’ institution et ce qu’ il y a à améliorer ou modifier. Tu prononceras une formule magique que je te donnerai contre paiement sur mon compte du Lichtenstein d’ une somme à convenir (sinon tu es menacé d ‘ aller sous des escaliers). A ce moment là durant dix minutes à peine tu te concentres au maximum en prononçant cette formule magique sans arrêt et en tournant la manivelle . Au bout de ces dix minutes le con ou inhumain ou autre  sera muté dans un centre de re-formation inter galactique bien loin de la terre (pour plus la polluer) et ne reviendra que sain, humain et moins con.

25 octobre 2008

Même pas en rêve (Kloelle)

Chers amis, bonjour et merci de m’accueillir au sein de votre prestigieuse assemblée.
Je vois que le lit que je vous avais demandé est installé. Nous allons donc pouvoir nous prêter sans retard à l’expérience.

- Venez chère amie !

Messieurs, je vous présente Mlle Mars, ma collaboratrice.

- Allongez-vous, chère amie, la position importe peu. Installez le « Dodgson »sur votre front. Voilà, c’est parfait.

Chers amis, comme vous pouvez le voir, le « Dodgson » est une fine capsule de caoutchouc, légèrement oblongue, incolore et inodore. Elle se plaque sur le front du sujet d’une discrète et néanmoins efficace pression verticale.
Il va maintenant nous falloir attendre que Mlle Mars s’endorme.

- Alice, ma chère, faites un effort nos amis n’ont pas toute la journée.

Je vous laisse apprécier vous-même sur l’écran de contrôle !
Une prairie verte et ces milliers de petites fleurs blanches chahutées par un vent léger. Admettez messieurs que l’image est d’une netteté inégalable. Nous voici maintenant au bord d’un lac, nous distinguons sans effort le doux clapotis de l’eau chatouillant le rivage. Voilà un petit chien qui aboie et sautille autour d’un l’arbre, un chat au pelage multicolore s’en échappe, le petit chien le prend en chasse, le chat s’affole et bondit dans tous les sens…

( se penchant sur sa collaboratrice )
- Ma chère…Calmez-vous.

Le chat totalement désorienté panique donc et grimpe au plus haut de cet arbre, de cet arbre dont les feuilles bleues contrastent avec le ciel devenu jaune. Notre amie est entrée dans une phase de sommeil profond. Le petit chien a rebroussé chemin. Le chat du Cheshire s’allonge le long d’une branche et nous offre un délicieux sourire. La voûte céleste s’habille d’un dégradé de mauves : époustouflant, et, cette musique, chers amis, quelle justesse dans la mélodie « somewhere over the rainbow »…formidable.

- Alice, ma chère, vous pouvez vous réveiller. Nos amis ont pu apprécier l’expérience. Et puis, c’est l’heure du thé….


2002 caractères titre compris

25 octobre 2008

La machinadéfidusamedi (Tiphaine)

Approchez chers amis, approchez !

Laissez-moi vous présenter l’invention qui va révolutionner les défis du samedi ! Rien moins que cela ! Mais laissez-moi tout d’abord vous démontrer les multiples avantages de ma machinadéfidusamedi. Nous sommes vendredi soir, il est très tard, vous êtes devant votre ordinateur ou devant votre page désespérément blanche. Vous vous demandez avec angoisse ce que vous pourriez bien sortir de votre délicat cerveau pour épater un peu la galerie. Mais non, Madame, je sais fort bien que vous n’êtes pas exhibitionniste mais, avouez-le sans pudeur, vous aimez être lue, et c’est bien normal. Ah, croyez-moi, je les ai bien étudiés mes petits écrivains, c’est parce que je les aime que j’ai conçu cette merveille !

Ma machinadéfidusamedi est la solution à tous vos problèmes de délais, mettez-la en marche à 23H58 et, moins d’une minute plus tard, elle accouchera d’un chef d’œuvre.

Mais je vois que vous semblez vous intéresser aux différentes options. Vous souhaitez sans doute, Mademoiselle, produire le récit sublime qui va faire pleurer dans les chaumières ? Vous préférez peut-être, Monsieur, que le plus fin des comiques passe pour un ringard à côté de votre prose ? Vous voudriez peut-être, Madame, proposer à vos lecteurs une touchante histoire d’amour ? Un poème hermétique ? Une aubade ? Un texte fantastique à vous glacer les sangs ? Rien de plus simple ! Ma machine a exactement 1919 options que vous pouvez toutes combiner et accumuler à l’infini. Le rêve de l’écrivain vous dis-je !

Son fonctionnement ? Rien de plus simple !

Allez-y, donnez moi trois mots. Je note : confiance, cerveau et merveille. Parfait ! Je sélectionne les options enthousiasme, argumentation et description louangeuse. On va même saupoudrer le tout d’un soupçon d’humour, ça fait toujours son petit effet !

Et, juste pour le plaisir, je vais ajouter une contrainte supplémentaire : le texte qui va sortir de ma machine contiendra en tout et pour tout 2000 caractères, espaces compris !

2000 caractères

25 octobre 2008

La boîte à plaisir (Alice)

C’est en lisant une bande dessinée que j’ai compris que ma vie serait désormais dédiée à la fabrication de cette fabuleuse invention que Manara a imaginée pour nous dans « le déclic ». Il s’agissait d’un petit boîtier capable de déclencher à distance une envie irrépressible de faire l’amour. Après des années de dur labeur, j’ai enfin réussi à rendre ce miracle possible. Placée entre de mauvaises mains, cette boîte à plaisir pourrait avoir d’odieuses conséquences, je vous l’accorde, mais si l’on s’en servait à des fins positives, la fesse du monde pourrait en être changée…
Laissez-moi vous raconter.
Nicolas Premier s’apprête à faire un grand discours télévisé dans lequel il va annoncer au gentil peuple de nouvelles mesures destinées à renforcer sa mégalomanie grandissante et à asseoir davantage sa dictature libérale. Clic…
Les belligérants se regardent de travers, ce n’est pas demain la veille qu’Israël et Palestine vivront ensemble sereinement. Clic…
Le directeur de TF1 nous annonce ce qu’il a concocté avec son équipe de philanthropes pour continuer à abrutir le cerveau de la ménagère. Clic…
Christine Bouquetin et sa secrétaire sont contre le mariage homosexuel. Clic…
Le dictateur a le doigt posé sur le bouton de la bombe nucléaire. Clic…
Les traders fous agitent la planète, la crise progresse. Clic…
Les patrons se sont réunis pour discuter des suppressions d’emploi. Clic…
Le pape fustige le préservatif. Clic…
Cher jury, vous vous demandez encore quelle est la meilleure des inventions et vous hésitez, vous ne savez pas encore si vous voulez financer mon projet, vous ne semblez pas tout à fait convaincus…
Clic…



1637 caractères

25 octobre 2008

Tour de manivelle - Caro_Carito

     Bonjour, Arthur Guimpoix. Candidat n°157

   - Monsieur, prenez place et montrez nous ce que cache cette boîte

  Le jeune homme frêle remonte ses lunettes et ouvre un carton. Il en sorte une boîte métallique avec une manivelle

  Il s’éclaircit la voix et annonce d’un trait:

     - C’est une boîte à poésie on met des mots dedans on ajoute le style vers libres ou alexandrin sonnets oulipo hexamètres rimes croisées allitération anacoluthe et on tourne la manivelle…

  Il s’interrompt et chuchote quelque chose. Dans un crac métallique, il actionne la poignée. Un bout de papier lilas sort comme par enchantement. Il la tend aux trois juges.

     - Ah !

S’exclament, décontenancés, ces trois derniers.

     - Essayez !

Réplique l’inventeur.

Et il tend l’engin à un vieillard chenu. Celui susurre quelques mots, attrape le papier et lit attentivement. Il lève les yeux

     - Et la musique, jeune homme, et la musique ?

Le candidat sourit imperceptiblement et ajoute avec la gaité d’un enfant qui a devancé un adulte.

     - Monsieur est un puriste. Mais… j’y ai pensé. Ici, vous pouvez préciser le mouvement : lento, cantabile, pizzicato et même chuchoter une mélodie.

Devant la mine sceptique de ses vis-à-vis, il ajoute :

     - Et là c’est pour les couleurs. Là, les odeurs. Les arpèges du toucher se déclinent ici.

Dit-il en indiquant un endroit à la base du cylindre.

Le vieillard réessaye. Lit le papier en silence. Puis à haute voix.

Le jeune homme ajoute :

     - C’est un petit programme statistique ; il n’y a rien de mystérieux là-dedans. Des formules, des mercuriales, des dérivés… Et quelques hypothèses.

Le vieillard soupire :

     - Vous avez raison, il n’y a rien de magique dans le hasard mathématique qui a réuni ces mots. Pas le moindre supplément d’âme…

Il se tait un instant, le regard perdu dans le vide avant de s’enflammer.

     - Vous vouliez changer le vil métal des chiffres en poésie. Vous êtes un alchimiste de la plus belle eau. Pourquoi pas ? J’aime les âmes brûlées, les quêtes vaines, elles écrivent l’histoire. Je prends !

25 octobre 2008

Invention extraordinaire (Pandora)

Mon invention vous le verrez est complètement révolutionnaire. Elle tient dans votre sac à mains Mesdames, ou votre baise en ville Monsieur, et ne pèse que quelques centaines de grammes pour les modèles de base.

C’est un petit objet qui permet de voyager en quelques instants, sans effort et sans mal des transports. Vous vous installez comme, où et quand vous le voulez, vous ouvrez simplement les yeux et vous êtes déjà parés pour le départ. Et pour un prix complètement dérisoire.

Je dispose d’un choix quasiment infini de destinations, mais sans impact sur votre empreinte carbone ce qui, vous me l’accorderez, est très porteur en ces temps de forte préoccupation écologique. Vous pouvez choisir d’aller vous promener en montagne ou à la mer, en pleine nature ou dans une grande ville polluée. Et même dans l’espace sur une autre planète.  Vous pourrez enfin visiter la destination de vos rêves pour laquelle vous n’aviez jamais eu l’occasion ou les moyens de partir. Et si les voyages intra ou inter galactiques ne vous tentent pas, vous avez également la possibilité de partir à une autre époque pour un voyage temporel. Sans aucun risque, votre enveloppe charnelle reste à l’endroit que vous avez choisi comme base de lancement et le retour est GARANTI.

Je vois que certains d’entre vous ne semblent toujours pas convaincus alors sachez, Mesdames, Monsieur, que mon invention permet en outre le voyage inter-vie (non je n’ai pas dit interview !). Vous avez toujours rêvé d’être un autre ou de vivre une vie différente ? Mon invention le permet encore. Savant ou artiste, femme d’état ou serial killer, là encore tout est possible pour un prix très attractif.

J’aurais aimé vous détailler encore toutes les autres possibilités mais vous avez limité mon intervention à 2000 mots, espaces compris (Comme si on pouvait limiter l’espace !).

 Alors je m’arrête là et je propose plutôt de répondre à vos questions.

Comment ? Est-ce que j’ai déjà entendu parler du mot « livre » ?

Non. Qu’est-ce que c’est ?


2000 caractères

25 octobre 2008

La petite invention de Mémé Celestine (martine27)

Mais Madame, ce concours est réservé aux JEUNES inventeurs !

M'en fiche, vous n'aurez qu'à vous dire que vous avez devant vous 3 ou 4 jeunes inventeuses-trices de 20 ans. C'est quoi cette manie du jeunisme ?

Face à Mémé Célestine le jury n'a aucune chance.

Mémé est donc priée de présenter son invention.

Je vous présenter le dentier, râtelier, berlingue multi-fonctions.

Et tandis que les mâchoires du jury bées, Mémé se lance.

Voilà donc un dentier qui va rendre les personnes âgés beaucoup plus indépendantes.

Les diverses fonctions sont actionnées par une pression sur une dent définie.

Canine gauche le dentier devient taille crayon, très pratique quand vous faîtes des mots croisés, que la mine casse et qu'il n'y a personne pour vous le tailler, le crayon !

Canine droite le dentier devient broyeur indispensable quand on vous sert de la carne à la cantoche.

Incisive gauche le dentier mord l'infirmière qui vous parle comme si vous étiez un demeuré ou un bébé dans les langes.

Incisive droite le dentier planque les médicaments qu'on vous force à ingurgiter pour que vous vous teniez peinard.

Bien sûr tous les déchets sont broyés et stockés pour élimination ultérieure.

Molaire gauche libération d'un petit cachet goût et effet Calva.

Molaire droite libération d'un petit cachet goût et effet caféïne.

Ouais, même principe que la capsule de cyanure planquée pendant les opérations de résistance, mais en plus fun et vous pouvez bien sûr choisir le parfum. Maintenant en cas d'acharnement thérapeutique à vous de voir !

Voyez, il a tout pour plaire mon dentier, il peut même faire radio et lampe de poche pour lire au pieu c'est vous dire, encore que dans ce cas là c'est pas facile de ne pas baver, mais bon ça peut s'améliorer.

Enfin pas besoin de piles, tous les soirs un petit coup de manivelle et la dynamo repart pour un tour.

J'oubliais pas besoin de le mettre dans un verre d'eau pendant la nuit, il est bien sûr auto-nettoyant.

Je ne sais pas si Mémé Célestine et son dentier vont gagner un prix, mais en tout cas, le jury lui en a avalé sa langue.

2047 caractères

25 octobre 2008

TireMotsÉcolo (Teb)


Madame, Monsieur,

J’ai par la présente l’honneur de vous présenter ma toute dernière invention, qui devrait révolutionner le monde de la communication.

Historique de l’invention :

J’ai remarqué, depuis des lustres, que les mots des humains restent souvent au fond de leur gorge… comme s’ils étaient coincés dans un goulot d’étranglement, ou qu’un solide bouchon les empêche de sortir.

Cette situation crée de multiples drames, alors que, si les mots pouvaient sortir...

Finalement, c’est en débouchant une bouteille de « Château MotusEtBoucheCousue » 2000 que l’idée s’est imposée. Idée que j’ai affinée au fil ma dégustation.

Le principe :

Une vis va s’infiltrer dans le tas de mots agglomérés au fond de la gorge, une traction ferme fait sauter le bouchon et libère les mots qui peuvent ainsi exprimer tous leurs arômes et leur saveur.

La matière :

Il me fallait une matière naturelle, ayant d’origine la forme de la tige du tire-bouchon classique…

L’idée s’est imposée en passant à la ferme acheter mes légumes de la semaine : la queue du cochon !!!

Bon sang, mais c’est bien sûr !!! La queue du cochon !!!

Ce serait, de plus, un bon moyen d’utiliser un des rares morceaux du cochon (dont l’expression populaire dit, chacun le sait : « dans l’cochon, tout est bon ») un morceau, disais-je donc rarement consommé.

Après de nombreuses recherches et expériences, j’ai enfin trouvé la méthode de fabrication pour que le produit soit propre, assez rigide mais néanmoins doux, pour ne pas blesser l’utilisateur(trice). Cette méthode reste pour l’instant un secret, les mots pour le dire sont enfouis au fond de ma gorge, et j’attends avec impatience d’avoir gagné ce concours, pour pouvoir révéler au monde cette trouvaille de génie qui permettra à chacun de dire ce qu’il a à dire, sans que les mots ne fermentent dans sa tête, n’explosent ou ne l’empoisonnent petit à petit.

En me choisissant, Mesdames et Messieurs, vous ferez un grand geste pour l’humanité toute entière…

Teb ERLI, inventeur de génie

2000 caractères avec le titre.

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Le défi du samedi
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