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Le défi du samedi

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24 octobre 2015

Six thèmes D ! Et bien plus en corps. (EnlumériA enfin D-masqué)

         Sacré D-fi pour cette semaine ! Vraiment. Système D, système D-brouille ? C’est ça ? Pour l’heure, c’est surtout : « Sauve qui peut, chacun se D-merde comme y peut ! » Aucune idée sous le chapeau, rien sous le manteau et nada sous la couette. Remarquez que ça fait belle lurette que sous la couette, il ne se passe plus tripette. Je vous épargne les D-tails, ce serait D-placé. Bref ! Revenons à ce fameux système D. Essayons donc de D-busquer quelques i-D. S’agirait-il de :

 

  • D-virer
  • D-visser
  • D-vergonder
  • D-valoriser
  • D-trôner
  • D-trousser
  • D-traquer
  • D-tracter
  • D-tester
  • D-serter
  • D-synchroniser
  • D-sunir
  • D-structurer
  • D-foncer
  • D-rouiller
  • D-zinguer
  • D-sosser
  • D-soler
  • D-sobliger
  • D-sintégrer
  • D-daigner
  • D-former
  • D-shumaniser

 

D-sastreuse, cette liste, non ? Que des verbes D-solants. Je suis D-sarçonné. Allez ! Inutile de D-blatérer. On se D-tend, on se D-saltère et on se D-siste. D-cidément, trop difficile, le thème de cette semaine. Je D-missionne, j’ai trop peur de la D-bâcle et aucune envie de subir une « D-fête ». Par la suite, certains pourraient me D-nigrer voire D-tecter une certaine D-sinvolture chez votre D-voué serviteur. Perspectif D-mentielle que je me refuse à D-couvrir.

 

Votre D-janté EnlumériA

 

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24 octobre 2015

Petit lexique systématique (par joye)

système A : Action consistant à enlever les chaussures à la fin de la journée

système B : Action consistant à ouvrir la bouche très grand

système C : Action consistant à savoir personnellement

système D : Action consistant à agir avec les moyens du bord, par la débrouille

système E : Action de prononcer un mot pendant qu’on réfléchit

système F : Action de noter les paresseux en Amérique

système G : Action consistant à avoir personnellement

système H : Action consistant à couper la viande, le bois, et les victimes

système I : Marque déposée chez Apple,  action globalement très vendeuse

système J : Action consistant à se reposer éternellement (cf ici J)

système K : Action consistant à classer les gens, la plupart étant C-1

système L : Action consistant à s’envoler

système M : Action consistant à begayer

système N : Action consistant à voter Front National

système O : Action consistant à écrire des histoires absurdement pornographiques

système P : Veuillez consulter le bulletin

système Q : Action consistant à attirer le public vers une œuvre (livre, film…)

système R : Action consistant à être libre comme

système S : Action consistant à parler comme un serpent

système T : Action consistant à prendre son quatre heures comme un Anglais

système U : Action consistant à mettre son resto à la disposition des étudiants

système V : Action consistant à aller personnellement

système W : Ne fonctionne sans système C

système X : Action consistant à se promener incognito

système Y : Action consistant à aller se faire voir ailleurs

système Z : Action consistant à terminer une consigne chez les Défiants

24 octobre 2015

Le Lépine (Pascal)

Nous, les inventeurs, notre mission terrestre, c’est d’adoucir l’Humanité en simplifiant son labeur. Notre tâche est immense. J’ai déposé mille brevets ! Plus que la fortune, la reconnaissance, la gloire, on cherche tous le Saint Graal en matière d’innovation. Notre imagination est sans borne. Avec quelques statues de square, quelques boulevards de banlieue, quelques livres savants, on espère quand même notre nom dans un coin de Postérité ; c’est notre visa sur l’Avenir…

C’est fou. On se rappelle toujours de ceux qui ont tué, de tous ces initiateurs d’holocauste, de ces assassins légendaires, de ces despotes massacreurs, et on a oublié le nom de l’inventeur du cheval à bascule, du découvreur des crayons de couleur, du créateur du toboggan, du train électrique et des patins à roulettes !

Aussi, en ce moment, je travaille à la Guerre ; j’en améliore chacun des instruments…  Je prépare des stocks de balles joyeuses, des grenades à fleurs, des bombes à émerveillements, des mines parfumées !... Sur le front, on dira : « Armez vos fusils avec les baïonnettes à sucre d’orge, les mitrailleuses avec les confettis multicolores, les canons avec les meilleurs feux d’artifice ! On va les distraire, ceux d’en face ! On attend un bombardement de gaz hilarants, de pommes d’amour et de barbes à papa ! On vaincra ceux d’en face avec des crises de foie, des ballonnements, des aigreurs et des éternuements !... »

Mais, *Edward Bloom, c’est notre père à tous !...

Tenez, il n’y a pas si longtemps, j’étais dans ma période musicale ! La guitare à vent, le basson aphone, le piano à queue coupée, le violon sans selle, l’accordéon rance, la petite caisse, le « bédur », le diapason à deux cordes, la flûte sans trou, l’harmonica à deux vitesses, le cor au pied, c’est moi !...
J’ai eu ma période « cuisine ». Ma femme voulait tel et tel instrument pour se simplifier la vie. La centrifugeuse à opercules, le trifouilleur à trois doigts (à usages multiples), l’extracteur de jus de cuisson, la cintreuse de bananes, le décortiqueur de noix, l’éplucheur de clémentines, l’épépineuse de mûres, le fameux décapsuleur rotatif à ondes courtes !... J’ai inventé la pompe à huîtres, le défibrillateur de cœurs de salade, des lunettes pour les yeux des pommes de terre, un peigne pour les cheveux sur la soupe, la trieuse de lentilles !

Et ma période bricolage ! La lampe-sérénité, le marteau à bomber le verre, le clou du spectacle, la massue en caoutchouc, le radiateur à bain de pieds !...
Sans parler de ma période écolo. J’ai travaillé dans le recyclage des frites en milieu urbain, j’ai développé le mâchouilleur de papiers gras, j’ai pensé au dentifrice pour nettoyer les bouches d’égout, le platane à la feuille vivace !...
Ma période mystique ! La perceuse à vitrail, le bénitier à remplissage automatique, le cierge à flamme perpétuelle, les bancs silencieux, les courants d’air chauds, c’est moi !...

Nous autres, on a la passion de l’Invention ; c’est l’essence même de notre imagination. Notre monde est un monde de défis et nous en sommes les apôtres avertis. Avec les nouveaux instruments sur le marché, on crée de nouveaux outils ; c’est sans fin. L’essentiel est à venir avant qu’il ne soit obsolète. On a nos marottes, nos pulsions, nos idées fixes ; le choix des trouvailles évolue sans cesse avec le temps.
C’est comme la peinture ; on a notre période impressionniste, coloriste, pointilliste, expressionniste, surréaliste, etc.

Récemment, j’ai fait l’acquisition d’un poulailler ; nuit et jour, je travaille à l’élaboration des œufs carrés. Imaginez les nouveaux emballages, le gain de place à l’exportation, la révolution dans le monde des omelettes ! Les poêles à frire rondes auront vécu ! Le plus dur, à ce jour, c’est de convaincre les poules…

Ma femme me le dit toujours : « Tu es le Géo Trouvetou de la planète, le père du modernisme, le producteur d’une nouvelle ère, le lauréat du futur Lépine !... » Même l’Inutile a ses lettres de noblesse dans le monde des Trouvailles. On se veut le pacificateur de la Vie ; on veut l’accompagner avec la kyrielle de nos objets les plus indispensables. Mon rêve, c’est de rendre les gestes quotidiens, confortables. Plus besoin de forcer, de se plaindre, de se blesser, d’électricité, pour déboucher, décortiquer, découper, piquer, désosser !... J’ai plein de projets, de plans, de maquettes, d’idées, en suspens. Ça bouillonne, là-dedans !...

 

*Le papa de William dans : The Big Fish

24 octobre 2015

Système D (Laura)

Je ne peux pas faire preuve d'inventivité pour parler de cette photo(dont je ne peux donner l'explication) car elle me donne  plutôt envie de rendre hommage  aux Casouis (habitants de Casablanca, Maroc) que j'ai vu faire preuve d'inventivité (en utilisant  parfois des systèmes D comme celui de la photo) pendant trois ans que nous vivions et travaillions là-bas. Quand mon mari est arrivé pour prendre la direction (et démarrer la production) d'une usine de textile, au lieu d'un bâtiment qu'on lui avait annoncé, un sol uniquement mais il a tout de même fallu faire vite et bien: embaucher des ouvriers, diriger les travaux tout en découvrant un nouveau pays et une nouvelle ville. Heureusement(comme mon mari d'ailleurs) les nouveaux ouvriers se sont révélés volontaires, courageux et inventifs avec des moyens techniques qui ne sont pas ceux de la France. Quand ils faisaient chaud- comme ça arrive fréquemment là-bas les employés avaient des trucs pour se désaltérer et se rafraîchir, y compris pendant le temps du Ramadan où ils n'avaient pas le droit de boire.  Quand nous voyions les étals colorés, fournis et variés des marchés, nous nous demandions comment cela était possible avec le peu d'eau qu'il pleuvait là-bas. Nous apprîmes que le système d'irrigation était d'une ingéniosité que les agriculteurs français devraient s'inspirer. Je pourrais aussi du dépannage de tout, des petits métiers, des quincailleries qui vous trouvent tout ce dont vous avez besoin et en petite quantité sans vous faire payer le prix fort. Avant de vous avoir convaincu, je revois en avril dernier les triporteurs(qui sont encore fabriqués à Casablanca) qui sont très souples et pratiques. Les ânes et les charrettes à chevaux se sont fait plus rares dans la mégapole mais ils sont encore très présents dans la campagne entre l'aéroport et la capitale économique.

24 octobre 2015

DIALOGUE (Prunelles)

"Oh là là !!! C'est compliqué !

 

essais d'écriture :

 

ü Essai 1:

" Encore ? Attends, je me cale parce que là, yen a encore pour un moment ! Déjà hier, une heure avec le bras en l'air, j'en ai encore des crampes !...  ... Dis donc, je ne sais pas quel moteur c'est, mais ça carbure chez toi ! T'en fais quoi ? Du café ?

ü Essai 2 :

"C'est pour ...ratures ...  ma limousine.                        

ü Essai 3 :

"Imagine un véhicule sans carburant.

Imagine un véhicule sans pédales,   sans moteur."

...

ü Essai 4 :

"débrouille", synonymes : maestria, adresse, habileté, brio, finesse, subtilité, savoir-faire, doigté, virtuosité, dextérité, souplesse, entregent, prestesse, ruse, escamotage, ingéniosité, talent, discernement

 http://dictionnaire.reverso.net/francais-synonymes/d%C3%A9brouille

...

Individu n° 1 :

"Mes doigts sont en or, aucune distance entre les mains et le cerveau. Je suis le roi de la reprise et du raccommodage mais pas que, puisque je crée ce que je veux à partir de ce que j'ai récupéré, stocké, accumulé, organisé, étiqueté et bichonné.

Grâce à ma passion, je confectionne beaucoup de choses avec mon véritable savoir-faire."   

Individu n° 2 :

"Je fais toujours "avec". Je suis un magicien : chez moi toute infortune est transformée, que dis-je ? Est toute retournée ! Je suis le roi du rire et je connais bien la recette du bonheur. Je suis bien disposé car je n'ai pas besoin de lui courir après (le bonheur, tu avais compris bien sûr ?).  J'ai un petit côté baroque et je dévie l'absurde.

Je me relève sans cesse, avec dextérité, de l'infortune."

Individu n°3 :

"J'ai à peine de quoi vivre. J'essaie de "bidouiller" ce dont j'ai besoin avec ce que je trouve. C'est toujours mieux que rien. On s'arrange parfois avec les voisins, pour faire mieux. L'entraide, il n'y a que ça de vrai.

Face aux vicissitudes de la vie, nous nous en sortons souvent avec talent."

Individu n°4 :

"Je suis riche. Je pétille. Chez moi rien n'est gaspillé. Surtout pas le sourire attendri devant le tout petit ni la modeste politesse du matin. Mes ressources semblent inépuisables. J'apprécie tout ce qui est bon, du plus humble au plus élaboré."

Bienveillance et entregent sont naturels chez moi. "

Individu n° 5 :

"Je suis très réservé. Point de mots inutiles, point d'activités frivoles. J'observe, j'écoute. Je maîtrise pensées, sentiments et parfois écriture ou talent souvent cachés. Je suis toujours égal à moi-même, avec autrui, et dans mes nombreuses retraites. Sobriété et frugalité me définissent.

J'essaie de vivre avec discernement."

Individu n° 6 :

"Je suis double, avec une belle façade blanche. Toujours une réserve de charme adaptée à la circonstance. J'ai parfois le bras long et je le soigne bien : ça sert toujours. Ma devise : peu importe le chemin pour arriver au but, toute occasion est bonne. Je fais flèche de tout bois.

Face à la société, je m'en sors toujours avec ruse."

Individu n° 7 :

"Je pirouette. C'est ma seconde nature. Je peux entourlouper aussi à mes heures, mais toujours gentiment. Mon pas léger et sautillant m'emmène au gré du vent.

Ma vie n'est qu'une grande anecdote, que je traverse avec souplesse."

...

 

- C'est du n'importe quoi ! On ne peut pas dire que tu t'en tires avec élégance !

 

- "Ne doivent point prétendre à l'élégance absolue : l'homme né bouffon, l'homme troubadour."

Eugène Chapus ; Manuel de l'homme et de la femme (1855)

http://www.mon-poeme.fr/citations-elegance/#tTbTvzJBwGwCABX4.99

Je suis un peu des deux.

J'ai l'impression de m'en tirer... C'est déjà ça.  "

 

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24 octobre 2015

Appel au système D (Marco Québec)

Il faudra faire appel au système D
Si l’on veut arriver à
Déshabiller les culottés
Débusquer les préjugés
Désobéir aux désobligeants
Destituer les ignorants
Découronner la royauté
Dégraisser les privilégiés
Désinstitutionnaliser la pauvreté
Déboulonner la tyrannie
Débâillonner les sans-abris

Déficeler les députés
Démêler le vrai du faux
Déployer des idéaux
Désamorcer l’esprit guerrier
Démobiliser toutes les armées
Déminer les idées toutes faites
Dénucléariser la planète

Démissionner de nos lâchetés
Défoncer les portes barrées
Dérider nos attitudes
Déserter nos solitudes

Il faudra faire appel au système D
Si l’on veut arriver à
Dénoncer la course à l’argent
Déshypothéquer l’environnement
Déverser la liberté
Dessiner la fraternité

 

24 octobre 2015

Participation de Fairywen

La Bulle XP

 

Lundi matin. 7 h 45, j’arrive au collège. Pour l’instant, tout va bien. La grille est ouverte – normal, c’est l’heure d’arrivée des élèves. Je rentre dans le bâtiment principal et je monte les escaliers pour aller au premier. Jusque-là, tout va toujours bien. Je mets la clé dans la serrure de la porte du CDI, j’ouvre, et là, je rentre dans le Sas.

Le Sas, c’est le couloir qui mène au CDI proprement dit, un lieu de transition qui permet de se préparer à ce qui nous attend de l’autre côté des portes coupe-feu. Il est égayé par les dessins des élèves du club manga. Mon préféré : celui du chat qui regarde derrière la vitre. Tout va bien, je suis encore dans le monde réel.

Et puis je franchis la Dernière Porte, et là, comme chaque matin, tout bascule.

 

Je suis entrée dans la Bulle XP.

 

Première chose à faire : allumer l’ordinateur de Nina, ma collègue, sinon, je ne peux pas travailler sur le mien. Vu qu’il met toujours trois plombes à s’allumer, j’en profite pour aller fermer nos toilettes. Je m’arme donc de ma cuillère, et hop, en route !

Ah, là, je vois d’ici vos têtes ahuries « une cuillère pour fermer des toilettes ??? ». Ben oui, étant donné qu’on ne peut pas les fermer de l’extérieur et qu’il n’est pas question de les laisser ouvertes pour les élèves – ils ont les leurs à côté –, on les boucle depuis l’extérieur, en faisant tourner le loquet avec le manche de la cuillère. Système D !!

Quand je reviens, c’est bon, l’ordi de Nina est allumé, je peux mettre en route notre logiciel de travail – là aussi, si je ne le fais pas, je ne peux pas travailler depuis le mien. Ensuite, il s’agit de mettre en route le mien… Alors là, c’est plus compliqué, car ça ne marche pas forcément du premier coup – ça ne court pas non plus, ça aurait plutôt tendance à partir à reculons. Il faut un peu ruser avec la bête… Système D, encore… Je vous passe les détails, c’est fastidieux, mais c’est une lutte entre le Monstre de la Machine et moi. Ceci dit, il ne gagne jamais et doit remballer ses dents et ses tentacules quand je lui serre la laisse. Non mais !

 

Lorsque les élèves arrivent, là, ça devient un exercice de virtuose… Et oui, parce que leurs ordis à eux tendent des pièges à l’utilisateur innocent, qui doit pouvoir se dépêtrer pour choisir la bonne imprimante – car l’animal, retors, en propose plusieurs alors qu’une seule existe, puis il faut convaincre la bestiole d’imprimer au bon format. Et là encore, système D, car rien n’est installé sur la chose pour vérifier ledit format – et encore, je ne parle pas du moteur de recherche préhistorique… Je vous jure qu’il a un os dans le nez et un casse-tête, je les ai vus !

Quant aux recherches, avec XP, faut avoir envie de se perdre dans les méandres de la forêt primaire du net…

 

Y a des jours où on se sent l’âme de deux Mac Gyver, Nina et moi…

 

Pas étonnant qu’à force de se battre à coups de machette dans une jungle pareille, on se sente fatiguées, toutes les deux… Parfois on a aussi l’impression que la Vague du Dysfonctionnement Chronique nous noie. Elle surgit là où on ne l’attend pas, sans prévenir, et précède en général l’Avalanche de Problèmes Insolubles.

En vérité je vous le dis, travailler au CDI de notre collège, c’est une lutte de tous les instants, un sacerdoce – oui, oui, il faut avoir la Foi ! –, un défi à l’intelligence humaine et à sa capacité de débrouillardise.

 

Heureusement, on s’entend très bien, toutes les deux. Et chose très importante : notre Tassimo, elle, fonctionne à merveille !

 

À Nina, qui m’a accueillie avec tant de gentillesse dans sa Bulle XP, et aussi parce que c’est plus drôle de désespérer à deux.

Défi 373 du samedi 17 octobre 2015

24 octobre 2015

Cinquante nuances de rouille (Vegas sur sarthe)

Dans le logis seigneurial du château de La Pirouette, on s'affaire, on ferraille dur, on fourgonne, on tisonne à qui mieux mieux.

"Si fait mon bon Colin! Cette fois j'ai cru ouïr un petit clic"
"Las! Dame Jeanne, ce n'est que mon canif qui cliquette
et non point votre ceinture qui gâchette"
"Hâte-toi mon ami, j'ai la gorge qui poudroie, la fesse qui rougeoie et l'entrejambe qui flamboie"
"Dame Jeanne je vais de mes doigts empressés
libérer vos trésors du piège embarrassés"
"Ah il suffit mon Colin! Cesse de me vouvoyer en cet instant critique et pour l'amour du ciel, perds ces vers"
"Celui qui persévère
Dame Jeanne c'est moi
en forçant de travers
j'ai écorché mon doigt".
"C'est une égratignure Colin, de la roupie de sansonnet. Songes à ton Seigneur qui guerroie par monts et par vaux, engoncé lui aussi dans sa carapace. Allons, fi des citations, si cette clé n'ouvre rien va t'en au plus vite en quérir une autre"
"Diriez-vous Ma Dame que d'autres en ce château possèdent le précieux sésame?"
"Tu vois mon bon Colin, sans ces vers ridicules on comprend beaucoup mieux ce que tu dis"
"Dois-je entendre Dame Jeanne que d'autres vaisseaux libertins empruntent votre écluse à marée descendante?"
"Pour sûr mon bon Colin, et je dois l'avouer... à marée montante pareillement. Les croisades sont si longues et les Dames d'aujourd'hui si libérées"
“Oyez! Oyez ce petit clic, Dame Jeanne.
Après tous ces efforts cette fois nous y sommes
j'entrevois la fourrure, rousse comme l'opossum”
“Cesseras-tu ces vers ringards à la fin? Et ton petit clic est bien loin du grand choc espéré!”

"Euh... et auprès de qui trouverai-je un double de clé Dame Jeanne?"
"Va t'en quérir Arnaud et Roland mes serruriers qui se la disputent sans cesse... ou encore Margot ma servante si ceux-là n'y sont point... sinon Johan mon ferronnier saura venir à bout de ce tas de ferraille!"
"J'ignorais que Margot votre servante possédât elle aussi un vaisseau"
“Mon pauvre Colin tu es bien innocent! Vaisseau, grosse péniche ou frêle esquif, tout est question d'inventivité. Nous autres Dames libérées appelons ça le système D”
“J'imagine que ce D signifie détrousser ou dévisser, Dame Jeanne”
“Que nenni, D comme dépanner mon pauvre Colin. Trafiquer les ceintures est devenu de nos jours un sport national. N'as-tu point entendu parler de cet ouvrage... Cinquante nuances de rouille?”
“Euh... non, noble Dame”
“Mon brave Colin, aujourd'hui si tu ne désopercules, comment veux-tu, comment veux-tu...”
“Dame Jeanne, je n'ose croire que vous vous mettiez à versifier en cet instant critique?”
“C'est ta faute, pauvre nigaud. As-tu seulement songé à m'oindre de cette huile que me rapporta Messire de sa dernière chevauchée en terre étrangère?”
“Dame Jeanne, je n'ai aucune confiance en ces onguents trois-en-un estampillés Fait en Turquie. Cette odeur de poisson pourri m'ôte toute envie d'aller plus avant. On dit que:
Si mauvaise serrure attire un crocheteur
de l'huile sur le feu est travail d'amateur”
“Pour la dernière fois, cesse de versifier et cours à la poterne chez Maître Castoche avant que je m'aille rafraîchir le fondement dans les douves"
“Chez Maître Castoche? Là où on trouve pioches, mailloches et tournebroches?”
“Si fait Colin ! Je n'en connais point d'autre”
“J'ai bien entendu parler d'un roi Merlin chez qui nos envies prennent vie, Dame Jeanne mais il n'est point du royaume de France”
“Assez parlé, Colin! File chez Maître Castoche... je sens que je me pâme”

17 octobre 2015

Défi #373

Système "D"

Système D

Faites nous part de votre inventivité à

samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

 

 

 

17 octobre 2015

Leurs textes vont faire date

17 octobre 2015

des jours et des jours (JAK)

agenda scrap

17 octobre 2015

Mon petit agenda par bongopinot

bo01

 

Mon petit agenda

Couleur rouge grenat

M'évite les ennuis

Avec lui plus d'oublis



C’est pour ne pas encombrer

Ma mémoire surchargée

Que j'y note tout,

Chose à faire, rendez-vous.



Et tous les jours de beau matin

Les pages se tournent pour faire le point

Et sur ses drôles de petits carreaux

J’écris parfois de jolis mots



Pour mon bonheur, jamais, il ne fait de bruit

Et du matin au soir, partout il me suit

Il sait se rendre indispensable

Le remplacer par un iPhone est impensable



Et de janvier à décembre

Des lettres et des nombres

Se croisent au fil des mois

Sous mon crayon qui n'est pas de bois



Grâce à lui tout s'organise

Et tout s'emboite à ma guise

Pour ne rien omettre au boulot

J’ai avec moi mon agenda et mon stylo



Et du lundi au samedi

Enfin plus de soucis.

Et bien-sûr le dimanche

Et bien on fait relâche.

17 octobre 2015

Participation de Venise

ve01

17 octobre 2015

Participation de Prunelles

1

Vivement 2016

Mon agenda est plein de ratures, de biffures et de corrections.
Tu m'avais couchée sur le tien, format B5, couleur portrait, style affinage et traits bleus sur fond blanc.
Coincée dans ce petit rectangle sans horizon et sans pénates, j'ai très vite étouffé malgré le fenestron et le judas bloqués dans l'angle droit.

J'ai donc passé mon temps à raturer et tempêter
(Tu t'imagines ? dans un verre d'eau comme c'est inconfortable ?),
avec le mien, si bien qu'il a diminué jusqu'à perdre son épaisseur.

Je prends la porte cette année. Je la prendrai à deux battants, aussi large que ta varangue. Je la prends transparente et haute, face à la multitude.

Mon agenda 2016 est donc promu en carnet à spirales pour les envolées solitaires et les parcours itinérants. Je l'ai choisi "couverture de tous les possibles", en "paysage", papier "Vélin" et finement filigrané.

Bien à toi mon ami, bonne perpétuation dans Publisher ; fais attention, ne te perds pas en soulignés et en cellules. Il arrive que parfois on ne trouve plus la sortie.

 

2

Mon agenda de l'an prochain

Je n'ai pas d'agenda pour la prochaine année.
Si je suis encore là j'irai me promener.
J'irai par les collines. J'irai par les vallées.
Esquisses, rêveries, ébauches d'amitiés.

La rencontre et l'enfant. Pas celui que j'étais.
L'enfant de mes parents. Les vrais parents, les vrais.
Je lui peindrai des yeux profonds, des yeux de jais,
Et puis je descendrai pour faire un ricochet :

Sa main tendue vers l'invisible amie de cœur.
Avec un grand soupir il rejoindra son âme-sœur.
Blanche et secrète, s'élèvera une vapeur :
Son armure invincible qui bannit toute peur.

Si j'ai encore le temps mais là c'est sûr je le prendrai ce temps, ce temps que je lui dois, j'enroulerai les nuits de mon aimé de ces chemins poudreux enchanteurs de lutins et nous déborderons des rimes, avec amours, érigés de nos mains,
et chaque jour un autre en sus de celui-là,
Pour la route.

J'irai aussi j'irai voir la beauté du monde,
Toucher la perfection, l'effleurer dans sa ronde,
Me poser des questions en face de la Joconde,
Me reposer enfin sous l'orage qui gronde.

Je n'ai pas d'agenda pour la prochaine année.
Les enfants seront là. Ils iront se baigner
De lumière, se gorger de matins d'été,
De soirs d'automne aussi, d'agréments printaniers.

Pas besoin d'agenda pour la prochaine année.

Car tout est déjà là, au creux de mon foyer.

17 octobre 2015

L’agenda (Pascal)

« Allo ?... Allo ?... C’est Monique ?...  Monique ?... Ha, bonjour Monique !... J’avais reconnu ta voix !... Oui, je vais bien !... Tu sais, avec Maurice, on est toujours sur le pont, à courir par monts et par vaux ! Nous sommes partout à la fois ! Tu sais, la retraite, ça ne dure qu’une fois ; alors on profite de tout, et à fond !... Comment ? Comment ? Si je suis disponible le, le ?... Attends, je prends mon agenda !... Je vais essayer de te caser au mieux !...

Le premier ?... C’est franchement  impossible ! Le 1 de chaque mois, on va à Paris, faire les grands magasins ! C’est le jour de paie de sa retraite ! C’est les Champs-Élysées, le Faubourg Saint-Honoré et tout le tremblement ! C’est journée portes ouvertes sur la carte bleue de mon Maurice ! Pour peu qu’il soit bien luné, il m’emmène déjeuner jusqu’au Fouquet’s !... Après, on prend un bateau-mouche et on remonte la Seine ! Après, comme à chaque fois, il m’explique Notre Dame de Paris, Victor Hugo et Quasimodo ! Je fais semblant de regarder si je vois Esméralda, tout là-haut, entre les gargouilles ! Après, il s’endort de sa digestion, mon pépère !...

Le 2, attends, le 2… Maurice ?... Maurice ?... Qu’est-ce qu’on fait le 2 ?... Le 2 du mois prochain ?... Je n’ai rien d’encore inscrit sur mon agenda !... Ha oui !... Nous allons à la Bibliothèque Municipale ; on rend les livres qu’on a loués le mois dernier. Moi, je prends les plus gros, les plus difficiles à lire ! Quand je les rapporte à la préposée, je fais comme si j’étais intelligente !... Ça fait sourire mon Maurice, toute cette érudition d’hypocrite…

Le 3, c’est ma journée macramé ! Je retrouve Janine ! Tu sais, Janine ?! Je t’en ai déjà parlé ! C’est celle qui a perdu son mari et qui n’a jamais cherché à le retrouver ! Ha, ha !... Si tu savais comme on papote ! Elle est impayable ! Elle a plein d’idées pour comment devenir veuve !... Heureusement, je n’en parle pas à Maurice, il refuserait de manger ma soupe…

Le 4, nous allons au cimetière. Nous allons sur la tombe des parents de Maurice ; oui, une centaine de kilomètres, en voiture. Chaque mois, il va porter des fleurs sur leur tombe ; on se gèle au milieu des courants d’air et, lui, ça lui plaît de rester au garde-à-vous devant des souvenirs qui ne me concernent pas. C’est un égoïste !...

Le 5, le 19, le 26, c’est jours de marché ; Maurice est tellement difficile avec ses intestins fragiles ! Monsieur ne supporte plus que les légumes frais et les fruits de saison ! Il « flatule », mon bonhomme ! C’est une vraie batterie d’artillerie quand ses boyaux se dérèglent !... Ne ris pas, Monique, il faut aérer toute la maison ou porter un masque à gaz !...

Le 6, je vais récupérer nos vêtements au pressing ! Eux seuls savent faire le pli aux pantalons de Maurice ; moi, j’ai essayé, jamais je n’y suis arrivée. Va savoir pourquoi…

Le 8, c’est mon épilation ; oui, l’intégrale ! C’est pour faire plaisir à Maurice ! Tu vas rire : si je te disais que pendant deux jours, je n’arrive plus à m’asseoir !...

Le 9, je fais encore ma BA. Comme chaque mois, nous allons déjeuner à l’Amicale des Anciens de la Marine. C’est pour faire plaisir à Maurice. Ils se retrouvent, les vieux matafs ; ils s’embrassent, ils pleurent leurs souvenirs de jeunesse en belle chorale. Si je suis jalouse ?... Même pas !... Tous ces cheveux blancs attablés, en train de sucer leurs dentiers après le dessert, c’est comme l’écume d’une vague mourante…

Le 10, j’ai rendez-vous chez mon ostéopathe ! Si tu savais comme j’en ai besoin ! Il n’y a que lui pour me remettre tout en place ! Je te dis qu’il fait des miracles ! Si tu veux, je te donne son téléphone, vas-y de ma part !...

Le 11, c’est notre journée tendresse. On va au bord de la Seine, du côté de Giverny. Il a encore des élans de poète, mon Maurice. Il loue une petite barque et il me balade sous les frondaisons. Il me raconte les grands arbres, les berges, le clapot et les rayons du soleil, avec des mots qu’on n’utilise plus. Tu vois, il me charme encore, mon vieux bonhomme. Bien sûr, il s’essouffle un peu, à cause du courant, et je crois qu’il supervise des coins pour aller à la pêche…

Le 12, j’ai mon rendez-vous au salon de coiffure ! Il n’y a que le beau Guillaume qui sait bien me coiffer ! Si tu voyais son joli petit cul se tortiller dans son jean moulant !.... Mais oui, Maurice est sorti chercher le journal… Dommage, c’est Pierre qui en profite…

Le 13, on a les petits-enfants. Ce n’est pas qu’ils dérangent mais ils mettent tout sens dessus dessous dans la maison ! Des vrais petits monstres égoïstes, je n’arrive plus à les supporter ! Ha, les gosses, c’est pour les parents ; ce n’est plus pour les grands-parents !...

Le 14, on range la maison ; ben oui, avec l’ouragan de la veille, et on prépare nos bagages !...

La semaine du 15 au 22, on fait notre voyage annuel ! Ça devient de plus en plus difficile de sortir mon Maurice hors de nos frontières ! On était à Rio de Janeiro, l’année dernière, il rechignait à porter nos valises ! Et toutes ces favelas, on se demande comment ils arrivent à vivre dedans… Cette année, nous allons en Egypte ! Oui ! Les pyramides, les chameaux, les kebab, c’est tout compris dans le prix des billets ! A l’agence de voyages, ils disent de prendre un chapeau ; tu crois que je dois prendre aussi des chaussettes pour Maurice ?... Sais-tu qu’il devient frileux avec le temps ? Pas plus tard que la semaine dernière, en plein magasin, il m’a fait un malaise vagal, l’animal !... Pourtant, je surveille sa ligne, je l’ai mis au régime !...

Le 23, c’est le jour du toilettage de ma Mirza !... Elle a treize ans, tu te rends compte ?... Elle ne perd pas un poil ! Si tu voyais comme ils s’appliquent avec ses bouclettes !... Ce n’est pas comme Maurice qui laisse ses cheveux un peu partout !...

Le 24, les installateurs viennent nous poser la parabole sur le toit ! Enfin, tu te rends compte ? On va pouvoir regarder des films même si on ne comprend pas la langue ! C’est beau le progrès, hein ?... Maurice dit que c’est pour regarder les matchs de foot mais il a pris le bouquet des films x, ce coquin ! C’est peut-être pour se donner un peu de motivation à la manoeuvre car il n’est plus tellement virulent, mon vieux pépère !... Moi, ça m’arrange !... Mais oui, il n’est pas dans la pièce…

Le 25 ?... Ce n’est pas possible. On a une compétition de belote avec les autres propriétaires, dans notre immeuble. Tu sais comment cela se passe ; c’est petits gâteaux, cafés et papotages sans fin…

Le 26, on va au cinéma du quartier ! On va assister à la première « remixé » du film : « Autant en emporte l’Evian » ou quelque chose comme ça…

Le 27, on porte la voiture au contrôle technique… L’année dernière, le mécanicien m’a dit que j’avais un problème de rotule ! J’espère que cette année, il ne va pas me trouver des problèmes de cœur !...

Le 28, c’est initiation peinture ! Mon Maurice, à cause de Giverny et des impressionnistes, s’est mis aux pinceaux ! Il faut voir comme il s’applique sur son tréteau ! Encore une dizaine de séances et je lui demanderai de repeindre notre salon !...

Le 29, je vais voir tata Lucie à l’hôpital. Tu te rends compte ?... Se faire opérer des amygdales à soixante-quinze ans ; je me demande si ce n’est pas juste pour qu’on lui apporte le cadeau de notre visite, avec quelques bonbons à sucer, si possible !... Je n’amènerai pas mon Maurice, il est tellement fragile qu’il pourrait tourner de l’œil rien qu’en voyant une infirmière…

Le 30, ce sont les congés de la bonne et c’est moi qui me tape la poussière qu’elle ne voit pas !... Heureusement, le 31, on va à la salle de sport. Avec mon Maurice, c’est hammam, jacuzzi, sauna, massages à tous les étages… Ben non ; Monique, rappelle-moi, le mois prochain !

Le 7 ?... Attends ! Il était resté collé entre deux pages ! C’est la journée ménagerie ! On va chez l’Ecureuil, chez Mammouth, chez l’Eléphant, laver la voiture ; s’il reste du temps, on ira voir la Belette ! C’est ma cartomancienne !... Avec cinquante euros, elle me prédit l’avenir aussi bien que mon agenda !...  

 Quoi ?...  Comment ?... C’était une invitation pour ton anniversaire ?... Hé bien, rappelle-moi à l’avance, l’année prochaine ; peut-être que j’arriverai à te trouver un créneau… Et bien, si t’es fâchée, tu n’as qu’à plus appeler ; c’est qu’on est très occupés, mon Maurice et moi… »

17 octobre 2015

Agenda, cha-cha-cha (par joye)

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Je voulais bien écrire de mon bel agenda

Mais sans trop m’attirer des réprimandes, ah…

En cherchant quelques rimes, pas là sur demande, ah,

Surtout si je raconte mon joli agenda !

 ~

Lundi, à dix heures pile, c’est la sarabande, ah,

Où je fais tous mes cours,  c’est ma propagande, ah !

Je réponds aux questions, tout ce qu’on demande, ah !

De retour au bureau,  voilà : mon agenda.

~

À treize heures, encore cours. Moi, je ne glande pas !

À quinze heures je repars, je rentre à mon grand gars !

Préparer le dîner, que j’achalande là

Et alors je m’endors, le soir j’ai le mandat.

~

Le mardi, c’est plus cool, car j’ai mon planning, ah !

Passant le mercredi bien avec ma bande, ah !

Mais mardi soir le cours comme un dividende, ah !

Puis retour dans le noir à mon hinterland ah !

~

 Mercredi rebelote, à ce qu’on prétendra.

Mais jeudi, quartier libre, dont je suis friande, nah !

Et depuis des semaines,  selon mon agenda,

Je bosse pour Clinton, car elle est grande nana !

~

 Vendredi, c’est mon jour, je le recommande, ah !

File comme un zèbre qui court dans la lande, ah !

Au Défi du sam’di pour voir leur commande, ah !

Me trouver dans ce groove parmi tous les grands as.

~

 Guérir le cancer, ah ? Et sauver le panda ?

Et la paix mondiale ? Reste-t-il du temps ? Ha !

Samedi et dimanche ? Tant pis pour l’agenda !

Je fais ce que je veux, sans qu’on me commande. Ah !

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17 octobre 2015

C'est la Journée mondiale du bonheur ! (Joe Krapov)

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17 octobre. Journée mondiale de la modération des appétits. Consommer avec Modération. Ce sera d’autant plus difficile qu’elle est un peu gourmande sur les bords.


18 octobre. Journée mondiale de l’acrophobie. Approcher le Nirvana avec Prudence. Elle est guide de haute-montagne, il faut bien ça quand on est sensible au vertige de l’amour cher à Bashung.

 
19 octobre. Journée mondiale du jeu d’échecs. Aller rencontrer son adversaire pour le battre à Platecouture. Mais à la SNCF, ils ne savent pas où se trouve cette localité. Je te fiche mon billet que je ne suis plus près de leur en acheter un !


20 octobre. Journée mondiale des 50 nuances de pedigree. Passer à la banque des préjugés pour y acquérir des a priori. Leur cours est au plus bas depuis que Nadine M. a fait chuter l’action en déclarant « Bon chien chasse de… »

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21 octobre. Journée mondiale de la Vénus Hottentote. Consommer avec Parcimonie. Ce sera d’autant plus difficile qu’elle a des formes généreuses.


22 octobre. Journée mondiale du va-te-faire-fiche. Envoyer paître les importuns au Diable-Vauvert. S’ils ne savent pas où c’est, ils n’auront qu’à demander à la SNCF.



23 octobre. Journée mondiale du boum sur les pétards. Manier l’explosif avec Délicatesse. Elle est ambianceuse dans une boîte de nuit et s’y entend comme personne pour faire la bombe en hurlant : « Croyez-moi, l’audimat de la TNT va péter » !


24 octobre. Journée mondiale de l’auriculaire. Placer dans la conversation cette citation de Tom Pouce : "On ne met à l'index que des écrivains majeurs. C'est mon petit doigt qui me l'a dit.".

 

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25 octobre. Journée mondiale du tube de gouache. Faire sienne la politique de la terre brûlée : ce n’est ni le moment ni l’instant de célébrer l’outremère qui vous a fait des bleus et ce n’est pas en trempant la véronique dans la mayonnaise qu’on rendra le verre Véronèse.


26 octobre. Journée mondiale de l’Arménie. Comme Guy Mardel, n’avoue jamais, n’avoue jamais, n’aznavoure jamais que tout ce que tu as fait, tu l’as fait à bon escient. Prie plutôt pour que Bonescient ne porte pas plainte.


27 octobre. Journée mondiale de la fierté hétérosexuelle. Rendez-vous avec la Félicité dans le square du devoir accompli. Lui demander si elle veut bien que je l’épouse pour la vie. Même si ou parce que, comme Mozart, je suis homme de Constance.

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28 octobre. Journée mondiale de la Yokoonite aiguë. Les vieux crabes de mon acabit se souviendront ce jour de « So this is Christmas (the war is over) ». Les jeunes pousses de l’acabit des autres entameront « So this is the war (Christmas is over) ».


29 octobre. Journée mondiale de l’abandon. Coucher son roi avec Sagesse. Il en résultera de plus beaux enfants que ceux qui naissent du mariage de Pouvoir et Folie.


30 octobre. Journée mondiale de Miss MAP. Répondre à la consigne du Défi du samedi avec Brio. Ou pas. Ca dépendra s’il vient ou pas nous aider à écrire.

17 octobre 2015

Mon agenda (Marco Québec)

 

Électronique ou papier
Vous vous demandez
Au risque de faire dépassé
Je préfère papier

Grand ou petit
Bleu, brun, gris
Boudiné, broché
Avec ou sans pensées
Aucune importance
Mais j’en ai un besoin immense

Tellement que j’achète le suivant
Quelques mois avant le nouvel an
C’est ma mémoire
C’est mon grimoire

Les anniversaires
Les achats à faire
Les rendez-vous médicaux
Ou plus rigolos

Le changement des pneus
Une petite place pour Dieu
Les personnes à visiter
Le livre à rapporter

Le prochain voyage
Les serviettes de plage
La crème solaire
Le dernier bestseller

Le vaccin du chat
Le bénévolat
L’appel à maman
À mon oncle Armand

Sortie en canot
Souper au resto
Sirop pour mon rhume
Et une nouvelle plume

Vider les gouttières
Réparer la porte arrière
Râcler le gazon
Repeindre le balcon

Dans mon agenda
Tout est là
Et dans mon agenda
Il y a de la place pour toi

 

17 octobre 2015

Commentarius (Pense-bête en français) (Vegas sur sarthe)

LUNDI :

Faire toute la lumière sur l'empire des ténèbres. Pour faire simple, inventer l'interrupteur-à-faire-le-jour-et-la-nuit.

Allumer la lumière pour voir ce que ça donne

Trouver un slogan comme “Fiat lux, et lux fuit”.

Créer le dictionnaire latin-français parce que “Que la Lumière soit et la Lumière fut”, ça a plus de gueule.

Ne pas oublier d'éteindre ce soir

 

MARDI :

Séparer les eaux du dessus des eaux du dessous. Pour faire simple, créer le mouillé et le sec et aussi un truc entre le mouillé et le sec que j'appellerai l'horizon.

Faire un tour d'horizon avant d'éteindre ce soir

Penser à bien rester au sec pour la nuit et noter de créer plus tard (inventer d'abord le plus tard et le plus tôt) la couche d'incontinence

 

MERCREDI :

Mettre beaucoup de vert sur le sec: pelouse, gazon, savane, lande, chanvre, cannabis

Mettre des algues sur le mouillé: procaryotes, eucaryotes et plein de trucs en yote sauf le coyote (essayé: ne nage pas bien)

Prévoir un truc bien noir que j'appellerai pétrole pour les marées sur les plages

Dessiner le jardin d'Eden et créer les fameuses délices (penser à créer certains féminins pluriels)

Faire établir des devis chez Monsanto et chez Vilmorin pour en prendre de la graine et des semences.

Commander les arbres fruitiers chez Jardi Landes: un arbre de vie et aussi un arbre de la connaissance du bien et du mal du genre pommier, figuier ou citronnier... bref, un arbre à pépin pourvu qu'il y ait la place pour un serpent (à créer vendredi) .

Créer la pelle Prévert pour ramasser les feuilles mortes, les sentiments et les regrets aussi

Ne pas oublier d'éteindre ce soir

 

JEUDI :

Faire livrer deux luminaires de chez Tubonéon (un grand pour le jour et une veilleuse pour la nuit)

Créer les étoiles: des filantes, des montantes, des scintillantes et aussi une plus grosse pour mes rois mages.

Créer les époques, les années: les civiles, les sabbatiques, les bissextiles pour emmerder les gens, la bonne année sans oublier de créer l'année prochaine.

Inventer les mois, (les jours et l'agenda) non pas ça, c'est déjà fait

Créer les RTT(1/3 Rhum, 1/3 Téquila, 1/3 Tabasco) et inventer la modération.

Créer l'interrupteur crépusculaire pour les luminaires parce qu'il y en a marre de se relever pour éteindre

Créer le tarif Heures Creuses

 

VENDREDI :

Créer des bestioles vivantes en commençant par les poissons puisque c'est leur jour:

  • Des poissons pour le mouillé (maquereau, morue, thon, d'autres poissons à naître et des poissons panés)

  • Des oiseaux pour le sec ( butor, chouette, faisan, linotte, oie blanche, pape, rapace)

  • Du bétail (veau, vache, cochon, couvée, laitière, pot-au-lait) et d'autres trucs en tail qui vont avec, comme portail et épouvantail.

Inventer les reptiles (dinosaures, ptérosaures et plein de trucs en saure), les serpents de mer, les charmeurs et les clarinettes

Rajouter un monstre dans le loch Ness et la cornemuse pour le tourisme écossais

 

SAMEDI :

Créer mes dernières bestioles vivantes: un Homo mâle (sapiens ou erectus, faudra voir) que j'appellerai homme.

Une Homo femelle (sapiens ou erectus aussi, y a pas de raison) que j'appellerai femme de l'Homo.

Les fertiliser pour qu'ils croassent ou qu'ils croissent et qu'ils se se multiplient à l'infini.

Organiser pour ce soir un speed dating au jardin d'Eden (penser aux accessoires, musique de

Sinatra ou de Marvin Gaye, des feuilles de vigne de chez Détache-Moi, etc)

 

DIMANCHE :

Créer le JDS (pas les Jeunes Démocrates Sociaux, mais Mon Jour du Seigneur)

Inventer les boules “Qui est-ce” et demander aux deux Homo mâle et femelle de faire ça en silence.

Créer le tiercé

 

 

17 octobre 2015

Participation de Fairywen

Voyons voir...

Alors voyons voir, que me dit cet agenda… ? Ouch, il est chargé !! Que de tâches m’attendent !

D’abord, d’abord… Ah, ah, mon correcteur qui me dit qu’il va bientôt me renvoyer mon manuscrit ! Bienbienbien, ça veut dire corrections, modifications, fabrication de la couverture par mon illustratrice et ensuite… publication ! Si tout va bien, ce sera pour Noël 2015.

Ensuite… Ah oui, c’est vrai, j’ai un autre livre en cours. J’en suis à la partie amusante : écrire. Ben oui, je l’avoue, la partie corrections n’est pas ma préférée…

Ça, c’est pour 2015, en principe. Pour 2016… Il y aura donc la publication de cette nouvelle série, puis un autre livre à écrire, un autre à commencer, et un déjà écrit à publier après correction, bien sûr.

Et puis il y a aussi deux grands projets qui me tiennent à cœur que j’espère réaliser, mais comme tous les artistes, je préfère ne rien dire tant qu’ils ne seront pas sûrs.

 

N’empêche que ça fait un sacré agenda !

Défi 372 du samedi 10 octobre 2015

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