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Le défi du samedi

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28 novembre 2015

Le canard à trois pattes (Vegas sur sarthe)


“Vous devinerez jamais d'où j'appelle, inspecteur?”
L'inspecteur La Bavure soupira. Ouatson avait ce don pour appeler toujours au mauvais moment et indisposer ses collègues et sa hiérarchie du 36 Quai des Oeufs Frais.
Sa question appelait la même réponse, quand on ne lui raccrochait pas au nez.
”Non, mais vous allez pas tarder à me l'dire, Ouatson... j'ai une énigme à résoudre!” aboya La Bavure.
“Vous vous souvenez de cette affaire de trafic de poisson-clowns à Concarneau, chef?”
La Bavure ouvrit la bouche pour soupirer tandis que par mimétisme s'ouvrait la porte de son bureau.
“La nouvelle vient juste d'arriver, inspecteur!!” beugla Ouatelse, essoufflée et coiffée de son éternel balai O'Cedar que d'autres appellent des dredlocks.
“Ca vous ennuierait d'frapper avant d'entrer?” éructa La Bavure.
Ouatelse, assistante recrutée trois ans auparavant, plutôt bien roulée et autant bourrée d'arguments d'embauche que dénuée de tout jugement réitéra l'objet de sa tonitruante apparition : “La nouvelle vient tout juste d'arriver, inspecteur!”
“Quelle nouvelle?”
“Euh... le nouvel officier de police de notre service, inspecteur”
La Bavure raccrocha promptement... Ouatson pouvait bien aller pêcher ses poisson-clowns tout seul.
“Bon sang, c'est vrai. Allez la chercher fissa, Ouatelse”

On se souvient que pour les assistantes féminines du 36 Quai des Oeufs Frais, l'expression fissa est pondérée par un critère purement technique: la hauteur des talons de ladite assistante mais ce jour-là Ouatelse avait opté pour des it-shoes, des moonboots ultra vitaminées rose fluo du plus bel effet.
D'une bourrade dans le dos, le nouvel officier de police du service éjecta Ouatelse et vint se planter devant le bureau de La Bavure.
“Officier de police premier échelon Ouatmore” tonna t elle en broyant sauvagement la main de sa hiérarchie.
“Enchanté” gémit La Bavure en récupérant ses doigts “Bienv'nue au 36 Quai des Oeufs Frais, Officier Ouatmore!”
La nouvelle était petite, presque insignifiante malgré une poigne de fer, à l'opposé de sa consoeur en moonboots dont elle venait de se faire une charmante ennemie.
La Bavure se leva, autant pour “asseoir” son autorité que pour mieux masser ses phalanges meurtries :”J'vous fais visiter la boîte?” lança t il comme s'il en était l'unique propriétaire.
“Pas la peine“ répondit Ouatmore “un troupeau de mâles en rut m'a déjà balladée dans tous les étages”.
La Bavure se rassit car il n'était pas de première fraîcheur.
A voir la tenue impeccable de Ouatmore, le traditionnel bizutage aux oeufs frais n'avait pas eu lieu contrairement aux habitudes de cette mythique institution.
“Vous allez bosser ensemble dès maint'nant” dit-il aux deux “collaboratrices”.
Si Ouatmore n'avait pas bronché, le balai O'Cedar s'agita en signe d'agacement.
“Epluchez-moi cette lettre anonyme que nous avons reçue c'matin... j'vous donne la journée pour élucider c'machin auquel je pige que dalle”.
Ouatmore se pencha sur l'épaule de Ouatelse qui s'était déjà précipitée sur le bureau.
“Un officier d'police, ça doit déchiffrer ça fissa” ajouta moqueusement La Bavure.

Ouatmore lut à voix haute :”J'ai quatre pattes le matin, deux à midi et trois le soir”
En comptant sur ses doigts, le balai O'Ceda venait de perdre de sa superbe. Quel taré avait bien pu pondre une telle connerie?
“J'ai trouvé” dit calmement Ouatmore.
Une lueur d'admiration doublée d'inquiétude apparut dans le regard de La Bavure juste avant que le téléphone ne sonne à nouveau.
“La Bavure, j'écoute” dit-il en dévisageant sa nouvelle recrue.
“Vous devinerez jamais d'où j'appelle, inspecteur?”
La Bavure soupira :”Plus tard mon vieux, l'instant est grave ici” et il raccrocha rageusement.
Vexée, Ouatelse nageait dans ses moonboots :”Alors Ouatmore? C'est quoi cette connerie?”
Ouatmore fit la moue :”Je ne vois pas en quoi ce petit jeu d'esprit a besoin d'être anonyme... tout le monde connait la réponse”.
La Bavure tenta de se redresser dans son fauteuil avachi par des années d'enquêtes, de cogitations et de microsiestes...
“Eclairez-nous, Ouatmore” susurra t il, la bouche en coeur.
Ouatmore gloussait :”Le matin c'est l'enfance, le midi c'est l'âge adulte et le soir c'est la vieillesse”
“Bon sang mais c'est bien sûr!” explosa La Bavure qui avait bien connu Bourrel à la télévision.

Ouatelse avait eu la bonne idée de naître métis, ce qui lui évitait de rougir jusqu'aux oreilles à chaque humiliation :”Oui mais la troisième patte du soir... alors... c'est sexuel?”
La Bavure leva les yeux au plafond; le crépi se décollait au fil des ans et le prochain déménagement dans la ZAC de Clichy-Batignolles ne serait pas un luxe.
Ouatmore gloussa d'une octave plus haut :”La canne, Ouatelse... la canne!”
Concluant que cet argument oiseux ne cassait pas trois pattes à un canard ni à une cane, Ouatelse quitta le bureau sans un regard.
“Un homme... tout ça pour décrire un homme” répéta La Bavure, songeur “un homme mais lequel?”
“Un anonyme” osa Ouatmore, sarcastique.
“Vous parlez comme Ouatson” s'étonna La Bavure.
“Qui c'est ça, Ouatson?” demanda Ouatmore.
La Bavure soupira :”Vous avez bien le temps de le connaître... prenez d'abord bien vos marques”.

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21 novembre 2015

Défi #378

Laissez-vous inspirer

par cette photo :

 

Terrible énigme

Nous attendons vos participations à

samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

 

21 novembre 2015

Se sont élancés pour faire un Bond

21 novembre 2015

James (Walrus)

Toujours courant, il traversa un endroit délabré

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puis déboucha dans un parc

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où des oiseaux d'acier picoraient le gazon.

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Le sol était parsemé de symboles étranges.

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Il s'engouffra dans une ouverture

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et se mit à grimper

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des marches, encore des marches qui sonnaient sous ses pas; des marches devant,

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des marches derrière.

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Sa course circulaire entre les solives parallèles générait un éclairage psychédélique qui lui filait la nausée.

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"Quel décor pour un film !" se dit-il, parvenant tout en haut, tandis que son poursuivant entreprenait lui aussi de faire sonner les marches métalliques.

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Oui, il allait faire un grand Bond !

MEMO0029

 

21 novembre 2015

Participation de Venise


j'avais abandonné l'idée d'être un hors la loi insouciant.
j'ai craché dans les genevriers et j'ai sifflé doucement entre mes dents de bonheur.
Du haut de mes septs ans devenir james bond allait  surement compliquer ma vie .
Mais j'y étais prêt.
Ce que je savais de james bond je l'avais appris à la télé ;
fini de s'identifier à des rebelles  ébouriffés qui mélageaient un verre de lait avec du jus d'orange!!!

C'était james bond mon coyotte adoré.
Pourquoi jouer la prudence quand on veut changer le monde ?.
Je voulais qu'un jour les gens passent devant chez moi en disant , ici à vécu james bond.

Mais j'étais affligé d'un étrange symdrome  du stress et la moinde bataille de pigeons sur un trottoir me faisait sursauter.

A dire vrai je ressemblais  plus à un poisson globe ou à un hercule de  dessins animés .
diffice alors de  faire croire que je pouvais être le james bond des magazines.
Ma conscience me murmurait de laisser tomber le projet .
ma conscience a pursuivie ,il te faut une porte de sortie james bond est une impasse pur toi.

Ma seule réaction a été de hocher la tête et de jeter un regard circulaire sur la rue .


ces pensées avaient déclenché une hyperventilation et j'avais dû mettre la tête dans mes genoux.
les mains pressées sur les oreilles , je restais assis afin de reflechir à ce destin qui m'attendait.
j'étais perdu comme si j'étais rentré au beau milieu d'un mauvais film dans une salle de cinéma .
Il m'avait pourtant semblé  facile d'imiter james bond .
c'est mon voisin qui m'a sorti d'affaire en me disant .
Est-ce que tu peux sortir les chiens dans le parc?

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21 novembre 2015

James Bond par bongopinot

 

C'est un véritable séducteur

Et tout autant bagarreur

Un permis de tuer

Et de la volonté

 

Il est sans attache

Il a du panache

Il est très fort

Il côtoie la mort

 

Et de jour en jour

Et ce sans détour

Affronte ses ennemis

Même la nuit

 

Des mains qui tuent

Armes pointues

De la science fiction

Pour toute distraction

 

Ce n'est qu'un film

Pour certains sublime

Avec Effets spéciaux

Et Gadgets à Gogo

 

C'est au ciné

Que vous le verrez

Alors venez

Si vous le voulez

 

Son nom est BOND

James BOND

Matricule zéro zéro sept

Belle allure belle silouhette.

 

21 novembre 2015

Bons baisers de l'Iowa (par joye)

Au service de Sa Mapéstie, je relevai le défi. On ne vit que deux fois, et qui serais-je moi de ne pas y répondre avec mes doigts dorés ? Voyez-vous, ce n’est pas moi, la Dr Non, après tout, et pas ma façon de vivre et laisser, quoi. Je lançai alors cette opération tonnerre, rien que pour vos yeux, ou, au moins les yeux d’or de l’homme que je devais sauver.

Je m’en souviens bien, c’était la veille d’une grosse tempête de neige, et le célèbre sieur Walrus, l’homme aux yeux d’or, jouait au casino Royale. On essayait de lui voler son flingue, et c’était à moi de le sauver. Non, jouer n’est pas tuer et tuer n’est pas jouer, mais le monde ne suffit pas et il fallait que cet espion qui m’aimait continue comme l’homme au pistolet d’or, à tout prix.

Arrivée au casino, je volai l’uniforme d’une serveuse de cocktails, et  je repérai mon héros en train de se disputer avec un croupier. Oui, je vis Walrus, mais quelque chose n’allait pas -- je croyais voir son spectre.

Je lui offris alors un martini, secoué, pas mélangé.  Il le prit et le but d’un trait. Alors, je le frappai avec mon plateau. Il tomba comme une bûche. Mon pied sur sa gorge, je le menaçai :

- Si tu meurs aujourd’hui ou si tu meurs un autre jour, cela m’est égal, mais dis tout de suite ce que tu as fait avec le vrai Walrus !

- Gaaaaaaaaaaaurbmeurmbeurgaaaaaaaaaah, bredouilla-t-il, alors j’enlevai mon pied de sa pomme d’Adam.

- Parle, espèce de con ! lui criai-je. J’ai un permis de tuer si tu ne dis pas tout de suite où se trouve Walrus…

Accordé un petit quantum of solace, comme disons nous les anglophones, le malfrat à mes pieds avoua tout. Je l’égorgeai alors avec le rasoir caché dans mon talon haut. Après tout, même chez les criminels, on ne vit que deux fois.

- Demain, on ne meurt jamais, hein ? ricanai-je en faisant mes au revoir au cadavre.

***

Un peu plus tard ce soir-là, je me retrouvai dans le jet de Walrus au retour à Bruxelles. Mon héros et son pistolet d’or étaient un peu chiffonnés, mais intacts. J’avais même réussi à sauver son chien adoré qu’il appelait Octopoussi, pour rigoler.

- Allez, ma’am Moonraker, me dit Walrus, caressant le toutou sur ses genoux, comment sus-tu que ce n’était pas moi au casino ?

- Je sus parce que toi, tu ne bois que la bonne bière belge, mon ami, et parfois un petit whiskey écossais. Quand l’autre but le martini, je savais que c’était un imposteur !

- Autrement dit, répondit Walrus, en souriant, ce cocktail-là, était dangereusement vôtre ! Ah, ah, les diamants sont éternels ! Et moi, ligoté et caché derrière la grosse roue de roulette, t'ai-je bien entendu dire 'Watch this skyfall' ?

- Eh non, sieur Walrus, en l'achevant, je crois que j'ai dit "Watch this guy fall!"

bons baisers de l'Iowa

21 novembre 2015

Raymond (EnlumériA)

 

Raymond représentait la quintessence du loser, inconscient et fier comme une teigne, bête à manger du fifre par paquet de douze. Pour commencer, laissez-moi vous décrire le spécimen. Imaginez une sorte de Jiminy Cricket d’un mètre quatre-vingt et des poussières, dégingandé comme une poupée de fil de fer, jambes arquées et bedaine raisonnablement proéminente –  Abus de bière à bon marché et pizzas kebab au Nutella. En fait, le lascar ressemblait à un polichinelle famélique la scoliose en moins. Ah oui ! J’avais omis de vous décrire son nez grognon et son menton en ganache toujours rasé à la va-comme-je-te-pousse. À contrejour, le profil du bonhomme évoquait le cul d’un poisson-lune.

Avec ça, une dégaine, visez-moi l’artiste ! Ses collègues disaient de lui qu’il se fringuait au surplus kosovar ; dans ses meilleurs jours. Pour Raymond, un relooking aurait été le défi du siècle. Burn-out assuré pour Cristina Cordula.*

Raymond travaillait comme archiviste dans une boîte obsolète proche de la faillite dont le patron, un vieux birbe paternaliste, n’avait rien compris à la révolution numérique. L’entreprise stockait tout ce qui était stockable dans de vastes cartons entassés au petit bonheur la chance sur d’interminables rayonnages et selon une méthode alphanumérique datant de 1912. Pour certains produits, le système fonctionnait encore. De l’archivage, le vieux était passé progressivement à ce qui s’apparentait le plus au métier de garde-meuble. Allez donc numériser des ustensiles de cuisine, des décors de théâtre, des spicilèges de taxidermiste ou une collection complète de charrettes à bras.

Un matin grisâtre, aux alentours de pastis moins le quart, Raymond réceptionna cinq cartons grossièrement scotchés. Sur chacun d’eux, on avait collé une étiquette sur laquelle étaient indiquées de laconiques informations. Au moment où Raymond hissait le dernier carton sur l’étagère n°12 de la cellule B de l’allée ZG du niveau 4, quelque chose attira son attention.

« 007-J.B. Access. Text. 1998 »

Raymond redéposa le carton sur le sol et observa l’étrange étiquette d’un œil décontenancé pendant 37 secondes précisément. Il renifla, remit en place une mèche de cheveux gras et soudain n’eut d’autre recours que d’enfoncer ses poings dans les poches de sa blouse bleue. Ce geste le rassurait.

Une épiphanie sommaire raviva le surmulot paresseux qui vivait dans sa tête et qui depuis un certain temps déjà lui servait de conscience. Ce n’était pas le modèle le plus performant mais Raymond s’en contentait.

Ces trois chiffres et les initiales J.B., ça lui dessinait comme un chatouillement à la troisième circonvolution à droite juste au-dessus du corps calleux. Bon sang ! Mais c’est… Yeah ! Le surmulot jubilait sous la calotte crânienne de Raymond. James Bond ! Le héros de son enfance auquel il s’identifiait lorsqu’il allait voir ses aventures au Lutétia avec sa mère. À l’époque, le petit garçon délaissé était loin d’imaginer les émois humides de maman, l’œil rivé sur la pilosité pectorale de Sean Connery et la cuisse frémissante.

Raymond jeta rapidement un coup d’œil alentour. Personne. Le doigt gourd et la lippe tombante, il déchiqueta l’étiquette et éventra le carton. Aucune vergogne dans cet acte contraire à la déontologie. C’était plus fort que lui et même le surmulot fit semblant de ne rien voir en enfouissant son museau entre la troisième et la quatrième circonvolution.

Lorsqu’il entrevit le contenu du carton, Raymond décrypta le reste de la référence – Un peu par inadvertance, il fallait bien le reconnaître. « Access. Text. » Accessoires textiles. À l’instar d’un obstétricien dément, Raymond délivra le carton démoli de son rejeton. Un superbe smoking. Suivait une paire de lunettes noires qu’il négligea pour s’intéresser au nœud papillon et à la paire de souliers vernis.

Comment vous dire ? Le surmulot, ayant perdu toute pudeur, exécutait une polka de tous les diables au risque de dévaster la cervelle de Raymond comme un couple amoureux la couche nuptiale.

Ni une ni deux. Raymond rejeta sa vieille blouse pour endosser le costume de l’espion que sa mère aimait. Les chaussures annonçaient une pointure en dessous et le smoking renâclait aux entournures. Quelle importance ? Raymond n’était plus lui-même. Il était l’Autre. Celui que maman regardait. Celui auquel elle repensait dans la solitude de son lit, certains soirs troublants. Et là, le surmulot rougit violemment.

Lorsqu’il entra dans le bureau des secrétaires, une série de gloussements stupéfaits l’accueillit. Dans la réserve, ses collègues l’observaient avec cette lueur de stupeur ironique que l’on lit parfois dans l’œil du badaud blasé. Gros Louis, le plus ancien des archivistes, l’interpela en s’étranglant de rire. Et Raymond, perdu dans sa rêverie incestueuse ne répondait rien. Le sous-chef intervint et tenta de le raisonner. Mais non. Le surmulot avait pris son congé. À la place de Raymond, il n’y avait plus qu’une carcasse balbutiante au regard perdu qui, mimant un pistolet, pointait sa main droite vers le plafond.

Lorsque deux messieurs très gentils en blouse blanche vinrent le chercher, l’archiviste les toisa avec mépris et dit : « Appelez-moi Mond. Ray Mond. »

 

* Présentatrice de l’émission Nouveau Look pour une Nouvelle Vie sur M6.

21 novembre 2015

Participation de Laura

 My name is Bond
Je glisse sur l’onde
Entouré de belles blondes
Ou de brunes girondes
Je voyage dans le monde
Entier, parfois je vagabonde
Je n’arrête pas une seconde
Secret mais avec faconde
Je mène la fronde
Contre la bête immonde
Normal, je suis Bond

James BOND !

21 novembre 2015

007 (Marco Québec)

Si j’étais James Bond
Je travaillerais

Au service secret de Sa Majesté

Je saurais qu’il est Permis de tuer
Rien que pour vos yeux

Que Tuer n’est pas jouer
Que Demain ne meurt jamais
Que Les diamants sont éternels

Si j’étais 007
Je te dirais : Meurs un autre jour

Car On ne vit que deux fois
Je pourrais Vivre et laisser mourir
L’Homme au pistolet d’or

Mais je ne suis pas l’espion
Dangereusement vôtre
Créé par Fleming
Qui était lui-même espion

Montres-bracelets
Voitures et gadgets
Conquêtes féminines
Ce n’est pas mon monde

Je ne suis pas Bond
Je joue dans un film
Qui n’est pas à l’affiche
Et je m’en contrefiche

 

21 novembre 2015

My name is Bond... Jean Bond ! (Vegas sur sarthe)


Mon nom est Bond, Jean Bond... oui, je sais Jean Bond ça fait sourire et il y en a même qui n'hésitent pas à se foutre de ma gueule, même si j'ai l'air d'un parfait gentleman.
C'est tout le problème de notre foutue langue française par rapport à l'english.
En France si je m'appelais Léonard Dix câpres ou encore Mathieu Démon, on se foutrait encore de ma gueule; à l'inverse un anglophone ne rira pas d'un type qui s'appelle Jean Dujardin ou John Of-the-garden, même si le personnage prête à rire.
Alors pour faire taire les rieurs je donne le change, je me suis acheté un Magnum 357 - pas une bouteille de pinard d'un litre et demi - une impression en 3D du vrai flingue du vrai James Bond et un dentifrice explosif, un stylo-bille explosif, une Rolex sous-marine explosive et puis une poupée gonflable explosive mais seulement si on la... chuut... petit secret d'agent secret.

Hier j'ai loué un smoking car j'avais été convoqué pour un casting. Je m'étais imaginé la grande foule mais finalement on n'était que deux, un certain Pierre Brossenaine et moi, Jean Bond.
A la fin on nous a dit qu'on nous rappellerait mais je sais bien que ce Pierre Brossenaine va me voler la vedette vu qu'il était accompagné d'une certaine Carole Bosquet ou Bouquet - une fille d'une vulgarité vulgaire - mais avec un joli Q... dans son patronyme.
J'avais pourtant cartonné avec ma réplique, j'avais choisi de dire “Mademoiselle Anders, je ne vous avais pas reconnue toute habillée”. Ça ne veut rien dire mais j'y avais mis toute mon âme, même si la doublure de Melle Anders recrutée pour l'occasion était binoclarde et ménopausée.

Pierre Brossenaine dont le nom collait bien à sa calvitie précoce s'est contenté de dire “T'es moche mais je vais te fourrer”.
Tout le monde savait que c'est pas du James Bond et que c'est une réplique des Galettes de Pont-Aven; tout le monde a compris qu'il ne s'adressait pas à cette Bosquet ou Bouquet avec un Q, mais j'ai bien vu que le casteur avait kiffé grave.
Je sais pourtant qu'un jour on me confondra avec lui, peut-être même qu'on le confondra avec moi car je suis comme lui, je vis au jour le jour comme lui et comme beaucoup de chômeurs aussi...
Comme lui je ne regarde ni l'avenir ni le passé, je suis ceinture blanche de judo, je joue au golf et au poker sur mon smartphone, je parle couramment le français, je ne m'attache pas aux femmes et elles ne s'attachent pas à moi non plus...
Que me manque t-il ? Juste un petit coup de pouce? A little help from my friends comme disait ce groupe english au nom de cloporte.

Grâce à mon super-écouteur Quantum explosif, j'ai surpris des indiscrétions à propos du prochain film qui s'appellera Spectre: ils auraient recruté un vieux mannequin italien, une certaine Monique Beloussi mais sans Q dans son patronyme.
Le tournage se fera au Maroc et c'est là où j'ai toutes mes chances: je parle français couramment et puis j'ai déjà tourné là-bas... un rôle de vendeur d'oranges pressé - pas les oranges mais le vendeur - dans un bric-à-brac (y disent souk) de Marrakech.
J'ai ramené les babouches en souvenir et aussi en deux mots cette habitude de manger épicé.
Je garde tous les souvenirs de mes tournages et je me dis que si je pouvais un jour ramener la petite culotte de cette Monique, je serais le plus fier des Bond.

21 novembre 2015

Participation de Fairywen

Salles obscures

 

J’ai connu les places de cinéma à cinq francs (moins d’un euro pour donner une idée aux plus jeunes).

J’ai connu les cinémas avec parterre et balcon, le rideau rouge qui s’ouvrait devant l’écran de toile, les ouvreuses qui vous plaçaient à la lampe de poche si vous arriviez en retard, ces mêmes ouvreuses qui revenaient à l’entracte avec leurs paniers remplis d’esquimaux glacés pendant que le projectionniste changeait la bobine.

J’ai connu les strapontins durs comme de la pierre, mais quand on est jeune et en bande, on s’en fiche.

J’ai connu les soirées où avec cent francs (environ quinze euros), on se faisait ciné-pizza-glace.

J’ai connu les bobines de film qui faisaient des leurs et du coup les projections qui s’interrompaient. Personne ne râlait, tout le monde attendait patiemment.

J’ai connu ma ville avec une douzaine de cinémas là où à présent il y en a moins de cinq en comptant le cinéma X…

 

Maintenant, il y a les complexes géants, les films en 3D – bientôt en hologrammes ? –, les écrans courbes qui ne sont plus en toile.

Mais maintenant, je ne peux plus aller au cinéma toutes les semaines comme avant, lorsque j’étais une étudiante fauchée.

Maintenant le cinéma est un luxe.

Maintenant le cinéma joue sur les effets spéciaux là où avant il jouait sur les dialogues, les scénarios et le jeu des acteurs.

 

Alors oui, je préférais les petites salles obscures d’avant, avec leur parterre, leur balcon, leurs strapontins, leurs ouvreuses, et surtout, avec leur chaleur et leur convivialité.

Défi 377 du samedi 14 novembre 2015

21 novembre 2015

Participation de Lorraine

Ils ont tous une belle gueule, ils ont tous des biceps avantageux, ce sont tous des acrobates de luxe, des tireurs d’élite, des génies en leur domaine, ils combattent, ils sautent, ils plongent d’un rocher imprenable vers un torrent où mugit la mort où leur corps est un superbe arc-de-cercle qui affronte tous les dangers, et qui séduit toutes les belles….et pourtant je les boude. Définitivement. Depuis le premier (que j’ai vu) jusqu’à l’actuel dont on dit pourtant grand bien.  Mais la première mouture a suffi pour me faire comprendre que l’univers de James Bond et moi sommes définitivement en froid.

Je n’aime pas l’invraisemblable, la violence, même pour le bon droit, les poupées de luxe, les derniers gadgets américains faits pour tuer (ou sauver sa peau) et si je me plonge volontiers dans un bon film policier, j’attends qu’il soit crédible. Que les personnages soient des gens de tous les jours, de la victime à l’enquêteur ; qu’ils aient un visage vraisemblable où la vie a laissé quelque marque, une allure fatiguée, une psychologie qui les mènera peut-être à tâtons, à l’origine du crime et à l’assassin.  A chacun ses goûts.

Alors, c’est gentil à Samedidéfi de nous les présenter tous à la fois. Mais je regrette : malgré leur superbe, je n’ai rien à dire…

 

14 novembre 2015

Défi #377

"My name is BOND

James BOND !"

 

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Faites votre cinéma

à samedidefi@gmail.com

Bon tournage et

à tout bientôt !

 

 

14 novembre 2015

Tunnel ou passerelle ? En tout cas, ils s'y sonr engagés

14 novembre 2015

Impressions (Walrus)

 

Au premier coup d'œil, structure radiale, segments parallèles joignant les rayons, l'association est immédiate : toile d'araignée.

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À y regarder de plus près, une vague passerelle dans un tunnel où des personnages, que dis-je, des ombres se dirigent vers une zone lumineuse, j'ai pensé "EMI". Mais non pas Electric and Musical Industries, EMI comme NDE : "Near Death Experience", Bosch en parlait déjà !

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Ou alors un truc dans le genre auréole, si vous voyez ce que je veux dire :

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Mais vous connaissez mon côté pratique, au bout du compte, ce qui a retenu mon attention, c'est le comment (il y a longtemps que je ne m'intéresse plus au pourquoi). Et j'ai tenté d'imaginer la structure qui aurait pu créer ce genre d'éclairage. Et c'est là que m'est revenu le souvenir de photos que j'avais prises (du temps où d'avoir à maintenir en laisse d'une main ferme le chien de mon épouse ne m'empêchait pas encore de m'adonner à la photographie). Je vous en fais voir une :

wa01

Marrant, y a comme un air de famille non ?

Quant à vous dire ce que c'est, faites travailler vos méninges (expression stupide s'il en est, les méninges ne participant en rien à la réflexion, comme chacun sait).

14 novembre 2015

Participation de JAK

Engrenageja01

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’araignée a tissé sa toile.

Lui veut  fuir ce tunnel sournois

L’attirant  dans   un cercle sans fin

Tel un engrenage aux rouages certains

Il a peur d’affronter l’inconnu malin

Qui tel le diable, veux prendre son âme

Et il court désespérément…..

Mais l’araignée maline le suit dans tous ses instants

L’empêchant de ses soies solides  d’aller au  bout du tunnel

Enfin

 

14 novembre 2015

Le tunnel par bongopinot

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Je m’engage dans un tunnel

Froid et sans âme

Long couloir sans charme

Où glissent mes semelles

 

Des parois métalliques

Refuge de bruits sourds

Dans un demi-jour

Atmosphère maléfique

 

Je croise des marcheurs,

Des enfants en trottinette

Et au loin des silhouettes

Aucun fracas de moteurs

 

Sortir d'ici au plus vite

Et arriver au cœur de la ville

Dans un frôlement de cils

Là, où la vie habite

 

Revoir enfin le ciel

Goûter à ses lumières

aujourd'hui comme hier

je veux revoir le ciel

 

14 novembre 2015

Les couloirs (Marco Québec)

 

Couloir de l’école
Que la jeune enfant
Arpente à pas lents
Avance en pleurant
Ne trouve plus la classe
De madame Lacasse
Croyez pas qu’elle rigole
L’enfant de cinq ans

Couloir du nageur
Celui du sprinter
Ou du patineur
Qui ont mis des heures
Pour être les meilleurs

Couloir d’hôpital
Où défile, alité
Un accidenté
Le choc trop brutal
Lui sera fatal

Couloir à contresens
Bienvenue dans la danse
Couloir de circulation
Pour les avions
Couloir aérien
Qui t’emmène au loin

Intrigues de couloirs
Des hommes politiques
La soif du pouvoir
Est si magnétique
Les bruits des couloirs
Alimentent la rumeur
Démissionnera ce soir
C’est une question d’heures

Dans certains pays
Faire le couloir
C’est chercher appui
Dans les ministères
Auprès des partis
Avec pour espoir
De gagner du pouvoir
Dans les hautes sphères

Couloir humanitaire
Que l’on tente de faire
Dans un pays en guerre
Pour porter secours
À des êtres humains
Qui n’ont rien fait pour
Connaître ce destin

Couloirs de la mort
Qui existent encore
Dans une société
Dite civilisée

Et toi, et toi
Tu es mon couloir
Quand revient le soir
Je me coule en toi
Qui m’ouvre les bras
Et chante mon âme
Éclate mon cœur
Tu es le sésame
Des jours de bonheur

 

14 novembre 2015

Fiche d'embarquement (par joye)

Time tunnel 1

Bienvenue au chronogyre.

Vous avez été sélectionnés parmi des milliards de milliards de candidates pour voyager dans le temps.

Vous passerez d’ici jusqu’à d’autres univers qui vous sont jusqu’alors inconnus.

Soyez prévenus que  lors de votre voyage, vous verrez d’autres temps et d’autres mœurs.

Dès le départ, certains participants ressentiront un léger vertige. C’est normal.

Certains participants ne ressentiront rien. C’est normal aussi.

Certains participants seront incertains. Certains incertains resteront incertains. C’est la vie.

Certains participants en sortiront en hurlant.

Ne soyez pas surpris de recevoir un petit coup aux fesses, soit pour faire que vous respiriez, soit parce que votre guide sera un sadique. Nous vous conseillons de pleurer tout de suite, si vous restez trop calme, vous n’en sortirez jamais.

Malheureusement, nous n’avons pas encore perfectionné le chronogyre au point où vous pourrez choisir votre destination, ni votre demeure éventuelle. On vous rappelle que cela fait partie de l’aventure.

N’oubliez pas qu’une fois le voyage entamé, il sera trop tard pour vous de changer d’avis. La meilleure démarche dans de tels cas est de faire de votre mieux de vous adapter, avec la certitude qu’au bout d’un moment, environ dix-huit ans selon votre destination, vous pourrez changer de lieu. Il arrive parfois que nos candidates soient si bien placés qu'ils n'ont pas envie de partir dans un délai de vingt ou même ans, voire plus. Si cela vous arrive, sachez que ce sera votre responsabilité de tout régler, pas celle du chronogyre.

Nous ne sommes pas non plus en mesure de garantir la durée de votre trajet ni de votre séjour. Celui-ci peut durer de quelques minutes jusqu’à un siècle. Mais ne vous en faites pas. Cela aussi fait partie de l’aventure.

Quoi qu’il vous arrive, n’oubliez pas d’en profiter ! Après tout, c’est pour cela que vous êtes venus !

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