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Le défi du samedi

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12 mars 2022

c'est du chinois pour moi (joye)

pas de pot 2

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12 mars 2022

À table (Jean-Patrick)

 

   Savez-vous, honorables occidentaux, ce qu’il y a de commun entre le satin, le kaolin et le youyou ?
   Non, je m’en doutais. Ce n’est pas pour me moquer de votre inculture, mais sorti
s du mah-jong et du kung-fu, vous nous prenez pour des bonzes.
   En réalité,
les termes que j’ai soumis à votre sagacité viennent de notre vénéré vocabulaire. Ils ont suivi la route de la soie avant de parvenir dans votre magnifique langue de Gaulois, qui laissent trop souvent entendre que Rome est son unique mère langagière. Pensez à nous quand vous consommez du ginseng apprécié par les messieurs, qui veulent stimuler autant leur mémoire que leur zizi (mot qui lui vient de vos enfants). Vous dégustez aussi nos litchis, qui entre autres contrôlent votre mauvais cholestérol, et bien sûr le célèbre thé que vos ennemis intimes, les Angliches, boivent sans modération.
   Puisque vous êtes un peuple gourmand, je me permets de vous offrir une corbeille de gojis, de kumquats et de longanes,
des fruits qui charmeront vos papilles. Si vous préférez les déguster en compote, aucun problème : notre wok sera votre allié.
   Désormais,
augustes goinfres, quand vous vous mettrez à table, soit vous aurez une légère émotion dans votre assiette, soit un typhon (encore un mot de chez nous) risque de souffler sur votre plateau de scrabble.

 

5 mars 2022

Défi #706

 

Et que ça saute !

 

Wok

 

7061

 

5 mars 2022

Se sont fait un sang d'encre

5 mars 2022

deux tours d'atout (et une main franche) - tiniak



À tout prendre, autant tout laisser
couler en verte logorrhée
des magmatiques sentiments
des rêveries du bleu au blanc
d'alluviales en buissionnières
mes foulées martelant la terre
(qu'importe d'avant ou d'arrière...)
avec, pour métrique sévère
mes causeries de Verbe-Allant

À tout perdre, autant jouer ma part
sans l'embarrasser d'un buvard
misant de plume ou de crayon
pour achever tous les brouillons
que je cigarde
au secret de mes joutes contre la Camarde !
de bluff en pouce, à chaque pli...
au bout du conte, il faut engager son Tapi

Alors, oui ! vampirise-moi
au bon gré d'une main contenant tes émois...
M'en bats la coulpe !
Suis ainsi fait que, sang par cents, ma veine reste souple

ti
Illustration : Paul Cézanne, Jeune homme à la tête de mort , 1896-1898 (détail) - ©Fondation Barnes.

 

 

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5 mars 2022

Participation de TOKYO

 

On avait pactisé avec les vampires. C’était une embellie glaciale. Était-ce de bon gout j’en doute.

On voulait éclabousser le monde de notre rage, éventrer la délicatesse des jonquilles, meurtrir le cœur des roses.

On voulait que chacun craigne l ‘espoir, et chasse la lumière.

Ainsi l’obscurité fut. On avait pris à rebours toutes les chansonnettes, et en plein centre on avait dyalisé le monde.

 

Les visages décantés, les peaux décolorées, de pales éclats bleutés, on allait à nos affaires au bal des vampires.

On avait choisi l’exsangue éternité de l’exil. L’essence même de nos désirs tenait dans la platitude des veines jugulaires des cous de jeunes vierges à la haute coiffure.

Dans la folle équipée sauvage des vampires à laquelle j’appartenais j’affichais ma cynique candeur, privilège de toutes les fragilités.

Avec mon arôme sucré du vin doux de madère toutes les nuits m’appartenaient.

Elles s’accrochaient à la grille du grand portail du château de Dracula. La fraicheur de leur teint faisait pâlir la lune et je dessinais du regard les frêles silhouettes exquises.

C’était du sang neuf qui déferlait dans un ciel d’azur.

v1

Tout devenait possible, on lâchait du lest on trouait la blancheur de leur cou de nos jeunes canines.

Puis le jour reprenait ses droits.il s’invitait sans vergogne alors qu’on lui signifiait qu’il n’était pas à sa place nous insistions jusqu’au déraisonnable.

Dans le crépon fripé de nos visages de pauvre diable et dans la carnation la plus pâle nous fuyons le jour naissant.

De quel secret mépris de soit faut-il avoir à se cacher pour se lancer dans de pareilles arabesques ?

 

5 mars 2022

Heureusement que j’ai ma femme ! (Jean-Patrick)

 

« Vampire », le mot me disait vaguement quelque chose, mais je n’étais pas très sûr de moi. Par bonheur, mon épouse en connaissait un rayon et a éclairé ma lanterne :

— Le vampire est un mort qui sort la nuit de sa tombe, m’a-t-elle expliqué. C’est donc un être à part entière, à ne pas confondre avec un fantôme qui lui n’est qu’un esprit.

— Oh, c’est tout. Il n’y a pas de quoi en faire tout un fromage !

— Certaines gens ont peur des vampires parce qu’ils viendraient sucer le sang des vivants.

Ma moitié m’a rassuré : je ne me suis pas du tout concerné.

- D’abord, me fit-elle remarquer, tu ne sors jamais la nuit.

D’accord, cette habitude repose sur une simple économie, je refuse de gaspiller l’argent du foyer dans les batteries, les phares ou les ampoules ! Sage précaution. De plus, je suis un bon chrétien, qui ne se sépare jamais du pendentif en forme de croix et de la fiole d’eau bénite, offerte par l’abbé Cassine, notre bon copain. De plus, ma femme m’a encouragé à maintenir mon péché mignon, sans le confesser à l’abbé : parfumer l’eau qu’il me refile avec de l’ail distillé. Et conserver aussi la manie de me promener emmitouflé de la tête aux pieds pour ne pas me laisser mordre et sucer le sang.

Ma gentille moitié au cœur écarlate m’a même félicité pour mon parfum à fragrance de rose, bas de gamme : il dissuade le contact des personnages indésirables. De toutes façons, ces dernières hésitent à se frotter au loup qui ne me quitte jamais, brave animal de compagnie.

Ainsi, je suis tranquille. Ce qui explique mon ignorance à propos des vampires. Heureusement mon épouse qui a du mordant veille sur moi. Et elle sait de quoi elle parle, puisque c’est une stryge.

03-05-Three-shots

5 mars 2022

Vampire (petitmoulin)

 

Elle n'avait peur de rien
Ni de l'araignée
au plafond
Ni du serpent
sous le pommier
Ni des grenouilles
de bénitier
Ni du loup
quand elle se rendait
chez mère-grand
Ni du rat des villes
Ni du rat des champs
Ni du corbeau
Ni du renard
Ni du fromage
Ni de la vache enragée
Ni du chien
qui ne fait pas des chats
quand la caravane passe
Ni de l'enfer
c'est les autres
pavés de bonnes intentions
Ni de la mort à crédit
qui se paye cash

Elle n'avait peur de rien

Quand l'ombre du vampire
surgit
des contours de la nuit
Elle n'eut pas le temps
d'avoir peur

 

5 mars 2022

Quai des brumes (Vegas sur sarthe)

 

Ce matin-là je crus avoir été réveillé par les ronflements de Germaine, un bruit plus proche du soufflet de forge de Vulcain que du vrombissement printanier d'un cul-blanc … le cul-blanc n'est rien d'autre qu'un bourdon des jardins.

Je réalisai alors que ce n'était pas son habituel ronflement qui m'avait réveillé mais une douleur aiguë au cou, comme une piqûre confirmée par quelques taches de mon sang sur la couette.

 

J'enfilai mon slip et remontai mes mules – ou plutôt l'inverse – et fonçai à la salle de bains pour découvrir le carnage que me renvoyait la glace.

J'avais été mordu à la veine jugulaire, ce vaisseau favori qui permet aux vampires de vous pomper deux litres de sang dans la nuit.
A cette idée, je sentis flageoler mes guibolles, la tête me tournait et mon palpitant passa en surrégime !

Je m'étais toujours cru à l'abri de ce genre de mésaventure mais ni l'ail que j'avais mangé la veille ni le crucifix accroché au mur au dessus de Germaine n'avaient joué leur rôle protecteur.

 

Le bruit de moteur qui émanait de la chambre avait redoublé et je crus déceler un ricanement entre deux changements de régime.

Certes Germaine et moi avions dans la nuit fait œuvre de chair et promptement effeuillé le kamasutra mais mis à part une levrette, un rapide cheval à bascule et une esquisse de brouette japonaise, il n'avait jamais été question du baiser du vampire !

 

Je retournai dans la chambre. Il fallait que j'en aie le cœur net bien qu'un interrogatoire matinal soit totalement exclu après cette nuit agitée.

J'allais envisager un discret examen dentaire à la faveur de sa bouche grand ouverte quand Germaine entr'ouvrit un œil.

Ce n'était pas l'œil de ma dulcinée mais un horrible œil rouge, lumineux comme on en voit dans la version colorisée de Nosferatu et je remerciai le diable qu'elle n'en ait ouvert qu'un seul.

Quant aux doigts manucurés qui cramponnaient la couette, ils tenaient plus de la serre de vautour que d'une main féminine.

Que Germaine fut une femme fatale, je n'en doutais pas un instant mais une femme vampire ?

L'oeil rouge s'était éteint dans un soupir mais je constatai que le crucifix était de travers.
Je ne me souvenais pas avoir ébranlé le mur pendant nos ébats; j'ai toujours horreur de casser du matériel dans les rares moments où je bricole.

J'étais accroupi à repenser à tout ça en regardant dormir mon vampire quand elle ouvrit enfin la bouche pour dire d'une voix d'outre-tombe : »Qu'est-ce que tu fous là ? »
Ses paupières semblaient lourdes mais les deux yeux rouges étaient bien là.

Je ne sais pas ce qui m'a pris de dire : »T'as d'beaux yeux tu sais »
Avais-je rêvé ou avait-elle répondu « Embrasse-moi » à l'instar de Nelly dans Quai des brumes ?

 

Je m'enhardis à l'embrasser du bout des lèvres ; les siennes avaient un goût de soufre et ma douleur au cou avait disparu.

De sa serre de vautour, Germaine remit de l'ordre dans sa choucroute flamboyante et échevelée : »T'as pas encore fait le p'tit dej ? »

Je soupirai … j'avais retrouvé la vraie Germaine.

 

Elle ajouta, sarcastique : »Magne-toi Jean Gabin, j'ai rencard chez le dentiste ce matin »

 

5 mars 2022

Le Blues du vampire (Joe Krapov)

J’avais le choix entre trois chansons pour illustrer ce Défi du samedi consacré au thème « vampire » :

- « Champagne » de Jacques Higelin ;
- « Vampire blues » de Neil Young ;
- « Dracula » de Sttellla.

La première était trop compliquée et trop bien orchestrée pour une guitare toute seule.

La seconde, je m’y suis collé, même si j’avais un peu oublié l’air. Elle est extraite de l’album « On the beach » dont j’adore la pochette et comme il s’agit d’une traduction-trahison-adaptation, j’ai tiré les paroles et les illustrations du côté de l’actualité.

Voici ce que cela donne :

DDS 705 On the beach

1
Je suis un vampire
Je bois le sang de la terre
Oui j’ suis un vampire
Je fais le plein de super
Oui j’suis un vampire
J’t’en vends ou j’te fais la guerre

2
J’suis une chauve souris
Je viens cogner à ta fenêtre
Une chauve-souris noire
J’viens semer le désespoir
Oui tu peux trembler
J’en veux à tes champs de blé

3
Des temps meilleurs
Ceux qu’on souhaite de tout coeur
Des jours heureux
A coup sûr vont arriver
Des jours de paix
Mais ils ne sont pas pressés

Les paroles originales sont ici : https://www.lacoccinelle.net/1041103.html

 

La dernière était trop courte alors je suis allé chercher sur Youtube s’il n’existait pas une version rallongée.

Vous allez rire : j’en ai trouvé une !
Vous allez rire encore : c’est moi qui l’ai faite, pour le Défi n° 283 en 2008 !
Vous allez rire toujours : je l’avais complètement oubliée !

Le jour où j’aurai envie de me payer une pinte de bon sang et une belle tranche de rigolade, j’irai écouter ma chaîne Youtube. Apparemment il y a plein de trésors deux-dents ! 

5 mars 2022

Braguse (Yvanne)

 

Tout commençait par un grand feu dans la cheminée. Une grosse bûche de châtaignier disposée sur les chenets brûlait en craquant. Ses crépitements joyeux inondaient le cantou de gerbes d'étincelles.
Toute la famille se réunissait autour de l'âtre, les femmes de la maison pour tricoter ou ravauder les vêtements, les hommes pour confectionner des paniers d'osier ou réparer les outils de la ferme.
Nous, les enfants quand nous avions la permission de « veiller » nous blottissions sur les coffres en bois qui garnissaient le foyer de part et d'autre.

Très souvent Mémé Toinette – une dame très âgée et seule – et la Demoiselle – une vieille fille qui habitait la gentilhommière délabrée du village - partageaient ces moment avec nous. Et c'était pour moi la fête. Je connaissais déjà les histoires que toutes les deux racontaient pour les avoir entendues maintes fois. Mais peu importait. Je frissonnais de plaisir à l'avance.

Mémé Toinette parlait invariablement du grand loup gris qu'elle avait vu en gardant ses moutons dans les puys alors qu'elle n'avait que quinze ans. Ses brebis affolées s'étaient précipitées vers elle. La bête était là, prête à sévir. Comme on le lui avait appris, la bergère se défit de ses sabots de bois et les tapa de toutes ses forces l'un contre l'autre. L'écho faisant retentir le bruit de toute part, l'animal prit peur et s'enfuit. Toinette ajoutait malicieusement : «  il n'est jamais revenu mais j'ai vu d'autres loups moins méchants par la suite. »

La Demoiselle, tout en brodant des mouchoirs - c'était sa marotte - qu'elle offrait pour faire plaisir, contait, parmi d'autres histoires, celle de la Dame Blanche de Braguse. C'était ma préférée. Celle qui m'emportait loin, qui me faisait frémir d'excitation, de peur et de plaisir aussi.
La Demoiselle – tout le monde l'appelait respectueusement ainsi – savait captiver son auditoire de sa voix douce et profonde. Plus un bruit à part celui du feu qui ronflait dans la cheminée. Je n'ai pas oublié la légende de la Comtesse de Braguse. Voici ce que rapportait notre voisine.

Il y a très longtemps à Gimel, vivait en son château la Comtesse de Braguse. Ce château était en fait une forteresse lugubre, qui se dressait, menaçante, au-dessus des cascades de la Montane. La châtelaine était fort belle et chose extraordinaire les années qui passaient n'avaient pas de prise sur elle. Elle gardait une jeunesse éclatante. C'était, en tout cas ce que rapportaient ses gens et le curé du village qui allait dire la messe dans la chapelle de Braguse. A part eux, personne ne voyait jamais celle que tout le monde nommait la Dame.

Cependant, des choses insolites survenaient à Gimel. Des villageois, de retour de veillées dans les hameaux voisins les nuits de pleine lune, évoquaient une forme humaine, toute de blanc vêtue, qui s'échappait du château pour se rendre au pied des cascades. Fait étrange : le lendemain, on constatait le décès d'un nourrisson dans son berceau. Il portait au cou la trace de deux petites morsures et il était exsangue. Plusieurs mères rapportaient qu'elles avaient vu ces nuits-là une énorme chauve souris sortie d'on ne savait où entrer dans la chambre où dormait leur enfant. Les rumeurs allaient bon train. Il fallait agir. On fit appel au sorcier qui vivait non loin de là. Il pouvait mettre un terme à ces malheurs selon lui mais il exigeait en retour un sac d'écus. Les pauvres villageois se débrouillèrent pour lui remettre la somme. On ne sait pas comment il s'y prit mais on ne déplora plus de décès de bébé les lendemains des nuits de pleine lune. Mystérieusement, dans le même temps, la Dame de Braguse se mit rapidement à dépérir et mourut dans son sinistre château.

La Demoiselle ne manquait pas alors de nous interroger et comme nous connaissions le fin mot de l'histoire nous nous empressions de clamer : la Dame se transformait en chauve souris pour aller boire le sang des petits. C'est pour cela qu'elle ne vieillissait jamais et qu'elle était toujours très belle. C'était un vampire.

 

5 mars 2022

Cliquez si vous osez !!! (joye)

5 mars 2022

De mal en pire (Kate)

 

Vampire

Dracula

Vampire

Eh là !

Que fais-tu là ?

Retourne chez toi

Laisse moi

Réfléchir

Exclure le pire

De Vladimir

À Volodymir

(Mir : la paix)

Qui m'empêchent de dormir

En paix

C'est l'empire

Du mal

On n'est plus au Bal

Des Vampires

Qui nous faisait pas mal

Rire

(Pas comme Rosemary's Baby

Pour lequel on avait tant frémi)

 

On craint que ça n'empire

Que souffle un vent pire

Où tout expire

Et on est mal, là

Dracula et caetera...

 

5 mars 2022

Les vampires (Lecrilibriste)

 

Pire que le vent

le grand vent des ouragans

qui arrache les toits

déracine les arbres

balayant tout sur son passage

les vampires attaquent

ivres de puissance et de sang

et des rues désertes se figent

sur des cendres de  désolation

qui semblaient aujourd’hui d’un autre âge

Des  cohortes d’exil se pressent

aux frontières de liberté

dans les bras de sa mère

un petit enfant

embrasse son visage inondé de larmes

pour la consoler

morte est la poésie

sous le vol lourd des chauve souris

qui sillonnent la nuit

dans la ville assiégée

 

5 mars 2022

D comme Dracul (Adrienne)

 

- Demain, dit Violeta, on va se lever tôt parce qu’on a une longue route à faire. 

Nous on est d’accord. Ceux qu’il faut attendre, c’est Violeta et son mari, toujours à se précipiter dans une queue, dès qu’ils en repèrent une, pour acheter un paquet de cigarettes. 

- Ce matin, dit Violeta, il faut beaucoup manger, parce qu’on ne va pas s’arrêter en route et on ne va arriver en Bucovine que ce soir. 

Là on n’est pas d’accord. Prendre un bon petit déjeuner ne nous empêchera pas d’avoir faim à midi et l’Homme, la faim le rend de très mauvaise humeur. 

- Pas question! dit-il fermement. 

- C’est que, tente d’expliquer Violeta, on va traverser un territoire magyar et là, on ne nous aime pas. Si on s’arrête, ils vont voir à notre voiture qu’on vient du Dolj et on va sûrement avoir des problèmes! 

Parce que Violeta, depuis la chute du mur de Berlin puis celle de leur Conducător, s’attend à tout moment, en cet été de 1990, à une guerre civile: elle ne peut pas croire que les minorités allemandes ou hongroises accepteront de rester roumaines. 

- Pas question! répète l’homme. A midi, on s’arrête pour manger. 

C’est ainsi qu’on a traversé les Carpates, Violeta avec la peur au ventre, son mari espérant que sa voiture ne retombe pas en panne comme elle l’avait déjà fait le matin même. Qu'on a longé le château de Bran mais qu'on n'a pas pu y faire halte - Je te raconte l'histoire, a dit Violeta, mais l'histoire on la connaissait. Qu’on s’est arrêtés à Târgu Mures (70 000 magyarophones) et qu’au grand étonnement de Violeta les gens étaient comme elle. 

Gentils et accueillants. 

*** 

L’Adrienne a laissé un gros bout de son cœur en Roumanie 

 

5 mars 2022

Phyllostome (Walrus)

 
C'est le nom du premier vampire que j'ai rencontré (j'aurais peut-être dû le garder pour la prochaine occurrence d'un P dans ce bête jeu qui nous occupe).

Je devais avoir huit ou neuf ans puisque j'habitais encore Montignies-sur-Sambre.  Je l'ai découvert au chapitre 32, intitulé fort à propos "Le Vampire", d'un livre de Mayne Red : "Les Exilés dans la forêt". Un des premiers livres que j'ai lus. Un bouquin bien étrange relatant les aventures d'une famille de grands bourgeois fuyant une révolution à travers l'Altiplano et la forêt amazonienne et dont les parents, en dépit de leurs ennuis multiples, continuent de se donner entre eux du  "Mon ami·e", un bouquin aussi où les animaux et végétaux rencontrés au fil de leurs pérégrinations voient leurs caractéristiques décrites et leur nom scientifique cité, parfois accompagnés d'une illustration (dans l'édition que j'avais en tout cas). J'avais trouvé ça extraordinaire et passionnant!

Le sexe de la bestiole n'était pas spécifié, je viens de vérifier dans la version ebook en ma possession.

Mon second vampire, lui, était une femelle. Il s'appelait Vampirette, était carrossé d'acier laqué rouge et muni d'un manche en bois garni du même laquage. C'était un aspirateur-balai de la marque AEG (prononcez "a et gai" la marque étant allemande : Allgemeine Elektricitäts-Gesellschaft). Il était censé remplacer le balai MOP de me parents. Je n'ai pas retrouvé d'illustration montrant ce balai MOP de l'époque, c'est pourtant pas faute d'avoir cherché. Cela consistait en un assemblage de  longues franges de coton qui se glissait autour d'une armature métallique spiralée en triangle reliée à un manche en bois blanc verni au moyen d'un joint de cardan qui permettait de l'orienter dans tous les sens et de le faire se glisser sous les meubles. Vous voyez ? Non, évidemment, mais c'est pas grave...

Quand je sévissais dans le laboratoire d'exploitation analytique des Rayons X, j'en ai rencontré d'autres : nous étions tenus d'effectuer régulièrement une analyse de sang. C'est à cette occasion que lorsque je quittais le labo pour le prélèvement à l'infirmerie, j'annonçais à mes petits camarades : "Je vais chez le vampire !"

Il m'a fallu attendre de voir Peter Cushing interpréter le Comte Dracula au cinéma pour rencontrer ma première victime probable de protoporphyrie érythropoïétique, faute d'avoir pu regarder Nosferatu le Vampire, film muet de 1927 fort prisé les surréalistes.

Après cela, j'ai bien sûr lu le Dracula de Bram Stoker et même encore assez récemment le Dracula l'Immortel de son arrière-petit-neveu Dacre Stoker.

Par contre, contrairement à Louise, ma petite-fille, je n'ai jamais regardé le moindre épisode des séries du genre "Buffy contre les vampires".

 

5 mars 2022

Il est des vampires (Laura)

 

Il est des vampires qui n'ont pas de grandes dents

Qui n'ont pas de sang au coin des lèvres

Ne sont pas vêtus de noir

Mais qui sucent votre confiance

Vos succès et vous ramènent

A vos échecs

Munch dépeignaient les femmes

Comme des vampires

Certaines femmes parlent des hommes

Comme des vampires

Mais on se laisse vampiriser

Que si on le veut bien:

Alors sortons l'ail et éloignons

Les vampires de nos vie

Sauf ceux en tableau!

 

26 février 2022

Défi #705

 

Vous y croyez, vous ?

 

Vampire

 

7051

 

 

26 février 2022

Ont laissé dériver l'histoire

26 février 2022

Participation de JAK

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