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Le défi du samedi

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23 avril 2022

Jeune aise (joye)

1 Au commencement, Joye étudia l’anglais et le français à l'université.

2 Son savoir était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, mais l'intellect de Joye se mouvait aux cours.

3 Joye dit: Qu’une coloc soit! Et la coloc fut.

4 Joye vit que Mary était bonne mais elle aimait fumer du shit dans la chambre, qui était illégal. Alors, elles séparèrent l’amitié d'avec la cohabitation.

5 Joye appela sa deuxième coloc Nancy. Ainsi, il y eut des soirs, et il y eut des matins: ce fut la deuxième année et Nancy mangeait toute la nourriture qu’avait Joye, fumait ses clopes et prit ses vêtements et son vernis d'ongles.

6 Joye dit: Qu'il y ait une étendue entre moi et cette égoïste, et ce fut.

7 Et Joye eut une troisième colocataire, dont elle oublie le nom. Elle aimait Jésus. C’était une bonne soeur manquée. Et cela fut ainsi.

8 Joye vécut un été avec Pam qu’elle aimait bien. Mais c’était l’été de Shakespeare, et les Maths des Finances, et l’histoire moderne obligatoire, tout en travaillant comme assistante d'un prof de chimie. Donc, l’été passa vite et flou.

9 Joye dit: Que je loue une maison avec cinq autres filles en un seul lieu, pas loin du campus. Et cela fut ainsi.

10 Joye les appela Pam, Kathy, Lisa, Jane et la cinquième, une tête de linotte. Joye vit quand même que cela était bon (à part la dernière).

11-12 Puis Joye fit son stage, et il n’y avait jamais plus que deux filles qui y vivaient vraiment. Lisa vivait vraiment avec Jack. Joye vit que cela était bon, à part le dimanche matin où arrivaient les parents de Lisa et Joye devait mentir et leur dire que les deux étaient allés chercher le journal du dimanche.

13 Ainsi, il y eut un diplôme, et il y eut une année en France : ce fut la joie totale. Et un apart' à elle toute seule.

14 Joye dit: Ya basta, plus besoin de colocataires. Que ce ne soit que moi qui mange mes vivres et qui fume mes clopes, sauf quand il y a des invités, plus de bonnes soeurs ni des têtes de linotte, jusqu’au jour qu’il y avait des luminaires dans l'étendue du ciel, qui signalaient l’arrivée d’Iowaboy.

15 Et qu'ils se servirent des luminaires dans l'étendue de l'Iowa pour éclairer la terre avec leur amour. Et cela fut ainsi.

iowagirl et boy

 40 ans de mariage le 10 avril 2022

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23 avril 2022

Irresponsabilité (Joe Krapov)

- Sept milliards de colocataires ! Dans quel état vont-ils laisser la Terre ?

- T’occupe ! Chantons et dansons sous la pluie !

- Sur « Jésus que ma joie demeure » ? T’es vraiment un drôle de farceur !

Filigrane jeu 75 les-danseurs-photographie-noir-et-blanc-danser-sur-la-rue

Image emprunteé à Dame Licorne sur son site-atelier Filigrane

23 avril 2022

Ah la coloc ! (Lecrilibriste)

 
A l’instar de l’Auberge Espagnole
et sa folle jeunesse aux 400 coups
Oh ! Vivre ce temps un peu loufoque
cette parenthèse enchantée
d’un printemps avant l’été
de l’âge adulte et ses électrochocs
pour trouver sa place et la garder
Oui ! J’aurais aimé vivre en « coloc »
Et sortir des sentiers battus

Mais la coloc, il faut l’avoir vécue
Pas toujours en compromis, en  dialogues
Elle accueille parfois de tristes sires
Cultivant le sarcasme et la méchante humeur
qui fuient les corvées de serpillère et de balai
qui sifflent la bière que tu as mise au frais
Qui créent un vrai foutoir dans la pièce de vie
Quand tu viens de déployer toute ton énergie
A nettoyer et à ranger jusqu’au pébroc
Et qui se vautrent sur le canapé en loques
trop fatigués par l’ épuisante journée

Mais il y a les joyeux moments
Les journées loufoques
Les discussions animées
Pour se libérer des clichés
Et refaire le monde à notre époque
Apprendre à se débrouiller
Les recettes à se refiler
Les résultats des exams à souhaiter
tous autour d’une grande tablée
un plat de spaghetti improvisé
Par l’italien de service
du conservatoire de musique
accompagné de ses vocalises
dignes d’un gondolier de Venise
Avec des fous rire contagieux
La coloc, ça peut être fabuleux

23 avril 2022

Du balai (Vegas sur sarthe)


L'évier déborde de vaisselle
et ça pue le chou de Bruxelles
le robinet bat la breloque
ce n'est pas moi c'est ma coloc

La maison est un lupanar
le rendez-vous de gros connards
des rosbifs et des amerloques
je n'y peux rien, c'est ma coloc

Le linge s'étale au balcon
des culottes et des pièges-à-con
des cœurs croisés d'une autre époque
je ne dis rien, c'est ma coloc

Un jour j'y mettrai le hola
j'en ai soupé de la smala
échevelée ou en dreadlocks
et je virerai ma coloc

 

23 avril 2022

Tout pour plaire (Kate)

 

Ces colocataires

Ne brassent pas de la bière

Ne récitent pas du Molière

Ni ne participent aux tâches ménagères

Pour ces personnes prospères

C'est la vie de château

Allô ! La boucherie Sanzot ?

chambre casta

Si le chien de ce super

Globe-trotter

Qui parcourt l'univers

A du flair

lepidoptre

Si le capitaine navigue en mer

Il est ici bien terre à terre

piano

Insulte et vitupère

Contre les travaux à faire

mariage

Sur l'air

De tralalalalère

Ou autre la diva déblatère

Et attire les reporters

tournesol

Professeur lunaire

Entraîné dans les airs

Ou tombé à terre

A l'audition précaire

dupondt

Dans leur univers

Gémellaire

Ils vont par paire

Comprenant tout de travers

perroquet

Nestor s'en sort

La Castafiore retourne à son sort

Colocataires

Tout pour plaire !

(Merci aux illustrations issues des albums Tintin "Les Bijoux de la Castafiore" et à "L'Affaire Tournesol" pour les lépidoptères)

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23 avril 2022

Les Cu-locataires de Cannelle (Laura)

 
Cannelle avait tellement besoin d'amour et d'être hors de chez ses parents que quand elle avait un amant qui voulait d'elle pour plus d'un coup, elle squattait chez lui, d'abord ravi puis étouffé par son intense présence, jusqu'à la traiter de "collante." Celui qui l'avait qualifié ainsi en la quittant, rappellerait plus tard sa mère pour reprendre contact avec elle. Il y en eut un autre d'ailleurs qui regretta de l'avoir quittée. Elle eut ainsi plusieurs cu-locations de plus ou moins longues durées.

Il y eut l'appartement de P. où elle connut pour la première fois le plaisir de la cheminée et d'avoir chaud.

Il y eut l'appartement de M. qui servait à R. à l'initier à l'art de l'amour et à la confiance en son corps. Il avait au moins quarante de plus qu'elle, avait plusieurs maîtresses en plus de sa femme ... et elle. Il l'emmena quelques fois chez lui en l'absence de sa femme, dans le salon, sa chambre ou son atelier. Mais dans l'appartement de M., ils se retrouvaient chaque jeudi pour le plaisir puis enlevaient et changeaient les draps.

Quand elle avait un “vrai” copain, Cannelle prenait ses distances avec R. et s'installait 6 mois chez T. dont on voyait la baignoire et le lit depuis le salon. Il venait de faire avorter son ex. mais les parents de Cannelle ne le savaient pas et l'appréciait car il était un directeur de PME travailleur.

Il y eut des appartements d'étudiants(A. et A), mieux pourvus que la maison de ses parents puis son appartement d'étudiante .

Quant aux cu-locations d'une nuit ou d'un moment, elle ne se souvient pas de tous.

Au début avec Daniel, ce fut aussi une cu-locations mais ils eurent en vingt cinq ans au moins dix appartements.

Aujourd'hui, elle est en cu-locations avec elle seule, pour la première fois...

16 avril 2022

Défi #712

 
Depuis que MAP m'a laissé seul,
je rêve d'utiliser Colostrum,
mais je vais me contenter de

 

Colocataire

7121

 

16 avril 2022

Se sont pris pour des politiciens

16 avril 2022

Bars atteints ! - tiniak


“- Je sais… Je sais… Tu vas pas m’ croire,
mais, au matin, elle était là,
à se pavaner, en peignoir,
les cheveux noués dans ses bas,
le sein offert,

et me disant : “Je suis ta mère.”
Ce qu’elle a fait !
Et ça, durant tout’ la journée !
Just’ pour savoir, la fanfaronne,
quel est le parfum d’ ma daronne !”

“- Nan ? Tu déconnes ?!!
“- Ben, nan. Mêm’ pas…”

***

“- Soyez ouverts au vent qui vient;
c’est la bonne heure, à cet instant.
C’est Youkali qui vous repeint.
C’est l’hallali sur le Serpent !

“- Pardon, madame…
“- Oui, mon petit ?
“- J'ai bien compris où est mon âme;
mais, là, je voudrais fair’ pipi….”

***

“- Alors… D’accord… C’est pas gagné…
Mais, au nom de tous les Français,
les Françaises - même ardéchoises,
il va falloir solder l’ardoise.
Quelqu’un aurait-il une idée ?
“- Oui, moi, madame…
“- Ah oui ? Mais non ! T’es trop marron,."

***

“- David a un mot à nous dire, ou je me trompe ?
“- Nan… Oui… Voilà : keskonfoula ?!
Je veux dire : on n’est pas des boeufs,
des bleus, des souris, des forçats…
venus pour solde tout compte !
“- Que voilà un très bel élan; merci, David.
Dois-je vous rappeler, quand même,

que ma tâche est un anathème,
quand, moi aussi, j’ai peur du vide ?”

***

“- Jai un’ putain d’idée; enfin !
“- … ?
“- A l’ère du bio !
“- Tu crois, frérot ?
“- Je vais ouvrir un bar à thym !”

barathym


16 avril 2022

Participation de TOKYO

 

Il y a un problème encore plus grave, et je pourrai prendre la décision de me barrer.

 Mais il n’arrête pas avec son baratin.

 

 Je ne suis pourtant pas une naïve incurable ; ses déclarations d’amour sont la faillite de mon âme d’enfant.

Mensonges et baratins se conjuguent bien avec mélodrame bidon.

Le mieux c’est de boire mon café et de complètement désaouler avant de franchit la porte.

Bon de toute façon et même si ça n’intéresse pas André on ne vit plus d’amour et d’eau fraiche.

De toute façon ma vie sexuelle ne regarde personne et si je n’ai plus d’ami je le jure sous serment j’éviterai les baratineurs.

Je le ferai sortir délicatement de ma vie .

Dès que je me rends compte que c’est le jour de la st valentin et que tout ce baratin autour des amoureux va me crever les tympans je me laisse prendre par la main.

André dévale les escaliers et m’entraine dans sa course.

 Je ne suis pourtant pas dans une forme éblouissante mais André persiste et signe /il te faut te changer les idées.

v1

Je loue une ranch rover et on part faire un road movie .

 Mais les gorilles ne sont pas autorisés à conduire dis je tout bas ;

 Si me répond -t- il au dernier contrôle animalier.

La ville ne pouvant plus financer ses services municipaux on arrive sans encombre sur les routes sinueuses du TEXAS.

Il n’ y a rien de mieux qu’André pour me virer ce baratineur de ma tête .

 

16 avril 2022

Vous voyez ce que je veux dire (Jean-Patrick)

C’est l’histoire d’un gars qui n’avait jamais emballé de fille. Je sais, c’est le genre d’histoires que vous connaissez pour en avoir vécu des tas… enfin, vous voyez ce que je veux dire. Celui-là, le gars, il s’appelait Raymond ; si c’est aussi votre cas, vous pourrez garantir que je ne raconte pas d’histoire.

Donc Raymond, on lui conseille de trouver des trucs à raconter aux filles pour les charmer ; on lui dit même que ça marche à tous les coups et qu’après, il aura l’embarras du choix... avec les filles, pas avec les choses à dire. On lui fournit même des mots superbes : mon chou, ma gazelle, mignonne, c’est le top niveau. Un copain (enfin, quand je dis « un copain », vous voyez ce que je veux dire), son copain insiste lourdement : « Faut surtout raconter la même chose à toutes les filles, si elles se connaissent entre elles et que tu changes, elles vont te voir venir. Suffit de connaître un truc et c’est bon ! »

Raymond cherche sur Internet le machin imparable à dire aux filles, mais il ne sait pas lequel choisir : entre les poèmes d’amour, les recettes de cuisine et les histoires des vedettes des séries qui passent à la télé. Il a beau se creuser la tête, elle est toujours aussi vide… enfin, vous voyez ce que je veux dire. Au début, Raymond essaie d’apprendre par cœur un poème d’amour, mais il se mêle les pinceaux entre les vers : mon chou, tu sens la rose ; Rose, sens-tu mon chou ? ou tu sens le chou rose, lui sent plutôt venir les emmerdes.Il se rabat sur les problèmes de Nabilla, mais il se perd aussi : « Entre le père, le petit-ami et la série qu’elle a tournée : ils ont tous des noms à coucher dehors », conclut-il. Il finit par se contenter d’une recette – son copain l’a prévenu : c’est le plus facile et toujours aussi efficace.Raymonda retenu qu’il devait présenter la recette comme sa spécialité à lui, le truc qu’il aime par-dessous tout, le nec plus ultra de sa cuisine de célibataire, qu’il est prêt à la partager avant les nuits d’amour. Et pour bien prouver qu’il ne fait pas de gringue : il la connaît sur le bout des doigts, il s’en lèche les babines rien qu’à la raconter.

Bon, je ne suis pas là pour vous faire du baratin et s’il y a un Raymond dans le groupe, il vous le dira mieux que moi ce qui s’est passé, mais il y a un truc à retenir dans cette histoire : le ‘‘chou à l’ail et au maroilles’’, ce n’est pas le bon plan pour draguer les gonzesses… enfin, vous voyez ce que je veux dire.

Hans

16 avril 2022

T'as d'beaux yeux tu sais (Vegas sur sarthe)

 

« Ça a débuté comme ça » écrivait Céline dans son « Voyage au bout de la nuit ».

Ça a débuté comme ça sans qu'on sache pourquoi – les bigotes diraient par l'opération du Saint Esprit - dans une nuée de poussière âcre et ocre portée par une virginale brise matinale. Je sais, ça n'est pas très poétique mais à l'époque on ne faisait pas dans la dentelle.
On raconte que c'était le sixième jour et que ce jour-là naquirent de cette poussière âcre et ocre tombée des nues: Moi et Elle.

Ça a débuté comme ça à cause de tous ces piafs et autres bestioles à qui IL avait eu la bonne idée de dire "Soyez féconds, multipliez-vous" et qui forniquaient et niquaient fort du matin au soir.
Alors forcément ça nous a donné des idées à Elle et à Moi... surtout à Elle parce que moi je me serais contenté de faire la sieste toute la journée sous un pommier ou un figuier, mais c'était sans compter sur son baratin.

C'est elle qui avait créé le baratin, LUI en était incapable et préférait parler en paraboles … « ça porte plus loin » disait-IL.

J'ai successivement été intrigué, puis bercé, puis hypnotisé, puis saoulé.

Avec le recul je me dis que c'est vachement bien foutu ce baratin car c'est traître comme les RTT (les cocktails Rhum Téquila Tabasco).
Finalement elle a dit « T'as d'beaux yeux tu sais » et j'ai répondu « Embrasse-moi » sans savoir pourquoi.


Ça a débuté comme ça par des regards langoureux puis des chatouilles, des papouilles, des léchouilles enfin tous ces trucs en ouille que vous faites aujourd'hui machinalement, alors que pour nous c'était la première fois, la toute toute première fois comme couine Jeanne Mas.
Forcément on était maladroits et j'aurais bien voulu vous y voir mais ne vous pouviez pas y être puisqu'il y avait que nous et qu'il aura fallu tâtonner jusqu'au VIème siècle en attendant la parution reliée et beurrée sur tranche du kâma sûtra.


Alors on l'a fait sous son regard à LUI et je vous souhaite pas ça parce que c'est vachement gênant: c'était à l'Eden Park contre un arbre fruitier ou un figuier (peu importe) où s'était lové un serpent qui avait des bras et des jambes - oui, un serpent ça se love - bref je vous passe les détails de peur qu'on dise qu'au sixième jour on fumait déjà des herbes bizarres!

Ça a débuté comme ça sur les chapeaux - il n'y avait pas encore de roues -  et Eve a mis les bouchées doubles si j'ose dire puisque ça a continué comme ça ; tant bien que mal on a eu Caïn et Caha et puis Abel et sa jumelle De Cadix (rapport aux bouchées doubles).

Puis pour fêter mes cent trente ans on a fait Seth, ne me demandez pas pourquoi, je n'ai jamais été doué en prénoms ni en chiffres.
Après ça j'ai eu de plus en plus de mal à compter et il paraîtrait qu'aujourd'hui vous êtes près de sept milliards à vous regarder le nombril !
Ça ne risquait pas de nous arriver vu qu'Eve et Moi on n'a pas eu droit au nombril.

 

J'ignore comment tout ça va finir mais une chose est sûre : le baratin, ça marche et c'est héréditaire !

16 avril 2022

Fromage ou disette ? (Kate)

 

Fromage ou disette ? Ah baratin, quand tu nous tiens...

Baratin, je veux bien... Mais pourquoi ?

Pour obtenir quelque chose qu'on n'aurait pas en le demandant directement. Certes, mais encore ?

Le baratin "type" du vendeur d'aspirateur ("oui, un léger surcoût, mais tellement mieux !"), de la vendeuse de vêtements ("un peu serrée la chemise ? Ça vous met en valeur !")...  Baratin commercial qu'on gobe ou pas, suivant le jour, l'humeur, la fragilité du moment.

Gagner de l'argent, le but, facile à comprendre.

Et le baratin du dragueur ? Oui, ça existe encore, me dit-on...

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Juste en passant, la page 75 de "Propriété privée" que je relis après lecture du dernier, "Monument national" ...

Résumons : "Moi vouloir que tu me donnes quelque chose qu'au départ tu n'as pas l'intention/l'idée/l'envie/le besoin (etc.) de me donner". Air connu depuis longtemps et si bien décrit par exemple par Jean de La Fontaine (*) qui incarne le baratineur sous les traits de la cigale et du renard qui connaîtront des fortunes diverses.

Si par la fourmi, la cigale qui aura beau crier famine, sera rendue à sa condition (animale) de festivalière estivale imprévoyante et artiste : "Eh bien, dansez maintenant !" ; le corbeau, bec bien cloué par ce fromage, ne peut répondre aux sollicitations et flatteries du renard, finira bien par répondre et par l'ouvrir ce bec ! En conséquence de quoi, le renard, plus tenté par l'envie et la gourmandise que la faim, lui, assènera la morale finale : "Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute", tout est dit.

Alors, après le commerce alimentaire, quid du commerce amoureux ? Sans invoquer Don Juan et "Les Liaisons dangereuses", auxquels on ne peut pas ne pas penser, tout simplement Marquise : oui, c'était son prénom (c'est pas Juste !).

Marquise, comédienne de Molière, si courtisée par Corneille, notamment par son célèbre poème qu'il termine en mettant en avant tout son poids littéraire et intellectuel, son intelligence, son aura. Mais ça ne marchera pas. Son poème sera repris  par le facétieux Tristan Bernard et chanté par Georges Brassens avec la fin modifiée bien connue : "J'ai vingt-six ans, mon vieux Corneille, et je t'emm..."

"Parole, parole", chantait Dalida à Delon, mais la vraie parole, qui apprend, élève, qui ne baratine pas, est plutôt là dans cette chanson de 2021 (**) que je découvre aujourd'hui par hasard sur Radio Nostalgie (oui France Info, parfois répétitif en voiture)...

Fromage ou disette ? Bon, allez, j'arrête mon baratin et cours vite lire le tien !

(*) largement inspiré par Ésope : "La langue est la meilleure et la pire des choses", CQFD.

(**) Oui, je viens de vérifier. Étonnant !

16 avril 2022

Le Bar à Tin (Lecrilibriste)

 

Le « Bar à Tin » était au cœur du village, juste en face de l’église au fond de la place de l’église. Le dimanche, en attendant les femmes et les enfants qui assistaient à la messe, les hommes se rassemblaient chez le « Tin » pour trinquer au dimanche, s’enquérir des derniers potins du village et échanger avec passion sur le baratin de la politique .  Et pour les enterrements, ils attendaient que le cercueil sorte de l’église pour quitter le café, se joindre au cortège pour l’accompagner jusqu’au cimetière et revenir ensuite boire un coup pour noyer l’émotion et se prouver qu’ils étaient encore bien vivants, eux..

Chez le « Tin »,  Celestin de son nom de baptême, s’il y avait quelque chose de céleste, c’était bien  l’ambiance. Avec un sourire qui lui fendait le visage, il avait toujours une blague à raconter, un trait d’humour sur quelque chose et un rire tellement communiquant que c’était par plaisir que l’on entrait lui dire un petit bonjour. On lui apportait un lièvre tué à la chasse à cuisiner, une fricassée de morilles, et même le ramasseur de vipères avec sa cage grouillante dans sa remorque derrière le vélo s’arrêtait pour se faire payer un canon et donner l’étrenne pour le service qu’il rendait à la population. Quand on pénétrait dans le café un subtil parfum de pastis, de bière et de tabac froid vous envahissait. L’odeur avait tout imprégné…. Les tables en noyer toujours bien cirées, les murs, les lattes du plancher gris à force d’avoir été mouillées avec un entonnoir et balayées avec énergie,  les affiches de l’équipe de foot et des boulistes avec sur deux étagères, les fanions et coupes respectives, gagnées lors de concours émérites dont on se racontait encore les exploits.

Quand il faisait beau, les hommes restaient sous la tonnelle ombragée d’une vigne vierge filtrant le soleil cuisant de l’été qui fondait le goudron de la route. C’est chez le Tin  que l’humour d’un vieux paysan -  le Glaudius, un commis de ferme qui avait fini par épouser sa patronne -  se déployait, loin de sa bougresse de femme qui l’épiait comme le lait sur le feu car il avait une légère tendance à rentrer pompette le dimanche et après, eh bien … il fallait quand même bien traire les vaches !

Quand il y avait un enterrement, ce personnage- aux allures d’un Louis de Funès qu’il n’avait jamais connu - envoyait ses boutades  « j’peux plus regarder en haut, j’peux plus regarder en bas, y’a qu’la table qui est à ma mesure «   et « tu vois mon Tin, je souhaite du mal à personne mais Ah ! si au moins  y avait plus souvent un enterrement !

 Et tout le monde riait dans le bar à Tin. Et tout le monde revenait le dimanche suivant !

 

16 avril 2022

Cannelle et les baratineurs (Laura)

 

Comme beaucoup de femmes, Cannelle s'est laissé séduire et même avoir par des baratineurs mais moins que d'autres. Car Cannelle a vite préféré frapper à la porte d'un geignard plutôt qu'à celle d'un vantard(proverbe qu'on m'a dit de ch'nord). Elle demandait aux hommes d'être actifs et de lui faire l'amour. Eventuellement après et entre deux, on peut parler. Cannelle a montré à son mari son talent en psychologie pour certaines de ses relations professionnelles malhonnêtes. Ils ont vite repéré tous les deux un baratineur de leur entourage qui a emballé toutes les femmes de la famille: il était beau(selon leurs critères), câlineur, prolixe en compliments et intentions visibles alors qu'elle et son mari faisaient des choses plus profondes qui ne voient que si on veut les voir.... plus tard peut-être... pas encore à ce jour. Sa mère avait beau lui dire qu'un bon coq n'est jamais gras, elle savait bien et a vite prévenu son mari, que sa mère ne l'aimait pas. Elle fait semblant. Cannelle ne sait pas faire ça. Son mari n'était pas beau et s'en accommodait bien comme de sa calvitie. Il croyait en lui et avait eu de belles femmes car "un homme dégarni devant, pense bien; un homme dégarni dessus, baise beaucoup et un homme chauve ne pense qu'à baiser." Cannelle a découvert, après sa mort, qu'il y pensait encore plus qu'elle le croyait.

 

16 avril 2022

Mais pourquoi tu parles petit nègre ? (Joe Krapov)

2022-04-12 - Nikon 159 réduiteLOREILLE - J’y suis 'etou'né au pays de Miss MAP, la cha'mante dame qui nous g'atifia un temps de consignes colo'ées su' cet atelie' d’éc'itu'e ! Je pa'le assu'ément de la Lo''aine, plus p'écisément de la Meu'the-et-Moselle dont la p'éfectu'e, la ville p'incipale, a pou' nom Nancy.

LARDU - Nan ?

LOREILLE - Si ! J’y étais déjà venu avant 2007 pou' assiste' à un cong'ès de l’association Coupe'in puis en 2012 pou' un colloque du CA'IST.

LARDU - Ah oui ! Du temps de ta vie professionnelle !

LOREILLE - Oui mais cette fois, en 2022, c’étaient de v'aies vacances. Les p'emiè'es depuis not'e pèle'inage à Sète chez B'assens.

LARDU - Et alors ? C’est comment, Nancy ?

LOREILLE - La place Stanislas est toujou's aussi plaisante avec ses te''asses bondées et son 'oi de Pologne qui tend l’index pou' di'e aux 'usses de 'ent'e' chez eux !

LARDU - ???

LOREILLE - Le ma'di 12 av'il la statue de Stanislas Leczinski s’est t'ouvée 'evêtue d’un joli d'apeau uk'ainien !

LARDU - Et sinon ?

LOREILLE - Ce jou'-là on a ma'ché comme des malades le long des quat'e ci'cuits « a't nouveau ». le me'c'edi on a visité le musée des beaux-a'ts. On y a vu de magnifiques peintu'es du XIXe siècle et une collection d’objets d’a't de la manufactu'e Daum dont je ne te dis que ça ! L’ap'ès-midi on s’est fa'ci le musée-aqua'ium avec sa gale'ie d’histoi'e natu'elle. On était entou'és pa' un 'égiment de mômes piailleu's tu'bulents et b'uyants et ça nous a fait tout d'ôle de so'ti' ensuite nous balade' au calme le long du « b'as ve't » où sont ama''ées de g'osses péniches. Le jeudi on est allés au musée de l’Ecole de Nancy puis à la villa Majo'elle. Le vend'edi on a fait le g'and ci'cuit de 'andonnée su' les 'ives de la Meu'the, photog'aphié des cygnes et des hé'ons…

LARDU - Bon, ça va ! Arrête de nous bassiner avec ton baratin de touriste. Tu peux nous expliquer pourquoi, depuis le début, tu baragouines en petit nègre ?

LOREILLE - Moi, je ba'atine ? Moi je ba'agouine ? En petit nèg'e ? Et tu veux savoi' pou'quoi ? Eh bien à v'ai di'e, La'du… Je Nancéien !

2022-04-11 - Nikon 277 réduite

16 avril 2022

Eia kaʻu ʻōlelo (joye)

Ua hoʻi au, akā ʻaʻohe oʻu manawa a i ʻole ikaika e kākau i kekahi mea. E ʻoluʻolu e hauʻoli i ke kiʻiʻoniʻoni aʻu i hana ai.

16 avril 2022

L'histoire d'entre deux tours par bongopinot

 

C'est l’histoire d’entre deux tours

Débat et discours

Sourires et promesses

Enrobées de fausses caresses

 

On connaît la chanson

Mensonges et cotillons

Formules en serpentin

Boniment et baratin

 

Un jours vers son destin

Avec un simple bulletin

Il faudra fuir ou choisir

Devant c’est déjà l’avenir

 

Mais avant il y a Pâques

Les chocolats dans un sac

Les enfants joueront

Et glisseront sur le gazon

 

Lundi pas de travail

On fera ripaille

Un peu d’insouciance

Gardons un peu d’innocence

 

Sur le chemin difficile

Protégeons nos gamins

Dans ce monde incertain

Ne nous lâchons pas la main

 

Un week-end de trois jours

L'histoire d’entre deux tours

Des sourires des promesses

Enrobées de fausses caresses

 

16 avril 2022

Ah, les circonstances... (Walrus)

 
Comme gouverner, c'est prévoir (enfin, c'est ce que certains prétendent)  pour m'aider à trouver le mot de la semaine, j'établis des listes, souvent bien à l'avance pour, généralement, en choisir un autre le moment venu.

Pour le B de ce jour, j'avais prévu, il y a bien longtemps, "Balalaïka". Oui, vous l'avez échappé belle, je me demande ce que vous auriez pu gratter là-dessus !

Pour ne pas me faire suspecter d'ironie féroce face à l'âme russe, je lui en ai donc prestement substitué un autre mais lui aussi lié au climat actuel.

Vue d'ici, la campagne électorale française fait figure de joyeuse farce (même si remise en contexte, elle tendrait plutôt vers la tragi-comédie). Cela, même si côté baratin, nos politichiens n'ont rien à envier aux vôtres.

Bon, maintenant que j'ai réussi à glisser le vocable attendu dans mes élucubrations, faut que je me casse voir si la moitié française de mes petites-filles (elles ont la double nationalité, comme si être belge n'était pas assez éprouvant en soi) ont réussi à voter au Heysel, ces cumulardes.


 

9 avril 2022

Défi #711

 

Un mot de circonstance ?

 

Baratin

7111

 

 

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Le défi du samedi
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