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Le défi du samedi

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10 septembre 2016

Chats (Lorraine)


    Ma petite chatte funambule se promène, gracieuse dans sa fourrure noire, sur l’étroit mur du jardin. Soudain, les yeux fauves aux aguets, elle s’arrête, s’étend, longue et silencieuse dans l’ombre des branches, muscles tendus et prête à bondir : un moineau sautille dans l’herbe  du jardin voisin. La chatte, les oreilles dressées, a tressailli. D’un élan souple, elle disparaît à mes yeux...

    Et la revoilà, penaude. Son regard féroce est triste Mais elle se hâte : la pluie d’été tombe, serrée, sur les roses . Assise sur les pattes arrière, doucement, elle introduit son fin museau dans l’entrebaillement de la porte qui s’ouvre.

    Dans le salon, étalant son ventre tacheté, son meilleur ennemi dort dans un fauteuil. Rayé de gris, plastronné et chaussé de blanc, ventre roux, David-le-Chat, gros et pansu, n’admet pas la concurrence. Les cabrioles de Swami troublent ses sommes interminables de vieux garçon. Aussi souvent se jettent-ils à la face injures diverses et grognements sourds.

    Vive, la chatte est passée sur la pointe de ses pattes élégantes ; et bientôt, dans la tiédeur du crépuscule, correcte et digne sur le tapis rouge, elle ferme ses yeux fendus qui s’éteignent comme des étoiles à l’aube.

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10 septembre 2016

Les roses de l’automne (Pascal)


Mon Amour, l’été s’enfuit. Les jours fastes raccourcissent comme s’ils allaient ailleurs préparer leurs festivités de belle clarté. C’est désespérant de rester là, planté sur le bête quai de l’Automne, sans le pouvoir d’embarquer sur les ailes brûlantes d’un autre été prometteur. C’est tellement frustrant d’encaisser cette lente dégradation d’arrière-saison ; accompagnant, misérable, solitaire, il me semble dépérir en même temps que les jours.
L’automne infernal m’entraîne dans sa mélancolie pastorale ; la sève tiède de mes veines n’irrigue plus mes ambitions, jadis souveraines…  

Le soleil n’a plus sa splendeur d’antan ; il se lève tard et se couche de plus en plus tôt. Hypocrite, il peut bien réchauffer la journée, dresser les ombres, ou faire briller les voitures, pendant des serpentins de retour de vacances, il n’a plus le pouvoir de subjuguer à l’optimisme les perspectives de l’avenir.
On a pendu au clou les épuisettes, les chapeaux de paille ont retrouvé leurs étagères, les boules de pétanque rêvent de carreaux jusqu’à l’année prochaine ; les villégiatures sont dans l’album photos, leurs souvenirs se sacralisent, les bronzages s’éclaircissent,  mais il reste encore un peu de plage dans les souliers…  

L’été bat en retraite et l’Automne ambitieux affiche ses prétentions de courtisan de l’année. Ses fanfreluches déployées, ses guirlandes aux truculents pastels, ses parfums surannés, ses pots-pourris bariolés, ses patchworks défraîchis, enrubannés dans la brume fuligineuse, mystifient les paysages et ceux qui les admirent. Ses armadas de nuages croisent maintenant dans l’azur ; les vents se les disputent. Un temps, ils s’accrochent aux clochers des villages, un autre, ils s’écharpent en procession jusque dans la vallée du Rhône, un autre encore, ils relâchent au-dessus du Vercors…  

Mon Amour, les fleurs lassées se fanent au bout de mes impressions moroses ; il ne me reste que le souvenir flou de leurs feux d’artifices multicolores. Ici, l’implacable guerre de l’Eté a brûlé notre campagne ; si les jets « s’arc-en-ciel », l’arrosage se perd en crachotements incolores dans les maïs desséchés. Là, j’ai vu des hirondelles alignées sur les fils électriques, j’ai vu des troupes de moineaux n’ayant plus rien à chanter, j’ai vu des tourterelles séparées, j’ai vu des merles sans une ritournelle à siffler…  

Dans les rues de notre Romans, courent déjà des feuilles de platane mâchurées ; les trottoirs se rouillent, les caniveaux se roussissent, les boulevards s’ocrent de frémissements poussiéreux. Les confettis jaunis des feuilles d’acacia se préparent au sacre de l’automne. L’Isère, libérée du joug de Pizançon, coule en jade comme si elle voulait se noyer à la mer dans ses plus beaux atours ; les arches du Pont Vieux se reflètent en mille tressaillements pierreux et Saint Barnard y projette ses meilleurs effets moyenâgeux ; dans les remous ombreux, on peut apercevoir des chimères déguisées en châtelaines offrant leurs mouchoirs immaculés à des preux jouteurs de foire. Là-haut, le Pré de Cinq Sous s’embrume lentement entre verdure décatie et frondaisons cuivrées.
Nos collines alentour se renardent avec leurs fourrures safranées ; des labours récents, on ressent les frissons de la terre. Tu sais, les feuilles des cerisiers se racornissent ; elles s’enroulent sur elles-mêmes comme si une chenille automnale y préparait son cocon d’hiver. Avec l’aiguail de l’aube, ici et là, on devine les œuvres tissées des épeires ; l’envers du décor se découvre, le revers de la médaille se réverbère en vieux bronze et l’année se délite ; elle glisse entre ses jours au sablier du Temps…  

J’aimerais tellement retenir cette lente déliquescence, crier : « Stop ! Cessez le feu ! Arrêtez le massacre !... » Mais non, comme une armée sans ennemi, l’Inexorable est en marche. A coups de présent, nous sommes tous bousculés dans un futur qui nous rend vieux ; il faut bien que les enfants grandissent, que les grands-parents s’admettent et que les dates d’anniversaire s’enflamment de leurs bougies les plus enthousiastes…  

Pourtant, le refrain du Temps a quelque chose de mensonger ; rien n’est pareil, tout est poudre aux yeux ; le film d’animation a ses pantins inconscients en goguette mais les crayons de couleur ont mauvaise mine. Voyageur halluciné, je suis dans la toupie et le défilé des paysages saisonniers s’emballe ; il me semble m’accrocher aux décors pour ne pas en tomber. Chaque saison gouvernante fait son deuil de la précédente en clamant haut et fort ses armoiries bigarrées ; à chaque équinoxe, j’assiste impuissant aux funérailles obsédantes de ses couleurs finissantes…  

Hier, des rhumatismes m’ont réveillé ; chaque début d’été, je les oublie mais chaque automne sonnant, ils se rappellent à moi. Ils deviennent de plus en plus pressants comme si l’été devenait de plus en plus court et que l’hiver durait de plus en plus longtemps. Les enfants ont repris le chemin de l’école ; accrochés à la main de leur maman, il fallait les voir parader avec leurs cartables tout neufs ! La cour de récré a repris ses chansons de cordes à sauter et ses péremptoires coups de sifflet organisent les heures juvéniles. Dans les bars, on parle des champignons, de la chasse, de la Foire, comme si on voulait se cantonner à l’immédiat pour ne pas sombrer dans la mélancolie…

Ce qui était éblouissant se regarde maintenant dans les yeux ; ce qui était enivrant n’est qu’ordinaire ; ce qui était fantastique, impétueux, sauvage, n’est plus qu’impressions de vingtenaire. Aux étalages de la Nature, ce qui était bleu sans partage est devenu saphir ; ce qui était rouge empourpré se distingue rubis ; ce qui était vert fluorescent se découvre émeraude. Mon Amour, les nuages s’épaississent encore ; leurs boursouflures ont des volumes de statues adipeuses et le soleil les colorise en clair et en obscur au cinéma muet de mes impressions désenchantées. La nuit, la Grande Ourse butine le miel du firmament ; Arcturus déserte doucement son emplacement estival et Spica la remplace au zénith avec ses brillances inaltérables. Mon Amour, au jardin, les dernières tomates n’en finissent plus de mûrir et les premiers bourgeons des roses de l’automne se parent de la rosée du petit matin froid…  

Hé bien, voilà une bonne chose de faite ; passons maintenant à la déclaration d’impôts…

10 septembre 2016

Participation de Venise

 
A force de jouer à des jeux vidéo  les yeux de mes deux fils clignotent comme des panneaux de pharmacie .

Je sais, je suis une maman monstrueuse.
Un soir je les ai empiffrés de hamburgers et de frites . J’ai un amour qui a pris une forme particulière de haine. Il est naturel quand on a des enfants  addicts  de comploter contre eux, d’échafauder des stratégies, des pièges.
Ce matin je me suis frotté les mains ;
«  eh bien voilà une bonne chose de faite me suis-je dit en déchirant certaines factures.

Non, NON je n’ai pas expédié  mes chères têtes blondes dans un paradis où la vie est douce.
Je n’ai aucune envie de les savoir heureux. On n'a plus d’électricité et on vit à la bougie .

Voilà tout mon génie !! Depuis cette époque il ne se passe pas une semaine sans que mes petits bêchent  le jardin pour quelques watts.

3 septembre 2016

Défi #419

Eh bien, voilà une

bonne chose de faite !!!

Afficher l'image d'origine

A vous de trouver de quoi il s'agit !

A tout bientôt à

samedidefi@gmail.com

3 septembre 2016

Pensent que dans la vie, faut pas sans fers !

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3 septembre 2016

Participation de JAK


Dernière carte de l’étéj





Une nouvelle légende de Loch Ness

Souvenez-vous après mes malheurs conjugaux, j’avais trouvé une masure à louer, en Irlande.
Je l’ai fait retaper sommairement par le brave paysan qui m’a remis de mon coma éthylique.
Il maçonnait un peu.  
Voir ruines whisky et petites pépées - Mes ateliers d'écriture

 J’ai maintenant un toit et suis à l’abri des bruits.  Je me promène dans la lande, pêche avec une petite barquette dans le lac, bref je suis heureux. J’écris dans le calme
Désormais ce sera mon lieu de vacances..
 
Je ne vous l’ai pas dit, mais ma dernière carte au sujet des collections, c’était l’histoire d’une lointaine cousine Irlandaise éduquée en France. Elle avait décidé de revenir finir ses jours dans ce pays de rêve ; là où elle est née
Mystère et boule de gomme - Mes ateliers d'écriture

J’ai eu l’idée désastreuse d’écrire à cette parenté, qui s’est empressée de me rejoindre et m’a soumis son énigme de cartes postale. J’ignorais tout de cette histoire n’ayant que peu fréquenté sa famille dans ma jeunesse.
 Ma curiosité aidant j’ai décidé de l’aider,
J’aurais bien tenté l’inspecteur la Bavure, mais j’ai craint des représailles de la part de son chef qui en a l’exclusivité. Cet inspecteur de plus lui est entièrement dévoué, et n’aurait pas été infidèle à son supérieur...
J’ai pris les 3 cartes en mains et avec cette Suzanne, nous avons emprunté ma frêle esquisse pour la traversée du lac.
En effet sur la rive opposée, j’avais ouï-dire qu’un cheval extraordinaire murmurait   à l’oreille d’un maréchal ferrant, lui révélant toutes sortes de mystères.
Quelle idée m’a pris ! ma cousine a eu de mal de mer s’est penchée malencontreusement sur le bac pour expédier le copieux repas qu’elle avait ingurgité. Et floc, elle est tombée à l’eau.
Elle barbotait ne sachant pas nager.
Je vole à son secours je me jette à l’eau oubliant évidemment les cartes dans ma poche. Celles-ci bien sûr m’ont suivi dans mon élan. Nous avons pu les repêcher, mais l’écriture au stylo encre, comme la coutume des années 30, a été effacée par cette trempette inopinée : on ne pouvait plus rien lire !
Nous avons néanmoins décidé de continuer car nous n’étions pas loin du rivage de notre destination.
 Réchauffés devant un bon verre de whisky, en riant de nos exploits, nous avons décidé tout de même   d’aller voir le maréchal ferrant, en lui expliquant tant bien que mal l’affaire …des fois que son cheval saurait quelque chose
Le brave maréchal ferrant, très obligé, en a parlé à son cheval.
  Celui-ci, un véritable Tinker, n’a pas eu l’air de nous apprécier
Il a murmuré à l’oreille de son maitre :
 « Va te faire fiche », continue à me ferrer afin que je puisse galoper pour rejoindre ma belle ce soir
Et il a henni si bruyamment que nous sommes partis au trop d’un cheval de course


Ainsi on ne saura jamais le fin fond de cette histoire, mais moi, hélas j’ai pressenti que ma cousine reviendrait l’an prochain : elle tient absolument que je lui apprenne à nager.
A son âge, ! là encore c’est une histoire de fou.

Ça y est je rentre en France et vous dit Tchao, pour du sérieux

3 septembre 2016

Participation de Venise


Ne jouez pas au plus fin avec moi.
Cette photo ne prouve rien!!
Je vous dis que le jeu en vaut la chandelle.
Vous bluffez!!
Le cheval n’a pu dresser ce singe .
C’est tartignole et insultant de considérer les hommes comme éducables.
Ils ont un QI affligeant et se cherchent une place dans notre société désespérément.

Je ne sais pas où vous avez trouvé cette stupide photo, mais il faut la détruire.
J’aimerais vous demander une chose d’abord.
Est-ce que cette question concerne nos expériences de clonage ?

Ecoutez  , c’est pas bon signe .Faut avoir l’œil avec ses macaques !!
Aujourd’hui on les dresse et demain ils paieront nos factures peut être !!

ve

3 septembre 2016

Au Fer à Cheval (Pascal)


« Maréchal-ferrant ! Tu parles d’une aventure ! Aujourd’hui, je suis dans le bidet ! Mais non, pas chez Jacob Delafon… J’ai quitté licol très tôt, couru après douze métiers, connu treize misères, et cet emploi m’a remis en selle… Mais non, je ne suis pas un mauvais cheval ; je n’ai pas d’œillères et je ne prends jamais le mors aux dents ; depuis, je tiens les rênes de mon affaire…  

Les copains du bistrot m’appellent Léo parce que je suis toujours en train de ferrer ! Avec le temps, ils ne se lassent pas de me chambrer !... Aussi, après quelques verres, je freine des quatre fers ; c’est qu’il ne faut pas jouer avec le rogne-pied, les clous à ferrer, les rénettes, la pince à parer, et les mailloches ! Admirez ce magnifique canasson ! Il regarde la massue sur l’enclume ; il pense que c’est pour une anesthésie générale !… Allez, mon beau, donne la papatte…

Comme vous me voyez, je suis le maréchal-ferrant des équidés exceptionnels ; on vient de très loin pour profiter de mes services. Tous les chevaux passent par mon tablier et quand je dis tous, c’est tous ! Le cheval de Troie, les chevaux à bascule, les chevaux du tiercé, c’est moi ! Roquépine ? C’est une vraie vedette ! Et pour madame, qu’est-ce que sera ?... Comme d’habitude, on nettoie la fourchette, on lisse la paroi, on lime la corne, on bande le canon, on vernit le sabot ?...  Et c’est parti !...

De la lointaine Andalousie, Cervantès m’a apporté Rossinante ; du Grand Prix de Saint-Paul, Hugues Aufray m’a pleuré son Stewball ; de sa Provence natale, Fernandel m’a confié le vieil Ulysse ; Brassens, Le Petit Cheval Blanc, celui qui avait du courage ; Alexandre le Grand, son Bucéphale ! Tenez, l’autre jour, j’ai ferré les chevaux de bois d’un carrousel de passage ; c’est qu’ils piaffaient d’impatience, tous prêts à bondir hors du paysage du manège !...   

« Léo, prends un autre verre, tu ne vas pas partir boiteux !... Glisse-t’en un derrière la muserolle !... »

Pégase ?...  Celui-là, il porte bien son nom ! Je n’ai pas intérêt à rester derrière quand je m’occupe de le clouter ! Fer et des fers, c’est toujours chausser ! Le club de gymnastique de la ville m’a demandé de chausser leur cheval-d’arçons ; je m’occupe des petits chevaux, des cavaliers du tarot, et ceux des échiquiers, de la maison de retraite et les Impôts me courent après à cause des chevaux fiscaux !...

Sur cette photo, c’est le cheval blanc d’Henri IV ? Ce pourrait être celui-ci, ou bien Samson, ou Isham, ou peut-être même Marengo ! Je dois ferrer, clouter, cramponner, sans relâche !...

Le soir venu, à la lueur de la lampe-tempête, défilent Crin-Blanc, Tornado, Flicka, Black, Major !  Ils jouent les stars avec leurs ombres contre les murs de l’écurie ; ils hennissent à la cantonade leurs refrains de petit écran ! Les chevaux des bandes dessinées ? Ils galopent en dehors de l’enclos, tout heureux de s’échapper des pages de leurs albums !
Regardez ! Là, c’est Jolly Jumper, Petit Tonnerre, Frère Cheval, Gripoil !...
Pottock, Przewalski, Tarpan, Iakoute, je ne fais pas la différence ; on dit que je murmure à l’oreille des cracks, des tocards et des carnes. Il faut dire que je suis très à cheval sur la qualité de mon travail et, souvent, je mange avec les chevaux de bois…

Cet après-midi, je reçois la licorne d’Alice ; c’est Lewis Carroll en personne qui vient. Ferrage, parage, graissage, c’est la révision annuelle ; j’ai intérêt à affûter mes meilleures limes… »

« Allez Léo, viens boire le petit dernier : le coup de l’étrier !... »

3 septembre 2016

Le cheval blanc par bongopinot

Donner la papatte en toute confiance


Je suis le beau cheval blanc
Et lui c’est le maréchal-ferrant
Il porte un tablier en peau
Et prend soin de mes sabots

C’est le meilleur des artisans
C’est un ami bienveillant
Et quand j’entends sa camionnette
Pour moi c’est jour de fête

Il s’occupe de mes pieds
Muni de son tablier
Il sort ses pinces et ses marteaux
Ses râpes ses fers et ses seaux

Pendant de longues minutes
Il frotte tape gratte
Et enlève ce qui me gène
Je le respecte et je l’aime

Et quand mes pieds sont tout beaux
Je repars au boulot
Je suis le cheval blanc
Et je suis un pur-sang

3 septembre 2016

Je ne sais pas (Laura)

Je ne sais pas ferrer les chevaux
Je ne sais pas piloter un bateau
Mais j'admire les maréchaux ferrants
Les capitaines d'avion et de bateau
 
Je ne sais pas mentir sauf urgence
Mais je ne souhaite pas apprendre
Je ne sais pas être hypocrite
Mais je ne souhaite pas m'y mettre
 
Je ne sais pas ferrer les chevaux
Mais j'en ai monté et je les aime
Comme les avions, hélicoptères et bateaux
Que j'espère un jour dompter, un rêve
 
Tout ce que je ne sais pas
A apprendre pas à pas
De livre en livre, de rencontre
En rencontre de celui qui maîtrisent
 
3 septembre 2016

Prise de conscience (Walrus)

 

Ça lui avait pris trois ans de formation, puis il avait commencé le boulot. Après quinze jours, il en avait eu ras la patate : il pouvait plus blairer les chevaux et encore moins leurs cavaliers.

Maintenant, il fait gardien de parc.

Mais il aime pas trop les promeneurs
...et encore moins leurs chiens.

 

3 septembre 2016

Maréchalerie (par joye)

métier

3 septembre 2016

Le cheval qui murmurait à l'oreille de l'homme (Thérèse)


Par Bucéphale, Maître Cheval, c'est bien ma chance ! Voilà que mon pied s'est malencontreusement déchaussé, me faisant misérablement boîter, telle une pauvre rossinante. Mais quelle idée aussi d'aller me faire courir sur ces mauvais chemins, histoire de m'entraîner ! Heureusement que tu es là, mon bon ami, docteur attentionné de mes pieds délicats.

Mais non, nul besoin de m'entraver pour ton travail ! Mais oui, je vais rester calme et patient. Je ne vais pas bouger, je vais rester sage, promis ! Regarde, voilà mon pied, je te le donne en toute confiance. Tu me connais si bien depuis le temps que tu me soignes. Je n'ai jamais rien compris à tous ces outils au nom rébarbatif mais toi, tu les connais par coeur et tu les utilises avec une telle adresse que je n'éprouve plus à présent aucune crainte.

Je sais le soin tout particulier qu'il te faudra dans ton travail de pédicure, avant d'aborder l'ajustage parfait du nouveau fer à mon pied. Je sais que tu fais toujours de ton mieux pour ne pas me blesser pendant ces opérations délicates. Je sais la patience et la minutie qu'il te faut apporter afin que le résultat soit parfait. Tout est affaire de netteté, de forme et de taille.

Allez, je vais t'encourager d'une douce caresse de mes tièdes naseaux. Ou préfères-tu un massage sur ton dos douloureusement voûté, en récompense à tes bons et loyaux services ?

Tout à l'heure, je retournerai courir sur la piste. J'emporterai ma petite cavalière sur le dos en m'imaginant voler sur les nuages. J'allumerai des étoiles dans les yeux des gamins émerveillés et j'en connais au moins une qui va pleurer, même si elle n'est plus tout à fait une enfant...

27 août 2016

Défi photo #418

9ème et dernier défi

des Vacances

avec cette photo :

Donner la papatte en toute confianceMerci à toutes et à tous pour

votre présence estivale. 

La semaine prochaine c'est la rentrée !

Nous retrouverons de nouveaux sujets

et aussi différentes photos

pour le plaisir de découvrir

chacune de vos participations !

A tout bientôt 

à

samedidefi@gmail.com  

27 août 2016

Se sont laissé tenter par le démon de la colorisation

27 août 2016

Mystère et boule de gomme (JAK)

 

Cette dernière semaine a été éprouvante moralement pour Suzanne.

Il lui a fallu débarrasser la vieille maison de sa mère, où elle vécut une partie de son enfance, et devenue maison de vacances abandonnée.

Vendue à un promoteur pour démolition. Il parait qu’un bel immeuble moderne y prendra place.

D’antiques meubles furent bradés par un brocanteur d’avantage véreux qu’eux, mais il fallait faire vite.

Les déménageurs devaient arriver en fin de semaine

Aussi a-t-elle profité de ce délai pour faire un tour dans le grenier où elle a tant aimé fouiner dans sa jeunesse

 Un album, au fond d’un coffre, a attiré son attention : sa mère y avait gardé des cartes postales. Elle a feuilleté l’album, machinalement, mais trois d’entre elles l’ont intriguées et longtemps elle les a   examinées pour comprendre.

 

Cartes

 

La première adressée à sa mère, elle ignore totalement qui est ce Pierre, le signataire. Sa mère avait-elle connu un Pierre avant son père ?

La seconde adressée à sa mère et à elle-même, le plus intriguant, la signature Arsène alors que le prénom de son père était François. Elle n’a jamais entendu parler dans la famille d’un quelconque Arsène

La troisième, adressée celle-ci ci à sa grand-mère Pierrette, Elle n’y reconnaissait          pas sa propre écriture ; une de ses grands-mères se nommait bien Pierrette, mais elle, Suzette, à l’époque où elle est écrite n’était pas encore née, et elle était la seule   petite fille de la famille. Pour quelle raison a-t-elle été conservée précieusement avec les deux autres sur une même page de l’album ?  Cette carte était cependant signée <

Des mystères dissimulés dans la famille ? Des non-dits, maîtres muets de la destinée ?

Cela pourrait être la cause de son caractère ombrageux et déconcertant ?

 

 

Voici les textes au dos des trois photos    

1

ja1

 

2

ja2

 

3

ja3

 

Il lui revient en mémoire, avoir saisi des silences dans son enfance, lorsqu’elle entrait brusquement dans une pièce où sa mère, Marie, bavardait avec sa meilleure amie Linette.

 

Elle ira voir Madame Irma et vérifiera si elle a bien une boule de cristal, pour peut-être connaitre la vérité, car elle désire ardemment éclaircir ce mystère, n’ayant plus de proches pouvant la mettre sur la voie de ce dilemme ?

 

 

« PS Signification de mystère et boule de gomme

Vous savez que, chez une voyante, la boule de cristal permet de découvrir un certain nombre de choses, passées ou à venir, et à expliquer certains mystères concernant la personne qui consulte l'experte en divinations. Il va de soi que c'est la limpidité du verre qui favorise ces découvertes étonnantes (pour qui y croit).

Mais si, à la place d'une boule de cristal, madame Irma utilise une boule d'un matériau sans transparence, comme une boule de gomme, par exemple, elle ne pourra rien voir et le mystère restera inexpliqué. »

  vu  sur www.expressio.fr/expressions/mystere-et-boule-de-gomme.php

 

Mais peut être devrait- elle mieux imaginer et écrire une histoire qui serait plus salvatrice. Genre roman à l’eau de rose par exemple

 

Allez tchao à la semaine prochaine

27 août 2016

Les mots venaient de loin (petitmoulin)


Les mots venaient de loin
Du lointain murmuré
Où la main malhabile
Errait en inconnu
Où l'été parlait bas
À la nuit désirante
Les mots venaient de loin
Pliés dans le silence
À l'abri d'une rose

27 août 2016

LES CARTES ILLUSTREES (Lorraine)

 

            Si je collectionne les cartes illustrées, ne vous moquez pas , c’est une si ancienne haitude !. A six ans, combien d’heures silencieuses n’ai-je pas charmées par ces visages de jeunes filles qui étaient alors à la mode et témoignaient d’une pensée amoureuse ! Mes frères sortaient de leurs tiroirs les Suzette et les Marguerite oublieuses ou oubliées, et je les rangeais précieusement après des chiens chapeautés balayant la cour ou du chat penaud affalé contre une borne et qui disait : « Je vous attends ! ».

            Quand mes frère furent au régiment, ils m’envoyèrent des piou-pious, la sérénade de Pierrot, des lunes ivres, des Noêls au champagne. Ma sœur Lizzie s’était fiancée et nouait d’un ruban rose les billets qu’elle enfermait dans un secrétaire. Quelquefois, elle dénouait ce ruban et sortait de dessous la liasse une carte ancienne, qui montrait un jeune homme dans un cœur ! Quand je sus lire, j’épelai que la « chère Lizzie » désespérait René, notre ami de toujours. Comme la chère Lizzie était sage, elle ne répondit pas aux aveux et j’héritai ainsi l’une après l’autre, des supplications , des révoltes et enfin de l’adieu. J’ai gardé si longtemps ce bagage sentimental que je le confonds parfois avec mes propres souvenirs.

            C’est en mémoire de ce temps merveilleux de l’enfance que je garde les cartes illustrées...

 

27 août 2016

Photos d'hier par bongopinot

Cartes



Photos du passé
Jeunesse figée
Marquent le temps
Et les histoires d’antan

Portrait d’une mère
Avec un bouquet de fleurs
Son sourire éternel
Elle restera belle

Quelques mots écrits
Qui arrivent vers lui
Témoignent d’un amour
Qui durera toujours

De très jolies cartes
Qui marquent les fêtes
Ou l’anniversaire
D’un père ou d’une mère

Précieusement rangées
Ou bien encadrées
Et passent les années
 Mais rien n’est effacé

 Le père a dans son portefeuille
Qui gentiment accueille
Des souvenirs présents
De tous ses enfants

Des mots griffonnés
Des dessins pliés
Il les sort de temps en temps
Tout en souriant

27 août 2016

O combien! (Laura)

O combien de cartes postales, ai-je envoyé
Au gré de mes déménagements et voyages!
O  combien de cartes  de voeux ai-je envoyé
Des cartes pour les anniversaires et les fêtes!
 
O combien de stylos ai-je usé, de timbres collé!
O combien de mots ai-je écrits, reflets de mon âme!
O combien ai-je aimé, ai-je téléphoné, ai-je pensé
A ma famille pour leur dire que je les aime
 
O combien de secondes, de minutes, ai-je passé
O combien d'heures  pour le choix de la carte idéale
Celle  qui irait avec le paysage d'âme envoyé
Et avec le destinataire, notre relation, sa différence
 
J'ai semé mes petits cailloux au fil de mes pensées
Images et mots   pesés pour tomber au plus juste
Des dates, des événements et des personnes visées
Si peu de cartes écrites à la va vite!
 
O combien de ces cartes  sont tombées à côté!
De leur but: aussi vite oubliées qu'elles
Avaient été longtemps muries et  pensées.
Remisées même aux cachots de la mémoire
 
O combien de sentiments sincères exprimées
Pour si peu de retour, pas un merci, même
Même si ce n'est pas obligé, on l'espère
Si peu  de paysages ou de mots commentées
 
O combien de silences face à des cris étranglés!
O combien d'indifférence répondant à l'intense
Besoin d'amour et d'intérêt seulement demandé
Si peu de demande et aucune réponse exprimée!

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