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Le défi du samedi
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10 septembre 2011

Curiosité (rsylvie)

-« Pour sur que c’en était une, de curiosité.

Il n’y avait qu’à voir le nombre de badauds installés à la fenêtre quand arrivait l’heure de la tétée du petit dernier de Manon. La jeune et jolie femme de Pierrot, marin pécheur de père en fils » pensait le viel homme, assis dans un fauteuil de cuir tout craquelé, par la marque du temps. Mais …là n’était pas le sujet. Il lui fallait répondre aux questions du chérubin confortablement installé sur ses genoux.

 

-« … Mais grand pa, maman dit toujours que la curiosité est un vilain défaut » !

rsylvie-« C’est vrai.  Certains avaient tant de concupiscence dans les yeux que cela en était incorrecte » pensa l’octogénaire les yeux pleins d’étoiles

…. Mais la nature humaine est ainsi faite, l’Homme est faible fiston » répondit-il à haute voix, poursuivant ainsi la conversation. « ….alors, il cherche toujours comment arranger la vérité, de façon qu’elle lui soit profitable. Mais en général, la moral est sauve. Tiens écoute celle-ci :

C’est l’histoire de Pégase, un jeune étalon promis à un bel avenir. Qui avait, en plus d’être beau à regarder, d’être solidement bâti. Ce qui le rendait fier et quelque peu hautain. Les autres du troupeau le craignaient d’autant plus qu’il était impétueux. Ce qui faisait que la plus part du temps, tout devenait compétition. Qu’il ne supportait pas de perdre. Cela va de soit.

Hors, dans la horde de Plume Blanche, grand chef Oiseau indien, il y avait une douce et jolie  petite jument appelée Oiseau de Paradis, tant ses yeux brillaient de milles feus, sa crinière légère au vent, et son pelage soyeux.

Lors d’une chevauchée commune, les deux tribus avaient pu s’éprouver mutuellement, et chacun de remarquer l’attirance de Pégase pour le petit cheval. Ainsi, il fut décidé que la prochaine ballade par de-là les grandes plaines, serait le terrain d’une course qui verrait le vainqueur devenir l’étalon unique. Celui qui serait seul libre de son choix, pour prendre compagne parmi les jeunes juments du troupeau.

Les jambes quelque peu engourdies, l’enfant se redresse.

S’empare à nouveau du mouchoir qui avait petit à petit quitté ses doigts, pour s’en frotter machinalement le nez, le pouce gauche plein la bouche. Pierre Jean, notre narrateur, en profite lui aussi pour se mettre dans une posture plus confortable, et poursuit son récit.

Le jour de la grande ballade arriva. Très confiant, Pégase s’élança vite... Beaucoup trop vite. Rapidement il est rattrapé par le restant du groupe, plus malins qui le laisse partir par devant, faignant d’essayer de le rattraper afin de l’affaiblir. Trop sur de lui, il n’avait pas su se ménager et a présumé de ses forces. C’est épuisé par la longueur de la course qu’il arrive bon dernier et voit la victoire lui échapper.

Fou de rage, il se cabre, se dresse sur les pattes arrières, perd l’équilibr,e pour sombrer dans les eaux troubles du fleuve, qui délimite le campement. Produisant un tourbillon si violent, que le soleil qui s’apprêtait à rejoindre la lune pour préparer la nuit, s’en trouve déséquilibré à son tour, de perdre son axe de rotation. Et tout doucement, de se pencher vers le fleuve pour disparaitre dans un bleu océan, ne laissant derrière lui que le reflet d’une ombre colorisant l’étendue d’eau, redevenue calme et sereine, d’un flamboyant rouge orangé.

D’une main mal habile grand père, qui souffre un peu de tremblements, se passe les doigts sous le menton, caressant une barbe soyeuse, vieille de plus de 50 ans de soins portés avec application. Regardant l’enfant assoupi sur ses genoux, il se flatte d’avoir réussir à endormir le petit garnement et se met à sourire, plutôt satisfait de lui.

-« je pense m’en être assez bien sorti de cette affaire….. Parce que je vous avouerai, que je ne savais pas trop par où commencer. Quelle idée me direz-vous, ces mots à placer dans l’histoire. Comme si, moi, un homme de marine, j’avais en réserve, comme ça, d’un coup d’esprit, des contes et légendes plein la tête…. Encore aurait-il été question d’architecture navale, de comètes ou autres navires…. Heureusement que le petit a toujours envie d’apprendre, de connaître de nouvelles choses. Ainsi, je peux lui parler à loisirs de constellations ou de carène de navire.

 

Rsylvie

PS : En remerciant… pour une petite Inspiration, toute naturelle prise ici… - Brave Margot

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3 septembre 2011

Défi 157 (rsylvie)

… crois moi, cette année l’est mure !


-«… m’enfin Jeannine,,,,,, c’est plus possible.

Crois-moi, cette année L’est mure pour y aller ! » venait de s’écrier mon père.

C’était dit. Et, il n’y avait pas à revenir sur le sujet. Ainsi, en avait décidé le brave homme. Cette année, je ferai mon entrée à la Communale.

J’avoue que je n’en menais pas large. Depuis le temps que l’instituteur passait et
repassait devant notre pas de porte sans jamais oser en franchir le seuil. Je m’étais fait à
l’idée que l’école n’était faite pas pour moi. J’avais ainsi, pris de mauvaises
habitudes. Pour ça, vous pouvez me faire confiance. Tiens, comme la fois où je
fis un pied de nez à tous, en passant devant les fenêtres ouvertes de la
classe, alors que nous rentrions des fenaisons. Du haut de la charrette à foin,
je les dominais, moi le tout petit. Alors ça oui, je leur ai fait une de mes
plus vilaines des grimaces. Eux qui soufflaient et suaient dans leurs tristes
tabliers noirs, sagement assis devant le grand bureau du maître. Et l’autre
fois, où je me mis à chanter si fort en conduisant nos vaches de l’autre côté
du village, pendant que j’entendais ceux de la grande section ânonner leurs
tables de multiplication. Pour sûr, m’ont bien amusé ceux de la grande école.
Mais à ce jour, que je dois les rejoindre, j’ai comme une boule au ventre. Qui
ne me quitte pas, depuis que j’ai entendu le père et la mère se prendre la tête
pour une histoire de soupe qui ne serait plus assez chaude pour être digeste.
La pauvre femme avait eu beau pleurer toutes les larmes de son corps, s’écriait
que je n’avais pas encore tout à fait atteint l’âge idéal, que j’étais fragile
des bronches, qu’une année de plus auprès d’elle ne pourrait que m’être
profitable en raison de ma petite taille…. Rien ni fit.


Faut dire que ça va me changer la vie.
Plus de bons petits plats le midi, mais un goûter tiédi par l’impossibilité à
rester mijoter sur le vieux poêle de la pièce centrale de notre demeure. Plus
de petit veau à conduire dans le pré, avant d’aller à la pêche le long de
l’Orne. Et puis surtout, plus de course folle dans la campagne environnante,
mais rester assis en silence, à écouter les enseignements de l’instituteur. Mais
là n‘est pas le pire, car il va falloir aussi faire des devoirs le soir et réciter
des leçons devant toute la classe. Et ça, je ne pourrais pas.

Vous imaginez, les grands qui me regardent et les filles aussi ?

Après une nuit de cauchemars. Une impossible tartine de beurre à avaler, tant elle est
épaisse … « pour que la fringale ne vienne pas lui gâcher la matinée » avait
murmuré ma mère. Mes beaux habits du dimanche délicatement enfilés au dernier
moment, afin de ne pas les salir, je prends le chemin du village, ou plus
exactement, celui de la grande rue conduisant à l’école communale. Terrifié, le
cœur battant la chamade, une perle au goût amer cherchant à tout prix un
passage dans le conduit lacrymal qui interdit tout débordement au flot de
larmes qui trouble mon regard. Je lâche la main de mon père à l’entrée de
l’énorme bâtisse où désormais je passerai la majeure partie de ma vie d’enfant
et d’adolescent, pour me diriger vers la file d’écoliers attendant la sonnerie.
Soudain un grand s’empare de la cordelette et fait tinter la cloche. Sagement,
je suis les enfants qui se dirigent chacun vers leur place attitrée. Le professeur
n’étant pas encore rentré dans la classe, une fois assis, là où il me semble
être ma place, je m’apprête du regard à faire l’inspection de la pièce, quand
une voix tonitruante venant de la porte principale, me surprend en pleine
réflexion.

-« Que chacun prenne une craie, son ardoise… écrivez »!

« C’est au pied du mur que l’on voit le maçon »

Vous avez une demi-heure pour me dire ce que cela vous inspire.

Et surveillez vos fautes !

Vous le nouveau… venez me voir !
Alors mon petit, ton père a enfin réussi à décider ta brave mère de te laisser venir parmi nous.
Tiens, histoire de voir à quoi nous devons nous attendre avec toi, dis-moi, ce que cette citation t’inspire à toi » ?


 

Vexé de constater que tout le village semblait
parfaitement au courant de notre vie de famille, je m’écriais dans un français
plutôt graphique que grammatical

21 mai 2011

Participation de rsylvie

Joliment décoré d’une belle nappe couleur lie de vin brodée à la main, la table occupe le centre de la pièce. Fanny, que l’arrivée du printemps égaie, s’affaire dans la cuisine. Courant d’un placard à l’autre afin d’être prête pour l’arrivée de son amoureux. Et ainsi, lui offrir le plus charmant des festins.

Bon, le décor est posé.

Les acteurs sont en place.

L’histoire prend forme.

L’histoire prend forme….. Prend forme….. Oui, mais 

L’inspiration semble s’absenter…

 « Ding ding dong “ …

Sauvée par le gong !

carillonnent les aiguilles du grand horloge.

JE vais manger !

INTERLUDE

Clili bruit de hette

mumMUMmiam

on repli

sloup, plouf

on referme

TRaduCTion pour les non-avertis

« Cliticlicli »… bruit de fourchette

« mumMUMmiam » … bruit des mandibules

« pli^P .pli^P » …  bruit du papier, du fromage que l’on replie

« sloup, plouf » …  bruit du vin, que l’on boit

« clac ! » …  bruit du couteau, que l’on referme

 

J’ai fini de manger !

Et ainsi, lui offrir le plus charmant des festins.

Charmant des festins…. 

……. Charmant des festins !

-« ha ben c’est sur,

l’estomac plein, on n’a plus du tout la même inspiration

que l’estomac dans les talons » !

S’esclaffe, l’unité centrale de mon tout nouveau PC.

Plus que surprise par le son parfaitement audible qui sort des enceintes,
placées de chaque coté de l’écran. Je reste sans voix
devant mon ordi qui s’anime et prend forme humaine.

-« ben quoi, j’aurais pas mon mot à dire ?» s’époumone-t-il.

-« Mais si, mais si, bien sur, pas de problème.

Faites comme si vous étiez chez vous.

Après tout, vous êtes aussi chez vous, dans mon ordi ! »

-« PST Rsylvie, tu t’entends là ?

T’es entrain de parler avec ton ordinateur.

Et un ordinateur, c’est une machine.

Et une machine, ça ne parle pas.

Tu le sais ça, Rsylvie ? »

-« hé ! La conscience, on a un problème existentiel ? 

Ça lui pose un problème qu’une machine ai la parole ? 

M’étonne pas, dans votre monde, tous ne sont pas logés à la même enseigne.

Y a que les biens pensants qui ont droit à l’expression !

Et bien c’est fini. L’époque est révolue.

 Vous venez de mettre le pied dans l’erre du règne des machines !

Sans bien comprendre ce qui m’arrivait, je me mis à taper

machinalement ce que me dictait la voix

devenue mélodieuse d’un couple d’enceinte …..

….que l’arrivée du printemps égayait.

5 février 2011

« Acrod’phobie » (rsylvie)

-« phobie » ?

Je trouvais ce petit cheveu sur la langue, si charmant.

-« Phobie, t’es où » ?

Je prenais un malin plaisir à restée cachée pendant que la petite, passait et repassait tout prés de moi. Bien tapie dans l’ombre d’une armoire ou une commode, j’attendais. Malgré les mauvais souvenirs qui frappaient la porte de ma mémoire, je restais sans bouger. Je n’aime pas être dans le noir. Dans un lieu où ne passe aucune pointe de lumière. D’autant plus, quand mon espace vital est restreint. Trop de fois, j’ai lutté contre mes démons et me suis dit qu’il n’y avait pas de raison de resté ainsi liée au passé. Mais voilà, je ne les commande pas. Je subis.

«Phobie…. Phobie ?

… hou hou phobie » ?

                        Mes terreurs nocturnes ayant alerté mes parents qui avaient demandé conseil au pédiatre. J’ai bien consulté un rsylStopChocottes dés l’âge de 6 ans, mais en vain. Ainsi commençait mon parcours parmi les FameuxMeilleurSpécialoGéniousExtraSavant2laTROUILLE. Mais rien ni avait fait. Plus d’ascenseur, de métro, d’avion, de bateau, de visite des grottes de l’Escaut en famille, de galeries souterraines qui partent de la maison voisine pour rejoindre le château sur le mont de Cerisy, de col du midi pour traverser les Pyrénées, de viaduc de Milo par pure curiosité…. Car il avait été écrit sur l’ordonnance :

 Rien que du grand air, les deux pieds bien implantés sur le sol.

-« Phobie ….. Phobie » !

Sont les cris de joie de notre tendre blondinette, quand elle a entrebaillé la porte. Illuminant ma vie de son sourire.

 

29 janvier 2011

Défi 134 (rsylvie)

Dans un élan de colère, il regarde le réveil, 4heure 33 du matin, sors de la chambre, le pantalon à peine remonté. L’encolure d’un pullover enfilé à la hâte, l’empêche de voir le tabouret au milieu de la pièce.

-« Nom de ….. », grommèle-Williams en se retenant à la commode, d’une main fébrile.

Parfaitement réveillé du choc contre son tibia encore fragile, de la bataille pour reconquérir l’ile de la cité, il poursuit sa course vers la sortie sans se retourner. Comme s’il avait le diable à ses trousses, il s’enfuit dans la pénombre de la ville en sommeil.

Le souffle court, les cheveux en bataille, il transpire mais ne s’arrête pas. Tant qu’il n’aura pas atteint le couvent il n’aura pas de répit.

« C’est le signal», pense-t-il accélérant le pas inconsciemment.

« Tout peut arriver… mais je suis prêt » !

Nous sommes en l’an de grâce 1102, vers le milieu du mois de mai. Les Païens se réunissent en corps d'armée avec ordre de n'épargner aucun Chrétiens. Ils sont au nombre de vingt mille cavaliers et dix mille hommes de pied, sans compter les conducteurs des bêtes de somme, qui, tout en faisant marcher devant eux les bœufs  et les ânes chargés de vivres, portent chacun dans leurs mains des massues pour combattre au besoin. Les Païens, ont formé le projet d'enlever, avec toute sa suite, l'évêque de la ville de Paris, qui demeure à quelque distance de-là. Et avec lui, les saintes reliques du couvent de Notre Dame. 

… « Et puis cette cloche qui sonne toujours ».

Williams sans se retourner, continue sa progression vers le couvent dont la silhouette se dresse à l’horizon.  Au travers de l’agitation grandissante qui semble envahir ce lieu de silence et de prières, Il entre par une porte dérobée et se dirige vers le cloitre.

Mon fils, dieu m’en est témoin, je sais le moment mal choisi pour vous sermonner de la sorte, mais il faudra un jour que nous parlions de ces escapades nocturnes ».

Je suis fait, pense notre cavaleur, qui se retourne respectueusement avant de s’agenouiller devant le père supérieur Pierre-Yves Donnadieu, dont une barbe blanche mal rasée d’un réveil mouvementé, trahit les bouleversements d’une vie consacrée à la méditation.

Cessez-là ces faux-semblants, et venez plutôt que je vous expose la situation ».

…Un certain jour donc, les Païens avançant méchamment vers le monastère, le cernent.  Mais après avoir bien examiné la force de ce lieu fortifié, ils s’en retournent sous les murs de la dite cité, et allument de grands brasiers. L'évêque qui voit flammes et  fumées autour de l’ile de la cité, craint de se voir bientôt assiégé par eux. Prenant ses précautions contre le péril futur, il dépêche sur-le-champ un messager vers le roi, et lui demande de venir en toute hâte le secourir.

-« Ils sont revenus ? » demande Williams.

-« oui ! MAIS cette fois, plus nombreux et beaucoup mieux armés ! Faites attention à vous mon fils ».

Dans un élan du cœur, Williams serre fort la main qui s’offre à lui. Un clin d’œil vers celui qui l’envoie quérir la paix divine. Un dernier regard au travers de la petite fenêtre du cloitre par laquelle irradie la magnificence du ciel en feu alors que pointe le jour, et Williams franchit le seuil du monastère.


Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de choses …… que… Dans ce trou noir ou lumineux vit la vie, rêve la vie, souffre la vie..... -Charles Baudelaire-

 

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22 janvier 2011

Défi 133 (rsylvie)

Défi #133

Qu'évoque pour vous ce paysage ?

syl1

Laissez vos pensées vagabonder. Rêvez, méditez, inventez, écrivez ...

 

Envoyez vos pensées inspirées à samedidefi@hotmail.fr

 

Si longtemps,,,,, tellement de temps

Que je ne sais plus mettre les mots.

Pourtant, tout parait si paisible

Que je pourrais m’y baigner.

Que j’aimerais, tendrement bercée,

Dans les bras d’une mère, m’y reposer.

Bras de mer, vagabonde aux grés du vent,

D’une rive à l’autre, d’une berge à l’autre.

Mais en surface, l’eau se trouble.

J’enrage de ne savoir, je bouillonne de ne connaître la vérité.

Tempête intérieure, quant autour de moi tout paraît si tranquille.

Ecume d’un jour, malheur pour toujours.

En moi se cache l’enfant du pardon, En elle

Se taire l’enfant oublié. Colère,

Chimères amères.

syl2

Ha mère !

20 novembre 2010

un TRESOR !‏ (rsylvie)

Parlez nous de votre, ou vos trésors personnels

Ou bien inventez .... à votre guise !


Hans ressent un manque. Un je ne sais quoi qui s’installe inconfortablement dans son univers et qui, mine de rien, se mêle aux conversations, aux murmures, à sa propre réflexion… jusqu’à faire partie intégrante de lui.

« Quelque chose me fait défaut ? »

Comme pour l’écrivain qui vient de briser sa dernière plume  sur une feuille noircie des mots qui libèrent… comme le fusain que tient la main, avec tant de précaution qu’elle survole la toile, notre héro n’a plus d’inspiration.

Dehors, l’air est frais. Rien de bien surprenant à l’approche de l’hiver, pense Gabrielle qui finit de boutonner son manteau. D’un pas alerte, elle se dirige vers l’avenue principale. Les vitrines des grands magasins brillent de milles feux, c’est le début de la quinzaine commerciale. Dans les rues, des passants s’agitent, les bras chargés de paquets contenant le précieux cadeau pour noël. L’objet de toutes les convoitises, qui fait briller les yeux rien que d’y penser. Celui qui fait saliver l’oncle Henri quand il parle des délicieux chocolats aux amandes, que l’on ne trouve qu’à la confiserie du coin, de la troisième rue, en partant de la gare. Ou qui fera se trémousser de plaisir la petite Alice. Quand elle ouvrira la grande boite, contenant toute de porcelaine blanche, la plus jolie des dinettes. Ou, celui qui fait, qu’à son insu, tata Paulette se mordillera la lèvre supérieure…. Celle que l’on a pris le temps de tricoter le temps d’une soirée auprès du feu de cheminée, ou l’orange de clous de girofle décorée, que l’on tient délicatement entre les mains, de peur de l’abimée avant de l’offrir à grand maman. Oui c’est cela, Trouver le cadeau qui fait si chaud au cœur, que sa valeur n’a d’égale que celle d’un trésor.

Petit à petit l’histoire fait son chemin, d’une petite fille aux allumettes. Hans imagine déjà l’enfant restée seule dans le noir du jour qui tombe, et attend sagement le passant qui daignera lui acheter une boite d’allumettes. Mais en ce soir de fête, tous sont bien trop afférés.

Dans sa tête, encore vide hier et optu à toute réflexion, sans idée à mettre en page, sans envie d’écrire, Aujourd’hui les mots se bousculent si vite, si vite, qu’il chancelle. Ivre de bonheur, il ferme les yeux et se laisse envahir par le récit. Ses doigts fourmillent des belles lettres à calligraphier. Sur la chaise, il se cale de sorte à ne pas voir le temps passer. Son bras se dirige vers l’extrémité du bureau, et s’approche d’une feuille habillée d’une fine pellicule. D’un geste, Hans s’en saisit, faisant voler en poussière d’étoiles le témoin d’une mauvaise période de sa vie qui l’a laissé errer sans but, subissant les aléas du jour à venir, mais surtout sans désir de rien.

Plus de créativité !

Au centre de la pièce un sapin, des chants de noël alentours aiguaient la soirée qui s’avance doucement vers les douze coups de minuit. Petits et grands s’empressent auprès de bon papa qui, d’un « HO HO HO » tonitruant, donne le signal de la distribution des cadeaux.

L’oncle Pierre n’a pas de mot pour exprimer sa joie, la petite Alice crie et trépigne de bonheur, comme prévu tata Paulette se mordille la lèvre supérieure et l’oncle Henri ne tarit d’éloges sur la boite de confiseries, déjà bien entamées… ce soir, tout au fond de chacun, un trésor fait battre le cœur.

Sur le bureau, le bougeoir est recouvert d’une épaisse couche de bougie. La tête maladroitement retombée sur les avant-bras, Hans s’est assoupi. Repu de l’encre bleue qui habille la feuille, le tiraillement du manque s’en est allé. Epuisé de la quête permanente du mot approprié, du mot droit, de celui qui sonne juste ou frappe fort, il s’est laissé aller au bonheur simple d’avoir pu mener à son terme l’histoire de la petite fille aux allumettes… rassuré d’avoir pu, une fois de plus, répondre à l’appel de la création, il dort. Tout au fond de lui, un trésor fait battre à son cœur.

 

18 septembre 2010

"mon doudou ? je l'ai toujours" (rsylvie)

Mon doudou n’était pas doux

Car une fois de plus, maman avait voulu trop bien faire tout.

C’était un vrai ours de paille dedans, mon doudou.

avec des bras, des jambes articulés partout, partout

et une toison, comme les vrais nounours.

Pas une des ces peluches en velours

Ou en fausse fourrure synthétique toute douce

Que l’on tripotte et caresse à loisirs la nuit comme le jour.

Non, il ne l’était pas, mais pour mon cœur, si doux…

J’ai joué avec lui comme avec une poupée, docile doudou

Que j’habillé de jolies tenues, bien de chez nous.

Oui, car c’était ma mère qui les confectionnées toutes.

Ce doudou, s’appelle nounours

Mais j’aurais pu l’appeler oreille gnougnou

Tant je l’ai poignassée, Ou nez à trou

À force de frotter, la paille y a fait un joli trou trou.

2ans ½ quand la grande dame qui vient me voir tous

Les jours m’ouvre les bras pour toujours.

Et moi, rencontre d’un jour

Devient sa fille pour toujours.

46 ans de vie parmi nous

Mon doudou d’un jour,

Témoin de cet amour

Ange gardien pour toujours

Sur ma table de nuit, veille nuit et jour.

11 septembre 2010

Patrimoine (rsylvie)

Prudemment (bien - substantif)

Acquisition (possession – nom)

Transmission (héritage – appellation)

Risque (fortune – dénomination)

Intégralement (bien – désignation)

Malchance (fortune – homonyme)

Oui (bien – pseudonyme)

Immeubles (fortune – patronyme)

Nettement (bien – marque)

Enclos (domaine – sobriquet)

Après avoir refermé délicatement le livre des synonymes, Pierre se lève pour l’aller ranger dans la bibliothèque, sur la 3ème étagère. Celle entre l’encyclopédie Larousse et les GEO magazines, précieusement disposés les uns à coté des autres. De retour à la table de cuisine, le vieil homme s’assoit et passe son doigt sur l’extrémité de son oreille. Il n’est pas plus avancé que l’avant-veille, jour de parution de la consigne du SamediDEFI. Ce qui le contrarie d’autant plus, qu'il s’est mis en tête d’aller cet après midi, visiter son cousin Henri pour une énième revanche à la belotte.

« A vous d'en tirer la "substantifique moelle" ...

Facile à dire quand vous avez tout le système olfactif envahit des douces odeurs du pot au feu d’Alice, son épouse, qui s’affère devant le fourneau. Inconsciemment Pierre se gratte à nouveau l’oreille droite. Signe d’une extrême contrariété, d’avoir tant de difficulté à noircir la page blanche. Dehors le vent de septembre commence à geindre la triste mélodie des jours d’automne, tandis que la petite chatte Grisette gratte au carreau, que quelqu’un veuille bien lui ouvrir.


Pierre n’aime pas les chats, ni les chiens d’ailleurs. Enfin ce n’est pas qu’il ne les aime pas, mais il ne peut concevoir de les voir dans une maison. Pour lui, les animaux se doivent d’être libres. Alors dans sa maison ! Vous imaginez sa tête, quant Alice, il y a déjà bien des années de ça, lui avait présenté Gribouille, un tas de poil mal léché, qu’elle venait de trouver dans le talus en revenant d'une visite quotidienne, à Emma sa voisine. Les années ont passé, les chats défilés… sont devenus de moins en moins sauvages ou le maître de maison, de plus en plus docile. Toujours est-il, que Pierre se lève pour ouvrir la fenêtre et laisse entrer Grisette. Qui, sans plus d’attention à mon père, traverse la pièce pour se diriger fièrement vers sa gamelle.

De nouveau à sa place habituelle, les yeux fixés sur l’heureux animal, papa s’empare de Ouest France, qu’il ouvre à la page des mots croisés et interpelle maman.

Alice ! en 10 lettres, commençant par un P …tranche de vie…. Succession » ?

PATRIMOINE  répond ma mère », jetant un regard complice vers celui qui partage sa vie depuis plus de 50 ans.

4 septembre 2010

Défi 17 : la petite boite à bonheur….. (Rsylvie)

Ma petite boite à bonheur est taillée dans le chêne. De ce bois noble et chaud, qu’est celui de nos forêts.  Elle n’est pas bien grande. Cela n’est pas grave, je ne suis pas gourmande, juste friante d’un joli capitonnage en cellulose, pour m’y glisser doucement. Et cela quelque soit l’heure, mon appétit est sans limite.

Ma caissette n’est pas toute jeune, c’est pour cela que je l’aime. Elle a traversé les ans. Et par tous temps ! même humide, elle me plait. J’aime passer ma langue le long de ses fibres.

Ce petit coffre est une authentique œuvre d’art, sculpté de part en part des morsures de dents d’étalon trop z’ailé lors de la parade nuptiale.

En fait, c’est mon petit garde-manger secret ! Dedans je collectionne copeaux, miettes pareilles à celles du taille crayon, sciure et autres poudres ambrées. j’ai souvenir de camarades soldats et ouvriers qui vivaient dans les arbres ou arbustes sur pied, jaloux et prèts à tout pour acquérir un tel trésor. Mais bec et ongles,  je saurais le défendre!

Cercueil

signé « petite termite rouge »

31 juillet 2010

consigne 49‏ (rsylvie)

Pas à tordre du bonnet, cette femme est folle à lier.

Voir une orchidée dans ce chiffon fortement colorisé.

Fallait pas avoir la tête bien sur les épaules ».

Magali houssine de droite à gauche. Elle voudrait faire pipi. Seulement c’est pas l’heure de la sortie… tenir encore une quart d’heure et l’entretien sera fini. Elle essaie de se vétiller comme elle peut et se remet au travail. Seulement l’inspiration est partie, aussi soudainement que cette envie pressente est apparue. Magali oringue à la volée le travail de ses petites camarades punaisés sur les murs de la salle d’attente. Pas folichonnes toutes ces couleurs croupionnées les unes aux autres. « Tien La Sandra a vraiment fait du bon boulot » pense-t-elle. Un coup d’œil devant, un coup d’œil derrière, « pouah ! C’est moche » ébousine-t-elle en découvrant la réalisation zibée à droite.

Magali peux-tu me warranter son dessin ! toi qui a le nez en l’air depuis plus d’un quart d’heure » bolchevise une blouse blanche. Tarmacadmisée, l’enfant reste muette. Impossible de paloter tant elle est contrariée d’avoir été démasquée par cet homme qui connaît son nom. Elle qui n’a encore parlé à personne depuis que….

Car voyez vous, Magali joue un rôle. Elle n’est plus « la p’tite pépette d’amour de papa et maman » depuis son admission dans cette grande maison pleine d’étrangers Elle n’est plus elle, mais une autre. Fini la gentille fillette qui licher la joie de vivre. Maintenant elle queute d’une lame acérée tout ce qui l’approche. C’est une tueuse, une méchante qui ne veut pas qu’on l’aime ! C’est plus fort qu’elle, il faut qu’elle rudente tout ce qu’elle touche.

Non elle ne veut pas imaginer un joli papillon. Alors qu’elle voit le rouge du sang de ses parents qui se déchirent. Le jaune de la colère qui monte en eux. Le vert froid de la violence dans leurs yeux. Le bleu de la vie heureuse qu’elle n’aura plus jamais. Bien sur qu’elle voudrait y voir l’espoir d’être à nouveau leur petit trésor à tous les deux. La possibilité d’une réconciliation et de vivre tous réunis dans le petit deux pièces, à trois pas du tramway. Seulement le vieux monsieur, aux lunettes trop petites pour ses gros yeux gris, a dit que « c’était fini tout ça. Elle devait être une grande fille et apprendre à vivre sans ses deux parents réunis. Que c’était pas de sa faute s’ils n’étaient plus ensemble, mais tout simplement qu’ils ne s’aimaient plus. Par contre, tous les deux l’aimaient très fort ».

Puisque vous êtes incapable de parler… Restez pas à moitir, et faites moi un joli dessin sur cette feuille ». D’un geste de colère, Magali s’empare d’un tube, tournoie jusqu’à godronner la feuille blanche avant de la tendre à la blouse blanche… pour s’enfuir en direction des sanitaires se soulager, et pleurer tout son saoul, jusqu'à sa prochaine mise en scéne.

24 juillet 2010

consignes 8 - INVISIBLE‏ (rsylvie)

« pour mes filles chéries… ou ce que mère dit »

Je viens juste de croiser son regard, que tout m’est revenu en mémoire. J’avais été ensorcelé !

Ou plutôt non, j’avais été victime des menaces de ma mère !

Tu verras un jour, à force de faire des grimaces… un courant d’air et tu resteras ainsi » !

Ce jour-là, avec mon frère nous étions en peine d’idée. C’était un bel après-midi d’été. Tandis que nos parents et voisins étaient aux champs à préparer le matériel pour la journée de moisson du lendemain. Mon cadet d’à peine 2 ans de moins que moi, était venu me chercher, pour qu’ensemble, nous allions passer le temps au bord de l’Orne. Petite rivière qui coule au bas de la location de mes parents. Exploitants agricoles qui travaillaient dure afin de nourrir leur famille et pouvoir payer le fermage de l’humble cabane qui nous servait de logis.

Nos sandalettes en bandoulière autour du coup, assis sur un rocher, nous étions là à regarder passer des bancs de fritures argentées, quand je vis mon reflet dans le miroir bleuté de l’onde fraîche du courant. Mon visage, puis celui d’Arthur qui s’amusait à singer les poissons multicolores. Il avait mis ses mains en forme de nageoires derrière ses oreilles, tout en formant des va et vient rapides, la bouche comme un O, l’œil fixe…. Il mimait la carpe au fil de l’eau.

Je décidais de l’accompagner dans le jeu, et me mis à mimer une mouche. Une bien vivace, qui attirerait le regard du poisson, et l’inciterait, d’un bon, à sortir de l’eau pour l’avaler en plein vol. Accroupi sur le gros cailloux, je me hissais sur la pointe des pieds pour feindre l’envol de l’insecte. Les 2 bras recroquevillés sous les aisselles, je fixais mon frère du regard, caricaturant à merveille l’air absent de l’animal. Quand Eole amusé par nos grimaces, pouffa de rire avec tant de décontraction que les peupliers non loin de là, se mirent à danser sans que je n’y prenne garde.

De retour à la maison, je me dirigeais vers le grand évier blanc qui nous servait tout autant de lavoir que de bac pour la toilette, afin de me nettoyer les mains et rincer le visage avant de passer à table, quand j’eux le sentiment que quelque chose d’étrange était entrain de m’arriver. L’eau glissait au travers de mes doigts, que j’avais pourtant mis en croix les uns sur les autres, afin de faire un petit récipient dans lequel j’aurais trempé ma bouche. Seulement voilà, l’eau ne voulait pas y rester.

Aussi surprenant, quand je me suis approché de la table pour m’y asseoir en essayant d’enjamber la bancelle. Impossible de passer, il n’y avait pas de place sur le  banc. Et pire que tout, personne ne bougeait afin de m’aider. Je jouais des coudes, hurlais à qui voulait m’entendre… rien !

… Rien serait mentir, car je sentis comme une violente tape me frôler le ventre que j’en perdis l’équilibre et me retrouvais les 4 fers en l’air, à même la terre battue. Surpris, j’essayais à nouveau de m’approcher de la table, quand j’entendis la grosse voix de mon père vociférer, qu’une fois de plus j’étais en retard pour le souper, mais que cette fois-ci était bien la dernière. Car, j’allais recevoir une telle correction, que jamais plus je ne serais en retard pour le repas du soir !

-« Mais je suis là….. Hé le père, regardes donc par ici, je suis là » ! criais-je. Seulement personne ne semblait entendre mes cris désespérés. Pas un regard vers moi, pas un mouvement en ma direction… l’assistance se comportait comme si je n’existais pas.

Droit comme un I, les deux bras sur les hanches j’hurlais un « nom de dieu, j’suis tout d’même là…. devant vous…. Hé ! regardez-moi » ! Seul le bruit des cuillères dans les bols de soupe faisait résonance à mon appel.

.

I N V I S I B L E…. j’étais devenu invisible aux regards des autres. Mais qu’avait-il bien pu

se passer pour que je devienne imperceptible aux yeux des membres de ma famille ?Je me posais encore la question quand je m’aperçus de l’étrangeté d’être en équilibre sur la corniche de l’unique meuble de la pièce. Effectivement, j’avais bel et bien les 4 pattes ventousées sur le vaisselier. Et le plus drôle dans tout cela, c’est que je n’en ressentais aucun désagrément. Comme si cela m’était naturel, j’allais et venais d’un coin de la pièce à l’autre. Tel un funambule, j’avançais gracieusement d’une étagère à l’autre, d’un rabat du meuble à l’anneau du tiroir, avec une aisance qui aurait certainement fait plaisir à notre professeur d’éducation physique. Ce n’est qu’une fois sur pausé sur le revers du col de chemise de mon frère que j’eux un sursaut d’inquiétude. Un coup d’œil dessous, un coup d’œil derrière, j’étais une mouche ! Microscopique, parmi la cohorte d’insectes qui envahissent nos pièces en ces périodes de grande chaleur, je n’étais ni plus ni moins qu’un parasite bon à écraser d’un revers de main !

 Il me fallait alors redoubler de prudence et faire preuve d’une grande intelligence pour esquiver toutes tentatives malines n’ayant pour but que la destruction massive de toutes bestioles volantes, quelque soit leurs liens de parenté. Un coup d’aile à gauche, un coup d’aile à droite…. pas si simple tout de même. Surtout l’atterrissage... qui se doit d’être en douceur, si on ne veut pas attirer l’attention du prédateur. Quelques envolées plus tard, je suis devenu excellent au jeu du « manqué… encore raté… »

Je m’amuse tant, à taquiner mes frères d’une caresse d’aile chatouilleuse, que j’en oublie mon peu d’expérience et fonce droit sur le nez de ma mère. Qui, d'un revers de la main, esquive le projectile et me projette vers la fenêtre. Rétablissant la trajectoire après multiples roulés boulés, je viens juste de croiser son regard, que tout m’est revenu en mémoire. J’avais été ensorcelé ! Ou plutôt non, j’avais été victime des menaces de ma mère !

 tu verras un jour, à force de faire des grimaces.... un courant d'aire, et tu resteras ainsi !

17 juillet 2010

voilà pour la consigne N°2 (rsylvie)

Les soirées d’août et juillete, 

Soleil et ciel bleu sont de la fête.

Même si, dans les champs y plein de mouches qui pettent

L’été, je trouve ça chouette.

Entre nous, partie d’échange sucettes,

À la menthe ou la fraise, on est toute guette,

Bien loin des problèmes de braguette

Des amis boutonneux, de ma grande sœur Ginette.

J’avoue que cela me tourmente en fait.

Mais là d’sus, je resterai muette !

 

Mais rsylvie tu n’y es pas…. Des rimes en pète » !

Effectivement, où ai-je late » ?

et voilà que tu continues… fais pas ta chipette

Et appliques nous cette consigne. C’est tout de même pas tripette » !

-« WhaOU, pas besoin de t’mettre dans un état pareil. Une, deux galipettes

Et voilà chose faite, ta consigne rétablie. Dis moi, t’es jolie quand tu rouspètes ».

oui, j’avoue que cette couleur me va bien. D’ailleurs ta gâpette

Est pas mal non plus, mais attention à ne pas se salir comme ma p’tite sœur en salopette

Qu’est rentrée les habits tout déchirés. Le père, de lui siffler aux oreilles un drôle d’air de trompette, 

Que la pauvrette en a pleuré toute la nuit, tant qu’elle avait eu les pépettes

3 juillet 2010

"le petit chaperon rouge était envers"... (ryslvie)

   


à première vue, j’aurais tendance à penser

qu’ils sortent du bois pour aller rendre visite à mère grand.

-« Hé oui, le petit chaperon rouge d’autre fois,

est en vert cette année » !

Seulement voilà, ce n’est pas l’histoire

Quand, ce matin là, il fallut se lever, Marthe trouva que son ventre était plus lourd qu’à l’habitude. Mais elle n’y prit pas garde. Trop pressée qu’elle était de vite s’habiller, pour aller raviver les cendres à peine refroidies de la nuit. Pas une minute à perdre, il fallait ensuite mettre de l’eau à bouillir, préparer le semblant de déjeuner tout en aidant petit Pierre, Marcel, Maurice, Hubert, Jean et les 3 autres à s’habiller. Ensuite, après une frugale bolée, rejoindre le père aux champs, tandis que le grand Léandre irait conduire ceux qui devaient aller à l’école, avant de revenir faire ses corvées et guetter le petit dernier.

Plus de 3 lunes, Marthe comprit qu’une fois de plus la nature avait été plus forte que ses supplications. Pas que cela soit une catastrophe, comme se plaisait à le dire monsieur le curé « mieux vaut un de plus qu’un de moins », mais c’était pas lui qu’allait trouver de quoi nourrir cette bouche supplémentaire.

Passé le bonheur d’enfanter une fille, le quotidien reprit vite son cours, et la faim commença à tenailler le ventre de la petite louison. La fillette, qui n’avait pas d’oreilles que pour écouter les jérémiades de ses frères ou plaintes de sa mère, ne perdait pas une miette des histoires racontées par la vieille Thérèse à la veillée. Et, bien qu’elle lui fasse peur, la petite savait qu’il y avait une part de vérité dans cette légende….. Elle échafauda un plan pour aller trouver fortune et de quoi faire manger la famille jusqu’à n’en plus pouvoir.

Seulement la petite ne pouvait se douter, que la frontière délimitant le monde irréel des fées est infime de celle des sorcières. Lorsqu’elle s’aventura par de là les limites du jardinet qui entourait la maison familiale, trop soucieuse qu’elle était d’aller rencontrer la fée du lac, elle ne prit pas garde aux nuages de plus en plus sombres qui envahissai ent le ciel. Car voyez vous, les sorcières aiment plus que tout rendre les Hommes malheureux. Alors pas question qu’une petite fille, surtout si elle est aussi mignonne que gentille, aussi polie que jolie…. S’en aille quémander de l’aide. Devant tant de simplicité, la fée du lac, ne saurait refuser. Il fallait donc que la petite se perde dans les bois.

Ainsi fut dit, ainsi fut fait… le vent se mit à souffler dans les branches menaçantes , qui terrifiaient la petite, oubliant de regarder où elle mettait les pieds, se laissant ainsi prendre aux pièges des racines s’agrippant le long de ses jambes. Impossible de courir, incapable de crier tant la violence de la pluie faisait rage. Lise disparut dans un tourbillon de poussière. Et l’on ne la revit jamais plus. Seul quelques feuilles gardaient la mémoire du passage de la fillette. Feuilles que l’on prit l’habitude d’appeler liseron en souvenir de la petite.

Que l’on pleura jusqu’à ce samedi 3 juin 2010 où,

sous les traits délicats d’une gestuelle habile et précise,

se marièrent couleur et pastel pour faire apparaître

le joli tableau que voilà

Qui d’une main complice en premier plan,

déposa petite Louison au pied du chemin d’herbe verte

où l’attendait Léandre pour la ramener vers le jardinet familial


P.S : Milles excuses pour l'auteur de ce tableau
que j'ai osé coloriser ! pour moi, la main me semblait si évidente,
mais le le regard de chacun n'est pas (et fort heureusement)
celui de l'autre, alors j'ai voulu singulariser
!

   

   

19 juin 2010

cab’animalGINArêve (rsylvie)

Petite déjà, Gina rêvait d’une maison bleue

A dossée à la colline,

On y vient à pieds, on ne frappe pas….

Oups on s’égare ! 

Oui c’est ça.... d’une maison dans les nuages, loin des bruits de la ville, loin de la pollution.

Comme un hâvre de paix, où ses nombreux frères et sœurs pourraient venir se reposer. Pas un de ces clapiers des villes, où vous vivez entassés les uns sur les autres, sans le moindre petit coin d’herbe tendre.

Non, une résidence en pin naturel, rien que pour elle. Faite de ce noble matériaux qu’est le bois de nos forêts. Cette cabane, gorgée de sève, nourrie du vent, aux veines harmonieusement tapissée, avec les années serait sa dernière demeure. Celle où se partageraient fous rires et souvenirs d'enfance, autour d’une bonne bouteille de Chamberland et d’un civet encore fumant.

(Par exemple)

allé... bon WEnd au vert à vous aussi

12 juin 2010

Défi 110 (rsylvie)

   

petite pause récréative pour les élèves stagiaires
du laboratoire "sam'diDEFI",
pendant que le docteur es.physica Rsylvie
démontrera ci-dessous,
l'esprit des œuvres du dessinateur Willem (Bernhard Willem Holtrop)

 

« Denise, du doigté !"

afin de vous exposer ci-après le défi de ce jour,

observons les péridotites fertiles où l’amante semble s’amuser de sa proie

"Des roches, ma mère, rien à craindre ! "  

Sont les derniers mots de Félix, fort occupé
à se dégager de l’opulente poitrine de sa partenaire. Qui,

quelques minutes plus tard, lors d'un prélude informatique avec notre fameux dessinateur en recherche d'inspiration numérique, découvrait que la complexité de constituants simples réagissait aux étranges lois de la chimie moléculaire .
"Bernard, Am0ur... je crois avoir compris ce qui régit les rapports au monde minéral.... je cristallographie
"

   

   

5 juin 2010

Consigne 109 (rsylvie)

"Nostalgique parfum "

petite fille je regardais avec convoitise le précieux flacon sur l'étagère du haut. Celle bien loin de tout ce que ma petite main pouvait attraper et mettre à la bouche.
Toute d'habits du dimanche vêtue, maman prenait avec délicatesse la jolie bouteille de verre Et ,d'un geste gracieux, déposait une délicate goutte qui venait malicieusement se glissait dans son cou. Là... juste là, où j'allais avec gourmandise, cacher mes chagrins d'enfant quand la nuit se faisait terreur et qu'elle venait me consoler
.

Au fil des saisons, les flacons se sont sagement installés dans la salle de bain de la maison familiale et la petite fille, devenue femme, s'est envolée bien loin de sa campagne natale. à la capitale, elle est allée convoler amoureusement dans les bras de son prince. boulot, métro, boulot, sortie, dodo, boulot, métro, repos et là, découverte du marché aux puces et ses vieilleries. Les uns après les autres, les échantillons de parfum ont quitté l'étale des antiquaires, le tréteau du revendeur du dimanche et jours de fête, la boutique du brocanteur, pour rejoindre sagement les petites acquisitions marchandées avec ardeur.

Formes pures, essences raffinées, joies couleurs... la gourmande n'a de cesse d'avoir celui entr'aperçu par la vitrine de ses souvenirs. Alors elle chemine, de-ci de-là, poursuit le chaland au travers des allées du vide grenier, bouscule le vendeur à la sauvette. Mais ne baisse pas les yeux, jamais renoncer. Fouiller, chiner, et encore chercher, pour retrouver le parfum magique. Celui qui manque à la collection... mais avant tout, protéger le précieux trésor. 

Comme le soleil vient après la pluie, le jour après la nuit, la brume après l'orage... petit à petit, d'autres pièces sont venues rejoindre les jolies bouteilles offertes à l'occasion d'un anniversaire, d'une fête des mères... Seulement maintenant c'est moins important, qu'elles ne soient pas si rares que cela, ou qu'il y en ai en double. Car tout naturellement, les enfants de la maison ont leur propre collection...comme en héritage.

Non pas du regard des autres ! les cacher seraient leur faire offense. Mais de la poussière, ou bien plus encore, des p'tites mains potelées venues aigailler la maison. ces petits doigts qui pourraient faire s'évaporer le précieux liquide en faisant pivoter les jolis bouchons. Alors on range méticuleusement la collection dans une grande vitrine

8 mai 2010

« 1, 2,3…. Soleil » par Rsylvie

1, 2, 3… nous irons au bois.. » Chantonnait le garçon.

Les autres se gaussaient dans son dos.

Mais peu importe les quolibets, quand le rideau se lèvera,

Il chantera et jamais rien ne le fera taire.

Fille ou garçon, jupe ou jupon, tournera le manège joli.

Sur la table de nuit, ricil et mascara

Faux ongles, bijoux de pacotille, tout le tralala pour que,

Dès les premières lueurs de la nuit

La star brille de milles feux. Puis le matin venu

Paillettes au placard, remords de coté,

Enfile son uniforme d’homme bien rangé.

Pas le temps de réfléchir, pas le temps d’y penser,

Une bonne tasse de café, et plus rien n’y paraît.

Pantalon-robe, fille ou garçon, s’enraille le manège de la vie.

4,5,6…. les quilles à la vanille »

Très fort le précieux nectar, très fortes les doses d’alcool.

Ne plus souffrir de ce corps qui n’est pas sien.

Oublier les faux semblants… qui n’y est pour rien.

Chanter pour ne plus souffrir,

Danser à en mourir

Rêver à en défaillir

« 7,8,9…  dans mon panier neuf »

« il était une fois, une fille de roi, au cœur plein de tristesse

Enfermée nuit et jour dans un corps de velours et qui pleurait toujours»

17 avril 2010

Le mot de Cambronne (rsylvie)

ou
quand rsylvie fait sa psychothérapie à 2 balles!


Pourquoi l'appeler gros mot, alors qu’il ne fait que 5 lettres ?
Alice ma mère, se frappait la poitrine à chaque évocation
ou exclamation de ce vocable qu'elle dénommé grossièreté.
Et moi, bien sur, de ne jamais m'en servir
.

J'ai souvenir d'une très bonne amie, qui en abusait à tour de bras.

Et de la réflexion de maman, une fois cette jeune fille loin de ses oreilles.

–« j'aime bien ton amie,,, mais qu'est-ce qu'elle est vulgaire » !

oups, ma tendre Christine d'aussi bonne lignée que moi, ainsi cataloguée !

 

Mais peu  m'importait, elle était mon amie

Et rien ne ferait changer le cours de mon coeur

Ravie que j'étais d’avoir enfin un

Double avec qui m’épancher, m’amuser, batifoler.

Et c’est pas fini, notre amitié dure encore.

-« Mr et Mme Cucq ont un fils,
comment l’appellent-ils ?
...............

Danton !

Parce que  ? »

-« Ha si Alice m’entendait » !

Qu’à c’la ne tienne, j’suis grande maintenant, et des gros mots

j’peux en dire Tout c’que j’veux.

Chiche ?

 

« Putain d’merde…. bordel à queue…bite… couille… ras le bol…. bachi-bouzouk…triple buse… andouille de vire… zobePine d’huître…. Trouill0Mètre à zéro… piss0lit… putain d’vie…Pipi caca boulette…boulot d’merde…connard… flicailleDEmes2… faisCHIER !"


Quel bien fou cela me fait.
J’appelle cela ma thérapie du gros mot.

J’vous jure, même plus envi d’insulter mon directeur,
tout va pour le mieux.

Enfin d’compte
seulement 5 lettres
et tant de bien !

10 avril 2010

Disparition (rsylvie)

« Certainement en retard… comme à son habitude » ! Voilà ce qu’a pensé le petit Marcel, quand la jeannette Louison a fait l’appel afin de constituer les groupes pour le grand jeu de piste. La cheftaine est toute excitée. Trois longues journées, à réfléchir au questionnaire qui fera naître devinettes et charades. Trois jours, qu’ils s’affèrent auprès des commerçants pour obtenir le plus de lots possible. Trois nuits, que les chefs font et refont le parcours de peur d’un détour malheureux, qui ferait s’égarer les plus minots.

C’est dommage qu’elle ne soit pas encore arrivée. J’aurais préféré être dans son groupe plutôt que celui de Pauline » mais contre mauvaise fortune bon cœur. Et le petit Marcel de se diriger vers le point de rassemblement des louveteaux.

 

Tout en espérant voir arriver la jolie silhouette blonde de sa cheftaine préférée, l’enfant prend son mal en patience et attend parmi les autres scouts que commence le jeu. Autour de lui, tous s’agitent ou s’inquiètent de ne pas être capables de résoudre toutes les énigmes. Mais lui est bien loin de toute cette agitation. Tout en faisant des nœuds avec son foulard, il rêve à ce qu’aurait pu être cette matinée si son guide avait été là. Il se voit l’accompagnant à travers les rues de la ville, à la recherche d’indices plus ou moins bien dissimulés, en quête d’un lieu, d’un monument historique… Il est le plus valeureux de l’équipe et  bien sur, trouve tout en premier. Soudain dans le brouhaha du pépiement des enfants plus impatients les uns que les autres, s’élève une voix.
C’est l’abbé Maurice. Il va certainement donner le départ

« Les enfants, c’en est assez d’attendre !

Sarah n’arrive pas…. peut-être sera-t-elle là cet après midi ?

Allé…. farfadets, louveteaux, jeannettes, scouts et guides de France,

prenez votre équipement et que le meilleur gagne » !

Pauline, en chef de meute, ouvre l’enveloppe de la première énigme.

« Ca y est pense-t-elle, le chrono est lancé… ne pas s’affoler... non ne pas s'affoler, mais surtout gagner ! ». Nerveusement, elle déplie le précieux papier, puis lit à haute et intelligible voix.

 

« Aujourd’hui 16 juillet 1942,

en vous rendant rue des Alouettes,

faites 3 pas en avant,
2 sur le coté,

devant vous une très vieille porte cochère,

vous y trouverez un dé de table que

vous devez rapporter
pour la prière du soir,

autour du feu de camp»

 

 

Insouciants, dans les rues de Drancy, ils sont partis droit devant eux à qui dépasserait l'autre ? Marcel avait bien du mal à suivre le groupe avec ses petites jambes. Surtout que Pauline, beaucoup plus âgée que lui, marchait à bonne allure. La compétition venait à peine de commencer, que déjà Sarah n’était plus dans ses pensées !


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Le défi du samedi
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