Disparition (rsylvie)
« Certainement
en retard… comme à son habitude » ! Voilà ce qu’a pensé
le petit Marcel, quand la jeannette Louison a fait l’appel afin de
constituer les groupes pour le grand jeu de piste. La cheftaine est
toute excitée. Trois longues journées, à réfléchir au questionnaire qui
fera naître devinettes et charades. Trois jours, qu’ils s’affèrent
auprès des commerçants pour obtenir le plus de lots possible. Trois
nuits, que les chefs font et refont le parcours de peur d’un détour
malheureux, qui ferait s’égarer les plus minots. -« C’est dommage qu’elle ne soit pas
encore arrivée. J’aurais préféré être dans son groupe plutôt que celui
de Pauline » mais
contre mauvaise fortune bon cœur. Et le petit Marcel de se diriger vers
le point de rassemblement des louveteaux. Tout
en espérant voir arriver la jolie silhouette blonde de sa cheftaine
préférée, l’enfant prend son mal en patience et attend parmi les autres scouts que commence
le jeu. Autour de lui, tous s’agitent ou s’inquiètent de ne pas être
capables de résoudre toutes les énigmes. Mais lui est bien loin de toute
cette agitation. Tout en faisant des nœuds avec son foulard, il rêve à
ce qu’aurait pu être cette matinée si son guide avait été là. Il se voit
l’accompagnant à travers les rues de la ville, à la recherche d’indices
plus ou moins bien dissimulés, en quête d’un lieu, d’un monument
historique… Il est le plus valeureux de l’équipe et bien sur, trouve
tout en premier. Soudain dans le brouhaha du pépiement des enfants plus
impatients les uns que les autres, s’élève une voix. « Les enfants,
c’en est assez d’attendre ! Sarah n’arrive pas…. peut-être sera-t-elle là cet après midi ? Allé…. farfadets, louveteaux,
jeannettes, scouts et guides de France, prenez votre équipement et que le meilleur gagne » ! Pauline, en
chef de meute, ouvre l’enveloppe de la première énigme. « Ca y
est pense-t-elle, le chrono est lancé… ne pas s’affoler... non ne
pas s'affoler, mais surtout gagner ! ».
Nerveusement, elle déplie le précieux papier, puis lit à haute et
intelligible voix. « Aujourd’hui 16 juillet 1942, en vous rendant rue des
Alouettes, faites 3 pas en avant, devant vous une très vieille porte cochère, vous y trouverez un dé de table que vous
devez rapporter autour du feu de camp» Insouciants,
dans les rues de Drancy, ils sont partis droit devant eux à qui
dépasserait l'autre ? Marcel avait bien du mal à suivre le groupe avec
ses petites jambes. Surtout que Pauline, beaucoup plus âgée que lui,
marchait à bonne allure. La compétition venait à peine de commencer, que
déjà Sarah n’était plus dans ses pensées !
C’est l’abbé
Maurice. Il va certainement donner le départ
2 sur le coté,
pour la prière du soir,
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