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Le défi du samedi
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28 août 2010

Dernier défi d'été

Voici arrivée votre dernière chance de mettre vos interventions à jour pour les consignes passées. Profitez-en bien !

Dès le 4 septembre nous reprendrons le cours normal des Défis.

Ceci contrairement à ce que j'avais annoncé à Fafa lorsqu'il nous avait interrogés sur le nombre de participations dont il disposait pour clôturer son mini-roman. En bon Belge, je n'avais pas clairement saisi les intentions du reste du groupe des admins.
Je dois donc prier tout un chacun de bien vouloir excuser ma bévue : Fafa parce que je l'ai obligé à trouver une solution rapide (ce qu'il a fait avec brio) les autres pour les avoir privés d'un épisode supplémentaire de ce passionnant feuilleton.
Désolé.

Walrus

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28 août 2010

Ont déjà pris leur plus belle plume pour répondre au défi de l'été 8 :

28 août 2010

LE MARCHE EXTRAORDINAIRE (Cédille)

Me voilà chargée comme une mule, je rentre à l'instant de mon marché extraordinaire. Ne le cherchez pas,  seuls y ont accès ceux  qui connaissent le chemin du pays de l'imaginaire et qui sont pourvus d'une patte blanche, d'un troisième œil et d'une boule de cristal. Trouver le chemin de ce lieu est difficile, en sortir est périlleux si vous ne vous êtes pas munis :

  • d'un vieux cheval de retour,

  • d'un sac de nœuds,

  • d'un fil à couper le beurre

  • et d'un fil d'Ariane.

Si vous réunissez toutes les conditions et obtenez le droit d'entrer vous trouverez chez mon marchand de sable :

  • des yeux de biche

  • un effet bœuf

  • un œil de bœuf

  • un bison futé

  • un chat perché

  • une bourrique têtue

  • un âne bâté

  • une teigne méchante

  • un nœud papillon

  • une taille de guêpe

  • une vache à lait

  • une grenouille de bénitier

  • un cœur d'artichaut

  • une vache enragée

  • un ours mal léché

  • un oiseau de mauvais augure

  • un fil d'Ariane

  • un bonnet blanc et un blanc bonnet


Bien entendu vous paierez le tout en monnaie de singe !


28 août 2010

Chapitre 8 - Défi n°113, Où vont ces enfants... (Fafa)

Les deux enfants marchaient en silence depuis presque une heure. La traversée du grand bois de Hunt les impressionnait toujours autant, surtout juste à la tombée de la nuit ou à la levée du jour comme ce matin. Mais l'approche de la petite clairière toute illuminée où les fleurs multicolores, épargnées par les rayons du soleil ardent de l'été par la frondaison des plus grands arbres, les accueilleraient bientôt, leur redonnait l'hardiesse de leur jeune âge.

 - Ouf, je suis bien content qu'on en sorte enfin, déclara le plus grand, sans pour autant lâcher la main de sa petite soeur.

 - Moi aussi, c'est pas trop tôt, lui répondit sa cadette.

 - C'était vraiment chouette ce week-end en camp !

 - Oui, super !

A l'évocation de ces deux jours et trois nuits passés au centre aéré du Grand Chêne, leurs yeux se mirent à pétiller et leurs pieds battirent le sol qui devenait de plus en plus dur et sec à mesure qu'ils approchaient de la Cour des Fées à un rythme plus soutenu.

Leurs parents les avaient conduit avec leur vieille R8 jusqu'à l'entrée de la l'allée qui menait au centre de vacances. Pas plus loin pour ne pas infliger une honte toute juvénile aux deux bambins.

 - Amusez-vous bien mes chéris, renifla une dernière fois leur mère en les pressant jusqu'à les étouffer.

 - Soyez sages surtout, leur lança leur père, et pour vos sacs, ne vous en occupez pas pour le retour, je passerai les prendre en rentrant de l'usine lundi soir.

La petite voiture avait redémarré alors que le frère et la soeur s'avançaient sans se retourner sur les graviers blancs qui menaient à l'ancien manoir reconvertit.

 - Regardes les comme ils sont fiers ! Tu crois que tout se passera bien, ils sont assez grands ?

 - Ne t'inquiètes pas, Jules veillera sur sa soeur, tu peux lui faire confiance. Et puis tes parents sont juste à côté et nous habitons de l'autre côté de la forêt...

La Cour des Fées n'était plus qu'à quelques foulées, la lumière se faisait plus forte et une légère brume commençait à s'élever des mousses qui couvraient les bords du sentier.

 - J'ai adoré l'escalade dans les grands arbres avec les cordes, les ponts de singes, les passerelles et la tyrolienne. Il y en a qui ont eu peur mais pas moi, j'ai l'habitude de grimper !

 - Moi ce que j'ai trouvé le plus amusant c'est le bal de samedi soir avec les costumes que nous avions fabriqué l'après-midi, surtout les jolis masques en papier mâché !

 - Oui, c'est vrai que ça aussi c'était bien, mais surtout pour les filles.

 - C'est ça, tu crois que je t'ai pas vu danser avec Marinette !

 - Et alors, j'ai dansé avec d'autres filles aussi !

 - Oui mais avec les autres t'étais pas tout rouge !

 - Ca suffit, je te préviens t'as pas intérêt à le répéter.

 - Sinon quoi ?

 - Sinon rien, tu ne le raconteras pas et c'est tout.

 - Bien sûr que non, tu le sais bien.

Enfin ils pénétrèrent dans la clairière, les grands chênes centenaires aux forment et aux ombres étranges, les feuilles mortes et sèches qui bruissent au passage du moindre petit animal, les cris d'animaux sauvages au loin, les buissons qui semblent vous suivre, toutes ces choses menaçantes étaient maintenant derrière eux. Les rais de soleil et l'air plus riche finirent de les ragaillardir complètement.

 - On a bien mangé aussi.

 - Oui ça peut aller...

 - T'es toujours difficile de toute façon.

 - C'est pas vrai !

 - Si c'est vrai, la preuve, ce matin le petit déjeuner te plaisait t'en as repris.

 - Et alors ?

 - Alors rien, t'as eu bien raison et j'ai fait pareil d'ailleurs.

 - J'ai bien dormi aussi, à part cette nuit.

 - Moi pareil ! J'ai fait un rêve bizarre.

 - Moi c'était pas bizarre mais c'était excitant.

 - Je crois que c'est à cause de l'histoire à dormir debout que les monos nous ont raconté hier soir, elle faisait peur !

 - Ouais, elle était trop bien, surtout la fin, j'ai fait un de ces bons quand ils ont crié tous ensemble !

 - Moi aussi, j'avais encore le coeur qui battait quand je me suis couchée. C'était quoi ton rêve ?

Ils avaient presque fini de traverser le cercle quasi vierge de végétation, quelques mètres encore puis ce serait le bosquet de châtaigniers où ils allaient cueillir des girolles et couper des bâtons de marche ou des arcs et des flèches.

 - J'étais un policier, un vrai hein, avec un pistolet, des menottes et tout et tout ! J'essayais d'attraper des méchants qui avaient enlevé quelqu'un à cause d'une voiture. Et toi ?

 - Moi ça faisait un peu peur, j'avais oublié qui j'étais et j'essayais de m'en souvenir mais j'étais très jolie et intelligente.

 - Et ça s'est fini comment, tu t'es souvenu ?

 - J'en sais rien, je me suis réveillé en sursaut quand la sonnerie du réveil a retentit, l'histoire était pas finie.

 - Moi pareil ! Je commençais à me rapprocher des méchants et vlan, le réveil, quel poisse. Peut-être qu'on va les refaire cette nuit et qu'on saura la fin...

 - Ouais peut-être, faudra se coucher plus tôt pour avoir le temps d'aller jusqu'au bout...

Ils sortaient du bosquet, la petite maison de briques rouges, réplique exacte, à l'exception du jardinet potager, aux deux maisons mitoyennes et à toutes les autres de la rue sentait bon la soupe entrain de mijoter sur la cuisinières à charbon qui faisait office de chauffage centrale. Leur chien Hercule les vit et vint les accueillir en aboyant. Leur mère apparut sur le perron de la porte de la cuisine.

 - Mes chéris !

 - Regarde Juliette, c'est Maman, j'ai hâte de tout lui raconter !

 - Maman ! Moi aussi, preum's !

Ils partirent tous les deux d'un grand éclat de rire en courant dans les bras de leur mère qui pleurait de joie.

Voilà donc où allaient ces deux minots se dit Walrus qui les avait vu sortir du bois et les voyait maintenant enjamber la vieille palissade du fond de leur jardin.

 

28 août 2010

Forget-me-not (Joye)‏

Defi # 11

Pour cette consigne, vous vous levez un matin sans vous rappeler qui vous êtes.


- Houx, âme, ail ?  Mais cela n'a pas de sens, madame. Que voulez-vous dire ?

Man, that's so weird, what are those sounds coming from that guy's mouth? I think I've been abducted by aliens, making strange, yet melodic sounds. His mouth keeps moving, the sounds keep coming out, but they make no sense. He's wearing scrubs, he must be a doctor or a nurse. Surely he can help me to remember who I am. So, I repeat my question.

- Houx âme ail?  Who am I?

A lady standing next to him seems to understand what I'm saying, because her expressions changes and she murmurs something to the man trying to talk to me. He shrugs his shoulders, and then the lady speaks to me directly :

- Huis donne tenaut houx yeux arts. Doux yeux naute riz-membaire ?

It hits me.

She's French. That's French she's speaking. Heavens to monsieur Chabert, the old Parisian who tortured me for four long years in college! I've died and gone to francophone heaven. Maybe there is a God after all, and He is pleased with me and has rewarded me by sending me to the French-speaking side of Paradise.

All the same, Satan has made sure that I've forgotten every morsel of French I ever knew.

I scrunch my face. They think I'm having a heart attack.

- Non ! I cry, raising my hands to ward off the paddles. Non ! S'il vous plaît !

- Ah ! Quand même ! Vous parlez français, madame ! Fort bien. Alors, dites-nous, qui êtes-vous ?

I struggle some more. I think they're asking me who I am.

- C'est ça, le problème, I respond. Je ne sais pas qui je suis. I just don't remember. Don't you know who I am? Ne savez-vous pas qui je suis ?

Après encore quelques minutes de pénible conversation en anglais et français, difficile, parce que je ne saisis pas tout ce qu'ils disent, mais je comprends enfin qui je suis. J'entends la dame chuchoter un nom à l'homme habillé de blanc.

Ah, d’accord !

D'après eux, je suis Bea Lang.

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28 août 2010

Liste de courses (Sebarjo)

Quelques futilités précieuses à acheter, chiner ou chiper

(pour toi mon Amour)

 

sacre_coeur_ou_Maison_blanche



Au marché aux fleurs et aux oiseaux :

Acheter un bouquet d'aras et de cacatoès et, pour agrémenter le tout, quelques amours en cage.


Rester valide mais changer à Opéra


Aux puces de Saint-Ouen :

Chercher un boa (NB : pas l'animal, mais un vieux truc en plumes qui se met autour du cou. Pour ne pas faire de folie, éviter la fou-rrure).

Selon l'état du boa, acheter sans conter des aiguilles à chas perchés, pour recoudre le serpent à plumes.

Trouver huit puces latines (octo pusi) échappées d'une fable d'Avianus pour en faire une pieuvre. (NB : Mais autant chercher une aiguille à chas perché dans une faute de coin, car cette espèce se trouve aussi bien en cornet qu'à l'amarre).


Toujours valide, prendre l'autre voix à Opéra


Rue Mouffetard, à la librairie l'Arbre à lettres :

Entrer sans sonnets et cueillir sur le dos des branches, un joli bouquet de fleurs du mal. Mélanger avec un soupçon d'âme aux camélias et ajouter un exemplaire un peu plié du soulier de sapin. Payer le tout avec une Couronne de Roi des aulnes.


Gravir la Montagne Sainte Geneviève

puis se laisser glisser jusque sur les quais


Sur les quais, chez un bouquiniste mélomane :

Etant aux quais, chaparder deux trois accords dans une grosse caisse pleine de partitions. Si le bouquiniste ne veut pas les céder, le laisser sur ce désaccord et filer avant qu'il ne se mette au diapason.


Entrer en Seine et faire le zouave jusqu'au Pont de l'Alma


Embarcadère des bateaux-mouches :

Se faire mener en bateau sans prendre la mouche, puis au moment opportun, chiper en plein vol une poignée de naevi en pleine navigation (ce qui s'appelle avoir un grain... de beauté).


Prendre le funiculaire à Montmartre,

te retrouver pour tout t'offrir,

et te laisser me serrer contre ton sacré coeur...



28 août 2010

"Refus de s'intégrer ?" -défi #10- (Joe Krapov)

elephant_1- Regarde, il cligne des yeux ! Et avec sa trompe, il peut arroser le public. On te l’offre. On est revenus du XXIe siècle jusqu’en 1832 uniquement pour t’en faire cadeau. »
- J’en veux pas de votre éléphant mécanique ! Je préfère le mien. Et puis avec vous, je me méfie. Ca pue la magouille, votre histoire de voyage dans le temps ! Pas crédible ! »
- Puisqu’on te dit qu’on a gagné au loto là-bas  ! On a de quoi le racheter l’éléphant et aussi le manège d’Andréa et même la galerie des machines ! Et même le cirque Amar à côté !»
- Si vous êtes devenus si propres sur vous, expliquez-moi donc comment vous y êtes allés honnêtement au XXIe siècle ? »
- C’est du passé, n’en parlons plus ! » répond l’homme qui a plus la gueule d’un baroudeur de Saint-Etienne que d’un amant de Saint-Jean. C’était avant qu’on ne gagne ces millions d’euros et qu’on décide de rentrer dans le rang. A c’t’époque-là, fallait bien qu’on se débrouille comme on peuve ! »
- Peuve ? tique le mioche . C’est pas « pouvait » plutôt ? »
- Attendez, dit la mère en sortant son Bescherelle. Je pense que la formule est « Il fallait qu’on se elephant_2débrouillât comme on pût ».
- Justement, ça sent mauvais votre scénario à deux balles. Je veux pas aller avec vous devenir exploitant de manège forain. Qui plus est à Nantes, où c’est qu’il pleut tout le temps ! »
- Comment tu connais la chanson de Barbara, toi ? » demande le père étonné.
- Je connais pas de Barbara mais Nantes, c’est bien en Bretagne, non ? »
- Ben… oui » dit le père.
- Ca se discute, reprend la mère. Mais rappelle-toi, chéri, Barbara… C’est sur Brest qu’il pleuvait ce jour-là ! »
- Bon, tranche le gamin en fourrageant dans ses poches pour en tirer une montre à gousset volée. C’est pas bientôt fini votre cirque, les vioques ? C’est que j’ai rendez-vous à Montparnasse avec Montparnasse, moi ! »
- Franchement, tu me déçois, mon fils ! Tu en es encore à fricoter avec tous ces pouilleux qui jouent petit bras pour ne pas dire bras cassés alors que là, on t’amène la fortune sur un plateau. En plus, tu pourras le conduire, l’éléphant, je suis sûr que tu aimerais ça ! »
elephant_3- Je préfère le mien, même s’il ne bouge pas. Il est en bois et en plâtre,  je cohabite avec les rats mais personne ne m’emmerde là-dedans. Je suis libre, je dois rien à personne. »
- Mais quelle tête de pioche, celui-là alors ! Espèce de sale mioche ! Crois-moi, tu finiras mal, Gavroche ! »
- Le nez dans le ruisseau, si ça se trouve ! Allez, viens, Thénardier, laisse tomber. On va essayer de retrouver la petite qu’on avait recueillie. Elle, je suis sûre que le seau en plastique, la pelle, le râteau et les tongs qui laissent des lettres dans le sable, elle les acceptera !
- OK, la mère, mais alors c’est toi qui lui feras le brin de causette à la gamine parce qu’avec celui-là, moi, que nibe ! Et puis en même temps ces problèmes de culpabilité ou de gibier de repentance, je les ai pas, pour ma part. La malhonnêteté, ça m’a toujours réussi, moi ! »
- Je ne sais vraiment pas pourquoi je reste avec toi, maintenant que je suis riche, Thénardier ! A mes yeux, tu resteras toujours un misérable !

elephant_4


Il faut croire qu’il y a une justice divine.

En effet, quand ils réapparurent par le trou dans la palissade chancelante qui occupait un coin de la place de la Bastille, Tornado avait disparu ! Le véhicule qui servait à l’exploration féministe du continuum spatio-temporel par l’équipe ad hoc de l’Université de Rennes 3, les frères Park et Montparnasse avaient enfin remis la main dessus. Cela n’avait pas été trop difficile pour Isaure Chassériau de se repérer dans le Paris de 1832. Elle le connaissait comme sa poche car elle y avait eu 12 ans dans une vie antérieure. Et, du reste, elle avait une mémoire d’éléphant.

28 août 2010

Déclaration sur l’honneur -défi #10- (Captaine Lili)

A mon amour, le samedi 28 août à Lyon

Si je t’offrais Venise, ce seraient les reflets des palais sur les canaux, l’ombre jouant avec la lumière, et ce mystère des cours cachées.

Si je t’offrais Vérone, ce serait ce glacier au coin d’une rue sans touristes.

Si je t’offrais  Milan, ce serait cette dentelle de pierre sur le toit de la cathédrale, et ce chemin des chapelles à proximité.

Si je t’offrais Paris, ce seraient les bouquinistes du quai de Seine.

Si je t’offrais un château dela Loire, ce serait Amboise, avec le Clos-Lucé. Si je t’offrais l’océan, ce seraient Fécamp, Etretat, Honfleur…

Si je t’offrais Toulouse, ce serait un jardin japonais dans un coin de la ville.

Si je t’offrais Bandol, ce serait un appartement face à la mer, en janvier.

Si je t’offrais Lyon, ce serait un banc au parc de la Tête d’or, et puis, et puis… Si je t’offrais un bout de montagne à vaches, ce serait un chalet de rien dans un village sans boulangerie, entre Ain et Jura.

Si je t’offrais l’aventure, ce seraient Montréal et Québec, Budapest, New-York, Amman, l’Iowa, etc.

Si je t’offrais mes lieux… je te donnerais mon cœur !

Captaine Lili.

28 août 2010

CLONC -défi #66- (Vegas sur sarthe)

"Clonc!"
S'il y a UN bruit qui m'énerve quand je dors c'est bien le Clonc et comme rien ne se passe suite au Clic de l'interrupteur, j'en déduis que je suis en plein rêve et qu'il n'y a qu'une seule chose à faire dans ce cas-là: Bzzz... continuer à rêver.
Où en étais-je de mon rêve?
Ca, c'est la question angoissante qu'on ne devrait jamais se poser car elle a le don de réveiller n'importe quel dormeur, y compris ceux qui comme moi font toujours le même rêve.
Donc je suis réveillé... Quelle heure peut-il bien être?
DEUX questions en moins d'une minute, ça frôle l'inconscience. Qu'est-ce que ça peut bien me faire qu'il soit TROIS heures ou SIX heures puisque je n'ai pas l'intention de me lever.
D'habitude le Clic de l'interrupteur me balance DEUX CENT watts d'halogène dans les mirettes mais là, il ne se passe rien; je vérifie que j'ai bien les yeux ouverts en scrutant l'afficheur du réveil-radio qui n'indique rien... donc j'ai les yeux fermés! Pourtant ils sont ouverts, j'en mettrais ma main à couper.
Et pourquoi risquerais-je de me faire couper la main alors que dans mon rêve c'est toujours moi qui gagne, moi qui délivre la jeune sultane des griffes d'Ali Baba et qui coupe les mains par centaines!
Et puis j'y tiens à ma main, comme à la prunelle de mes yeux qui sont... on va dire ouverts.
Quand je serai vraiment réveillé il faudra que je songe à réparer l'interrupteur et à racheter un bon réveil-radio, après quoi je graisserai les gonds de cette foutue porte qui fait Clonc!
Pour l'instant j'ai besoin d'une réponse à ma deuxième question et pour ça, je dois descendre au salon en comptant les marches... à défaut d'éclairage j'avance d'une main baladeuse: VINGT HUIT, VINGT NEUF! Ouf, nous y voilà.
Plaf!! Le carrelage froid et dur m'accueille à sa manière; depuis quand cet escalier a t'il TRENTE marches?
Ah non! Je vais arrêter de me poser ces questions débiles, regarder l'heure et remonter ces trente marches pour retourner au lit.
Tiens, dehors le lampadaire au CENT DOUZE de la rue ne fonctionne plus et le frigo ne ronronne pas non plus; je sens que demain sera une grande journée bricolage et je ferais bien de prendre des forces en prévision.
Je boirais bien un petit coup avant de remonter dormir; le frigo est silencieux mais je le trouve à tâtons, ouvre la porte... ouvre la porte disais-je! La poignée est passée à gauche mais je ne me laisserai pas faire, demain je la remonterai à droite quand j'aurai réglé tout le reste.
Gloup, Gloup! C'est frais et un peu visqueux aussi, comme de l'huile, alors je décide de pas tout boire car j'en aurai besoin demain pour la porte qui fait Clonc!
Je reprend l'escalier facétieux... vingt neuf... trente... TRENTE ET UN! Ah Ah! J'allais pas me faire avoir non mais, et me voilà bizarrement debout sur le lit.
J'ai plus qu'à me recoucher, quelle heure peut-il bien être?
Si j'avais su j'aurais ouvert les yeux en bas... et les oreilles aussi! Je suis sûr que c'est pour ça que j'entendais pas ronronner le frigo! Si je redescendais juste pour voir? enfin pour entendre aussi.
Va falloir recompter les marches, c'était combien déjà? TRENTE SEPT?
La jeune sultane me lance un regard suppliant, les bandits sont à ses trousses... je savais pas qu'une sultane avait des trousses, des tresses peut-être? J'arrive mon aimée, j'arrive.

28 août 2010

Défi #3 : Miss Ter (Flo)

flo28

Les congés payés font également partis d’un emploi du temps. Je ne suis pas certaine que vous parviendrez à me suivre et pourtant je m’essaye depuis le début et en suis à 10 jets. Vous décrire 10 heures qui s’écoulent heure par heure, c’est un peu vous dépeindre des heures qui se suivent sans rythme militaire. Alors en découvrir un métier s’avérera difficile parce que chaque fonction fait au moins une pause annuelle de 5 semaines (3+2).

 

Décrire un matin levé et ensoleillé depuis deux heures, un petit déjeuner solitaire ( confiture maison), le choix d’un défi ( le troisième de son existence) sans trop compter dans la matinée, bercée par les cigales à sentir une mèche de cheveux contre la joue que le vent pousse comme une caresse et à humer l’air marin sur une chaise longue en plein soleil. Il est 11 heures. Je vais me faire un café.

11h30 :Je viens de me rendre compte que mes trois ânesses ont mangé le dessin de F et M : en lambeaux les morceaux de 0 à 9 (…). Chronos et Géo se sont accordés pour donner des signes réels dans le Mont de Flo par la déchirure des univers alentours : disparition de la clef de sol, de la perle nacrée et sombrée du Yin et du Yang cachée dans un infini en huit sous forme de coquillage. Seule la paix demeure en son entier (exit toutefois le mouton : il ne reste que la tête). Ces signes qui rappellent la séparation de deux univers qui ne faisaient qu’un. Un Nord et un Sud. J’ai choisi le défi #3 : Miss Ter. La Miss et le trois qui sont en moi sonnent sur le « Terre-Terre » comme un tertiaire, une note supplémentaire dans l’atmosphère. Il doit certainement être midi. Je vais chercher ce journal intime qui me suit et qui s’était déjà imaginé en journée programmée.

12h05 : je relis cette journée du mardi.

12h30 : Je vais la prendre en photo ( j’aurai comme ça répondu au défi en évitant de me mettre les admi-e-s à dos). Plus besoin de l’écrire puisque c’est déjà fait. Je gagne du temps. Je relis un double trois (33 ans)…Je vais aussi prendre le dessin « tourbillon et stagnation » en photo en son entier avant qu’il ne se retrouve en mille morceaux… Le zéro s’est incrusté… mais il peut être invisible… Ainsi l’équation devient : « 3=E » : « La somme des Ter en leur contraire, (trois-très-3) est l’existence » : c’est le principe absolu de notre mystère.

13h15 : Repas : salade de tomates au basilic. Je sors 3 assiettes au lieu de 2 ( !)

14h00 à 15h00 : épilation d’entretien, bain de soleil et rafraîchissement dans l’eau douce aux poissons rouge du bassin du sud.

15h à 16h00 : transfert des photos et photoshop

16h à 17h00 : Le soleil est caché par de hauts nuages cotonneux. Reprise de photos et réduction des tailles

17h00 à 18h00 : illustration du texte

18h00 à 19h00 : traitement de texte

19h00 : relecture…FIN.

 

28 août 2010

Carnet de voyage (Venise)

venise

28 août 2010

100 mots pour endormir -défi #100- (MAP)

Il_n_est_pas_besoin

Berceuse pour un tout petit

Refrain :

Dors mon bel enfant

Dieu te protège

Près de ta Maman

contre son cœur.

*

Ne crains pas le vent

Ne crains pas l’hiver

Mon tout petit bébé.

*

Ne crains pas la nuit

Ne crains pas l’éclair

Mon tout petit bébé.

*

Ne crains pas le temps

Tu es mon printemps

Mon tout petit bébé.

*

Paroles, musique et interprétation : MAP

Accompagnement  à la guitare  : J. KLEIN


28 août 2010

Une petite fille parlait aux oies (2) (32Octobre)

21 août 2010

Nous ont déjà distillé les fruits de leur imagination pour les défis de l'été 7 :

21 août 2010

LE VERT (KatyL)

De la couleur des herbes fraiches et des feuillages ....me donne l'idée d'aller me promener
dans la verdure, évidemment pour faire quelques kms à pieds il faut encore être vert et avoir de la sève sous ses souliers....
Je marche , je regarde les arbres et au bout de quelques kms , je me dis:
"je vais faire un petit feu de brindille , pour mon petit casse-croûte" , mais je n'ai ramassé que du bois vert !! aussi , pas sotte la Katy , j'avais emporté quelques légumes verts en salade que j'ai pu déguster....
Un type arrive
-"eh que faites vous dans mon pré ??"
-" je mange mon petit casse-croûte , j'ai fait un petit arrêt dans ce bel endroit, est-ce que je vous dérange???"
-" non mais ici c'est chez moi ! faut pas pousser le vieux dans les orties !! merde alors !! il faut demander la permission "
-"ah bon? comment on sait que c'est chez vous ? où est-ce inscrit ??? je vois un champ d'herbes au bord du chemin, je m'y assoie , je vous demande donc , puis -je rester assise et manger ce casse- croûte Monsieur ?"
-"ben oui"
-"merci Monsieur"
Après cette verte réprimande au langage un peu "vert" je déguste mon hors d'œuvre...
Moi qui voulais me mettre au "vert" tranquillement !!
Je m'installe mieux puisque j'ai la permission du vieux Monsieur et je met mon dos contre un arbre , tout de suite ma colonne vertébrale se détend ...
Je regarde autour de moi car j'aime peindre et cette balade bucolique est dans le but de rapporter des photos de verdure, pour de futurs tableaux ....
Je pense tout de même que le vert est  une couleur secondaire et que selon le bleu et le jaune de base tout peut varier, je regarde autour de moi et effectivement, les verts sont subtilement différents ...du vert tendre, au vert anglais, on passe du vert sapin , au vert de vessie ( le plus employé en peinture)  puis un vert un peu kaki, un vert émeraude pour ce quelques feuilles , je cueille , je cueille des échantillons de verdure , que je presse entre des papiers ... je vois entre deux buissons un vert malachite, j'avoue que je suis éblouie par tant de verts dans la nature!! je le savais mais en recueillant ces échantillons c'est encore plus probant...
Tiens !! un arbre assez vieux couvert de vert de  gris, et de champignons de bois d'arbres dont je ne connais pas le nom .
le Monsieur qui m'avait si vertement reçu revient dans le pré , et cette fois à l'air plus avenant et il me dit:
-" je ne voudrais pas passer pour un ours mal léché , aussi je vous ai apporté cette pomme verte "
-"merci beaucoup Monsieur, j'espère que ce n'est pas la pomme de la discorde??"
-" non me dit-il , j'ai été maladroit ce matin, c'est à cause de la maladie de mes chevaux
le vertigo!! cela me tracasse .. c'est pour cela que je vous ai vertement reçu , tenez je suis venu avec ce vertenelle pour ouvrir le verrou de la porte de  la dernière clairière , là vous y verrez toutes sortes de fleurs et des cygnes sur le plan d'eau"
Je le suis , il est vieux et bancal , je suis peut-être blonde aux yeux verts , je sais me défendre, j'ai pris un bâton dans ma main au cas où ???je me méfie et me creuse le vertex..
Il ne peut rien m'arriver je viens d'indiquer à un ami par sms où je me trouvais et ce type à
l'air plutôt insignifiant.../...
Je le regarde de profil et je trouve qu'il a une ressemblance assez frappante avec notre vieux roi Henri le vert-galant...!! cela m'amuse....je l'imagine en pantalon d'époque ....
On avance ...
Quelle ne fut pas ma stupéfaction de voir ce plan d'eau couvert de cygnes avec leurs petits
et plein des fleurs sauvages autour de l'eau , des iris d'eau , des taches multicolores, je prends des photos, à la verticale , à l'horizontale , j'en ai le vertige!!
Comme la patience est une de mes vertus , j'attends et un miracle se produit!!
trois petits cygnes arrivent juste devant moi et me regardent , les parents derrière eux, je les ai juste dans l'axe de mon appareil...vertubleu!! quelle chance !!
plus loin je continue seule cette fois non sans avoir remercié le vieux Monsieur...
j'arrive droit sur un verger qui portera de beaux fruits pour le moment ils sont encore verts mais VERTUMNE dieu des vergers va se charger de faire mûrir ces fruits ...

Bon ça y est j'ai mon tableau en tête
en arrière plan le verger, puis l'étang avec les cygnes , et tous les verts de la nature ( grâce à mes échantillons ) puis je finirai en 1er plan par ces fleurs sauvages..

vous vous êtes bien promenés avec moi dans la nature??
alors attendez dans quelques temps vous verrez le tableau
katyL



21 août 2010

Où se dilue DIX LU -défi #82- (MAP)

Eh oui ... j'ai osé ! En même temps ça fait du bien ..... enfin c'est vous qui voyez ...

Allons-y pour  DIX LU majuscules :

(Bon courage !!!)

:-)

1 - Je n'ai fait que passer à LUre à toute allure !


2 - Très aimable le Père LUstrucru, c'est une bonne pâte !


3 - On n'arrive pas à trouver les frères LUmières ! Ils doivent encore être partis au ciné !


4 - C'est un vrai pari que de s'appeler LUtèce !


5 - LUlly, arrêté pour tapage nocturne, a été mis au violon !


6 - Jean LUrçat n'a jamais été invité au bal. Il a toujours fait tapisserie !


7 - A LUgdunum on avait coutume de nourrir les lions avec des dandelions !


8 - A LUnéville on sort son chat tôt !


9 - Raymond LUlle était un vieil ARS MAGNAque !


10 - A LUxeuil-les-Bains on peut mettre un terme à l'isthme !

Vous êtes arrivés jusque là !!!! Eh bien vous êtes drôlement courageux !!!

21 août 2010

À chacun sa chanson (Joye)

Défi n° 12

Le “défi # 12” sera au fromage ou ne sera pas !

Ah ! Une petite contrainte pour la route, quand même : insérez, incognito, un titre d’une chanson de Joe Dassin dans votre texte. Les lecteurs s’amuseront à le retrouver.
Et puis... interdiction de commencer une seule phrase par une consonne.
Voyelle exigée !


À  la folie

 À la santé d'hier

 Amour , anneau aisé (Amou, Annot, Aisy)

  Allez roulez !

 Alors qu'est-ce que c'est?

 Un petit carré, souvenir du passé.

 

Il était une fois nous deux

 Aux caprices des dieux

 Entre deux adieux

 Et l’amour s’en va comme ça, comme ça

 Et l’amour s’en va comme ça

 

Après la fête

 Au bout des rails

 Où c’était ? (Oussetet) Moi, J’oublie…

  On se connaît par cœur

 Abondance d’bonheur

 Il a plu, notre brin d’amour

 

 Il était une fois nous deux

 Aux  caprices des dieux

 Entre deux adieux

 Et l’amour s’en va comme ça, comme ça

 Et l’amour s’en va comme ça

 

 Un baby bébé

 Un peu comme toi

 Un peu piquant, un peu poivré

Un cadeau de papa

 Un peu de paradis

 Il a plu…il n’est plus…on s’en va

 

 Aux bleus des cieux

 Ah ! si  délicieux

 À chacun sa chanson…

 Et l’amour s’en va comme ça, comme ça

 Et l’amour s’en va comme ça

 

 Et si tu n’existais pas

 Entre deux adieux

 Et l'amour…

je m'en irais

21 août 2010

Une liste de courses poétiques -défi #6 (Lorraine)

Je pars, pardon, je m’envole. J’ai des ailes, oui, oui, regardez bien, diaphanes, ourlées d’or, doucement nervurées. Aujourd’hui rien n’est normal, c’est un jour hors du monde, un jour imaginaire, un jour inventé où tout est permis, à condition d’établir une liste de courses poétiques.  Je n’hésite pas, je vous la montre, j’ai tout noté :

 

- D’abord, le ciel de mon enfance. Il effacera tous les chagrins de ma vie.

- J’y ajoute  une robe à crinoline. J’en ai tant rêvé ! La voici, dansante, parsemée de roses, découvrant les épaules, serrée à la taille, et belle, belle !

- Pour me contempler, le miroir des fées. Elles me l’offrent avec indulgence, il donne vingt ans à tout le monde, et me revoici prête à aller au bal.

- Comment oublier l’oiseau des îles ? Il chante,  il virevolte, il enivre, il apporte le parfum des fleurs polynésiennes, il charme.

-  Et pour l’accompagner, un air de guitare un peu guttural, un peu ardent, très sensuel et si évocateur !

- Une anthologie. Ils y sont tous, mes poètes d’autrefois, mes poètes de vie, ils me lancent une poignée d’alexandrins lorsque j’entrouvre le livre, un sonnet, une balade. Sans eux, que serais-je ?

- Enfin,  pour m’accompagner dans ce périple qui m’entraîne , le regard bleu de mon amour. Ce regard perdu à jamais et retrouvé en cet instant où l’illusion est reine.

 

       Je clos ma liste.  Elle contient le bonheur du rêve. C’est bien.

 

LORRAINE

 

21 août 2010

DIX VIES EN UNE -défi 11- (Cédille)

 

Chaque matin je me levais et ouvrais les yeux sur un décor ou le pharaonique le disputait à la grandeur solennelle d'une cathédrale. La soie des draps me caressait délicatement à chaque mouvement et j'éprouvais un plaisir sans bornes à promener mes jambes sur le tissu précieux. Puis venait jusqu'à mes oreilles le chuchotement des vagues du lagon comme un appel à l'amour dans une eau qui avait la pureté d'un diamant noir...

Le miroir me renvoyait l'image d'une jeune femme blonde qui aurait pu être belle si elle n'avait abusé la veille d'une petite mousse, suivie d'une autre petite mousse, suivie d'une, non de beaucoup de petites mousses ! Je pris une Royale menthol en chantonnant : j'sais plus qui j'suis, j'sais plus qui j'suis !


Un appel retentit : Ève ! Ève !... Je mis un temps avant de réaliser qu'il s'agissait de moi... Je ne savais plus, après tant de vies vécues en une seule !

Ce que je savais c'est que j'avais très envie d'un diamant, d'un gros diamant. Depuis la veille cette envie ne me quittait pas.


D'ailleurs parlons diamant pensais-je... ne pas oublier de suggérer au grand Zig qu'il n'y a pas meilleur cadeau pour prouver son attachement, mais fais gaffe Henriette (Henriette je crois que c'est moi mais j'ai un p'tit doute,) veille surtout à ne pas pousser le pépère dans les orties... et pendant que tu y es veille aussi à ce que ta caboche garde bien en elle que tu es Ève ici... et prends bien soin de laisser Henriette là où tu aurais bien cru la voir finir son existence : au Juvénat de l'île trucmuche ou sur les planches du Fol Amant ! Penses-y bien ma toute belle me disais-je en me levant pour savourer le petit déjeuner qu'un tahitien musclé à souhait venait de déposer devant moi (faudra que je trouve un instant pour lever le tahitien pensais-je).


Ève ? Henriette ? Sœur Maria de Jésus ? Ninon Bouche en Cul ? Lova Roploplo ? Je ne savais plus très bien. Faut dire qu'il y avait de quoi !


Née Henriette LEGROS dans les années cinquante, j'avais passé mes quinze premières années en cité d'urgence avec quatorze frères et sœurs, deux parents alcooliques professionnels, une grand-mère voleuse de poules et fille de joie à ses heures (on l'appelait encore La Grande Lola), un grand-père qui à quatre-vingt ans estimait encore être le parrain du coin même s'il n'était  plus charrieur à la mécanique (Fred Pied Léger qu'on le surnommait, car il était aussi leste qu'un danseur étoile), c'est vous dire !


A quinze ans, ivre de l'univers (que je croyais m'appartenir) j'étais partie un matin sans demander mon reste. Las ! Qui n'a pas connu la rue ne peux comprendre. Un temps je crus à l'amour, le vrai, l'éternel, celui qui vous fait briller dans les yeux de l'autre, je suis une passionneuse qui dévore tout au propre comme au figuré, faut l'savoir !


Voilà ce que j'étais jusqu'à ce que Bébert le Toulousain, mon homme, mon marlou chéri aux yeux fauves me prête à Yamamoto Kadératé un japonais ex sumo au regard plus torve que torve !


Nouvelle fuite, nouvel univers, nouveau nom ! Je fus recueillie par une dame patronnesse, comtesse de son état, qui me confia au Juvénat des Filles du Christ. Je mis un temps à m'adapter. Par exemple les sœurs n'aimaient pas du tout me voir dévaler les étages sur la rampe d'escalier, n'appréciaient pas vraiment de m'entendre proposer la botte au jardinier du monastère (moi j'étais gentille, j'voulais faire plaisir à ce pauvre homme). Je mis un an avant de répondre lorsque j'entendais « Sœur Maria de Jésus, au parloir ! »


Il fallait que je me regarde dans la petite glace de ma cellule et que je me répète : si t'entends Sœur Maria de Jésus tu réponds, Sœur Maria de Jésus, c'est toi !


Le Juvénat c'était pas si mal, sauf qu'il fallait se lever au milieu de la nuit pour aller à la prière alors qu'auparavant c'était l'heure à partir de laquelle je commençais à trouver un certain goût à l'existence ! Je garde encore le souvenir de nuits de salsa et de samba dans les bras de Bébert !


- ah c'que t'es belle ! Ah c'qu'e t'es bonne Ninon Bouche en Cul me serinait-il ! La danse tu l'as dans l'corps comme du bon pinard !


Hélas ici, au Juvénat, salsa et samba ne faisaient pas partie de l'ordinaire des nonnes et le seul exercice physique autorisé était la génuflexion et l'exercice terrible du Prie-Dieu ! Faut l'voir pour le croire ! Deux heures à genoux sur un Prie-Dieu est un exercice de niveau olympique et vous en sortez aussi moulue qu'après passage dans un presse-purée ! Ajoutez à cela que j'avais une voix qui arrachait des cris d'effroi à la chorale des nonnes et vous aurez compris !


- Vous roucoulez Sœur Maria me répétait la Mère Abbesse, vous roucoulez, c'est indécent !


Il y avait aussi mon vocabulaire qui ne satisfaisait pas et j'avais du mal à faire comprendre à la Mère Supérieure


- qu'aller au canard ça faisait du bien,

- que « les dessous de Paris » n'étaient que mon porte-jarretelle et ma petite culotte,

- que lorsque je disais que Sœur de l'Enfant Roi se parfumait à l'essence de chaussette ça voulait dire qu'elle puait des pieds

- qu'un étalon n'était pas un cheval, encore moins un bourrin mais un homme qui faisait bien l'amour

- que je n'étoufferai plus jamais la bouteille de vin de messe... je disais vrai !


Bref les nonnes se déliquéfiant et la Mère Supérieure s'étranglant, j'avais l'impression désagréable d'être de la Paroisse de la Nigaude, et entre roucoulades et Olympiades du Prie-Dieu j'ai déclaré forfait au bout d'un an. Adieu l'habit immaculé, adieu le voile qui me coupait le front, à moi bas noirs, bouche rouge et tout le reste... Et puis une année sans amour... rouillée que j'étais !


Ce fut alors que des envies de salsa me reprenant j'eus l'audace de me présenter à la porte du Fol Amant, une cave où paraît-il on cherchait des danseuses. Il fallait un cul, une bouche, des jambes, des seins... J'avais tout le matériel sur moi ! Ce fut avec succès que je passai l'examen. L'on me baptisa Lola Roploplo (mon tour de poitrine).


J'eus un succès fou, les hommes se disputèrent mes faveurs (j'étais partageuse), mais un jour IL vint, lui, le Président «de» ou «du», je ne sais plus très bien. Le pouvoir est une drogue savez-vous, surtout lorsque vous l'avez sur un homme tel que lui. J'avais tout : la beauté, l'amour, le pouvoir, l'argent, le Président !


J'avais trouvé ma vraie place. Certes je ne porterai jamais son nom, mais aujourd'hui encore il m'a à la bonne, et c'est moi et non Bobonne qui s'étale dans l'eau du lagon. Si j'osais je chanterai bien Voilà Ma Gloire, mais je dois rester digne, Ève je suis devenue, Ève je dois rester... même si c'est un peu dur d'être plusieurs !



21 août 2010

En 2018, bientôt ... fermez le ban ! (Zigmund)

En 2018,  bientôt ... fermez le ban !


ferlmez_le_b

En 2018, ces arbres sans aucun intérêt commercial auront enfin disparu.

Une fois qu’ils seront coupés(et les lauriers aussi) nous pourrons licencier les trois jardiniers  qui devaient ramasser les feuilles et nettoyer les allées du parc. Un robot avec K*rcher intégré permettra que le revêtement reste beau et propre.

En 2018, le parking du fast food aura enfin pris la place de cette partie du jardin : qui regrettera ces sièges qu’il fallait repeindre régulièrement à force d’accueillir les fesses des mémères  à chien chien ou des « cas soc » à gros chien ?

En 2018, les animaux seront interdits dans la ville et les vieilles dames rejoindront leur place dans la maison de retraite «  les petits pas » prévue au bout du parking du centre commercial près des  pompes  à essence, et la prison mitoyenne accueillera les délinquants. Des caméras seront installées à cet endroit pour surveiller cette partie de la zone industrielle.

En 2018, la zone commerciale qui verra le jour à la place du jardin des plantes sera bien plus utile que cet îlot de verdure sale.

En 2018, seuls quelques écologistes  attardés  et chevelus regretteront ce jardin public et ces grands arbres, ces allées sales (pleines des  feuilles des arbres …beurk ! ) . S'ils veulent faire dans la nostalgie, qu’ils se contentent de mettre cette photo  en fond d’écran sur leur ordinateur.

Néanmoins, nous leur conseillons la discrétion car en 2018, la loi  anti opposition permettra de remplir la prison en toute légalité.

 En 2018, vous n’aurez même plus besoin d’aller voter il vous suffira d’aller à l’hypermarché et de valider votre carte vitale consommation.

En 2018, notre cité sera devenue un pôle d'attraction pour les investisseurs et un exemple pour nos voisins. les travaux ont déjà commencé...

ZI

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Le défi du samedi
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