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Le défi du samedi

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23 janvier 2010

Plions mes frères ! (Zigmund)

    Et Vlan ! C’est tout moi çà, comment ai-je     pu m’embarquer dans cette galère ?  

 

    A force d’avoir pratiqué un  « origamisme » militant, d’avoir semé sur mon passage mes modestes œuvres  éphémères, histoire de montrer à la face du monde qu’il y a autre chose que la  célèbre « cocotte*" du fonctionnaire, me voilà désigné pour     plier des tigres à l’occasion du nouvel an chinois à la fin du mois.(ben oui c'est l'année du tigre)23pajaripapel22_jpg  


 

    Aie ! je suis super mal !  

 

    D’abord j’ai horreur de plier des animaux, à part  les grues ** traditionnelles. Mes préférences vont aux modèles géométriques, aux boites, aux enveloppes et aux tatoos. Et puis les animaux, c’est extrèmement difficile à plier, ça demande un temps fou, une minutie à toute épreuve. Au  moindre écart on se retrouve avec sa feuille lamentablement chiffonnée, et  arrivent jurons  arggh ! et sanglots       ouin !!!!  

P1020091

 

   
 

 

    Comme disent  Jacques Brel  et Desproges tout peut se plier  …On voit bien qu’ils n’ont  jamais tenté de plier un perroquet,  ou un paon.  

 

    Frères vivants qui après nous viendrez à l'origami, sachez que vous ne regarderez plus les prospecti (? ben quoi un prospectus des prospecti non?) du même oeil (pliable ? carré ? couleurs exploitables ?) et que vos tiroirs, votre bureau, votre maison sera envahie de divers papiers multicolores et multiformes à tester, vous deviendrez de dangereux et doux maniaques. Et pendant ce temps là, les papiers officiels, les courriers urgents procrastinés s'amoncelleront désespérément sur votre bureau. Disciple de Gaston Lagaffe, serez devenus. 
 

 

    Après tours et détours sur la toile, je clos ici officiellement ma quête de ce  merle blanc, les tigres qui orneront les     tables du nouvel an chinois de notre association, seront de papier, certes, mais tout simplement dessinés…logo_2  

 

    * emblème connu de l'origami elle s'apelle pajarita (photo extraite d'un site espagnol)  

 

    * *au bout d'un moment nous verrons les grues se tasser , certes mais allez  lire la triste  et célèbre histoire de cette grue  

 

 

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23 janvier 2010

Le Canard à trois pattes (enfolie)

 


 

Ha, ce canard à trois pattes. Trois pattes pour lui est une véritable corvée compliquée à imposer à son entourage, si seul reste-t-il quand-même.  Ce cas narre sa vie dans une boite aux lettres qui envoie quotidiennement  son courrier à son papa perroquet. Ce père rock quête ses défauts de vocabulaire pour les faire courir autour du monde. Ce père réalise des concerts de rock avec ces papiers si cocasses. Le public rit, comme une andouille, un peu tous les jours.

 Non mais quel pigeon ce canard ! Nous pigeons bien le jeu odieux du vilain perroquet.

 Un jour ce gentil canard à trois pattes découvre le mal que lui procure son père perroquet. A son appel,  un faucon vient à sa rescousse pour faire s’envoler les papiers de la boîte aux lettres. Il se fait passer pour un faux con de policier devant ce perroquet et l’oblige à lui remettre tout le courrier du canard. Le perroquet se sent bien rabaissé et lui obéît en promettant que,  plus jamais il ne fera cela à son fiston. ..

Pas de bol, le faucon s’était accompagné d’un vautour pour l’aider à se faire respecter. Un clin d’œil  du perroquet vaut le tour de la boîte aux lettres par le vautour qui se met, lui aussi, à rire aux éclats devant ce papier si pourri !

 Le canard narre sa déprime au vrai con de policier reprenant sa position d’un pauvre un pigeon.  Pauvre canard, écrire avec trois pattes est bien compliqué pour lui. Son papier est toujours  endommagé. 

Le perroquet s’envole en même temps que son nouvel ami vautour pour continuer à faire tourner ses fameux concerts dans le ciel. Celui-ci  s’en larme régulièrement contre eux pour les faire se noyer au plus vite.

Ce pauvre canard à trois pattes y a quand-même trouvé son avantage, le ciel le protège toujours de ses pluies pour qu’il garde un doux sourire bien naïf.

23 janvier 2010

Papier (Joye)

Et pour ceux qui ne lisent pas assez vite ou qui préfèrent savourer les beaux mots (arf !), voici le script du film :

une histoire qui n'a absolument rien à faire avec le papier mais qui s' appelle, assez curieusement...

 

 

                PAPIER


Ceci est l' histoire du Colonel Parsley  Winfred Alouette Higglebotham, III, (clic ! clac !) un des plus célèbres ornithologues de l'ère moderne. Parmi d'autres grands avancements ornithoscientifiques, c'est lui qui découvrit la rare   Becentropis orangetrucae (bouic ?), qu'il baptisa la "Margueritoiselle" en l'honneur de sa mère, Marguerite Farquahr Higgenbotham, née Bécasse, qui fut, elle, une des premières aquarellistes de son ère et aussi de son village natal, Trifouilly-les-Oies.

Non, pas celui en France. L' autre.

Madame fut tellement ravie par l'honneur qu'elle commit sur-le-champ une aquarelle pour commemmorer ce rare évènement cher aux coeurs des orthinologues partout au monde ; son pinceau flottait furieusement à travers la toile, comme un colibri défendant son territoire d'une buse.

(Sploupe-splop-sloupe !)

 

Ce tableau devint tellement célèbre qu'il fut volé du Louvre...

Heureusement que la fameuse mère-poule en fit multitudineuses copies, dont celle-ci qui décore gracieusement encore la Galérie de Glaces du Château d'Oh ! à Versailles. Non, pas celle en France. L'autre.

Dans l'Illinois.

La population illinoisienne, ne voulant pas jouer à l' autruche, changea immédiatement la prononciation du nom de leur ville afin que leur renommée ne soit pas amoindrie par celle d'un soi-disant palais dans un coin perdu de la France. 

Oui, celle-là.

 

Malheureusement pour le monde d'ornithologie, la découverte du Colonel fut son dernier. En dépit du tout, il aurait vécu heureux chez sa maman, mais le sort intervint et le Colonel tombe éperdument amoureux d'une jeune demoiselle, l'irrésistible Henriette Papegai.

Tristement, le choc fut trop grand pour la mère du colonel, et elle est morte du chagrin le lendemain des noces...

Couic !

Parsley et Henriette vécurent heureux et eurent un enfant qu'ils nommèrent Alfred...

Non, pas celui qui tournait des films...

L'autre. Celui qui inventa la sauce alfredo...

(Miam !)

 FIN

(mais pas trop)

 

 

 

23 janvier 2010

Le potiron sculpté (Vegas-sur-Sarthe)

Le potiron sculpté

TaTacTaToum...TaTacTaToum... Je croyais déjà entendre le vacarme des rotatives qui monte des profondeurs du Nem Libre, annonçant l'édition quotidienne du canard qui hébergeait ma prose au rayon des poulets écrasés depuis... depuis quand?
Bon sang! Le problème n'est pas là! Dans moins de deux heures Mangin, le chef rédac bouclait le journal et je n'avais pas le moindre papier à lui fournir.
J'avais fait la tournée des popotes, je m'étais assis sur mon amour-propre jusqu'à aller pleurer un sujet auprès de l'ennemie jurée, notre secrétaire de rédac qu'on appelait Big Juliette depuis que Mangin et son humour à deux balles avait sorti "Ronéo et Juliette"... mais rien n'avait transpiré du pachyderme en jupon.

Il restait moins de deux plombes avant que le maquettiste antillais ne braille son refrain hebdomadaire "Ba moin en typo. Deux typo, trois typo doudou ..." et je sentais que Mangin allait m'en chanter un tout autre.
Slam! ça c'était le claquement reconnaissable de la porte de Mangin qui allait débouler dans trois secondes dans notre bureau et le volume du Slam présageait de la longueur de son blaze quand apparaissait son profil de faucon et de vrai emmerdeur!
Même dans le plus grand silence, il nous saluait d'un "Vos gueules les mouettes"
qui seyait bien à notre équipe de branquignols.
Et ce matin j'en étais le roi quand le boss se campa devant moi... "Fais-moi un cygne": j'implorais saint Jean Porte Latine qui, comme beaucoup l'ignorent est le patron des imprimeurs et typographes après avoir été celui des vignerons, ce qui ne gâtait rien mais me faisait pour l'heure, une belle jambe.
"Vegas! J'espère que cette fois, vous m'aurez réussi vot'papier sur l'potiron géant!"
"Euh... c'est comme si c'était fait, chef!"
"Arghl... passeque c'est pas encore parti?" s'étranglait Mangin en allongeant un peu plus son blaze.
"C'est comme si c'était fait, chef..."
"V'nez de l'dire... magnez-vous l'train!!"
Clang! ça c'était un bruit de porte que j'affectionnais car il saluait le dernier beuglement et on était assurés d'être tranquilles pour au moins trois minutes.
"Le... Chlac potiron... Chtac Klung géant... Clac Chtonk".
Accès aux... Chtonk dossiers archives... Klung Chlac.
Ouaaa! Je tenais mon sujet, celui que j'avais couvert deux mois auparavant et il me restait un quart d'heure pour imaginer une suite.
"Dieu soit Loué" comme on dit dans la sarthe, j'allais faire de ce cucurbitacée de cinq cent kilos, gloire potagère du petit village de Fay, une véritable oeuvre d'art en la représentant artistiquement sculptée.
Expert en Photobrush et autres Paintshop, j'eus tôt fait de sculpter la photo du monstre et de pondre une légende express avant de balancer le tout sur le bureau de Big Juliette.
L'effet de surprise passé, le pachyderme sembla apprécier le légume à son image et émit un profond barissement qui me confirma du même coup que je venais d'échapper à l'échafaud et qu'une brillante carrière m'était promise au rayon des poulets écrasés.

Deux jours après, j'apprenais que le potiron en question avait réellement été sculpté... Humpf !

23 janvier 2010

Tri sélectif (Teb)

Grrrrrrr1

Ras l’bol de tous ces papiers qui trainent sur mon bureau !!!

Réduisons le contenu du panier à courrier… ça déborde !!!

Le tri s’impose… Et…hop2, c’est parti !

 

Bon… la carte de vœux que m’a envoyée cette vieille pie1 de tante Cannelle… , je lui ai répondu… classement vertical !

Cette feuille jaune canari2… couverte de gribouillis … notes diverses, références des photos que je veux mettre dans mes notes, mots à chercher… numéros de téléphone orphelins… (à qui sont-ils, déjà ?).. Même chemin !

Ah3… et voici le dernier torchon envoyé par ce corbeau3 qui me poursuit depuis quelques temps… Je range soigneusement… si des fois je me décidais à montrer cette prose aux poulets4… ce serait lui, le dindon5 de la farce !

Et tout à coup… yep4 !!! par miracle, ma carte d’identité… que je croyais disparue…

Ça, le rangement a du bon !!!

Mais… mais… Ils ont dit « 5 noms d’oiseaux et 4 onomatopées, pas un de moins, pas un de plus… », les gens des défis.

Mais alors…j’ai tout !

Fini le rangement…

Préparation immédiate pour une balade avec mon ami N-ik-on.

soleil17_01_10

Salut, les gens … !

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16 janvier 2010

Ont rentré leur Papier

reporterWalrus ; Teb ; Vegas-sur-Sarthe ; Joye ; enfolie ; Zigmund ; Martine 27 ; rsylvie ; Poupoune ; Captaine Lili ; MAP ; trainmusical ; Tiniak ; Moon ; Joe Krapov ; PIERRELINE ; Caro Carito ; Sebarjo ; Virgibri ;

16 janvier 2010

Défi #90

Pour le 90ème défi (eh oui, déjà !!!)

il vous sera demandé d'écrire sur le thème :

PAPIER

et d'inclure dans votre participation

5 noms d'oiseaux (pas plus !) et 4 onomatopées (pas moins !)

A vos papiers ailés siouplé !!!

Adresse inchangée : samedidefi@hotmail.fr

16 janvier 2010

Dis, Dieu, tu crois pas qu't'en fais un peu trop, là ? (Papistache)

Réprimander (v.)

admonester,
arranger,
assaisonner,
attraper,
avertir,
blâmer,
catéchiser,
censurer,
chanter pouilles,
chapitrer,
chicaner,
condamner,
corriger,
crier,
désavouer,
dire son fait,
disputer,
donner un avertissement,
emballer,
engueuler,
enguirlander,
enlever,
faire la guerre,
faire une remontrance,
flageller,
flétrir,
fustiger,
gourmander,
gourmer,
improuver,
incriminer,
laver la tête,
mercurialiser,
mettre au pas,
moraliser,
morigéner,
moucher,
quereller,
ramoner,
redresser,
relever,
remettre à sa place,
reprendre,
reprocher,
réprouver,
sabouler,
savonner,
secouer,
secouer les puces,
semoncer,
semondre,
sermonner,
sonner les cloches,
stigmatiser,
tancer,
tirer les oreilles,
trouver à redire,
vitupérer,
critiquer  (V+qqn, figuré),
désapprouver  (V+comp),
donner une avoine  (V+à+qqn, familier),
donner une danse  (V, familier),
donner un galop  (V, familier),
donner un savon  (V+à+comp, familier),
faire la critique  (V+de+comp),
faire une réprimande  (V+à+comp),
gloser  (vieux, V+comp),
gronder  (V+qqn),
houspiller  (V+qqn),
infliger une réprimande  (V+à+comp),
passer une danse  (V+à+qqn, familier),
passer un galop  (V+à+qqn, familier),
passer un savon  (V+à+comp, figuré)

Dis, Vieux, ça n'aurait pas été plus simple ?
gifle1

Et on n'en parlerait plus !

Merci à Marcel Gotlib pour sa participation iconographique.

16 janvier 2010

Attraction (Moon)

 

   Elle lui tendit la pomme qu'elle venait de cueillir sur l'arbre défendu dont les fruits accrochaient les rayons du soleil.

   Il allait la saisir quand il porta une main à sa poitrine, brusquement. Une douleur vive écrasait son cœur et hachait son souffle. Eve lâcha le fruit qui roula sous un buisson d'aubépine. Elle se précipita vers Adam.

   " Encore une de ses crises d'angoisse, pensait-elle. C'est tout de même la troisième de la semaine, il faut absolument qu'on trouve ces clés... "

En effet, Adam supportait mal de devoir avouer à Dieu, quand il rentrerait, qu'ils avaient égaré les clés du Paradis. Il les leur avait confiées avec un sourire empreint de sa bonté habituelle, en leur disant :

   -  Voilà, pendant quinze jours vous serez les maitres ici ! Nous partons tous visiter un de nos chantiers. Je vous confie la boutique, vous fermerez derrière moi.

    -  Attention au pommier, avait-il ajouté de loin, sans que le moindre doute n'ait l'air de troubler sa confiance éclairée.


   Ils avaient tourné les sept clés dans les sept serrures et avaient attaché le trousseau à la queue d'une créature bondissante qui passait par là... pour rire, juste pour entendre le bruit et suivre sa réaction. Elle avait d'ailleurs été vive la réaction ! La bestiole avait sauté un peu plus haut, un peu plus loin et, en quelques bonds, avait disparu.

   Depuis, ils avaient exploré le moindre recoin, retrouvé  la bête qui n'avait plus rien sur la queue, un peu déplumée par ailleurs, et qui ignorait le moment et l'endroit où elle avait perdu son trophée. Vexée par cette plaisanterie puérile, elle ne se montrait  guère coopérative.

 

   Dès le premier soir Adam eut sa première crise. Il pâlit et s'écroula. Eve dut trouver une méthode pour lui redonner vie. Elle en essaya plusieurs mais la seule qui se montra efficace consistait en quelques contacts assez vifs de la paume de sa main sur les joues de son compagnon, ce qu'elle trouva amusant.  Il ouvrit un œil , puis l'autre et exprima sa surprise concernant la situation. Il ne se souvenait plus de rien. Eve retraça l'histoire en quelques mots mais le soir tombé interrompit les recherches.

 

   La deuxième crise eut lieu après l'inspection minutieuse par les rampants de chaque brin d'herbe, et plaque de mousse, par les volants  de chaque arbre et colline, par les nageants de chaque ruisseau et lac, bref de chaque parcelle du Paradis par les créatures vivantes qui avaient toutes été mises en alerte et avaient gentiment offert leur aide.

Le plaisir qu'Eve prenait à expérimenter  les méthodes de réanimation fut alors terni par l'inquiétude qu'elle commençait à partager avec Adam. Elle ne se faisait pas vraiment de souci pour Dieu et les anges -ce n'était pas une porte qui allait les arrêter - mais l'événement n'allait-il pas entamer la confiance inconditionnelle que Dieu leur accordait ?

 

   Ils avaient ensuite attendu, impuissants, jusqu'à ce moment où Eve, pour tenter de distraire Adam de sa morosité avait eu l'idée de tester l'arbre défendu...

La connaissance qu'apportaient ses fruits ( Dieu leur avait expliqué qu'elle rendait les choses et les phénomènes comme transparents ) ne leur permettrait-elle pas de retrouver les clés ?

 

   Elle réussit à rattraper Adam avant qu'il ne touche le sol et lui caressa délicatement le visage, ayant oublié toute autre méthode. Ils en étaient là quand une clé tourna dans la première serrure, puis dans la suivante, et ainsi de suite jusqu'à ce que Dieu apparaisse, un pansement sur son beau front ridé. Il avait le trousseau à la main.

 

   -  Mes enfants, mes pauvres enfants... J'étais sur une nouvelle planète en train de mettre au point un mélange de gaz et j'utilisais comme d'habitude ma grande pince toute puissante quand un objet m'est tombé dessus. Gabriel l'a ramassé : c'étaient les clés du Paradis !

Il m'a soigné et nous sommes vite rentrés. Je crois qu'il s'en est fallu de peu que vous ne commettiez une bêtise irréparable...

   -  Mon Dieu, attendez, je vais tout vous expliquer, bafouilla Adam.

  Dieu -  Non mon fils, tout est de ma faute ! Sur ma pince, j'expérimentais un nouvel aimant qui devait faire en sorte que tous les êtres animés soient attirés par moi, enfin, vous voyez ? intéressés par moi... Ce n'est pas très concluant puisque seule les clés ont répondu à l'appel, mais un jour, j'y arriverai !"

 

16 janvier 2010

Le quatuor d'Alex Zampieri (Joe Krapov)

bouton_lion_et_moutonCe matin-là, l’homme de pouvoir était encore venu nous chercher des poux dans la tête.
Ce matin là, je m’étais mis en tête de changer de peau-sition.
Ce matin-là j’avais décidé de rendre mon tablier. Il fallait absolument que quelque chose changeât par ici !
Ce matin-là le vieux était encore venu les sermonner à coups de « Fais pas ci, fais pas ça !».

bouton_DieuCette fois-ci encore, il revenait à la charge à propos de notre nudité
Cette fois-ci encore le vieillard cacochyme qui ne se déplaçait qu’en compagnie des anges était venu jouer la charge de la brigade légère.
Cette fois-ci je devais faire quelque chose. Cet univers de stérilité et de débilité allait coûter cher à ma notation annuelle. Je sentais déjà se pointer l’accusation de gestion à la légère.
Cette-fois-ci encore il leur reprochait de ne pas consacrer assez d’énergie au temps de l’amour.

bouton_slipCe n’était pas faute d’avoir fait des efforts mais allez vous faire un slip, vous, avec des feuilles de platane !
Ce n’était pas supportable d’entendre ce vieux sabot chaque jour dégoiser contre les tourtereaux. Bon, OK, leur ménage c’était peut-être un peu la fête du slip.
Ce n’était pas juste que cet univers-là m’ait été attribué. Passe encore que le mouton et le lion n’aient pas lu La Fontaine, on ne pouvait pas exiger des animaux qu’ils fussent gros lecteurs et affables de surcroît, que le cheval n’ait pas de sabots et ne veuille pas tirer la charrue…
Ce n’était pas très sympa d’appeler Eve « l’hôtesse de l’air » sous prétexte qu’elle en brassait beaucoup.

bouton_nombril

Sans compter qu’il aurait pu y penser avant à inventer le petit bateau ou le Wonderbra !
Sans compter qu’il s’en passait de drôles dans leur bosquet une fois que le vioque s’était esquivé sur son bateau flottant.
Sans compter que La Fontaine, c’est un autre monde parallèle qui en a hérité. Une drôle de planète, là aussi !
Sans compter qu’Adam ne semblait pas être le responsable, le gentleman-cambrioleur, tout juste un effet l’Arsène !


bouton_AdamPendant qu’il y était, à régenter la vérole du bas-monde, il aurait pu apprendre à Eve à me tricoter un Marcel si ça le gênait tant de voir mon nombril !
Pendant qu’il s’éloignait, Marcel, avec son cortège d’anges, j’ai écouté un peu ce que le sar Pèle-Adam racontait à sa croqueuse de pommes.
Pendant qu’il en était encore temps, je devais contacter le syndicat. J’ai allumé l’ordinateur.
Pendant qu’il se faisait engueuler à cause de son slip mini mini mini, j’ai fouillé dans ma mémoire.


bouton_troncJe n’ai pas pu m’empêcher de lui dire son fait en retour.
Je n’ai pas pu tout entendre parce qu’il y avait du retour d’écho dans les baffles.
Je n’ai pas pu m’empêcher tout d’abord d’aller lire « L’Echo du Divin ». C’est là que je suis tombé sur l’offre de stage « Prendre son temps » :
Je n’ai pas pu trouver tout de suite la façon de procéder. J’ai tout lu, tout vu, tout bu mais j’ai un mal fou à organiser les connaissances que j’ai gardées en mémoire.


bouton_Zampieri_2- D’abord, si tu veux pas qu’on se balade à poil, le barbu, ce serait bien que tu baisses le thermostat !
D’abord ça s’est mis à siffler puis j’ai carrément le ciboulot qui est parti en balade.
«  D’abord donner une formation philosophique de base ; aider à s’interroger sur sa propre pratique ; favoriser l’attention au présent »
D’abord, j’ai farfouillé à toute berzingue parmi mes feuilles.


bouton2_angesIl faut dire les choses comme caleçon : la boule de feu qui nous tourne autour dans le ciel, sur le coup de midi, elle nous chauffe tellement la bedaine qu’on est obligés de se foutre à loilpé, ma bergère et moi !
Il faut dire que de temps en temps j’ai ce feu en moi, cette fièvre qui me pousse à m’isoler du monde qui m’entoure.
- Il faut dire les choses plus clairement, Bon Dieu ! » éructai-je devant ce gros foutage de gueule du monde.
- Il faut dire qu’ils seraient tous un peu perdus sans moi dans le petit jardin !


bouton_paysageEt moi non plus je n’aime pas que les animaux et les gens qui passent dans le patelin lui voient la canicule !
Et moi, je dois le dire, j’aime assez ce que j’entends au-dessus de mon crâne !
- Et moi je te demande de te calmer ! » intervint l’Ordi. Mets-toi bien dans le crâne que tu représentes un type de divinité trop colérique pour l’Organisation. Lis le programme et tais-toi ! »
Et moi et moi et moi je ne peux pas noter les trucs dont je dois me souvenir sur une nappe de restaurant !

bouton__ve_2Bonjour l’ingratitude !  qu’il a fait comme ça. Je me casse le tronc pendant sept siècles de long pour vous mitonner un paradis aux petits oignons et voilà ce que vous me retournez comme image ! Des voleurs de pommes mal nippés qui font rien qu’à se promener à poil sans jamais rien glander ! Vous ne pourriez pas travailler plus pour gagner plus, rien qu’un peu, une fois ?
Bonjour le trip ! Cette musique c’est un peu le Paradis ! Dommage que je ne puisse la partager ni avec le mouton, ni avec le lion, ni avec Adam. Sans parler du cheval qui n’a même pas le téléphone sous la queue !
Bonjour le programme : « Analyse philosophique de la différence entre temps et durée ; réflexion sur le sens d’expressions communes comme « perdre son temps, prendre son temps, gagner du temps ». Redécouvrir les trois instances du temps : passé (mémoire), présent (attention), futur (attente) ; Lecture de quelques textes philosophiques sur le temps (Augustin, Plotin, Bergson). » Et ça avait lieu sur l’île de Bailleron, un endroit que je ne connaissais pas . Et ce stage durait… deux siècles ?
Bonjour le mode d’emploi ! Mais le plus difficile est fait : la pomme s’est décrochée.

bouton_vous_l__bas_2Eve, je l’ai bien senti en entendant ça, a failli lui balancer son trognon de pomme à la tête. Elle n’aime pas qu’on se moque de son léger accent de Belge d’honneur !
Eve m’écoute parfois mais cette fille me semble un peu demeurée, toujours à bouffer des pommes et à me regarder d’un air bête comme si on n’avait jamais fait connaissance au pied de l’arbre. Déshespéride-errante, la fille !
Eve et Adam, ça leur laissait suffisamment de temps pour accomplir un maximum de conneries ! Mais vraiment, tout leur cirque de la piscine, le midi, ça me bouffait vraiment !
Eve l’a reçue sur la tête. Elle l’a ramassée et l’a balancée avec force à la tête du vieux qui l’a reçue en pleine poire, la pomme.

Je ne savais plus quoi répondre alors j’ai éclaté de rire, trouvant que sa haine de nous deux était ridicule. Le pauvre vieux à voix d’hélicon s’est cassé. Il fallait le comprendre aussi. Dans cet univers-ci, qu’il avait bien raté, du reste, Eve n’avait pas plus de sexe qu’une poupée Barbie ! D’ailleurs, personne n’en avait et surtout pas les trois anges sans corps au-dessus de sa tête ! Va t’en croire, croître et multiplier avec ça, toi !
Je ne savais plus quoi lui dire, l’autre jour, alors je lui ai posé la question de manière un peu abrupte et peut-être ai-je été ridicule :
- Eve, toi qui es promise à un grand destin, toi qui sais t’occuper des petits de l’homme et des animaux blessés, peux-tu me dire pour qui sont ces sifflements qui serpentent dans ma tête ? ».

Je ne savais plus si je devais l’accepter ce stage ou aller poser une demande de mutation auprès du syndicat. Finalement, comme il y avait un an de délai avant la date limite de dépôt des candidatures, je suis retourné dans mon atelier pour y réfléchir en travaillant à mon projet de Kärcher pour nettoyer les cochonneries des deux autres dans le quartier de la piscine.
Je ne savais plus pourquoi j’avais été planté là. Avec tout ce temps, j’avais oublié. Mais bon, ça y est, Eve a compris. Il est cinq heures, le pari pascalien s’éveille, pas dans le meme sens à vrai dire que celui de Blaise de Clermont. C’est du tronc qu’est parti l’ordre de faire tomber la pomme de la discorde. Le plus difficile reste à faire. Je ne sais ce qu’en retiendra l’histoire mais le fond de l’air est frais désormais : le vieux est parti plus fâché que jamais, le gentleman-cabrioleur et l’hôtesse de l’air viennent de découvrir la liberté grâce à ma pomme !

boutonZampieri___Dieu_r_primandant_Adam_et__ve


16 janvier 2010

Beuglante divine (Poupoune)


avec par ordre d’apparition : Dieu (D), Adam (A), Eve (E), Brigitte (B), Pénélope (P)

 

D : Je peux savoir lequel de vous deux a fait ça ?

A : …

E : …

D : J’attends !

A : … gromeuleuh…

D : Je n’ai rien entendu !

A : … gromeuleuh meuleuh…

D : Adam ! Arrête de ronchonner !

A : …

D : Alors ?

A : C’est pas moi.

 

B : T’as vu, y a Adam qu’est encore en train de se faire remonter les bretelles !

P : Quelles bretelles ?

B : Ah Ah Ah ! Oui, j’suis sotte !

P : Et qu’est-ce qu’il a fait cette fois ?

B : Pffrrt… va savoir ! Sans doute que ça a à voir avec son slip ridicule…

P : Il a piqué celui d’Eve tu crois ? Ah non ! Elle a son string…

B : Oui mais si tu te tais pas un peu on pourra pas savoir, hein !

 

D : Bon, Adam, Eve… J’attends toujours !

A : Méééééé c’est pas moi euh !

E : Couille molle.

D : Oui, Eve ? Quelque chose à nous dire ?

E : …

A : C’est elle !

E : C’est la faute au serpent !

D : DU serpent !

E : Hein ?

D : C’est la faute DU serpent, pas AU…

E : Ah…

D : Bon, de toute façon c’est n’importe quoi !

 

P : Ah ça, pour être n’importe quoi…

B : Tu m’étonnes !

 

A : Eh ! On vous a pas sonné les mégères !!

D : Non mais oh ! Tu te crois où, Adam ? Comment tu causes là ?

A : … gromeuleuh…

E : Alors ça tu l’as pas volée celle-là !

D : Bon ! Assez de bavardages, nom de dieu ! Dites-moi qui diable a décapité ces enfants !

16 janvier 2010

Eve a des soucis (L'auteure mystère)

Visitez le blog d'où fut extraite (avec l'accord de l'auteure) la consigne du jour : ici

Ce matin, ma copine Eve n’était pas en grande forme. Il ne lui a pas fallu longtemps pour raconter ses déboires avec la maréchaussée et pour pleurer ses derniers points de permis qui sont en train de s’envoler.

ève

« Cette fois-ci, a-t-elle dit, je roulais tranquillement en ville en écoutant la radio, l’émission était passionnante. J’ai suivi machinalement la voiture qui tournait à droite. Et bingo ! Un doigt accusateur s’est tendu vers moi : j’avais grillé un feu rouge sans m’en apercevoir ! »

vous là-bas!

« Ce n’était pas le moment de discuter, le gendarme était là pour faire du chiffre et bien sûr, ma cause était encore une fois indéfendable. »

Dieu

« Sans compter qu’il était accompagné d’une escouade de jeunes recrues en formation. J’étais le cobaye idéal : il a pu leur montrer comment ne pas se laisser influencer par les soupirs et les excuses d’une femme désolée de s’être fait prendre la main dans le sac… »

jeunes recrues en formation

« Pendant qu’il me verbalisait, des jeunes gendarmes bien trop z’ailés s’entraînaient à arrêter tout ce qui roulait. Tu aurais vu le massacre ! «

les zélés

Je n’ai pas pu m’empêcher de dire à Eve qu’elle devait bien regretter le Paradis. « Bof, m’a-t-elle répondu, au contraire, cela m’a plutôt rappelé comment on s’en est fait virer. »

« D’abord ce que tout le monde a oublié, au Paradis tout était interdit. Dieu avait tellement peur qu’on prenne sa place ou qu’on fasse des saletés qu’il nous surveillait sans cesse. Et puis un jour avec Adam on s’est fait coincer bêtement pour une histoire de poire ou de banane, je ne sais plus. »

surveillance divine

« Il faut dire qu’on n’a pas fait très fort ce jour-là : Adam a prétendu mordicus que c’était de ma faute »

Adam accuse Eve

« Et moi, j’en ai rajouté dans la mauvaise foi, j’ai dit que c’était celle du serpent. »

Eve accuse le serpent

« Bonjour la solidarité ! » j’ai dit trop vite, et je me suis reprise aussitôt.  « Excuse-moi Eve, ça m’a échappé. »

c'est pas moi

Eve a repris : « Tu peux le dire. Nous avons été minables sur ce coup. Et un crétin qui passait par là en a profité pour garder un souvenir de cette scène lamentable, et tu connais la suite, on en a fait tout un plat. »

Dieu réprimandant Adam et Eve

Je ne savais plus quoi dire à ma copine pour lui remonter le moral. Je n’ai rien trouvé d’autre que lui demander combien de points elle avait encore perdu : 4 points ! Et il ne lui en reste que 2 petits…

Le tableau se trouve au Musée de Grenoble. Il est dû à Domenico Zampieri dit le Dominiquin (vers 1623) et s’appelle Dieu réprimandant Adam et Eve.

16 janvier 2010

Sélection de la raideur des gestes (Zigmund)


Extraite  du journal l'Epique,  voici une illustration de la règle du pénalty au foot. Le célèbre arbitre Papistak  entouré de ses juges de touche et de quelques déviants     du samedi  indique qu'il y a eu main.
Joe Karpov, le célèbre joueur venu  du froid, proteste de son innocence  en signalant que Poupoune, la joueuse de l'équipe adverse a tendu la main vers sa feuille de vigne de façon     à provoquer la faute.(et pas que...)
L'arbitre s'exclame : « inutile ! me suis déjà fait avoir pour une autre main célèbre... veux pas le savoir, y'a  eu main, y'a peno...
Apéro ? c'est pas l'heure, pense le goal sourd déguisé en cheval qui observe la scène.
Poupoune, (à peine sortie d'un séjour en cave d'où son teint pâlot)     scandalisée signale qu'en la bousculant, Joe a bien failli la faire tomber sur un serpent , d'ailleurs que fait ce serpent sur un terrain de foot ? et il est où le ballon maintenant ?
Çà suffit,c'est moi qui ai confisqué le ballon, râle Papistak, je vous préviens, le prochain coup c'est direct la mise à l'index !Dieu_r_primandant_Adam_et_Eve

16 janvier 2010

Défi 89 (Anthom)

les zélés


Devant la Cour en ces lieux réunie,
Afin de juger une affaire inouïe,


vous là-bas!


Le Président, lentement, se redressa
Et ces mots prononça:
"Accusée, levez-vous!
Vous devez affronter vos actes debout!"

les zélés

Le procureur déjà s'enflammant
S'écriait: "Voyez ces innocents…
A peine leurs yeux ouverts à la vie
Dans l'obscurité d'un congélateur
Ils furent plongés! Quelle horreur!
Ce sont là âmes qui gagnent le Paradis!


ève


L'Avocat de la défense
Avait tâche bien difficile, je pense!
"Mesdames, messieurs les jurés,
regardez cette femme bouleversée,
cette créature fragile et désemparée!


Eve accuse le serpent


C'est le diable, par sa faiblesse attiré,
qui lui souffla ce déni! Oui, le Diable!
C'est une société toute entière coupable
Qui, au crime, l'a acculée!


Dieu


Mais, alors que, du début jusqu'au soir,
Les débats entre experts
Enflammaient le prétoire
Le Président s'adressa au mari:
"Deux... n'étiez-vous pas deux, dans cette affaire ?
Pourquoi jamais n'avoir rien dit?"


Adam accuse Eve


Et le mari, fort gêné, prenant une mine lasse:
"Que vouliez-vous que j'y fasse?
Comment aurais-je pu comprendre
Et savoir à quoi m'attendre?
......................................
Mon épouse, de tout temps, fut fort enveloppée,
Hélas! Cette fois-là, encore,
-J'en resterai accablé de remords-
Ses formes opulentes m'ont berné!"


c'est pas moi

16 janvier 2010

Le doigt dans l’œil de l’histoire (Caro Carito)

Le doigt dans l’œil de l’histoire.

le_doigtAu commencement : 

Le doigt de Dieu n’a jamais pu être fiché car, malgré une publicité ininterrompue à travers l’Ancien Testament, les tables de la loi sont restées introuvables jusqu’à ce jour. Cette empreinte digitale fameuse n’a donc pas laissé de trace. D’aucuns ont voulu se faire dieu à la place de Dieu et en ont profité pour mettre à l’index les bouquins qui pressentaient le roussi.

Epoque romaine : pouce

De la difficulté du gladiateur à terre, les yeux plein de poussière, à estimer la positioncommode du pouce impérial. Alors une devinette : vous choisissez quoi, haut ou bas, pour avoir la vie sauve ? Ou murmurerez-vous pouce …

Epoque victorienne : le petit doigt

En l’air. Avec un thé Darjeeling, un nuage de lait accompagné de deux scones. tea_in_art_mary_cassat_afternoon_teaEt vous pourrez dire à votre voisine :   mon petit doigt m’a dit que… Victoria n’est pas avec nous parce qu’elle devait absolument trouver des rideaux pour le petit salon. Il est vrai qu’elle a des doigts de fée. Enfin, il faudrait surtout interroger son jardinier ; il travaille autant à l’intérieur qu’à l’extérieur des communs si mes sources sont bonnes. Entre nous, espérons qu’elle ne s’en mordra pas les doigts.

Epoque révolutionnaire:

La bague au doigt….. Une coutume du fond des âges au contraire de la dinde ou duPèreles_dalton_se_marient Noël. Avec de timides évolutions. La main droite est devenue parfois la main gauche, y on été inscrits des graffitis verso ou des diamants recto, tous deux gages d’éternité. Néanmoins, il a été enfin possible de s’en séparer à la révolution quand les divorces ont eu droit à leur registre. … la corde au cou contre la carmagnole et la guillotine.

Epoque contemporaine :

On le dégaine pour un oui ou pour un non. Il s’élève droit comme un i au détour d’un feu orangé, d’un propos hargneux. Quoi ! Il faut que je vous fasse un dessin. A tout âge, sans le mondre respect, le moindre honneur, il a autorité pour vous insulter: le majeur.

Et en 2010 ? Vous méconnaissez la tendance ! sachez que le combat de pouces est totally hype.

http://burkiblog.blog.canalplus.fr/archive/2010/01/12/la-chronique-du-mardi-12-janvier.html


Résumé : Après s’être décrotté le nez avec l’index et l’oreille avec le petit doigt, Marcel se tourna les pouces. Marcel, c’est pas le genre à boire sa kro avec le petit doigt en l’air non. Croisez les doigts et il vous autorisera peut être à partager le même rade. Vous échangerez quelques brèves de comptoir. Deviendraient potes, unis comme les deux doigts de la main, l’alcool aidant et si vous ne lui mettez pas les cornes. Mais ne vous fourrez pas le doigt dans l’œil, en cas d’embrouille, il ne lèvera pas le petit doigt pour vous. Au contraire, seul le majeur s’élèvera au cas où vous lui demanderiez un petit coup de pouce. Mais si vous levez le coude, avec les autres habitués, vous serez unis comme les cinq doigts de la main et le taulier sortira de derrière le bar un ring de pouces.

ring_pour_combats_de_doigts

16 janvier 2010

Tableau (Martine27)

Mademoiselle Eve a décidé de traîner aujourd'hui sa classe dans un musée. On ne peut pas dire que les enfants sont follement enthousiastes, encore que louper les leçons de grammaire et de calcul ne soit pas négligeable. Ils errent dans les allées jusqu'à ce qu'ils tombent sur un tableau qui porte le nom de leur institutrice (pardon professeure des écoles). Eve, c'est écrit en toutes lettres.

Les élèves jettent quelques regards en coin à Mademoiselle Eve mais comme elle semble ravie qu'ils s'intéressent enfin à quelque chose, elle les incite à donner leur avis sur le tableau.

Voilà une erreur qu'elle ne répètera pas, mais la pauvrette débarque et elle est encore pleine d'illusions sur les bambins.

A ses "Que pensez-vous de ce tableau ?", les réponses se mettent fuser et la laissent fort déroutée.

"Euuuuh, t'as vu, y a un ange qui montre du doigt, moi j'ai pas le droit !"

"C'est un ange ça"

"Ben oui, il a des ailes"

"C'est des anges aussi les machins beurk ?"

"Quels machins beurk ?"

"Ben les têtes avec des ailes, c'est moche non ? Et pis ça existe pas ! Ca existe les anges ?"

"A ton avis, il est où le reste de leur corps ?"

"Et comment ils font pour faire pipi et caca ?"

"Et les anges par où ils passent leurs ailes, tu crois qu'il y a des trous dans leurs sacs à patates ?"

"Mon papa en voiture, c'est pas le doigt du monsieur qu'il montre, c'est celui du milieu !"

"Et pis t'as vu y a des gamins avec lui, y en a même des tout nus et c'est que des garçons ! Pourquoi y a pas de filles d'abord ?"

"Ouais, j'ai vu, c'est sûrement ce que mes parents appellent un péquelquechose, paraît que c'est mal ce qu'ils font"

"Ils font quoi les péquelquechose ?"

"Ben il y en a qui n'aiment que les enfants, d'autres qui n'aiment que les garçons et même certains les deux en même temps ! Mais c'est pas les mêmes pé"

"Ah et c'est pas bien ?"

"Chais pas, mes parents ont pas voulu me dire, mais il paraît qu'il y a des péquelquechose pas gênants et d'autres, les pébidules on va dire vraiment beurk, va savoir !"

"C'est marrant le hamac volant dans lequel ils sont, comment ça peut voler ce truc là ?"

"C'est sûrement en rapport avec la grativité !"

"C'est quoi ça la grativité ?"

"Sais pas trop, c'est une histoire de pomme je crois"

"Je me demande bien pourquoi il est fâché, comment y mettent sous le tableau, à oui Dieu, et c'est quoi réprimandant ?"

"Tu sais les grands des fois c'est fâché tu sais même pas pourquoi et puis à voir sa tête c'est sûrement un mot cochon réprimandant ! En tout cas ça plait pas au lion et le cheval il se marre !"

"Eh, t'as vu la tronche à Adam !"

"Et son slip de bain il est drôlement moche, je suis sûr qu'à la piscine ils en voudraient pas"

"Pourquoi il montre la dame ?"

"A mon avis, c'est un cafteur, y a qu'à voir sa tête ! Il doit dire au barbu que tout il est de sa faute à la dame !"

"Qu'est ce qu'elle a fait comme bêtise à ton avis pour qu'il soit pas content Dieu ?"

"Chais pas, elle montre le serpent, peut-être qu'elle a voulu lui faire un câlin et que ça a pas plu à Dieu"

"Et alors, c'est sympa les serpents, j'en ai vu au cirque qui jouaient avec une dame"

"Ca mord paraît"

"Seulement si tu l'embêtes sûrement, mais je trouve que c'est super beau"

"Ouais peut-être, en tout cas Dieu il a l'air drôlement en pétard, on dirait Papa quand ma grande sœur elle dit qu'elle sortir avec son copain"

"C'est du grand n'importe quoi les grands de toute manière !"

"Moi, je trouve que notre Mademoiselle Eve à nous elle est drôlement plus jolie que celle du tableau"

"Oui et en plus elle est habillée la nôtre, tu crois qu'elle est comme ça en dessous ?"

"Sais pas faudrait lui demander !"

Mademoiselle Eve, ayant viré au violet depuis déjà un bon moment, arrive péniblement à reprendre son souffle, se dit qu'elle va avoir beaucoup, mais alors beaucoup de choses à apprendre à ses jeunes élèves et les pousse vite, vite, vite vers la sortie sous le regard bienveillant et un tantinet goguenard du gardien de la salle qui en a déjà entendu bien d'autres !

16 janvier 2010

toute en rondeurs (rsylvie)

""toute en rondeurs" " par rsylvie

gui......nous fait songer à un autre et
c'est à partir de ce dernier que nous donnons notre texte.


A peine habillée d’un éventail joli, elle se promène la poitrine accueillante, se délectant de la chaleur de temps. Dévoilant à la ronde, toutes les générosités dont dame nature lui a fait offrande depuis la nuit des temps, elle s’amuse tout le jour et n’a que faire, d’une couture qui lâche ici ou là… d’un regard scandalisé ou d’un doigt accusateur

ganacheElle aime la vie et tous ses plaisirs. Et,
n’en déplaise aux langues de vipères.
Oui, elle est gironde et l'admet sans honte.
Belle époque que celle-ci, où la femme s’acceptait comme elle est.
Triste époque que la notre, où la femme n’accepte pas ce qu’elle est…

-ganache_au_chocolat« Pst. Tu crois ,qu’on t’as pas vu v’nir avec tes arabesques .

Se s’rait pas une façon de te dis culpabiliser ?

 Pour peu, tu vas nous filer l’adresse de ta pétition contre l’anorexie

qui se défile sur tous les podiums de la haute couture » !

 Non, PAS du tout !
enfin… juste un peu, le temps de reprendre un tranche de vie
et m’insurger contre notre époque. Où « la barbie de luxe »
n’a d’autre obsession que de s’affamer alors que tant d’autres
se contenteraient des miettes !

tatidani_leet ben nous v’la r’parti dans du rsylvieBIENpensant !
Moâ qui croyait qu’on allait parler volutes
et peintures aux couleurs jolies, courbures du trait…
En fait, même si t’aime pas cette couleur,
en vert s’eut été plus bucolique
 !

-"voilà... voilà ... j'arrive" :

tatidani_lePastorale
voyez comme cette femme est belle à
regarder.De la tête aux pieds, ses courbes
sont parfaites. Tout n'est que rondeurs pour la main
qui s'apprête à cueillir le fruit défendu.


 

-« Alors heureux » ?

16 janvier 2010

Défi 89 (Vegas sur sarthe)

** inspiré du tableau final **

"Domenico, je t'ai déjà dit cent fois... mets davantage d'huile dans ta couleur, sinon ça craque et ça passe plus à la photocopieuse!"
"Mais chef...euh, c'est encore Annibal qu'a tout pris pour ses frasques..."
"Ses fresques! Pas ses frasques...toujours une bonne excuse Domenico (Soupir) un jour tu as mauvaise haleine soi-disant à cause d'un vieux père cordonnier... un autre jour tu peins les cheveux tels des spaghettis sous prétexte qu'on est à l'école bolonaise!"
Le chef s'approche vivement de la toile inachevée et pose un ongle expert et incarné sur la femme assise.
"Elle fait pas un peu godiche, ton Eve?"
"Chef... j'ai jamais peint que des vierges jusqu'à présent et j'me dis qu'en forçant sur la couleur elle aura l'air un peu pute"
"Comment veux-tu qu'ils arrivent à faire du stop tous les deux, si elle aguiche pas le vieux sur son tapis volant?"
"Ben chef, y sont déjà en surnombre avec les cinq mômes... y feraient mieux d'aguicher l'canasson!"
"Hum... et c'est quoi les trois bouilles qui volent au dessus?"
"C'est les frères Galiléo, chef! les trois satellites géostationnaires pour le GPS..."
"Ah! C'est bon ça, c'est très bon... c'est vendeur"
"Merci chef... et pour la ceinture en peau de serpent, j'ai préféré laisser l'animal vivant pour plus de réalisme"
"Laisse comme ça, Domenico, aujourd'hui personne ne croit aux natures mortes; par contre pour les fringues tu t'es pas foulé, moi j'aurais bien vu un slip Versace"
"Chef, j'ai pris la verdure de l'arbre que j'avais gardée sous l'pinceau..."
"Ah c'est du vert ça? d'où ça sort?"
"Ben chef, c'est un vert que j'ai inventé... je vais l'appeler le vert adam"
"Mon pauvre Domenico, tu peux te brosser avant que ton vert n'entre officiellement à l'école bolonaise! Allez! Colle-moi deux slips Versace, du microfibre et fissa!"
"Et tant que j'y pense, mets-nous plus de rouge au tapis volant, voyons... pourquoi pas un rouge Ferrari,? tiens, le Rosso Corsa 322 D.S."
"Désolé chef mais on est en rupture sur celui-là à cause... d'Annibal"
"Quoi? Y va nous pomper encore longtemps avec ses frasques?"
"Euh... chef, c'est pas les frasques... y repeint son char en ce moment"
(Soupir) "A propos de char, c'est quoi cette boule que tient le vieux?"
"Chef, c'est la boule de l'attelage pour la caravane!"
"La caravane? et ça a besoin d'être aussi gros?"
"Oui chef... la caravane appartient à un certain Noë, alors faut qu'ça soit solide"
(Soupir) "En tout cas j'espère que ça plaira à Silvio; il nous a laissé carte blanche mais quand ça plait pas, tu sais ce qu'il fait Silvio! Il me le balancera à la tête!"
"Oui chef!"
"Et tu seras viré, Domenico!"
"Euh... oui chef... et pour le titre j'avais pensé à Domenicovoiturage"
(Soupir)

16 janvier 2010

Pépins (Joye)

L'homme avait mis ses deux enfants dehors dans le froid, fermant la porte à clé derrière eux.  Lorsqu'on les retrouva le lendemain matin, le corps du garçon était courbé en attitude foetale comme pour se protéger contre le froid et la neige qui dut continuer à battre autour d'eux même après qu'ils succombent sous la nuit noire et blanche. À la main bleuâtre de la fille se trouvait encore un morceau de pomme, la morsure de sa petite bouche luisant dans la chair gelée. 

Plus tard, l'homme se défendit devant la cour en disant « Fallait bien les punir ! Je leur avais dit de ne pas y toucher ! »

- Sadique ! criaient certains.

- Monstre ! criaient d'autres.

- Notre Père qui est aux cieux ! marmonnaient quelques distraits.

Visiblement, ces derniers n'avaient pas vraiment compris.

16 janvier 2010

B.D. en un seul tableau (MAP)

Copie_de_Re_tableau

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Le défi du samedi
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