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Le défi du samedi

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7 mars 2015

Fermé pour cause d'inventaire à la Prévert (Joe Krapov)

Au Bazar du Bizarre, si l’on fouine au hasard, c’est fou ce qu’on dégotte !
Un buste en bronze de Bizet sculpté par Jean-François Bizot,
Le portrait de Guizot peint au couteau aiguisé par Bézu,
L’arbre généalogique du bacille imbécile qui un jour décima toute la bande à Basile, ceux-là qui bizutèrent la belle Cé-Célimène à leur bal des oiseaux,
Un coup de boule de Zidane, un coup de corne de brumes humides du BZH (Breizh), une corne de Belzébuth,
Une lettre de Balzac pour déclarer sa flamme à sa cousine bête pendant que son cousin ponce,
Une autre lettre d’Olivier Besancenot pour candidater à la présentation de Nulle Part Ailleurs (mais non, Antoine, je déconne !),
Une besace de facteur (encore Besancenot ?) sur laquelle a reposé la tête de Booz endormi (natif de Besançon, Victor Hugo en rut, lorsqu’il la découvrit en perdit ses bésicles !),
Un bison pas futé perdu dans le blizzard parce qu’il a raté la bretelle qui menait à Bazouges-La-Pérouse,
Un vieux plan de Byzance ayant appartenu à Bajazet,
De sable et d’azur le blason de Blaise de Monbazillac 2 dit le Moelleux,

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Un Mexicain basané sniffant du basilic,
Un bison ravi,
Un blues écrit par Count Basie,
Un boson né sous X dans un boxon de Buzenval,
La rive gauche du Zambèze,
Un parlement de Bretagne qui s’embrase quand on trouve son point G ou quand on lui dit un conte léger d’Anatole Le Braz (ça n’existe pas !),
La règle du jeu de zanzi que l’on joue dans le métro et aussi dans les bars de Zanzibar avec des gens zarbis aux yeux exorbités,
Un zébu qui bosse du dos, qu’un drôle de zèbre appelle the boss et qu’a peint un rapin surnommé Scapin, membre de l’école de Barbizon,
De vieux blazers et des blousons des blues brothers,
Un nœud de vipères et une folle mouche du coche ayant appartenu à Hervé Bazin,
Un uniforme de bachi-bouzouk avec le bazooka ad hoc,
Un sécateur géant pour tailler les bonzaïs balèzes,
Une paire de ciseaux pour tailler en biseau la barbe du bisaïeul,
Une bizyklette bleue pour les pays lipogrammatiques dans lesquelles la lettre « c » n’existe pas,
Un astéroïde bizarroïde en forme d’hémorroïde ovoïde,
Une photo de Marcel Bozzuffi déguisé en Bozo le clown,
Le baise-en-ville de l’évêque de Belzunce,
Un jeu de bésigue pour ceux qui vont vite en besogne dès lors qu’il s’agit de tricher,
Une virole de bec bunsen du Bas-Empire,
La partition de « La Biaiseuse » de Marie-Paule Belle « Je suis biaiseuse chez Paquin »,
La batte de base-ball de Camille Bazbaz,
Des trucs, des machins, des business
Et des bouses et des bouses et des bouses ! Jamais on en vit tant, même chez Félix le laid qui faisait de beaux meubles
Et, j’allais oublier :
Et un raton laveur !
Non, deux !

DDS 340 100770526

Au Bazar du Bizarre on bazarde le bousin qui encombrait la remise du cousin, on largue les mérins qui font chier le marin quand la mer est mauvaise.

Mais tout cela n’est rien à côté de ce qu’on trouve dans le fourbi du voisin :
« Au Gourbi du Zarbi » !

Allez ! Salut les filles ! Bisous ! Et pour vous, amitiés, mes bons amis !

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7 mars 2015

Participation d'EnlumériA


Chers défiants ! Cette semaine, je n’ai pas eu le temps d’écrire quelque chose sur le thème. Aussi, je me permets, exceptionnellement, de vous proposer un petit extrait d’un roman humoristique que j’ai sous le coude en attente d’un éditeur compréhensif. Le sujet me parait dans l’esprit du thème proposé cette semaine. J’espère que vous voudrez bien me pardonner cette petite tricherie passagère.

Extrait de : « Chroniques de Charmelune ».

On trouvait de tout chez monsieur N’dialo. Absolument tout ce qui vous passait par la tête. Une idée vous traversait l’esprit ? Comme par mégarde ? Pas de problème ! Vous pouviez être sûr et certain qu’Éléazar N’ dialo avait l’objet en stock.

Sa boutique se trouvait à l’angle du boulevard du Négoce et de la rue de l’oubliette. La rue du Négoce était l’ancienne rue commerçante de Montmorence au temps où l’église était encore orientable à merci. Lorsque l’église s’est définitivement bloquée plein sud – sous le règne de François IV le Vilain – les commerçants ont cru y voir un signe du destin. Ils se sont installés sur l’avenue Rigobert et entamé des transactions avec les Berbères et les Mauritaniens au grand dam des Espagnols qui ne voyaient pas d’un très bon œil cette nouvelle lubie.

C’est précisément par cette avenue Rigobert que Monsieur N’dialo débarqua un jour en grand équipage de colporteur multicarte. Les articles qu’il proposait avaient cette qualité particulière qui éveille dans le cœur de chacun une sorte de nostalgie bienheureuse propre à raviver les souvenirs les plus chers. Les articles de monsieur N’dialo avaient aussi l’avantage d’être plus oniriques qu’onéreux. Chaque semestre, on attendait sa venue avec l’impatience d’un enfant campé près d’un arbre de Noël. Et c’est avec de plus en plus de difficulté qu’on lui permettait de repartir. Touché par cette sollicitude, l’Africain, las des allées et venues intercontinentales, accepta de s’installer à Montmorence.

La municipalité, ravie de l’arrivée d’un nouveau contribuable, lui proposa une ancienne boucherie chevaline désaffectée qui lui convint tout à fait. Inutile de vous préciser que Dom Christobal, ignorant des opinions religieuses de l’Africain, resta sur sa réserve. Il ne voyait pas d’un très bon œil l’installation d’un possible mahométan sur sa paroisse voire d’un animiste animé d’on ne sait quelles intentions. Lorsqu’il apprit que monsieur N’dialo se déclarait agnostique, il proclama que la chose était encore pire et alla de ce pas lui faire entendre ses quatre vérités. Entendez par-là ses quatre évangiles. L’entrevue fut de courte durée. À peine s’était-il présenté que son attention fut attirée par une arme étrange suspendue à un clou. Monsieur N’dialo lui expliqua qu’il s’agissait d’un christolet, un revolver à trois coups permettant de massacrer son prochain au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. L’homme d’église, soulagé de trois cents maravédis, repartit le cœur léger et la poche lourde.

Au jour d’aujourd’hui, le buste de cheval surveille encore l’entrée de l’échoppe d’un œil suspicieux. On raconte qu’il n’hésite pas à rappeler à l’ordre un client timide ou hésitant qui n’entrerait pas dans la boutique, rien que pour jeter un coup d’œil qui n’engage à rien. À ce jour, personne n’est jamais reparti les mains vides.
À ce propos, Monsieur N’dialo avait conçu un astucieux dispositif pour chasser de votre esprit toute idée préconçue. Lorsque vous poussiez la porte du magasin, ce n’était pas le tintinnabulement délicat d’un carillon qui annonçait votre présence mais bel et bien un hennissement à vous glacer le sang. Aussitôt, le gigantesque Africain surgissait de son arrière-boutique, sourire carnassier en éclaireur, et demandait d’une voix d’airain l’objet de votre visite. Naturellement, vous aviez oublié. C’est alors qu’il vous rappelait qu’il était marchand de souvenirs et vous faisait faire le tour du magasin.
Sous vos yeux émerveillés s’étalaient des quinquennats bien lustrés, des burkinabécédaires, des cendriers de la marque Cassin, des bibelots, des bibles, des bimbeloteries nationales, des chinoiseries d’Abyssinie, des loutres empaillées et des outres sans failles, des balles au bond, des kits de bondages, des épluche-légumes en plumes d’autruche, des baies rouges du Cap-Vert, des turbans de Durban, un saxotromba d’Essaouira, un portrait de saint Frumence, apôtre d’Ethiopie, du papier d’Arménie, des gambas de Gambie, des massues massaïs, des bongos du Congo, des maracas du Maroc, des wood-blocks de Woodstock sans omettre un vieux fonds de balafons, et ça jusqu’à n’en plus finir.
Passé le premier instant de stupeur, votre regard soudain juvénile s’affolait, rebondissait de-ci, de-là, de droite à gauche et de haut en bas et soudain le miracle se produisait. L’objet de votre convoitise enfoui tout au fond de votre mémoire d’enfant surgissait, là, devant vous. Cela pouvait être un camion de pompier, un sac de billes, un nécessaire de couture, une poupée de chiffon ou encore le portrait de votre premier amour. Le boucher y avait trouvé un carnet d’adresses dans lequel étaient scrupuleusement notées les coordonnées de tous ses anciens copains de régiment. Figaro le Daim découvrit, tout au fond d’un tiroir ouvert par hasard, une paire de ciseaux soigneusement étiquetée ayant appartenu à son grand-père, barbier personnel de Napoléon III. L’attention de Maxime Ribouillard tomba subrepticement sur un manuscrit d’Olympe de Gouge. La petite marchande de bisous s’y coiffa de la perruque du chevalier d’Éon. Tournisse le charpentier ? Une baobalaïka pneumatique. On raconte aussi – mais là j’y vois une pointe d’exagération – que Claudika Dromos y récupéra au fond d’une ballerine usée un plectre ayant appartenu à un hypothétique amour de jeunesse, luthiste itinérant autant que turbulent disparu sans laisser d’adresse…

La suite ainsi que le début lorsque que ce sera publié plutôt qu’oublié. Comme quoi ça ne tient qu’à une lettre.

 

Évreux, 6 mars 2015

7 mars 2015

Participation de JAK


L’oiseau rare     


L’hiver avait promptement confisqué l’automne pluvieux. Aussi lorsque Léon sortit de  la tortueuse  traboule,   il  vit sous les lampadaires déjà allumés, la neige tomber imperceptiblement sous le halo de la lumière blafarde. Cependant,  il la sentait bien, elle s’infiltrait dans son cou. Il releva le col de sa vieille canadienne instinctivement, et pressa le pas pour atteindre son cher  Bazar Du Bizarre.
Il fréquentait régulièrement le lieu où l’on trouvait souvent l’impossible. Mais, ce soir, par ce temps,  quelle idée impérieuse avait-il pour s’être déplacé dans le but   de trouver ce qu’il convoitait avec tant d’ardeur.
Léon, un  collectionneur-bricoleur de première, était toujours à la recherche de bidules insolites que l’on ne trouvait nulle part. Il les  collectionnait après leur avoir donner une seconde vie.
Depuis que sa femme l’avait quitté, pour un je-m’en-foutiste, un bon à rien, il avait tout son temps. Plus de reproches,  son passe temps favori l’accaparait, lui faisant perdre toute notion du temps. Peut-être  une  douceur pour compenser la solitude ? Lui même n’en avait pas conscience.
Généreux, ce dada il en faisait aussi profiter ses voisins, rendant de menus services  ...Notamment la  coquette veuve du 5ieme à qui il manquait toujours quelque chose. Elle  le guignait  avec de grands yeux reconnaissants,  mais il n’osait conclure…


Il descendit les deux marches de la boutique dont la porte était  singulièrement en contrebas. Le carillon  en bambou émit un tintement au calme exotique  qui contrebalançait l’embrouillement que l’on  entrevoyait dès l’entrée : Un véritable capharnaüm    s’offrait au regard.
Léon  habitué des lieux, loin d’être interloqué,  entreprit,  hasardeux   ses recherches. Evitant les embûches de cette pagaille effroyable  il se frayait un chemin parmi les trucs-machins-choses  hétéroclites  posés un peu partout sans aucune logique…

C’est bien  le grand rébus des rebuts  pensa-t-il en souriant.

Sortie de nulle part, une sorte de virago  surgit, la propriétaire. Le mot tenancière aurait mieux convenu vu l’état bordélique de l’antre. Son apparence insolite ne dénotait pas avec le décor. Maigre et longue à n’en plus finir avec sa souquenille, le chignon en bataille,  elle avançait vers lui traînant  ses pas sur de vieilles babouches,  un cigare de guingois à moitié consommé sur les lèvres :

« C’ quoi que vous cherchez jeune-homme ? »

Lança- t elle à Léon (qui cependant allait sur ses 50 allégrement). Mais vu l’âge plus que canonique de la daronne on comprenait le manque d’appréciation…
Léon  obnubilé par sa recherche ne prit même pas garde à cette  demande  tonnée  sur un ton   peu amène. Puis enfin, excédé  de porter un  regard infructueux  sur cet océan de merdouilles, il  précisa à la femme,  l’objet précis de sa recherche.
La vieille alors, surprise, se dérida, ce qui la rajeunit d’un coup de plusieurs décennies.


« Vous aussi vous en cherchez Une ?»,


 dit-elle en se désopilant  à Léon  ébaudi qui leva un sourcil surpris interrogateur


« Bizarre cette coïncidence !, En  70 ans de commerce  jamais on ne m’en a demandé ! Mais pas plus tard que tantôt, une jeune personne, une veuve d’environ 50 ans (pour elle tout le monde était  jeune) est venu en quérir une. »
« Pour ma part je n’en ai jamais vu,   ni même imaginé »


Et elle enchaina :


« Et pour trouver ça ici, il faut vraiment être désespéré !
Mais mon p’tit c’est comme si vous me demandiez de vous dénicher l’oiseau rare !
Ah ! Ça  oui,  trouver la clé qui ouvre la porte du bonheur c’est bien incongru dans un bazar! »


Léon acquiesça   mollement, et  reparti  bredouille mais, mais tout ragaillardi dans sa tête, car il avait sa petite idée……
Et c’est direct qu’il monterait au 5° en arrivant chez lui, sans même attendre l’ascenseur.

7 mars 2015

Participation de Lilou

 

-          « Je vous assure cher cousin que vous avez dit bizarre, bizarre »

Moi ! J’ai dit « bizarre » non ouvre tes esgourdes ! J’ai dit « Quel bazar !

C’était un drôle de commerce comme je n’en avais jamais vu depuis mon retour du Kirghizistan.

On trouve de tout, de l’ancêtre de la pince à linge au préservatif moderne. Il y règne une odeur indéfinissable de savon de Marseille mâtinée de saucisson à l’ail. On trouve de tout même l’introuvable… J’ai déniché avec une joie intense, un très vieux vynil en 78 tours de Fred Goin dont ma tante était coiffée et qui à chaque rencontre nous gratifiait «  d’un vieux village dans la vallée, où le vieux clocher… », ma mémoire fait un peu défaut, je l’avoue. Pas besoin de saphir pour le pick-up à cornet ;  une simple épine de cactus fait l’affaire ! Mais le pire ou le mieux, j’ai découvert au fond d’une caisse un livre sur Louis Jouvet !

Vous ne me croyez pas ? Vous avez tort et raison à la fois ;  ce magasin très achalandé, très prisé et fort bien approvisionné au demeurant, c’est à la fois le bazar à cent sous de ma grand-mère et le moderne drugstore… Et il existe, il suffit de bien le chercher. Bizarre bazar, bazar bizarre !

 

7 mars 2015

Participation de bongopinot


Devant ce drôle de magasin
C’est enfin les super soldes
Les adultes et les chérubins
Découvrent des étals bizarroïdes

Faits de briques et de broques
Un endroit de bazar bizarre
Où se côtoient ustensiles loufoques
Avec de très beaux livres d'art

Des fruits bien mûrs, des épices
Des meubles tout biscornus
Des tissus brodés de fleurs de lys
Des peintures et tableaux d'inconnus

J'y suis entrée un après-midi de tristesse
Pour flâner sans nul besoin d'acheter
Et en un instant ce fut un voyage d’allégresse
Un vrai cours de géographie autour d'un bon café

Des rencontres fortuites avec différentes cultures
Des langues qui raisonnent comme des rayons de soleil
Toutes mes angoisses grâce à cette belle aventure
Se sont évanouies, un endroit agréable que je conseille

Je suis rentrée dans cet endroit et j'ai choisi
Simplement de vous raconter cette belle histoire
De rencontres humaines, de petits moments de joie, de vie
Un lieu à noter très vite dans vos répertoires
 

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7 mars 2015

Participation d'Emma

J'ai en magasin un petit rayon  de mes photos bizarres sur une musique bizarre chantée par un artiste des plus bizarres, est ce que ça vous intéresse ?
 

7 mars 2015

Un outil à damer le pion (Vegas sur sarthe)


Au comptoir se tenait une femme de paille - sans doute la fille de l'homme de paille - avec une puce à l'oreille.
Se tenir au comptoir, quoi de plus normal mais elle avait de la poudre aux yeux de merlan frit ou bien d'escampette - je ne saurais dire - car un pot aux roses, au lieu de la découvrir, la dissimulait un peu à ma vue.
Elle avait dû avoir du sex-appeal autrefois mais sans les piles, dans ses cheveux trônait un peigne à girafe avec un très long manche et du poil de la bête dessus.
Son accoutrement collait parfaitement au lieu: “Le bazar du bizarre” peint à l'encre débile pour décourager les lèche-vitrines.
La femme de paille avait dû retourner sa veste et du coup c'était une autre paire de manches; son haleine de chacal trahissait qu'elle était restée en carafe trop longtemps.
Comme le client juste devant moi ne payait pas de mine, elle l'éjecta ainsi que perte et fracas.

Moi, je cherchais un truc rare depuis des lustres - pas un luminaire à pampilles ni une suspension Citroën - un outil à damer le pion mais tout ce qu'elle me proposa était loin de me convenir: une perceuse avec des mèches en bataille, une planche à pain rassis dessus et frais dessous, pour la soif des poires coupées en deux et puis des vertes et des pas mures, une sorte de mystère et sa boule de gomme, une bouteille Thermos remplie de gaz à effet de serre, un almanach des Défis Du Samedi dédicacé et recollé par Thomas Chatterton lui-même en 1770.
Heureusement j'ai toujours été patient - puisque je n'ai pas su être médecin - et comme mon frein n'était rongé qu'à moitié, j'avais encore du temps à l'horodateur.

Dans l'arrière-boutique j'ai aperçu des jambes en l'air mais juste une partie... et au plafond un septième ciel en trompe-l'oeil avec sur le mur une photo de sainte Nitouche avec sa croix et sa bannière.
Il y avait sur un étal des étaux, des pièces pile et des pièces face mélangées, des roupies de sansonnet indonésien, des pilules dorées aux ultraviolets et un éphéméride figé sur son trente-et-un.
Plus loin dans un grand tiroir un polichinelle, un jeu d'échec noir mat et cousu de fils blancs posé sur une botte de foin tirée à quatre aiguilles... ou trois?
Encore plus loin une cloche à fromage qui sonnait les quarts de Brie et les demi-reblochons, un gros tarin de Bergerac, un enfant-du-bon-Dieu en panoplie de canard sauvage, un collier de perles du Bac de 68 et aussi un générateur de langue de bois des présidentielles 2012 avec ses piles.

Dans l'arrière-boutique les jambes en l'air n'étaient plus en l'air et j'entendis nettement le chuintement d'une douche écossaise qui devait fonctionner au champagne sablé... par contre sainte Nitouche avait perdu la croix et la bannière.

Timidement, j'ai demandé: ”Pourriez-vous me décrocher la timbale, là-haut s'il vous plait?”
La femme de paille a éclaté d'un rire sardonique: “C'est impossible, juste impossible” avant d'aller gronder un mérinos qui pissait partout.
Elle avait vraiment trop éclaté de rire et le mérinos avait pissé par dessus le marché, alors un type qui devait avoir une trentaine de balais est venu nettoyer tout ça.

Finalement comme mon frein était pas mal rongé et que je ne trouverais pas ici mon truc à damer le pion, j'ai pris la mouche... et la porte. Faut pas déconner!

28 février 2015

Défi #340

Entrez, choisissez, racontez ...

 

Bazar

Et envoyez à

samedidefi@gmail.com !

A tout bientôt !

 

28 février 2015

Ont trouvé le sujet accrocheur

28 février 2015

Participation de JAK

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28 février 2015

Participation lapidaire (Joe Krapov)

J’ai toujours été bon élève
Sauf ici où je fais le cancre
- On m’a laissé voix au chat-pitre ! –
Aussi je n’ai jamais connu
Le supplice du porte-manteau.

On y suspendait autrefois
Les élèves dissipateurs.

C’est sans doute légende urbaine :
Le morveux pèse un certain poids
Et deux clous peuvent-ils tenir
Face à la lourdeur de ce crime ?

Qui plus est, nous étions
A l’école publique.

Si cela avait existé,
Ce n’eût été rien à côté
Des punitions dans le privé
Où les pauvres devaient réciter

 

DDS 339 Trois patères et deux navets

P.S. Qu’on me jette la première pierre :
On trouve en mon carnet parfois
Des liaisons mal-t-à propos !

28 février 2015

Comme un parfum de lilas (EnlumériA)

 
L’homme était aussi élégant qu’un bonimenteur de comices agricoles. Il portait beau mais d’une manière tellement ostentatoire que cela frisait le ridicule. Quant à la cravate, c’était une insulte au bon goût français. Après deux ou trois plaisanteries potaches, il présenta la jeune femme qui se tenait trois pas derrière lui. Timide comme une rosière, elle trottina jusqu’à lui, un sourire bon enfant plaqué sur le visage.
— Bonjour mademoiselle. Vous allez bien ? Mesdames et messieurs, permettez-moi de vous présenter mademoiselle Sylvie Bonsergent. Native du Périgord, elle en connait toutes les facettes, même les plus étranges. N’est-ce pas Sylvie ? Vous permettez que je vous appelle Sylvie ?
— Oui, je…
— Sylvie, mesdames et messieurs, possède un talent très particulier. Un don si étrange que les experts du C.N.R.S. vendraient leur âme pour l’étudier. N’est-ce pas Sylvie ?
— Non. En fait…
— Mesdames et messieurs, ce soir vous n’êtes pas venus pour rien. Vous allez assister à un prodige, que dis-je, un miracle. Sylvie va vous faire la démonstration de son talent. Vous allez avoir la preuve irréfutable que le surnaturel existe. N’est-ce pas Sylvie. Acceptez-vous de vous prêter à une petite expérience ?
— Bien sûr, je…
— Antoine ! – L’animateur se tourna vers les coulisses – Antoine ! Voulez-vous, je vous prie, nous apporter l’objet en question.
Un homme corpulent arborant une moustache clémencique surgit de derrière le rideau. Sa démarche chaloupée donnait presque le mal de mer. Il tenait un porte-manteau qu’il remit à l’animateur.
— Voyez ce porte-manteau, mesdames et messieurs. Il a été pris dans un endroit très connu. Maître Norbert, huissier de justice, ici présent peut l’attester. Mademoiselle Bonsergent qui ignore tout de sa provenance va nous raconter son histoire. Mademoiselle, procédez je vous prie.
— Si vous m’en laisser placer une, je pourrai peut-être expliquer en quoi consiste mon talent.
— Bien entendu, mais peut-être après votre numéro.
La jeune fille se rembrunit mais n’ajouta rien. Se tenant face au public, elle leva le porte-manteau qui était en fait une patère murale à quatre crochets. De ses petites mains graciles, elle en explora tous les contours. Elle gardait les yeux fermés comme pour mieux se concentrer. Le public retenait son souffle comme une grosse bête inquiète. Le gros moustachu s’en était retourné dans les coulisses et l’animateur tripotait sa cravate avec application. Il se passa une bonne trentaine de secondes avant que la jeune fille reprenne la parole.
— Je sens comme un parfum de lilas. Une odeur de papier et d’encre et peut-être de tabac.
Un murmure parcourut le public. Un vaste sourire blasé s’afficha sur le visage de l’animateur.
— Attendez ! Les images viennent doucement. On dirait… C’est un objet ancien. Je dirais cent ans au bas mot. Il y a de la musique, comme s’il y avait un bal non loin de l’endroit où était accroché ce porte-manteau. Et puis des livres…
— Des livres ? coupa l’animateur. Qu’est-ce qui vous inspire cette vision ?
La jeune fille leva les yeux au ciel.
— Je ne sais pas. C’est une impression. Quelque chose qui a un rapport avec la littérature… ou la peinture peut-être ; et le vin… ou la bière. Je dirais que cet objet était accroché dans un café ou un restaurant.
Une rumeur s’éparpilla dans la salle.
— Vous nous intriguez, Sylvie. Mais continuez, nous sommes toute ouïe.
— C’était un lieu de rendez-vous. On y discutait de poésie, des arts je dirais. C’est étrange, j’entends un poème où il est question d’albatros et de géants. Et puis j’ai des visions de peinture, de nature morte. On dirait du Cézanne ou du… Modigliani ? Je ne sais pas pourquoi ces noms me viennent à l’esprit, je n’y connais rien en peinture. Et toujours ce parfum de lilas.
La jeune femme blêmit soudain. Elle remit le porte-manteau dans les mains de l’animateur. Elle semblait effrayée.
— Les gens qui ont accroché leurs manteaux à cette patère ne sont pas tous des gens heureux. Je ressens de la tourmente, des interrogations et des âmes saccagées aussi. Et puis ce blouson de cuir si effrayant. Comme si la souffrance avait été parfois le moteur de celui qui le portait.
— Un blouson de cuir ? Qu’on aurait suspendu à cette patère ? Vous pouvez nous dire à qui il appartiendrait.
— Je ne sais pas. J’entends des chansons, de la gouaille… je vois un foulard rouge. Excusez-moi. Je suis épuisée.
L’animateur posa une main réconfortante sur l’épaule de la jeune fille et invita l’huissier à monter sur la scène.
— Maître, vous détenez une enveloppe dans lequel l’origine de ce porte-manteau est indiquée. Pouvez-vous l’ouvrir et nous révéler ce qu’elle contient.
L’officier ministériel ne se fit pas prier. Il décacheta l’enveloppe d’un geste prompt et en sortit un document ainsi qu’une photographie. Les chuchotements du public se turent. D’une voix posée, l’huissier lut le document.
— Ce porte-manteau était accroché depuis 1847, année de sa fondation, à la Closerie des Lilas, rendez-vous parisiens des écrivains, des poètes et des peintres.
Lorsqu’il montra la photo, le public se leva dans un tonnerre d’applaudissements. L’animateur eut un geste d’apaisement. Il expliqua en quelques mots la technique de la jeune médium. Elle nommait cela la clairsentance.
— C’est comme de la clairvoyance, sauf que cela se ressent avec le toucher, balbutia-t-elle. Cependant, permettez-moi de vous dire que je n’aurais nul besoin de mon pouvoir pour déterminer l’origine de votre cravate. De toute évidence, vous l’avez acheté à la Foir’fouille.


Évreux, le 27 février 2015

28 février 2015

Motivation, au pied de la lettre (par joye)

A l'attention de Walrus Et MAP, Aministrateurs, et des Défiants samediens

Le 27/02/2015 à Downing

Objet : Candidature Meuble

Messieurs, Mesdames :

Je vous envoie ma candidature suite à l'annonce pour histoire de  meuble qui a vivement suscité mon intérêt. Actuellement en recherche active, je suis disponible pour pour cette nouvelle participation dès que possible. C'est avec l'envie de rejoindre l'entreprise, m'y investir et participer à son succès que je vous présente aujourd'hui ma candidature.

Très observateur et meuble humble, j'ai aussi une bonne capacité d'adaptation qui me permet d'évoluer rapidement dans un environnement nouveau. Ces qualités me permettront, je l'espère, de remplir et dépasser les missions qui me seront confiées chez vous, les Défiants.

Veuillez aussi trouver ci-dessous mon CV.

Je souhaite vivement avoir la possibilité d'être lu dans le but d’échanger sur nos attentes mutuelles et de vous convaincre ainsi de mes réelles capacités. Dans cette attente, veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.

Jean-Jacques Porte-Manteau

 ~

Jean-Jacques PORTE-MANTEAU

22 Allée des pendus / 63541 Coatesville, MO  USA

121 ans / aufoyer@yahoo.mo

 

Recherche d’un séjour mobilier de 20 ans minimum, à partir de mars 2015


 FORMATION


 

1895 à 1900         Stage Porte-manteau domestique, Maison particulière

1894                     Scierie pionnière, Menuiserie

1700 à 1894         Gland, puis chêne à  l’École forestière, Missouri, USA

 


EXPERIENCE PROFESSIONNELLE


 

 Présent    Marchandise  - Maison d’antiquités             

  • Prix discutable
  • Preneur de place
  • Objet de conversation

1995  Objet abandonné – Maison écroulée

  • Elevage de toiles d’araignée
  • Collection de la poussière et d’autres saletés       

1895  Porte-Manteau domestique – Chez Untel

  • Responsable des manteaux, chapeaux, tabliers, clés

 


 COMPETENCES SPECIFIQUES


 

  • Anglais : Niveau natif
  • Français : Niveau correct
  • Langue de bois : Niveau supérieur

 


CENTRES D’INTERET


 

Sports : Jeu des pendus ; Niveau expert

Voyages : Coatesville, MO ; Moulton, IA ; Downing, MO

28 février 2015

Portemanteau (petitmoulin)

Tu cachais dans tes poches
Assez de cailloux blancs
Pour faire des ricochets
Sur le dos de tes peurs
Tu cachais un marron
Une plume de geai
Les miettes d'un gâteau
Un chewing-gum usé
Et trois bouts de ficelle
Pour tresser un sourire
Sur le gris du  matin  
Tu cachais dans tes poches
Une poignée de larmes
Qui te seront précieuses
Pour un prochain chagrin
Tandis que chaque jour
Avant d'entrer en classe
Tu confiais ton manteau
À mon bras impatient
Je fouillais dans tes poches
Pour fleurir mon ennui
Je n'ai rien dérobé
Hormis quelques secrets
Que je n'ai pas trahis.

28 février 2015

Un vieux portemanteau en bois par bongopinot

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Un morceau de bois fixé au mur

    Avec un ou plusieurs crochets

    En laiton, fer ou plastique dur

    Accueille vêtement chaud ou léger

   

    Le portemanteau  sur pied

    Se trouve très vite déguisé

    De vestes, blousons joliment installés

    Il a un côté pratique et facile à utiliser

 

    Et les portemanteaux anciens, en bois

    Me rappellent les couloirs de mon école

    Où je déambulais des heures parfois

    Sans courir pour suivre le protocole

 

    Ils étaient placés à côté des salles de classe

    Pour accueillir une quinzaine de blousons

    On y accrochait nos vêtements, on allait à nos places

    Dans l’odeur de craie, nous récitions nos leçons

 

    Mais c'est dehors que l'on avait trouvé

    Le plus élégant le plus rustique le plus beau

    Un arbre gigantesque aux branches dénudées

    Qui pour nous s'était gentiment improvisé portemanteau

 

    Une petite photo d'un portemanteau

    M'a ramenée dans un temps vieilli

    Aux couleurs de tendresse et aux doux mots

    Un bien agréable moment de mélancolie

 

28 février 2015

Petit cas d’école (Krystel)


De bois et de métal,c’est ainsi que je suis constitué.

Pour me fabriquer,le menuisier mit du coeur à l’ouvrage,il me voulait solide et tendre au service des tout-petits.

Dans le couloir d’une école,je fus installé et la plus belle des vies me fut donnée.

Les jours se succédaient,enchantés par les comptines,les rires cristallins des petits chérubins.

La rentrée était le meilleur moment de l’année.

Ces longs mois d’été à patienter,espérant le retour de mes écoliers,même si je savais que pour certains,les premières  heures les verraient chagrinés,et que mes bras trop courts ne pourraient les consoler.

A l’heure de la récrée,tous leurs noms m’étaient dévoilés,par des étiquettes fraîchement élaborées avec toute leur créativité:des fleurs,des papillons,des bonshommes patates, des poissons volants,tout ce qui fait leur monde merveilleux,pour m’en mettre plein les yeux.

Je devenais le gardien officiel de cette exposition ludique et colorée,fier de recevoir tous leurs effets.

Ils se hissaient sur la pointe des pieds,pour atteindre mon cou courbé,et de leurs petites mains potelées,se dépossédaient de tous leurs trésors:cartables,manteaux,casquettes et doudous m’étaient confiés,et digne de leur confiance je savais me montrer.

Quand la cloche avait sonné le retour des parents tant attendu,je faisais mes adieux sans trop m’épancher.

Le soir venu,tapi dans le noir je sommeillais,et au son de leurs voix,le lendemain, m’émerveillais.

28 février 2015

SOUVENIRS D’UN VIEUX PORTE-MANTEAUX (Lorraine)


        On ouvrait la porte de rue, j’étais là dans l’entrée, contre le mur, bien arrimé.

     Il faut dire que j ‘accueillais selon  l’heure,  pardessus en ratine , manteau  féminin, trench-coats des jeunes, chandails, un peu pêle-mêle, s’entassant si tout le monde était à la maison. Je tenais le coup ; il faut dire qu’on m’avait choisi muni d’un dos solide, d’une planche à chapeaux et sous mes crochets, d’un porte-parapluie qui recevait aussi les bottines crottées après les promenades d’hiver.

    Je reconnaissais les parfums : une odeur de violette dans un col de fourrure, c’était Madame. Une fragrance de rose à peine ébauchée : la charmante Denise venait de suspendre à une patère son élégant manteau de velours brun, si soyeux, que j’affectionnais parmi tous. Ajh! ce goût de caramel ,  nul doute, Aline rentrait de l’école. J’héritais de l’écharpe rouge, du chapeau assorti au manteau et j’entendais tout de suite les éclats de rire.

     C’était l’heureuse époque où ils étaient tous là, Denise la sœur aînée, Jean et Julien, leurs parents et la petite. J’ai connu les jours de fête et les chapeaux de paille légère, qui mettaient une ombre adoucie sur le visage des femmes ; et les chapeaux de paille ceinturés d’un ruban dont les hommes  se coiffaient l’été

    .Et puis, le malheur est venu. Le voile de deuil noir a remplacé le bibi coquin de madame ; tous les costumes des fils sont devenus noirs et on a même teint en noir la robe d’école de la petite Aline. Je n’ai plus revu le chapeau rouge ; on a coiffé ses cheveux courts d’un béret alpin.  La vie a continué ; je me retrouve chez le brocanteur, oublié, vide à jamais. Personne ne voudra plus de moi, je suis trop vieux. Et parfois, je pense à eux, qui m’avaient choisi et qui m’ont connu jeune. Que sont-ils devenus ?...

28 février 2015

Bruits de couloir (Walrus)

Voilà, la messe est dite, ils m'ont posé sur le radiateur en attendant le passage de la charrette des immondices.

Non, je ne me trompe pas, à la mairie, ils ont viré économie durable, ils ont remplacé le camion-benne par un percheron tirant une charrette. Ça me rappelle ma jeunesse, au temps des hussards noirs de la République. C'est vous dire si j'en ai fait du service ! Et si j'en ai vu défiler des garnements.

Au début, ça se passait dans l'ordre, le calme, le silence. Les élèves arrivaient rangés par deux, s'arrêtaient devant leur crochet personnel (des étiquettes aussi j'en ai vu défiler), y accrochaient leurs vêtements, récupéraient leur tablier et patientaient jusqu'à ce que le maître leur donne le signal de pénétrer dans la classe.

Avec le temps, les choses se sont progressivement gâtées, de plus en plus de bruit, de bousculades, jusqu'aux temps actuels où je me suis retrouvé vachement peinard vu que la majorité des gosses déposés devant l'école par des parents en voiture débarquent dans le couloir la capuche de leur sweat enfoncée jusqu'aux yeux et entrent en classe en s'envoyant des beignes et sans se défringuer (sage précaution car la fauche règne en maître dans l'établissement et celui qui abandonnerait son Superdry à ma garde risquerait fort de ne jamais le revoir sauf sur le dos d'un autre).

Une autre raison de cette désaffection, c'est que les boules surmontant mes crochets et servant à éviter de trouer le tissu sont un peu grosses pour les attaches de suspension (les Belges disent "lichettes" et Hervé Bazin "accrochettes") dont les dimensions semblent diminuer au fur et à mesure que les prix des vêtements augmentent.

J'aurais pu continuer ma petite vie bien tranquille sans l'affreux "Jojo Macdo". Ses condisciples l'appellent ainsi parce qu'il arrête pas de s'empiffrer de saloperies bien grasses et sucrées, ce qui fait de lui le poids lourd de la bande (z'auraient pu l'appeler Tyson cet aspirateur à sucreries! Ah non, l'aspi, c'est Dyson).

En plus d'une masse impressionnate, le Jojo est doté d'un caractère de cochon, ce qui peut sembler logique. Il se frite avec tout le monde, y compris avec le maïtre qui, pour être passé de ce statut à celui d'instituteur puis d'instit puis de  professeur des écoles avant de sans doute bientôt se transformer en technicien supéreur en pédagogie appliquée, n'en a pas moins ses nerfs.

Si bien qu'à la dernière saillie du gros, il l'a empoigné à deux mains, soulevé du sol et suspendu à un de mes crochets dans un mouvement digne d'un haltérophile spécialiste de l'arraché.

Le choc a été trop rude pour ma vieille carcasse et en fait d'arraché, c'est moi qui l'ai été, du mur.

Voilà pourquoi j'attends sur mon radiateur.

Mais tout n'est peut-être pas perdu, paraîtrait que le vintage a son petit succès aujourd'hui (n'est-ce pas JAK ?) ! Alors, j'ai pas trop les boules...

 

28 février 2015

le musée (Fairywen)

 

Le musée.

 

Portemanteau oublié

Qui a pourtant vu défiler

Des générations d’écoliers.

 

Portemanteau abandonné

Un jour exhumé

Retapé

Restauré

Mis dans un musée.

 

Portemanteau réhabilité,

Que des petites mains étonnées

Vont pouvoir caresser

En découvrant le passé

28 février 2015

Participation de Venise

 

Si tu peux planquer le  porte -manteau avant les perquisitions,

Le fantôme de notre oncle rôde toujours dans la maison. 

Ça évitera de voir nos binettes  dans le New York Time.

Ici il pleut encore mais pas pour longtemps.

Ce qui nous manque c’est le calme.

Si  par hasard  tu peux fondre l’or et faire pousser ta barbe

On pourrait se rejoindre.

Je t’embrasse

 

PS./

Je suis dans l’impossibilité d’en dire plus les lecteurs des  défiants lisent entre les lignes !!!!

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