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Le défi du samedi
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2 octobre 2010

Dix sept (Vegas sur sarthe)

Dix sept heures... Chambre dix sept... Pourquoi elle, pourquoi moi?

"Moi? Tarzan"... mots échappés, ridicules, masquant mon malaise.
En réponse, son sourire carmin si envoutant, le même sourire décoché mille fois par dessus le tumulte de la fête, négligeant les convives bruyants et avinés, une jarretière inaccessible et cette ridicule danse des canards...
Retour en arrière: toujours ce sourire et soudain son pied agile sur le mien puis notre fuite à l'étage.
Maintenant sa voix "Moi, Jane..." comme une caresse humide, une vague déferlant sur la plage brûlante du grand lit défait.
Une autre caresse, plus précise, plus savante et dans le mouvement mon plongeon vers un décolleté vertigineux et sa cuisse découverte jusqu'à la hanche dans les froufrous d'une robe d'un jour.
Mon membre dur et vibrant tel une liane... "Moi, Tarzan et vous Jane", mots échappés dans un souffle rauque mêlé à son souffle impatient.
Dix sept heures... Chambre dix sept... et mes presque dix sept ans

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25 septembre 2010

Complainte du héron cendré (Vegas sur sarthe)

"Un jour, sur ses pincettes, allait je ne sais où,
Le Héron égoïne emmanché d'une pelle."

Oui! Je sais qu'il n'y a point de rime en ces mots
mais la faute en revient au fieffé bricolo,
bricoleur du dimanch' ou plutôt Samedi
qui m'a mis sur le dos et la pelle et la scie!

Je l'aurais parié! j'entends se retourner
Monsieur de La Fontaine en son Père Lachaise,
ignorant qu'aujourd'hui on aime recycler
et peupler nos jardins de grinçantes foutaises.

J'eus même préféré une tête de veau
au tarin persillé ou à la fine aigrette
plutôt qu'une égoïne, un outil d'opérette
pourquoi pas la faucille ou même le marteau?

Des pincettes noircies à la pelle à charbon
je ne sais qui des deux me donne des boutons,
pour un héron cendré me voilà bien servi,
vous pouvez jubiler... défis du Samedi!

18 septembre 2010

Doux d'où? (vegas sur sarthe)

Il est un paradis, un endroit des plus doux
où dorment, orphelins des milliers de doudous,
celui des jours heureux qui naquit dans un chou,
doudou des nuits sans fin quand miaulent les hiboux.

Celui des gros chagrins, du bobo d'un caillou,
le doudou pansement qui soigne les genoux,
celui jamais lavé, qu'on dirait plein de poux,
le doudou satiné plus précieux qu'un bijou.

Celui qui vaut bien plus que les plus beaux joujoux,
et puis le tien, le mien, enfin notre doudou.
Pluriel ou singulier on s'en moque après tout
car dans ce paradis tous les doudous sont doux.

11 septembre 2010

Romarin (Vegas sur sarthe)

Un soudain coup de vent venu d'un ciel d'encre aux étoiles éteintes ouvrit brusquement le gros dictionnaire rescapé du cataclysme.
Hugo souffla sur la relique aux pages noircies de cendres et lut au hasard:

Pa...tri...moine : Ensemble des biens hérités des parents, des biens d'une communauté, d'une collectivité.
Il avait eu du mal à lire après le mot parents, sans doute à cause de cette larme suspendue aux cils et qui brouillait tout. Alors le vent l'avait séchée avant de tomber, laissant place à ce calme pesant auquel il s'était pourtant habitué; bien protégé sous un cône de papier translucide, le petit pot de terre n'avait pas souffert de la risée et il n'osait regarder de trop près son brin aux feuilles verdâtres qu'il avait baptisé Romarin, de peur qu'il ne s'étiole rien qu'en l'observant.
Il l'avait cueilli entre deux grosses pierres de lave comme on recueille un trésor inestimable dont le parfum entêtant lui faisait oublier l'odeur acide des vieilles conserves.
Il avait fait le plein des gourdes et calculé qu'il y en aurait assez pour Persil et lui pendant leur long périple.
Du haut de ses sept ans il contempla l'horizon obscurci, ferma la lourde porte de bois derrière lui et chargé de son précieux chargement, il prit la route.
"En route Romarin, on a du boulot"    

4 septembre 2010

Silence (vegas sur sarthe)

Ce matin le pic vert a frappé au carreau d'un grand coup de bec sonore qui m'a fait sursauter.
"Que veux tu?" lui ais-je dit, à peine revenu de ma surprise. Il m'a regardé effrontément comme pour me dire :"Je ne veux rien, je suis ici chez moi, c'est tout".
C'est vrai, il était chez lui et dans un éclair vert et rouge il a quitté l'appui de fenêtre et s'en est allé s'accrocher au poteau de clôture le plus proche, lui a donné deux coups de bec bien sentis avant de s'envoler vers le bois.
C'est là où je vis mais ce lieu est à tout le monde, au randonneur chevronné et au promeneur tranquille, au gourmand cueilleur de mûres et au goûteur de silence, au cycliste trop pressé et au cavalier solitaire.
Le silence je le goûte au crépuscule quand tous les oiseaux ou presque se sont tus, quand le chevreuil curieux franchissant je ne sais où la clôture de la prairie voisine vole aux percherons quelques maigres touffes d'herbe, quand les lapins font la course en agitant leur fanal blanc, quand la multitude de lézards a regagné ses trous ou le couvert des tuiles du toit encore tièdes.
Alors j'entre sous la voute ténébreuse de chênes et de sapins comme dans une grotte végétale et le discret bruit de mes pas dans la sente me fait l'effet d'un martèlement terrible; c'est le moment magique où je m'arrête pour écouter l'inaudible, l'imperceptible craquement sec d'un sapin, le bruissement des feuilles comme un lointain ressac ou le premier cri de la chouette mystérieuse.
La pénombre enveloppe tout et c'est le signe du retour dans les senteurs des buis odorants et des prairies surchauffées; je pousse le portillon, abandonnant le sentier à tous ceux qui cherchent un peu de sérénité... et à tous les autres aussi.

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28 août 2010

CLONC -défi #66- (Vegas sur sarthe)

"Clonc!"
S'il y a UN bruit qui m'énerve quand je dors c'est bien le Clonc et comme rien ne se passe suite au Clic de l'interrupteur, j'en déduis que je suis en plein rêve et qu'il n'y a qu'une seule chose à faire dans ce cas-là: Bzzz... continuer à rêver.
Où en étais-je de mon rêve?
Ca, c'est la question angoissante qu'on ne devrait jamais se poser car elle a le don de réveiller n'importe quel dormeur, y compris ceux qui comme moi font toujours le même rêve.
Donc je suis réveillé... Quelle heure peut-il bien être?
DEUX questions en moins d'une minute, ça frôle l'inconscience. Qu'est-ce que ça peut bien me faire qu'il soit TROIS heures ou SIX heures puisque je n'ai pas l'intention de me lever.
D'habitude le Clic de l'interrupteur me balance DEUX CENT watts d'halogène dans les mirettes mais là, il ne se passe rien; je vérifie que j'ai bien les yeux ouverts en scrutant l'afficheur du réveil-radio qui n'indique rien... donc j'ai les yeux fermés! Pourtant ils sont ouverts, j'en mettrais ma main à couper.
Et pourquoi risquerais-je de me faire couper la main alors que dans mon rêve c'est toujours moi qui gagne, moi qui délivre la jeune sultane des griffes d'Ali Baba et qui coupe les mains par centaines!
Et puis j'y tiens à ma main, comme à la prunelle de mes yeux qui sont... on va dire ouverts.
Quand je serai vraiment réveillé il faudra que je songe à réparer l'interrupteur et à racheter un bon réveil-radio, après quoi je graisserai les gonds de cette foutue porte qui fait Clonc!
Pour l'instant j'ai besoin d'une réponse à ma deuxième question et pour ça, je dois descendre au salon en comptant les marches... à défaut d'éclairage j'avance d'une main baladeuse: VINGT HUIT, VINGT NEUF! Ouf, nous y voilà.
Plaf!! Le carrelage froid et dur m'accueille à sa manière; depuis quand cet escalier a t'il TRENTE marches?
Ah non! Je vais arrêter de me poser ces questions débiles, regarder l'heure et remonter ces trente marches pour retourner au lit.
Tiens, dehors le lampadaire au CENT DOUZE de la rue ne fonctionne plus et le frigo ne ronronne pas non plus; je sens que demain sera une grande journée bricolage et je ferais bien de prendre des forces en prévision.
Je boirais bien un petit coup avant de remonter dormir; le frigo est silencieux mais je le trouve à tâtons, ouvre la porte... ouvre la porte disais-je! La poignée est passée à gauche mais je ne me laisserai pas faire, demain je la remonterai à droite quand j'aurai réglé tout le reste.
Gloup, Gloup! C'est frais et un peu visqueux aussi, comme de l'huile, alors je décide de pas tout boire car j'en aurai besoin demain pour la porte qui fait Clonc!
Je reprend l'escalier facétieux... vingt neuf... trente... TRENTE ET UN! Ah Ah! J'allais pas me faire avoir non mais, et me voilà bizarrement debout sur le lit.
J'ai plus qu'à me recoucher, quelle heure peut-il bien être?
Si j'avais su j'aurais ouvert les yeux en bas... et les oreilles aussi! Je suis sûr que c'est pour ça que j'entendais pas ronronner le frigo! Si je redescendais juste pour voir? enfin pour entendre aussi.
Va falloir recompter les marches, c'était combien déjà? TRENTE SEPT?
La jeune sultane me lance un regard suppliant, les bandits sont à ses trousses... je savais pas qu'une sultane avait des trousses, des tresses peut-être? J'arrive mon aimée, j'arrive.

21 août 2010

Boire ou conduire (Vegas sur sarthe)

"Mon Gastounet, tu crois qu'on va y arriver?"
"Tinquiètes pas bébé, j'ai mis un pack de six avant de démarrer"
"Une minute! J'espère que tu ne parles pas du pack que j'avais enfermé au coffre hier soir?"
"Euh... si, la Contrex en un litre et demi"
"Bon sang, on avait dit qu'on n'utilisait que l'eau du bain pour la voiture"
"Ouais, mais je m'en suis déjà servi pour tondre la pelouse et tailler les haies!"
"T'as toujours une bonne excuse, et qu'est ce qu'on va boire maintenant?"
"Bébé, on part trois jours chez tes parents alors on tapera dans la cave à ton père..."
"ça m'étonnerait! Tu sais bien qu'y garde tous ses crus pour la Peug-eau"
"Si c'est pas malheureux de refiler des millésimes au carburateur d'une Ren-eau!"
"C'est pas une Ren-eau j'te dis... c'est une Peug-eau"

Un bolide rouge les dépasse en trombe, suivi d'un énorme nuage de fines bulles rosées...
"C'était quoi ça? Encore un nanti qui roule au Dom Perignon?"
"Non bébé, c'est une italienne, une Ferrari ça roule forcément à la San Pellegrino, on n'est pas du même monde, même en temps de crise... surtout en temps de crise"
"N'essaie pas d'noyer le poisson avec ta crise... on ne touchera pas au vin de papa"
"Bébé, je préfère le boire que le mettre dans le réservoir! J'ai pas envie comme lui de provoquer un embouteillage monstre à cause d'un plein de vin qu'était bouchonné"
"D'abord il était pas boucho... c'est quoi ce bruit que j'ai entendu?"
"Quel bruit?"
"T'as pas entendu ce clapotis quand t'as pris le virage?"
"Non... Ah si! J'ai mis l'aquarium des enfants dans le coffre au cas où on manquerait de carburant"
"T'es gonflé! Et leurs poissons, t'en as fait quoi?"
"Ben y sont dedans... c'est pas trois malheureux guppys qui vont faire baisser notre moyenne, et puis y passeront jamais au travers du filtre"
"Les pauvres! Y doivent êt' déçus!"
"Mais non bébé, ils frétillaient bien avant qu'on démarre!"
"Monstre!! J'te parle des enfants, pas des poissons!"
Gaston pousse le son de l'autoradio, espérant faire diversion et faire oublier à Bébé la mort annoncée des guppys.

"Flash de onze heures: Les Emirats arabes inaugurent leur millième usine d'embouteillage à Abu Dhabi... le cours d'eau s'enflamme à plus de trente dollars"
(Soupirs)

"Marée blanche dans la Manche: un tanker de la British Aqualeum chargé de 120 000 tonnes de Aqua-Pura fait naufrage et menace de désaler les côtes françaises"
(Soupir interrompu)
"Gastounet, tu leur avais au moins donné à manger avant de partir?"
"Ouais bébé, une dose de granules comme d'hab..."
"Mais non! Pas aux poissons, aux enfants?"
(Soupir)
Un jingle qu'ils connaissent trop bien les fait sursauter et Gaston éteint vivement l'autoradio; ils en ont plus qu'assez de ce slogan débile... Boire ou conduire, il faut choisir.

14 août 2010

Acrostic' Shopping (Vegas sur sarthe)

L entilles triées au double foyer
I nfusion pour effusions du soir
S el en grain pour gros curieux
T hon au naturel revenu au galop
E mmental aux yeux de perdrix

D entiper sulfrice à la chlorogate
E pinards verts à blanchir

C hèvre affiné façon Blanquette Seguin
O ignon lacrymogène pour autodéfense
U rgo même s'il y en a dans l'air
R adis (sinon blé ou artiche) de fin de mois
S oja d'Asie pour jeunes pousses débridées
E ntrecôte mafieuse à la sicilienne
S erpillière en tutu pour ballet brosse

7 août 2010

Défis de l'été -5-‏ (Vegas sur sarthe)

Si vous vous êtes jamais réveillé un matin en sachant plus qui vous êtes, je souhaite pas qu'ça vous arrive.

J'ai ouvert l'autre oeil mais c'est comme avec le premier... la chambre est aussi grande que la salle du café chez Bébert, en moins crade et mieux rangée avec au plafond plein de grosses roulures et un ventilo qui ronronne comme Mimine, le greffier d'ma frangine.
A gauche y'a un édredon, enfin un gros oreiller qui pue le parfum avec comme un ticket d'pressing dessus sauf que ça dit:
"Je t'ai laissé dormir
Bertignac est passé me prendre pour me montrer la maquette
Repose-toi, tu en as besoin Chouchou
Carlita"
En tout cas j'ai dormi avec une meuf, enfin j'espère que c'était une meuf! Je balaie cette idée folle et la mêche rebelle qui coupe cette chambre en deux: à gauche l'édredon de Carlita ou Carlito... non c'est bien Carlita, et à droite un chevet avec une grosse loupiotte, un bouquin sur l'arène Margot, un talkie-walkie ou un walkie-talkie, vu que j'sais pas comment l'prendre, et une grosse tocante vachement lourde qui dit onze heures vingt deux minutes avec des secondes qui donnent le tournis comme si j'avais pas assez mal à la tronche.
C'est une... Solex, je savais pas que Solex faisait des montres!
Ou bien j'ai pioncé à la place d'un autre gonze, ou bien j'suis pas celui que j'suis passeque d'habitude je suis...
D'habitude y'a une salle de bains avec une pharmacie et des cachetons pour les retours de soirées Vodka-caramel chez Bébert mais là, je sens qu'c'est du lourd, du zarbi...
Je suis... comment qu'y disaient les potes du billard à Bébert? Ah oui... un sacré queutard!
Ca m'avance pas mais je sens que si j'descends du pieu ça va m'revenir!
J'ai les panards qui s'enfoncent dans la moquette jusqu'aux chevilles mais comme elle me regarde bizarrement en couinant et en dressant les oreilles, je m'dis qu'c'est une moquette labrador; elle se dégage, c'est une femelle et m'emmène vers la salle de bains ou plutôt le laboratoire où m'attendent un bidet en jonc massif, des mules ridicules taille 38 et des tonnes de médocs, de quoi soigner tous les clients du PMU à Bébert!
Je tends la main vers une boîte de paracétamol quand la caverne d'Ali Baba se met à jaqueter!
"Paracétamol acétaminophène... cinq cent milligrammes ou un gramme?"
Euh... Bonjour...
La caverne aux médocs a la même voix que la gonzesse des annonces à Roissy.
"Mal de dos, arthrose ou dysménorrhée?"
Mal de bugne ma jolie, ça s'voit pas?
"Pas d'hépatite, asthme ou maladie du foie?"
J't'en pose des questions, moi? Oui j'en ai une de question... Qui je suis, moi?

J'attends la réponse pendant que le labrador se mord la queue et comme rien ne vient je pique vite fait la boîte d'acétaminotruc et je retourne au pieu... c'est encore là que j'suis le mieux pour réfléchir.
Après tout quand la Carlita aura lâché son maquettiste elle reviendra bien m'expliquer qui je suis.
Par la grande baie vitreuse je vois passer au dehors des limousines noires avec des cocardes et des p'tits drapeaux... on doit être le quatorze juillet.   

31 juillet 2010

Huit titres sur un plateau -défi #12- (Vegas sur Sarthe)

Aux défis les plus fous, une réponse idoine:
à un vieux Pont-l'évêque, à la Tête de Moine,
à un Curé Nantais il préférait l'Edam
il était comme ça, Dassin aimait les femmes.

Entre poire et fromage Dans les yeux d'Emilie
il comptait les moutons et aussi le Brebis

Il est bien loin déjà Le temps des oeufs au plat
et des seins riquiqui, façon Mozzarella

Une étoile était née, Je la connais si bien
elle qui scintilla et brilla... Savarin

On dit que le Kiri Ce n'est rien que du vent
apportez nous plutôt un bout de Parmesan

Un Bridel en promo C'est un coeur de papier
à côté d'un morceau de ce beau Brie fermier

A la fin du concert Je viens comme un voleur
échanger l'autographe contre l'Appenzeller

Une question me vient Depuis l'année dernière
où se cacherait Joe...dans les trous du Gruyère?

Et pour accompagner La chanson des cigales
un trou d'air ira bien, celui de l'Emmenthal

24 juillet 2010

Fais-moi un cygne (Vegas sur sarthe)

Il était une fois une fille qui parlait aux oies... Elle avait reçu ce don en naissant, d'une méchante fée sarladaise et passait ainsi le plus clair de son temps à cancaner et le plus sombre à dormir ce qui lui laissait peu de temps pour la gaudriole.
Elle cancanait tant qu'elle en gavait son entourage et ses parents priaient saint Martin chaque jour qu'un galant plus malin que les autres vienne lui clouer le bec.
Vint à passer un gars qui lui, parlait aux jars... Il tenait ce talent d'un ancêtre normand mais passait tout son temps à picoler du cidre.
Pourtant dès qu'elle le vit la fille n'eut qu'une envie... qu'il lui fasse un cygne... et entre deux bolées il lui fit, si bien que deux oisons bavards naquirent qu'ils nommèrent Aphrodite et Sarturnin.
Puis ils partirent s'installer bien loin, dans un pays étrange qu'on appelle la Cacophonie Occidentale, là où bipèdes et palmipèdes vivent en harmonie, enfin c'est ce qu'on raconte 

17 juillet 2010

Saperlipopette (Vegas sur sarthe)

Alors que je rampais, singeant le mille-pattes
à l'affût des souris armé d'une tapette,
quel est ce malotru, qui est ce psychopathe
qui m'a mis au défi: trouver des rimes en 'pete'?

Cliquant sur le mulot, j'ai quitté ma carpette
sorti tous mes dicos, mis la main à la pâte
mais je ne trouve rien, j'en ai jusqu'à perpette
quand tant d'autres ont fini qui me narguent et m'épatent.

Je vous mets au défi, rois de la galipette
de chasser mieux que moi souris et souricettes;
vous semblez moins malins, j'en entends qui rouspètent
mais je sens que ça vient! Oui! Saperlipopette!

Me voilà rimailleur sans tambour ni trompette
je sens au bout des doigts la force centripète
qui détruit mon clavier et que plus rien n'arrête!
Restez! Ne prenez pas la poudre d'escampette.

Tandis que j'écrirai vous serez mes arpètes,
je jouerai du clavier et vous en salopettes
de tous ces souriceaux vous ferez des brochettes
pour mon plus grand plaisir... et pas d'entourloupettes!!

10 juillet 2010

Défis de l'été‏ #1 (Vegas sur sarthe)

Allhomonyme  Icinonyme
Allhorizon Icyclone
Allhorloger Isiz'heures dix
Allhoroscope Isigne astral
Allhortensia Icyclamen
Allaumônier Iciboire
Allhopital Icicatrice
Allautobus IciLesMoulineaux
Allautographe Isignature
Allautopsie Icimetière

Allobsédé Iciboulot
Alloccasion Icirconstance
Allodience Isilense
Allauberge Icitronnade
Allocarina Icithare
Alloignon Iciboulette
Allautopompe Iciterne
Allauriculaire Icire d'abeille
Allautan Isimoun
Allocciput Isinus

3 juillet 2010

Le GR 113 (Vegas sur sarthe)

"T'as les chocottes, petite?"
"Non j'ai pas peur"
"Alors pourquoi t'as la main qui tremble?"
"J'ai un peu froid... ça fait longtemps qu'on marche"
"T'inquiète petite, y en a plus pour longtemps maint'nant, on vient d'passer le rocher d'sept mètres et c'est que d'la descente jusqu'au bout"
"et au bout, y a quoi?"
"J't'ai déjà dit que j'peux pas l'dire... j'ai promis à Marcel qu'a promis à Charlotte qu'avait promis à son frère de rien dire"
"Ben si les autres y z'ont dit aux autres... tu peux me le dire à moi!"
"Te fatigue pas et marche plus vite bon sang!"
"Et si je te donne mes biscuits?"
"J'aime pas les biscuits, c'est pour les nanas et ce qu'y a au bout c'est vachement mieux"
"C'est mieux que des biscuits au beurre avec de la gelée de groseilles?"
"Ouais, vachement mieux"
"C'est mieux qu'un gâteau d'anniversaire avec tout plein de chocolat?"
"Ouais, vachement mieux, j'te dis!"
"C'est mieux que..."
"Arrête! J'dirai rien de rien, j'suis pas un cafardeur!"
"Et si j'arrête de marcher et que je m'assoye là dans le chemin?"
"Pffff... on peut pas faire ça..."
"Et pourquoi on peut pas?"
"Passequ'on doit arriver en couple et qu'on va pas faire demi-tour ... c'est Marcel qui l'a dit et j't'ai emmenée juste pour faire couple, tu piges?"
"Ben si on faisait un couple, tu me parlerais pas comme ça"
"Ecoute petite, on fait couple pour pouvoir entrer et après tu m'connais plus, capté?"
"Où c'est qu'on va entrer?"
"à la boum... qu'est ce que tu m'fais dire toi?"
"C'est quoi la boum?"
"Pffff... c'est une teuf où on danse et on s'enfile des coca, des panachés et on bouffe des trucs"
"Et y aura quoi comme trucs?"
"J'sais pas moi, des trucs de boum... des brouni, des chips enfin tout ça"
"Si tu m'avais dit plus tôt j'aurais mis ma robe du dimanche...tu me feras danser quand même?"
"J't'ai dit qu'au bout on s'connait plus!"
"Je te fais honte c'est ça? je suis trop petite hein?"
"Pffff... laisse tomber, j'ai un rencard, na!"
"C'est quoi un rencard?"
"Pffff... Ecoute! Au bout là-bas, tu m'oublies et j'te filerai ma part... juré craché!"
"Ta part de quoi?"
"C'est un machin vachement musclé...euh, qu'est interdit même à Bruxelles mais au bout y'en aura et faudra pas que tu l'répètes, perroquet!"
"Ca s'appelle comment ton machin costaud?"
"Chuuut... Du Nutella"

26 juin 2010

Le Grand Pari (Vegas sur sarthe)

Nous voilà tout droit en tôle, sans même repasser par la case Départ!
Pourtant 20000 euros nous auraient bien arrangé pour acheter ce p'tit hôtel rue d'Paradis... juste un p'tit hôtel de rien du tout pour épater les voisins.
Mais à Pigalle il a fallu que Charles fasse des siennes avec cette poufiasse qui l'avait harponné Gare de Lyon ... Môssieur confond aventure et aventure!

A l'agence y nous z'avaient dit :

Gagnez le Grand Pari ! De Belleville à la rue de la Paix en passant par Pigalle, vivez une aventure inoubliable et si la Chance ou la Communauté vous sourient, devenez propriétaires!

Tu parles Charles... (Lambda)

19 juin 2010

Défi #111‏ (Vegas sur sarthe)

Quand Loulou (Gasté) a composé sa cabane je tétais encore ma mère... après bien des années et autant de cabanes j'ai gardé le souvenir de la musique mais j'ai oublié les paroles... alors j'ai mis les miennes

Ma cabane en allumettes
je l'ai faite avec Lisette
ah Bon Dieu qu'elle était chouette
sa risette
Mais on a frotté trop fort
aujourd'hui j'en Soufre encore
dans ma cabane en allumettes

Ma cabane au pilotis
prenait l'eau, de l'eau de pluie
qu'on vidait toute la nuit
sapristi
En guise de serpillières
les jupons de Bérangère
dans ma cabane au clapotis

Ma cabane au safari
résonnait de bien des cris
d'étourneaux et de loris
bain-Marie
On les mangeait en brochettes
à l'abri de ma cachette
dans ma cabane au canari

Ma cabane au radada
J'y emmenais Monika
pour goûter sa langue au chat
tralala
Sa porte n'avait pas de clé
pourtant elle était bouclée
(Alors j'y ai pénétré)
dans ma cabane au radada

Ma cabane au cadenas
J'y reviendrai avec toi
sans Céline ou Monika
ça va d'soi
Le grand Nord est pas pour nous
on rêv'ra du Lavandou
dans ma cabane au caribou

12 juin 2010

Déjà Dur... Diablerie Du bonnet D (Vegas sur sarthe)

Pour la centième fois, je déclare que je m'appelle Justine et je jure sur les reliques de sainte Marie-Madeleine que j'ai rien fait qu'obéir aux ordres de ce vieux fossile. Je l'ai tout de suite trouvé bizarre ce type quand après m'avoir demandé de l'appeler Donatien Alphonse et François, il m'a ordonné de l'appeler Le divin marquis...
A ce moment ni la brouette de Zanzibar ni la turlute normande n'avaient ébranlé sa microscopique bistouquette et comme je lui faisais justement remarquer que la séance se terminait dans cinq minutes il s'est alors mis en colère en gesticulant la tête entre mes seins; moi je renfilais déjà mon soutif et en l'agrafant j'ai vu qu'il tirait à la fois la langue et sa crampe en râlant "Plus fort!"
Vous dîtes il avait la tête près du bonnet? Je sais pas Monsieur le commissaire, en tout cas ça m'fait pas marrer.
Alors j'ai serré plus fort mais c'était pour être agréable au client, Monsieur le Divisionnaire et je voyais bien dans la glace que ça lui plaisait même s'il râlait "Plus fort" de moins en moins fort, enfin j'me comprend.
J'aurais jamais cru qu'un soutien gorge pouvait aussi soutenir une tête et qu'on pouvait tirer une langue si longue et si bleue, pourtant j'en ai épongé des clients tordus.
Enfin bref il y a eu soudain comme une explosion, un séisme Monsieur l'Inspecteur et il m'a dégueulassé toute la glace, comme si j'avais qu'ça à faire... le ménage.
J'ai cru qu'il avait mal digéré son quatre heures ou qu'il manquait d'air mais mon soutif est resté bloqué... alors je l'ai traîné comme ça entre mes seins jusqu'à la fenêtre ouverte, et là tout a lâché!
Ces trucs-là Monsieur le Ministre ça coûte bonbon et c'est pas solide mais ça plait au client, vous comprenez?
Comment dîtes-vous? Sadomaso? Euh... je sais pas quel nom il avait le marquis, en tout cas il avait pas l'air espagnol !
Asphyxiophilie? Si c'est ça qu'on appelle tomber comme une pierre du septième, alors oui c'est ça... du septième ciel Monsieur le Député.

5 juin 2010

Défidusamediphilie (Vegas-sur-Sarthe)

Déjà tout gamin j'étais tyrosémiophile sans le savoir mais j'ai dû arrêter parait-il à cause de l'odeur de calendos qui flottait dans ma chambre, alors par dépit j'ai jeté toutes ces étiquettes pour devenir scalaglobuphile au grand désespoir de la concierge de l'immeuble qui se ruinait en boules de rampe d'escalier...

Quand j'ai eu l'âge de porter des vrais pantalons je suis devenu kravacolluphile puis nœudelerophile mais uniquement les verts à pois rouge et à partir de ce moment j'ai commencé à collectionner les conquêtes féminines mais il n'y a pas de nom pour ça même si ma mère disait gigolo. A force de batifoler dans l'herbe je suis devenu ultratrifoliophile mais sans jamais trouver la quatrième feuille du trèfle alors je me suis tourné vers la tubeulabruphilie mais seulement le Chanel rouge Coco avec le joli tube doré et subitement mes conquêtes sont parties ailleurs!
Peut-être à cause de ma tégestophilie prononcée pour la Corona Extra à 4 degrés 6 et aussi pour un début de sidérophilie qui encombrait ma garçonnière de fers à repasser à essence Coleman de 1930?
De toute façon je n'ai jamais rien compris aux filles... ça porte aussi un nom, ça. 
Alors j'ai tout échangé quand j'ai attrapé ma latrinapapirophilie de papier cul Renova PH humide en pack de 12 et c'est comme ça que j'ai fait la connaissance de Madeleine, une pissadouphile et de ses vases de nuit du XVIIIième... pas du XVIIIième arrondissement puisqu'elle habitait Montcuq comme moi, mais du XVIIIième siècle à l'époque où les gens avaient perdu l'habitude de pisser derrière les tentures. 
Depuis c'est le bonheur total, elle en possède même un modèle double en faïence avec une devise "Unis pour la même cause" du plus bel effet et à l'arrière ce "Rapprochons nos deux cœurs qu’un doux parfum de rose enguirlande de bonheur" qui a scellé nos destins à tout jamais et qui fait que miraculeusement j'ai cessé d'attraper tous ces virus qui empoisonnaient ma vie...
Adieu pétrophilie des galets d'Etretat, préservatophilie de latex XXL et fabophilie de galettes des rois! J'avais poussé le vice jusqu'à collectionner les fèves de la série Boites à camembert (on ne se refait pas).
Encore aujourd'hui je fais de la collectionnite aigüe, en particulier de la Défidusamediphilie mais je vous jure que je me soigne. 

29 mai 2010

Brûler Parler Debout (Vegas sur sarthe)

Quelqu'un m'a sorti brusquement du tiroir en tirant bêtement sur ma mèche; sagement alignées dans leur papier de soie mes soeurs n'avaient pas bougi... pardon, bougé!
J'ai expliqué que ça ne servait à rien et que j'avais cette mèche rebelle depuis tout petit mais on ne sembla pas m'écouter...
J'ai crié plus fort quand on m'a crâmé le cul à la parafine fondue pour m'asseoir sur un plat d'étain froid et poussierreux; j'ai toujours aimé la parafine mais comme la prépare maman avec un peu d'essence de lavande ou de vanille à l'heure du goûter.
Après ça s'est mis à sentir le soufre, celui d'une allumette qu'on gratte et j'ai hurlé encore plus fort. Maman dit toujours que c'est mal de jouer avec ces bâtons de la mort et qu'un jour à cause des Suédois il arrivera un grand malheur.
Je ne voyais que la petite flamme au dessus de ma tête car on avait tiré les rideaux comme le jour où la vieille était morte... et en y repensant ça me faisait frissonner du pied jusqu'à la mèche.   
Maman avait raison: la flamme ça fait mal, un mal de chien à ce que disent les chiens et j'ai senti aussitôt ma tête se ramollir pendant que ma mèche brûlait avec un petit crépitement ridicule.
"Au feu!" Instinctivement, je criais ce qu'on m'avait appris dès ma naissance mais ça avait plutôt l'air d'amuser ce crétin penché sur moi à m'observer
à travers ses lunettes double foyer comme un pauvre myope débile.
Seul et abandonné à ce pyromane irresponsable, je fondis en larmes mais mon flot de parafine n'éteignait en rien l'incendie; je crois même qu'il l'entretenait.
Que pouvait-il bien se passer dans le cerveau atrophié de mon bourreau alors que je brûlais inexorablement en m'étalant en une misérable flaque au fond de cette gamelle?
J'essayais de rester digne et bien raide en songeant à cette expression qu'employait mon père " Brûler Parler Debout!" et que j'avais du mal à comprendre.
Si encore j'avais pu me souffler dessus pour stopper le brasier qui me rapetissait de minute en minute... "Quand je serai grand je serai cierge pascal à la cathédrale saint Julien" avait prédit mon père qui voyait grand pour moi et je réalisai à cet instant que ça ne se ferait pas, et que tout ça était la faute de cet incendiaire binoclard, ce candle killer !
Nul doute que dans sa folie meurtrière il allait vider le tiroir en décimant toute une honnête famille de chandelles... plus personne pour porter le flambeau! Comme cette funeste pensée me submergeait, dans un chuintement imperceptible le dernier millimètre de ma mèche rejoignit la flaque tiède au fond du plat... et la vraie nuit tomba.


22 mai 2010

La pote rit mais l'os ment (Vegas-sur-Sarthe)

Déjà tout petit je ramassais tout ce qui trainait et comme le moindre chewing-gum ou bout de ficelle était un bonheur, je décidai que je passerais ma vie à quatre pattes.

Malgré la honte de mes parents qui auraient souhaité pour moi une situation plus verticale, j'entrepris des études d'archéologie.
"Un jour tu tomberas sur un os" râlait mon père tandis que ma mère rétorquait
"Ce n'est pas un métier où l'on s'en met plein les fouilles".

A l'époque, tout à mes études je dormais peu et j'avais une tête de déterré aussi décidai-je d'investir dans une binette, ce qui est très utile aux découvreurs... enfin, aux inventeurs car bizarrement on dit inventeur en parlant de ceux qui découvrent sans rien inventer, enfin bref c'est comme ça.

Mon diplôme en poche, je partis pour la Grèce, la tête farcie comme une amphore de précieux conseils.
"Méfie-toi, la pote rit mais l'os ment" m'avait enseigné mon professeur indien Jones.
J'étais persuadé que la Grèce m'offrirait ce que je cherchais; là où les Athéniens s'atteignirent, j'atteindrais mon but!

Bien plus tard j'allais découvrir que si l'os ment la poterie sert à Mick mais cela ne m'était pas d'une grande utilité car je ne connaissais aucun Mick dans le métier.

Ma première invention fut un vase de nuit ayant appartenu à une certaine Mado Inchina et l'idée que cette Madeleine y ait posé son fondement bien avant Jesus-Christ m'excitait terriblement jusqu'à ce que je finisse par découvrir que l'inscription réelle était Made in China.

Aujourd'hui, je suis spécialisé dans l'explosion et je creuse un trou grec, un immense trou qu'on appelle déficit public et qui commence à faire un bel effet dans la presse internationale.
Je sais que vous en avez tous entendu parler et je suis sûr que mes parents sont enfin fiers de moi.
Je vais rencontrer un certain Papaconstantinou, je me dis qu'avec un tel nom ce doit être un type sympa et qu'il pourrait financer mon projet.

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