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Le défi du samedi
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9 février 2013

Persistance rétinienne (Célestine)

histoire à chercher

-Comment cela se manifestait-il en vous ?

-Il fallait me rendre à l’évidence : j’étais constamment éblouie comme la première fois où il m’avait été donné de l’apercevoir

Un soir de juin aux arènes de Nîmes,

Pauvre ver de terre, vous savez bien, amoureux de l’étoile…

-Oui mais là, vous étiez l’étoile quand même !

-Peut-être…mais ma rétine avait été impressionnée au sens propre par son charisme et sa fiévreuse beauté…

-Ah, d’accord ! au sens propre…

-Et partout le monde s’était mis à scintiller comme ces moires des anciens vitraux quand le soleil traverse fugitivement  leurs prismes chatoyants.

-Vous voulez dire une sorte de diffraction de la lumière ?

-Exactement. Mes pupilles ne savaient plus voir les choses, j’assistais impuissante à la concaténation des images renvoyées par mon cerveau…Comme si chaque photon devenait à lui seul le monde…

Tenais, j’entrais dans une pièce où il était, au demeurant rien de bien surnaturel…

Eh bien se mettaient soudain à danser autour de moi des milliers de particules lumineuses

Sans que mon esprit ne pût s’en défendre. Les yeux surpris…un peu hagards.

-Une sorte d’hallucination, certainement…

-Mais non…une manifestation de cet étrange phénomène alchimique que l’on nomme  … Amour, passion…

-Ah, d'accord! l'amour...Et comment vous êtes-vous aperçue de sa disparition ?

-Un beau matin, le monde m’apparut dans sa plate nudité. Il ne brillait plus.

-Plus de diffraction ?

-Rien que des filaments monocordes au lieu des rutilances polychromes auxquelles j’étais habituée…

Le maelström s’était éteint,  j’étais…guérie.

-Triste histoire!

- Non, j’avais frôlé la cécité.

 

-Ah, d'accord...

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2 février 2013

Lettre ouverte à mon voleur (Célestine)

Cher voleur,


Hier soir, en sortant du restaurant végétarien-zen où une amie m'avait gentiment conviée, je n'ai plus trouvé mon vélo.

Je ne peux te décrire les sentiments confus qui m'ont agitée en cette brève minute où il a fallu que je me rende à l'évidence.

Incrédulité, refus, incompréhension, colère, révolte, dépit, acceptation,  résignation, relativisation...Toute la palette.

La soirée avait pourtant fort bien commencé, le cadre était idyllique, et j'avais décidé de m'y rendre à bicyclette afin de profiter de la douceur du soir et de contribuer modestement à la protection de la couche atmosphérique en ne rajoutant pas de céodeux inutile...

Repas léger, bulles de connivence, on se raconte nos vie, on échange, à la lueur des lampions qui donnent un joli teint et un air un peu mystérieux. On parle d'enfants, de yoga, de boulot, de lectures,  d'avenir. On est bien. L'air est tout empreint de ce bien-être.

 Et là, paf! coup de théâtre, coup de grisou. Là, sur la digestion, me faire ça! Plus de vélo, un sentiment de grand vide et le poteau auquel je l'avais attaché, pourtant solidement, qui semble me dire d'un air penaud "Je n'ai rien pu faire, tout est allé si vite..."

J'espère au moins que tu vas bien le traiter. J'ose penser que tu en avais vraiment besoin pour te déplacer. Que tu es un adepte de l'écologie, et que j'ai fait un heureux.

 Parce que si tu l'as volé pour le revendre, je te préviens, tu n'en tireras rien, c'est un biclou qui ne vaut plus un clou.

Si je le retrouve au hasard d'un "marché du vélo d'occasion" ou d'un vide-grenier, je le reconnaîtrai entre mille. Il clignotera de tous ses feux et me dira: "Reprends-moi!" Moi seule connais ses blessures secrètes.

Tu ne pourras rien faire pour m'en empêcher. Tu ne sais pas de quoi je suis capable pour un ami.

Tu ne sais pas l'amitié profonde que j'avais pour mon vélo.


Avec lui, j'aimais sentir le vent voleter dans mes cheveux, j'aimais sentir mon corps bouger, mes jambes dorer, ma robe se soulever un peu,  la griserie des chemins de noisettes où  il aimait m'emporter. Lui et moi, on s'entendait à merveille.

C'était bien plus qu'un tas de ferraille. C'était un art de vivre.

Je ne te salue pas.

_vélo

26 janvier 2013

Nostalgie (Célestine)

-Vous vous souvenez les filles ? Nous étions vraiment trois filles superbes...

-Oui, nous avions décidé de nous engager dans la police.

-Mais on nous avait cantonnées dans des travaux bien peu passionnants...

-Heureusement, Charlie nous a sorties de cauchemar pour nous engager..

-Et il ne l'a jamais regretté !

-Car nous étions vraiment de Drôles de Dames...

Célestine

 

http://www.youtube.com/watch?v=g4cEVaJrLVM

 

19 janvier 2013

Participation de Célestine

Pour 2013,

que vous souhaiter de plus agréable

qu ’une année très belle

et très fertile

en amitié

en musique

en poésie

en littérature

bref en défis de toutes sortes.

Je vous propose pour fêter ça,

je vous offre une très belle histoire de

Monsieur Georges Brassens

 

Brassens

 

Accompagné par moi-même

 

Célestine

 

 (Ce sera sans doute la première et la dernière fois que je serai en duo avec mon idole…)

La princesse ( mmmmhh …)

et le croque-notes (tra la la)

avec dans les principaux rôles

le croquenote : Georges Brassens (scrogneugneu !)  

la princesse : Célestine (hello !)

***

 


Jadis, au lieu du jardin que voici, (ohhh !)
C'était la zone et tout ce qui s'ensuit,
 (bigre !)
Des masures, des taudis insolites,
 (berk !)
Des ruines pas romaines pour un sou.
 (pfff !)
Quant à la faune habitant là-dessous
 (beurk !)
C'était la fine fleur, c'était l'élite. (bof! …)

La fine fleur, l'élite du pavé. (mazette !)
Des besogneux, des gueux, des réprouvés,
 (oh la la !)
Des mendiants rivalisant de tares,
 (tsss !)
Des chevaux de retour, des propr’ à rien,
(tudjuuu !)

Ainsi qu'un croque-note, un musicien, (tra la la)
Une épave accrochée à sa guitare.(gling gling)

Adoptée par ce beau monde attendri, (ohhh!)
Une petite fée avait fleuri
 (tromignon !)
Au milieu de toute cette bassesse.
 (blurp !)
Comme on l'avait trouvé près du ruisseau,
 (glou glou)
Abandonnée en un somptueux berceau,
 (wouaou !)
A tout hasard on l'appelait "princesse". (mmmmhh …)

Or, un soir, Dieu du ciel, protégez nous! (alleluïa !)
La voila qui monte sur les genoux
 (hop !)
Du croque-note et doucement soupire,
 (aaahhhh !)
En rougissant quand même un petit peu:
 (rhôôô !)
"C'est toi que j'aime et, si tu veux, tu peux
 (si si !)
M'embrasser sur la bouche et même pire ..."(mmmmhh !)

"Tout beau, princesse arrête un peu ton tir, (stop !)
J'ai pas tellement l'étoffe du satyre.
 (nanméo !)
Tu as treize ans, j'en ai trente qui sonnent,
 (ding dong !)
Grosse différence et je ne suis pas chaud
 (bof !)
Pour tâter d'la paille humide du cachot ... (brrr !)
 
Mais, croque-notes, j'dirai rien à personne ..."(steuplé !)

"N'insiste pas, fit-il d'un ton railleur, (nan !)
D'abord, tu n'es pas mon genre, et d'ailleurs
 (hihi !)
Mon cœur est déjà pris par une grande ..."
 (héhé !)
Alors princesse est partie en courant,
 (tagada tagada)
Alors princesse est partie en pleurant,
 (bouh hou !)
Chagrine qu'on ait boudé son offrande. (snif !)

Y'a pas eu détournement de mineure, (hélas !)
Le croque-note au matin, de bonne heure,
 (tic tac drrrrring !)
A l'anglaise a filé dans la charrette
 (clip clop clip clop !)
Des chiffonniers en grattant sa guitare.
 (gling gling)
Passant par là quelques vingt ans plus tard,
 (pfiouu ! déjà !)
Il a le sentiment qu'il le regrette.
 (snif !)

12 janvier 2013

Participation de Célestine

Il était sur le point de s'endormir quand, soudain,il vit briller dans la nuit la petite lucarne de sa radio qu'il avait oublié de fermer. Mais qu'importait ? Cela faisait des nuits qu'il ne dormait pas. Depuis qu'il L'avait rencontrée. Celle à laquelle il ne croyait plus. Elle l'emmenait dans un vertige absolu, elle l'ébouriffait, le transportait, le chiffonnait comme une boulette de papier, le faisait tanguer, l'envolait, le berçait, l'étourdissait, l'érigeait en château de cartes, et l'instant d'après soufflait sur lui comme sur une bougie...

Et ce soir, pour la première fois depuis le jour où elle était entrée dans sa vie comme un avion dans une tour jumelle, elle n'était pas à ses côtés. Le ciel avait eu un goût de terre et de cendre, toute la journée. Il se sentait comme un cormoran mazouté, privé d'ailes et d'oxygène.

Cela faisait des nuits qu'il ne dormait pas parce qu'elle était là, qu'il sentait son corps chaud et sucré se déployer comme une lyre, et l'emmener dans des contrées d'épices et de moiteur, aux confins du désir et de la passion. 

Et ce soir, il ne dormait pas parce qu'elle n'était pas là.

Alors, la petite présence de cette radio, qui diffusait son insipide programme musical du cœur de la nuit, c'était comme une main tendue vers le néant. Il n'allait sûrement pas se relever pour l'éteindre, alors qu'il avait retrouvé l'exacte place où elle avait laissé dans les draps l'empreinte en creux de ses cambrures et son odeur de lait et de benjoin. Il serra son oreiller, le corps douloureux du manque d' elle, et dans le noir, avec seulement la petite lumière qui brillait comme un falot, il attendit le sommeil en espérant qu'il ne viendrait pas.

 

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29 décembre 2012

Les temps changent (Célestine)

DSCF4071

C’était plus une sinécure de bosser pour la société FC. & Co. Il y a longtemps, bien longtemps, le fondateur avait monté une p’tite boîte tout ce qu’il y avait de plus familial,  du temps du « rêve américain ».

Une sorte de réussite à la Henry Ford. Un concept bien cool et bien rôdé. Les livraisons se faisaient toujours dans les temps, grâce à une main d’œuvre dévouée et nombreuse, recrutée dans les forêts du grand nord : le fameux Lobby Unique de Traitement et d’Intervention de Noël. La compta se faisait à la main et le véhicule non motorisé  tiré par des ruminants emboisés était la signature de  « l’enseigne au gros bonhomme ». 

C’est alors que le boss de l’époque s’était fait mettre le grappin dessus par une holding internationale, des marchands de rêve vendant une boisson brunâtre légèrement décapante pour les boyaux, et dont la composition n’a jamais été clairement établie…

Depuis, outre que cette omerta économique avait fait stipuler sur les contrats que les représentants de la marque devraient désormais porter du rouge, et non plus le vert sapin qui avait pourtant fait sa réputation, le rêve était devenu un affreux business. Et pour nous, les elfes, chargés depuis toujours de prospecter  pour Father Christmas & Co, afin de préparer les commandes, le taf était devenu infernal. Tout le contraire d’une sinécure, je vous dis !

Les mômes à présent tapaient leur liste sur Word et la scannaient en PDF via Facebook ou Skype. La souris n’avait  plus de dents, la tablette n’était  plus en chocolat. L'application n'était plus une qualité scolaire depuis un bout de temps, mais un truc qu'on achetait sur internet. Et pour mettre du rêve dans les yeux des enfants, il aurait fallu qu’on soit des super héros virtuels et intergalactiques.

Tiens ce jour-là, Maurice et moi (oui, mon collègue s’appelait Maurice, et alors ?) nous étions entrés par la fenêtre d’un petit appart miteux de trois pièces en banlieue parisienne.

Une mioche qui devait faire ses cinq ou six piges se tenait là, assise devant une fausse cheminée kitch et en kit de chez Ikéa, avec bûches électriques du plus bel effet.

« -Salut, qu’elle nous dit. (Même pas étonnée. Même pas peur.)

-Bonjour, c’est quoi ton p’tit blaze ? que j’dis, m’attendant à Sophie ou Isabelle. (j’dois vieillir !)

Et là, par la barbe du patron, Cecil B. Fatherchristmas lui-même,  je veux bien donner tout ce que j’ai si j’ai jamais entendu un discours pareil. Sa drôle de petite voix résignée me résonne encore dans la calebasse.

-J’m’appelle Ashley pour ma mère, mais mon faux papa préfère m’appeler Beverly , rapport à son ancienne copine qui s’appelait Ashley comme moi et à qui il a rectifié la tronche à coup de démonte-pneu, ce qui lui a valu cinq ans de placard. Mon vrai papa est parti faire des courses avec une amie de ma mère,  il y a deux ans mais il est pas revenu, vu qu’il y avait pus d’essence dans la voiture et que de toutes façons il était bourré donc il a perdu son permis, et sûrement aussi le chemin de la maison. Ma mère travaille la nuit et mon beau-père le jour. Enfin c’est c’qu’il dit à ma mère mais comme elle dort, elle voit pas qu’il reste toute la journée à jouer au poker en ligne et  à boire des bières, là il est sorti en acheter justement. Des fois, j’ lui dis, pourquoi tu travailles pas comme maman au Sofitel, à faire tout bien propre dans les chambres ? Il me dit moi mon métier c’est « chômeur spécialité assedic ».

-Que voudrais-tu pour Noël, mon enfant ? demande Maurice de sa voix professionnelle pour recentrer un peu le débat.

-Moi ?  je voudrais une pipe.

-Quoi ? c’est pas un cadeau pour une mouflette, ça !

-Non, mais c’est pour donner à ma mère. Ma mère elle arrête pas de dire  que «  l’autre avec une pipe elle est devenue millionnaire et qu’au moins c’a été la fin de tous ses problèmes » alors… moi je veux une pipe. »

 

Maurice et moi, on s’est regardés tristement abasourdis.

Le boulot d’elfe n’était décidément plus du tout une sinécure…

22 décembre 2012

Le Baiser de L'Amour (Célestine)

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Le baiser de l'Amour d'Antonio Canova

 

 

http://www.deezer.com/track/13404862

 

Pour connaître la douceur du baiser de l’Amour, et l’enivrement de ses caresses, il  lui avait fallu  en accepter les morsures. La passion coulait en son sang comme une lave bouillante, et le mezcal et la tequila brûlaient ses artères,  plus fort  qu’un poison violent. Mais qu’importaient les précipices devant le  vertige des hauteurs !

Pour connaître les délices et les orgues des grandes amours au souffle lyrique, elle avait suivi toute sa vie des chemins tortueux ou rectilignes, sans jamais renoncer à ce frisson suprême et le frémissement de ses sens, et cet indéfectible sourire qui illuminait ses traits de l’insolence d’une jeunesse éternelle  lui indiquaient qu’elle ne s’était pas trompée. Jamais.

Elle contemplait la statue et effleurait du bout des doigts le marbre de Carrare, semblant vivant et palpitant comme la gorge d’un pigeon. Et pour elle, en cet instant de toute éternité, où l’amour tapait  dans son cœur comme un balancier aux veines de ses tempes, cependant que résonnait à ses oreilles le credo de la Missa Brevis de Mozart, la parfaite concordance des sons et des formes lui procura une sorte d’orgasmique soupir de bonheur esthétique.

L’alliance de l’humain et du divin lui apparut, dans sa plus impérieuse pureté, réalisée à tout jamais dans cet instant de grâce. Elle devint elle-même œuvre d’art.

15 décembre 2012

La lettre oubliée (Célestine)

Moi, je sais quelle est la lettre manquant à l'alphabet des défiants.
N'allez pas chercher plus loin. Le défi manque de Q.
Oh!!!!
N'allez rien imaginer, ne vous montez pas la tête, 
 nous l'avons tout simplement oublié
dans le défi précédent...
8 décembre 2012

Pouic pouic (Célestine)

J'aurais aimé naître à Bora-Bora, dans l'air précieux chargé d'ylang-ylang et au son des tam-tams. Seulement, mes parents, qui ne sont ni bobos, ni prout-prout, m'ont fait mes premiers guili-guili areuh-areuh de bébé, plan-plan pépère dans un petit boui-boui du quatorzième .

Ce n'était pas Sing-Sing, quand même, bien qu'un peu cracra, mais mon enfance s'est passée sans chichis, à manger du couscous et à jouer au yoyo et à cache-cache . Tata et tonton, pas fute-fute, m'ont élevés à coups de pan pan-cucul : pas question d'être gnangnan !

J'étais quand même le chouchou de maman, et papa m'a appris bien vite à faire le kéké avec des nanas un peu olé olé. Et puis un jour, Je suis parti à Pago-Pago. Là, j'ai rencontré une petite pépée toute mimi sous son bibi, j'ai aimé ses lolos, ses frous-frous, elle a aimé ma gueule de titi, on a fait crac-crac. Miam-miam !

Elle était pom-pom girl, je fabriquais des pousse-pousse je lui ai proposé une association fifty-fifty. Elle a dit oui oui ! Tchin-tchin ! Mais un matin, elle me dit : « bye-bye, mon doudou, je vais danser le chacha à NgoroNgoro! »

Plus tard, à Baden Baden, je suis devenu toctoc d'une baba nommée Zizi qui avait fui Zorzor après la révolte des Cocos. Elle promenait son chow chow et ses manteaux de fourrures dans une toto, vroum!  vroum!  dont les initiales étaient  « R. R. » Je suis maintenant le roi du bling-bling, je vais mollo-mollo et je thésaurise à qui mieux-mieux.

Que voulez-vous, moi les mots doubles m'ont toujours porté bonheur, c'est mes grigris, j'en suis gaga !

 

1 décembre 2012

Ne finis pas, le monde! (Célestine)

Cher Monde.

Je regrette de te dire que ta fin ne peut avoir lieu le 21 décembre, comme l'ont prévu ces chers Mayas. Pourquoi, oses-tu demander ? La réponse est dans ces quelques lignes.

Ne finis pas, le Monde! Je n'ai pas du tout terminé ma vie, moi ! Tu crois vraiment je vais te laisser finir comme ça, alors que je n'ai seulement jamais vu Venise ? Que les gondoliers m'attendent sur le Canale Grande, avec leurs petites gueules d'amour à la sauvette et leurs pulls rayés ?

Alors le Monde, écoute moi bien. Je t'aime tant, ça ne peut pas finir comme ça, toi et moi, le jour des vacances de Noël.

J'ai trop à faire pour que tu finisses.

Je veux voir un envol de colombes sur la Piazza San Marco écrasée de soleil ou noyée de brume.

Je veux voir les falaises noires d'Irlande léchées par des vagues d'opale et d'écume, m'enivrer dans un pub en écoutant les langueurs des violons et des flûtes celtiques, et arpenter la lande échevelée comme une héroïne de Wuthering Heights . Et de Cork à Galway chercher partout le sel fleuri de mes racines.

J'ai encore vingt mille soleils à voir s'effondrer dans la mer, des étoiles par centaines à compter les soirs d'été, quand le parfum du foin coupé est une ivresse sous les lampes papillonnantes.

Je veux sentir encore sur ma peau le froid mordant, la chaleur caressante et le frémissement du déraisonnable.

Il me faut lire tellement de livres encore, et je ne parle pas de ceux que je dois écrire, ces histoires de fièvre et de miel que je sens tapies dans mon cœur et qui attendent d'éclore comme des goélands prêts au voyage.

Combien d'enfants dois-je encore émerveiller, qui me feront trembler de leur innocence et leurs yeux de cristal ? Qui m'envelopperont de leurs insouciances ?

Je dois guetter dans le lointain la route qui poudroie et l'herbe qui verdoie.

Et apercevoir le cœur battant de flamboyants équipages de lune...

J'ai tant de trains à prendre, et de bateaux en partance qui frémissent dans chaque port.

J'ai tant de baisers à donner, de frissons à ressentir courir le long de mon cou jusqu'au creux de mon dos comme des perles d'eau tiède et de désirs brûlants .

Il me faut goûter à des vins italiens, visiter des pays et d'encens et de myrrhe, me rassasier de mets nouveaux, vibrer à tant de musique encore !

Je veux voir ma fille et mes fils trouver l'amour et te conquérir, le Monde. Et goûter à leur tour à tes sources ineffables.

Je veux sentir la folle ronde vagabonde du temps qui passe et qui fripe les joues mais sans atteindre l'âme.

Je veux voir sourire en ribambelles les colliers de nacre de mes petits-enfants blonds et bruns, alors qu'ils ne sont pas encore nés, te rends-tu compte, le Monde, combien tu serais cruel, de me priver de ce bonheur ! Je veux les voir grandir dans des jardins de roses, recueillir dans leurs mains la splendeur des matins.

Je veux me voir vieillir en gardant à tout jamais cette flamme puissante au fond de moi qui fait de mes hivers des beautés emmitouflées et des triomphes radieux de mes étés.

Il me faut encore rêver, et nager, et bondir d'une mer à l'autre.

Danser sur le fil du temps, funambule aux ailes de soie.

Et surtout, surtout, le monde, crois tu que j'aurai un jour, un jour couleur d'orange, crois-tu que j'aurai jamais, un jour, fini d' AIMER ?

Alors le monde, tiens-toi tranquille, remets ta fin à plus tard. Je t'en prie !

Et laisse-moi vivre mes rêves, rêver ma vie et en faire ce crépitement d'étincelles qui me rend si fiévreuse, toujours.

irlande-galway-kinvara-chateau

24 novembre 2012

Frisson d'Automne (Célestine)

Célestine

photo : Croukougnouche


Elle ne sait pas Il sait
Il sait l'automne et ses tristesses oranges amères
Pour elle les feuilles d'automne c'est l'or du ciel qui tombe en tourbillon
Elle n'entend pas la mélancolie
lourde du pas qui les écrase
Lui ne voit là que la marque infâme et appuyée de sa vieille ennemie intime celle qui s'invite en ses rêves
durant ses nuits de lassitude
Il connaît bien son masque sans courtoisie
Celui qui entre sans frapper
Il sait lui elle ne sait pas
Elle lui dit la vie est comme ce ballet jaune rouge marron orangé
A son frisson novembre a semblé lui sourire
Et elle sourit le cœur fondant de joie de vivre
Et lui sourit aussi mais le cœur en écharpe il sait que les feuilles sont mortes
et que leur splendeur rousse n'est que leur dernier chant
Il sait mais il ne lui dit pas
Il tait de la vie ses fulgurances cet abject feu de paille qui brûle en trois instants tout ce que l'on croyait à jamais
Il sait mais il se tait
Il regarde mourir les feuilles
Il regarde danser en elle
le regard des étoiles mauves et sourdre des étincelles au matin des possibles
Il se tait
Il aime trop garder sa main dedans la sienne
et son printemps rafraîchissant qui réchauffe son froid hiver
Ce craquant tapis de feuilles qui  recouvre insolent le fossé des générations
Et la danse des feuilles mortes a un instant le parfum de l'éternité


musique: Chanson d'automne, William Sheller

http://www.deezer.com/track/2277059

 

17 novembre 2012

Félicitations! (Célestine)

Monsieur,

Vous venez d’acquérir une femme. Nous vous félicitons pour cet excellent choix.

Afin de conserver toutes les qualités de votre modèle le plus longtemps possible, veuillez suivre ce mode d’emploi scrupuleusement et respecter ces quelques précautions d’usage.

Votre femme est solide, mais certaines parties de son mécanisme sont cependant très sensibles aux variations de température et de lumière.

Une légère humidité peut apparaître sur les joues de manière récurrente.

 Ne pas s’inquiéter, c’est un phénomène normal. Essuyer avec un chiffon doux. 

Cependant, en cas de rupture soudaine du barrage lacrymal, une inondation peut se produire qui nécessitera l’emploi de mots apaisants et de gros câlins.

Certaines parties stratégiques de votre femme nécessitent une attention particulière.

 Le disque dur incorporé est extrêmement puissant et peut stocker des milliers d’informations importantes.

 Pour éviter le bug, il est nécessaire de procéder de temps en temps à une remise à niveau, sous forme d’une soirée romantique.

 Dans les cas graves, il faudra peut-être appliquer le programme «  week-end à Corfou ou à Knokke le Zout. »

NOTA : ces programmes peuvent être utilisés à volonté à titre préventif.

L’utilisation des autres fonctions est détaillée dans le  fascicule spécial appelé Kama Sutra.

Votre modèle est unique. Ne pas hésiter à changer son emballage aussi souvent que nécessaire, profitez pour cela de la période des soldes.

La carte audio peut exceptionnellement présenter des défaillances, et produire des sons désagréables, notamment en présence d’un autre modèle du même type. En cas d’étincelles et du message  d’erreur suivant : « Pétasse, t’avise pas de tourner autour de mon mari ou je t’arrache les yeux » localisez la source du problème et éloignez  immédiatement votre femme  pour éviter tout nouveau dysfonctionnement..

Votre modèle  est livré équipé de nombreuses applications , dont  « mère de vos enfants », « infirmière », « femme active », « psychologue », « tour operator », « couturière », « masseuse particulière » , « organisatrice d’anniversaires » et de nombreuses autres que nous vous laissons découvrir à l’usage.

Nous attirons cependant votre attention sur les désagréments encourus en cas de l’utilisation abusive des applications « femme de ménage » « cuisinière »  et « poupée gonflable », pouvant aller jusqu’à la rupture définitive des programmes. 

Le fabricant décline toute responsabilité en cas de non-respect de ces règles d’utilisation.

Nous espérons que ces précieux conseils vous permettront de passer d’agréables moments avec votre femme.

célestine

10 novembre 2012

D comme... (Célestine)

Je n'avais pas un seul crayon pour griffer le papier

j'ai volé une plume à l'oiseau

elle était mordorée elle a lancé un éclair bleu dans le satin des évidences

L'encre me manquait

mais l'orage m'a offert l'ocre et la terre dilués dans les flaques

de pluie 

de ces matins d'été

Je n'avais pas de papier pour épancher mes mots

J'ai pris sa feuille à l'arbre

et les mots ont glissé

Pas de lampe au-dessus de moi ?

Qu'importe! Ce rai de soleil vert

végétal, mystérieux a fait claquer l'écho de la forêt

de sa lumière

Je n'avais pas de chaise

la mousse était si douce et je m'y suis posée

Mon écritoire ? Juste mes cuisses repliées

 et le velours de mes certitudes.

Rien n' aurait pu m'empêcher d'écrire

 le doux et craquant

bonheur étoilé

de notre rencontre 

Et mon ventre qui se serre quand je pense à toi

Contre les lacis les amas les rigueurs les fêlures les griffures les folies

tout ce qui freine et qui étouffe de jalousie et de rancoeur

J'ai mon système D

Comme

 Désir

3 novembre 2012

Dialogue (Célestine)

Célestine

Cœur noir (cartes) ?

...

Cœur noir (cartes) ??

...

Cœur noir (cartes) ???  

Cœur noir (cartes) !!!

^_^ Cœur noir (cartes)

*_* Cœur noir (cartes)

27 octobre 2012

Toxique (Célestine)

Mon amitié pour cette fille avait poussé dans mon cœur comme un champignon. En un instant. Dès le premier regard.

Attirée par ses belles couleurs chatoyantes, je m'étais jetée à corps perdu dans la belle histoire qu'elle me tendait comme un miroir. Nous étions si bien accordées l'une à l'autre, nous nous disions des choses tellement fortes, tellement belles, tellement vraies !

Le tout début de notre histoire n'est qu'une suite d'émerveillements, de fou-rires en pluie d'été et de frissons de gaieté.  C'était elle. C'était moi. Rien ne semblait pouvoir nous atteindre...Ses yeux étaient mon maquillage, mes jambes portaient ses pantalons.

Et puis un jour, les premières piques au creux du ventre, les premiers symptômes apparurent. Toute à mon affection pour elle, qui ressemblait fort à de l'amour, mais qu'en savais-je ? je ne vis rien venir.  Je n'ai pas un naturel méfiant. Je n'y pris pas garde, n'écoutant même pas les conseils de mon entourage qui me suppliaient de la fuir en courant au triple galop. Étaient-ils donc jaloux pour vouloir me séparer de mon âme !

Ce n'est que bien plus tard que je me rendis compte qu'à son contact, mon teint virait chaque jour un peu plus au verdâtre et que des nausées abyssales finissaient par m'empêcher de respirer.

Sous ses beaux chapeaux rouges et blancs, ma belle amie me liquidait à petit feu plus sûrement qu'une amanite tue-mouche. Le parfum enivrant qu'elle laissait sur son passage avait des relents  fétides. Il était temps que je sauve ma peau de cet empoisonnement méthodique. Il était temps que je trouve l'antidote à cette indigeste relation.

 

Dans la forêt profonde des passions humaines, il est des gens très vénéneux. Ce sont des toxiques. Faites un grand détour si vous voulez vivre vieux.

 

 Célestine

20 octobre 2012

La grande question (Célestine)

Les soirs d’été quand je me mets

A ma fenêtre, et que j’écoute

Le doux frisson des constellations sous la voûte

Une question vient me troubler,

Pauvre marionnette en déroute,

Qui tire les ficelles de ce monde insensé ?

 

Célestine

13 octobre 2012

Participation de Célestine

Symétrie

 

Je n'aime pas la symétrie.
Mais, direz-vous, quand tu contemples dans une glace ton corps parfait,
C'est la symétrie qui triomphe!
Mouais...A bien regarder, la Nature, comme si elle avait eu la prescience de mon aversion
pour cette navrante régularité géométrique, pour cette ennuyeuse platitude des formes sans fantaisie,
suivant un axe trop rectiligne,
s'est amusée à parsemer tout mon corps de petites ingéniosités dissonantes...
Pour me faire plaisir.
Un petit grain de beauté par-ci, une tâche de naissance par là...
deux oreilles pas tout à fait identiques .
Un sein plus haut que l'autre...et caetera et caetera
Je n'aime pas la symétrie.
Comme Verlaine je préfère l'impair.
J'ai trois enfants,
Je n'ai qu'un chat,
J'offre toujours cinq ou neuf roses
Je trouve Versailles déprimant.
Pas une fenêtre à gauche
qui ne trouve sa consœur à droite...
Pas un arbuste en pot, et pas une statue.
Je lui préfère Chenonceau, le château clin d’œil,
qui se mire,
d'un pur bonheur dissymétrique, dans les eaux lisses de la Loire
enamourée d'arbres et de ciel.
Je n'aime pas la symétrie.
Chaque jour,
à
13:31
à
14:41
à
15:51
j'ai des palpitations et un léger vertige
m'oblige
à détourner les yeux de cette digitale
et obsédante pendule...
A
11:11
je défaille
Je n'aime pas la symétrie.
Je n'aurais jamais appelé
ma fille
hannah
ou mon fils
bob
je ne vivrais pour rien au monde à
Laval
à
Cazac
ou bien à
Noyon
Je n'aime pas la symétrie

Mais que vois-je?
00:00
C'est l'heure!
LOL

Célestine

6 octobre 2012

L'idole (Célestine)

Il faisait une chaleur à crever. Nous attendions, Brigitte et moi, depuis des heures, en plein soleil, les lèvres sèches de soif et de fébrilité. Il y avait des fleurs dans nos cheveux et nos jeunes corps vibraient sous la soie indienne.

La file d'attente n'en finissait pas. Mais rien n'aurait pu nous atteindre. Nos quinze ans avaient triomphé de nos parents, de leurs appréhensions, de leurs peurs de la drogue, des garçons, des mauvaises rencontres. Nous avions nos billets « for heaven ».

Nous pénétrâmes enfin dans le chaudron incandescent, le cœur battant. Un incroyable couvercle de fumée âcre flottait au-dessus de la foule en délire. Des substances plus ou moins licites qui piquaient les yeux et enrobaient nos pensées d'un voile flou. Enfin, quand je dis nos pensées...le peu de raison qui nous restait s'avanouit dans la rumeur sourde de ce creuset infernal.

La tension était palpable. La scène restait désespérément vide. Les énormes enceintes grésillaient dans l'attente. Des filles se pâmaient au premier rang, étourdies de leur douce folie et de longues heures de jeûne forcé.

Une brume artificielle tenace et opaque avait investi les moindres interstices de l'espace. Brigitte se ferait sûrement une élongation des mollets à force de se hisser sur la pointe des pieds. Moi, j'appréciai pour la première fois mon mètre soixante-quinze qui me permettait d'apercevoir les projecteurs sous lesquels Il ne tarderait plus à apparaître.

Les sifflets se firent plus stridents, la rumeurs enfla, un tremblement agita les gradins derrière nous. Des milliers de pieds frappaient le sol en cadence comme des marteaux-pilons. L'air s'emplit d'adrénaline.

Et soudain, au paroxysme de la surexcitation, les premières notes de guitare s'élevèrent...

Il apparut, mythique, dans son halo de brouillard qui le nimbait d'une sorte de divine aura.

Ce fut la seule fois que je vis Mick Jagger.

22 septembre 2012

Un matin d'automne (Célestine)

Moi

 

« Vous ne me reconnaissez pas ? » demandai-je.

La femme me lança un regard scrutateur ; elle avait entrouvert la porte d'entrée. Je m'approchai et montai la marche devant la maison.

« Non, je ne vous reconnais pas. »

-« Je suis la fille de Mme S... »

-« Quoi que… »

La vigne vierge faisait comme un rideau incarnat dans l’or du soir.

Le jardinet alentour, propret, envahissait l’espace de ses massifs d’hortensias un peu fous.

La pâleur soudaine de cette femme me choqua. Elle donnait l’impression d’avoir vu un fantôme. Elle m’invita à entrer, et je la suivis dans un couloir clair orné de photographies d’enfants.

La femme m’offrit une tasse de thé. Mon long périple m’avait harassée. Mais elle était la dernière de la liste, et je pourrais enfin rentrer chez moi.

Je contemplai cette femme entre deux âges, qui avait connu ma mère, comme les autres, les trente-et-un autres…Et quand je lui tendis sa feuille, comme les autres, elle pleura.

 

 

***

 

Elle

 

J‘ai regardé  partir ma visiteuse, et je me suis assise près de la fenêtre. Mon regard s’est attardé sur la feuille un peu jaunie entre mes mains, sur l’écriture serrée à l’encre rouge, tel un message qui me serait venu d’outre tombe…  « Excellentes dispositions pour l’écriture »J’ai senti rouler une larme. Tout un  pan de ma vie m’est revenu en pleine face.

Madame S…fauchée en pleine jeunesse, Madame S. dont tout le monde était amoureux, les filles comme les garçons. Belle, sensible, bienveillante…Nous avions quinze ans. C’était la seule qui croyait en nous à l’époque, nous les paumés, les oubliés. Et il avait fallu que ce putain de camion… Et sa fille aujourd’hui, qui débarque chez moi, mon dieu ce qu’elle lui ressemble…

 

***

 

Moi

 

Voilà, maman, je les ai presque tous retrouvés. Ca n’a pas été une mince affaire, tu sais. A part Bernard Ménard, qui est mort, et Angèle Petitbon qui est parti en Bolivie, ils ont tous reçu leur copie, avec juste trente-deux ans de retard … Mais quand on aime, on ne compte pas, hein, maman ?…

J’ai arrangé un pot de fleurs et j’ai quitté le cimetière sur la pointe des pieds. Il commençait à faire frisquet.

 

15 septembre 2012

Participation de Célestine

CélestinePetit Inventaire improbable des métiers à inventer en temps de crise... 

 

Diskjoker : animateur musical pourvu d'un nez rouge et d'une face de carême, et possédant, en outre, et ce qui n'est pas négligeable, un avantage incontestable dans les parties de gin-rami, dû à un don certain de se faire passer quelqu'un d'autre.

 

Hurologue : médecin animalier, spécialisé dans les affections oto-rhino-laryngologiques, et notamment le coryza, des sangliers et autres bêtes à groin.

 

Commicerf : fonctionnaire des eaux et forêts reconverti dans la protection du gros gibier par empathie, depuis que sa femme est partie avec le garde-chasse, lui laissant en cadeau une impossibilité chronique de passer sous les portes de dimensions normales. Contre les prédateurs, notamment ceux coiffés d'une casquette, d'une tenue de camouflage vert militaire et porteur d'un fusil, il ne peut pas grand chose, car il ne possède qu'un simple pied de biche pour se défendre.

 

Jardiniais : responsable de l'entretien des plates-bandes d'un château n'ayant pas la lumière à tous les étages...

 

Pro-fesseur : professionnel de la correction à main nue pour jeunes filles en pleurs ayant mérité  sur leur rotondité le châtiment d'une claque vengeresse.

 

Apothi-Caire : pharmacienne ayant quitté, après une congestion pulmonaire sévère,  les ennuyeuses et froides brumes du nord pour aller établir définitivement son officine au soleil de l' Égypte.

 

Ecrit-vaine : amatrice de jeux de mots foireux qui, bien qu'aimant beaucoup participer à la crème des défis d'écritures (n'ayons pas peur des mots), n'a pas trouvé une minute dans la semaine pour se pencher sur le sujet, rédigeant vite-fait mal-fait quelques improbables définitions une demi-heure avant la clôture dudit défi. Elle ne se fait donc aucune illusion sur elle-même, étant donné la haute teneur littéraire habituelle des participants audit défi, et ne peut compter que sur l'indulgence de ses lecteurs...

 

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Le défi du samedi
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