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Le défi du samedi
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14 avril 2012

Participation d'EVP

 

 

Alice fait la chenille

 

Une chenille en bleu layette

Qui l’air de rien fume un pet’

C’est dans ce conte là, c’est dans ce conte là.

 

Une gamine un tantinet jobarde

Bouffe un champignon qui rend hagarde

Lewis Caroll, il ose ça, il ose vraiment ça.

 

Une chenille dealant de l’afghanne

Et du psilo à la gamine qui total plane,

Un truc à ce point là, ça n’existe pas.

 

- Ouais, ben c’est comme ça !!

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14 avril 2012

Ne suis pas compétent… (trainmusical)

 

Ne suis pas compétent… (trainmusical)

 

Je voudrais chanter Alice

Converser avec le ver

Tout en malice

Sans revers

 

Alice au pays des merveilles

Dans un esprit léger

Restant toujours en éveil

Le ver tenant haut le pavé

 

Alice exprimant

Son respect

Pour ce petit être vivant

Dans un langage circonspect

 

Alice débitant avec affection

Toute une tirade

Ignorant la ponctuation

À l'égard de son petit camarade

 

Être capable de chanter Alice

Être dans un espace vert

Être avec le ver complice

Être compétent de réciter à la Prévert

14 avril 2012

Return to fantasy (Joe Krapov)

- Vous n'auriez pas dû mettre cette robe-là, Rebecca !
- Je ne m'appelle pas Rebecca ! Mon prénom est Alice ! Et vous, qui êtes vous ?
- Moi je suis Daphné du mûrier.
- Vous m'avez l'air d'être un drôle d'animal en tout cas !
- Je ne peux pas dire mon nom. Je suis comme le silence. Dès qu'on prononce mon nom, je n'existe plus.
- Allez, ne me laissez pas sur ma faim !
- Je suis une bombyx !

La drôle de bête explosa, Alice fut projetée sur la case départ, elle relança les dés et fit encore un double six.


- C'est stupéfiant ! Quand je pense qu'on a transformé la cigarette de Lucky Luke en brin d'herbe et que vous vous êtes toujours là sans que personne ne cherche à contrôler ce qu'il y a exactement dans votre narghilé...
- Tss... Tss... Allez y doucement, fillette ! Au cas où vous ne le sauriez pas, le champignon que vous allez croquer après mon départ pour grandir ou rapetisser à volonté... Il n'est pas qu'un peu hallucinogène !

Le vent ! Il entraîna Alice de l'autre côté du miroir et là Tweedledum et Tweedledee lui chantèrent une chanson de leur façon.



N.B. Pour la petite histoire, dans mon pays des Merveilles à moi, M. Jibhaine est le frère aîné de Mademoiselle Zell.

14 avril 2012

Participation de Venise

 Alice : je ne parviens pas à sortir de cette routine fatigante et fatiguée.

La chenille : Tu as l’air d’un mannequin des pompes funèbres, tu as avalé une huitre pas fraiche ou quoi ?

Alice : Ho ! je te rassure je vais aller faire un jogging avec le lapin blanc, et me mettre des ray ban et tout ira mieux.

La chenille : Moi je ne me la joue pas jeune et fringante ,un peu d’opium me fait sentir le poids de mes responsabilités dans cette histoire .d’ailleurs mes quelques cheveux blancs sont visibles.

Alice : ta drogue c’est un faux fuyant La dernière fois après avoir fumer ton calumet je suis allée faire de la plongée sous-marine heureusement que je me suis souvenue que je n’avais pas de brevet !!!

La chenille : pour me faire pardonner, je t’invite à une corrida     Tu pourras voir à travers les petites plaies des banderilles le sang carmin du taureau ;

Alice  : c’est chouette ton idée, mais je vais manger des fleurs en sucre sur mon gâteau d’anniversaire aujourd’hui.

La chenille : c’est un gaspillage de temps que de le célébrer

Alice : je  comprends mieux ce panneau à l’entrée de ta tanière ‘sans espoir’

La chenille : je t’ai vu hier avec ton copain juché sur un monocycle

Alice je l’aime bien parce qu’il est bon en trigonométrie en algèbre et en calcul.

Chenille  : moi je ne mens jamais aux enfants .

Alice : peux tu me venir en aide ?

La chenille : faut voir

Alice : quand le marchand de glace va passer peux tu lui demander de m’attendre ?

La chenille  : A la seule condition que tu joues au strict poker.

Glaces et sorbets

14 avril 2012

Participation de Mamido

 

Alice 2012 ou le pays des merveilles existe-t-il encore ?

 Alice 2012

  • Pff, pfff, pfff

  • « Fumer nuit gravement à la santé. » Et même si vous n’avez que faire de la vôtre, pensez à ce que j’endure de votre part en tant que fumeuse passive !!!

  • - Je vous avais connu plus aventureuse et surtout moins politiquement correcte, chère Alice…

  • Les temps changent, chenille bleue, les temps changent.

 

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14 avril 2012

Alice et le ver (KatyL)

- Bonjour Alice
- Bonjour le ver, tu fais quoi ?
- Je fume tu vois bien
- Mais c’est interdit de fumer sur la voie publique et tu vas empoisonner les oiseaux !
- Tu ne vas pas me dénoncer à la police des forêts, hein ! Alice ?
- Euh ! Non…non ! Mais dis-moi pourquoi tu fumes un truc long comme des intestins et assis tout de tra-ver !
- Alice tu es trop petite pour tout comprendre, ceci est un narguilé, c’est juste un tuyau pour que passe la fumée, tu veux y goûter ?
- Non merci j’ai trop peur de devenir vert-d’âtre comme toi !
- Merci chère Alice ! Va donc un peu voir chez le ver hifi si j’y suis et passe ton chemin !
- Le ver Hifi, il s’occupe du son ?
- Oui c’est lui qui envoie les zondes de la forêt et qui vérifie tout ce qui se passe dans les arbres et en dessous, il est savant et il sait TOUT!
- Oh ! Oh ! Une sorte d’espion éon thé !
- Oui c’est ça !
- Bon merci le ver, je vais avec mon ami l’oiseau chercher l’autre vers qui me tourner, car je te sens très ver-satile.
- Alice tu me gonfles ! J’en attrape des ver gétures !
- Bon je m’en vais, tu seras bientôt ver-moulu ! T’es moche et tu sens le tabac mouillé, tu resteras seul, un ver solitaire puisque c’est ainsi au-revoir M le VER !

ALICE

- Au-revoir chère Alice (je vais pouvoir fumer tranquille)….
Et Alice s’en alla accompagnée de son oiseau bleu, elle chercha longtemps le ver hifi et elle finit par le trouver au pied d’un réverbère.
- Oh ! Bonjour M le ver hifi, comment allez-vous dit Alice ? Vous avez l’air bien occupé.
- De quoi je me mêle ! Je suis le ver hifi tout, je ne vous connais pas qui vous a envoyé au pied de mon réverbère ?
- C’est le ver narguilé !
- Ah ! Celui-là ! Un ver fumé ! Bon, que voulez-vous jeune-fille ?
- Je suis une petite défiante qui se nomme Alice et je voudrais parler à quelqu’un qui pourrait vérifier mes jolies histoires et mettre le son si possible ?
- Moi je peux ! Je peux tout ici, même me transformer en réverbère si je veux, je peux effacer ton texte, mettre le son, l’envoyer sur une machine où tout le monde pourra le lire, je peux mettre ta photo et celle de ton oiseau, je suis le ver hifi ! Non mais !
- Oh ! Merci comment te nomme–t-on ?
- Je ne nomme WALRUS le ver russe et rusé ! Et suis le grand ver hifi de la forêt !
- Je te remercie, tu es gentil, compétent, tu es le chef et tu peux envoyer mon texte, et la photo, mais c’est ça le BONHEUR….Merci Walrus…
- Attends petite j’ai une assistante elle se nomme MAP, elle doit relire ton texte avant, si tu le vois sur la machine c’est qu’elle a dit OK et que j’ai aussi donné mon accord, je signe, si tu ne le vois pas, c’est que notre chère MAP reine des jeux de mots l’a refusé ! ok ?
Mon Dieu ! se dit Alice pourvu que son assistante accepte mon texte et que Walrus le signe, je ver hifi-erai vendredi, qu’en penses-tu l’oiseau si on allait se balader en attendant vendredi ?

14 avril 2012

Fumée bleue (MAP)

Alice : Bonjour !

La chenille : PFFF, PFFFF, PFFFFF !!!!

Alice : J’ai dit BONJOUR !!!!

La chenille : PFFFF, PFFF, pf–BON-pff-JOUR-pfff ???? Qu’est-ce pfff-que ça pfff veut pffff dire ????

Alice : Comment ça ! Vous ne savez pas ce que veut dire BONJOUR ???

La chenille : Euh !!!!

Alice : Mais enfin personne ne vous a appris à saluer les personnes qui vous adressent le bonjour ?

La chenille : Les-pffff-PERSONNES- !!! Qu’est-ce pfff qu’une PERSONNE ?

Alice : Eh bien moi par exemple, je suis une personne !

La chenille : Et ça vous pfff sert à quoi ?

Alice : MAIS, mais, on ne se pose pas ce genre de question, on est ce que l’on est, c’est tout !

La chenille : Drôle de pffff réponse !!!

Alice : C’est plutôt vous qui êtes un drôle de phénomène !

La chenille : Je vous interdis pfff de m’insulter PFFFFFFF !!!

Alice : Je ne vous insulte pas du tout Madame la Chenille, je cherche à comprendre !!!

La chenille : Comprendre quoi ? PFFFFF-ffffff !!!

Alice : TOUT, tout ce qui se passe ici depuis que j’ai suivi un lapin blanc pressé !!!

La chenille : Ah celui-là !!!

Alice : Vous le connaissez !

La chenille : NON !

Alice : Mais vous venez de me dire …..

La chenille : PFFFF, PFFFF, PFFFF, PFFFFFFFF

Alice : Vous pourriez arrêter de fumer un peu et me répondre quelque chose de sensé  s’il vous plaît !!!!!!!

La chenille : Quoi !!! DES MENACES !!!!! PFFFFFFFFFFFF !!!!

Alice : Pas le moins du monde ! J’ai dit : « S’il vous plaît » !!!

La chenille : Et ce : « Arrêter de fumer » alors !!!! Pffffff !!!

Alice : Cela n’a jamais été une menace !!!

La chenille : Pour moi SI !!!! Pfff-pfff !

Alice : OH ! Pourquoi ?

La chenille : Je suis obligée de fumer !!! PFFFF !!!

Alice : Obligée !!! Ça alors, je n’ai jamais entendu ça !!! Pourquoi êtes-vous obligée de fumer !

La chenille : Encore une drôle de question ! Mais pour garder ma couleur ! PFFF !

Alice : Je n’y comprends rien !

La chenille : C’est bien simple pourtant ! De quelle couleur est la fumée de mon narguilé ??? PFFFF-pffff !

Alice : Bleue !

La chenille : Voilà !

Alice : Voilà quoi ?

La chenille : Eh bien dans la vie je n’ai rien appris d’autre que de fumer une herbe bleue pour devenir Morpho ! PFFFF-PFFFF-pfffffff !!!

Alice : Mor-FOU ????

La chenille : NOOOOONNNN ! PFFFF !!! MORPHO BLEU !!!! Pfffff !!!

Alice : C’est quoi Morpho Bleu !

La chenille : C’est, c’est ….. Pffffff …… C’est ………

Alice : Oh, que vous arrive-t-il ?????

La chenille : Ça y est …….. J’y suis arrivée Pfffffff …… Pfffffff !!!!

……………………………………………………………………………………….

Le narguilé tombe, la fumée devient plus épaisse, plus de chenille mais voici ce que voit à présent ALICE :

 

morpho

morpho_butterflymorpho_butterflymorpho_butterflymorpho_butterfly

7 avril 2012

Défi #189

Venise nous propose, cette semaine, d'écrire un

dialogue entre Alice et le Ver

 (qui, en fait est plutôt une chenille bleue -blue caterpillar-, comme nous le confirme Joye !)

En vers ou en prose ... A votre goût !

Alice et le Ver

Vos trouvailles sont à envoyer à

samedidefi@hotmail.fr

A très bientôt !

7 avril 2012

Se sont transmutés

7 avril 2012

L'Amoureuse (Célestine)


Mesdames, messieurs, venez vivre
Une aventure extraordinaire,
Venez vous métamorphoser,
Vous transmuter en quelque objet !
Un objet mythique ou précieux
Ce sont des sensations uniques,
Une expérience inoubliable
Que choisirez-vous, messieurs dames
Dans ce vaste choix fabuleux ?
Laissez-vous aller, choisissez
La plume de Tennessee Williams ?
Les lunettes de John Lennon ?
Le livre rouge de Mao ?
La culotte de Madonna ?
Mais oui, messieurs
Mais oui, mesdames
La pomme de Guillaume Tell !
Ou la rose du Petit Prince…
La pipe de Sherlock Holmes,
La casquette du Père Bugeaud,
L’épée d’Arthur ou de Gauvain,
Et la barbe de Charlemagne !

Choisissez, messieurs et mesdames
En quel objet vous transformer !

Le bonimenteur peut crier
Moi je ne souhaite qu’une chose
Devenir ce crayon à papier
Que tu mordilles tendrement
En écrivant…

7 avril 2012

99 dragons : exercices de style. X, Acrostiche (Joe Krapov et Mademoiselle Zell)

DDS188 Ascalon 3Avant tout, il me faut remercier monsieur Gaston, l'inventeur de l'âge de fer. A ce qu'on m'a rapporté, c'était un homme très courageux et il aidait beaucoup sa femme en faisant les courses au mammouth ou en pêchant à la canne-bière la sardine qui bouchait le port de ce qui deviendrait Massilia.

Sinon, je remercie bien le dragon. Sans lui je ne serais pas entrée dans la légende en même temps que dans son lard. Sa connaissance approfondie du métier de cracheur de feu, son goût du chantage affectif, sa cruauté naturelle, son appétit carnassier, tout cela a fait de lui un adversaire redoutable qui s'est très bien défendu mais moi, l'épée Ascalon d'Ashkelon, quand on me cherche, on me trouve !

Chevaliers du royaume de Silène, je vous suis redevable également. Ce sont votre lâcheté, votre couardise, votre manque de courage qui nous ont permis, à Georges et moi, de rester seuls sans concurrence sur le champ de bataille de l'Héroïsme. Ce n'est pas pour dire, mais maintenant que vous êtes devenus chrétiens, il va falloir vous bouger un peu le fion si vous ne voulez pas que les touareg qui vous entourent vous reprennent ce bout de désert où on se demande bien ce que vous glandiez jusqu'à présent !

Aux brebis que je n'ai pu sauver, je demande pardon mais mon maître et moi nous n'avons pas été prévenus à temps du massacre dont vous avez été victimes. A ce qu'il paraît, cette hécatombe fut la plus belle de tous les temps. Alors pour éviter ça la prochaine fois, notez bien le numéro de téléphone de Jojo et appelez-nous.

Loin de moi la pensée d'oublier le professionnel de la profession, le gars Georges de Lydda, celui qui s'escrime depuis des années à faire entrer la foi de Notre Seigneur Jésus-Christ et les valeurs de son Eglise dans les têtes bornées de ces rois serviles, de ces gueux à gueules de métèques et de ces papillons de jeunesse échappés du naufrage d'Alexandrie pour tomber amoureux d'Alexandra. Le temps de vivre dignement est arrivé, à vous de le prendre, hommes au cœur blessé, sinon ce sera le requiem pour n'importe où dans vos hamacs !

On n'oubliera pas non plus de remercier la princesse, si blanche, si pure qui a apporté une note de féminité dans un univers d'une rare violence, mais moi, je n'y peux rien, j'aime ça, le sang qui coule, surtout si c'est moi qui pique le patient.

Nous sommes donc ravies, ma ravissante poignée et moi de recevoir ce « César de l'épée la plus valeureuse de la Chrétienté ». Nous savons très bien que, malheureusement, le temps ne travaille pas en notre faveur. Nous serons détrônées un jour, pour ce qui est de la célébrité, par la grande, l'immense Excalibur, par l'artillerie du général Mac Arthur, les mousquetons, les canons, la bombe à neutron mais c'est la vie et j'aurai eu la satisfaction auparavant, grâce à cette récompense que vous m'attribuez, d'être moi-même, d'une certaine manière, adoubée !

***

L’épée sort de scène avec le fourreau qui lui a été remis par le roi de Silène qui a fait le déplacement. Elle est saluée par un tonnerre d’applaudissements du public. Entre alors le nominé suivant, l’avion Rafale de Marcel Dassault. Comme il a oublié de mettre un bémol à son prix et à sa vitesse supersonique, il traverse la salle en volant, ressort en laissant deux énormes brèches dans les parois du bâtiment qui, déstabilisé dans ses fondations, s’effondre sur les spectateurs et acteurs de cette cérémonie des Césars militaires. Ainsi commencent les premiers sévices subis par le valeureux Saint-Georges qui aboutiront à son interminable et indicible martyre et plus tard à sa canonisation.

7 avril 2012

Le pot aux roses (Vegas sur sarthe)

Ce matin-là j'en pris conscience
j'ai du me rendre à l'évidence
j'avais bien changé d'apparence
et pris de la circonférence

Lors assigné à résidence
sommé de garder le silence
j'allais apprendre la patience
autant que gérer l'affluence

Je sais bien que dans l'existence
c'est soit du pot soit la malchance
mais mon corps était en faïence
décor floral, roses et garance

Je devrais parer aux urgences
des accros à l'incontinence
et faire preuve de patience
en supportant la pestilence

A moi grasses proéminences
et les concours de pétulance,
les prudents cramponnés aux anses
et les virgules d'impatience

Les sans-papier, les tue-l'ambiance
vous qui me faites révérence
méfiez-vous du vase d'aisance
mon oeil au fond fait surveillance.

7 avril 2012

Transmutation (EVP)

 

 

Quoi ? Vous voulez faire de moi une femme-objet ?!

Mais vous n’y pensez pas, espèce de goujat !!!

Ah non ? Ah que je m’imagine seulement en être un.

Allons, laissez-moi donc retrouver mon oreiller câlin.

 

Tiens, voilà bien un objet qui tout à fait me convient,

Souple, doux, rembourré et moelleux à tout le moins.

Les soupirs y expirent, les fous-rire s’y étouffent.

Les chagrins s’y épongent, les larmes s’y essoufflent.

Je me ferai dodu pour accueillir les rêves les plus doux,

Et puis j’adoucirai ces vilains cauchemars si fous.

On me frappera le matin, mais sans me faire bien mal,

On changera ma taie, comme si c’était une robe de bal.

Je me reposerai tout le jour, de vos nuits tant agitées,

Et je garderai, bien tapis en mon cœur, tous vos secrets.

 

Mais laissez-moi, maintenant, en tête à tête avec moi-même,

Il est temps à présent, de tirer longuement ma flemme.

Ne me réveillez pas, je vous prie, pour cette fadaise,

J’attendrai samedi, pour lire des auteurs bien plus balaises !

7 avril 2012

Object Lesson (joye)

« Il y avait un enfant qui sortait chaque jour,

Et le premier objet qu'il regardait, il devenait cet objet ... »

Sa mère, inquiète, installa un miroir devant la porte.

Le garçon, surpris de se voir en ouvrant la porte,

 courût à sa mère pour lui demander pourquoi.

Sa mère lui sourit tendrement.

  « Parce que tu n’es pas un objet, mon fils. Tu es un être vivant.

Il vaut mieux alors que tu apprennes à être toi-même,

et que tu saches qu’il y a des gens

qui ne t’accepteront pas tel que tu es.

Il faudra que tu saches leur faire face, le cœur haut.

Quand tu croiseras des gens comme cela,

sois triste pour eux, certes,

mais surtout, surtout, sois toujours toi-même,

car les meilleures choses dans cette vie

ne sont pas des choses. »

lions2


7 avril 2012

Le premier objet que je regarde ... (Lorraine)

            Comme j’habite en face du square, forcément mes métamorphoses quotidiennes ont un petit air de flânerie. Jugez-en: j’ai été le banc juste à l’entrée,  la grille qu’on ferme le soir et même le nouveau costume du gardien! Je lui donnais une folle allure avec  mes boutons dorés et mes galons aux poignets. Il m’ajustait, me tirait dessus pour éviter le moindre froissement, tapotait délicatement le pli de mon pantalon, époussetait mes revers. J’étais un vrai dandy.

        Nous nous sommes pavanés toute la journée mais le lendemain j’ai, par inadvertance,  levé les yeux vers la capeline de Mademoiselle Zaza, une gentille petite qui précède la mode au lieu de la suivre.  Ca n’a pas raté, en deux temps trois mouvements j’étais sur la tête de Zaza, qui avait ajouté au bord ajouré de la paille écrue un “suivez-moi-jeune-homme” comme au temps de sa grand’mère. Ce succès! Les garçons n’arrêtaient pas de me tripoter (pas Zaza, moi), pensez donc ce flot de rubans qui volait gracieusement derrière elle à chaque pas me valait des oeillades coquines, bouffonnes, outrées, méprisantes selon qui nous croisions.

        Zaza s’en moquait; ele m’a jeté en l’air pour rire, Armand m’a attrapé et j’ai fait le ballon quelques minutes sous les poings avisés d’Armand et de Julien. Zaza éait un peu fâchée. Quand elle m’a récupéré, ele m’a serré amoureusement contre sa poitrine et blotti, je m’y suis endormi. J’avais besoin de repos. Alors, aujourd’hui, en sortant de la maison, j’ai regardé tout net le parasol orange du marchand de glaces.

        Et je vais dormir, étendu sur ma toile, dormir et bronzer jusqu’au soir, tandis que sous moi les enfants achèteront  “une à la vanille”, “une à la pistache”, “chocolat et vanille, M’sieur”....en tendant leurs sous dans leurs petites mains un peu sales.

 

7 avril 2012

Comme une feuille (Lise)

Comme une feuille au vent léger
Capte l'air en transparence agitée,
Frémit, ondule et semble s'animer.
 
Se laisse porter, transporter
Et aussitôt le souffle passé
Retrouve sa tranquilité.
 
Comme une feuille au vent léger
Ma pensée flotte sur mes idées
Vibre, croise l'autre et se tait.
 

7 avril 2012

Avenue Louise, arrêt vers la Ville (Pivoine).

 

" ... Je sortais de chez moi, j'arpentais l'avenue, j'atteignais la halte sous les marronniers, à l’Abbaye, les fleurs d'avril se dépêchaient d'éclore, j'attendais sur le banc de pierre. Le tramway jaune primerose galopait sur les rails, nous étions dix, vingt, cinquante, pressés de rejoindre le travail, l'école, l'université, l'amoureux ou l'amoureuse, et j'étais ce tramway-là. J’étais son attente.

J'étais son oeil unique comme celui d'un Cyclope de légende, j'étais la porte mécanique et le ruban vert élastique, j'étais le crissement dans les feuilles et le parfum des marrons brûlés, j'étais le mica de la tablette où larguer mon cahier de grec et Platon, j'étais une bande de jeunes qui riait et refaisait le monde, je plaisantais et déplaçais mon humour de ligne en ligne, 32, 90, 23, 94… J'étais des heures plus graves à traverser les banlieues populeuses; j'étais un vieux tram du musée de Woluwé et j'arpentais la ville, tous les dimanches matins.

Les brocantes étalaient leurs trésors et les pains saucisses grésillaient sur des barbecues champêtres. La kriek et la gueuze embaumaient l'air, couleur cerise de Schaerbeek et bulles d'ambre -avec une perle vivante au milieu de la mousse et un goût de miel dans la gorge.

J'étais un tramway bruxellois et l'or, et la pierre, et le rail à voie normale, j'étais la voix aérienne, le dépôt d'antan près du Bois de la Cambre, le Vicinal vert et rouge, la rame dernier cri, la superbe installation de chrome, électronique et mise au goût du jour…

Et, par cette sorte de métamorphose qui n’en finissait plus de tinter dans mes oreilles, ding ! Arrêt s’il vous plaît ! Ding-ding !! En avant ! ! Ding-ding-ding : marche arrière !!! J'étais devenue la motrice articulée où l'on peut rêver, aimer, se poser et contempler les parcs, les humains, les bibliothèques et les Palais enfouis de Bruxelles.

7 avril 2012

Bésicles (Zigmund)

Drôle d'idée que celle de se transformer en un objet ou de s'identifier à lui...

J'hésite un peu quand même : et si la transformation devenait définitive hein ?

Mon stylo plume qui glisse  encore sur le papier avant d'origamiser la lettre popur un parent lointain non connecté, a déjà raconté son histoire. 20110701-P2

Mon basson bien aimé si souvent maltraité ? il s'est déjà exprimé pour dire nos déaccords.basson

Mon épée de tai chi ? mon sabre ? mon éventail de combat ? Ils sont  bien trop guerriers, je suis loin d'être un expert et exhiber des armes en cette période serait mal vu.sabre

Et puis je suis tombé sur la série "B Siclas"*.Sans titre 5

Il s'agit de la collection de lunettes de ma compagne. D'abord j'y ai mis du mien dans ces lunettes, puisque c'est moi qui  ai soigneusement déterminé la puissance des verres. Quand elle a admis, il y a plusieurs années, qu'il lui faudrait porter une correction optique, Gabrielle a dit : d'accord je veux bien, mais je veux une monture originale.

Chez l'opticien, elle a jetté son dévolu sur la plus belle monture du présentoir, en déclarant : "entre cette monture et moi commence une histoire d'amour !" Bien qu'un peu jaloux, j'ai du reconnaitre qu'elle n'avait pas tort : toutes les autres montures faisaient pâle figure à côté de celle qui avait trouvé grâce à ses yeux.

Depuis, tous les 3 ans, après un rapide contrôle chez moi, elle se rendait chez l'opticien du coin pour voir les nouveautés de la marque et revenait fière de sa nouvelle acquisition. Néanmoins les précédentes montures restaient "en secours" au cas où l'histoire d'amour du moment se brise.

Gabrielle a malheureusement du stopper sa collection ... On raconte que cette marque a fait faillite après que le patron de la branche française ait mis les voiles avec la caisse et  il ne s'est plus trouvé de monture originale qui accroche le regard de ma compagne. Alors elle chouchoute au maximum ses protégées pour qu'elles durent longtemps en attendant peut être, un jour, un nouveau coup de foudre.

Je voudrais être les lunettes de Gabrielle, celles qui lui permettent de voir le monde, peut être pas plus beau, mais tellement plus net. J'aime quand elle les enlève un moment pour les essuyer délicatement, j'aime quand elle se pince le nez à l'endroit où les patins ont marqué son nez. Mes branches caressent doucement  ses oreilles. Et si parfois elle enlève ses lunettes, pendant un court instant, elle coince une branche dans son chemisier...alors oui,  mon choix de transmutation s'arrête définitivement sur cet objet qui ne la quitte pas.

 * J'ai du changer le nom rigolo de ces lunettes  histoire de m'éviter un procès parce que le monde de l'optique est sans pitié. 

7 avril 2012

Permanente autant que possible (Anémone)‏

Permanente autant que possible
Et non réduite à un objet,
Je suis celle qui te laisse libre,
Unie chaque jour à tes projets.
 
 
Mon ciment tient tes murs droits.
Ma charpente soutient ton toit.
Je te réchauffe et te nourris,
En moi tu aimes et te construis.

Ton art, ton devenir, tes livres
Dans l'harmonie résident ici.
Ce qui fait ton élan de vivre
M'habite aussi.

Ta clé ouvre ma porte,
Ou est-ce le contraire?
En tout cas ta présence m'apporte

Toute la saveur de la terre.

Tu m'as choisie pour logis.
Pour notre essor à toi et moi.
Et je rends grâce d'être ton nid
Fertile et débordant de joie.

7 avril 2012

Pour un simple regard (Walrus)

Ne pas regarder... surtout ne pas regarder !
Voir d’accord, mais surtout ne pas regarder.
Sinon, vous savez ce qu’il advient.

Aussi ce matin  fixais-je obstinément mes pieds : tant que je ne regarde que moi, je le reste.

Je progressais mécaniquement, évitant de trop prendre conscience de ce monde qui m’entourait... et c’est là que je l’ai pris en pleine tronche.

Sous le choc, j’ai reculé de quelques pas et je l’ai vu :

Réverbère

Et non seulement je l’ai vu, mais son aspect inhabituel m’a fait... le regarder !

Bah, j’aurais pu plus mal tomber.

D’ailleurs, je n’étais pas tombé, j’avais simplement vacillé sous le choc.

Mais bon, je l'avais regardé...

Dans ma peau d’acier de réverbère, je me sentais comme un preux chevalier en armure.
Inébranlable.
La force tranquille (j’ai pas déjà entendu ça quelque part ?)
Tel un phare face à l’océan, solidement enraciné dans le sol, la tête dressée vers le ciel.
Prêt, à la nuit tombante, à remplacer le soleil.
Un peu comme cette statue de Bartholdi : la liberté éclairant le monde.
Ah ! Toiser, dominer de toute ma hauteur ces créatures à la démarche incertaine et s’écartant prudemment de moi, saisis d’une crainte respectueuse : les hommes.
Quel exaltation !
J’en avais des bouffées d’orgueil.
Ma puissance me faisait tourner la tête...

C’est alors que j’ai vu s’approcher ce chien...

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