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Le défi du samedi
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10 décembre 2011

Douze haïkus de dadais jamais n'aboliront le hasard (Joe Krapov)


123

MATHS… ERNELLES

1,2, 3… Le « Un »

Ravi d’être le premier

Appris par les mômes.

  

 

Caf__SlamSLAM AU CAFE DES CHAMPS LIBRES

Devant le micro

Balancer publiquement

Ses krapoveries

 


quenouille

FAUSSE NOTE

En filant la laine

Ecouter le troubadour

Qui part en quenouille

 

schroeder

REALISME DE SCHROEDER

Ce qui n’a pas lieu

Autrement qu’en un doux rêve :

Rencontrer Beethoven.


 

archimedeUN HOMME A PRINCIPES

L’idée de génie

Lui advint dans sa baignoire

Archimède alors !


 

pragueARRETE TON CHAR

68 à Prague :

Violation de domicile

Quelque peu abrupte


 

100110_002SANS PATCH NI AVERTISSEMENT SUR LE PAQUET

Cheminée d’usine

Très bien désintoxiquée

Ne fumera plus


 

090521_1031NURSERY RHYME ?

L’Eglise à Jersey

Est faite en pâte d’amande :

Sweet Lady Tartine ?


 

S_gol_neLE DESIR D’AVENIR DE SEGOLENE

Elue au perchoir

Tu verras la gauche à droite

Et la droite à gauche


 

Dom_JuanAUTRE FIN DE DOM JUAN

Frustration ultime :

Intouchables infirmières.

Hospitalisé !


 

philippulusLE FOU DE L’ETOILE MYSTERIEUSE

Cet obscurantiste

Vous n’êtes pas sans savoir

Qu’il faut l’ignorer

 

 

bruce_willisNECESSITE DU GRADE DANS LE FILM D’ACTION AMERICAIN

Pour sauver le monde

Il faut s’appeler au moins

« Chef de brousse Willis »

 

P.S. Voici quelle a été la règle d’écriture de cette semaine :

- Lancer une première fois trois dés et faire le total des points pour savoir le nombre de haïkus que l’on devra écrire. Ici, douze.

- Prendre le livre que vous lisez en ce moment : « A bout de course » de Richard Stark

- Relancer une fois les trois dés et faire le total des points : 7. Se rendre à la page 7 du livre et prendre un mot dans la première phrase. Ici : UN

- Relancer deux fois les trois dés et faire le total des points de ces deux lancers : Ici 9. Se rendre à la page 9 et prendre un mot dans la première phrase. Ici : micro

- Relancer trois fois, etc.

Ecrire douze haïkus dans lesquels les mots tirés apparaîtront. En l’occurrence ici : un – micro – partir – lieu – idée – violation – usine – Jersey – gauche – hospitalisé – ignorer – Willis


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10 décembre 2011

La voix du ciel (Zigmund)

Après un long voyage en train, nous arrivons à Xi'An en Chine.

Il fait nuit, la gare est sinistre.

Comme  souvent,  les choses sont compliquées.

L'hôtel où nous a conduit le chauffeur de taxi n'est pas celui que nous avions réservé par téléphone,  il est sinistre et miteux.

Trois membres du groupe se dévouent pour aller voir à quoi ressemblent les chambres, les autres restent affalés épuisés sur les bagages. La description des chambres n'est pas encourageante.

Devons nous rester dormir dans ce bouge ? ou  repartir dans la nuit à la recherche d'un autre hôtel ?

Un groupe d'employés de l'hôtel, plus le chauffeur de taxi, suivent de près notre discussion, la discrêtion n'est pas une vertu chinoise, nous sommes l'attraction de la soirée...

Nous votons démocratiquement (mais à main levée) Rester ? partir ?

Mais nous sommes un nombre pair et le résultat est à 50/50...

Ne reste  plus que le pile ou face : c'est à notre interprète que revient l'honneur de lancer la pièce de monnaie.

(ici,  il y a surtout des billets et pour le pile ou face c'est  beaucoup moins facile !) 

Quand la pièce retombe, à nos 6 paires d'yeux, se joignent celles des curieux chinois.

Eux aussi sont intéressés au résultat (on reste !) et commentent le résultat en rigolant.

L'interprète traduit : chez eux pour pile ou face ils disent "écouter la voix qui vient du ciel"

Alors je demande : et comment ils font eux ?

Pareil répondent ils ...

(et finalement cet hôtel était plutôt sympa...)

Shanghai-mus-e-et-maquette--3-

 

Quinze ans plus tard,un autre voyage,  avec mon fils, nous faisons la queue pour visiter le musée de Shanghai.

Nous sommes deux "longs nez" (européens) accablés par la chaleur, noyés dans une foule de Chinois bruyants.

Un jeune Chinois engage la conversation avec nous dans un anglais convenable.

Il nous raconte qu'il vient de Wuhu, que la France est un pays "very romantic" et qu'il a une amie française qui s'apelle Elise.

Je sursaute...avant mon voyage j'ai échangé quelques mails avec une blogueuse nommée Élise qui vit et travaille à Wuhu.

Je lui avais promis d'essayer d'aller lui rendre visite mais devant la difficulté des voyages en train, j'avais renoncé.

A tout hasard je lui donne le nom de mon Élise...c'est bien  la même Élise !!!

Le garçon  lui a alors téléphoné , et j'ai pu parler à Elise qui était aussi soufflée que moi de cette rencontre étonnante !

J'avais rêvé ce voyage à Shanghai depuis dix ans  pour voir une éclipse solaire totale.

20090722-clipse--6-

Le jour J fut le seul jour gris et orageux que j'ai vu  en Chine, rendant mon éclipse invisible, et,  de plus, comme le célèbre Bund était en travaux , nous sommes les rares européens à avoir visté Shanghai sans voir le Bund...(comme si des chinois visitaient Paris sans voir les Champs Elysées).

Les voies du ciel son impénétrables...* 

*et les hasards dinent à l'huile

 

10 décembre 2011

Le clin d'oeil de la Vie (Lise)

La vie est un sourire
Que nous croisons parfois
Ne sachant rien en dire
Nous pensons "le hasard est là ".

Rencontre imprévisible
De pures causalités

Dans l'espace invisible
Où tout va se lier.

Venu de nulle part

Nul endroit où aller
Il est cette évidence
Dont le sens est caché.

Entrons donc dans la danse
Quand les dès sont jetés

En pures coïncidences
La vie va nous porter.

Pour peu que  la confiance
Et la Joie partagée

Remplace nos croyances
Nos peurs et nos regrets.

 

 

"depuis que j'ai confié ma vie au hasard, elle n'a jamais été aussi sûre "

 
Lise

10 décembre 2011

le bazard‏ (titisoorts)

Jeudi matin de bonne heure, je rentre  dans une clinique pour me faire opérer. Je vais m'en remettre à qui ? Si j'ai l'esprit religieux, ce jour là, je m'en remettrai à Dieu, d'ailleurs, il sert souvent  lorsque la peur est en jeu. Si c'est le hasard, petit fils spirituel du destin, il décidera de ce qu'il va m'arriver, peut être un mal pour un bien, seul l'avenir me le dira. Bon, je m'en remets à la chance ou bien pour la prochaine décision je ferai comme certains je lancerai une pièce  "pile ou face". Comme cela ce ne sera pas vraiment moi qui prends les décisions. Le hasard, on peut s'en servir pour la drague le truc lourd, "Mais quel heureux hasard de vous trouver ici" ou bien "Dites par hasard, on ne se serait pas vu déjà quelque part." La première fois je n'ai pas bien compris, je croyais que le hasard était un arbre, que Eve avait dit à Adam : "Est-ce le fruit du hasard notre rencontre !?" en même temps ils n'étaient que deux ! Donc ce fruit du hasard était bien sûr la pomme, elle devait d'ailleurs avoir un ver. Donc pour en revenir à Jeudi, que je laisse Dieu, le hasard, la chance, mon étoile filante, du monde religieux au monde médical, pour moi les dés sont jetés, je me fais opérer.

10 décembre 2011

Au hasard (Rose)

CSC_8454

Au hasard, je suis tombée sur cette photo. La voir me met du baume au coeur ! Je ne me trouve pas très jolie mais en soit est-ce que la vie est très jolie ?

 Sourire aux lèvres, yeux plissés, pommettes remontées. Cette photo si bien cachée dans son dossier caché pour ne pas trop que je me rappelle. Que je me rappelle tous ces bons moments. Bon moments qui ne sont pas les seules que j'ai connu! D'autres gens partagent ma vie, d'autres moments m'ont permis de plisser les yeux, remonter mes pommettes, montrer mes dents. Oui, tout a changé mais tout va tellement mieux ! Je commence à voir qu'il y a autre chose sur Terre que la nostalgie des moments perdus. Je commence à comprendre ce que c'est que de tourner la page, d'avancer en acceptant le passé. 

Me rappeler le passé et me lancer dans l'avenir voilà ce qu'elle me fait. Au hasard, je pense à cet été ensemble, ces fous rires. Au hasard, je me vois après cet été à rire, encore, avec mes amis.

Voilà je ne t'ai pas attendu pour rire et je n'ai pas arrété de rire après toi ! Que j'ai été stupide de croire cela avant aujourd'hui !

Voilà j'ai compris que je peux exister sans toi. J'ai compris que j'étais moi.

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10 décembre 2011

RÉSUMÉ DU JEU DE L'HUMOUR AU HASARD (Joye)

Tout d’abord, on tire trois coups (dans la tête du lecteur) et la pièce commence (à nous énerver).

harold_lloyd_right

ACTE LE PREMIER (mais pas le dernier, hélas)

Silvia ne veut pas épouser Dorante sans le connaître (parce qu’elle a peur que cela soit une autre nénette, après tout, Dorante, c'est pas un prénom de pouffe ?). Donc elle envoie sa femme de chambre dans sa place, à savoir Lisette (parasite qui ronge les bourgeons de la vigne).

Mais les grands esprits se rencontrent (ailleurs que dans cette pièce) et Dorante s’habille en valet (qui s’appelle Bourguignon car c’est un beauf - beauf bourguignon, vous connaissez, non ?) pendant que son serviteur Arlequin (qui deviendra plus tard chef d’une grande maison de rédaction) pour se présenter. Monsieur Orgon (qui a inventé le Wurlitzer, d’où sa fortune) et son fils Mario (non, pas celui qui a inventé le jeu vidéo, c’est l’autre) sont au courant de ce qui se passe (au contraire du pauvre lecteur).

harold lloyd

ACTE LE DEUXIO (car jamais deux sans toi, hein ?)

Dorante et Silvia sont consternés de se retrouver séduits par des pauvres ploucs ignobles (bonjour les troussages de domestique) et les pauvres ploucs ignobles commencent à se prendre pour des grosses légumes (leur séduction mutuelle faisant le pois). Dorante, ne pouvant plus, se dévoile, au grand soulagement de Silvia (qui, elle, garde son burqa, l’histoire de voir comment tout va se dérouler, n’ayant pas lu la pièce jusqu’à sa fin pour savoir).

FFF_Silent_Movie_Night

ACTE CRIMINEL  LA CROTTE (the turd en anglais) :

Silvia tient à faire souffrir Dorante, ce sera la preuve de son amour (mais pas du sien) s’il abandonne la chipie friquée (elle-même) pour épouser la fausse femme de chambre (elle-même encore).  Mais le coup n’est pas réalisé avant que son frangin Mario (le super Mario Brother) l’aide à rendre jaloux ce stupide Dorante (ignorante). Ce n’est qu'à la nuit de noces où Silvia se dévoile, et là, ce sera trop tard pour sa proie (la poire). Arlequin et Lisette, eux, s’aimeront aussi, mais sans sous, et donc moins heureux que les deux pauvres riches.

famille

ACTE IV

Il n’y en a pas (ce sera donc un acte manqué).

harold lloyd 3

10 décembre 2011

Allez jacter à l'Est (vegas sur sarthe)

On prétend que le hasard fait bien les choses mais pour qui?
Pour celui qui va tout droit en prison sans toucher 20 000 balles ou pour celui qui s'achète deux hôtels Rue de la Paix?
Pour celui qui va aux jeux du stade ou pour celui qu'on jette aux lions?
C'est de cette cruelle situation - lorsqu'un esclave perdait à un malheureux concours de circonstance - qu'est venue l'expression "Jeter au hasard" comme si Hasard était un nom pour un lion?
Passe encore pour une balance ou un sagittaire (le gobelet avant de jeter les dés)

Moi j'affirme que le hasard seul n'existe pas, son nombre et son orthographe sont d'ailleurs mal définis, pour ne pas dire aléatoires.
Certains l'écrivent avec un 'z' alors que d'autres en mettent deux; c'est parce qu'il existe plusieurs zazards, ne serait-ce que les deux plus connus:  le hazard malheureux et l'heureux hazard.
Chaque pays possède ses hasards qu'il n'échangerait pour rien au monde. Nous, français avons la coïncidence et l'impondérable, le pot et la poisse tandis que les italiens ont la scoumoune et les arabes la baraka...

Par bonheur un malheureux hasard peut cacher un heureux hasard:
Tenez, si par hasard la roulette vous ruine vous pouvez toujours tenter la russe avec le flingue sur la tempe... on ne sait jamais, le canon pourrait

s'enrayer ou vous pourriez tirer au hasard sur le croupier.
A l'inverse on dit de celui qui s'en tire bien qu'il ne laisse rien au hasard, pas même son froc dans un strip-poker hasardeux.

Une voyante peut vous dire que le hasard est prévisible quand un croupier vous dira qu'il est distrayant. Dans les deux cas il est coûteux pour vous et juteux pour les autres.
D'ailleurs on ne dit pas "hasard juteux" par hasard mais en référence au fruit du hasard et non pas à la bonne poire qui vient de se faire ratatiner.

Le hasard fut découvert par Jules César - à l'origine Jules Ceasard - qui surmonta les aléas du franchissement du Rubicon le 12 janvier 49 avant J.C.
A ses détracteurs qui attribuaient sa chance au seul hasard du calendrier, il leur répondit par cette phrase devenue célèbre "Allez jacter à l'Est!", ce qu'ils firent.

Bien dit Jules! Rien à ajouter.

10 décembre 2011

Une belle histoire est une histoire vécue (Droufn)

Comme celle que je vais vous raconter ci dessous. C’est une histoire simple, celle d’une rencontre improbable entre un homme est un objet, mais pas n’importe quel objet, l’objet d’une vie.

 

En juin 2000 sur un marché d’Aix en Provence, un homme jette un coup d’œil sur des cartes postales vendues par un brocanteur. Certaines de ces cartes classées méthodiquement par le brocanteur consciencieux proviennent de la région d’enfance de l’homme, la Saône et loire. Celui-ci cherche si par hasard l’une d’entre elle proviendrait de sa ville natale, Chalon sur Saône. Plusieurs d’entres elles représentent la cathédrale Saint Vincent, lieu connu et commun de la ville. Avec une certaine tendresse dans le doigté il prit la première venue. Aucune raison à priori de s’intéresser à cette carte postale en particulier, mais il lu ce qu’il y était écrit. Il comprit que le destin ou le hasard lui faisait un beau clin d’œil, car cette carte avait été écrite par sa propre mère à l’âge de 14 ans et adressée à un de ces cousins qui habitait à l'époque un petit village de la Côte d’Or.

L’homme donna bien plus que le prix affiché par le brocanteur, et serra bien fort son trésor contre lui.

 

C’est  un témoignage que j’ai lu dans un courrier de lecteurs d’un magazine de voyage, un tout petit article à peine lisible. Moi, je n’ai lu que ça du magazine, le voyage était là, pas besoin de chercher plus loin. Cette histoire est belle, fantastique, presque irréelle, comme cette image de l’homme serrant sur son cœur l’écriture de sa mère adolescente.

10 décembre 2011

H comme hasard (Adrienne)

C'était un mardi comme un autre.

A midi trente, les repas sont avalés, Nathalie et ses deux collègues remettent tout en ordre au réfectoire. Comme d'habitude, on pourrait nourrir une centaine de Biafrais avec les restes des plats et des assiettes.

Le dessert n'a pas eu de succès: le mardi, c'est le jour du fruit. Les élèves préfèrent les gaufres de Liège et les tartelettes à la frangipane, mais on continue à leur offrir une pomme, une poire ou un kiwi le mardi. Il en reste toujours un bac entier qu'on va ensuite déposer dans la salle des profs. Faisant partie de la génération qui a sans doute le mieux intégré le message des cinq fruits et légumes par jour, les profs font rapidement disparaître tout ça dans la profondeur de leur cartable ou le dégustent sur place. Chacun sait que dans ce métier, on a besoin de vitamines

Quand les vaisselles sont faites, les chaises rangées, les tables nettoyées, le sol lessivé, Nathalie peut rentrer chez elle. Mais comme il lui reste un peu de temps avant d'aller chercher sa cadette à l'école primaire, elle passe par le secrétariat, qu'elle trouve vide. Il sera bientôt trois heures et tout le personnel est apparemment encore à la pause café.

Tout le monde, sauf Lucie qu'elle n'avait d'abord pas remarquée et qu'elle voit tout à coup s'écrouler et tomber. Elle se précipite pour essayer de briser sa chute et l'aider à se relever mais sent tout de suite qu'une chose grave est arrivée.

- Au secours! au secours! il est arrivé quelque chose à Lucie!

Il y a eu alors une succession incroyable d'actes justes, précis et quasiment miraculeux: une secrétaire accourue a commencé les massages cardiaques, une collègue savait que le jeune remplaçant du prof de gym faisait son cours dans la salle numéro 1 et qu'il savait faire lui aussi les massages cardiaques, un petit stagiaire est arrivé au même moment, à eux trois ils se sont relayés pendant une vingtaine de minutes, s'encourageant mutuellement, en attendant l'arrivée de l'ambulance.

L'hôpital est dans la même rue, mais à trois heures de l'après-midi, toute la circulation autour de l'école est bouchée par les nombreux parents et grands-parents venus chercher les enfants à la sortie. De ces parents et grands-parents qui font fi de toutes les règles et qui se fâchent quand on ose leur dire qu'ils sont mal garés, alors qu'on le leur dit pour la sécurité de leurs propres enfants et qu'il y a un parking énorme juste à côté.

Vingt minutes de massages cardiaques, qu'on a poursuivis avec l'aide des ambulanciers, puis les électrochocs: le cœur de Lucie s'est remis à battre. L'ambulance a pu refaire le chemin en sens inverse, avec encore plus de difficulté vu le nombre croissant de voitures aux approches de la sonnerie de fin des cours.

Au bout de cinq jours de coma plus ou moins artificiel, Lucie a ouvert les yeux.

- Apportez-moi mon ordinateur portable, a-t-elle dit à son frère, j'ai des trucs à faire pour l'école.

histoire véridique arrivée le mardi 22 novembre 2011 : seuls les prénoms ont été changés

10 décembre 2011

Au hasard Balthazar (EVP)

 

Amstramgram, bourre et bourre et ratatam…

C’est sur qui que ça va tomber ?

Qui, maintenant, va être interrogé ?

Ah voilà ! C’est vraiment un hasard,

C’est à toi de répondre Balthazar :

Sauras-tu nous dire incontinent,

Le nom des cinq continents ?

Balthazar avait croisé les doigts

Pour ne pas répondre ce jour là !

Ah zut ! Ça n’est pas l’Amérique,

D’être la risée de toute la clique.

Si j’ai un zéro, j’irai jusqu’à l’Europe,

Pour le préjudice qu’on me porte.

Je suis plus sec qu’un désert d’Afrique,

Les autres commencent à me faire la nique.

Si je pouvais disparaître comme les éléphants d’Asie,

Au beau milieu des plants de riz !

Ne plus voir les yeux moqueurs de Julie,

Bleus comme un atoll d’Océanie.

Allez vas-y au hasard et dit,

Ce qui te passe par l’esprit !

Amérique, Europe, Afrique, Asie, Océanie,

Voilà c’est dit, tant pis pour vos moqueries.

J’ai eu dix à ma leçon, Youpi !!

J’ai vu de l’admiration dans les yeux de Julie.

Amstramgram, ça tombe on ne peut mieux,

Vu que j’voudrais être son amoureux !!

10 décembre 2011

Saturday night fever (Célestine)

Juin rougeoyait à l'horizon. C'était l'été. Les vacances s'annonçaient radieuses. Il était dix heures du soir. Les martinets vrillaient le ciel de leurs cris suraigus. L'air embaumait le chèvrefeuille.

J'habitais encore chez mes parents, et pour bien comprendre ce qui va suivre, il faut vous imaginer le typique appartement des années 70 : une porte d'entrée en chêne clair, munie d'un judas cylindrique fermé par un petit opercule pivotant. L'entrée, minuscule, carrée, cuisine à gauche, salon- salle- à- manger à droite, et devant, un long couloir tout droit desservant les autres pièces.

Quand les trois portes étaient closes en même temps, le carré formait comme un sas étanche phoniquement.

Ce soir là, les trois portes étaient fermées, justement. Le détail a son importance.

Mes parents regardaient sans doute Maritie et Gilbert Carpentier au salon, mes frères jouaient ou plus vraisemblablement, glandaient dans leurs chambres. Ma petite sœur dormait. Je rêvassais sur mon lit, la porte-fenêtre ouverte sur l'été et le balcon, les voilages frémissant de la brise du soir.

Mes années d’École Normale venaient de se terminer. Mes camarades de promo et moi nous étions partagé les postes vacants pour la rentrée prochaine. J'avais obtenu une école à R., une petite ville à une vingtaine de kilomètres de chez mes parents.

Je devais être en train de confier à mon journal mes états d'âme du moment, les yeux lointains, en écoutant à la radio les Bee Gees chanter « More than a woman » avec leurs voix de haute-contre.

Vous saisissez la scène : personne, à ce moment précis, et dans cette configuration topographique et circonstancielle, n'était en mesure d'entendre de petits coups discrets à la porte en chêne. Des petits coups frappés par ma copine Rachel qui n'osait pas sonner, parce qu'il se faisait tard, et qu'elle était polie. Personne...sauf mon deuxième frère, qui, comme tout bon adolescent qui se respecte, venait de ressentir au fond de son estomac l'appel pressant et langoureux du sandwich au poulet vespéral dans le frigo, celui-là même qui faisait à chaque fois hurler ma mère : «  Quoi, encore ? On est sorti de table il y a à peine deux heures ! »

Par une conjonction astrale extraordinaire, mon frère traversa le sas de l'entrée juste au moment où Rachel grattait à la porte comme une souris. Trente secondes plus tard, elle serait partie bredouille, ce qui aurait considérablement changé la face du monde. Enfin, de mon monde à moi.

Car Rachel , prise d'une inextinguible crise de doute et de panique, car elle n'avait pas de voiture, venait tenter sa chance pour échanger son poste contre le mien. Ses larmes m'émurent au point que j'acceptai la ville de M. contre celle de R. Celle-là était plus loin mais plus au sud. De toutes façons, j'étais décidée à couper le cordon, alors, là ou ailleurs... Elle partit en me bénissant.

Trente-trois ans ont passé. Je suis toujours à M. J'y ai construit ma vie. Je n'ai jamais eu envie d'en partir. Je regarde souvent mon mari, mes enfants, ma maison, mes amis, mon école, mes collègues, mes élèves en me demandant quelle aurait été ma vie si un soir de juin, par le plus grand des hasards, mon frangin n'avait pas eu tout à coup une irrépressible envie de poulet...

   

3 décembre 2011

Défi #171

On dit que le HASARD fait bien les choses.

Par hasard

Qu'en pensez-vous ?

Hasardez-vous à répondre à cette affirmation 

à l'adresse habituelle :

samedidefi@hotmail.fr

3 décembre 2011

Ont regardé "Fenêtre sur cœur"

3 décembre 2011

« Un bébé ? Et moi, alors ?! » (Mamido)

 

 

Avec coeur

…Tel était le titre du mémoire professionnel de ma fille, Flo…

 

Dans le cadre de son métier de sage-femme, elle est souvent confrontée au désarroi des mamans attendant leur deuxième enfant.

« Comment rassurer les aînés quand ils ont peur de perdre notre amour suite à l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur ? » s’interrogent-elles. « Comment leur faire comprendre qu’on les aimera toujours autant ? »

 

Flo prend alors son feutre du plus joli rouge et dessine de beaux cœurs que les mamans pourront reproduire pour leurs enfants afin de leur faire comprendre que leur amour ni ne diminuera ni ne disparaitra à l’apparition du nouveau venu.

Ces dessins montrent que le cœur de la maman ne se partage pas en parts de plus en plus petites, au fur et à mesure que les nouveaux arrivants entrent dans la famille, comme seraient tentés de croire les petits jaloux. Mais, qu’au contraire, il a la capacité de se nourrir de cette nouvelle affection à donner et devenir de plus en plus gros afin que chacun puisse continuer à y puiser la part qui lui revient, quelles que soient les modifications familiales.

Flo a, je n’ai aucune peine à la croire, de très bons retours des mamans qui ont donné cette explication à leur aîné inquiet.

 

Oserais-je vous l’avouer ? Mon cœur de mère est gonflé d’amour et de fierté pour sa fille qui ne se contente pas d’être une professionnelle de la santé utilisant les gestes techniques avec une froide et précise compétence.

Et comme je suis heureuse de me rendre compte qu’elle y engage également toute son attention, sa bienveillance, son humanité, en se préoccupant du bien-être de la maman et du bébé non seulement lors de la naissance mais aussi après leur départ de la maternité. Qu’elle fait en sorte que ce bien-être puisse s’étendre également à tous les membres de la famille afin que l’accueil du bébé à la maison soit le meilleur possible.

3 décembre 2011

La fleur (Lise)

Il est une fleur
Au fond de nos coeurs
Qui ouvre ses pétales
A l'orée du bonheur.

Elle est fragile et douce
Et n'aime pas les pleurs
Qui épuisent sa sève
Et fanent ses couleurs.

Elle goûte la paix
Le calme est son ami
Et de la sérénité 
Cherche la compagnie.

Son parfum est léger
Et flotte dans les airs
Chaque fois qu'un sourire
La porte sur nos lèvres.

Elle touche la fleur
Qui vit en d'autres coeurs
Et lorsqu'on la partage
Y mêle ses couleurs.

Elle rayonne en nous 
Si nous savons la voir
Et l'arroser d'amour
Comme un Divin espoir.

3 décembre 2011

La Joconde (Venise)

J’ouvre les yeux et je suis dans un musée que je ne connais pas.

Deux tableaux sont accrochés au mur. le visage des deux femmes est extrêmement gracieux

Je ne sais pas ce que je fais là et ni comment j’y suis arrivée.

Je n’ose pas bouger. Un élève crie c’est la Joconde venez voir !!

Seigneur bénissez ces ignorants et privez les de pain !!

Toute la classe de benêts avait surnommé le premier tableau la vedette à cause du nez qu’elle avait dû refaire.

Je me disais que j’allais foutre tout ce bordel des mômes en ordre quand l’un d’eux cria

Vlan les flics tirons-nous !!!

Quand je suis rentrée au commissariat pour y être interrogé l’un, deux me dit : vous faisiez  quoi - dans ce musée fermé ? »

« Vous vouliez nous chouraver la Joconde et sa sœur » n’est ce pas ?

-j’avais l’impression d’avoir gâché une journée et  j’aurai aimé dire à ces putains de flic que ce n’était pas la Joconde, mais eux ils insistaient.

D’habitude dans le boulot je me débrouille assez bien, mais là j’aurai préféré me fracturer la clavicule, ou me faire renverser par un autobus que de répéter que Léonard de Vinci avait nettement plus de talent.

Bon je leur ai dit maintenant il faut que j’y aille

Au fait je fais souvent un travail ingrat, mais rencontré autant de cons  dans la même journée

Un jour je vais renoncer à cambrioler les musées, mais je me demande si tous ces renoncements seront un progrès vu l’état de la société !!!

 

3 décembre 2011

VOICI LES MOTS QUE CES IMAGES M'INSPIRENT (Joye)

J'aime pas

3 décembre 2011

Oracle Ô désespoir (Vegas sur sarthe)


Au château des Tarots Judith (*) se morfond
de tous les coeurs présents ne saigne que le sien
son chevalier parti draguer dans les bas-fonds
elle en appelle aux dieux, aux voyants, magiciens.

"Vous qui régnez si bien sur la cartomancie
trouvez-moi un amant, manant ou troubadour
je ne peux plus longtemps vivre cette autarcie
quand les autres atouts filent le grand amour"

Le Pendu, Le Soleil, La Roue de la Fortune
étaient déjà couchés, au tapis, langoureux
"Si fait prends celui-là, son nom est L'Amoureux"

Las, funeste tirage ou mauvaise fortune
c'est un coeur épineux qu'offre le moribond
au château des Tarots Judith se morfond


(*) Judith : Dame de coeur
3 décembre 2011

Une rose et puis voilà ... (MAP)

Doucement il a frappé

à la porte de ton coeur

Toute émue, tu as ouvert :

une rose te donna

Roseli, rosela

Rosissant tu l'acceptas

DSCF7080

De sa voix il te charma

si douce ... Tu l'embrassas

dans ses bras tu te lovas

Une rose et puis voilà

Roseli, rosela

Qui donc aurait cru cela !

DSCF7080

Maintenant sur les chemins

vous marchez main dans la main

admirant à chaque pas

la nature en ses éclats

Roseli, rosela

des lilas aux nymphéas

3 décembre 2011

coeur photo 1‏ (Ristretto)

entre deux larmes de brume, ils s'étaient rencontrés

leurs mains ont effleuré les doux rayons de lune

 

sur la soie de la dune, ensemble ils ont dansé

une valse hors du temps aux notes de  plume 

 

 

au fond de ses yeux prune, il s'est enfin noyé

pour offrir à sa brune

son coeur énamouré

 

 

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Le défi du samedi
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