Surprise (MAP)
Dans le paquet-cadeau que m'a offert mon amoureux voilà ce que j'ai découvert :
Une machine à écrire-musicale pour me remercier d'avoir dactylographié tous ses écrits de l'année ! La voici !
Et puis Surprise des Surprises une photo de son épaule décorée ....
Allez j'ose vous la montrer :
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Voyez comme j'ai été gâtée !
Hé,hé,hé !!!!
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(La machine à écrire musicale provient du livre : Catalogue d'objets introuvables. Tome 2-Livre de poche. Editions Balland
Le bras vient d'un diaporama sympa dans lequel on peut insérer son nom)
Défi du cadeau de noël (KatyL)
En fait le plus beau des cadeaux étant la vie ,
je ne pouvais pas trouver de plus beau cadeau
même si parfois la lutte pour vivre est difficile pour beaucoup d'entre nous
même si la route est jalonnée de déceptions et de pleurs
la vie, c'est aussi la joie, la nature si merveilleuse, l'amitié, la culture...la musique , la peinture..l'amour des autres.....
et tant de choses sont un enchantement perpétuel, jusqu'aux chants de oiseaux...
chaque jour que l'on vit.
Alors juste quelques photos pour vous en cadeau ce soir.
Bonnes fêtes à tous
KatyL
Cadeau de Noël (Célestine)
Tiens? Qu'est-ce que c'est? Un cadeau? J'ouvre. Et je vois...
Une petite boîte en fer blanc. Une boîte toute simple. Pas livrée par camion. Pas arrivée par la poste. Trouvée là, simplement posée sur le paillasson , devant l'entrée, parmi les folles herbes enluminées de givre, sous les regards frileux du chat de la maison.
Dans la boîte, rien de connu ou d'attendu. Pas de supercalifragilistique cadeau numérique pimpant et clinquant. Juste une petite baguette de bois. Une baguette de bois toute simple.
En regardant de plus près, c'est un crayon. Un joli crayon tout simple.
C'est un crayon qui dessine tout seul. Il sait dessiner des choses très difficiles: il dessine l'arc en ciel sur le pourpre profond d'un soir d'orage, une fontaine d'anges aux grelots de cristal. Il dessine le silence suspendu aux lèvres du temps, à ce moment divin où Mozart vibre encore et où le silence déchire les ors et le velours incarnat de Pleyel. Il sait dessiner aussi le sein pâle de la jeune fille qui palpite à l'émoi du printemps, le vertige que l'on éprouve au pied des cathédrales, la splendeur des glaciers, des déserts et des villes, les parfums et les sons , les larmes qui perlent, les rides qui parlent, la main qui se tend, et le premier cri d'un nouveau-né dépliant ses poumons comme un coquelicot. La moire et le velours, le croquant et le fondant. Tant de choses belles et douces et ineffables.
Il dessine, mine de rien, toute la magie que chacun accorde à l'existence.
J'ai pris le crayon, et il a écrit tout seul ce que je voulais vous dire depuis longtemps, pour vous tous, qui êtes à l'extérieur de moi et pourtant faites partie de moi, comme je fais partie de vous, ces trois mots, les plus beaux du monde:
JE VOUS AIME!
Ceci est un message personnel à chacun d'entre vous, qui me lisez et m'apportez en retour tant de bonheur et de vous-même à travers vos écrits. Passez le plus beau et le plus doux des Noëls.
On m'a offert un cadeau (EVP)
On m’a offert un beau cadeau !
- Ah oui ? Quoi ?
- Un petit endroit…
- Des toilettes ?
- Mais non, un petit endroit où je dépose…
- Un urinoir ?
- T’es bête ! Où je dépose des petits textes.
- C’est quoi ces textes ?
- Oh, ce qui me passe par la tête…
- Des bêtises surtout alors ?
- Ben oui !
- Et ils font quoi avec tes sottises ?
- Ils les publient sur un site internet.
- Pour quoi faire ?
- Pour les lire, et que d’autres les lisent…
- Ils publient toutes les bêtises de tout le monde…
- Ah non, les autres font des trucs super bien…
- Ya que toi qui dit des âneries ?
- Ben…C'est-à-dire que…
- Y seraient pas un peu zinzin ?
- Un petit peu, mais tu trouves pas que c’est gentil de nous offrir ça ?
- Quoi ? Un petit coin ?
- Ben oui.
- Bof ! Tu sais, moi, les coins, les p’tits coins et les recoins…J’suis un canard !!
- Et tu t’appelle Saturnin bien sûr ?
- Ben non ! Je m’appelle Will Coin.
- Evidemment canard WC !!
- Ça t’en bouche un coin !!
Ça déchire grav (vegas sur sarthe)
Tain! Y en a maime qui dise qu'y déchire grav.
ça s'appele des protège-ma-mère et c'est mortel.
Tank iou les vieux et api niou yeah!
Sur la défensive (Joe Krapov)
On m’a fait cadeau d’une vie.
Elle est petite et étriquée
Car je ne suis pas autre chose
Qu’un personnage de Sempé ;
Mais surtout je la remplis bien.
J’en tire grand Amusement
Et je redistribue toujours,
Sous forme de rires et de sourires,
Grâce à ma lyre et mes délires,
Tout l’Amour que l’on m’a donné :
Cela me crée des Amitiés.
Amour, Amusement, Amitié :
Celui qui viendra dégrader
Mon triple A est prévenu :
Je ne lui ferai pas de cadeau
Et je lui botterai le cul !
Et sinon, bien sûr, Joyeux Noël à toutes et à tous !
Quatre saisons (Adrienne)
à mon grand étonnement, à l’été de mes six ans, j’ai su tricoter. Cadeau de grand-mère Adrienne.
à mon grand étonnement, à l’automne de mes six ans, j’ai su nager. Cadeau de monsieur M***
à mon grand étonnement, à l’hiver de mes six ans, j’ai su lire. Cadeau de madame Vandemerckt.
Mais le plus étonnant avait eu lieu au printemps de l’année d’avant.
à mon grand étonnement, j’ai eu un petit frère.
J’ai mis longtemps à comprendre d’où venait ce cadeau. Mais comme pour les trois autres, c’était pour la vie.
***
Comment ? Un petit frère, ce n’est pas un cadeau ?
un cas d'o (titisoorts)
Non je te le dis je ne suis pas un colis, ni un cadeau d'ailleurs. Pour Noël, j'aurais plus à faire avec le pôle emploi qu'avec le pôle Nord. C'est vrai, cela commence très mal. je n'étais pas dans la féerie, comme me promenant dans la forêt, la nature tout autour de moi, une racine me fait tomber sur un coffre, à l'intérieur le cadeau divin, pas des bouteilles. Après ouverture un faisceau qui me propulse dans la voute céleste, non, je vais vous parler d'un moment précis qui en comptera, je l'espère d'autres. L'autre jour, à la veille de mon opération, Aude, une amie récente, qui vient de reprendre ses études. Elle est anesthésiste, et, pour les patients allergiques à certains produits, elle prends des cours d'hypnose. Elle a voulu s'entraîner sur moi. A mon arrivée, elle m'a posé des questions qui me paraissaient anodines qui par la suite ne l'étaient pas tant que cela. Y' avait-il un endroit où je me suis senti bien, un endroit où j'aime me réfugier, où j'aime aller. C'était un endroit qui m'a procuré du plaisir, et où j'ai ressenti du froid et de la chaleur en même temps. La différence entre ma chaleur interne, physique et celle extérieure. J'avais ce jour là un tee-shirt et un coupe vent, et je portais sur mes épaules une très grande envie de m'évader, de m'échapper. Je suis allé en montagne un mois d'Avril. J'ai commencé à marcher et la neige s'est mise à tomber, température autour de zéro. C'était déjà beau, le paysage s'est mis à changer en quelques instants et j'avançais pour ne pas avoir froid. Je profitais du moment présent. Je me sentais en harmonie avec la nature et moi même. Une fois le manteau étendu, le bruit de mes pas sont devenus sourds, plus feutrés. Un apaisement extérieur puis intérieur m'a envahi. Ce moment, pour moi magique ce moment de paix , il m'arrive d'y repenser. Je pourrais y retourner plusieurs fois, ce moment restera unique. Bon revenons à nos moutons, bien qu'au pays Basque c'est plutôt des pottoks. Donc elle a commencé à me parler d'une voix monocorde, j'avais plutôt des gestes de refus. J'avais du mal à me détendre, à me lâcher, bizarre, moi le terre à terre. Elle a commencé à me raconter la journée de ma future opération. Elle m'a ensuite fait partir dans ma montagne pour arriver à ce moment précis où j'étais en harmonie avec la nature et je me suis détendu, mes muscles se sont relâchés, ainsi que mon esprit. je me suis senti bien, un bien être profond. Le jour de l'opération, je me suis dit tout au long de la journée, cette douleur, Aude m'en a parlé, je sais ce qu'elle représente, celle ci c'est le gaz qui est à l'intérieur de moi. Du coup je n'ai pris aucun anti douleur, merci Aude. Vingt quatre heures après l'opération, je marchais normalement. Je sais, vous me direz rien à voir avec le défi, à coté de la plaque. Et bien si j'avais à choisir entre la dernière télévision et l'expérience de la marche et de celle de l'hypnose, vous pensez bien que je n'hésiterais pas un instant. Quels beaux cadeaux.
Sourire (Lise)
Qui se vit à plusieurs
Tout en étant singulier.
Soulevant le papier
Voici un Sourire
Prêt à partager.
Participation de Pivoine
Extrait des Mémoires de la Maréchale de Boissia,
née Anne de Grandcourt.
A Saint-Cyr, à la Noël de l'an de grâce 1711, le froid était intense. Pourtant, nous ne manquions ni de bois dans nos cheminées, ni de chandelle pour nous éclairer, ni de couvertures dans les dortoirs. Et nous n'avions pas faim. Pas vraiment faim en regard de nos paysans affamés, dont l'ordinaire habituel de bouillon clair se complète, la veille de la nativité, d'une grillade, d'un morceau de boudin frais ou d'une pompe aux fruits.
Nous avions eu, ce 24 décembre-là, un souper improvisé, en l'honneur de la visite de notre bienfaitrice à toutes et de Sa Majesté le Roy. Ensuite, il y avait eu concert et je me souviendrai toujours de cet instant parfait où une formation de musiciens a joué la Sonnerie de Sainte-Geneviève du Mont de Paris. Oui, c'était vraiment un moment rond et parfait que celui-là, aussi délicat et coloré que le parfum des oranges de montagne que nous avions reçues au dessert. Mon amie Lucile de la Faille était en beauté. On chuchotait qu'un riche parti l'attendait à Versailles, qu'un titre de duchesse auréolerait bientôt son visage, et que son trousseau serait de la toile la plus fine. Mais cette année-là, elle était juste ma meilleure amie, un peu ma marraine, un peu ma grande soeur, avec son visage rassurant sous la coiffe blanche, sa robe de soie puce, et le ruban bleu qui la classait dans les "grandes", alors que je terminais mon parcours chez les "Vertes", âgées de 10 à 15 ans.
Parfois, au milieu de ma vie, au détour d'un sentier du parc, ou dans les pièces douillettes bien que solitaires de ma maison, je m'arrête un instant pour songer à ce noël de l'année 1711, à ce moment où Lucile est venue me rejoindre, entre le concert et la messe de minuit, pour m'offrir un paquet joliment enrubanné de papier. C'était ses menus cadeaux de noël, préparés en secret, et réunis avec amour: un petit sujet de pâte d'amande, un biscuit à la cannelle et des pâtes de fruits... Mais la surprise, c'était ce mouchoir de toile monogrammé, sur lequel elle avait brodé nos initiales entrelacées, A de G. et L.de la F.
Elle est là, devant moi, comme neuve, bien qu'un peu jaunie, juste sortie de son tiroir où je l'ai emballée dans du fin papier de soie, cette chère relique du passé. Un jour plus ou moins lointain, je la transmettrai, telle quelle, à notre fille, Aimée, qui est autant la sienne que la mienne, puisque mon défunt mari l'a adoptée comme la nôtre, après la mort de Lucile... Puisse Aimée et ses enfants connaître en ce siècle du Roi Bien-Aimé et des Lumières un meilleur sort que ne le fut le nôtre...
La dînette (Mamido)
24 Décembre 1959, la petite Marie passe devant le bazar de la rue principale et comme tous les jours depuis un mois déjà, elle admire dans la vitrine la jolie dînette que le Père Noël lui apportera, c’est sûr, comme cadeau.
C’est une batterie de casseroles en aluminium, rangées par ordre décroissant. Une jolie cocotte et son couvercle les accompagnent. Le manche des casseroles, les poignées et le bouton du couvercle de la cocotte sont en bakélite, du rouge le plus beau que Marie ait jamais admiré ! L’ensemble repose sur du satin blanc, au fond d’une grande boîte au couvercle transparent, chaque pièce en métal brillant comme des bijoux dans leur écrin.
Marie a quatre ans et demi, une jolie queue de cheval, longue, épaisse et brillante, haut sur le dessus de la tête. Maman lui a tricoté un drôle de bonnet en laine, rouge, lui aussi, avec un trou qui permet de laisser sortir la queue de cheval. Les passants se retournent et regardent, amusés la mignonne petite fille et son drôle de chapeau.
Marie n’a parlé à personne de la dînette de ses rêves. Elle l’admire chaque jour en silence, elle patiente car elle sait que le Père Noël connaît tout des souhaits enfouis au fond de son cœur et qu’il ne manquera pas d’y répondre, demain matin.
Le soir venu, pour distraire sa petite fille énervée devant le sapin, maman lui demande ce qu’elle attend du père Noël et Marie livre enfin son souhait le plus cher.
Devant la mine figée soudain et le silence de sa mère, les explications embarrassées de mémé qui lui explique que, quelquefois, le Père Noël a du mal à exaucer les vœux des enfants qui ne les ont pas exprimés à haute voix ou par écrit, Marie se fait rassurante : « Il ne faut pas vous faire de souci, le Père Noël sait tout ! » Il n’y a rien d’autre à ajouter.
Et le lendemain, effectivement, pliée dans un beau papier brillant, Marie déballe la dînette tant espérée, devant le cercle de famille attendri. Et les gratifie même d’un triomphal : « Je vous l’avais bien dit ! » Elle garde, en ce jour et pour quelques années encore, une assurance tranquille au sujet de la magie de Noël.
13 Juillet 1970, Marie a quinze ans maintenant. Par défi, elle a coupé très court ses longs cheveux épais et brillants. Elle déplace un cou gracile et des membres interminables avec la grâce malhabile d’une jeune pouliche rebelle. « Ma petite araignée ! », se moque papa affectueusement. A ces mots, Marie lève les yeux au ciel, exaspérée : « Pfff, pauvre type ! »
Ce jour-là, Marie s’interroge à haute voix sur le fait qu’elle n’arrive toujours pas à se débarrasser de cette batterie de casseroles en aluminium qui trône sur une étagère de sa chambre, empilées dans l’ordre décroissant et accompagnées de la jolie cocotte et son couvercle. Pourtant, elle a depuis longtemps liquidé ou donné ses autres jouets, y compris ce bon vieux Nounours ventru, qui protégea pendant presque dix ans ses nuits des cauchemars.
Alors, sa merveilleuse mémé aux cheveux de neige lui raconte comment papa lorsqu’il arriva du travail en ce soir de Décembre 59, trouva les deux femmes désolées de voir se détruire si tôt les rêves de leur petite fille.
Comment il refit aussitôt, au pas de course les trois kilomètres qui le séparait du village pour voir, du fond de la rue, le rideau du bazar se baisser.
Comment, alors qu’il restait impuissant et à bout de souffle face au magasin fermé, il vit sortir, par la petite porte de côté, M. Flamand, pressé de rentrer chez lui fêter Noël en famille. Comment, devant les explications maladroites et suppliantes du jeune père, le vieux commerçant le fit entrer en maugréant par la porte de derrière dans la boutique, l’illuminant à nouveau de tous ses feux pour aller cueillir dans la vitrine la fameuse dînette et l’emballer dans un joli papier doré.
Enfin comment papa refit joyeusement le trajet de retour, le paquet doré protégé, sous sa canadienne, des flocons qui commençaient à tomber.
Marie écoute sa grand-mère, la gorge nouée, le cœur battant, les yeux aussi brillants qu’en ce lointain matin de Noël où elle trouva la dînette sous le sapin. Elle découvre la magie de l’amour.
(Mon deuxième prénom, c’est Marie).
Mamido
Si le coeur vous en dit ... (Zigmund)
Clinique de cardiologie et chirurgie thoracique du Docteur Mehdi Hattor
Pontages coronariens : offre spéciale de Noël
au bout du quatrième pontage, le cinquième est gratuit !
merci (de tout coeur) à Grange Blanche et au Dr Venkatesan pour l'image.
Sortie de crise (mystique) (Poupoune)
Je n’ai jamais tellement cherché à entretenir le mythe du Père Noël. C’est pas que l’idée de me donner du mal pour offrir à ma progéniture des cadeaux qui lui mettent des étoiles dans les yeux et la voir remercier un vieux barbu invisible me chagrine particulièrement – le rôle de parent est souvent ingrat – mais ma fille a tendance à faire un amalgame de croyances qui, lui, me gêne un peu plus. Pour elle, croire au Père Noël, à la petite souris, en Dieu et au fait qu’ouvrir un parapluie à l’intérieur porte malheur, ça va ensemble.
Les superstitions m’indiffèrent, le Père Noël et la petite souris me sont plutôt sympathiques, mais je suis moins à l’aise avec Dieu.
Alors quand une copine lui a dit que le Père Noël et la petite souris, c’était des craques, je n’ai pas essayé de rattraper le coup. Quant à Dieu, le simple fait qu’il n’apporte même pas de cadeaux a suffi à lui faire perdre toute crédibilité dans la foulée… Jusqu’à ce qu’une gamine, qui marchait à fond dans tous ces trucs, fasse de nouveau douter ma fille. Elle s’est remise à poser des questions sur le Père Noël et, pour en avoir le cœur net, a décidé de dormir au pied du sapin la nuit de Noël pour vérifier. Je m’en sortais plutôt bien : elle aurait pu vouloir faire la tournée des églises pour voir si le bon Dieu y était. Alors j’ai laissé faire… non pas pour qu’elle me surprenne en flagrant délit de distribution de cadeaux, mais parce qu’elle dort comme une souche et que le Père Noël pouvait bien venir avec ses rennes et tous ses lutins faire un feu de joie de notre sapin, elle ne se réveillerait de toute façon certainement pas.
De fait, elle n’a pas bronché quand j’ai fait ce que j’avais à faire au milieu de la nuit. Au matin, en découvrant la montagne de cadeaux à ses côtés, elle a déclarée, pas plus émue que ça :
- Bon, ben il existe pas… Il serait jamais venu en me voyant ici, hein…
Je n’ai pas parfaitement compris son raisonnement, mais ça m’allait bien. Exit Papa noël, la souris et le bon Dieu. On a pu tranquillement procéder à la distribution et à l’ouverture des paquets. Une fois le salon recouvert de papier cadeau déchiré, ma fille a montré un dernier gros paquet bien planqué sous le sapin. On s’est regardés les uns les autres, attendant que celui qui avait posé ce cadeau indique à qui il était destiné, mais comme personne ne se manifestait, ma fille est allée le prendre et s’est écriée :
- Oh ! Maman, c’est pour nous deux, regarde !
Effectivement, l’étiquette sur le paquet portait nos deux noms. J’interrogeais les autres du regard, mais aucun ne semblait savoir d’où venait ce cadeau et ma fille en avait déjà déchiré le papier et commençait à ouvrir la boîte.
J’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’une peluche posée sur du coton blanc. Ma fille l’a prise dans sa main :
- Beuh… il est un peu bizarre ce doudou…
Et pour cause : c’était un rat crevé. Je lui ai arraché des mains.
- Attention Maman ! C’est la petite souris !
- Quoi ?
- Ben oui, regarde…
C’était en effet une souris et elle portait, autour du cou, une petite dent de lait en pendentif. Je trouvais la blague d’un goût extrêmement douteux et c’est cette fois d’un regard mauvais que j’ai refait le tour des convives pour savoir qui en était l’auteur, mais tous semblaient aussi choqués et intrigués que moi. J’ai éloigné ma fille du paquet avant d’en sortir le coton blanc, mais en tirant, c’était plus lourd que ce à quoi je m’attendais et j’ai instantanément vomi quand j’ai compris qu’il s’agissait de cheveux et que le poids était celui de la grosse tête joufflue, barbue et sanguinolente qui pendait au bout.
- T’as tué le Père Noël ?!
- Elle a vomi sur le Père Noël !
Les mômes ont tous commencé à crier et pleurer en même temps, ce qui a eu le mérite de faire réagir les parents. J’ai reposé l’horrible relique et la souris dans la boîte pendant que les autres adultes consolaient et rassuraient les enfants. Sauf ma fille qui était restée près de moi.
- Bon, ben maintenant, c’est sûr, ils existent plus.
Elle est parfois étonnamment imperturbable. Je l’ai prise dans mes bras et au moment où j’allais dire qu’il fallait appeler la police, le ciel s’est couvert à une vitesse incroyable pour nous plonger dans une obscurité telle qu’on se serait presque crus au milieu de la nuit. On entendait gronder le tonnerre et une pluie de grêle d’une violence inouïe s’est abattue sur la maison. On s’est tous approchés des fenêtres, médusés par ce spectacle impressionnant autant que terrifiant d’une nature déchaînée. Le vent faisait tournoyer feuilles, branches, boîte aux lettres et j’ai même vu s’envoler un petit chat noir et la grêle fouettait les fenêtres à chaque rafale avec une telle force qu’on en a vite éloigné les enfants. Et puis les éclairs ont déchiré le ciel, éblouissants, et la foudre est tombée simultanément sur tous les arbres qui entouraient la maison, allumant un gigantesque incendie tout autour de nous. Le feu s’est immédiatement mis à gagner du terrain, se nourrissant du moindre brin d’herbe pour avancer vers nous. Le bruit était assourdissant, les enfants s’étaient remis à hurler et la moitié des adultes en faisait autant. Une bourrasque a arraché une bonne partie du toit et on a ouvert des parapluies dans une tentative illusoire de se protéger un peu.
Toujours aussi calme, ma fille a pris ma main et, le regard posé sur l’apocalypse dans le jardin, m’a expliqué :
- Ma copine, elle dit que l’orage c’est la colère de Dieu. Tu crois que c’est quoi, toi ?
Je ne savais plus trop quoi lui répondre. J’ai jeté un œil au paquet macabre, derrière le sapin que le vent avait couché au milieu du salon, et je me suis dit que finalement, il semblait nous en avoir fait un, de cadeau… même si pour le coup, les voies du Seigneur me sont restées totalement impénétrables.
J’ai regardé ma petite fille fascinée par la destruction du monde – de notre monde en tout cas – et j’ai suivi son regard quand elle a levé les yeux vers le ciel. Il y avait comme une projection lumineuse sur la masse compacte et noire des nuages bas, dans laquelle j’ai clairement vu, avant que les flammes ne commencent à ravager la maison, la forme d’un poing fermé, le majeur dressé vers moi, et j’ai su à cet instant sans le moindre doute qu’il s’agissait du doigt de Dieu.
Défi #173
Etonnant ce que l'ON m'a offert comme CADEAU !!!
Qui est ce "ON" ? Quel est donc ce "CADEAU" ???
Vos envois seront nos plus beaux cadeaux
nous les réceptionnerons à l'adresse habituelle :
A tout bientôt !
Ont envoyé leur(s) annonces(s) à la rédaction
Venise ; Lorraine ; Vegas sur sarthe ; EVP ; Droufn ;
KatyL ; MAP ; Walrus ; Sebarjo ; Joye ; titisoorts ;
Joe Krapov ; Zigmund ; Lise ;
PETITES ANNONCES (Lorraine)
Les petites annonces, c’est utile. Quelquefois. Quand vous recherchez par exemple un “Hom. aim. gr. Frt, élég. Doux, pr acc. Dame et + si affinités”. Je l’avais insérée dans une revue spécialisée et je reçus une douzaine de photographies de mâles sous toutes les coutures . Pardon, je rectifie, dans toutes les positions: de face, de profil, de trois quarts, habillés (à peine), biceps gonflés, estomac rentré, muscles du poitrail accueillants, mollets de coureur, sourire carnassier. Vous voyez d’ici?
Ils n’avaient pas besoin de X. (je tais la marque, on pourrait me poursuivre pour publicité illicite ou, au contraire, pour dérision portant atteinte au produit). Si je vous en parle, c’est qu’une erreur de mail (cela arrive!) m’avait malencontreusement prise pour un homme. Je fus inondée d’offres alléchantes, genre: “Effet immédiat et de longue durée, dynamisme, jeunesse retrouvée sans effet secondaire, bonheur de vivre, etc. Etc.). Ces propositions me laissèrent de glace mais je compris mieux toute l’angoisse masculine quand survient le blocage. Je transmets donc amicalement à ceux qui le souhaitent les coordonnées de ce produit miracle.
Mais revenons à mes athlètes. J’hésitai longtemps. Comment faire un choix? Une amie m’avait vanté les services des escort-boys (on peut aussi les appeler “gigolos”). Mais comme tout est une question de peau, je risquais de me tromper: l’apparence ne garantit pas le frisson. Il fallait essayer. Le cinquième fut le bon. Voilà un an qu’il m’est fidèle. Fidèle? Soit, n’ergotons pas sur les mots. Un an qu’il vient fidèlement à mon coup de téléphone.
Je vais bien, très bien même. Vous dites?...Volontiers, je vous refile l’adesse.
Dix petites annonces déjantées (Vegas sur sarthe)
Cherche un mâle pour un bien
Echange vessie bon état général contre lanterne même sourde
Cherche mitaine veloutée pour main de fer
Cause langueurs monotones, cherche crincrin équipé sanglots longs, peu servi.
Cherche aiguille avec chas pour botte de foin
Echangerais mérinos incontinent contre poules édentées
Urgent, cherche toute pompe pour feu au lac
Echangerais un "mien" contre deux "tu l'auras"
Vends en ligne deux perles du net pour le prix d'une
Echange films avec Deux paires d'yeux contre Dix carpaccios
Petites annonces : (EVP)
- Sapin lassé d’être enguirlandé et ayant les boules, contacterait vendeur de bières pour changement d’orientation.
- Dinde de Noël contacterait dame au chapeau pour rester dans le même domaine.
- Rois mages contacteraient vendeur de GPS pour être à l’heure.
- Famille de Bethléem échangerait âne et bœuf bruyants contre radiateur silencieux.
- Père Noël contacterait Robin des bois pour améliorer la répartition.
- Lutins chargés du courrier contacteraient spécialiste SMS pour traduction.
- Esprit de Noël un peu agonisant contacterait rêveurs impénitents pour que sa joie ne meure.
(Contacter le journal sous la rubrique ; « C’est pas perdu mais c’est pas gagné non plus »)