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Le défi du samedi

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5 juillet 2008

La boite de Pandora

C’est une Pandora grincheuse qui s’est retirée dans le jardin, sa petite boite posée à côté d’elle sur la balancelle. Une Pandora de bien mauvaise humeur quand quelques heures plus tôt la soirée s’annonçait pourtant si prometteuse : elle avait décidé de montrer à tous ses invités le contenu de sa boite à petits bonheurs pour partager avec eux souvenirs et émotions.

Oui mais…

Oui mais quand elle était venue avec sa jolie boite cartonnée cubique qui ressemblait à un paquet cadeau avec le ruban de velours bleu nuit noué autour, tous s’étaient levés en hurlant qu’elle ne devait pas l’ouvrir. Tous sans exception, ces gens qu’elle considérait comme des amis proches, ses familiers. Ils s’étaient écriés qu’il ne fallait pas ouvrir la boite de Pandora, qu’elle contenait tous les malheurs du monde et malgré tous ses efforts, elle n’avait pas réussi à les convaincre qu’il n’y avait dans sa boite que joies et bonheurs…

Elle s’était retirée dans le jardin et elle boudait dans son coin. Une petite voix la tira de ses noires pensées, celle d’Aphrodite, une petite fille envoyée en éclaireuse par ses courageux amis qui sentaient qu’ils l’avaient blessée. Une petite fille pour parler à la petite fille fragile qui sommeillait encore en elle.

-          Tu fais quoi ?

-          Je me balance…

-          Je peux me balancer avec toi ?

-          Bien sûr, viens …

Et Pandora prit la petite fille sur ses genoux, faisant doucement osciller la balancelle en caressant les cheveux d’Aphrodite.

-          C’est quoi cette boite ?

-          C’est ma boite à bonheurs

-          Waouw, t’en as de la chance !

-          Tu veux voir ce qu’il y a dedans ?

-          Oh oui, s’il te plait …

L’avantage avec les enfants, c’est qu’ils ne connaissent pas encore la mythologie… et qu’ils sont plus curieux que les adultes. Les yeux brillants d’Aphrodite avaient rendu le sourire à Pandora. Elle dénoua délicatement le petit nœud de velours en regardant la petite fille qui elle ne quittait pas des yeux la boite

-          Tu es prête ?

-          Oui

-          Un… deux… trois…

Et elle souleva le couvercle de la boite… Aphrodite leva un regard désolé

-          Pandora, on t’a volé tous tes bonheurs, regarde, la boite est vide

-          Mais non regarde bien…

-          Je ne vois vraiment rien

-          Et pourtant cette boite est pleine de petits bonheurs…. Tiens penche-toi, tu sens cette odeur de cannelle ? C’est la cannelle que ma grand-mère mettait sur les tartes aux pommes quand je venais la voir enfant. L’odeur de cannelle à l’entrée de sa maison annonçait le festin qu’elle nous avait préparé et je m’en léchais les babines d’avance. Et là, tu sens l’odeur de la lavande, c’est celle que nous allions tous ensemble cueillir le soir, en vacances dans le midi. Nous partions avec de grands ciseaux et ma maman en coupait quelques brassées qu’elle faisait ensuite sécher pour la mettre dans de petits sacs dans les armoires. Et là il y a une odeur d’épices, une odeur qui me rappelle mes voyages lointains. Tu ne vois vraiment rien ?

-          Ah si, je crois que je sens du parfum, comme celui que papa met sur ses joues après s’être rasé et après il vient m’embrasser dans mon lit pour me réveiller le matin…

-          Et là, tu sens cette odeur de chocolat ? Ces courses aux œufs de pâques dans le jardin, ces glaces au chocolat qui annonçaient l’été et les vacances. D’ailleurs ça me donne faim, tu sais ce que j’ai préparé comme dessert ? Du gâteau au chocolat.

-          J’adooooooooore le gâteau au chocolat

-          Tu sais quoi ? Je vais te donner ma boite à bonheurs et ce soir tu y mettras cette bonne odeur de chocolat, comme ça quand tu l’ouvriras tu te rappelleras de ce moment avec moi sur la balancelle, d’accord ?

-          Mais, si tu me donnes tes bonheurs, tu vas être triste….

-          Non, j’ai d’autres boites à bonheurs à la maison, et j’ai vraiment envie de te donner celle-ci.

Et Pandora prend la petite fille à la main, qui elle-même tient précieusement contre elle la jolie boite cubique mauve. Elles rejoignent dans la maison les invités pour déguster, réconciliés et à nouveau réunis, un délicieux fondant au chocolat avec une boule de glace aux fruits rouges…

Chocolat et fruit rouge, 2 petits bonheurs de plus à mettre dans la boite.

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5 juillet 2008

Dans le coffret de bois (MAP)


En l’honneur de ma Grand-Mère


CoffretMAP

Dans le coffret de bois

que tu tenais caché

j’ai retrouvé pour toi,

des souvenirs, Mémé.

Quelques mèches très brunes,

une lettre jaunie,

-dessins de mains unies-

La petite couronne

de fleurs de la moisson

tressée d’un fin cordon.

Ton joli dé à coudre

que j’essayais souvent

tout près de toi, enfant …

Le beau peigne à écaille

-j’admirais son décor –

J’en faisais un trésor !

Des pétales de roses

et -désormais muets-

tes grains de chapelet …

Dans le coffret de bois

que tu tenais caché

j’ai retrouvé pour toi

des souvenirs, Mémé.

* * *

 MAP

5 juillet 2008

INVENTAIRE (Tilu)

Une larme de rosée

Un parfum respiré

Un serment murmuré

Un tendre baiser….



Un papillon léger



Une chanson en tête

Un sourire, des fossettes,

Des yeux bleu et paillettes

Une rose offerte



Un papillon volète



Un lever de soleil

En bouche, un gout de miel

Une caresse au réveil

Un reste de sommeil



Un papillon vermeil



Une balade en forêt

Dans le cou, un air frais

Un poney dans le pré

Un câlin dérobé



Un papillon doré



Un ciel noir étoilé

Un silence habité

Une main à serrer

Se comprendre sans se parler



Un papillon rêvé….

flamb__

5 juillet 2008

Une boite de bonheur (Aude)

Plusieurs fois que j’en cherche déjà mais c’est pas facile. On m’a pourtant dit que ça existait. J’étais un peu sceptique au début. Même les haricots, je ne les achète pas en boîte, alors le bonheur… Je rentre dans cette épicerie. On ne sait jamais.

- Bonjour Monsieur,

- Bonjour Mademoiselle, que désirez-vous ?

- Une brique de lait, des tomates et puis une boîte de cassoulet et une boîte de bonheur s’il vous plait. Ah j’oublie, il me faudrait du beurre aussi, je n’en ai plus.

J’ai lâché la boîte de bonheur au milieu d’autres choses, comme ça presqu’innocemment.

- Une boîte de bonheur ? Mais je n’en vends pas.

- Ah bon. On m’avait pourtant dit que j’en trouverais chez vous. Vous vendez tant de choses.

- Mais le bonheur ne s’achète pas.

- C’est ce que je leur dis à tous mais personne ne veut me croire. Aujourd’hui tout le monde pense que le bonheur s’achète.

- Non, le bonheur se mérite, Mademoiselle.

Je ressors de l’épicerie un peu dépitée. «  Le bonheur se mérite. » Avec ça, je ne suis pas plus avancée. Et que faut-il faire pour mériter le bonheur ? Est-ce que je le mérite moi ? Je décide d’interroger mon voisin. Il a une boîte de nuit.

- Je cherche une boîte de bonheur ? Tu sais où je peux en trouver ? L’épicier vient de me dire qu’il ne faisait pas le bonheur en boîte et que ce dernier se méritait.

- Dans ma boite de nuit, je vends du bonheur. Les gens sont heureux, se détendent.

Je suis sceptique. Il vend plus d’alcool que de bonheur, à mon avis. Je rentre chez moi et consulte ma boite mail. J’ai reçu plein de mails, dont un de mon amoureux qui me remplit de bonheur. Une boite mail peut-elle être une boîte à bonheur ? Je vais chercher mon courrier. Bof, que des factures. Ma boîte à lettres n’est pas boîte à bonheur aujourd’hui.

Je vais dans mon jardin. Il est ensoleillé, les roses sont parfumées et se joignent aux senteurs du jasmin. Les oiseaux chantent bien à l’abri du chat qui ne les regarde même plus, trop occupé à se prélasser au soleil. Un enfant arrive, le cartable à la main et le sourire aux lèvres, derrière lui, un amoureux- dans son mail il annonçait qu’il arriverait de bonne heure - tout tendre et tout doux. Je respire de bien être. Quelqu’un a dû ouvrir une boîte à bonheur pas loin et il s’est envolé jusque là.

5 juillet 2008

Souvenirs d’enfance (Brigou)

    Dans ma boite à petits bonheurs je retrouve surtout ceux liés aux souvenirs de l’enfance :

   Déguster la confiture de mûres :

                   

Les jeudis après-midi : la virée en 2 CV dans les petites routes tranquilles de Normandie, les fous-rires à attraper les plus hautes branches pour cueillir les fruits, les chansons à tue-tête, les paniers remplis, les doigts tâchés par les mûres et le retour à la maison, ivres de soleil et de bonheur !

   Pique-niquer en montagne :

Les dimanches en plein été : se retrouver en famille, étaler les couvertures à l’ombre des sapins, ramasser du petit bois pour mettre en route le barbecue, siroter l’apéritif maison de maman, jouer au badminton, faire des couronnes de fleurs pour mettre dans les cheveux, s’endormir dans la voiture au retour !    

   

Le départ en vacances  :

Se lever dès l’aube, compter les heures de route, se chamailler dans l’arrière de la voiture, s’arrêter pour la « pause pipi », se raconter des histoires drôles et des devinettes, s’interroger sur les plaques d’immatriculation des voitures, pleurer « qu’on a faim, qu’on a soif et qu’on veut arriver » !

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2 juillet 2008

Au creux de la boîte aux petits bonheurs

Brigou ; Aude ; Tilu ; MAP ; Pandora ; Adi ; Joe Krapov ; Tiphaine ; Joye ; Mariev ; Vanina ; Caro-Carito ; JF ; Ondine ; Janeczka ; Val ;

29 juin 2008

Défi #17

Quatorze participations reçues cette semaine. C'est chouette!

Cette nouvelle consigne est une consigne de MAP. La voici: 

Inventaire de votre boîte à petits bonheurs avec tous les souvenirs qui s'y rapportent.

Et toujours une adresse pour vos envois:

samedidefi@hotmail.fr


Bonne semaine à tous

Val, votre administratrice préférée (ben quoi?)

28 juin 2008

La vie quotidienne (Tiphaine)

Six heures trente, le réveil sonne.

Six heures trente, ma main s’abat sur lui.

Six heures trente-sept, le réveil sonne.

Six heures trente-sept, ma main lourde s’abat sur lui.

Six heures quarante-quatre, le réveil sonne.

Six heures quarante-quatre, ma main lourde s’abat rageusement sur lui.

Six heures cinquante et une, le réveil sonne.

Six heures cinquante et une, il est mort.

Trois coups auront suffi.

Plus personne ne m’empêchera désormais de rêver en paix.

Six heures cinquante-deux, j’éteins l’alarme du réveil.

Six heures cinquante-trois, je dors.

Seule.

28 juin 2008

A premiere vue - Janeczka

Je n'arrive pas a mettre la main dessus ce matin.
Pourtant, je le mets toujours pres du lavabo, la veille au soir. Ce n'est pas mon genre de perdre quelque chose!
'Mon oeil!' me dites-vous.
C'est pourtant bien de cela qu'il s'agit!!

Je l'avais pose la, pret a le rincer (comme un dentier, cela s'entretient), mais il a disparu!
Un de mes yeux preferes, en plus! le droit!
C'est que je ne l'ai pas eu a l'oeil, mon oeil! j'ai du debourser pas mal! c'est mon ami Wang qui m'a propose d'en racheter un.
'Ca te dirait, un oeil neuf?' A vue de nez, pourquoi pas? mais avec son accent, j'ai compris 'nouilles 'n' oeufs'! j'ai cru qu'il me parlait d'une recette cantonaise 'rock 'n' rock'!
'Mon oeil!' me dites-vous encore. Croyez-moi si vous voulez. Je fais fi de la loi du Talion.

Et maintenant, cet oeil, je l'ai perdu! c'est que j'y tiens! comme a la prunelle de mes yeux! et je n'ai aucune idee d'ou il peut etre. C'est que, malheureusement, je n'ai pas le don de double-vue!!

*    *    *

Mon oeil! mais que fait-il la?

oeil

28 juin 2008

En plein dans le mille (Papistache)

Sept heures trente. Monsieur Lanoir ouvre les contrevents fatigués de sa maison dont le crépi lépreux s’effrite en larges squames hideux. 


Sept heures trente et une. Le long bonhomme voûté pousse la porte d’entrée ; le carillon chinois lance dans le matin clair ses cinq notes aigrelettes.

Sept heures trente et une et vingt secondes. La porte se referme doucement. Monsieur Lanoir mesure tous ses gestes.

Sept heures trente-deux. Trois galets de la terrasse, épris de liberté, sont replacés dans leur alvéole respective ; un coup de talon les enfonce jusqu’au prochain  désir d’émancipation.

Sept heures trente-trois. Le méticuleux propriétaire des lieux fait face à son portail. Une allée de vingt-deux mètres et trente-huit centimètres. Sa main droite plonge dans la poche de son caban râpé ; elle en tire un lourd trousseau de clés disparates.

Sept heures trente-trois et neuf secondes. Monsieur Lanoir inspire profondément l'air humide du petit matin. Il se concentre, se repasse mentalement le film des instants qui l'attendent.

Sept heures trente-quatre. Bras légèrement fléchi mais fermement pointé vers le portail, le sexagénaire amorce le premier des trente-sept pas qui vont le conduire au seuil du portail clos. Clos, comme les yeux de Monsieur Lanoir.

Un, deux, trois, quatre... mentalement, Monsieur Lanoir compte, comme chaque matin, les pas qui le rapprochent de la serrure, ...trente-trois, trente-quatre, trente-cinq, trente-six, trente-sept. La clé vient s’emboîter exactement dans la fente du cylindre de laiton huilé à la perfection. Exactement ! Pas un centimètre trop haut ou trop bas, exactement dans la fente !

Le 25 févier 1996, il avait neigé. Le comptable débonnaire avait mal apprécié la hauteur de la couche de neige et la clé était venue heurter le barillet un demi-centimètre trop haut. Il avait dû recommencer une seconde fois. La journée n’avait apporté que des désagréments.

Sept heures trente-cinq. Monsieur Lanoir s’en retourne vers l’entrée de sa demeure, dissimulant un sourire de satisfaction derrière son épaisse moustache blanche.

— Épouse-Jamais-Lasse, j’ai ouvert le portail !
— J’arrive, lui répond une douce voix au timbre égal, j’éteins la lumière de la cuisine. Douze, onze, dix, neuf...

28 juin 2008

Retour à domicile (Pandora)

Elle pose son gros sac sur le paillasson et y fouille pour y trouver les clés de la porte d’entrée. Elle cherche du bout des doigts la consistance molle de l’animal en peluche qui fait office de porte clé et finit enfin par trouver ce qu’elle cherche. Elle sort le gros trousseau, récompense de sa pêche miraculeuse, et met la clé dans la serrure pour entrer dans son intérieur douillet. Elle balance ses chaussures du bout des pieds en les envoyant voler à l’autre bout de l’entrée et pose un peu brutalement son sac et son ordinateur portable. Le calme et le silence de la pièce la reposent déjà. Elle se dirige vers le répondeur pour regarder si la petite lumière rouge des messages clignote, lui signalant que quelqu’un a pensé à elle aujourd’hui…

[Elle pose … ce qu’elle cherche.] Elle sort le gros trousseau récompense de sa pêche miraculeuse et met la clé dans la serrure et se dépêche d’entrer chez elle en posant brutalement ses affaires. Il lui reste à peine une heure avant qu’il n’arrive et elle ne veut pas le décevoir, elle veut l’étonner. Elle a acheté des petites choses épicées et exotiques à manger et les sacs regorgent de surgelés tout prêts pour l’épater. Il faut juste qu’elle n’oublie pas de jeter les emballages …

[Elle pose … ce qu’elle cherche.]Elle sort le gros trousseau récompense de sa pêche miraculeuse et met la clé dans la serrure et pose ses affaires dans l’entrée. Une douce musique baigne l’appartement et elle sent les effluves de ce qui sera le repas de ce soir. Il sort de la cuisine, un tablier blanc serré autour de ses hanches étroites, déguisé en chef cuisinier …

[Elle pose … ce qu’elle cherche.]Elle sort le gros trousseau récompense de sa pêche miraculeuse et met la clé dans la serrure et se précipite en courant vers la salle de bains la main sur la bouche, il était moins une. Elle va acheter un sac plus petit, elle en a marre de perdre à chaque fois tellement de temps pour chercher ses clés… Vivement que ce fichu premier trimestre se termine, on l’avait prévenue, mais elle espérait vraiment que son début de grossesse serait moins pénible…

[Elle pose … ce qu’elle cherche.]Elle sort le gros trousseau récompense de sa pêche miraculeuse et met la clé dans la serrure dans le petit cosy le petit bébé s’agite et gazouille. Elle le regarde et lui sourit : ça y est bébé, on est arrivé à la maison et tourne la clé en poussant la porte. Elle rentre avec son petit trésor qu’elle dépose dans le salon avant d’aller rechercher le reste des affaires. « Voilà mon amour, maman va s’occuper de toi»….

[Elle pose … ce qu’elle cherche.]Elle sort le gros trousseau récompense de sa pêche miraculeuse et met la clé dans la serrure mais elle n’a pas le temps de tourner la clé que la porte s’ouvre déjà : « Maman, on est rentrés, regarde ce que papa nous a acheté au zoo ». Des jouets jonchent le sol et elle entend crier le petit dernier depuis le salon, des enfants excités qui annoncent une soirée agitée…

[Elle pose … ce qu’elle cherche.]Elle sort le gros trousseau récompense de sa pêche miraculeuse et met la clé dans la serrure mais elle sait que personne ne l’attend ce soir, les enfants sont chez leur père ce week-end. Garde alternée. Elle est restée le plus longtemps possible au bureau mais il faut bien rentrer et affronter le silence et la solitude. Elle qui il n’y a pas si longtemps rêvait tellement de ces moments de calme ne sait pas quoi en faire ce soir. Ce qui a été son nid douillet n’a plus rien d’apaisant…

[Elle pose … ce qu’elle cherche.]Elle sort le gros trousseau récompense de sa pêche miraculeuse et met la clé dans la serrure pour rentrer ce soir, un soir comme les autres, un nouveau soir. Une nouvelle page blanche à remplir pleine de possibilités, de promesses et d’espoir. Pour qui le veut. Et elle le veut…

28 juin 2008

Départ (Fabeli)

Je suis venue te dire que je m’en vais.

Pour les chaussettes sales que tu laisses traîner ?

Pour le balai que tu n’as jamais voulu passer ?

Pour les mégots en vrac dans les cendriers ?

Non.

Je suis venue te dire que je m’en vais

Pour bousculer les habitudes et brouiller les années

Pour les 2 sucres dans le café et les géraniums sur la même fenêtre

Pour l’amour du samedi soir et le poulet du dimanche midi

Pour toutes ces vacances à l’île de Ré et tous ces repas de quartier

Je suis venue te dire que je m’en vais

Pour donner à mon cœur de nouvelles lois

Je suis venue te dire que je m’en vais

Pour ouvrir les yeux sur d’autres premières fois.

28 juin 2008

Allez (Joye)

Allez, bonjour.

Vous allez bien ?  Moi, ça va aller.

J’allais sortir mes plus beaux mots pour confectionner une ribambelle de répétions, mais il me manquait le mot qui tue, qui s’insère doucement dans une kyrielle, qui se glisse et se love dans des vers sans qu’on s’en aperçoive, une sorte d’assassin verbal, discret, allant de victime en victime, suave, sûr de lui, un mot de la fine…

Je me disais, allez, va, tu peux ! Même si c’est juste un pis-aller.

Et allez hop ! comme ça, j’ai eu mon idée, j’y allais de tout cœur

Allez, viens, laisse-toi aller, ça ira, ça ira…

Déjà les gants de soie assoiffée de mon assassin, mon tueur à gages, mon guet-à-penser,

allant de victime en victime, suave, sûr de lui, de la suite dans ses idées, s’approchent de vous, jamais vous n’aurez pensé qu’il allait jusque là…halant de l’avant, beau, discret, ubiquiste, orbicole mais discret, sûr de lui, hâlé, à l’heure, et fin…

Vous allez bien ? Moi, ça va aller.

Allez, au revoir.

28 juin 2008

Il n’y a qu’au mois de juin…(Joe Krapov)

Voici le mois de juin !

C’est le mois où tout change.

Le soleil vient enfin

Et l’on sourit aux anges.

Il n’y a qu’au mois de juin

Que l’on vit bien

Dans ce putain de patelin !

Au festival de Robinson

Des théâtreux et des fanfares

S’en viennent charmer les pinsons

Et les badauds de Saint-Grégoire.

Il n’y a qu’au mois de juin

Que l’on vit bien

Dans ce putain de patelin !

A la Fête du jeu, place du Parlement,

Le jeu d’échecs à l’infini

Vient déposer sur le tapis

Sa dramaturgie noir et blanc.

Il n’y a qu’au mois de juin

Que l’on vit bien

Dans ce putain de patelin !

Les clowns ont envahi la Maison de quartier :

Villejean a donné un « Renc’art » aux acteurs.

Chacun présente ici ses travaux d’atelier

Et j’ai passé ailleurs de plus mauvais quarts d’heure !

Il n’y a qu’au mois de juin

Que l’on vit bien

Dans ce putain de patelin !

Qui ne va pas fêter ce mois-ci une union,

Un mariage de sœur, de nièce ou de voisin ?

La voiture emballée dans le tulle à foison

On klaxonne et le roi n’est pas notre cousin !

Il n’y a qu’au mois de juin

Que l’on vit bien

Dans ce putain de patelin !

Puis c’est le 21 et l’on sort sa guitare

Les résidents du centre adorent cette liesse :

Ils rient de voir ces décibels en ce miroir

De la variété des sons… et des ivresses !

Il n’y a qu’au mois de juin

Que l’on vit bien

Dans ce putain de patelin !

Il y aura aussi d’autres festivités,

Quelques pots de départ, un repas d’inventaire,

Des parts de kouign-amann plus ou moins feuilleté

Pour célébrer l’été et des anniversaires

Il n’y a qu’au mois de juin

Que l’on vit bien

Dans ce putain de patelin !

Et si aigri, ronchon, jouant le misanthrope,

Tu préfères marcher loin des fêtes humaines

Seul parmi des senteurs de sève ou d’héliotrope,

Les roses du Thabor alors seront tes reines.

C’est qu’on vit vraiment bien

Au mois de juin

A Rennes !

Quant aux onze autres mois

Merci, ça va.

C’était pas mal non plus

Et j’ai bien survécu !

28 juin 2008

Rush hour (Caro_ Carito)

Mais où ai-je pu le fourrer ? Je m’en veux, je m’en veux, je m’en veux.

Bon quel jour sommes-nous ? Samedi. Donc, jour de marché. CQFD. Un papier, un crayon, une liste. Où l’ai-je mis, je l’ai fourré quelque part, je ne vais jamais m’en sortir sans lui.

Et les enfants, les enfants, nonnnnnn ! Je suis sûre que je suis en train d’oublier un truc. Allons cocotte un effort, cette dame, la maman de bidule. Elle t’a appelée. Mais pourquoi ? un anniversaire, une piscine, aller le chercher à l’école… Mais qu’est-ce que j’ai entre mes oreilles, le vide intersidéral, je n’arrive à me souvenir de rien. Si seulement je pouvais remettre la main dessus. Mais où diantre ai-je pu le fourrer ?

Quoi chéri ? Si je sais où tu as rangé le dernier avis d’imposition ? Mais c’est contagieux, ma parole, c’est toi qui m’a refilé le virus ! Non, n’insiste pas ; je suis déjà assez énervée comme ça. Quoi je pète un câble depuis une heure ? Comment, tout le monde est sur les nerfs à cause de moi ? Oui je sais le petit déjeuner n’est même pas prêt, mais tu sais où se trouve chocolat et brioches non ? Tu ne veux pas que je tienne la main non plus ? Quoi, quoi ? Oui c’est mieux faîtes comme vous voulez, manger sans moi. Ahhhh, je suis en train de devenir folle. Quoi ta déclaration, j’en sais rien, je te l’ai dit. Je ne l’ai pas vue. Oui. Non.  Ok, si je la vois, je te l’envoie fissa. Ouais par chronopost tant qu’on y est. Quoi c’est le dernier jour sinon  on paye une amende. Mais que veux-tu que j’y fasse, Tu vois bien que j’ai d’autres chats à fouetter… Quoi ? Non, je ne l’ai  toujours pas trouvé. Oui, j’ai regardé dans mon bureau et je me demande où j’ai bien pu le ranger.

Allez respire, réfléchis ma fille, du calme. Une gorgée de café. On se concentre sur ses neurones. Bien sûr, tu es en train d’oublier plein de trucs. Tiens, note vite fait, il faut que tu appelles la boutique de Déco des Lys, ils m’ont laissé un message. Aïe, le cadeau de la fête des pères pour mon paps et zut l’anniversaire d’Ode. Ce n’est pas possible, comment vais-je faire sans lui ? Il faut que je le retrouve, j’ai toute ma vie dessus. Calme toi trace pas à pas ta journée. Où a-t-il pu se glisser ? Dans la voiture. J’ai déjà regardé trois fois. Bureau. J’ai même retrouvé un vieux chèque égaré. Non, je ne vois toujours pas où j’ai bien pu le mettre.

J’en ai marre, ils n’auraient jamais dû me l’offrir. L’autre, la version préhistorique, acheté chez Quo Vadis, sans bip ni rien, je le retrouvais toujours et ça ne me demandait pour l’ouvrir qu’un effort manuel.

Il y a un truc que j’oublie, un truc important. Oui, samedi. Qu’est-ce que je fais le samedi. La messe, non d’ailleurs, même pas le dimanche. La kermesse c’était la semaine passée ; Le gâteau pour la fête de l’école de musique, il faut que je le fasse demain. Mais oui, c’est le défi du samedi et non, horreur enfer et damnation ! Mon texte je ne l’ai pas envoyé, je l’avais tapé sur mon i-phone et je l’ai paumé ! Que je m’en souvienne. Un truc du style…

Je regarde l’heure, mon pote l’i-phone me dit qu’il est temps de sortir le linge parce qu’il fait beau. Et il me dit pendant que je jette un coup d’œil à son écran lumineux. Right in time, il me faut démarrer le roastbeef…

C’est raté… J’ai tout raté. J’ai paumé mon bébé et j’ai oublié d’envoyer mon texte…

28 juin 2008

Comme à chaque fois (Aude)

Comme à chaque fois, j’ai laissé les volets entr’ouverts. Il aime se réveiller avec le soleil qui se lève. Comme à chaque fois, c’est moi que ça réveille en premier. Je crois que c’est le frémissement de ma paupière qui se soulève qui le réveille, alors comme à chaque fois, il se resserre et m’enserre. Comme à chaque fois, le souffle de sa bouche dans mon cou me laisse croire que la vie est douce. Comme à chaque fois, l’heure qui avance me laisse croire que la vie est rêche. Comme à chaque fois, je m’émerveille de le trouver là à mes côtés.

28 juin 2008

Difficile à croire n’est-ce pas ? (Tilu)

6h45, je saute du lit en parachute. J’affronte les chutes du Niagara de la douche. J’enfile une petite robe de chez Lacroix. Difficile à croire n’est-ce pas ? Je saute dans mon petit bolide et j’entame une course de côte qui va me mener jusqu’à l’école. J’arrive en tête, bien avant l’ouverture du portail. J’entre dans ce temple du savoir. Là, j’enfile un costume de dompteur sur ma petite tenue légère. Difficile à croire n’est-ce pas ? J’affronte une troupe de jeunes fauves en folie pendant trois heures, sans relâche.

Puis je fais une pause. Je rentre chez moi et déjeune dans la cuisine personnelle de Paul Bocuse.

Suit un moment très sensuel où je danse le slow avec mon aspirateur, et la valse sous mon fil à linge. Difficile à croire, n’est-ce pas ?

Je reprends ma voiture et retourne dans l’arène pour encore trois heures d’arbitrage de combats de gladiateurs.  Sur le chemin du retour, la montagne d’en face qui sort du décor, toute découpée d’ombres et d’éclats de soleil blancs me force à m’arrêter sur le bord de la route pour la contempler. Une brume de chaleur floue baigne son pied, le bleu du ciel tout autour est pur et profond… Mais le temps qui court m’arrache à ma rêverie et me tire jusqu’à la maison où j’attrape ma lance de pompier (difficile à croire n’est-ce pas ?) pour éteindre le feu de la soif de mon jardin d’Eden.

Mon prince charmant  de retour du travail, m’enlève et m’emmène remplir un chariot doré au supermarché du coin.

Une fois les denrées rangées, j’attrape mes partitions et me voilà partie vers la mégapole phocéenne pour retrouver ma troupe de stars pour la répétition hebdomadaire qui nous prépare à notre passage à l’Olympia fin juillet. Difficile à croire n’est-ce pas ?

Lorsque minuit sonne, telle Cendrillon quittant le bal, je retrouve mon carrosse qui me ramène en mon domaine. Là, je trouve ma descendance affalée sur le canapé mais encore éveillée, avec qui je philosophe pendant un moment sur l’épreuve du bac passée dans la journée. Une heure plus tard, j’escalade la face sud de mon lit et m’endors du sommeil du juste sans avoir oublier de replier soigneusement mon parachute pour qu’il soit prêt le lendemain à l’ouverture de mon premier œil…

Difficile à croire n’est-ce pas ? C’est pourtant mon quotidien !

Mais vu avec un  regard neuf …

28 juin 2008

Quotidiennement magique (Adi)

Réveil.

Douche – ballon d’eau chaude.

Cafetière en fonction.

Grille-pain.

Ascenseur.

Métro.

Ascenseur.

Ordinateur.

Téléphone.

Internet.

Ascenseur.

Métro.

Ascenseur.

Four.

Douche – ballon d’eau chaude.

Télé.

Magie de l’électricité.

Magie de l’électricité.

Magie de l’électricité.

Magie de l’électricité.

Magie de l’électricité.

Magie de l’électricité.

Magie de l’électricité.

Magie de l’électricité.

Magie de l’électricité.

Magie de l’électricité.

Magie de l’électricité.

Magie de l’électricité.

Magie de l’électricité.

Magie de l’électricité.

Magie de l’électricité.

Magie de l’électricité.

28 juin 2008

Coa, coa !!! (MAP)

- Coa, coa !

- Quoi ?

- Coa, coa, j’te dis !

- Et ça veut dire quoi « coa » ?

- Ben j’sais pas trop, c’est l’habitude …

- Alors tu ne sais pas ce que tu dis ?

- Je « coa » que j’ai oublié !

- Attention, le quotidien t’endors !

- Tu « coa » ?

- J’en suis même sûr !

- Dis-moi « coa » faire, si t’es si malin !

- Eh bien il faut poser un regard nouveau sur ta vie quotidienne pour te désenliser de ton train-train habituel !

- Ah bon, t’es sûr ?

- Oui j’en suis sûr, c’est TEB qui l’a dit alors !!!

- Ah bon, j’en reste « coa » !

Grenouille_2_

Grou_1_

28 juin 2008

La vie sourit à Val

C’était pourtant pas mon anniversaire, aujourd’hui ! Et pourtant, depuis ce matin, tout le monde me traite comme une reine. Je n’en crois pas ni mes yeux ni mes oreilles.

Tout a commencé, dés l’aube, par un coup de téléphone. A l’autre bout du fil, un gentil employé, poli et aimable, me demande si je suis satisfaite de mon abonnement au satellite. C’est plein de bonnes attentions, je trouve. Quelle prévenance de sa part ! Evidement, je le remercie aimablement d’avoir pensé à me poser la question, et le rassure immédiatement. L’homme, pour me récompenser de ma gentillesse sans doute, m’offre illico trois mois d’abonnement gratuit à toutes les chaines. Et ce n’est pas tout ! Figurez-vous que pour me faciliter la tâche, il va lui-même pré-remplir le contrat pour cela. « Quel garçon serviable et délicieux. Ce n’est pourtant pas mon anniversaire », me suis-je dit.

Déjà ravie par cet échange téléphonique, j’allume mon ordinateur pour consulter ma boite mail. Ce n’est pourtant pas mon anniversaire, mais on aurait pu en douter, ce matin, à la lecture des courriels reçus pendant la nuit. Je veux bien vous en délivrer le contenu, mais j’ai peur que vous pensiez que j’affabule, tellement c’est gros. Allez, j’vous le dis, vous me croirez si vous voudrez !

Dans la nuit, j’ai été contactée (tenez-vous bien !) par un casino. Incroyable, non ? Ce n’est pas mon anniversaire, et pourtant, le directeur du casino, qui m’appelle par mon prénom, m’offre deux cent euros ! Si, si ! Je n’ai qu’à m’inscrire sur leur site et à les miser au poker ou à la roulette ! Ils sont à moi, et j’en dispose à ma guise dans leur établissement. Et même que si je gagne de l’argent avec, je pourrais le toucher ! Ce n’est pas tout ! Le comble, c’est que même une fois mes deux cent euros dépensés, je resterai inscrite au casino définitivement et je pourrai miser mon propre argent. J’ai cru rêver tellement cette société s’est montrée avenante et généreuse à mon égard. « Il y a encore des gens bien, en ce monde, ai-je pensé, même les jours ou l’on ne fête pas son anniversaire. »

Ce n’était pourtant pas mon anniversaire, aujourd’hui, et pourtant, à midi, en ouvrant mon courrier, je me suis crue quelqu’un d’exceptionnel. Tenez-vous bien ! Et si ce n’est pas déjà fait, mieux vaut vous asseoir ! Je vous aurais prévenus…

J’ouvre une enveloppe, qui m’est exclusivement destinée, et j’y trouve une multitude de présent magnifiques à l’intérieur. Le courrier, libellé à mon nom (et prénom !) m’affirme qu’un catalogue de vente par correspondance m’offre un cheque (sous forme de bon d’achat) de vingt euros. C’est déjà un beau geste, non ? Je commande pour soixante euros et je n’en paye que quarante. « Comme ils sont à l’écoute, et comme ils me connaissent bien »… J’en ai eu les larmes aux yeux. Et encore ! Je n’avais pas lu la suite ! Si je commande pour cent euros, les frais de port me sont offerts (carrément !) et si je commande pour deux cent euros, ils m’enverront un cadeau surprise ! C’était trop beau… Et ce n’est même pas mon anniversaire, aujourd’hui, pourtant!

L’émerveillement suprême est arrivé plus tard dans la journée, à l’heure des courses. Tous ces produits gratuits, tous ces bons d’achat, tous ces achats 100% remboursés… Mon magasin habituel s’était transformé en un temple bienfaiteur… Quel apaisement, de faire ses courses dans un hyper qui gâte autant ses clients… et puis ses clients privilégiés, encore plus ! A la caisse, l’adorable caissière me sourit et m’informe que mes achats du jour m’ont permis d’économiser un euro trente sur ma carte du magasin. Un vrai bonheur… Que feront-ils donc, le jour de mon anniversaire ?

Ce n’était pas mon anniversaire, aujourd’hui, et pourtant, en fin de journée, une très élégante jeune femme est venue spontanément sonner à mon portillon. Elle était souriante et agréable. Elle venait m’annoncer une TRES BONNE nouvelle ! Si je le désire, un camion pourra venir jusqu’à chez moi me livrer mes produits surgelés. Si, si ! Chez moi ! Plus la peine pour moi de courir avec mes sacs isothermes ! Le monsieur m’apportera dorénavant mes produits jusqu’à mon congélateur. Et pas seulement le jour de mon anniversaire ! Non, non ! Toute l’année ! Vraiment, que les gens sont prévenants…

Et, pour terminer cette magnifique journée remplie de belles émotions et de délicates initiatives à mon égard, je reçois, à l’heure du dîner, un SMS de mon futur mari.

« Ben.. ce n’est pas mon anniversaire, il me semble » ai-je pensé en ouvrant le message. Mon cajoleur de fiancé m’avait rédigé cette douce missive : «  Bouchons. M’attendez pas pour manger. Bon ap ‘. Bisous ».

Vous ne pouvez pas imaginer l’euphorie qui fut mienne à la lecture de ce billet doux ! Mon homme, très prévoyant, pense à notre confort même lorsqu’il est coincé dans les embouteillages. Vous vous rendez compte de son dévouement extrême? Non seulement il choisit de sacrifier son seul repas en famille de la journée, mais en plus il souhaite très sincèrement que notre appétit n’en sois pas altéré…Quelle abnégation véritable et désintéressé… Comme il se sacrifie pour sa famille… Et le comble, c’est qu’il nous embrasse, de surcroit. Quel message tendre et bouleversant…

Quel beau poème me fera-t-il parvenir, le jour de mon anniversaire ?

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