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Le défi du samedi

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10 janvier 2009

À malin, malin et demi (Walrus)

Si je puis me montrer malicieux dans mes écrits, j'ai été tout au long de ma jeunesse, et suis resté aujourd'hui, un garçon sans malice.

J'ai beau me torturer l'esprit, je ne retrouve dans mes souvenirs, anciens ou récents, aucune occasion où j'aurais usé d'un quelconque subterfuge destiné à me rendre intéressant auprès des filles (ni des garçons d'ailleurs).

Par ailleurs une conquête, fruit d'artifices, est-elle une conquête ?

Non, il s'installe au fond de vous cette lancinante certitude : ce n'est pas vous qu'on aime, c'est cet autre que vous avez bâti et dont vous ne savez que trop bien qu'il ne vous ressemble pas.

Bien sûr, je pourrais faire preuve d'imagination et vous torcher une histoire au délicieux goût de vécu, mais la consigne est formelle :

"Et vous, quelles sont ou ont été vos malices amoureuses ???"

Il ne se trouve là aucune place pour l'imagination. On exige la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, crue et nue, question d'émoustiller le lecteur !

Et s'il y a au monde une chose que je respecte, c'est la consigne !

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10 janvier 2009

rsylvie

Et vous, quelles sont ou ont été vos malices amoureuses 

C’était au temps où la publicité était encore autorisée sur les chaînes publiques !
alors en …3 actes voici… 

 



« ‘EMMATOUGRIS » !


Acte 1 : plantons le décor

Elle était toujours fourrée chez la vieille dame aux chats. C’est vrai que sa maman ne voulait pas d’animaux. Et surtout pas dans la maison. Alors, elle partait, pas très loin, à quelques centaines de mètres de la bâtisse. De toute façon, il n’y avait rien à craindre. Dans le village, tout le monde connaissait la vieille fille. Celle que l’on respectait, mais dont on riait sous cape. Vous imaginez, plus d’une dizaine de chats dans sa maison, et alentours. Alors forcément cela entrainait non le respect mais la plaisanterie.
La fillette s’en moquait. De toute façon à son âge, l’on n’a que faire des commérages. Alors petite Sylvie a passé tous ses jeudis, et bon nombre de vacances avec Emma, à donner à manger, soigner, courir après ses chats. Car tous étaient les siens. A cet âge, il suffit de fermer les yeux pour ….. Et en plus quand ils viennent se frotter sur les jambes en ronronnant de plaisir. Un régal pour le cœur de la petite fille unique, bien seule dans son hameau.
Il y a en avait des noirs, des gouttières, des roux blancs, mais surtout beaucoup de gris. C’est pourquoi un jour que son père lui demandait ce qu’elle comptait faire de son samedi après-midi.

C’est tout naturellement que Sylvie répondit :

-«  aller voir EM’MATOUgris ». 

Ce qui dans la tête de l’adolescente voulait simplement dire.

Aller voir EMMA et ses MATOUS GRIS !

Vous l’aurez compris c’est une histoire d’amour féline.


Elle a toujours aimé les chats. Et ces derniers le lui rendent bien. Chez elle, trône fièrement sur le rebord de la table de travail de la cuisine, ou le canapé, ou le lit, … un magnifique chat noir du nom de BAGHERA. Seulement le félin se fait vieux. Et oui, déjà 16 ans. D’autant plus qu’il ne s’est pas économisé. Courses folles dans la campagne… pas un souriceau qu’il soit de la ville ou des champs, ne lui résiste…. cache-cache coussins… partie de chat (bien évidemment). Il est si fatigué qu’il lui est maintenant difficile de sauter pour atteindre la gamelle (qui l’attend en hauteur, faute au chien trop gourmand qui fini tout c’qui traîne !). et puis il ne voit plus grand chose.

Vous l'aurez compris, le chat bien mal en point est comme l’on dit, sur le déclin.

TaratataTATATATAtata

….. pub !

Acte 2 : présentons les acteurs

Nous sommes fin 2007. Elle s’en va offrir ses vœux à sa grande amie (tant par la taille 1M82, que le cœur… elle est pour elle comme une sœur), et par la même occasion donner les étraînes à sa filleule, qui n’est autre que Ludivine la fille jumelle de cette dernière. Quand elle ouvre la porte de leur maison, et tombe en amour avec un ravissant petit chaton de quelques semaines. Que la barbarie de la vie a laissé, inerte sur la route, la gueule en sang, accidenté par un engin diabolique, qui ne s’est même pas aperçu de l’incident.

Sans même prendre le temps de biser qui que ce soit, Sylvie s’empare du chaton, et tout le reste de la visite, petit moteur ne la quitte pas d’une semelle.

tu veux pas un p’tit chat ? »

-« voyons Anne-Marie, ce n’est pas possible nous avons déjà Baghéra, et tu connais Bichon, l’est pas vraiment chaud pour agrandir le cheptel » !

Il est vrai, que la maison est déjà bien remplie avec le chien Nougat, le chat Baghéra, la gerbille M’oiselle Tiusse de Sébastien, Messieurs Maurice et Martin les poissons rouge de Justine, et enfin Loustique et Museau les deux octodons de Juliette…. Alors un autre chat ? Il n’en est pas vraiment question ! Et en général, je sais pas chez vous, mais ici, quand l’homme avec un grand H, n’est pas d’accord, on évite la contrariété.

Mais cette fois, allé savoir pourquoi, la Sylvie s’est sentie l’humeur taquine.

et de répondre  aux questions de son amie, de façon peu persuasive ?

Toujours est-il qu’elle n’a pas vraiment dit oui.

Mais surtout pas dit NON. Juste quelques bafouilles du genre :

Bichon ferait sur’ment les gros yeux

mais Juliette serait tellement heureuse,,,,,,

Sous-entendu, et moi donc » !

TaratataTATATATAtata

….. pub !



Acte 3 : serait peut-être temps de conter l’histoire 

Vous ai-je dit que ces deux là, s’entendent comme LARONNES en FOIRE !

Plus que des amies, des sœurs tant elles sont complices. Et il y a des choses que l’on n’a pas besoin de se dire. On le ressent tout naturellement. Anne-marie a compris que Sylvie avait besoin d’un p’tit coup de main, pour introduire la peluche grise en ses mures.

Alors elle n’a pas hésité, à se faire Mère Noël. Ainsi je vais vous conter l’histoire de Canaille, une petite gouttière grise. 

Le 2 janvier 2008 nous étions tous dans le salon quand…

-"Tiens on sonne à la porte. Mais qui cela peut-il bien être ?

ho ! Mais c’est ma grande amie Anne-Marie, quelle surprise » !

Fait une voix de quiche, qui ne cesse de faire des clins d’œil à l’assistance médusée.

La suite,
la suite …..
 

La suite….
D’un gros paquet
, qu’elle tend à mon épousé après l’avoir d’abord appâté

avec une boite de délicieux chocolats…sort une petite boule de poil,

à laquelle ne peut résister toute la famille sauf….

Sauf Paternel, qui devant les yeux de cocker de sa fille, dit OUI pour le chat.

10 janvier 2009

Bonsoir tristesse (Joye)

Voici le triste sort des filles qui grandissent sans apprendre l’art du flirt. Elles sont toujours à la merci de leurs copines plus instruites. 

Sa mère n’était rien coquine. Une belle femme, certainement, mais directe, pragmatique, une femme qui coupait toujours à la chasse, comme disent les cinématographes. Elle n’avait pas pensé à apprendre ni le battement des cils, ni le regard alléchant à sa seule fille.

Mais pas grave ! Au lycée, la fille était amoureuse des livres. À la fac, elle apprit que l’amour n’était pas pour elle, les beaux garçons qui ne s’intéressaient pas du tout à elle. Les moches non plus. Pour ce dernier, au moins, elle se considérait chanceuse.

C’était alors plus tard, après un séjour de rêve en Europe, et ayant déniché un beau poste comme prof dans un lycée iowanien, qu’elle dut donc apprendre pour la première fois l’art de la séduction du Mâle américain (Bellegueulico midwestamericanus) dont il y avait pas mal dans une jolie petite ville que nous appelerons « Chêne Rouge ».

Ses copines au boulot l’ont vite prise sous leurs ailes aux plumes magnifiques. Elles, c’étaient des filles qui avaient vécu ! M., la reine de sa sororité, apprit à notre héroïne – appelons-là « Tristesse » -- comment demander du feu aux hommes. Lorsqu’ils offraient l’allumette ou le briquet, il fallait prendre leur main entre les deux siennes.

- Pourquoi ça ? demanda Tristesse.

- Parce que le toucher, c’est magique ! expliqua M, très patiente.

Tristesse nota tout cela dans son calepin mental, toujours la bonne élève. C’était B. qui lui fila sa recette pour un gâteau au chocolat. Typique, et on dit toujours que le chemin au cœur d’un homme passe par son estomac. Mais c’était D., qui venait de la grande ville de Kansas City, qui lui proposa une participation active dans les « Manœuvres de Chêne Rouge ».

Le but des « Manœuvres » était de se retrouver seule avec l’homme de son choix. Il y avait une multiplicité de stratagèmes pour y arriver, mais la meilleure, expliqua D., était d’aller au club fréquenté par tous les copains dans la voiture d’une copine qui serait inévitablement obligée de partir tôt, tout en « oubliant » de te ramener et puis tu serais là toute seule et tu pourrais, en toute bonne connaissance de cause, demander à ton idôle de te ramener dans sa voiture à lui.

- Ouais ! Bonne combine ! cria Tristesse, justement parce qu’elle adorait quand C., impossiblement beau, l’emmenait en virage sur sa moto. Et oui, ce soir-là,  C. comptait aller au club ce soir-là, lui aussi, et oui, justement, sur sa moto. Parfait !

C’était ainsi que D. amena Tristesse au club, elles dansèrent, s’amusèrent et au bon moment, D. s’éclipsa, abandonnant Tristesse afin qu’elle aille quelques minutes plus tard demander gentiment à C. de la ramener chez elle sur sa belle Harley.

Sauf que…

Lorsque Tristesse retrouva C., elle vit à son grand chagrin qu’il outrecuidansait avec une autre ! OH ! Pire, c’était une divorcée. Beaucoup plus âgée que lui. Avec trois bambins ! Et une réputation. Une réputation qui donnait à comprendre que C. serait trop occupé pendant le reste de la soirée pour ramener Tristesse chez elle.

Eh oui, votre héroïne rentra ce soir-là à pied. Seule. Dans le froid avec rien que son embarras pour la réchauffer.

Mais quand même un peu moins bête qu’avant.

10 janvier 2009

LES PETITS TRUCS DE MEME CELESTINE (Martine27)


Depuis que Mémé Célestine a donné à Val d'excellents trucs pour mener son mariage à bien, toutes les arrières petites filles et nièces de Mémé Célestine viennent régulièrement lui rendre visite pour lui exposer leurs problèmes sentimentaux et obtenir d'elle de précieux conseils.

Pendant que ces dames papotent autour d'une table de goûter bien garnie, Pépé Athanase mâchouille sa pipe (toujours éteinte) d'un air rêveur, un demi-sourire au coin des lèvres. Il faut dire que tous ces "trucs", il en a fait les frais dans son jeune temps et d'ailleurs il continue régulièrement à y avoir droit. Elle est terrible sa Célestine.

Donc, régulièrement chaque samedi après-midi, Mémé Célestine relève les défis fournis par sa descendance.

"Ma poulette le tien est un timide, il regarde ses pieds, pour qu'il relève le nez sur toi laisse tomber un mouchoir devant lui. Comment les mouchoirs ça n'existent plus vraiment, eh bien pas grave, un foulard, ou tiens votre truc à vous, ton portable. Tu verras il se forcera à le ramasser et à te le ramener, à toi ensuite de lui envoyer un sourire à le faire fondre". Et Pépé Athanase de voir tomber les mouchoirs tels des feuilles d'automne.

"Pour toi ma cocotte, ça va demander un peu plus de sacrifices, il aime le foot ton zigoto. Pas 36 solutions, il va falloir que tu fasses semblant de t'y intéresser le temps de le ferrer, tu n'as plus qu'à apprendre le nom des grands frimeurs, euh je veux dire des grands joueurs. Aïe, en plus il joue, alors là tu vas devoir assister à quelques matches. Après, tout doucement, commence à lui faire remarquer qu'il serait bien qu'il s'intéresse à tes activités, une petite réflexion par-ci, un œil humide par-là.. Et je peux te dire qu'avec le tir à l'arc rien que pour le plaisir d'admirer ta silhouette quand tu tires, il va craquer et que le foot il ira un peu moins souvent, sinon, il ne te restes plus qu'à saboter ses crampons pour qu'il s'esquinte un petit quelque chose en courant, bon, mais tu n'es pas encore mûre pour une solution extrême comme ça, je comprends bien, c'est plutôt réservé aux épouses excédées". Et Pépé Athanase se souvient d'une divine Mémé Célestine en costume de bain à grande jupette.

"Et toi ma biche ? Un gourmand. T'en fais pas je vais te préparer un ou deux gâteaux que tu pourras amener au bureau, tu verras si ton chef de service résiste longtemps. Ceci dit après, ce sera à toi de t'y mettre". Et Pépé Athanase de saliver rien qu'à l'idée du prochain repas.

"Le tien ma caille, un intellectuel. Suis le mine de rien à la bibliothèque et relève les titres qu'il prend, après facile tu n'as plus qu'à les lire et glisser une ou deux phrases sur le sujet en douceur, lors d'une conversation anodine, tu es une maligne, ça ne va pas poser de problème". Et Pépé Athanase se souvient de certaines soirées avec des amis où Mémé Célestine lui ôtait les mots de la bouche, laissant celle-ci béante d'admiration.

Bref, dans cette charmante volière du samedi chacune y trouve son compte. Seulement voilà, elles ont oublié la petite Sophie nichée près de Pépé Athanase et qui n'en perd pas une miette.

Et voilà qu'un mercredi, la petite Sophie débarque en larmes chez ses arrières grands parents.

"Ca marche pas, ça marche pas" braille-t-elle.

"Qu'est qui ne marche pas ma douceur" interroge Mémé Célestine.

"Tes trucs pour piéger les garçons"

"Pas piéger les garçons ma tourterelle, juste pour les amener à regarder les filles autrement"

"Ouais, bon si tu veux, mais avec moi ça marche pas"

"Vas-y ma colombe, raconte"

Sophie s'installe sur les genoux de Pépé Athanase, une part de gâteau dans une main, son doudou dans l'autre.

"Eh ben à l'école je voudrais bien que Damien, il soit mon amoureux alors j'ai fait ce que tu as dit aux autres. Je me suis bien mouchée dans mes kleenex et je les ai fait tomber devant lui, il les a pas ramassés et la maîtresse elle m'a punie. En sport, il fait de la patinette et ben, il y a pas de champions de patinette et puis maman elle veut pas m'en acheter une, et moi quand je me suis fabriqué un arc avec une branche et une ficelle et ben il a cassé et la maîtresse elle m'a encore punie parce qu'en cassant la branche elle a aussi cassé le carreau. J'ai ramené un des gâteaux de maman, mais il est allergique à je sais pas quoi et il a eu la figure pleine de boutons, la maîtresse elle a encore râlé. Et pis, les livres c'est nul parce qu'on sait pas encore lire ni l'un, ni l'autre et que les albums de contes de fées il s'en moque. C'est rien que des bêtises tes conseils". Sophie avale un grand coup d'air pour reprendre son souffle et regarde son arrière grand mère avec des grands yeux plein de reproche.

Celle-ci, durant tout le récit est restée le nez plongé dans une couture qui paraissait compliquée, tandis que Pépé Athanase proche de l'explosion mâchait avec ardeur le tuyau de sa pipe.

Tout le monde ayant repris son souffle, Mémé Célestine s'adresse à Sophie.

"Ma puce, tu sais les conseils que j'ai donné c'est surtout pour les grandes filles, pas pour les jeunes demoiselles comme toi qui sont encore au CP. Qu'est ce qu'il aime ton Damien ?"

Reniflant une dernière fois Sophie se lance "Ben, il aime les animaux, et puis le dessin, et puis les chewing-gum, et puis je sais pas"

"Et bien voilà mon canard, tu vas lui faire un beau dessin avec plein d'animaux et puis je vais te donner un tout petit peu d'argent pour lui acheter un beau paquet de sem-sem gums * tu lui offres tout ça avec un joli sourire comme tu sais si bien les faire et tout va aller comme sur des roulettes".

Rassénée par l'air d'autorité que dégage Mémé Célestine, Sophie pousse un grand soupir, fini d'avaler son gâteau et demande papier et crayons pour s'attaquer au chef d'œuvre qui lui ouvrira le cœur de Damien.

Mémé Célestine et Pépé Athanase échangent au-dessus de sa tête, un sourire plein de tendresse et de connivence, pas de doute la génération montante promet beaucoup.

(* NDLR : mon arrière grand mère à moi me donnait, quand j'allais la voir, de l'argent pour aller à l'épicerie du coin m'acheter des sem-sem gums, le mot chewing-gum n'était pas entré dans son vocabulaire)

10 janvier 2009

Le joli libraire (Poupoune)


 

Je ne saurais dire exactement quelle petite fortune cette histoire m'a finalement coûté. Mais il était tellement joli, le petit libraire. Alors à chaque fois que j'en avais l'occasion, j'allais traîner dans les rayons de la librairie... Au début je furetais au hasard, et puis j'ai étudié les points stratégiques : aller tout droit au rayon « Poches », au fond, permettait de traverser la boutique et de faire ainsi un repérage assez efficace pour localiser le joli libraire. En cas d'échec de ce premier stratagème le rayon « Polars », sur la gauche, légèrement surélevé, offrait un point d'observation parfaitement situé. En règle générale la localisation ne me prenait pas cinq minutes. Surtout qu'assez rapidement j'ai acquis la conviction qu'il me prêtait lui aussi un intérêt certain... Combien de fois a-t-il traversé les rayons « Vie pratique », « Bande dessinée » et enfin « Art » pour venir me croiser et me saluer d'un bonjour souriant au rayon « Polars »? Et combien de fois a-t-il, j'en suis sûre, arrêté ce qu'il était en train de faire à seule fin de venir en caisse et commencer à y opérer juste à l'instant où mon tour venait ? Je suis presque certaine de ne pas l'avoir rêvé.

 

D'ailleurs, à bien y réfléchir, il avait été très avenant dès la toute première fois où je l'avais moi-même remarqué : c'était lors d'une séance de dédicace du grand James Ellroy, grand par la taille, immense par le talent... Evidemment je n'avais de prime abord d'yeux que pour le maître du roman noir : j'étais venue pour lui et c'est un phénomène suffisamment remarquable pour ne pas en perdre une miette... Mais rapidement, quand même, mon attention a été quelque peu détournée par ce joli libraire... Car non seulement il était joli et j'ai pour principe de toujours bien regarder ce qui est joli, mais en plus nos regards se croisaient bien trop souvent pour que ce soit complètement dû au hasard.

 

C'est ainsi qu'a commencé ma longue série de dépenses inconsidérées à la librairie et à quasiment chacun de mes passages en caisse, invariablement, avec mon joli libraire qui, j'en suis sûre, s'arrangeait effectivement pour « s'occuper de moi », nous avions ce même échange croustillant :

 

- Bonjour (avec le sourire en coin signifiant « tiens, on se connaît »).

- Bonjour (retour de sourire en coin, signifiant « et oui mais si t'es aussi coincé que je suis tarte on n'arrivera à rien »).

- Vous avez la carte de fidélité ? (je parierais bien qu'il le savait, il demandait juste pour entretenir la conversation).

- Ah... oui. Tenez. (évidemment que je l'avais, quand même, avec tout ce que je dépensais ici).

- Merci. Il faudra des papiers cadeaux ? (là encore, question de pure forme, j'en suis sûre).

- Euh, non, merci, ça ira. (parfois je disais oui, comme ça, pour prolonger un peu le plaisir...)

- Alors ça vous fait XX,XX €, s'il vous plaît. (en fait ça devait être des francs, au début... nous avons connu la grande conversion, mon libraire et moi. Toute une histoire).

- Je remplis le chèque ? (comme si je le savais pas, à force !)

- Non, la machine va le faire.

 

Vvrrrrr vvrrrrr vvrrrr (faisait la machine).

 

- Voilà, une signature s'il vous plaît.

- Tenez.

- Merci, bonne journée.

- Merci, à vous aussi.

 

Voilà.

 

Je pense que nous avons dû avoir cet échange une centaine de fois environ. Mon regard qui dit « là, si tu veux me draguer, vas-y, fais-toi plaisir, je serai tout à fait réceptive » ne devait pas être si éloquent que je le croyais. Ou alors lui n'était pas si intéressé que je le pensais. J'entends encore ma mère me dire « Mais enfin, branche-le, c'est quand même pas difficile : il est libraire, tu es cliente, alors demande-lui de t'aider à trouver un livre! » et ma réponse, imparable « Ouais ben c'est pas difficile pour lui non plus, hein »... Je suis une dragueuse redoutable.

 

Mais à force de faire, quand même, est arrivé le jour où il est venu à ma rencontre dans le rayon « Art » et là, en plus de l'habituel bonjour souriant, il m'a demandé :

 

- On peut vous aider ?

 

« On ». Pourquoi a-t-il fallu qu'il dise « on »? Il m'aurait dit « Elle a besoin d'aide la dame ? » que ça m'aurait fait le même effet. « On ».

 

Je ne sais pas si c'est ça ou si c'est juste que je suis une indécrottable gourde en matière de séduction, mais ce jour-là j'ai répondu « non merci ». Et à peine les mots étaient sortis de ma bouche que je savais que jamais rien n'arriverait entre le joli libraire et moi.

 

Cette histoire a commencé lors de la sortie française de « American death trip » de James Ellroy et j'ai croisé le joli libraire pour la toute dernière fois lors d'une autre séance de dédicace du même James Ellroy pour la sortie de « Destination morgue ». Sauf erreur il avait dû s'écouler environ trois ans. Je ne suis pas très efficace, mais tenace quand me prend l'idée de séduire un homme !

 

Aujourd'hui, quand j'y pense, je me dis qu'une histoire dans laquelle James Ellroy aurait joué le rôle de Cupidon n'aurait pu avoir qu'une fin tragique et sanglante et qu'il valait sans doute mieux qu'elle n'ait pas vu le jour.

 

Depuis, je ne m'adonne plus à ce genre de malice amoureuse. Mais je lis toujours James Ellroy.

 

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10 janvier 2009

Comment sortir en boîte sans attirer l'attention (MAP)

Sortir

10 janvier 2009

Ma plus belle histoire d'amour c'est lui (Violette7)

Elle savait qu'il existait quelque part cet homme exprès pour elle.......en l'attendant elle faisait n'importe quoi avec quantité d'autres...Elle avait perçu le goût de l'amour fou, un amour impossible qui lui avait échappé.....
Elle savait qu'il existait quelque part.......
Il était là, accoudé dans le hall. Tout en lui l'a accrochée.......Elle n'a plus dormi....plus respiré sans y penser......Elle savait que c'était lui...elle aurait fait n'importe quoi pour le lui dire.......Elle l'a raccompagné le soir....."c'est mon chemin!" (1O kms de détour)....a cherché son nom dans le bottin....passer le prendre..."c'est mon chemin!"........Tout en elle devait l'accrocher.......18 jours plus tard, elle lui a proposé une soirée d'anniversaire.......une petite fête pour ses 25 ans.........Ils n' étaient que ....tous les deux...........

10 janvier 2009

Le Play-Boy - Joe Krapov

Non, moi je n’ai pas de mAlice

Et pourtant je tiens le registre

De toutes les entrées et sorties

Du pays des Erveilles.

 

Non je n’ai pas de piège à filles

Et pourtant je vis entouré de femmes.

 

Je n’ai rien qu’un joujou extra

Qui fait Crac ! Boum ! Hue !

Les filles en tombent à mes genoux.

 

Venez donc chez moi, je vous invite !

Je sais un peu d’astrologie

Et je vous montrerai votre carte du ciel :

J’habite au septième.

 

Non moi je ne sais rien de la marche du monde,

Des ingrédients qui font que la Terre est si belle

Et Vanessi Sparadrap si cruche

Et pourtant elles tournent.

 

Je sais juste un peu de cuisine et dans votre assiette dorée

Je mettrai les bouchées doubles à la reine de Nîmes,

Du petit dessalé aux lentilles de contact,

Du Saint-Amour comme fromage

Et pour dessert la forêt noire de mon désir ;

 

Après le pousse-café, le pousse-au-crime,

L’escarpolette et le verrou,

- Fragonard soit qui mal y pince –

Je vous ferai cadeau de la clé du placard

Où vos prédécesseuses dorment

Sous des Malicieux plus cléments.

 

Bien sûr qu’elle est tachée de sang !

N’avez-vous donc pas vu combien ma barbe est bleue ?

DDS_42_La_Barbe_Bleue

N.B. Ce poème apocryphe de Vlad Krapulovescu (Krapovulescu ?), vampire moldo-breton du XVe siècle, est lui aussi sujet à caution. L’allusion à des chansons de Ray Ventura, Jacques Dutronc et à des tableaux de Fragonard laisse supposer qu’il pourrait s’agir d’une réécriture du XXe siècle. Peut-être ne s’agit-il là que d’un des nombreux faux-plagiats du Professeur Joe Letaxi que les membres de l’équipe Tornado (Université de Rennes 3) aimaient à laisser derrière eux « pour voir » lors de leurs expéditions dans les siècles passés ? Ami(e)s expert(e)s, vos lumières là-dessus seront les bienvenues.


4 janvier 2009

Nous ont deja conte fleurette

lurve Joe Krapov ; Violette7 ; MAP ; Poupoune ; Martine27 ; Joye ; rsylvie ; Walrus ; tilleul ; Berthoise ; Jujube ; Teb ; Val ; Pivoine ;

4 janvier 2009

Pour le plaisir...

defijanvier09

4 janvier 2009

Consigne # 42

TEB écrit:

"Lorsque j’étais enfant, mes parents avaient acheté une vieille ferme, dans la montagne vosgienne. Pour y arriver, il fallait traverser 1 km de bois et champs, des mauvais chemins escarpés, mal entretenus puisque nous étions la toute dernière bâtisse de l’endroit…

 Que de fois l’avons-nous ré-empierré, ce chemin, pour pouvoir accéder à notre modeste domaine …

Nous y passions, enchantés, les fins de semaines et les vacances… Mes parents, sympas, nous laissaient emmener nos copains et copines.Mon amie d’enfance y a donc très souvent séjourné avec moi.

 Nous avions remarqué… hé hé… que le facteur qui desservait l’endroit était un joli garçon, souriant et sympa, pédalant avec ardeur sur son vélo PTT…

 Las … nous ne recevions jamais de courrier dans cette maison si peu habitée !

 Qu’à cela ne tienne, les filles amoureuses ont des ressources insoupçonnées !!! Régulièrement, nous nous envoyions des lettres, pour obliger ce pauvre jeune homme à venir jusqu’à nous ;-)))

 Quelles sales gosses… !!!

 Un jour, cependant, il a compris « la poloche ».. et laissé le courrier à la ferme la plus proche …"

. 
Et vous, quelles sont ou ont été vos malices amoureuses ???

et toujours : samedidefi@hotmail.fr

3 janvier 2009

Avatar de... (Véron)

_V_rond_fi

3 janvier 2009

Une savonnette peut-elle se prendre un savon ? (Cartoonita)

- T’es qui toi ?
- Moi ?
- Ouais toi, t’es qui ?
- Moi !
- Mais encore ?
- Ben moi
- C’est vague, t’as pas un blaze ?
- Si
- Et c’est quoi ?
- Un blaze
- Ben vas-y accouche, dis-moi c’est quoi ton blaze
- Nan.
- Nan ?! Pourquoi ?
- Parce que
- Parce que quoi ?
- Goût de l’anonymat…
- !!
- Allez, j’te l’dis : Anne O’Neem
- Ah ah, très drôle
- Oué
- T’es une comique toi !
- Tu l’as dit bouffi.
- Tu veux toujours pas me dire ton nom ?
- Nan.
- Et une chieuse avec ça.
- Hum
- Tu cultives le mystère c’est ça ?
- Si on veut
- En tout cas, on peut pas dire que tu cultives l’art de la conversation
- Rhô la pique…
- Et ça donne vaaaachement envie de mieux te connaître…
- N’est-ce pas ?
- Bon ben à la revoyure
- Tchô !

3 janvier 2009

... (Pivoine)

photo_defi_3_janvier_bis

3 janvier 2009

Carte des 'Defiants'

Une carte interactive, que tous peuvent remplir!
Pour nous donner une idee d'ou viennent les participants... *sourire*

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Get a Free Guestmap

3 janvier 2009

« Je vous ai dit que j’étais bavarde » ? - rsylvie

-on joue ?
-A quoi ?
-Ben à faire
comme si
......on dirait que ce serait pas tout à fait
samedi
, surtout pas encore lundi et pas déjà dimanche ...

et puis
zut... on joue à faire comme si...

Quand j’étais petite.
(je le suis toujours un peu 1M65)
Je croyais qu’il suffisait de fermer les yeux

pour que nos souhaits se réalisent.
Alors
j’ai souvent fermé les yeux….

Très fort, à en plisser le nez pour exécuter la plus vilaine des grimaces …
et là je devenais tel que je ME rêvais.
Tout d’abord, comme Harry potters, je suis un garçon

Un vrai, un qui fait de la moto et Qui sera beau comme un dieu !

Au travers de mes escapades dans le département de l'Orne,

 J’ai trouvé une jolie baguette de coudrier,

Alors je suis une princesse et je porte... 

Les Robes de son altesse.
Vous savez, celles avec des
fleurs ROSES !!!

En fait, je ne suis pas blonde et je ne porte surtout pas

 Les derniers manteaux à la mode de Paris !

Quand je ferme les yeux je suis mystérieuse

légère, gracieuse, une vraie libellule
Mais en réalité je déteste tout ce qui est féminité
.. C’est plus facile

 pour accepter de ne pas lui ressembler !

Grâce à ma baguette, pour mes fêtes d'anniversaire, il y a toujours

 Une multitude d’enfants,
Nous partageons d’interminables

Parties de cache-cache avec mes  frères et sœurs.
En fait, je suis bien isolée dans ma NORMANDIE,
les jeudis après-midi.

-« JE vous ai dit…
-« oui tu nous l’as dit que tu es bavarde » ?

dans ma  adoptive j’ai grandi….

 Entourée de aux couleurs chaudes

 -« Vous êtes sure que Je vous ai dit que j’étais bavarde » ?

…. Grandi grandi et suis devenue une personne équilibréesportive audacieuse courageuse etresponsable....une vraie petite femme d’intérieur…..

-« Je vous ai dit que j’étais toujours en retard aux rendez-vous » ?

- ha non, tu nous l’avais pas dit !

Aujourd’hui je suis devenue une FEMME

Et après avoir découvert la joie de partager le pain

quotidien avec l’être aimé ,

j’ai connu les joies de la maternité
et du bonheur de voir grandir jour après jours nos 3 enfants….

maintenant que la vie me veut travailleuse(http://61sylvie.canalblog.com) sage et raisonnableje me dis …..

 ……. je me dis que j'ai passé ma jeunesse à imaginer la vie d'une autre...
c'était ma thérapie pour essayer, oser faire...être tout simplement
grâce à la rêverie, j'ai pu vivre les manques qui m'auraient peut-être bouleversée dans l'avenir... j’ai beaucoup ri,,,,

 le rire, le jeu n'est -il pas un des principaux fondements de la Vie.
Alors j'ai tout gagné... 

parc'qu'il y a une chose que je n'ai jamais rêvée, ni eu besoin de jouer...
c'est l
'amour que j'ai reçu de mes parents, famille, entourage.

Aujourd’hui, que je regarde derrière moi. 

Je me rencontre qu'elle n’est pas si mal que ça ma VIE.
Et vous en offre toutes les couleurs pour une douce année par devers vous.

-« Je vous avais bien dit, que j’étais bavarde » ?

3 janvier 2009

Kloelle

DSCN3581
(Un dessin de Corinne Demuynck)

3 janvier 2009

Je m'appelle Violette

La violette est une petite fleur violette et odorante qui fleurit au printemps. On peut la glacer pour décorer les gâteaux....et la mêler à une salade composée.
Violette a réussi à naître en été et a poussé à tort et à travers, 38 ans entre les pavés et les HLM, a trouvé le vrai amoureux avec qui elle pouvait faire des graines d'amour devenues fleurs et puis est venue s'épanouir avec  son bassiste d'amoureux et leurs 5 graines dans la Petite Montagne jurassienne  il y a  14 ans ....dans une vieille maison de pierre remplie de paniers et de pots en émail et de chats parce que Violette aime les pots et les paniers et les chats. Violette a fait des études poussées de psychologie sous la forme d'études de bar, Bar de l'Avenir et autres resto-crêperies et s'est souvenue à 25 ans qu'elle voulait être infirmière et l'est devenue, infirmière  dans le service des maladies tumorales et sanguines à Villejuif où elle a connu la mort comme si c'était naturel........a naturellement accompagné dans leur éternité, en les tenant dans ses bras jusqu'à la dernière seconde sa mère, puis son père.....Violette aurait voulu être clown pour les gens tristes et pour les gens heureux aussi.......et écrivain aussi .......Après avoir commencé d'élever le plus naturellement possible ses cinq enfants, elle est devenue infirmière sorcière.....scolaire....au fond........ça l'a rappproché de son grand désir d'être clown et écrivain...ah bon?
Violette est celle qui dit que la vie se danse.
Elle est celle qui dit que les enfants ne méritent que de l'amour.
Elle est celle qui pique les louches chez ses copines pour une éventuelle grande fête de la louche.
Elle est celle qu'est en demande permanente d'attention et d'amour .
Elle est celle qui disait que le foot est interdit et la musique obligatoire.
Elle est celle qui s'habille à rayures et à pois.
Elle est celle qui fait chanter ses enfants avant de manger.
Elle est celle qu'est mèèèèère cinq fois et celle qui a allaité pendant sept ans.
Elle est celle qui récupère le bol de café de son amoureux sur le radiateur de la salle de bain.
Elle est celle qui fait des lasagnes ou des botteraux à 6h du matin.
Elle est celle qui a eu au moins 9 machines à laver dans sa vie.
Elle est celle qui dit que se marier c'est bien, après, on peut allumer la lumière.
Elle est celle qui a démissionné de son poste de conseillère municipale trois semaines après son élection.
Elle est celle qui dit que chacun fait la couleur de sa vie.
Elle est celle qui est rebelle et sème du bordel.
Elle est celle qui part à l'école avec une chaussure blanche et une chaussure noire.
Elle est celle qui aime regarder lire et dormir son amoureux avec les chats contre lui.
Elle est celle qui tremble de ne pas avoir assez dit à ses enfants combien elle les aimait, ni combien elle les admirait chacun comme ils étaient.
Elle est celle qui joue, mal, de l'harmonica, de la guitare et de l'accordéon diatonique.
Elle est celle qui dit que sa maison n'est pas un hôtel.
Elle est celle qui croit  que plus personne ne l'aime si personne ne passe à l'heure de l'apéro ou du café.
Elle est celle qui dit que ceux qui n'ont pas de bazar dans leur maison, ont du bazar plein leur coeur.
Elle est celle qu'aura une carte de familles nombreuses pour toute la vie mais là, elle l'a perdue.
Elle est celle qui a toujours écrit sur les murs de sa maison.
Elle est celle qui a du mal à aller à l'essentiel.
Elle est celle qui apprend qu'on n'est important que pour soi mais qui voudrait l'être pour tout le monde.
Elle est celle qui dit, fait, aime, est, croit , a.............dans le désordre.
Je suis Violette cette petite fleur violette qui fleurit au printemps et pourtant....je suis née.......

3 janvier 2009

Quoi Ma Gueule? - Janeczka

Salut mec, je me presente
J'm'appelle Janeczka Dabrowski
J'habite en Albion
Avec mon Crouton de mari
Je joue de la harpe
Et j'ecris de la poesie
J'fais des videos a la con
Et des serieuses aussi...

Je n'ai pas change
Je suis toujours cette fille dejantee
Qui allait a l'eglise le dimanche
Qui chantait comme un manche
Qui te faisait rigoler...

Ca, c'est vraiment moi!


Quoi Ma Gueule
Uploaded by JaneczkaD

3 janvier 2009

Berthe du Vexin - Berthoise

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Le défi du samedi
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