rsylvie
Et vous, quelles sont ou ont été vos malices amoureuses
C’était au temps où la publicité était encore autorisée sur les chaînes publiques !
alors en …3 actes voici…
Acte 1 : plantons le décor
Elle
était toujours fourrée chez la vieille dame aux chats. C’est vrai que
sa maman ne voulait pas d’animaux. Et surtout pas dans la maison.
Alors, elle partait, pas très loin, à quelques centaines de mètres de
la bâtisse. De toute façon, il n’y avait rien à craindre. Dans le
village, tout le monde connaissait la vieille fille. Celle que l’on
respectait, mais dont on riait sous cape. Vous imaginez, plus d’une
dizaine de chats dans sa maison, et alentours. Alors forcément cela
entrainait non le respect mais la plaisanterie.
La fillette s’en
moquait. De toute façon à son âge, l’on n’a que faire des commérages.
Alors petite Sylvie a passé tous ses jeudis, et bon nombre de vacances
avec Emma, à donner à manger, soigner, courir après ses chats. Car tous
étaient les siens. A cet âge, il suffit de fermer les yeux pour ….. Et
en plus quand ils viennent se frotter sur les jambes en ronronnant de
plaisir. Un régal pour le cœur de la petite fille unique, bien seule
dans son hameau. Il
y a en avait des noirs, des gouttières, des roux blancs, mais surtout
beaucoup de gris. C’est pourquoi un jour que son père lui demandait ce
qu’elle comptait faire de son samedi après-midi.
C’est tout naturellement que Sylvie répondit :
-« aller voir EM’MATOUgris ».
Ce qui dans la tête de l’adolescente voulait simplement dire.
Aller voir EMMA et ses MATOUS GRIS !
Vous l’aurez compris c’est une histoire d’amour féline.
Elle a toujours aimé les chats. Et ces derniers le lui rendent bien. Chez elle, trône fièrement sur le rebord de la table de travail de la cuisine, ou le canapé, ou le lit, … un magnifique chat noir du nom de BAGHERA. Seulement le félin se fait vieux. Et oui, déjà 16 ans. D’autant plus qu’il ne s’est pas économisé. Courses folles dans la campagne… pas un souriceau qu’il soit de la ville ou des champs, ne lui résiste…. cache-cache coussins… partie de chat (bien évidemment). Il est si fatigué qu’il lui est maintenant difficile de sauter pour atteindre la gamelle (qui l’attend en hauteur, faute au chien trop gourmand qui fini tout c’qui traîne !). et puis il ne voit plus grand chose.
Vous l'aurez compris, le chat bien mal en point est comme l’on dit, sur le déclin.
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Acte 2 : présentons les acteurs
Nous sommes fin 2007. Elle s’en va offrir ses vœux à sa grande amie (tant par la taille 1M82, que le cœur… elle est pour elle comme une sœur), et par la même occasion donner les étraînes à sa filleule, qui n’est autre que Ludivine la fille jumelle de cette dernière. Quand elle ouvre la porte de leur maison, et tombe en amour avec un ravissant petit chaton de quelques semaines. Que la barbarie de la vie a laissé, inerte sur la route, la gueule en sang, accidenté par un engin diabolique, qui ne s’est même pas aperçu de l’incident.
Sans même prendre le temps de biser qui que ce soit, Sylvie s’empare du chaton, et tout le reste de la visite, petit moteur ne la quitte pas d’une semelle.
-« tu veux pas un p’tit chat ? »
-« voyons Anne-Marie, ce n’est pas possible nous avons déjà Baghéra, et tu connais Bichon, l’est pas vraiment chaud pour agrandir le cheptel » !
Il est vrai, que la maison est déjà bien remplie avec le chien Nougat, le chat Baghéra, la gerbille M’oiselle Tiusse de Sébastien, Messieurs Maurice et Martin les poissons rouge de Justine, et enfin Loustique et Museau les deux octodons de Juliette…. Alors un autre chat ? Il n’en est pas vraiment question ! Et en général, je sais pas chez vous, mais ici, quand l’homme avec un grand H, n’est pas d’accord, on évite la contrariété.
Mais cette fois, allé savoir pourquoi, la Sylvie s’est sentie l’humeur taquine.
et de répondre aux questions de son amie, de façon peu persuasive ?
Toujours est-il qu’elle n’a pas vraiment dit oui.
Mais surtout pas dit NON. Juste quelques bafouilles du genre :
-« Bichon ferait sur’ment les gros yeux
mais Juliette serait tellement heureuse,,,,,,
Sous-entendu, et moi donc » !
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Acte 3 : serait peut-être temps de conter l’histoire
Vous ai-je dit que ces deux là, s’entendent comme LARONNES en FOIRE !
Plus que des amies, des sœurs tant elles sont complices. Et il y a des choses que l’on n’a pas besoin de se dire. On le ressent tout naturellement. Anne-marie a compris que Sylvie avait besoin d’un p’tit coup de main, pour introduire la peluche grise en ses mures.
Alors elle n’a pas hésité, à se faire Mère Noël. Ainsi je vais vous conter l’histoire de Canaille, une petite gouttière grise.
Le 2 janvier 2008 nous étions tous dans le salon quand…
-"Tiens on sonne à la porte. Mais qui cela peut-il bien être ?
ho ! Mais c’est ma grande amie Anne-Marie, quelle surprise » !
Fait une voix de quiche, qui ne cesse de faire des clins d’œil à l’assistance médusée.
La suite,
la suite …..
La suite….
D’un gros paquet, qu’elle tend à mon épousé après l’avoir d’abord appâté
avec une boite de délicieux chocolats…sort une petite boule de poil,
à laquelle ne peut résister toute la famille sauf….
Sauf Paternel, qui devant les yeux de cocker de sa fille, dit OUI pour le chat.