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Le défi du samedi
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30 octobre 2021

Mention : Grande Dys ! (Walrus)

 
Bordel ! Dyslexie à c't heure !

Il m'avait dit que ce  serait dyspepsie, ce grand sensible de l'estomac ! Mais avec lui, il faut s'attendre à tout, c'est le roi du dysfonctionnement.

Deux phrases et déjà trois mots en "dys" (non pas dix, dys !). Consultons (mais non, pas un psy, le dico)!

Dans le CNRTL, on découvre pas moins de 69 mots débutant par Dys.

Dys semble être un préfixe ne présageant rien de bon, voyez vous-même son analyse par wikimachin (vous aurez peut-être la joie de recevoir une demande de support financier par la même occasion).

Remarquez, j'aurais pu m'en douter : Louise, notre seconde petit-fille est dysphasique et c'est pas drôle tous les jours non plus.

Je me demande à la fin si nous n'avons pas tous enfoui quelque part au fond de nous un petit côté "dys".

Notre monde lui-même ne semble pas épargné. D'ailleurs, j'ai de plus en plus de mal à le "lire", je suis sans doute dyslexique...

 

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23 octobre 2021

Comment ? Les astres ont un capot ?! (Walrus)

 

J'avais jamais vu de capodastre.

Pourtant, notre fils, dès ses études primaires, a pris des leçons de guitare, mais je ne lui ai jamais vu utiliser l'accessoire en question. Nous avons bien regretté qu'il abandonne cet instrument pour jouer de la batterie dans le garage au grand dam des voisins, mais bon que voulez-vous, c'était la période des Heavy Metal Drums !

Ma fille, elle, m'a fait lui acheter un instrument hybride : un manche de guitare monté sur une caisse de banjo. Elle ne l'a jamais utilisé vu qu'elle l'a prêté à un copain qui ne le lui a jamais rendu.

Tant qu'à faire, nous avons également acheté, sur ses insistances, une guitare à Louise, notre petite-fille, qui, en digne fille de sa mère, ne l'a quasiment jamais utilisée non plus.

Il m'a donc fallu attendre de devenir chef d'Unité chez les scouts pour découvrir mon premier capodastre.

Une unité scoute sans guitariste(s), ce n'est pas une unité scoute. D'autant qu'à l'époque, c'était le plein boom d'Hugues Aufray*.

Dans celle où j'avais échoué, s'il y avait bien l'un ou l'autre "gratteur" dans le staff de toutes les sections, les virtuoses de la chose étaient concentrés dans celui de la meute de Thâ : une demoiselle (totem Marcassin) qui se défendait vachement bien et un mec (totem Écureuil) un Cador de l'instrument !

À Cador, j'ai mis une majuscule pas seulement pour montrer que c'en était vraiment un mais aussi, plus prosaïquement, parce que c'était son nom de famille.

C'est donc lui que j'ai vu pour la première fois de ma vie, au cours d'une veillée d'Unité, monter un capodastre sur le manche d'une guitare. Et quelle guitare : une somptueuse folk 12 cordes qu'il entourait de soins délicats !

Ne me demandez quand même pas d'aller jusqu'à vous expliquer l'utilité de la chose, même si je devine qu'il s'agit de changer la tonalité de l'instrument, mais il doit y avoir quelque chose de plus...

* Les veillées de mon unité ont beaucoup dû à Hugues Aufray : vous voyez le genre, des airs vifs et entraînants comme Santiano ou l'Épervier de ma colline (et son curé de Camaret). Dommage que les louveteaux aient aussi eu un faible pour Stewball ou Céline : autant il est facile de faire chanter juste et bien en phase des chants bien rythmés, autant il est délicat d'obtenir d'enfants une exécution harmonieuse d'airs lents et un brin tristes. Que voulez-vous, personne n'est parfait, même pas Hugues Aufray !

16 octobre 2021

Y a baston et baston (Walrus)

 
Baston, baston...

Dans le parler local de ma région d'origine, vivement combattu par l'enseignement à coups de règle sur le bout des doigts au temps béni de ma jeunesse, "baston", c'est "bâton", un point c'est tout !

Au sens de "bagarre", nous avons dû l'importer de Toulouse, capitale mondiale de la castagne. Mais bon nous n'allons pas en venir aux mains pour si peu.

Le (ou la) baston, c'est en tout cas l'occasion de souligner encore une fois les étrangetés de notre langue. Pourquoi ce mot a-t-il évolué vers bâton (par amuissement nous dit wikimachin) alors qu'on a conservé bastonnade. Pareil pour fenêtre et défenestration. 

Et je ne parviens pas à retrouver les liens précis entre castel, chastel, châtel, casteau, chasteau, château, tous répandus en francophonie dans des noms de lieux ou de familles.

Dans mon pays, nous avons Châtelet (près de Charleroi), Casteau (le patelin du siège du SHAPE depuis que de Gaulle l'a viré de France), Neufchâteau dont notre amie  Tilleul est voisine et dont les habitants sont des Chestrolais (en wallon le patelin s'appelle Li Chesté : Le Château).

Ouais, je sais, vous allez me répondre "Si c'était simple, ce ne serait pas français !"

C'est pas moi qui l'ai dit, hein !

 

9 octobre 2021

Van za gat geive (Walrus)

 
Je vous laisse le soin d'interpréter le titre, vous ne pouvez pas croire où l'agate peut aller se nicher ! La chanson des ketjes bruxellois du temps passé vous aidera peut-être :

"Ajuin, ajuin, a gat is bruin,
ajoen, ajoen, a gat is groen !"

Ou la plaisanterie, raz des touffes de pâquerettes, basée sur la confusion entre "Let Agathe zien" et "Let a gat zien"

Mais j'imagine que ça ne vaut pas comme participation pour "agate" malgré la consonance. Quel spépieux, ce Walrus !

Il n'acceptera sans doute pas non plus "Ma bru, finement pétillante et native de Varsovie, se prénomme Agata", pourtant, y a pas de h...

Bon, d'accord, rabattons-nous donc sur l'agate pure et dure. Parce que s'il y a bien une chose dure, c'est l'agate.

C'est même pour cette raison qu'on l'emploie à la fabrication de mortiers (et des pilons qui vont avec*).

Au labo de diffraction des rayons X, nous en avions de toutes les tailles (faut bien  adapter le système de broyage à la quantité à broyer).

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Pour les zigoto·(quel est le féminin de zigoto?)·s aux mains délicates nous avions même des cylindres en acier chemisés d'agate où introduire l'échantillon accompagné de billes, elles aussi en agate

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Cylindres que l'on montait une fois refermés sur un instrument dénommé délicatement par l'industrie française "broyeur planétaire" mais que nous avions rebaptisé "branleuse orbitale".

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 Ceci de façon complètement stupide, eu égard au couvercle de sécurité destiné à protéger le(s) spectateur(s) de projections potentiellement mortelles en cas de rupture de l'attelage.

Mais pourquoi diable me direz-vous s'esquinter à réduire en poudre de pauvres échantillons ?

Dites, les gars, vous voudriez pas aussi que je vous dise tout de la vie sexuelle de Röntgen, tant que vous y êtes ?

Non, mais...
 

* Je passe sur les pointes des brunissoirs des doreurs à la feuille, anecdotique comme production

2 octobre 2021

Et zou ! (Walrus)

 
Je n'ai jamais rencontré de Zoulou en vrai (sauf à l'insu de mon plein gré comme disait l'autre).

Par contre, en bon Belge colonialiste malgré moi (à l'époque, même la loterie était coloniale chez nous), il ne m'a pas fallu attendre longtemps pour rencontrer mon premier noir.

Il vendait des carabouillas sur le marché de Charleroi. Ces friandises noir charbon étaient emballées dans de petits sachets coniques disposés sur un grand plateau. L'individu portait le plateau de la main gauche, à l'instar d'un garçon de café. De l'autre, il saisissait un des cornets au moyen d'une sorte de pince à sucre et le fourrait dans vos mains. Par réflexe, vous vous en saisissiez et le gaillard vous réclamait le paiement de votre "achat".

Ce n'était pas un Zoulou, c'est la seule certitude que je puisse avoir de son origine ethnique, il faut comprendre que notre colonie de l'époque, vaste comme quatre fois la France, comptait environ 250 ethnies.

Mon premier Zoulou, il était d'encre et de papier, magistralement dessiné par Jigé dans les aventures de Baden Powell

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Bon, je me pose quand même la question de l'uniforme du compagnon de BP qui m'a plus l'air d'un tirailleur sénégalais ou d'un membre de la force publique du Congo Belge que d'un auxiliaire de l'armée anglaise, mais passons, je ne suis pas un grand spécialiste de la guerre anglo-zouloue.

Le deuxième, c'est mon copain André, grand amateur de jazz, qui me l'a fait écouter: Satchmo, King of the Zulus !

Bon, en réalité, personne ne semble savoir si Louis Armstrong est issu de l'ethnie zouloue, ce titre de "King of the Zulus" lui a été donné lors de son élection à la tête d'un groupe (The Zulus) du carnaval de La Nouvelle-Orléans en 1949. Ce qui l'avait amené, lui déjà bien foncé, à se grimer en "blackface" soulevant déjà à l'époque les mêmes controverses que nous ne connaissons que trop bien aujourd'hui à propos des pères fouettards, noirauds de Bruxelles et autre sauvage du carnaval d'Ath.

Peut-être aurais-je dû, pour rester ethnopoliticoéthiquement correct décrire mon marchand de carabouillas comme blanc  foncé plutôt que noir.

De toute façon, dans ma jeunesse, personne ne traitait ces personnages de noirs ou de nègres. Comme tous ceux que nous rencontrions venaient du Congo, nous les appelions bêtement (on n'est pas Belges pour rien) des... Congolais (même quand il s'agissait de l'un ou l'autre GI américain de couleur ayant survécu au débarquement).
 

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25 septembre 2021

Ah ! J'ai compris... (Walrus)

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Je me disais aussi que cette Tourte était bien épaisse...

C'est que j'avais pas mes lunettes !

 

18 septembre 2021

Ben Proust alors !

 
Le sujet vous interpelle ?
Pas besoin de faire du zèle...
C'est facile, car XXL,
C'est la phrase de Marcel!

Sans honneur que précaire, sans liberté que provisoire, jusqu’à la découverte du crime ; sans situation qu’instable, comme pour le poète la veille fêté dans tous les salons, applaudi dans tous les théâtres de Londres, chassé le lendemain de tous les garnis sans pouvoir trouver un oreiller où reposer sa tête, tournant la meule comme Samson et disant comme lui : “Les deux sexes mourront chacun de son côté” ; exclus même, hors les jours de grande infortune où le plus grand nombre se rallie autour de la victime, comme les juifs autour de Dreyfus, de la sympathie – parfois de la société – de leurs semblables, auxquels ils donnent le dégoût de voir ce qu’ils sont, dépeint dans un miroir, qui ne les flattant plus, accuse toutes les tares qu’ils n’avaient pas voulu remarquer chez eux-mêmes et qui leur fait comprendre que ce qu’ils appelaient leur amour (et à quoi, en jouant sur le mot, ils avaient, par sens social, annexé tout ce que la poésie, la peinture, la musique, la chevalerie, l’ascétisme, ont pu ajouter à l’amour) découle non d’un idéal de beauté qu’ils ont élu, mais d’une maladie inguérissable ; comme les juifs encore (sauf quelques-uns qui ne veulent fréquenter que ceux de leur race, ont toujours à la bouche les mots rituels et les plaisanteries consacrées) se fuyant les uns les autres, recherchant ceux qui leur sont le plus opposés, qui ne veulent pas d’eux, pardonnant leurs rebuffades, s’enivrant de leurs complaisances ; mais aussi rassemblés à leurs pareils par l’ostracisme qui les frappe, l’opprobre où ils sont tombés, ayant fini par prendre, par une persécution semblable à celle d’Israël, les caractères physiques et moraux d’une race, parfois beaux, souvent affreux, trouvant (malgré toutes les moqueries dont celui qui, plus mêlé, mieux assimilé à la race adverse, est relativement, en apparence, le moins inverti, accable celui qui l’est demeuré davantage), une détente dans la fréquentation de leurs semblables, et même un appui dans leur existence, si bien que, tout en niant qu’ils soient une race (dont le nom est la plus grande injure), ceux qui parviennent à cacher qu’ils en sont, ils les démasquent volontiers, moins pour leur nuire, ce qu’ils ne détestent pas, que pour s’excuser, et allant chercher comme un médecin l’appendicite l’inversion jusque dans l’histoire, ayant plaisir à rappeler que Socrate était l’un d’eux, comme les Israélites disent de Jésus, sans songer qu’il n’y avait pas d’anormaux quand l’homosexualité était la norme, pas d’anti-chrétiens avant le Christ, que l’opprobre seul fait le crime, parce qu’il n’a laissé subsister que ceux qui étaient réfractaires à toute prédication, à tout exemple, à tout châtiment, en vertu d’une disposition innée tellement spéciale qu’elle répugne plus aux autres hommes (encore qu’elle puisse s’accompagner de hautes qualités morales) que de certains vices qui y contredisent comme le vol, la cruauté, la mauvaise foi, mieux compris, donc plus excusés du commun des hommes ; formant une franc-maçonnerie bien plus étendue, plus efficace et moins soupçonnée que celle des loges, car elle repose sur une identité de goûts, de besoins, d’habitudes, de dangers, d’apprentissage, de savoir, de trafic, de glossaire, et dans laquelle les membres mêmes, qui souhaitent de ne pas se connaître, aussitôt se reconnaissent à des signes naturels ou de convention, involontaires ou voulus, qui signalent un de ses semblables au mendiant dans le grand seigneur à qui il ferme la portière de sa voiture, au père dans le fiancé de sa fille, à celui qui avait voulu se guérir, se confesser, qui avait à se défendre, dans le médecin, dans le prêtre, dans l’avocat qu’il est allé trouver; tous obligés à protéger leur secret, mais ayant leur part d’un secret des autres que le reste de l’humanité ne soupçonne pas et qui fait qu’à eux les romans d’aventure les plus invraisemblables semblent vrais, car dans cette vie romanesque, anachronique, l’ambassadeur est ami du forçat : le prince, avec une certaine liberté d’allures que donne l’éducation aristocratique et qu’un petit bourgeois tremblant n’aurait pas en sortant de chez la duchesse, s’en va conférer avec l’apache ; partie réprouvée de la collectivité humaine, mais partie importante, soupçonnée là où elle n’est pas, étalée, insolente, impunie là où elle n’est pas devinée; comptant des adhérents partout, dans le peuple, dans l’armée, dans le temple, au bagne, sur le trône; vivant enfin, du moins un grand nombre, dans l’intimité caressante et dangereuse avec les hommes de l’autre race, les provoquant, jouant avec eux à parler de son vice comme s’il n’était pas sien, jeu qui est rendu facile par l’aveuglement ou la fausseté des autres, jeu qui peut se prolonger des années jusqu’au jour du scandale où ces dompteurs sont dévorés ; jusque-là obligés de cacher leur vie, de détourner leurs regards d’où ils voudraient se fixer, de les fixer sur ce dont ils voudraient se détourner, de changer le genre de bien des adjectifs dans leur vocabulaire, contrainte sociale, légère auprès de la contrainte intérieure que leur vice, ou ce qu’on nomme improprement ainsi, leur impose non plus à l’égard des autres mais d’eux-mêmes, et de façon qu’à eux-mêmes il ne leur paraisse pas un vice.

C'est dans "Sodome et Gomorrhe", de quoi en avoir plein le...
 

11 septembre 2021

Cartomancie (Walrus)

 
Dans mon pays, le Whist que nous pratiquons est parfois dit "de Gand", "belge" ou "à la couleur", mais tout ça par les étrangers bien sûr. Nous, nous l'appelons bêtement (en bons Belges) "Whist".

Quand j'ai commencé d'y jouer aux alentours de douze ans, toujours prêt à commenter le jeu, on m'a appris à ma grande stupéfaction que Whist voulait dire "se taire!".

Je pensais, soupçonneux, que c'était une invention pour me faire fermer mon clapet, mais je sais aujourd'hui qu'en anglais whist est en effet un adjectif signifiant silencieux.

Les jeux de cartes étaient très en vogue à cette époque où la télévision n'existait que dans l'imagination de quelques individus férus de science-fiction. Aussi, les fins de soirées y étaient très souvent consacrées.

Chez mes parents (et chez leurs amis de Farciennes), plutôt que de noter les scores sur une feuille de papier, il y avait une grosse boîte en fer blanc remplie de menue monnaie (toutes pièces à trou de 5 à 25 centimes) que l'on répartissait équitablement entre les joueurs et les perdants payaient le(s) vainqueur(s) à chaque donne selon un tarif "à 5 centimes le juste".

J'y ai joué très longtemps. Par exemple pendant la pause de midi au boulot. Comme le jeu se joue à quatre, il y a souvent des spectateurs.

Me croirez-vous ?

Le whist, c'est comme le foot : ceux qui n'y jouent pas savent toujours mieux que les pratiquants ce qu'il aurait fallu faire ! C'est dingue non ? Je vous dis pas l'ambiance...

Pourtant, si pour les participants, whist veut dire se taire, une  règle parallèle stipule bien que "Les rwétants n'ont rin à dire !"

4 septembre 2021

Kaaate ! (Walrus)

 
Je fais appel, chère amie, à la fine connaisseuse de langues variées que tu es, particulièrement en ce qui concerne la langue de Shakespeare et celle de Macron.

Se pourrait-il que le mot du jour soit l'équivalent français de Pickpocket ?

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28 août 2021

Super ! (Walrus)

 
Ah, vous aussi vous l'avez remarqué !

Sur la photo de groupe des participant·e·s au congrès, les superwomen sont vachement plus nombreuses que les supermen !

C'est normal, Alicia Keys vous explique pourquoi :

21 août 2021

Tokyo (Walrus)

 
J'ignore comment cette photo prise par mon beau-fils au carnaval de Binche en février 2006 est parvenue dans les fichiers de mon ordinateur (enfin, je le devine mais je ne vais pas m'embarquer dans des explications oiseuses).

Dès que je l'ai vue, j'ai pensé à Tokyo !

Non, je ne sais pas s'il y a un carnaval à Tokyo, j'ai pensé à notre amie Tokyo parce que son pseudo précédent était... Venise !

Ça c'est pour l'impression au premier coup d'œil.

Puis, j'y ai regardé de plus près et, au milieu de ce décor trop parfait et sophistiqué, j'ai découvert le visage délicat de l'enfant.

Délicat mais d'un sérieux parfait, pas de gaieté dans les yeux, pas de sourire sur les lèvres.

Cette mignonne toute jeune fille est engoncée dans un décor opulent mais ne semble ressentir aucun plaisir à en être la porteuse, quel contraste !

Les carnavals, comme vous savez, se terminent souvent sur un feu d'artifice... normal : ils ne sont qu'artifice, si loin du monde de l'enfance !

14 août 2021

Ne vous laissez pas abuser ! (Walrus)

 
Chacun prêchant pour son village, les habitants de Sagres (excellente pils si vous aimez ça, la Sagres) vous raconteront que le Cap Saint Vincent est le point le plus occidental de l'Europe continentale.

Ben tiens ! Et pourquoi pas la pointe de Corsen dans le Finistère, tant qu'on est à faire local, hein ?

Non, l'extrémité occidentale de notre continent (déjà appeler continent un appendice accolé à l'Asie, ça laisse à penser sur le nombrilisme des Européens) se trouve effectivement au Portugal : c'est le Cabo da Roca, sur le territoire de la commune de Colares, près de Sintra. Bon, y a jamais que 71 minutes de longitude entre les deux et, grosse désillusion, il n'y a pas de Nurembergeois marchand de saucisses grillées au Cabo da Roca.

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J'y suis allé en 1975 prendre un grand bol d'air après un repas dont je ne vous dis que ça dans un resto de Cascais (la plage "prout ma chère" de Lisbonne) en compagnie de mon collègue Rebello, le chef du labo de notre usine de Povoa de Santa Iria lors du démarrage de l'installation de fabrication d'eau oxygénée en joint venture avec Laporte Industries.

Cette association belgo-britannique m'avait valu quelques mois plus tôt de visiter le labo de ces braves Angliches à Widnes près de Liverpool, la patrie des Beatles, et leur usine de Warrington (patelin d'un club de jeu à XIII très performant). Et incidemment, grâce à l'IRA très active à l'époque, d'être fouillé trois fois lors de mon transit entre la zone internationale et la zone nationale de l'aéroport d'Heathrow, sont méfiants ces Angliches (bon, vous avez pas vu ma tronche de l'époque) !

Tant qu'à parler de Colares, je vous donnerais bien mon avis sur le vin local, rare et hors de prix, mais je veux rester en bons termes avec les Portugais, le peuple le plus gentil du monde.

7 août 2021

Qu'est-ce que vous me dites ? (Walrus)

Hulk

Une effeuilleuse !?

C'est pas Dieu possib' !

31 juillet 2021

Trouble Obsessionnel Chimique (Walrus)

 
Quoi ?

On parle de cuisine, pas de chimie ?

Mais la cuisine, c'est de la chimie ! Et c'est même pas moi qui le dis, deux exemples au hasard : un et deux.

Et sans vouloir insister lourdement, tout est chimie, ou presque, et avant tout la vie. Comment pensez-vous que se transmettent les infos dans vos neurones ? Via des synapses et leurs neurotransmetteurs... ah !

Mais ne nous égarons pas...

On peut donc penser qu'étant chimiste, je suis également cuistot ou, tout au moins, que je pourrais l'être.

Bien raisonné : la cuisine et la chimie, c'est du pareil au même : on applique une recette, une suite d'opérations et de leur réalisation aussi précise que possible dépend le résultat.

Prenons une recette simple :

 

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Comment, c'est pas simple ? Mais si, je l'ai réalisée plusieurs fois et pourtant, je ne suis pas cuistot, je suis chimiste !

C'est pas une démonstration par l'absurde ça ?

Vous objectez quoi ?

Que je ne fais qu'appliquer la recette, que je ne la crée pas ?

Bon, ben disons que je ne suis pas chimiste mais simple laborantin !

24 juillet 2021

Moi et ma grande gueule (mon titre favori) (Walrus)

 
Plein d'assurance, j'avais  répondu à la question de Kate "C'est une vieille Land Rover utilisée comme déco par le jardin botanique de Meise".

D'abord, à bien regarder la chose, je ne suis pas certain qu'il s'agisse vraiment d'une Land Rover.

Ce dont je suis certain par contre, c'est que ce n'est pas une déco de cet endroit : c'était une déco (la photo date du 15 janvier 2006) car si j'en crois la vue satellite actuelle de l'endroit, elle a disparu (elle était au centre du cercle rouge).

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De l'autre côté du ruisseau, il y avait une pancarte expliquant ce qu'est le gazon :

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Qui c'est ? Louise, ma petite-fille.

Oui, j'en ai deux : voici la statue équestre de l'autre (le cheval s'appelle Louise)

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C'est fou le nombre de fois où nous nous sommes promenés dans cet endroit !  Nous y avions un abonnement familial qui nous permettait même d'inviter des amis (c'est ainsi que nous y avons un jour emmené l'Adrienne, non, pas de photo, elle est timide...).

Non, nous n'y allons plus : les chiens y sont interdits. À quoi tiennent les choses quand même, un si bel endroit ! C'est le domaine de Bouchout, dont le château a servi de demeure à l'ex-impératrice du Mexique et sœur de Léopold II.

C'est aussi un truc typiquement belge : à l'origine, le jardin botanique de Belgique se situait au cœur de Bruxelles (ses bâtiments existent toujours et servent de salle de spectacle ou d'exposition). Comme il était un peu à l'étroit, on l'a transféré à Meise. Au moment de la fédéralisation de l'état, il s'est donc retrouvé en territoire flamand. Drame : un jardin national sur le sol sacré de la Flandre !

Il a fallu des années de tractations pour trouver un arrangement, fixer les participations de chacun pour que tous les botanistes du pays puissent continuer à y travailler et on s'est mis d'accord pour l'appeler le jardin botanique de Meise (plutôt que "de Belgique", l'honneur flamand est sauf !).

Surréaliste me direz-vous ?

Normal, le surréalisme c'est la seule chose qui reste belge (en dehors de la bière, des frites, des gaufres et du mic-mac institutionnel bien sûr).

 

 

17 juillet 2021

Tour d'horizon (Walrus)

 
Mais non, je ne vais pas vous parler d'un phare lointain et vous montrer celui du bout du monde* quand je dis "Tour d'horizon". Il ne s'agit pas d'une tour mais d'un tour !

Je me suis gouré encore une fois en vous annonçant que j'allais utiliser une photo personnelle pour ce défi !

Quand, suite aux remarques de certain·e·s sur l'inclinaison de sa ligne d'horizon, j'ai consulté les métadonnées de l'œuvre contestée, j'ai constaté que la photo avait été prise le 15 mai 2015 à 17:43 (16:43 heure locale) au moyen d'un appareil Nikon Coolpix P7100. Et ça, c'est l'appareil de mon épouse ! (Enfin, c'était parce que depuis, elle l'a oublié dans la cafeteria du manège et ne l'a jamais retrouvé. Je déteste les manèges, même quand ils servent de l'Orval dans leur bar).

C'est donc à mon épouse que vous adressez des reproches amers, faisant fi de la liberté de l'artiste quant à sa sensibilité personnelle sur l'angle de prise de vue, je voudrais pas être à votre place !

Pour néanmoins calmer ces esprits chagrins, j'ai suivi leurs conseils et (vaguement, s'agissant de la mer) redressé la chose, ce qui m'a obligé à installer Gimp sur mon ordi, merci les ami·e·s ! (Je me demande comment traiter le cas "copains/copines" via l'écriture inclusive)

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Il y aurait beaucoup à dire sur cette fameuse ligne d'horizon et, à l'instar de Kate toujours prête à nous faire partager son incommensurable savoir, je ne vais pas m'en priver !

Comme chacun, en dehors des platistes, sait, la terre, notre planète déliquescente, est de forme plus ou moins sphérique puisqu'aplatie aux pôles. Sa surface présente donc une certaine courbure, si bien qu'en dépit de son utilisation abusive pour définir une horizontale, l'horizon également ! Ah, ça vous en bouche un coin, hein ?

On remarque très bien cette courbure sur la photo suivante :

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Oui, notre chienne, Câline au nom trompeur, s'est insinuée dans le paysage mais ça ne change rien à l'affaire : on voit très nettement que l'horizon est courbe !

Qu'est-ce que vous dites ?

Ce serait un problème de focale de l'objectif ?

Prenez garde, c'est encore une photo prise par mon épouse ! Non mais...

 

 

La Rochelle-0307* Oui, je vois comme vous que la ligne d'horizon penche vers la gauche, mais c'est normal : c'est au bout du monde que, selon les platistes, la mer déborde et le flux induit une pente. Et de toute manière, là c'est moi qui ai pris la photo, ce qui suffit déjà à expliquer la chose.

 

10 juillet 2021

Tout faux, comme toujours ! (Walrus)

 
Tiens, tiens, Lecrilibriste n'a pas posé la question traditionnelle sous l'image-sujet du défi : "Où c'est, Walrus ?"

Mais ce n'est pas pour ça que je ne vais pas y répondre, nom d'un chien !

J'ai trouvé la photo dans un directory (classeur pour les Frenchies) où mon épouse avait enregistré des photos de vacances prises en 2018 (les photos et les vacances) par notre beau-fils. J'ai pu immédiatement en conclure que le décor est celui d'une plage du Trégor. L'ennui, c'est que toutes les plages du Trégor se ressemblent. J'ai éliminé d'emblée celle de Trestel que je connais très bien : la bordure rochers/végétation à l'ouest de la plage ne colle pas ! Alors... Port le Gof, Le Royau, les Dunes... va savoir !

Le chien, lui par contre, j'étais certain de le connaître : c'est Spocky ! Je l'ai rencontré quelques fois chez ma fille qui le gardait pendant des escapades de ses propriétaires. Il s'entendait très bien avec moi, surtout depuis qu'il avait découvert que j'ai toujours des friandises pour clébard dans une de mes poches.

Pour assurer le coup, hier, profitant du transfert de Louise de son lieu de travail à son manège dans mon taxi, je l'ai interviewée discrètement...

Bon la plage, c'est celle de Port l'Épine (j'étais pas loin). Pour le chien, c'est autre chose : il semblerait que ma fille ait d'autres copains qui, séjournant en Bretagne sont venus lui rendre visite : il s'appelle Mochou (enfin, il s'appelait parce qu'entre temps il a passé l'arme à gauche) et je ne l'ai jamais rencontré de ma vie !

Bon, ben j'essaierai de faire mieux la prochaine fois ! Déjà j'utiliserai une de mes photos, ça simplifiera (peut-être) le problème !

3 juillet 2021

Y a pas photo ! (Walrus)

 
Vous vous posez des questions ?

Moi aussi !

Pourquoi diable ai-je été choisir cette photo qui n'est même pas de moi (ça se voit tout de suite : elle n'est même pas floue !) ?

Vous inquiétez pas, je m'en vais vous le dire :

Parce qu'elle m'a fait un cygne !

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Eh oui, comme disait Nietzsche (quel était donc son prénom ? Ah oui : Friedrich ! tu parles d'une association : Friedrich Nietzche, à tes souhaits! et tu t'étonnes qu'il ait été tordu!) : le diable est dans les détails !

Côté patelin, ça n'a pas été difficile : sur le compte Flickr de MAP, c'était spécifié : Lucerne* !

Du coup, on trouve le Kapellbrücke, la Wasserturm et l'église des jésuites. Et même le nom de la rivière : la Reuss. Pour le nom du cygne, c'est pas demain qu'on va y arriver.

Le plus dur, ça a été d'identifier la montagne à l'arrière-plan,  j'ai essayé de tracer dans GoogleEarth l'orientation du pont couvert pour voir sur quel massif elle aboutissait, mais ça n'a pas donné grand chose : y a des montagnes partout dans ce foutu pays** !

Enfin, grâce à un site (web) touristique j'ai repéré le profil de la ligne de crête : c'est le Pilate (non, Joe mon neveu, ce mont n'est pas célèbre pour ses carrières de pierre ponce ! Et  l'espèce de culture physique garantissant le retour de ton ventre plat prend un s : pilates, oui, tu peux sortir...).

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Voilà, vous savez tout! Enfin, tout ce que je sais, si vous voulez plus, faudra chercher vous-même !

 

* En langage local "Luzern", ce qui ne manque pas de m'évoquer ma jeunesse plus campagnarde où la luzerne (medicago sativa) était cultivée comme plante fourragère par les fermiers locaux.

** Normalement, tout comme en amateur de vraie bière il ne boirait jamais une Heineken, un Belge digne de ce nom n'irait jamais se perdre en Suisse, un pays qui prétend faire le meilleur chocolat du monde, on croit rêver !

26 juin 2021

(cholé)calciférol (Walrus)

 
Zut ! Encore un mot que j'aurais pu mettre de côté pour un prochain C (si je vis jusque là).

Donc, né pendant la deuxième guerre mondiale et après la Saint Jean (dans mon pays les chats d'après la Saint Jean sont réputés plus chétifs que les autres), j'ai, vers mes cinq ans, été diagnostiqué un brin rachitique (beau mot également).

La médecine locale s'appuyant sur ses connaissances (et supputations) de l'époque m'a immédiatement appliqué le traitement ad hoc :

  • lait en bonne quantité quotidienne
  • bol hebd(r)omadaire de sang de bœuf (si, si) que mon père allait chercher à l'abattoir de Charleroi
  • foie de veau cru (avec un peu de sel)
  • huile de foie de morue ou Émulsion Scott

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  • vitamine D

Pour cette dernière, il faut savoir qu'à l'époque on n'avait pas encore synthétisé le calciférol et encore moins réalisé sa production à l'échelle industrielle.

On avait par contre déjà découvert que notre peau fabriquait du cholécalciférol par exposition aux rayons UV-B (ceux-là même qui te filent des coups de soleil), raison pour laquelle je me retrouvais de temps à autre en slip de bain et goggles anti-UV dans une pièce éclairée à l'aide de lampes à arc à hydrogène (avec production concomitante d'ozone, question de te filer un bon petit mal de tête).

On n'était pas très regardant à l'époque sur la sécurité des méthodes de traitement (ni de mesure d'ailleurs : au même âge, À la Chapelle, un magasin de chaussures de la ville basse, on vérifiait la position de mes pieds dans des chaussures en m'envoyant une bonne dose de rayons X dans les...).

Tu comprends pourquoi avec un tel traitement, la dernière fois où on a pratiqué sur mon corps chétif une mesure de densitométrie osseuse j'ai explosé les scores de l'appareil : 120% !

Comment ? Pourquoi cette mesure ? À la suite d'un traitement prolongé à la cortisone...

Quoi ? Pourquoi la cortisone ? Oh, on parle d'ultraviolet, pas d'immunologie, non mais !

Bref, aujourd'hui, ma médecine (oui, mon médecin est une femme), en raison de ma vie de reclus qui empêche ma petite usine à UV d'en produire (d'autant que ma tenue d'été, c'est plutôt chemises à manches longues, jeans et casquette), continue de me faire prendre mes 25000 UI de cholécalciférol hebdomadaires, ce qui me permet d'échapper à l'exposition à des  lampes UV. Remarquez qu'avec les LED aujourd'hui on parvient à des résultats plus sélectifs dans les longueurs d'onde du rayonnement ultraviolet, mais c'est quand même plus simple d'avaler le contenu d'une ampoule de D-cure (publicité gratuite).

Voilà, c'est tout pour mes aventures dans l'ultraviolet !

Quoique... en fin de carrière au labo en plus de mon laboratoire de rayons X (les radiations qui suivent immédiatement les UV dans le domaine décroissant des longueurs d'onde - ne vous y trompez pas ; plus la longueur d'onde d'un rayonnement est petite plus son énergie est grande - ), j'ai hérité d'un labo de microscopie optique et d'un autre de spectrométrie IR (infrarouge) et UV, c'est le destin !

PS : (non, je ne suis pas socialiste) Ça m'est revenu après : quand je sévissais au labo d'électrochimie, je me souviens d'avoir utilisé une lampe à hydrogène pour générer de l'ozone pour tester un détecteur/doseur de ma conception, là aussi j'ai dû recevoir ma dose d'UV. Je crois bien que c'est tout cette fois-ci. Si je pense à autre chose, vous serez les premiers avertis !

 

 

19 juin 2021

Trompe-la-mort (Walrus)

 
"Trompe-la-mort", c'est l'expression que j'avais l'intention de vous proposer cette semaine, jusqu'à ce que je promène le chien vers seize heures mercredi passé.

En débouchant de la rue du Knijf* dans celle de la Tour Japonaise**, je n'ai eu que le temps de bloquer et tirer sur la laisse de l'animal qui me promène pour lui éviter la rencontre avec un véhicule descendant la dernière rue citée, "volle petrol" comme on dit par ici.

En l'occurrence, une trottinette électrique montée par trois filles. Ces gamines étaient rangées par ordre de taille : la plus petite s'accrochait au cadre de l'engin, l'intermédiaire se tenait au guidon : c'est elle qui pilotait la machine, la plus grande s'accrochait à la taille de la précédente et criait (en pure perte) "Ralentis ! Ralentis !".

Elles ont continué à dévaler la rue et ont traversé l'avenue de Versailles où la circulation est dense à cette heure.

Peut-être que la limitation de vitesse à 30 km/h dans toute l'agglomération bruxelloise leur a permis cet exploit. Ou alors, il y a un Dieu pour les filles en trottinette...

Pas pour les mecs en tout cas : près du centre commercial Docks, le 31 mai, il y en a un qui s'était fait renverser par le tram, il est mort sur le coup.

J'ai donc remplacé Trompe-la-mort par Trottinette : ce sont des synonymes !

 

* La plaque de cette rue ne comporte pas de traduction française du mot "Knijf", les dictionnaires néerlandais-français se taisent dans toutes les langues, seul un système de traduction par association (knife c'est couteau en anglais) propose "poignard" ou "couteau" avec de nettes réserves.

** Comme je l'ai déjà mentionné je ne sais plus trop où, si vous pensez pouvoir admirer la tour japonaise dans la rue qui porte son nom, vous vous fourrez le doigt dans l'œil jusqu'au coude : c'est Bruxelles ici, la capitale du surréalisme.

 

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