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Le défi du samedi
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5 septembre 2020

Ça pique ! (Walrus)

 
Éteule, j'te demande un peu !

Je sais bien qu'Iowaboy est agriculteur ou un truc du genre, mais c'est un peu ténu pour introduire l'anniversaire de joye dans le contexte...

Bah, maintenant que je l'ai dit autant en profiter :

TRES HEUREUX ANNIVERSAIRE JOYE !

Bon, ça c'est fait, revenons à nos éteules.

En se promenant sur FB, mon épouse a appris que la maison de ma tante Georgette (récemment décédée) venait d'être vendue.

Il y a plusieurs années, nous étions passés voir à quoi ressemblait la rue de la Barette. Eh bien, à ceci :

barette

La maison en question se trouve au centre de la photo. Ma tante, l'avait achetée (au grand dam de ma mère) à la mort de ma grand-mère. Le terrain à l'arrière est très grand et se prolonge jusqu'au pied du talus de la voie de chemin de fer reliant Houdeng-Goegnies à Bois du Luc et aujourd'hui disparue.

C'était pareil au temps de ma prime jeunesse. Par contre, a cette époque, le quartier résidentiel dont on aperçoit quelques bâtisses de l'autre côté de la rue n'existait pas : il n'y avait là que des champs.

En été, j'allais parfois passer quelques jours de vacances chez ma grand-mère et à cette occasion, j'ai encore vu faucher le blé manuellement par un gaillard armé d'une faux qu'il affutait régulièrement au moyen d'une pierre à eau qu'il sortait d'un étui pendu à sa ceinture. C'est vous dire si je suis jeune...

C'est à cette occasion aussi qu'en faisant voler au-dessus de ce champ un cerf-volant construit en papier peint par mon oncle (qui n'avait de Modeste que le prénom) que j'ai fait, via mes chevilles, connaissance avec les éteules et leur côté tranchant.

Faut dire qu'à l'âge que j'avais alors, il me faudrait attendre encore longtemps pour échanger mes shorts (on disait culottes courtes à l'époque) contre des pantalons.

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29 août 2020

Mais bien sûr, nom d'une pipe ! (Walrus)

 

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22 août 2020

Le diable est dans les détails (Walrus)


Ah, les anges !

Sans même me pencher sur celle de leur sexe, je me suis posé, et me pose encore d'ailleurs, bien des questions à leur égard.

Au premier plan : leur hiérarchie, classiquement, des plus élevés au vulgum pecus :

  • Séraphins
  • Chérubins
  • Trônes
  • Dominations
  • Vertus
  • Puissances
  • Principautés
  • Archanges
  • Anges

Allez donc me situer là-dedans le brave Lucifer, l'ange porteur de la lumière, victime de son orgueil !

Et ça rabat un peu le caquet à ce matamore de Saint Michel. Archange et Patron des Bruxellois, tu parles d'une gloire ! D'autant qu'il en est réduit à partager la place avec... Gudule !

Ensuite, leur organisation : on parle de légions (ça fait du monde une légion, chez les Romains ça contenait de cinq à huit mille hommes). Mais dans ce cas, les anges gardiens, ils sont "détachés" ? Hein ?

Bon, laissons tomber, on ne va pas se perdre dans les détails !

Sauf un :

Vous avez vu celui en bas à gauche de l'image ?

Il ne vous rappelle rien ?

Regardez bien :

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Mieux !

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Ouiii !

C'est un thuriféraire !

Ça vous aurait bien aidé à l'époque, hein ?

Comment ça, vous n'étiez pas là, fin 2017 ?

N'essayez pas de m'enfumer !

 

 

15 août 2020

Un détail (Walrus)


Ce barbu est-il chauve, comme moi ?

C'est l'impression qu'il donne en tout cas.

En examinant la photo pour confirmer cette opinion, un détail m'a frappé :

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Ces membres inférieurs me donnent l'impression d'être palmés.

Pour tout dire, ils m'évoquent ceux d'un pinnipède...

Un pinnipède comme un morse, en anglais : walrus ! Ou un lion (de mer) en italien : leone !

Walrus, leone, ça ne vous rappelle pas quelque-chose ?

Est-ce que ce colosse barbu serait le gardien séquestrant l'otage Walrusleone évoqué par joye ?

Faut que j'arrête de lire ce roman-feuilleton, je finis par ne plus penser qu'à ça !
 

8 août 2020

Sole Bay (Walrus)


Lors de notre dernier séjour à Aldeburgh, nous occupions un appartement appelé "The Nest" au premier étage d'un petit commerce jouxtant la boulangerie du coin de la rue.

adnamsSur le coin opposé, Adnams, le célèbre brasseur de Southwold venait d'ouvrir un magasin.

Admirez au passage le ciel typiquement anglais le jour de la prise de vue réalisée par Sreet View.

Adnams dans son nouveau magasin faisait la promotion d'une "Solebay Celebratory Beer" dont les bouteilles étaient garnies de l'image d'un vaisseau de guerre du XVIIème siècle participant à un combat naval.

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Intrigué par la chose je me suis donc renseigné sur l'événement (grâce au défi du samedi, j'emporte toujours un PC portable).

Solebay (aujourd'hui Sole Bay) est la baie au large de Southwold et de l'embouchure de la Blythe. Sur la berge de ce petit fleuve vous pouvez même voir les installations d'une pêcherie : The Sole Bay Fish Company.

sole-bay-fish-company-nick-eagles

C'est dans cette baie qu'a eu lieu un engagement sanglant entre la flotte anglo-française et celle des Hollandais au cours de la guerre de Hollande, celle-là même où d'Artagnan trouva la mort devant les murs de Maestricht.

Les Anglais et les Français alliés, ça me fait toujours bizarre (surtout quand on a fréquenté comme moi les pubs anglais). Dans le cas qui nous occupe, ils voulaient fermer la mer du Nord aux pauvres Keis. Ça a raté !

Quel rapport avec la photo-sujet ?

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Ben c'est moi, contemplant Sole Bay depuis la grève de Dunwich...

Et ne me dites pas que c'est tiré par les cheveux : j'ai pas de cheveux !

 

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1 août 2020

T'as vu mon pistil ? (Walrus)


Vous avez lu la description des hibiscus ?

J'adore les vocabulaires "spécialisés"!

Vous avez observé comme moi, dès que vos yeux se sont posés sur la photo, la symétrie régnant sur la Rose de Chine et  ses étamines soudées à une sorte de tube dont surgit le pistil.

Mais auriez-vous pour autant parlé de l'androcée monadelphe pentamère de cette fleur actinomorphe ? Sans doute pas...

Je le répète, j'adore les vocabulaires spécialisés !

C'est marrant la présence de ces symétries axiales à cinq parties dans le monde vivant. Dans le monde minéral, elle n'existe pas, croyez-en mon ex-activité cristallographique temporaire.

Mais revenons à l'androcée qui enrobe étroitement (oserais-je amoureusement?) la tige du pistil. Une sorte d'image lascive de l'union des sexes.

Mais ne nous emballons pas !

Comme son nom l'indique, l'androcée fait partie des organes mâles de la fleur et le pistil de la partie femelle.

Ce qui nous permet de constater une fois encore l'illogisme de notre langue qui accorde au pistil le genre masculin et à l'étamine le féminin.

Comment voulez-vous qu'on s'y retrouve ?
 

25 juillet 2020

On patauge (Walrus)


Des grenouilles à c't'heure !

Encore heureux qu'il n'a pas ajouté "Et que ça saute !"

Parce que les grenouilles,
ça vous saute jusqu'aux... genoux !

Faut pas surestimer leurs capacités non plus... (Je parviens pas à retrouver la chanson à l'origine de cette plaisanterie douteuse, mais je cherche, rassurez-vous...)

Je pourrais vous faire celle de la différence entre coasser et croasser, mais Vegas s'y est attelé avant moi !

Alors, chatouiller et gratouiller ? Aucun rapport avec les grenouilles, la chatouille et la gratouille, ça ne rime à rien !

Bon, on va dire grenouillère et barboteuse alors.

Là, vous devez bien admettre que grenouillère et grenouille sont intimement liées et si vous ignoriez que les grenouilles barbotent , vous avez jamais vu de grenouille !

Je continue ou vous en avez mare ?

La barboteuse est un vêtement qui laisse les membres découverts (je parle des bras et des jambes, je vous vois venir !) ce qui permet effectivement de barboter sans (trop) mouiller ses vêtements.

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La grenouillère (désolé j'ai pas de photo de moi dans cette tenue) englobe tout, ce qui n'est pas pratique pour barboter et comme vous n'avez jamais vu de grenouille qui ne barbote pas (sauf dans la collection de ces batraciens en porcelaine que possède une amie de mon épouse), vous conviendrez que ce vocable est bien mal choisi. Parce que si vous enfilez ça pour barboter, c'est plus une grenouillère, c'est une combinaison de plongée ou un burkini.

Alors, pour la différence entre la combinaison de plongée et le burkini...

Comment ?

Là, vous en avez vraiment marre ?

Bon, je me plonge dans autre chose !

 

18 juillet 2020

Ah, la photographie... (Walrus)


C'est tout un art !

C'est en tout cas ce qu'en dit mon beau-fils toujours à l'affut de la dernière évolution technique, de l'objectif plus lumineux etc, etc.

C'est vrai qu'il y met du sien et du soin : cadrage précis, réglage de la lumière, de la profondeur de champ, j'en passe et de meilleures, à tel point qu'on craint toujours que le coquelicot objet de toute son attention ne soit fané avant la prise de vue...

Bon, je me moque mais il est vrai que par ailleurs, l'auteur de la photo de la semaine (moi-même donc) ne possède pas l'art photographique sur le bout des doigts !

Quand on examine cette photo, l'intention n'est pas évidente : que veut-on nous montrer ?

  • L'automne ? C'est manifeste : l'arbre du fond a déjà perdu son feuillage, la haie également, les autres pas encore, les bégonias sont toujours en fleurs.
  • Le bâtiment de l'orangerie ?
  • Les sièges de sa terrasse ? (ouais, faut bien regarder, mais le diable est dans les détails)
  • Le projecteur rectangulaire ?
  • Le réverbère vert ? (si si, devant l'arbre défeuillé)
  • Les balustres du muret ?
  • Le gazon encore vert ?
  • La statue de la demoiselle à la corne d'abondance ? Pomone peut-être ?
  • Celle de la dame à l'enfant débordant de la précédente dans le fond à droite  et qu'un petit déplacement lors du cadrage aurait éliminée ?

Bref, une très mauvaise photo ! On dirait un selfie (egoportrait pour les Français sourcilleux) où on a oublié de se glisser !

Je me demande bien ce que vous allez pouvoir en faire...

 

 

11 juillet 2020

Connaissez-vous La Pallice ?


Bien sûr, Monsieur !

C'est le quartier du port de La Rochelle.

Du port de commerce évidemment, le port de plaisance, un des plus grands d'Europe, est plus au sud, dans le quartier des Minimes (et donc plutôt sur le Pertuis d'Antioche).

Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que La Pallice, d'où part le pont vers l'île de Ré, se trouve au bord du Pertuis Breton et que c'est du rivage du Pertuis Breton qu'a été prise la photo-sujet de ce samedi.

La preuve :

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Cette tablette d'orientation se trouve à proximité de la Cabane du Pertuis... une crêperie ! Nous y avons bien sûr mangé une galette bretonne bien que le lieu soit situé en Aunis (j'adore les Français qui continuent d'utiliser les noms de leurs anciennes provinces disparues en 1790 et d'appeler "La Royale" la marine nationale républicaine (oui, je sais, je l'ai déjà dit)). Remarquez que de la galette bretonne, j'en ai même mangé à Toulouse, alors...

Du même endroit on pouvait donc apercevoir le fameux pont

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Ouais, c'est pas très clair mais c'était au coucher du soleil,

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ce qui explique également la couleur roussâtre de la photo de la semaine. Et de toutes les autres que j'ai prises à cette occasion,

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au temps béni où l'on pouvait, en rentrant d'Algarve, encore se faire un petit séjour à Nieul-sur-Mer sans y être confinés.

4 juillet 2020

Message de ma chienne (Walrus)

 
Vous savez quoi ?

Mon bipède a utilisé une de mes photos comme sujet pour le blog du défi du samedi.

Sans même me demander mon avis !

Il est gonflé quand même !

Quoi ? Vous voulez la voir ?

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Évidemment, ça pouvait pas rater, il y a aussi mon père. Avec lui, c'est toujours pareil : dès que mon bipède apparaît, il veut se l'annexer et il se colle à lui !

Parfois, il m'énerve tellement que je dois intervenir et me hisser plus haut que lui.

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Non mais... c'est mon bipède à la fin ! Ou quoi ?


27 juin 2020

La Boule Rouge (Walrus)


Comment ?

Non, je ne suis pas amateur de fromage d'Edam, ça c'est ma copine Henriette qui en mange avec ses tartines accompagné de confiture au petit-déjeuner, une tradition flamande je suppose...

La Boule Rouge, c'était le nom de la droguerie du patelin de mon enfance (enfin, à partir de huit ans).

Le droguiste qui y sévissait, j'ai oublié son nom. J'ai un problème  avec les noms : j'oublie rarement un visage, mais les noms...

Il avait un petit air de famille avec mon instituteur mais ne portait pas le même nom, les choses sont mal faites !

Comme la plupart des droguistes de l'époque, il "faisait" plutôt dans le general store, agrémentant son offre chimique d'un département quincaillerie et plus étonnamment encore, mais pour mon plus grand plaisir, d'un rayon jouets. Si bien qu'avant de me passionner pour ses fournitures chimiques à un âge plus tardif, je l'avais d'abord fait pour ses jouets.

C'est même dans sa vitrine que j'avais découvert la poupée blonde que j'avais demandée pour la Saint Nicolas au grand étonnement de mes parents. Poupée pour laquelle, une fois reçue, je confectionnais des vêtements. Ben quoi, tailleur, c'est pas un métier d'homme ?

Pour le côté chimique, je m'y suis intéressé plus tard. C'est fou ce qu'on pouvait trouver chez ce champion du vrac (à Bruxelles, nous en avons encore un aujourd'hui).

Mais ce que j'appréciais le plus chez le droguiste, outre la diversité de ses produits, c'était le sourire narquois qu'il affichait quand, en plus du salpètre, vous lui achetiez du chlorate "aux fins de désherbage". Lui aussi avait fait des études de chimie (dans la même école que moi d'ailleurs) et s'était passionné pour les mélanges explosifs !

 

 

 

20 juin 2020

On patauge dans la marmelade (Walrus)


Je sais pas ce qui m'a pris : emporté par la vague du moment, j'ai, comme je vous l'ai signalé, failli vous proposer "confinement". Mais inutile de retourner le fer dans la plaie et donc, sur la lancée du confi, je suis tombé sur confiture.

Un mec sous influence, quoi !

Maintenant que je dois m'y coller (normal avec la confiture), je suis confit de regrets et la confiture de regrets, c'est amer, pire que celle aux oranges !

Mais puisqu'il faut y aller, les confitures, ça m'évoque deux choses. Enfin, deux personnes :

 

Ma mère

Ma mère était femme au foyer (du moins à partir de son mariage, pour sa période ancillaire post adolescence, faudra attendre un autre billet). Si bien qu'à la saison des fruits, elle préparait des confitures.

Elle possédait une marmite ad hoc (c'est à dire en cuivre comme eût le sergent de la blague). C'était tout un boulot dont je me souviens parfaitement : laver, nettoyer, découper, peser les fruits ajouter le sucre (détail bizarre : elle employait du sucre en morceaux plutôt que du sucre en poudre, mais c'était son truc, je vais pas discuter). Faire cuire le machin, touiller, écumer et tester la consistance en laissant tomber un goutte du liquide sur une petite soucoupe (en porcelaine bleue). Mettre en bocaux, couvrir de film cellophane et stocker à la cave.

Mais le pire, ce n'était pas cette fabrication : au jardin, outre la rhubarbe, nous avions des poires, des pêches et des bigarreaux blancs mais elle n'en faisait pas de confitures, elle les stérilisait en bocaux. Donc, les fruits des confitures, elle les achetait et pour ce faire, elle prenait le tram jusque La Louvière ou parfois Mons, nous habitions à mi-chemin entre ces deux villes, et elle se coltinait les sacs à provisions, une vraie expédition, mais sans porteurs (Léopold II était mort depuis longtemps).

 

Ma fille

Ma fille avait voulu aller chez les louveteaux (oui, les meutes à la FEE étaient mixtes). C'est grâce à ou à cause d'elle (barrez la mention inutile) que j'ai replongé dans le scoutisme.

Lorsqu'elle rentrait du camp où elle s'était gavée de tartines à la confiture (vous avez déjà assisté au petit-déjeuner d'une meute ? Moi oui, quel spectacle enthousiasmant !), elle évoquait en extase les qualités de la confiote "Quatre Fruits" de chez Colruyt et nous implorait d'en acheter un grand bocal dans les plus brefs délais.

Makgré mon côté "tyran domestique", je cédais à sa demande avec pour résultat que dès la première tartine, elle découvrait à la couche collante et coulante de confiote un je ne sais trop quel manque de capacité évocatrice du temps béni du camp et c'est moi qui pouvais ma farcir le reste du pot de confiote Quatre Fruits...

J'ai horreur de la confiote Quatre Fruits, je hais la confiote Quatre Fruits, je vomis la confiote Quatre Fruits, Putain (comme dirait Célestine) !

 

 

13 juin 2020

À la dérive


Ça m'apprendra à lire Umberto Eco : maintenant, je suis paumé ! Jugez plutôt :

À l'origine, comme pour Guillaume de Baskerville (nom d'un chien !), le héros de son roman "Le Nom de la Rose", les bésicles étaient de grosses lunettes sans branches. Pour ainsi dire deux sortes de loupes assemblées par leurs manches de façon mobile pour pouvoir en régler l'écartement.

Aujourd'hui, bien sûr, on utilise le mot pour désigner de classiques lunettes, généralement sur un ton narquois.

Bien sûr également, l'étymologie de la chose est des plus vagues : le terme serait dérivé de "béricles" d'origine encore plus obscure, ce qui est bien le comble pour des lunettes, même si dans certaines régions de Wallonie, lunettes se dit "berriques".

Comme les bésicles sont sensées couvrir deux yeux, pourquoi ne pas les appeler bêtement "binocle"* ? Puisque pour un seul œil on dit bien "monocle".

Malheureusement, au lieu de monocle, on dit aussi "lorgnon", avantage très net de la chose : on comprend immédiatement son origine puisque son usage essentiel est de chercher la mouche assassine sur les seins pigeonnants de sa voisine dans sa loge à l'opéra. Remarquez qu'avec le temps il est devenu synonyme de binocle, entraînant par là même une confusion lamentable.

Nous préférerons donc "pince-nez" qui a l'avantage d'être descriptif, même si certains laissent entendre que ce mot, plutôt que l'assemblage total, désignerait le mécanisme à ressort maintenant le lorgnon sur le nez.

Pour les personnes trop sensibles du pif, il existe des binocles munis d'un manche, l'ensemble portant alors le nom de "face-à-main".

Voilà bien le français : une langue riche mais imprécise !

Je  vous conseillerai donc d'utiliser le mot "lunettes" comme tout le monde, sauf si vous portez des lentilles de contact bien sûr.

Alors, pour les lentilles....

Comment ?

Vous en avez assez vu ?

Bon !

_______

*En dehors d'Émile Verhaeren, le plus célèbre binoclard du royaume de Belgique était un autre Émile.

6 juin 2020

Dialogue philosophique (Walrus)

 
— Nous savons , cher disciple, depuis le grand Albert, que tout est relatif.
— Absolument, Maître !
— Et que par conséquent, cette fameuse quête de l'absolu dont on nous rabat si volontiers les oreilles, est vouée à un total échec !
— Cependant, cette relativité n'était-elle pas restreinte ?
— Auriez-vous la prétention d'émettre un doute sur la question, béotien tropical humide ?
— C'est que, sans vouloir paraître présomptueux, Maître vénéré, il y a quand même la question du... zéro absolu.
— C'est de vous que vous voulez parler, méprisable vermisseau ?
— Ma modestie me l'interdit, Lumière de la science, je fais référence à Lord Kelvin.
— Ah, ce William Thomson qui se poussait du col ? Eh bien sachez, cher enfant, que ce Kelvin a tort !
— J'en ai froid dans le dos ! Mais, plairait-il à votre Connaissance d'éclairer la lanterne de son disciple ignare ?
— Ce zéro prétendument absolu n'existe pas, toute tentative de s'en approcher, outre le prix exhorbitant de sa réalisation, sera vaine : pour le mesurer il faudra un instrument qui perturbera inmanquablement sa réalisation...
— Pourtant, Phare du savoir, dans le vide absolu...
— Pignouf de mes deux ! (Votre entêtement me fait perdre ma réserve naturelle) Dans le vide absolu, il n'y a pas de température puisque cette dernière n'est que la mesure de l'agitation de la matière ! Et d'ailleurs, le vide absolu n'existe pas non plus, sauf sous forme de concept et , entre nous, il est plutôt quantique qu'absolu.
— Cantique !?! Comme la chanson de ce Salomon dont vous possédez la sagesse ?
— Kwantique, je vous dis ! Vous  n'auriez pas un brin forcé sur l'alcool avant notre discussion ?
— L'acool, Maître ?... Absolu ?

30 mai 2020

Brusseleir (Walrus)


Comme vous l'aurez compris si vous avez eu la curiosité de suivre le lien introduisant le mot du jour, ce mot qui désignait à l'origine de pauvres clébards bâtards destinés à être noyés dans la Senne, a fini, cette triste destination ayant été abandonnée, par ne plus désigner que ces sympathiques animaux sans race précise.

On organise d'ailleurs chaque année un concours du plus beau zinneke de la capitale.

Les Bruxellois, ont même fini par l'adopter pour se désigner eux-mêmes. Normal : dans un patelin où plus de 180 nationalités sont représentées, un léger brassage génétique doit bien être attendu.

Si bien qu'aujourd'hui, en plus du concours cité plus haut à destination des toutous, il s'organise aussi un grand défilé biennal intitulé la "Zinneke Parade" une étonnante manifestation artistico-politico-meltingpoto-culturelle.

Ça nous change un peu d'une autre de nos appellations "Kiekefretters" (mangeurs de poulet), résultant d'une étonnante tradition guerrière !

Ça nous change surtout de cette réputation de mangeurs de frites qui nous colle aux basques particulièrement chez nos amis français qui en mangent autant que nous si pas plus...

 

23 mai 2020

Quand faut y aller... (Walrus)


Le matin, on nous avait embarqués dans nos GMC, ces camions américains dont on prétendait qu'il était interdit de les laver parce que c'était la boue qui les tenait ensemble (on racontait même que certains avaient fait le débarquement; il est vrai que nous portions sur le bras gauche l'insigne de la brigade Piron).

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Nous avons quitté Spich pour nous rendre à Ossendorf, de l'autre côté de Cologne, pour participer à un défilé ou une parade ou une prise d'armes, bref, un machin où il nous fallait marcher au pas en groupe bien structuré etc...

Le RSM (Regiment Sergent Major) que nous appelions l'adjupette (bien qu'il ne portât pas de kilt) nous avait bien fait la leçon sur comment régler nos pas sur la musique : "Boum, c'est gauche !"

Par "Boum !" il entendait le temps fort de la marche jouée par la musique militaire, en l'occurrence "Le régiment de Sambre et Meuse". Ça nous faisait une belle jambe, surtout à Sterpin, un grand dégingandé qui avait bien du mal à distinguer son pied droit de son pied gauche.

Sambre et Meuse, c'était un des départements de nos régions au temps où nous étions Français, approximativement celui de l'actuelle Province de Namur.

Nous avons donc défilé au son de cette marche, célèbre s'il en est. Par bonheur, contrairement à vous, nous avons échappé aux paroles.

Tout ça démarrait sur un vigoureux "En avant, marche !" lancé par l'adjuchose en synchronisation avec la musique (synchro pour lui, nous, ça nous a pris un certain temps pour trouver le bon "Boum !").

À l'époque nous n'avions encore dans nos rangs en dehors des Belges de souche que des descendants d'Italiens, d'Espagnols, de Turcs et de Polonais.

Aujourd'hui, vu le pourcentage des gens d'origine maghrébine dans la population, il crierait peut-être "Yallah, marche !", mais on ne peut pas savoir, y a plus de service militaire...

 

16 mai 2020

Podbielniak (Walrus)


Ça m'est revenu brutalement pendant ma dernière insomnie (momentanée), moi qui d'ordinaire peine à mettre un nom ou un prénom sur un visage pourtant connu.

Du coup, vous êtes inquiets : vous vous demandez ce que peut bien cacher ce nom bizarre. Podbielniak est un monsieur qui travaillait dans l'industrie pétrolière dans les années 3o-40 et qui a mis au point un système d'extraction liquide-liquide, une espèce de centrifugeuse à axe horizontal qui porte toujours son nom aujourd'hui quand il n'est pas abrégé en "POD".

Une petite démo de la chose (que je vous déconseille vivement de regarder sauf si vous êtes maso ou si vous désirez entretenir votre "Basic English") :

Ce que vous vous demandez encore bien plus, c'est ce que cette chose vient diantre faire dans un billet sur les espadons.

Ne quittez pas, j'y viens, lentement mais sûrement.

Ce genre de matériel intervient dans le processus de fabrication du peroxyde d'hydrogène (ou plus prosaïquement et en solution diluée : l'eau oxygénée) par la voie des quinones.

Dans les années soixante-dix, mon employeur et Laporte Industries Ltd avaient formé une joint venture destinée à cette production et une première installation avait été construite le long du Tage en amont de Lisbonne, plus précisément à Povoa de Santa Iria.

Pour le soutien au démarrage de cette installation, une équipe mixte avait été constituée, répartie en deux composantes : la principale pour la conduite de l'installation de production, la plus réduite pour le suivi en laboratoire.

Je me suis donc retrouvé au Portugal au labo de l'usine avec un "collègue" de Widness (une ville du coin de Liverpool), le très sympathique Dave "Brandy" Cummerson.

Théoriquement, pour suivre le démarrage, nous devions nous relayer pour assurer chacun douze heures de veille au labo et ne nous rencontrer que lors de l'échange du break 404 à l'hôtel où nous résidions à Lisbonne.

Dans les faits, le démarrage ayant été reporté de jour en jour pendant plus de trois semaines, l'installation se remplissant de "mousse" pire que si on y avait injecté de la Chimay, nous avons passé notre temps ensemble au labo à chronométrer les temps de subsistance de cette mousse sur le liquide navette dans des tas de conditions. Parallèlement, Dave perfectionnait son français et ne consentait à ne parler anglais que pour m'apprendre à imiter l'accent de Liverpool.

Dans ces conditions, nous nous retrouvions le soir à Lisbonne, toutes équipes confondues, au bar de l'hôtel Lutecia pour prendre l'apéro. Ce bar avait une forme tentaculaire (ou étoilée, c'est comme il vous plaira) et projetait des bras ou tentacules en U desservi·e·s par un... barman !

Ce bar était garni de coupelles contenant de petits toasts que vous pouviez garnir de divers ingrédients, le plus recherché étant... o espadarte fumado !

Car si xiphias gladius est le nom scientifique de l'espadon, son appellation portugaise est espadarte !

Ne vous laissez pas abuser on trouve également très couramment au Portugal un machin appelé peixe espada (poisson épée) mais c'est un long poisson plat aux reflets métalliques à peine digne d'entrer dans la caldeirada de peixe, une sorte de bouillabaisse locale.

Bref, l'espadarte fumado de l'hôtel était un vrai délice.

Si bien que le jour où le préposé à notre tentacule réservé nous a annoncé avec ménagement qu'ils étaient en rupture de stock, ça a fait du bruit dans Lisbonne. Notre ami Strasser, le Brésilien de l'équipe, y est même allé d'une tape amicale sur le bar. Avec son gabarit de pilier de rugby, il avait dû se montrer vachement convaincant parce que le lendemain, il y en avait de nouveau de l'espadon fumé !

 

 

9 mai 2020

Micmac (Walrus)


Nous passerons sur le fait de savoir pourquoi ces braves amérindiens du nord-est de l'Amérique du nord ont vu le nom de leur peuple assimilé au brol total (ceci pour que vous n'oubliez pas que je suis brusseleir) et nous nous contenterons de constater que les appellations des abris des peuplades nomades constituent un fameux... micmac !

Parmi ces abris, le wigwam est celui (entre autres) des Micmacs. Il est généralement constitué d'une armature en bois recouverte de panneaux d'écorce de bouleau (et peler le bouleau, c'est un fameux boulot, délicat de surcroît).

Il ne faut donc pas le confondre avec le tipi, habitation des indiens chasseurs des plaines, généralement recouvert de peaux de bêtes (comme l'homme de Cro-Magnon) et de forme conique alors que le wigwam est plutôt vaguement hémisphérique (nord).

Comme le peuple Micmac est très majoritairement canadien on aurait pu croire qu'une tente "canadienne" aurait adopté la forme caractéristique du wigwam, mais bien sûr, il n'en est rien, la tente canadienne est directement dérivée des abris à deux versants des trappeurs locaux qui n'avaient à loger que leur graisse et pas des familles entières.

Nous, Européens (à l'exception de joye), avons adopté ce modèle "canadien" pour pratiquer le camping, une activité fort à la mode si on en croit un des récents billets de l'Adrienne et ses commentaires dont le nombre fait pâlir d'envie le tenancier du présent blog.

C'est ce modèle que moi aussi j'avais choisi lorsque notre hôtel habituel à Aldeburgh (Suffolk) ayant mis la clef sous le paillasson, nous avons décidé d'y retourner camper. Comme à l'époque nous avions deux enfants, nous avons acheté deux canadiennes : une pour eux, une pour mon épouse et moi.

Elles étaient en coton léger avec tapis de sol soudé et le double toit était en nylon. Comme à l'époque nous roulions en R5, le matériel de camping emplissait le coffre à ras bord, nous avions également deux grands sacs étanches en PVC contenant le linge disposés sur une galerie de toit. Sacs que nous devions ranger dans la voiture à chaque arrêt lors de notre voyage, c'était du sport !

Je ne peux pas vous montrer de photo de ces tentes elle n'ont pas survécu au voyage en Espagne de notre fils et de ses potes : l'une a été complètement déchirée et l'autre a cramé dans un camping des environs de Port-Bou.

Après cela, nos enfants ont pris leurs vacances seuls et nous avons acheté une tente plus spacieuse en coton avec chambre et auvent. Celle-là, notre fils l'a prêtée à un de ses amis et elle n'est jamais revenue de la rue d'Aerschot (elle aurait aussi bien pu y brûler aussi, c'est une des rues "chaudes" de l'agglomération).

Ensuite, nous avons eu une tente verte, elle à nouveau en nylon avec un auvent pour moto ou vélo qui nous servait de cuisine (c'est avec celle-là que nous avons rencontré les Keis). Un jour, quand nous sommes rentrés d'une de nos explorations des burgs de l'Eifel, il avait plu pendant notre absence et l'auvent complètement distendu avait formé une cuvette remplie d'eau, il y en avait bien une vingtaine de litres. Nous avons tout bazardé et acheté une petite caravane.

Aujourd'hui, nous prenons nos vacances en locations.

Enfin, quand nous ne sommes pas confinés...

 

2 mai 2020

Coronavi...déo (Walrus)

Ah, ne me parlez plus de vidéo !

Déjà, quand j'étais jeune (beaucoup plus jeune), j'ai toujours préféré les images fixes...

J'ai eu du matériel photo des plus variés (cellules photoélelectriques, soufflet, bagues allonge, bonnettes, filtres, flashes à ampoules et électroniques, déclencheurs de flash secondaire, et j'en passe) tout ça pour de bien piètres résultats, je crains de devoir l'admettre.

Les seuls mouvements dans tout cela, c'étaient ceux des projecteurs de diapositives.

Mes collègues se sont toujours étonnés du fait que malgré ma passion pour la photo je ne me sois jamais intéressé au cinéma : c'était l'époque du super 8.

J'ai résisté et je n'ai toujours pas de caméra.

Aujourd'hui, pourtant, la vidéo est partout, j'irais jusqu'à dire qu'on ne voit plus que ça, et on peut filmer avec quasiment n'importe quoi, du stylo aux lunettes.

Mais au bout du compte rien n'a beaucoup changé chez les amateurs depuis le super 8 : la majorité de la production qu'ils nous donnent à voir est brute de décoffrage. Pas de montage ! Ce ne sont pourtant pas les programmes qui manquent, il y en a même d'excellents qui sont totalement gratuits.

Avec le confinement, c'est le rush (si j'ose dire parlant de bouts filmés) : la télé nous met sous les yeux une collection de ces immortels chefs d'œuvre.

Particulièrement ces séquences filmées avec des téléphones et c'est là où ça m'épate le plus : pourquoi diable si leur rêve ultime est de voir leur production passer à la télé, ces braves gens s'esquintent-ils à filmer en cadrage vertical, ce qui nous inflige ces bandes floues sur les côtés de l'image ?

Et vous savez quoi ? Normalement ces bandes devraient être noires mais il y a des spécialistes qui vous expliquent comment réaliser ces merveilleux flous !

J'ai trop vécu... je suis dépassé ! Que dis-je, je suis dans le flou !



25 avril 2020

La destinée (Walrus)


Dans mon monde schizophrène, quand la fraction joueur découvre avec stupeur (et tremblements comme disent de concert l'Adrienne et l'Amélie) la proposition de son versant "organisateur" (tu parles d'une organisation !), elle se met à gamberger ferme et se lance dans des tas de directions avant de s'en fixer une bien précise et de s'y accrocher.

Cette semaine, par exemple, j'avais pensé utiliser la fameuse charade, mais comme elle est fameuse, j'ai craint que ça ne tombe à plat.

Ensuite, j'avais pensé à un titre percutant : Pisseuses de tous pays, unissez-vous !. Mais j'ai craint les foudres des féministes de tous poils (non, j'ai pas dit à poil), des chiennes de garde et des Femen. Pourtant, il y aurait eu beaucoup  à dire sur l'intolérable discrimination qui existe au niveau pécuniaire entre les pisseurs et les pisseuses...

Je me contenterai donc de faire appel à des souvenirs personnels.

Il existe dans ma ville (Bruxelles) un endroit étonnant : un établissement dont la construction en 1886 a été commanditée par un industriel italien, roi de la conserve de légumes et singulièrement de la tomate : Francesco Cirio.

À l'origine restaurant italien, il s'est transformé au fil du temps en brasserie typiquement bruxelloise et a conservé le nom de son fondateur : Le Cirio.

Le décor originel en style  art nouveau a été conservé jusqu'à ce jour.

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Au temps béni où la Grand Place pouvait encore être utilisée comme parking (gratuit) et même longtemps après encore, nous y débarquions de temps à autre, généralement en compagnie de mes collègues pour y déguster en fin de soirée une des spécialités de l'endroit : le half en half (moitié moitié en français) un breuvage apprécié de Jacques Brel.

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Il s'agit d'un mélange en parts égales d'Asti et de vin blanc sec.

Cela fait un petit temps que nous n'y sommes plus allés et j'ignore qui fréquente encore ce lieu aujourd'hui, mais à l'époque, il s'agissait souvent majoritairement de personnes plutôt âgées, ce qui faisait dire à un de mes amis "C'est l'antichambre de l'hospice, ici !"

Et que vient faire l'urinoir là-dedans, me direz-vous...

J'y viens : l'endroit possède toujours ses sanitaires d'origine avec de monumentaux urinoirs Jacob Delafon.

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Cette circonstance générait chez le même personnage une autre réfexion profonde : "Quelle triste destinée quand même que celle de ce pauvre Jacob : se faire pisser dessus à longueur d'année !"


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