Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 049 951
Derniers commentaires
Archives
28 décembre 2019

Obsession (Walrus)


S'il y a bien une constante dans les écoles de chimie, c'est la passion de certains des étudiants pour les explosifs en tous genres.

Rien que durant mes propres études j'ai rencontré :

  • Celui qui ayant bourré de poudre noire et de billes un tube en acier d'un pouce muni d'un bouchon fileté et percé d'une lumière de mise à feu s'était arraché une partie du mollet, le machin étant mal  arrimé.
  • Celui qui avait creusé des trous de mine dans le potager pour déterrer les poireaux paternels pris par le gel mais n'avait réussi qu'à les faucher à raz de terre (et accessoirement à briser quelques vitres de la gare de l'endroit).
  • Celui qui prétendait avoir fabriqué du picrate d'ammonium, lequel au moment de l'allumage d'un petit tas posé sur le rebord de la fenêtre dans le couloir de l'établissement n'avait réussi qu'à noircir la tronche des spectateurs penchés sur l'expérience.
  • Le même qui faisant décidément une fixette sur l'acide picrique en avait avalé une gorgée de solution aqueuse (utilisée pour le traitement des brûlures superficielles) et s'en était tiré avec un bon lavage d'estomac sans pour autant soulever le moindre intérêt de la part de la demoiselle de ses rêves.
  • Celui qui avait fabriqué une fusée à poudre laquelle avait "aluni" sur le terril voisin y allumant un début de combustion.

Comment ?

Moi ?

Absolument pas, voyons !

Enfin, en dehors de

  • Cette tentative de fabrication de "pseudo-plastic" : fabriquer d'abord l'hexaméthylène tétramine, autrement dit l'urotropine, par condensation de formol et d'ammoniac puis nitrer celle-ci au mélange sulfo-nitrique. C'est au moment de la nitration que j'ai conseillé à mon frère d'écarter l'oreille de la coupelle sur laquelle il était penché avant qu'il n'en sorte une flamme de cinquante centimètres.
  • La fabrication, ultra-simple, d'iodure d'azote (mélanger bêtement de la teinture d'iode et une solution d'ammoniaque et récupérer le précipité noirâtre qui se forme) un machin qui, une fois sec, explose pour un oui pour un nom, pour un choc ou pour un peu de chaleur. Évitez de jeter le filtre usagé dans la cuisinière à charbon ce qui évitera le décollage du couvercle de fermeture.
  • L'amusante expérience de la mise à feu à retardement au moyen de quelques gouttes de glycérine déposées sur un petit tas de permanganate de potassium.

Quoi ? Non, la glycérine ne provenait pas d'une tentative de fabrication de nitro (celle qui stabilisée à la terre de diatomées produit la dynamite) , je ne suis pas fou.

Bien sûr aujourd'hui, ce serait plus facile avec le TATP, mais avec l'âge, j'ai perdu la foi !

 

Publicité
Commentaires
B
Quelles histoires tu as du en faire des bêtises mais ça c'était avant ... la sagesse ;-)<br /> <br /> Bravo Très pro maitre Walrus
Répondre
P
Pa-ssio-nant ! :)
Répondre
M
Je suis rassuré de savoir que tu deviens sage en grandissant....euh, en veillissant :)
Répondre
T
tu vis dangereusement
Répondre
Y
Walrus en apprenti-sorcier, bricoleur du dimanche pour amuser la galerie ! On aura tout vu !
Répondre
V
… mais tu n'as pas perdu tes bases (et tes acides) ni tes souvenirs ni ta manière de les raconter !
Répondre
L
Te voilà bien parti pour un casse !!! Quelle bombe tu nous prépares avec tout ça pour la prochaine fois Walrus ?
Répondre
K
Chimie très amusante ! Très drôle cher Walrus, et très technique aussi !
Répondre
J
Et pour faire exploser de rire, c'est quoi la formule ?
Répondre
A
bravo et merci, Chef :-)
Répondre
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité