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Le défi du samedi
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28 mars 2009

Chez le psy (Joye)

Ah non, il y a erreur. Je ne vais pas chez le psy ! Vous pensez que je devrais ???

Installez-vous sur le divan, confortablement.

Ah non, il y a encore erreur. Divan et confortable ? Ben non, les deux mots sont antonymes !!!

Vous y êtes à l'aise ? Bien calé(e)s ?

Non, pas du tout, et puis il y a un mec avec un violon et une fille avec une harpe et ils essaient de me faire des chatouilles ! OH ! Et puis, la petite brune là, elle vient de me filer un coup de coude !!! OUILLE !!!

Respirez un grand coup...

Non, impossible, j’ai chopé une bronchite la semaine dernière, je tousse comme pas possible ! Et puis, je pense bien que je suis allergique à ce stupide divan, et … ATCHOUM ! HAK ! AHEUX !!! Dis, t’aurais pas un Kleenex ? Des pastilles au moins ? Un verre d’eau ? Ah, merci ! Glou, glou…

Encore plus profondément....

AAAAAAAAAAHAAAAAAAROUUUU ! Oh, désolée, oh non, j’ai craché tout mon eau sur le pauvre monsieur en chapeau de pirate ! Ça va, Monsieur ? Pardon ? OH ! C’est quoi comme juron, ça ? Et puis non, c’était pas exprès ! Monsieur ? Monsieur ?

Fermez les yeux...

Oui, il vaudrait mieux, parce que je pense que j’ai vu le monsieur en chapeau de pirate en train d’aller chercher un gros seau d’eau…

Complètement...

Euh, d’accord, mais vous êtes sûr qu’il n’est pas fâché ?

Parfait...

Puisque vous le dites, mais je vous assure que ce divan n’est guère confortable !

Vous êtes dans un endroit agréable, où ce qui se passe est bon.

Ah, d’accord, chez les Défiants du samedi ! Ah yes…

C'est sans doute hier…

Ah oui, leur premier anniversaire…

… la semaine dernière, il y a 3 mois, 2 ans, 20 ans... Vous vous en souvenez....

Eum, non, il y a 20 ans, j’imagine que Val et Janeczka jouaient encore dans leur bac à sable…

Où êtes-vous?

SPPPPPPPPPPPPPPPPPPPOUUUUUUUUUUUUUUCHE !

Euh, là, à présente, dans une grande flaque d’eau. Z’auriez pas de serviette au moinsse ?

Ah, merci. Alors, oui, j’allais vous raconter…

Pardon ?

L’heure est terminée ? Déjà ?

Alors, d’accord, tant pis, à la prochaine !

Pardon ?

Il y aura un supplément pour le nettoyage du divan ? Mais c’était pas moi, Docteur, c’était l’homme au chapeau de pirate…et la fille avec la harpe…et le mec avec le violon…et la petite brune…et les autres, tous les autres !!! Mais où sont-ils tous passés ?!?

Pardon ?

Ah bon ? Il n’y a eu que moi ? Mais vous ne les avez pas vus, vous ?

Non ?

Ah bon.

OK.

Never mind…

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21 mars 2009

où l'on découvre comment Joye relève the défi's birthday

- Raconter la fête des 1 an du blog.

C’était juste un repas pour des intimes. Onca Krapov a joué du violon, il a récité un très long poème, et puis il a même jonglé. C’était un jour de soleil, que des sourires à table. On a pris du gazpacho fait avec tant d’amour par Tatie Caro Carito. Papibébé, Valbébé, Janeckzabébé et Walrusbébé ont eu chacun un petit cadeau, et maintenant ils font tous un gros dodo après avoir mangé du gâteau. Oui, on voit bien quelques traces du glaçage sur leurs petits sourires angéliques. Ils ont tous dit leur premier mot il y a longtemps, et cela fait plusieurs semaines qu’ils marchent tous seuls. Alors, plus rien à leur souhaiter, à part encore un an de bonheur, de sourires. Non, non, je m’occuperai de la vaisselle demain, allez vous reposer pendant que je vous chante une petite bénédiction irlandaise que j’ai traduite pour tous les Défiants samediens :

Que le bienfait de la pluie soit sur vous –

La gentille pluie douce.

Qu’elle tombe sur votre âme

Afin que toutes les petites fleurs bondissent,

Et répandent leur douceur sur l’air.

Que le privilège des grandes pluies soit sur vous,

Qu’elles battent contre votre âme

Pour la laver, claire et propre,

Et y laisser plusieurs flaques brillantes

Où luit le bleu des cieux,

Et parfois une étoile.


- Présenter le blog à qqn qui ne le connait pas.

Monsieur le Président de la République, je tiens à vous présenter un forum qui fait l’honneur de tout votre pays ainsi que les autres parties de l’Europe francophone. Il existe dans nul autre point sur la planète et dans la blogosphère un tel endroit – de spiritualité, de partage, d’échange, d’encouragement, d’élan, de joie, de plaisir. Les quatre administrateurs font leur tout pour accueillir les participants qui prennent plaisir à s’exprimer dans la plus belle langue de l’univers. C’est vraiment un honneur d’y faire part, surtout pour moi, une humble (d’accord, parfois pas trop, z’avez raison) Étazunienne francophile. Je vous félicite, Monsieur le Président, vous et tous les autres francophones de la planète, pour ce phénomène qui s’appelle Défi du samedi. Merci de votre attention, et dites bonjour à Obama pour moi quand il sera chez vous le mois prochain.


- Lui faire un hommage.

http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/1/92/11/96/api-boeurse-d-.mp3


- Imaginer que vous êtes admin: que changeriez-vous?

Mais si l’on changeait quelque chose, ce ne serait plus le Défi du samedi !!! OH !!!


- Les admins partent un an. Ils ne veulent pas fermer le blog et cherchent leurs remplaçants. Écrivez-leur une lettre de recommandation pour les inciter à désigner la/les personne(s) de votre choix.

Champfleury, le 20 mars 2009

À qui de droit :

J’ai l’honneur de vous proposer des remplacements pour les administrateurs du Défi du samedi et qui prendront des vacances bien méritées.

Pour remplacer Papistache, irremplaçable qu’il soit, je choisirais Roland, oui, celui de la chanson, car lui aussi est sage et preux.

Pour Val, hmm, difficile, elle est si jeune et si tendre, mais sage et perspicace, alors personne d’autre que Dora l’Exploratrice.

Pour remplacer Janeczka, il faudrait toute un bataillon pour égaler son énergie, sa créativité, sa verve. Alors, prenons Jeanne d’Arc, pour ses voix d’inspiration.

Et pour remplacer Walrus, mon compatriote d’honneur, il faut trouver quelqu’un qui peut avoir l’air sévère mais qui est vraiment sympa…Achilles de Flandres ? Non…Hercule Poirot ? Non, non…ah oui, okaaaay, j’ai trouvé : le Capitaine Haddock !!! Ouiiiiiiiiiiiiii !!! Nom de cloche à fromage de diable de zouave ! C’est ça !

Voilà une équipe avec moins d’atouts que celle que nous adorons tous, mais qui risquerait de faire l’affaire pendant l’absence de notre équipe chérie.

Merci de votre attention, et passe une excellente soirée sur TF1.

Joye

14 mars 2009

It puzzles me (Joye)

Surprise! You've just received a JigZone Puzzle Postcard
from 'joye' (jojofrance2004@hotmail.com)

To solve this puzzle postcard, click on the following
Web address at any time within the next 60 days.

http://www.jigzone.com/mpc/view.php?003EQED.042

Enjoy!
28 février 2009

TURLUTAINES MELLIFLUES (Joye)

J'avais envie de m'esbigner par-dessus des fortifs, jocrisse que j'étais
devant cette consigne quelque peu hommasse. Il faudrait toute ma
sapience pour faire quelques fla-fla ou des coquecigrues afin de dire
que je voyais un mannequin vêtu de pékin noir - gaffe aux tire-laine,
hein ? --  mais je ne voudrais pas passer pour une cagoterie avec des
carabistouilles coulant de ma plume ! Mais bon, je m'y suis mise, je ne
voulais pas faire le clampin ! Non, pas moi ! J'en ai fait mon déduit.
Personne ne potinera sur moi !  Hier, trotte-menu, j'ai frappé à l'huis
de mon collègue, prof d'art - non, pas le jean-foutre, non ! l'autre,
Mark, que diantre ! Il m'en a fait une, c'était carrément un papillon
(ou un débagoulât) et derechef, il m'en a fait une autre ! Et puis la
voilà, une radeuse marchant sur des génitoires longues et maigrichonnes.
Soit cela, soit une péronnelle portant un brimborion habillé d'un
vertugadin, une qui enverrait bien une billevesée à quelque argousin
chargé d'incarcérer ce ruffian de Bernard Pivot - je lui filerais bien
une nasarde ! - icelui qui semble penser que tous ces mots et certains d
'autres ne devraient pas disparaître de la langue française ! J'espère
qu'on trouvera mon essai matutinal assez valétudinaire. Mais s'il le
faut, je veux bien goualer mon béjaune.


plus_petit


Fichier son :  http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/1/92/11/96/lecture.mp3

21 février 2009

NOT GUILTY BY REASON OF INSANITY!!! - Joye

L'avocat commence sa plaidoirie : « Ma cliente, Iowagirl, a commis un crime abominable, néanmoins je vais vous demander de l'acquitter parce que…

 

Son acte n’était pas condamnable.

Elle a seulement pété un câble !

Sa peine était bien calculable,

Mais c’est une dame canonisable !

De crime, elle n’en est pas capable !

Son cas est donc bien comprenable !

Pourquoi ? C’est simplement captable

Qu’elle frappe avec sa grand’ cartable

Un pinailleur de langue curable !

Tant pis pour lui, sa tête cassable !

Il faut être plus charitable

Envers ce coup coagulable !

Et donc le crime est commuable !

Son amour communicable

Est aussi assez compactable :

N’importe qui de comparable

Verra cet acte comme compensable,

Sans parler de concevable !

Elle voulait être conciliable !

Sa liberté ? Pas confiscable !

Son débit est conjugable !

Son français est considérable !

Trouvons stupide le dur constable

Qui jugeait sa langue méconnaissable !

Il était donc contribuable,

À sa propre mort bien contraignable !

Vous croirez peut-être contestable

Qu’elle le tue, inconsolable,

Parce qu’il la trouvait critiquable !

Chers amis, le consommable

Dans cette affaire est le constable !

Et ma cliente…incorrigeable !

Tournons la page. Tout con vocable

Profite d’un us controversable !

Qu’elle parle notr’ langue, cette non-coupable !

Je trouve ça, moi, bien convenable ! »

 

 

L’avocat reprend sa place. Les membres du jury, au moins ceux qui n’avaient pas encore perdu connaissance lors de ce discour effrayants, ont tout de suite voté un non-lieu et la vilaine Iowagirl assassine incorrigible de la langue française, retrouve sa liberté.

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14 février 2009

LE FACTEUR (Joye)


Le facteur, ce malfaiteur, est amoureux encore,

Et moi, je crève pendant qu’il rêve sous le gros sycamore !

 

Le dessin, un talent fin que j’avais commandé

A fait l’étape chez la belle MAP. Elle en a profité

Pour nous faire des choses à plaire, qui nous font tant sourire

Par leur esprit, oh, si joli ! Chaque fois, c’est le délire.

 

Le facteur, ce malfaiteur, est frappe-dingue d’amour,

Et moi, je crève pendant qu’il rêve, même dans le petit bourg !

 

Voilà pourquoi le don d’histoire que je voulais pour moi

Est arrivé chez la Poupoune qui s’en sert à cœur joie.

Ma BAL reste vide, elle est perfide, et je verse une larme

Car la Tilleul, comme une glaïeul, a reçu tout mon charme !

 

Le facteur, ce malfaiteur, est à nouveau mordu,

Et moi, je crève pendant qu’il rêve, c’est bien du jamais vu !

 

Walrus a eu ma concision, Martine, mes allusions,

Et Tiniak, comme ça, clic clac, a eu mes profusions !

Papistache, oui, mon panache, et Val, encore mon cœur,

Yanetch, droite, a eu la boîte remplie de mon bonheur.

 

Le facteur, ce malfaiteur, épris comme un poète,

Et moi, je crève pendant qu’il rêve en passant : Bip ! Pouet-pouet !

 

Violette, oui, je regrette, a eu ma fantaisie

Et Adi, jeune, a tout le fun que je voulais, ah oui !

Rsylvie, un peu hippie, a reçu toutes mes lignes !

Cartoonita et Caro querida, mes lumières de consigne.

 

Le facteur, ce malfaiteur, est pincé comme un bec !

Et moi, je crève pendant qu’il rêve d’amour, ah oui, sans dec’ !

 

Mes rythmes sont chez Pandora, ma grâce chez Fabeli,

Brigou (coucou) a mes bijoux de mots que chacun lit.

Et même Tiphaine qui n’a besoin de rien d’une hors-la-loi

A eu des textes sans prétextes et tant souhaités par moi !

 

Le facteur, ce malfaiteur, est soupirant affreux

Et moi, je crève pendant qu’il rêve de son amour fructueux.

 

Ainsi finit mon triste récit des erreurs du facteur

Qui vous a livré mes commandes à moi, j’en ai bien peur !

Ne reste la chose enfin déclose pour moi, ce jour de love :

Les mots qui riment, classieux, sans frime, et dignes de Joe Krapov.

 

Le facteur, ce malfaiteur, auteur de cette mêlée

A fait des siennes, surtout les miennes…et je lui en sais gré.

http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/1/92/11/96/Le-facteur.mp3

 

7 février 2009

Place aux nanas (Joye)

31 janvier 2009

no remorse (Joye)

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24 janvier 2009

Une sacree rencontre - Joye

Les circonstances qui ont suscité notre rencontre sont bien connues. Il
n'y a rien de plus beau que de le connaître et de communiquer aux autres
l'amitié avec lui. Cela n'est possible que dans le contexte d'une
relation de grande familiarité, imprégnée par la chaleur d'une confiance
totale.


Mais le réel est ce qui se constate. J'ai déjà eu l'occasion de m'y
arrêter au cours de la semaine écoulée. Réveiller le courage d'oser des
décisions définitives, les seules en réalité qui permettent de grandir,
d'aller de l'avant et de parvenir à quelque chose de grand dans la vie,
les seules qui ne détruisent pas la liberté, mais qui lui offrent la
juste direction dans l'espace.


Il s'agit d'un grand mystère qui continue de s'accomplir, jusqu'à la fin
du monde, et qui requiert également notre collaboration.


La nature de la tentation comprend aussi un comportement moral : elle ne
nous invite pas directement au mal, ce serait trop grossier. Là où il y
a jalousie et chicane, il y a désordre et toutes sortes de mauvaises
actions. Les leçons du passé doivent donc nous aider à rechercher des
voies de réconciliation.


À la grandeur de sa fidélité s'ajouta ensuite l'appel divin à prendre la
place de Judas, comme pour compenser sa trahison. Signe de
malédiction.On comprend donc que le souvenir de ce qui eut alors lieu
continue de susciter des initiatives de réflexion et d'engagement.


Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais
les malades

.voilà ce que je serais heureux de pouvoir communiquer.

17 janvier 2009

Pour le 17 janvier‏ (Joye)

Bonjour.

J'ai entendu que vous cherchiez des blogs pourris écrits par les ados de
quinze ans. Je ne sais pas pourquoi vous cherchez des blogs pourris,
mais je me disais qu'il y aurait peut-être un prix, alors, je pose ma
candidature, parce que j'ai vu les blogs de mes camarades de classe, et
je pense que le mien est aussi pourri que les leurs. Enfin, pas pourri,
exactement, mais sûrement naze.

J'espère que le prix que vous offrez est un voyage. La destination n'est
pas importante, je voudrais juste pouvoir partir d'ici.

Merci pour votre considération.

phiPhine
http://phiphine.weebly.com/
10 janvier 2009

Bonsoir tristesse (Joye)

Voici le triste sort des filles qui grandissent sans apprendre l’art du flirt. Elles sont toujours à la merci de leurs copines plus instruites. 

Sa mère n’était rien coquine. Une belle femme, certainement, mais directe, pragmatique, une femme qui coupait toujours à la chasse, comme disent les cinématographes. Elle n’avait pas pensé à apprendre ni le battement des cils, ni le regard alléchant à sa seule fille.

Mais pas grave ! Au lycée, la fille était amoureuse des livres. À la fac, elle apprit que l’amour n’était pas pour elle, les beaux garçons qui ne s’intéressaient pas du tout à elle. Les moches non plus. Pour ce dernier, au moins, elle se considérait chanceuse.

C’était alors plus tard, après un séjour de rêve en Europe, et ayant déniché un beau poste comme prof dans un lycée iowanien, qu’elle dut donc apprendre pour la première fois l’art de la séduction du Mâle américain (Bellegueulico midwestamericanus) dont il y avait pas mal dans une jolie petite ville que nous appelerons « Chêne Rouge ».

Ses copines au boulot l’ont vite prise sous leurs ailes aux plumes magnifiques. Elles, c’étaient des filles qui avaient vécu ! M., la reine de sa sororité, apprit à notre héroïne – appelons-là « Tristesse » -- comment demander du feu aux hommes. Lorsqu’ils offraient l’allumette ou le briquet, il fallait prendre leur main entre les deux siennes.

- Pourquoi ça ? demanda Tristesse.

- Parce que le toucher, c’est magique ! expliqua M, très patiente.

Tristesse nota tout cela dans son calepin mental, toujours la bonne élève. C’était B. qui lui fila sa recette pour un gâteau au chocolat. Typique, et on dit toujours que le chemin au cœur d’un homme passe par son estomac. Mais c’était D., qui venait de la grande ville de Kansas City, qui lui proposa une participation active dans les « Manœuvres de Chêne Rouge ».

Le but des « Manœuvres » était de se retrouver seule avec l’homme de son choix. Il y avait une multiplicité de stratagèmes pour y arriver, mais la meilleure, expliqua D., était d’aller au club fréquenté par tous les copains dans la voiture d’une copine qui serait inévitablement obligée de partir tôt, tout en « oubliant » de te ramener et puis tu serais là toute seule et tu pourrais, en toute bonne connaissance de cause, demander à ton idôle de te ramener dans sa voiture à lui.

- Ouais ! Bonne combine ! cria Tristesse, justement parce qu’elle adorait quand C., impossiblement beau, l’emmenait en virage sur sa moto. Et oui, ce soir-là,  C. comptait aller au club ce soir-là, lui aussi, et oui, justement, sur sa moto. Parfait !

C’était ainsi que D. amena Tristesse au club, elles dansèrent, s’amusèrent et au bon moment, D. s’éclipsa, abandonnant Tristesse afin qu’elle aille quelques minutes plus tard demander gentiment à C. de la ramener chez elle sur sa belle Harley.

Sauf que…

Lorsque Tristesse retrouva C., elle vit à son grand chagrin qu’il outrecuidansait avec une autre ! OH ! Pire, c’était une divorcée. Beaucoup plus âgée que lui. Avec trois bambins ! Et une réputation. Une réputation qui donnait à comprendre que C. serait trop occupé pendant le reste de la soirée pour ramener Tristesse chez elle.

Eh oui, votre héroïne rentra ce soir-là à pied. Seule. Dans le froid avec rien que son embarras pour la réchauffer.

Mais quand même un peu moins bête qu’avant.

3 janvier 2009

:-) (Joye)

avatar_pour_les_samediensPour la carte, je suis à

40°36'54.34"N
92°27'3.12"W







iowagirl_text
27 décembre 2008

WONDERFUL TONIGHT (Joye)

- Chérie, viens, on va être en retard.
- Oh, quelle heure il est ?
- Ben, 23 h 30. Allez, ma douce, dépêche-toi un peu, hein ?
- Je ne pourrai pas y aller, faudra que tu y ailles sans moi !
- Quoi ? Mais qu'est-ce qui te prend ? Allez, viens !
- Non, j'peux pas.
- Mais pourquoi pas ?
- Passeque...
- Passeque pourquoi ?
- Passeque ma robe n'est pas assez belle. Personne ne va me dire que je suis jolie.
- Quoi ? Mais c'est ridicule, t'es ravissante ! Toute jeune, toute fraîche ! Non, mais d'où tu sors cela, que t'es pas belle ?
- Tu ne comprends pas, t'es un homme.
- T'as raison, je ne comprends pas ! Mais c'est quoi cette histoire ?
- Ben, tu sais bien que l'Année 2008 sera là avec toutes ses copines...
- Oui, et ?
- Oui, et, bon, elles sont toutes des vaches !
- Pardon ?
- Ben, des vaches, tu sais !
- Des vaches ? Oui, okay, admettons, que l'Année 2008 n'a pas été très sympa pour beaucoup de monde, mais bon, comme en 1929, ce sont des choses qui arrivent...
- Et puis, tu te rappelles 2007, oui ? Son mois de mai ? En France ?
- Ah, oui, c'est vrai, certains disent toujours que cela a foiré aux urnes, mais soyons raisonnables...
- Et 2006, hein ? Tu ne te souviens pas de ce que celle-là a fait à la planète Pluton ?
- Eum, chérie, Pluton n'est plus une planète.
- Exactement ! Et c'est la faute à qui ?
- Eum...
- Et 2005, hein ?  Katrina ? Et 2003, la navette spatiale qui a explosé ?  Et puis 2001...
- Écoute, ma belle, tu sais bien que tu n'es pas comme les autres ! Et je t'assure qu'en ce moment tu es la plus belle de tout jamais.
- Oh...tu crois ?
- Je ne crois pas, je le sais, mon amour !
- Et ma robe ?
- Magnifique !
- Vraiment ?
- Vraiment. Tout comme le chante Clapton « Oh, my darling, you look wonderful tonight! »
- Oui ?
- Bah oui ? Est-ce que je t'ai déjà une seule fois menti ? Hmm ?
- Bah, non.
- Alors, on y va, on va être en retard ! Hein ?
- D'accord. Merci mon chéri.
- Merci à toi, ma belle ! Allez, on y va.

20 décembre 2008

AU SECOURS DU PÈRE NOËL (Joye)

C'était la veille, celle de Noël
À dix-huit heures, c'était formel,
Mais le bonhomme était nulle part
Et c'était l'heure de son départ !

Où il était ?! Noël, le père,
A pris, à tort, un somnifère
Pensant que c'était antalgique
Et lui en manque de viatique !

Or,  il dormait déjà son plein
Couché par terre, sous le sapin.
Au Pôle Nord régnait la panique.
Que ferait-on sans vieux "St. Nick" ?

Les rennes attendaient patiemment,
(Les lutins juraient bruyamment)
Mais moi, sa femme, m'y connaissais
Alors, très vite, je les rassurais !

J'ai jeté une sceau d'eau bien froide
À sa figure, et puis l'escouade
De lutins chantaient « Tintez cloches » !
Mais lui flanquait de grosses taloches

Et même Rodolphe a pris une claque
Car Papa N. était patraque
Et commençait à ronfler dur
Sous le sapin, parti, pour sûr.

Alors, j'ai eu la bonne idée
De mettr' ses robes, et, malmenée,
J'ai crié en partant « Motus ! ».
Avant que sonne l'angélus

Du matin du vingt-cinq décembre
(Car j'étais la tout' premièr' membre
Du club qui aide le Père Noël
Une fois par an dans son bordel).

Oui, ça m'est arrivé depuis
De rappeler à l'epoux exquis
À qui il doit sa renommée ?
À sa douce et tendre. Assommée.
13 décembre 2008

Ailleurs (Joye)

AILLEURS

Ailleurs, au milieu d’un autre continent, une femme pense à Lila et à Antoine. Elle a leurs comptes rendus devant ses yeux. On lui demande de terminer leur histoire. Elle réfléchit, ses doigts dansent sur le clavier. Elle aussi, elle a connu la salle de classe, c’est même en France dans un lycée où elle a appris le sens du mot « fauve », véridique. Elle a aussi connu un boulot comme celui d’Antoine. Bureau, bureaucratique. À vrai dire, elle préférait le sentir d’une poubelle en feu à celui du journaux-cafés-businesse, et le feu aux joues lorsque quelqu’un de plus autoritaire voulait rentrer dans son domaine. Elle connaît aussi ce grand désir de revoir la mer, de s’y promener, applaudie par les vagues, de sentir le parfum de son sel dans l’air qui piquait ses joues. Mais au milieu de son continent et une grande crise financière, elle sait que ce jour-là est encore loin. Alors, que peut-elle faire pour Lila et Antoine ? Faire qu’ils se croisent sur une plage quelque part dans son imagination, Alain Souchon qui chante au fond à Bray-les-Dunes ? Mouais. Mais c’est plus délicieux de les laisser errer dans son imagination pendant une semaine dans l’anticipation des moments de leur rencontre éventuelle sous d’autres plumes, hexagonales et douées.

6 décembre 2008

Une vie comptée (Joye)

Joye

29 novembre 2008

Candidature (Joye)

Mathilde SCRIBOUILLEUSE
12345 ruée des Défiants
61559 Bar-le-baron


Bar-le-baron, le mardi 25 novembre 2008

 

Objet : Candidature au poste de gardienne de phare

 

Madame, Monsieur,

 

Votre annonce pour un poste de gardienne de phare a retenu toute mon attention.

Titulaire d'une maitrise en langue française, d'une licence en langue anglaise et d'une licence en langue française, j'ai les connaissances et les compétences qui me permettent d'être immédiatement opérationnelle pour ce poste.

Forte d'une expérience de presque trente ans en qualité de gardienne au Bâteau îvre qui est spécialisé dans la poésie industrielle, je remplis parfaitement les conditions et exigences d'accès à cet emploi. Au cours de mon passage dans ce bâteau, ont souvent été appréciés mon amabilité ainsi que mon dynamisme. En outre, je possède une excellente pratique du son et de la lumière.

J'ai ensuite travaillé pendant trois heures chez CHALANDE au poste de chalandrier. CHALANDE est une entreprise dont l'activité principale est le chalandisme ce qui démontre que je possède déjà une expérience significative dans ce domaine. Tout au long de mon passage dans cette société, il a souvent été question de ma sociabilité et de ma ténacité sans faille. La proie et le ramage sont des compétences essentielles au poste que vous proposez, compétences que je suis prête à mettre à votre disposition dès que possible.

En vous remerciant de l'attention que vous porterez à ma candidature, je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'assurance de mes salutations distinguées et phare-felues.


lettre001
 

Mathilde SCRIBOUILLEUSE

22 novembre 2008

MADAME SUZANNE (Joye)

Madame Suzanne a gardé la boîte

Car elle était moîte.

La boîte, pas Suzanne.

C’est vrai, je fais l’âne.

Je recommence.

.

Madame Suzanne a gardé le colis

Qu’elle avait acquis

Mais comment ?

C’est vrai, c’est trop lent.

Je recommence.

.

Madame Suzanne a gardé le paquet

Mais quel caquet

Que ça provoquait !

Pardon ? Okay,

Je recommence :

.

Madame Suzanne n’a rien gardé

Comme quoi, rien ne va barder

Donc pas d’histoires

Blasphématoires

Et par paresse

Je laisse.

.

15 novembre 2008

NON, RIEN (Joye)

Aucune idée n'inspire ma plume
Je perds mes vers dans une brume.
Petit visage aux yeux de bleu
Me rend muette, me parle si peu.

Oh, s'il y avait juste un oiseau,
Ou un mouton au pastoureau !
Si on y voyait juste le ciel,
Je ferais mille mots existentiels !

Mais cette tête parmi ces feuilles
Ne m'aide pas à franchir le seuil.
Je n'ai rien à vous offrir.
Rien, rien à découvrir !

Petit visage aux yeux de bleu
Me rend muette, me parle si peu,
Aucun chemin à parcourir.
Je n'ai rien à vous offrir.

8 novembre 2008

Manglophonie (Joye)

Ah, hallo !

Ah oui, illesse, illesse, illesse, c'est très sympa que tu veuilles m'aider à mettre la table, oui, merci !

Ok, oui, je t'essplique.
 
La t'es-belle se trouve dans la salle à manger. Tu trouveras tout ce qu'il te faut dans cette petite armoire. Prends la t'es-belle-clausse que tu veux, ma favorite, c'est celle de couleur ivoire. Ou si tu préfères, on peut utiliser les plaicemattes, c'est toi qui vois.  Et puis, oui, il y a des nappequinzes en tissu ou en papier, comme tu veux. On met les fourques à gauche de la plate, les çaladeforques à gauche des autres forques, et les naillèves à droite de la pléte. Les spounzes, je les mets à droite de la plète, à l'américaine, oui, et puis la soupespoune, oui, le plus loin à droite. Oui mettons les ouaïneglassèze à droite et puis, à côté, une ouatèreglasse pour chacun. Oui, les keuppes, on les garde pour le café à la fin du repas, c'est ça.
 
Et oui, au centre de la t'es-belle,  des flauouèrzes si tu veux, mais j'aime aussi mettre des petites tilaillètezes sur une mirreure, ça fait très joli le soir.
 
Pardon ?
 
Qu'est-ce qu'on mange ?

Bah, je ne sais pas ! je n'y ai pas encore pensé !
 
Des qualdequeutze, ça te dirait ?

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