La-bel (le) histoire du marché (Laura)
Moi, les labels, je m'en tamponne le coquillard.
Mon label à moi, c'est le marché des producteurs.
Suivant les règles de la nutrition, mes labels ce sont
Les fruits des arboriculteurs, les fruiticulteurs
Les féculents, les légumineuses, les légumes
Crus ou cuits (comme les betteraves) des maraîchers.
C'est la triste histoire d'un marché du mercredi
Avec une seule maraîchère et son unique étal
Du marché qui me laissa en quête de fruits et légumes
C'est un beau roman, la-bel(le) histoire du fruiticulteur.
Il venait de sa plaine pour le marché du dimanche
Je descendais de ma colline puis lui aussi a déserté
Pour un marché plus loin, plus vendeur pour lui.
Alors j'ai descendu puis remonté, descendu puis remonté
De tram en bus puis de bus en bus pour "des pommes,
Des poires, des cerises, des brugnons
"Voulez-vous, pas vrai, un beau plateau de pêches
Ou bien d'abricots?"
C'est la-bel (le) histoire du marché du maraîcher
Du dimanche qui prend ses vacances en janvier-février
Sinon, c'est Byzance et aucun intermédiaire entre
Eux et moi
C'est un peu compliqué et lourd pour une piétonne
Comme moi que cette nutrition
Qui suit les saisons
Et les besoins alimentaires
Le surplus, ce sont des plaisirs
Et les courses du supermarché
C'est un beau roman, La-bel(le) histoire
Label Rouge - Parce que tue le veau bien (Cavalier)
L'abat-jour
L'abat-soir
L'abattoir …
C’est ce soir
Sans surseoir
L’assommoir
Sans ma mère
Sous l’amer
Sous la mer des Sargasses
J’en tremble et m'en agace
... sagace
Et dis ? Est-ce que
L’arabesque
En halal
Ça fait mal ?...
C’est ce soir
Sans surseoir
L’assommoir
Ris de veau
Tête de veau
Côte de veau
Côte de Beaune
J’en ris jaune
J’en frissonne
Né en France
Mort en France
Je suis en transe
Vive la France !
En Label
Rouge de Babel
C’est mon tour …
C’est ce soir
Sans surseoir
L’assommoir
Le mouroir
Pouce derrière !
Je ... Joker
Je passe mon tour
En compte d’abattis !
Décati, équarri
J'ai pas envie
J'aime la vie
Je suis la vie ...
Pis, on m’aurait menti ?
...
Abattoir-veau-vache. Comme la mère et l'enfant sont en contact sonore
au sein de l'abattoir, il y a un ordre strict dans le protocole d'abattage,
pour plus de tendreté et bien plus de tendresse carnée, labellisée si bien enviandée.
C'est pas faute d'avoir cherché (Walrus)
J'ai même poussé le zèle jusqu'à séjourner plusieurs fois en Espagne et errer sur les rives du Guadalquivir, mais... bernique !
Je n'ai pas réussi à mettre la main dessus, ni même les yeux, ce dont je me serais déjà contenté, ce foutu Label de Cadix.
Et pourtant, il doit bien exister...
On m'en a bassiné les oreilles tout au long de mon enfance !
Celle-là, je me demande si quelqu'un va y penser...
Se sont vus au casting de Hong Kong Fou Fou
Walrus ; Cavalier ; tiniak ; Laura ; joye ; TOKYO ;
Vegas sur sarthe ; Kate ; Lecrilibriste ;
Des Cafougnettes ! (Joe Krapov)
Je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais… il m’arrive, une fois par semaine à peu près, de tenir le rôle d’animateur d’atelier d’écriture.
Cela apporte beaucoup de plaisir et de surprises mais le jour où j’ai demandé à mes écrivantes de raconter Noël en n’utilisant que des mots féminins - et donc sans parler de barbecue ! - je me suis aperçu que je m’adressais en fait, depuis toutes ces années, au fan-club de Sandrine Rousseau !
C’est pourquoi je tiens à signaler que le texte ci-dessous n’est pas de mon cru. Il émane d’un certain Patrick Modianeau. A lui d’assumer les risques qu’il prend !
« Tant de temps a passé que tout devient confus, que tout est confondu. Quelle femme ai-je attendue dans ce café, confiant, sachant que je n’aurais droit qu’à des confidences ?
Peut-être n’étais-je alors qu’un fou, confit en dévotion devant ces corps fragiles, incapable surtout de trouver la combinaison du coffre-fort ?
Quand je songe à ces carrefours impossibles, à ces cafouillages des sens, à ces amourachages cafardeux, à cette vie sans confort que je menais alors, j’hallucine rétrospectivement.
J’ai poussé tout ce capharnaüm dans les confins. J’ai jeté le bébé avec le couffin et le lolo du bambin, effacé ces dégoulinures de déconfiture. Je ne suis pas pour autant devenu un champion de kung-fu : je fuis tous les conflits.
En vérité, j’ai peu changé. J’ai juste camouflé, derrière un savoir-faire les choses à la légère, les questions délétères qu’on pose à ses confrères sur le sens de tout ça. Sauf que, pour des raisons qui ne regardent que moi, il m’est difficile de croire à la confraternité des individus de sexe masculin !
Parfois, sous l’effet de la chaleur torride le goudron du parking fond. Même Neil Young qui confond Elvis Presley et Johnny Rotten ne sait plus qui le King fut. Vous-même, êtes vous capable de citer le nom d’un champion de ping-pong français ? Celui de l’actrice qui joue dans King-Kong, frêle ? Que pourriez-vous dire du Sturm und Drang, du Nürburgring et des Nibelungen, du trekking finlandais ou de la circonférence de Hong-Kong la fière ?
Et voilà bien pourquoi votre barbecue flambe ! Et voilà bien pourquoi votre fille est muette ! Voilà pourquoi, Madame, votre mari fréquente autant les femmes et kiffe plus que tout votre DonQuichottisme !
Le monde a peut-être besoin de Sancho Pança comme celui-là. Ou, si ce n’est pas ça, c’est qui karatéka, c’est qui qu’a raté quoi ?
***
De fait, si j’avais participé pour ma part à cet atelier d’écriture-ci avec un texte sur le kung-fu, j’aurais simplement écrit :
« Les arts martiaux plient l’ami ! »
Houba !
Kung Fu panda (Lecrilibriste)
Faut-il être fou
Pour faire du Kung fu
Et pareillement se démener
Pour combler le vide
Déjouer le spleen
Pour aciduler la vie
Et s’évader du gris
Avoir physique d’acier
Et une âme bien trempée ?
Car il faut être martien
Pour pratiquer l’art martial
Et même si tu es gros
Comme un vrai sumo
Tu peux y arriver
C’est ce que fit Kung Fu Panda
Qui triompha grâce à sa graisse
Grâce à son poids
Du féroce Tai Lung
Entrainé par son maître Shifu
Après beaucoup de gong et de gong et de gong
Qui sont travail toujours et toujours et encore
Avec un peu de talent qui ne fait pas de tort
Et toute la foi que l’on a en soi
Pour devenir Fu, l’être accompli chinois
Comme le fut Po le Kung Fu panda
Fous à tous les coups ! (Kate)
Fous à tous les coups !
Kung fu
Panda ?
T'es fou
C'est un koala !
Oh là là !
Tout doux !
Kung fu
Un art du coup
Un art des coups
Sport sans objet
Surgi du passé
S'affronter à mains nues
Implique qu'on remue
Les mains les pieds
Puis on a trouvé
On l'a façonné
Lancé
Jeté
Projeté
Pour que moins on s'avance
On aura plus de chances
Si c'est lui qui déboule
Et que tout il chamboule
On l'a faite
La boule
Parfaite
Qui roule
Telle la soule
Du fond des âges farouches
Qu'on pourchasse
Dans de grandes chasses
Pour qu'on couche
Avec d'autres peaux
D'autres os
Couleurs
Odeurs
D'autres clans
Dans le sens du vent
Mélanges
Étranges
Ballon
Rond
Oblong
Blond
Luisant ardent
Inquiétant
Survolant
Habitants
Champs
Et campements
Viens-tu de Chine
Drôle de machine
Surplombant l'Amérique
Du Nord du Sud
Sans certitude
Apparition magique
Sport sans règle
Ni arbitre
Qui est espiègle
Qui fait le pitre
Retour à terre
Tombé en mer
Les hommes sont fous
À tous les coups !
Le kung fu pour les Nuls (Vegas sur sarthe)
On dit arts martiaux quand on pratique plusieurs arts martials, par contre on dit kung fu quel que soit le nombre de kung fu.
Il ne faut pas chercher à comprendre, c'est du chinois.
Le kung fu comporte des techniques et des positions à l'instar du kama sutra mais à la différence que le kama sutra est indou alors que le kung fu est un dur.
Les techniques et les positions du kung fu sont extrêmement concises et codifiées ; ainsi la technique du pas clouté pieds serrés dont un sur la pointe se dit simplement : Ding Bu.
Il est difficile de faire plus court.
La technique du pas frappé s'appelle Ta Bu même si l'on est à jeun.
La position du pas rasant se dit Pu Bu même si l'on a encore soif.
La position de la brouette thaïlandaise n'appartient pas au kung fu.
Il ne faut pas confondre le karaté japonais avec le kung fu chinois.
J'ai voulu tester la différence mais je n'en ai pas trouvé, pas même auprès des personnels de santé qui m'ont pris en charge à l'hôpital ...
J'ai pu vérifier également qu'un combattant pesant 100 kg sera toujours moins mobile et aérien qu’un combattant plus léger.
Quel que soit l'art martial, la respiration est essentielle et pour le reste aussi y compris le kama sutra.
Trop d'apnée tue !
On peut aussi se tourner vers le tai chi qui est un art martial chinois « doux ».
On sent toute la douceur du tai chi dans les positions nommées le serpent rampe vers le bas, saisir la queue de l'oiseau ou brosser le genou.
En conclusion on dira que le kung fu doit être pratiqué avec prudence; on n'oubliera pas que Bruce Lee est décédé à l'âge de 32 ans.