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Le défi du samedi
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26 septembre 2009

Ton cadeau (MAP)

Cela faisait longtemps qu’IL m’avait remarquée lors de ses promenades en forêt. Chaque fois qu’il passait près de moi, il s’arrêtait et m’admirait. Il faut dire que j’avais fière allure toute couronnée que j’étais de ces blancs ornements aux formes entrelacées.

Et puis il poursuivait son chemin, l’air un peu triste, je ne savais pas pourquoi …

Un jour qu’IL passait près de moi, il aperçut  un bûcheron qui travaillait non loin de là. Le moteur de la  scie électrique rugissait  et son écho envahissait le calme de la forêt.

Après un moment d’hésitation IL s’approcha de l’homme à la scie. Le bruit s’arrêta quelques instants mais je ne pus saisir ce qu’ils s’étaient dits.

Je compris bientôt quand je vis le bûcheron s’approcher de moi et mettre en marche le moteur de sa terrible machine.

Il était en train de me dé-cou-per !!!!!

Il donna ensuite ma tête couronnée à mon admirateur qui m’emporta comme un trésor … IL souriait !

Par la suite j’ai compris le fin mot de l’histoire car IL  LUI a raconté comment IL s’était procuré « ce cadeau de la forêt ». Quant à ELLE, elle fut très émue d’entendre son récit, et moi j’écoutais, j’écoutais :

-« Tu sais ma Douce, voilà un moment que j’admirais cette belle souche et que j’avais envie de te l’apporter pour décorer le coin « jardin » que tu as installé dans ton salon, tu aimes tant la nature et ses merveilles, mais ce morceau de bois était trop grand et trop lourd, je ne savais comment faire. Et puis voilà qu’hier la solution m’est apparue. J’ai confié à un bûcheron mon désir secret et très gentiment il a découpé cette « rondelle » de bois si joliment  décorée. Il a lui-même reconnu que c’était  vraiment quelque chose de très beau et qu’il ne

l’aurait  sans doute jamais remarquée  si je n’avais attiré son attention par ma demande.

Un instant j’ai même eu peur qu’il ne regrette de me la donner en la voyant si belle ! Mai la voilà … c’est pour toi ! »

…………………………………………………………………………

Cela fait maintenant bien des années que je suis chez ELLE.

Bien sûr mes couleurs sont un peu fanées. Mais je trône toujours dans son jardin « intérieur » comme elle aime à le dire. Autour de moi, des pierres ajourées, des plantes vertes bien soignées, des feuilles d’automne, des roses en été, des fleurs de la campagne, des physalis en hiver, des épis de maïs, des galets …

Ma vie est calme et tranquille. Je suis toujours là pour ELLE comme un doux souvenir, comme un lien …

Bien souvent elle me regarde mais c’est à LUI qu’elle parle …

Copie_de_Projet_couronne

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26 septembre 2009

Les objets ont une âme...‏ c'est prouvé ! (Oncle Dan)

Ce matin, j’ai tapé du poing sur la table ! Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? C’est le moment de me le faire savoir. C’est que j’ai un défi à relever, moi : le très fameux Défi du Samedi, et on est déjà vendredi. Alors, bougez-vous les objets !

Quelle ne fut pas ma surprise de voir l’orange me dire qu’elle n’était pas pressée…

orange1

qu’elle avait déjà assez de mal à résister à toute cette pression qu’on lui imposait…

orange2

Et en plus de tout ce stress, elle avait une peau d’orange à soigner.

orange3

Sur ce, le pain est arrivé en disant que ce n’était pas facile de gagner sa croûte…

pain1

 qu’il n’avait même pas de quoi s’offrir des chaussures neuves…

pain2

Et qu’on cherchait toujours à le trucider.

pain3

Bon, bon, ça va ! Il ne fait aucun doute que les objets ont une âme.

26 septembre 2009

Mémoire de sable (Anthom)

boulencens1

Mystérieuse dans ma rondeur imparfaite, rugueuse, gardant la marque du tour dont je suis  née, je décline un camaïeu de roses qui trouvent leur écho dans le sable dont le bocal, là, derrière moi, sur l'étagère, est rempli.
Ma jumelle existe-t-elle encore? A-t-elle résisté aux nombreux déménagements qu'elle a vécus, dans les divers appartements de fonction sans âme qui se sont succédés? A-t-elle résisté aux errances de son propriétaire qui en avait fait, sans s'en douter, un symbole?
Après avoir fait l'objet d'une quête irraisonnée, par fidélité à ce symbole, justement, après avoir été enfin dénichée au milieu des épices odorantes d'un souk coloré, j'ai traversé une mer grise et triste, à l'unisson des pensées de la voyageuse, précieusement enveloppée de papier journal, bien calée entre poteries et roses des sables, au fond d'un couffin d'alfa. J'étais le signe qu'il était devenu réalité ce voyage tant désiré, incarné par ma jumelle, restée là-bas, sur un buffet de noyer luisant, recouverte d'une fine pellicule de poussière d'encens consumé. Il fallait toujours la manipuler avec d'infinies précautions, son propriétaire craignant toujours qu'on la lui casse, cette boule de terre brute, fragile, dans laquelle on piquait les batonnets d'encens compact, de la taille d'une cigarette et dont l'odeur musquée flottait encore dans l'appartement au petit matin.
A mon tour je fus l'objet des soins attentifs de ma propriétaire et je dessinais, de lieu en lieu, le tracé de sa vie, perpétuant d'abord le rituel de l'encens - mais il devint vite difficile de se procurer les petits batonnets si particuliers pour lesquels j'était modelée -, ravivant le souvenir de couleurs et de lumières qui éclairaient encore de façon fugitive les objets et les photos ramenés en même temps que moi.
Fidèlement conservée,objet fétiche, gardienne de la mémoire, je n'ai jamais été reléguée et je garde aujourd'hui bonne place entre les livres, sur l'étagère, au-dessus de la table de travail. Les roses n'ont pas pâli, les traces noircies au pourtour des orifices énigmatiques pour qui ne connaît pas l'usage auquel je suis destinée témoignent que j'ai - mais il y a si longtemps maintenant! - rempli mon office.

boulencens2

26 septembre 2009

Trop petit, mon ami ! (Joe Krapov)

Les vieilles dames sont des petites filles comme les autres. Ce n’est pas parce qu’on date un peu qu’on n’aurait pas le droit de se prendre pour une reine.

 

Moi je suis une vieille dame comme les autres et donc, quand on me caresse, j’aime ça. Même si ce n’est que du regard.

 

L’avantage du grand âge, c’est que tout le monde autour de nous paraît jeune. Même les hommes d’âge mur, nous les appelons « jeune homme ». Nous ne leur disons pas « suivez-moi J.H. » mais nous ne sommes pas fâchées quand ils nous prennent en filature. Suivez moi J.K. !

 

Joe Krapov est comme ça, un jeunot toujours à mes basques. Pour lui, il a vingt ans, pour moi, il en a douze. Il ne se passe pas de jour sans qu’il s’occupe de moi, d’une manière ou d’une autre. Je crois bien qu’il m’aime. Et moi ça me fait rire.

 

Il n’est jamais qu’une petite fourmi, un ciron, qui me gratouille, qui me farfouille, qui me chatouille, qui va son chemin sur ma peau et que je peux, d’une pichenette, envoyer paître s’il m’ennuie trop. Mais je ne lui fais rien. Je le rassure, je lui apporte la joie d’être là en moi, de s’activer dans tous les sens, de frissonner dans mes artères, de jouir dans mes jardins secrets, de chasser mes trésors et surtout de causer pour faire ma publicité.

 

Peu importe si j’ai des problèmes de circulation, il est mon agent ! Mon bâton blanc, ma canne d’aveugle. Moi je ne peux plus bouger mais lui m’emmène au bout du monde. L’Iowa me connaît sans m’avoir visitée, la Belgique me voit, des quatre coins de France on sait ma garde-robe ! Car il n’arrête pas de me photographier ! Car il ne cesse pas d’adorer mon image et de vouloir que tous, comme lui, soient séduits.

 

Même si, quelquefois, je m’enflamme (1), je suis une timide, une réservée, une silencieuse. Pourtant je ne déteste pas qu’on joue, qu’on fasse la fête, qu’on m’aime pour cela, pour mes bijoux de nuit, mes douceurs de printemps, mes danses de l’été, mes couleurs de l’automne.

 

Il ne me reproche qu’une chose sur mes tenues vestimentaires. Je ne porte que rarement du blanc en hiver.

 

A part ça, ce jeune homme est charmant, un excellent page qui me consacre bien des pages sans vouloir m’emmener au page. Pourtant… ce n’est pas parce Condate un peu qu’on n’aurait pas le droit de se prendre pour une Rennes !


090509B_135


Continue de me célébrer, Joe Krapov, je suis une ville qui le vaut bien ! Et tu peux chanter « I’m just a gigolo, i’m just a  rigolo» : tu es celui que je préfère parmi mes amoureux transis… du froid de la pluie des braderies !

 

 

(1) Parle m’en de 1720 et de 1994 !

 

21 septembre 2009

Ont déjà donné une âme à leur(s) objet(s)

marionetteZigmund ; Vegas sur sarthe ; Walrus ; Borsolina ; Rsylvie ; Phil ; Anthom ; Virgibri ; Sandrine ;  Teb ; Martine27 ; Val ; MAP ; Joye ; Papistache ; Joe Krapov ; Poupoune ; Jo Centrifuge ; Oncle Dan ; Sebarjo ; Stipe ; tiniak ;

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20 septembre 2009

Petit message à l'attention de tous

Chers tous, nous voudrions aborder un sujet que nous n'avons encore jamais évoqué.

« Dernièrement, quelques-uns de nos fidèles ont émis le souhait de donner plusieurs textes pour un même défi, nous leur avons répondu que pour que les lecteurs ne se sentent pas débordés par un trop grand nombre de textes le samedi ( ou dans la semaine) il nous semblait préférable de n'en écrire qu'un  seul chacun.

Cette remarque entraine donc celle qui suit :
Nous savons (parce que les auteurs nous l'ont dit) que quelques-uns usent de plusieurs pseudos pour participer (il est possible que d'autres agissent de même, par gourmandise, sans se dévoiler) il nous semble souhaitable qu'on puisse s'en tenir à une seule participation par personne physique.

Il ne sera pas procédé à une chasse aux sorcières.
Nous sommes grands, nous adhèrerons à cette "charte".

Nous profitons de ce petit message pour remercier (on le fait périodiquement mais les bonnes choses ne lassent pas) tous ceux d'entre vous qui savent prendre un peu (voire plus) de leur temps pour déposer des commentaires sous les textes des autres joueurs. »


Les quatre pas-mousquetaires
(ni sbires de Richelieu non plus)

MAP, Papistache, Valérie, Walrus

19 septembre 2009

La consigne # 74

Objets inanimés

avez vous donc une âme ...

Vous connaissez ces vers de Lamartine.

Les objets qui nous entourent pourraient raconter bien des histoires

si nous voulions leur prêter attention.

Ce sera le défi de cette semaine.

Veuillez envoyer à l'adresse habituelle :

samedidefi@hotmail.fr

les paroles, les souvenirs, les plaintes, les joies ...

d'un ou de plusieurs de vos objets familiers.

A vos stylos et à tout bientôt !

19 septembre 2009

Mauvais choix (Walrus)

- Eh bien, Aufray, des nouvelles ?
- Oui, Madame la Directrice. Votre sponsor là, ce Monsieur Bertolucci, je savais que vous n'auriez jamais dû l'accepter. Projeter son film dans un internat, même sous couvert de culture, la razzia sur le beurre était inévitable !
Il s'en trouve toujours pour préférer les TP, n'est-ce pas...

Comme nous serons cinquante à avoir la même idée, j'ai voulu être le premier à la mettre en musique (sur un air de tango, bien sûr).

19 septembre 2009

Trouvez la coquille (Oncle Dan)

Dimanche matin 9H41
─  Où avez-vous mis le beurre Aufray ?
─  Au frais, Madame la Directrice.
─  Oui, mais où, Aufray ?
─  Au réfrigérateur, si vous préférez, Madame la Directrice.
─  Il n’y est plus. Des carottes et des concombres ont également disparu. J’aimerais que vous meniez une enquête discrète. C’est chaque fois la même chose.
─  Oui, Madame la Directrice. J’ai ma petite idée.
─  Aufray !
─  Oui, Madame la Directrice.
─  Discrète, l’enquête. Discrète. Je compte sur vous.

Lundi après-midi, 14H18
─  Alors, ce beurre, Aufray ?
─  L’enquête piétine, Madame la Directrice. Toutes les filles sont sans beurre ni reproche. Quant au concierge qui est rentré beurré avec un œil au beurre noir, c’était une fausse piste.
─  Ma pauvre fille, vous n’avez pas inventé le fil à couper le beurre. Suivez le concombre et vous trouverez le beurre.
─  Bien, Madame la Directrice.

Mardi soir, 22H00
─  Au fait, Aufray ?
─  C’est cuit, Madame la Directrice : le concombre est masqué. J’ai voulu ménager la chèvre et le chou et j’ai fait chou blanc.
─  Vous êtes une courge, Aufray. Vous ne savez pas tirer les marrons du feu. Avez-vous noté qu’il s’agit d’une plaquette de 250 grammes ? Ce détail ne compte pas pour du beurre.
─  Je vois, Madame la Directrice.
─  Aufray !
─  Oui, Madame la Directrice ?
─  Pour une fois, essayez de ne pas être à côté de la plaque.
─  Oui, Madame la Directrice.

Mercredi matin 6H32
─  Ça y est, Madame la Directrice, j’ai trouvé. C’est Pauline.
─  Vous avez vu l’heure, Aufray ?
─  Oh, pardon, Madame la Directrice.

Mercredi matin 9H04
─  C’est Pauline, Madame la Directrice.
─  Où est la plaque ?
─  Elle a voulu mettre du beurre dans ses épinards.
─  Je ne vois pas la plaque.
─  Elle a voulu faire son beurre, si vous préférez.
─  Ecoutez, Aufray, arrêtez de dire toujours « si vous préférez ». Je veux bien croire que Pauline a une tête à plaque mais cela ne me dit pas où est la plaque.
─  Il faut demander à Abdellatif, le copain de Pauline. C’est à lui qu’elle a vendu la plaquette. Il fait du trafic de plaquettes qu’il revend dans la rue en coquilles. Il est dealbeurre.
─  Dealer ?
─  Dealbeurre, Madame la Directrice. Il fait partie du cholestérolgang.

19 septembre 2009

Le pensionnat malade de la crise (Anthom)

(une fable sponsorisée par Monsieur de La Fontaine)

Un mal qui répand sa rigueur,
Surtout quand, du déjeuner, c'est l'heure,
Au pensionnat Sainte Gudule démoralisait les pensionnaires,
La crise (puisqu'il faut l'appeler par son nom),
Capable de remplir en un jour les prisons,
Faisait aux élèves la guerre.
Ils ne jeûnaient pas tous, mais tous étaient affamés:
On n'en voyait point en train de distribuer
Bonbons, chewing-gum ou autres gâteries;
A la cantine nulle fantaisie,
Ni gâteau, ni fruits on ne mastique.
Or, un matin, la domestique, 
Dans le frigo, la plaquette de beurre ne trouva!
Dame Aufray, intendante de son état,
Aussitôt elle appela.
La comptable tint conseil, et dit: « Chers collègues,
Il faut livrer une enquête,
Que tous, élèves ou maîtres,on suspecte...
Que le fautif enfin
Soit immédiatement puni de son larcin.
Les caisses de l'internat sont vides
Il faut une enquête rapide:
Devant l'état de nos finances,
Ce vol est intolérable
Point de quartier pour le coupable!
Soyons sans complaisance.
Il nous appartient de restaurer la morale,
Examinons notre conscience:
Qui peut s'être emparé de la plaquette de beurre
Sinon d'entre nous le plus vénal?
Pour moi, je l'avoue, satisfaisant mes désirs  gloutons,
J'ai détourné depuis des mois des fonds.
Avais-je besoin d'argent? Certes non,
Mais, mes comptes bancaires, il faut bien alimenter
pour  vivre selon mon gré.
Je fais donc amende honorable, mais je pense
Qu'il est bon que chacun ainsi que moi fasse pénitence,
Car on doit souhaiter, selon toute justice,
Que ce soit le plus vénal qu'on punisse.
Et tous, aussitôt de se récrier:
Dame Aufray, intendante clairvoyante,
De tout le personnel était la meilleure, la plus compétente!
On rendait grâce à ses scrupules,
Elle était estimée entre tous à Sainte Gudule!
Mon Dieu, avoir un peu de bien, souhaiter l'accroître, était-ce mauvais penchant?
N'était-ce pas ce que l'on attendait d'un intendant?
Elle était certes dure en affaire
N'était-ce pas une qualité,
Pouvait-on parler de vénalité?
Et tous, du premier secrétaire au directeur,            
Du principal surveillant à chaque  professeur
D'orienter aussitôt ailleurs leur colère.
Il fallait interroger tous les pensionnaires!
Et chacun de dire ses rancoeurs:   
Qui avait bien pu dérober cette plaquette de beurre
Rendant ainsi encore plus fade
Un ordinaire qui n'avait plus rien d'une régalade!
On fit venir tous les élèves du pensionnat:          
Le plus fort en langues, le meilleur en maths,
Le fils du député, celui du conseiller, nul n'y échappa!
On écouta même le champion d'échecs...
Chacun de se plaindre d'être au régime sec!
Au regard de ce qu'ils offraient comme promesses,
On leur pardonna sans hésiter leur petites faiblesses:
Tricherie, racket, dopage, trahison...
Toute défaillance trouva bien vite sa justification!
Le cancre de la classe fut enfin appelé, toujours le dernier, bien sûr,
Mal habillé, le visage ingrat, il faisait fort mauvaise figure!
On l'aurait bien envoyé traîner ailleurs sa carcasse d'échalas
Mais il fallait bien respecter les quotas!
Pressé de questions,
A peine passé la porte,
Il restait les bras ballants,
Reconnaissant qu'au demeurant,
la faim le tenaillant, et l'ennui, et puis qu'importe!
Il avait bien dérobé en cuisine quelque croûton...
Il n'en fallut pas plus!
Tous en étaient convaincus:
Ce larcin le condamnait sur l'heure,
C'était lui qui avait volé la plaquette de beurre!
Le cancre, c'était évident, avait tous les torts,
Sans plus de façons, on le jeta dehors!
Dame Aufray cessa dès lors toute investigation, on retourna à ses affaires,
On avait un bouc émissaire!

 

19 septembre 2009

Consigne #73 (vegas sur sarthe)

Une plaquette de beurre
de 250 grammes a disparu
du réfrigérateur de l'internat.
L'enquête est confiée
à Mademoiselle Aufray, l'intendante.

"Nom d'une pipe charento-poitevine!" Les yeux fixés sur la clayette vide du réfrigérateur, Ségolène Aufray crut bien s'évanouir.
Mille deux cent soixante dix sept ans après l'exploit planétaire de Charles Martel, le lycée Louis Pasteur de Poitiers venait d'être victime de haute trahison: le vol de son emblème ancestral si pieusement conservé à quatre degrés depuis tant d'années.
Le larcin ne pouvait avoir été commis que par un truand de petite envergure, un demi-sel incapable de différencier un Président d'une vulgaire margarine, un minable ignorant tout des saveurs d'un escargot de Bourgogne ou d'une aile de raie, un sagouin qui méritait d'être farci à la crème d'ail afin d'apprendre les bonnes manières, un effronté croyant faire son beurre d'une relique inestimable qui ne lui rapporterait pas plus d'argent que le sourire de la crémière...   
L'intendante s'appuya un instant au réfrigérateur pour reprendre ses esprits.
(De beurre) D'ordinaire, elle pardonnait facilement aux gaspilleurs qui entravaient la bonne gestion de l'établissement, mais cette félonie dépassait l'entendement.
Si ce voleur à la noix était encore dans les murs, elle devait prévenir sur le champ le directeur Monsieur Vire qui diligenterait une enquête à la mesure du vol.
Elle et Vire devaient réagir promptement, avant que la précieuse plaquette ne fonde comme neige au soleil ou finisse lamentablement étalée sur la tranche de jambon d'un hamburger qu'elle imagina assez bourratif pour étouffer le voleur dans d'atroces souffrances.
Malgré l'heure incongrue elle tambourina à la porte de la loge directoriale jusqu'à ce qu'on lui ouvre.
"Monsieur, le Président a disparu!"
Vire qui avait ouvert et virait au vert, faillit répliquer "Et ta soeur?" mais se contenta d'un "Remettez-vous Aufray!"
Comme elle ne trouvait aucun endroit assez frais pour se remettre, elle tomba dans le premier fauteuil qui lui tendait les bras; Vire virait noisette maintenant et la pressa de détails sur l'enlèvement présidentiel, évitant de justesse un quiproquo qui l'eut fait réveiller le recteur, le député et même le ministre.
A voix basse pour l'intendante et en caleçon molletonné pour le directeur, ils établirent un plan d'action.
Vire suggérait de cuisiner les deux boucs émissaires de l'internat, ceux qui savent tout et par qui les ennuis arrivent toujours... l'intendante buvait du petit lait et traduisit aussitôt: Bridel et Plantafin, leurs ennemis jurés.
En voilà deux qui, avec ou sans beurre allaient devoir se mettre à table...   

La rédaction du procès verbal de cette affaire, en ce qui concerne les aspects pathogènes
est confiée au Pôle BF (la Baratte en Folie) de l'Institut Pasteur.
Amis lecteurs conscients du préjudice causé à l'internat, vous pouvez envoyer vos dons à:
Pasteurdon 2009


19 septembre 2009

Avec beurre et (presque) sans reproche (Zigmund)

Mademoiselle Aufray tournait en rond dans l’office.
Au début,  croyant que seule une plaquette de beurre   des touyous *(demi sel  what else ?) avait disparu,  elle s’était orientée vers une vengeance de bas étage. Premier suspect :  Berthold, élève militant pour l’abolition du sport à l’école, qui avait eu des mots avec  le professeur de gymnastique lequel avait tenté de lui faire courir le 100mètres ; d’aucuns l’avaient entendu marmonner  que le prof ferait moins le fier quand  les agrès flambant neufs de la salle de gymn (les agrès   Agré *, « les agrès qui m’agréent »meilleurs que les agrès  DeKanarre*)  se retrouveraient tous enduits de graisse …mais non, Berthold  avait un alibi en béton : il était à l’isolement, enfermé  dans son dortoir, avec une bonne grippe qu’on espérait normale saisonnière et  surtout pas « A ».(le tata miflu*, était prêt  sur sa table de nuit  pour parer à cette éventualité.)
On avait rapidement constaté que la plaquette de beurre n’était pas seule à s’être évaporée, et qu’un paquet de sucre entamé (il restait 200 gr) un paquet  de farine (500gr), et un sachet de  levure (levure sainte Honorine* le gonflant…), s’étaient également fait la malle.
Donc peu d’indices, mais ces emprunts,  à moins d’être l’annonce d’une bagarre en dortoir avec armes non conventionnelles (surtout la levure !) sentaient le plan gâteau non autorisé.
Elle  se demandait comment le ou les coupables  s’y prendraient  pour faire cuire un gâteau sans  four, car elle avait modifié tous les codes d’accès  aux cuisines et offices…
Il était tard,  et mademoiselle Aufray ne dormait pas, presque  immobile devant son ordinateur, elle se « creusait » pour  répondre à la consigne #73 du  défi du samedi* (attention ! site extrêmement addictif : ne commencez pas !)…quand soudain une sensation inhabituelle lui fit lever le nez… Les « mousquetaires », (sympathique « bande des quatre ») du  dortoir voisin  ne dormaient pas et s’offraient une sortie  dans le couloir. Discrète et silencieuse, elle  les suivit à distance. Au deuxième étage ils avaient ouvert  presque sans bruit le laboratoire de chimie. L’intendante tendit l’oreille : se croyant seuls, les gamins discutaient :
-An Wei, tu es sûr de ta pâte à pain ?
-Ben oui, j’ai fait comme c’est dit : levure, farine, eau, et huile de coude, pétrir une pâte à pain  çà vous muscle.  Après, je l’ai laissée lever, planquée sous mon lit.
-Pas à côté de tes Nike* qui puent quand même ?
-mais non, Mamadou, j’ai préféré la recouvrir  avec tout notre linge sale, andouille….bon, j’ai étalé la pâte  comme j’ai pu avec une canette de  Breizh Cola* maintenant, c’est l’heure de vérité…Mouloud, en tant que seul beur du groupe, c’est à toi de fournir le « des touyous » demi sel…David, passe lui le tube à essais… bien sûr qu’il faut le nettoyer… ! Voilà on étale la moitié du beurre sur la galette de pâte à pain, on recouvre de sucre, on plie en soudant les bords on laisse reposer 10 minutes, au frais…un petit  coup de console pour patienter…Mamadou, tu allumes le four,  essaie d’atteindre le thermostat 6-7  qu’ils disent
-Bon on refait pareil : aplatir en galette, beurre fondu,  sucre, refermer, plier  aplatir, plier (plions mes frères !)  Mettre le reste du sucre…
- grand moment les gars ! On met au four, c’est parti pour une demi-heure, dommage qu’on n’ait pas pu voler un œuf pour dorer le dessus…
C’est cet instant que choisit mademoiselle Aufray pour faire sursauter  les mousquetaires : elle entra dans la salle de chimie et leur  tendit un verre contenant  un jaune d’œuf. «  ceci est ma contribution personnelle »,   c’est  ce qui manque à  votre Kouign aman  clandestin qui va bientôt sentir bon dans tout le bâtiment...


Ce texte n’est pas sponsorisé par
-le conseil général de Normandie (car si le Mont St Michel est en Normandie, le Kouign Aman  reste  breton  …na !
-la ligue des diététiciennes et  nutritionnistes filiformes.
-Nous avons refusé l’offre de sponsoring de la pilule Lilli* supposée effacer les effets du kouign aman  sur les formes et les courbes.

La recette light  est empruntée à
http://www.750g.com/750g.htm

19 septembre 2009

Participation de Borsolina

Une plaquette de beurre de 250 grammes a disparu du réfrigérateur de l'internat. L'enquête est confiée à Mademoiselle Aufray, l'intendante.

Tous les petits garçons connaissaient bien mademoiselle Aufray, l’intendante en chef de l’internat de l’Ecole Primaire de l’Institut Familial de Montauban. On n’aurait su définir son âge, la plupart des pères des enfants avaient été pensionnaires dans cette école et la connaissaient déjà. Il parait que certains grands-pères l’avaient connue aussi à ses débuts alors qu’elle n’était qu’une toute jeune surveillante. Et pourtant, malgré son âge incertain, elle avait la peau du visage bien lisse, ses joues poudrées rose dragée lui donnant bonne mine. Elle était toute petite et toute fine, tirée à quatre épingles, et avait pour habitude d’emprisonner ses longs cheveux cendrées dans un chignon. Ses garçons, comme elle les appelait, et qui se retrouvaient éloignés durant plusieurs semaines de leur famille qu’ils ne retrouvaient que pour les vacances, l’aimaient beaucoup. Elle était une sorte de maman de substitution, très douce et toujours juste. Lorsqu’un enfant faisait une bêtise, elle ne criait jamais. Néanmoins elle n’hésitait pas à le punir et ce n’était pas tant la punition qui vexait le gamin, mais plutôt la honte d’avoir déçue mademoiselle Aufray.

Un jour, une plaquette de beurre de 250 grammes disparut du réfrigérateur de l’internat. La cuisinière prévint immédiatement l’intendante et accusa rapidement les petits pensionnaires.

Mademoiselle Aufray était bien embêtée… C’était le second vol, si tant est que l’on puisse parler de « vol », en deux jours. Cela avait commencé par un sachet de farine. En ces temps de restrictions, ces denrées étaient devenues rares, et ces disparitions ne pouvaient pas continuer. Elle décida alors de convoquer chaque enfant dans son bureau. Elle savait y faire pour voir si un enfant lui mentait. Mais ce jour-là, après avoir auditionné chaque garçon, elle eut l’impression d’avoir fait chou blanc. Elle n’avait pas réussi à déceler la moindre espièglerie. Que faire ? Les punir tous ? Cela n’était pas utile, elle savait que de toute façon ils allaient être privés du gâteau qu’elle avait prévu de faire faire à la cuisinière pour l’anniversaire du petit Paul qui devait avoir lieu le surlendemain. Heureusement, il lui restait trois tablettes de chocolat d’avant-guerre qu’elle avait précieusement mises de côté. Elle pourrait alors distribuer un carré cacaoté à chaque enfant lors de la petite fête.

Néanmoins, elle monta quand même dans le grand dortoir des enfants et ouvrit chaque petite armoire se trouvant à droite de chacun des lits bien alignés. Elle n’aimait pas fouiller, elle avait l’impression de violer l’espace privé des garçons. Mais son sentiment s’estompait bien vite en voyant que les billes de verre, les frondes en bois qu’elle confisquait immédiatement et les insectes morts étaient les seuls trésors qu’il pouvait y avoir dans ces placards. Mais pas de trace de farine, ni de beurre ou plutôt de flaque d’huile vu la chaleur de ce mois de juin. Le mystère restait entier.

L’anniversaire de Paul arriva. Tous les enfants étaient réunis dans le réfectoire et se mirent à chanter un joyeux anniversaire à leur petit camarade. Paul était le plus petit du pensionnat. Il fêtait ses six ans aujourd’hui et se faisait une joie de déguster son gâteau d’anniversaire. Lorsque mademoiselle Aufray s’approcha de lui et lui expliqua qu’il n’y aurait pas de gâteau, les yeux du petit garçon se remplirent de larmes. Seule la promesse de manger un bout de chocolat calma les spasmes de ses sanglots. Mademoiselle Aufray était vraiment triste, et tout en arpentant le long couloir qui la menait à la cuisine afin de prendre les plaques de chocolat, elle se disait que ces petits bouts ne méritaient pas la folie des hommes. Elle alla machinalement vers le grand vaisselier en bois, et ouvrit la porte vitrée du haut qui grinça à lui faire hérisser les poils, comme à chaque fois ! Elle attrapa la boite en fer, mais de suite elle comprit : la boite était vide. Elle revint livide dans la grande salle où les garçons l’attendaient, impatients. Les mots restaient coincés dans sa gorge, mais elle devait pourtant annoncer la mauvaise nouvelle. Les enfants la regardaient avec de grands yeux lorsqu’elle les fit sursauter en poussant un grand cri et pointant son doigt : « Aaaaaaaah des souris !!!!!! » Tous les enfants se retournèrent vers le fond de la pièce et virent une horde de souris, mulots, et rats des champs ainsi qu’un gros gâteau au chocolat quand le petit Paul, un grand sourire jusqu’aux oreilles, s’écria : « C’est Ratatouille !!!! Il m’a fait mon gâteau d’anniversaire !!!! ».

19 septembre 2009

Flash (PHIL)

Flash

 

Les heures avaient beau passer, j’étais consterné. Les heures d’insomnie, je veux dire. De celles où tu regardes le plafond sans le voir, et pour cause parce qu’il fait noir, que tu n’oses pas allumer la lampe de chevet de peur de réveiller ta moitié et de la mettre de mauvaise humeur. De celles où tu tentes vainement d’assembler des mots dans ta tête pour en faire des phrases, d’assembler des phrases pour en faire des paragraphes et d’assembler des paragraphes pour en faire des histoires. Tout ça mentalement, sans faire l’ébauche d’une esquisse de geste qui tendrait à s’emparer d’un carnet et d’un crayon, ou d’un écran et d’un clavier, histoire de concrétiser un peu. Ça ne se passe pas comme ça, dis-tu ? L’écriture est un combat, dis-tu. Tu te dois de trimer sur ton clavier et de connaître les affres de la page blanche, dis-tu. Foin de ces objections. Moi j’aime bien assembler des idées dans ma tête quand il fait noir et que je ne dors pas et que je pense qu’à mes côtés, Elle en écrase méchamment, ce qui dans la réalité vraie n’est pas forcément le cas, il se peut qu’elle soit la proie d’une insomnie jumelle de la mienne, qu’elle croie que je dors profondément et que de ce fait elle n’ose pas allumer la lumière de son chevet. Bref. Je disais que j’étais consterné, oui, parce que je venais de lire la nouvelle consigne des Défis du Samedi et que, bêtement j’étais perplexe. Oui. Seulement perplexe. Rien d’autre. Comme quoi. Cela arrive. Oui, parce que je dois te dire : d’habitude ce n’est pas du tout ainsi. Je lis la consigne. Peut-être que je la relis. Et que je la relis une deuxième fois. Pour être bien sûr. Pour être, comme qui dirait imprégné. Et hop. Il y a comme un flash. L’idée est là, la trame disons, et il n’y a plus qu’à laisser mijoter quelques heures, voire une nuit ou un peu plus. Pas tellement plus. Tu n’as jamais remarqué que je postais généralement ma contribution le lundi ? Pour en revenir à ce que je racontais, c’est là que c’est bon : la nuit. Quand je me débats avec l’insomnie, et que soudain je lâche prise, que je gis sur le dos et que je regarde le plafond sans le voir, évidemment, puisqu’il fait noir. Alors l’idée figée au flash semble s’animer. Il y a soudain des mots qui s’agglutinent, des phrases qui s’envolent, légères comme des bulles, et puis cela finit par construire une histoire, une histoire virtuelle puisque rien n’est encore écrit et que je reste inerte, là, comme ça, allongé sur le lit, dans le noir. Et qui sait si le lendemain, ou le jour d’après, il en restera quelque chose, de ces bulles si légères. Tu me diras que l’écrivain, le vrai, il n’attend pas que les choses s’évaporent. Il se lève en tapinois et s’en va fébrilement allumer l’ordinateur afin de concrétiser les mots et les phrases et toutes les bulles qui sont nées du flash. Et bien je te le dis, c’est non. D’abord je ne suis pas écrivain, alors je me fiche éperdument de ce que font les vrais, et puis, je te le redis sans risque de me fourvoyer, le tapinois, c’est une connerie monumentale. Parce que, inévitablement, tu fais craquer le parquet, tu te cognes dans le pied du lit ou dans le montant de la porte, ou dans les deux, tu laisses échapper un cri, et fatalement tu réveilles Elle, qui t’agonis de reproches, elle qui dormait si bien finalement, et paisiblement, parce que tout le boucan que tu fais, c’est comme si elle s’était pris un coup de flash dans la figure, tu vois, un bien puissant digne des meilleurs modèles de chez Nikon, tiens soyons fou, disons le SB5000 et elle est aussi contente que si elle avait trouvé tes traces de doigts dans la demi-livre de beurre.

19 septembre 2009

"pour 250 Gr de beurre" ! (rsylvie)

-« Un sponsor, un sponsor ! et puis pourquoi pas se déclarer au registre du commerce » ! ronchonne dans son coin mademoiselle Aufray, intendante du pensionnat des Hirondelles à « Mentent Les Jolies » région Pivoleuze, en décachetant l’enveloppe d’un fournisseur  pour pâtisseries industrielles..

Tout avait commencé, il y a de ça 5 jours, quand la mère supérieure avait appris qu’une plaquette de beurre de 205 gr, avait disparu du réfrigérateur de l’internat. Tout de suite, les soupons s’étaient portés sur la plus ancienne des sœurs. Celle là même qui n’avait plus toute sa tête. Et de ce fait, certainement rangé la dite tablette à un endroit non approprié. Qui, faute de bonne température, avait du la faire fondre comme neige au soleil.

Seulement voilà, aucune des habitantes de la congrégation ne semblait se satisfaire de cette réponse. Et surtout pas sœur Charlotte, qui le sonHAUTtonne en permanence déréglé hurlait à qui voulait bien l’entendre sans mentir, tout le voisinage à plus de 3 km à la ronde que ce n’était pas elle, dieu lui en était témoin ! C’est ainsi, qu’après le goûter de 4 heures, la prière de 16 heures, la congrégation réunie au grand complet votait à mains levées (pfff, j’ai bien vu que sœur Tilège avait levé la main, parqu’elle craignait les représailles de sœur Tonnerre… et la p’tite nouvelle, la caramélite, ai bien vu qu’elle faisait comme toutes les autres pour ne pas déroger à la régle…) …votait que moi, Mademoiselle Aufray, seule civile du pensionnat, sans parler bien sur des jeunes filles que nous accueillons et à qui nous enseignons l’amour de son prochain….serait préposée pour trouver le coupable et surtout, offrir une solution afin qu’un tel acte ne se reproduise plus. Car voyez vous, c’était la 3ème fois, que nous constations d’étranges disparitions au sein de notre Etablissement.

La première fois, veille de mardi gras, je n’en ai même pas parlé, pensant à une erreur de livraison. Il est vrai que depuis que notre fournisseur, Monsieur Baratte a pris sa retraite, la jeune crème qui lui succède est quelque peu novice en la matière et de ce fait, portée à commettre quelqu’étourderies !

la deuxième disparition ne m’a pas étonnée car nous étions surtout elles en pleine période de carême, et qu’à telle période de l’année, je diminue de moitié les quantités à commander !

Hors ce matin, quand une fois de plus j’ai du constater qu’il manquait 1 plaquette de beurre de 250 Gr dans le réfrigérateur de l’internat, je n’ai pas eu d’autre recours que d’en parler à la mère supérieure. Alors là, attention les yeux ! Sa Supériorité de nous jouer le grand jeux de l’enquête policière et « les coupables seront sévèrement punis » 

Ni une ni deux, je me mets en poste de filature et guette tout c’qui bouge !

pas une ombre, un bruissement ne m’échappent !

je suis partout et nul part à la fois,

on me voit, on ne me voit plus…..

je suis chat elles sont souris, je suis le poulet dans cette basse court.

je suis ici, je suis là, j’n’suis plus !

….je n’y suis plus , c’est le cas de le dire , écoutez bien le dénouement de l’histoire .

En moins qu’il n’en faut pour l’écrire, je glisse furtivement de pièce en pièce, quand mon soulier vernis s’embrouille en pirouettes artistiques pour m’envoyer valser au fond du prétoire d’un parquet ciré, à tel point que j’en ai la cheville morcelée…. Et le poignet cassé !

Aux commentaires avertis de l’urgentiste  devant le pale cliché d’une radio fraîchement développé
-« une fracture en motte de beurre,,,, oui Madame Aufray » !, J’ai pleuré de douleurs et de rage.
Mais j’ai vu jaune, devant les explications de sœur Bernique
myope comme une taupe qui avait confondu crème pour les boiseries et plaquettes de beurre… Hors je n’étais pas dupe !
Légèrement handicapée par un plâtre que je devais garder 3 semaines, j’avais eu le temps d’observer le manége de nos jeunes pensionnaires, qui n'imaginaient  pas être démasquées. Seulement c’était mal me connaître, que de penser que l’idée ne me viendrait pas de les soupçonner en voyant leur petit manège devant les fenêtres du dortoir quand arrivait le fournisseur de produits fermiers !

Et ces demoiselles d’avouer avoir volontairement mis le beurre dans la boite de cire d’abeille, afin de faire revenir plus rapidement le charmant fournisseur !

19 septembre 2009

Les Fleurs du Mâle, Ouvrage sponsorisé par le beurre Le Fleurier (Alice)

Dans ce recueil, vous trouverez tout ce qui fait la réputation de notre maison plus que centenaire :

- Une tartine d'informations percutantes  :
"L'extrait gras du haschisch, tel que le préparent les Arabes, s'obtient en faisant bouillir les sommités de la plante fraîche dans du beurre avec un peu d'eau. On fait passer, après évaporation complète de toute humidité, et l'on obtient ainsi une préparation qui a l'apparence d'une pommade de couleur jaune verdâtre, et qui garde une odeur désagréable de haschisch et de beurre rance. Sous cette forme, on l'emploie en petites boulettes de 2 à 4 grammes ; mais à cause de son odeur répugnante, qui va croissant avec le temps, les Arabes mettent l'extrait gras sous la forme de confitures."

- Un concentré de matière bien grasse, même crue :
“La femme est le contraire du Dandy. Donc elle doit faire horreur.
La femme a faim, et elle veut manger ; soif, et elle veut boire.
Elle est en rut, et elle veut être f…
Le beau mérite !
La femme est naturelle, c’est-à-dire abominable.
Aussi est-elle toujours vulgaire, c’est-à-dire le contraire du Dandy.”

- Un suce pinces extra fin :

Une plaquette entière de cet exquis beurre
A disparu soudain du réfrigérateur
Dans l'internat figé, retentissent les pleurs…

Mademoiselle Aufray ne connaît pas la peur;
Elle mènera l'enquête, fuyant la rumeur,
Jusqu'à ce qu'enfin le grand Charles boude l'heure...

Alors n'hésitez-plus, foin des mottes !
Offrez-vous Les Fleurs du Mâle, le bouquet frais des hommes vrais !
Attention : en ce moment, pour tout achat d'un recueil, une mini dosette de 2,5 grammes de beurre Le Fleurier vous est offerte gracieusement ! Qu'attendez-vous pour devenir de vrais hommes?!

19 septembre 2009

Dura lex, le beurre moins (Poupoune)


 

Dans l’épisode précédent : Melle Aufray, l’intendante, a constaté la disparition troublante d’une plaquette de beurre doux du réfrigérateur de l’internat.

 

Aux cris stridents qu’elle entendit en provenance du dortoir, Mademoiselle Aufray se douta que son affaire de beurre disparu allait passer à la trappe.

Elle fonça vers le lieu où semblait se jouer un drame et découvrit Sœur Yvette, en robe de bure, hurlant et se signant, comme possédée, sous le regard perplexe des jeunes-filles de la chambrée. Réussissant non sans mal à calmer la sœur indignée, elle demanda des explications.

 

- C’est… c’est… balbutia la sœur.

- C’est rien, Mademoiselle…

- Rien ? Rien ? Comment osez-vous... ?

 

Je regardais tour à tour les filles et la sœur, les unes amusées l’autre rouge de colère. La sœur reprit :

 

- Alors dites-nous ce que vous faisiez avec ce beurre !

 

Ainsi donc mon beurre était retrouvé. Au moins un mystère résolu.

 

- C’est pour le vibro, ma sœur…

- Ah !... Seigneur Dieu !

 

La sœur au bord de l’apoplexie, j’intervins :

 

- Euh… Plaît-il ?

- Oui, ben elle a essayé la vase, Line, mais ça irrite, alors on a piqué du beurre.

 

 

 

Cet épisode des « Chroniques de l’internat du Foyer de La Miséricorde » vous a été proposé par Durex, pour faire durer le plaisir.

19 septembre 2009

ELLE ET LUI (Jo centrifuge)

- Alors Mademoiselle AUFRAY, avez-vous découvert notre voleur?

Elle était toujours nerveuse devant Monsieur le proviseur :

- Eh bien, Madame la surveillante générale a procédé à la fouille des chambres et nous avons confisqué quelques paquets de cigarette, des allumettes et un magasine féminin. Mais aucun indice quant à la plaquette de beurre dérobée dans le réfrigérateur de l'internat hier soir.

-Poursuivez vos investigations Mademoiselle l'intendante. Je ne puis tolérer un quelconque comportement qui ternirait la respectabilité de notre institution. Les parents d'élèves ne le pardonneraient pas, vous me comprenez?

- Très bien...Au revoir... Monsieur.

Mademoiselle AUFRAY se rassit et contempla le butin de la journée étalé sur son bureau. Elle piocha une cigarette, une américaine, et l'alluma en faisant jouer d'une seule main un briquet à essence. C'était un "truc" que lui avait appris des GIs en janvier 45 sur un hôpital de campagne des Ardennes. Quoiqu'en dise le Proviseur, peu lui importait que des pensionnaires se grillent à l'occasion une petite clope dans les toilettes. Mais que certaines passent leurs soirées à lire en cachette les imbécillités frivoles d'un magasine de mode, voilà qui dépassait son entendement. Drôle d'époque.

Pourtant il fallait poursuivre l'enquête tant que ces demoiselles étaient encore en classe. Eh bien, il lui restait une heure pour fouiller les poubelles des parties communes du lycée. C'est dans une caisse en bois près de la petite porte menant au parc qu'elle découvrit, sous des feuilles mortes, l'emballage du disparu. La sonnerie de la fin des cours retentit.

Parfait, se dit Mademoiselle AUFRAY, voilà le cadavre. Il me reste à découvrir un mobile et je pourrais confondre le coupable. De retour à l'économat, assise à son bureau, elle s'offrit une nouvelle cigarette et tenta d'élaborer un plan d'action : faire surveiller la porte du parc, questionner le personnel sur des allers venues suspectes,.. qu'est-ce qu'une interne peut bien faire d'une plaquette de beurre?... Ses pensées finirent par dériver lentement comme les volutes de tabac qui emplissait la pièce à présent. Et c'est alors qu'elle remarqua comme une anomalie sur la couverture du magasine saisi. Une trace de doigt avait fait gondoler le papier et enlevé un peu d'encre. C'était comme... une trace de gras!

Elle feuilleta le journal à la poursuite de ces traces jusqu'à la page fortement abîmée des conseils beauté. On y découvrait comment une friction de beurre mou pouvait redonner leur splendeur à des cheveux abîmés. Ridicule... mais elle comprit immédiatement. Elle tenait son mobile, elle pouvait tendre une embuscade.

La nuit était tombée sur le parc et Mademoiselle Aufray, cachée derrière le tronc d'un grand peuplier, souriait car les faits confirmaient ses brillantes déductions. Plus loin, derrière une brèche dans le mur d'enceinte du lycée, une pensionnaire avait retrouvé un beau jeune homme. A les voir, elle devinait qu'un grand amour unissait ces deux là. En partant discrètement, elle se dit qu'ils méritaient bien leur bonheur.

Le beurre passerait par pertes et profits, n'en déplaise à Monsieur le Proviseur. Après tout, elle et lui...

19 septembre 2009

A SHAGGY DOG STORY (Joye)

Ça rentrait comme dans du beurre : me trouver un sponsor pour mes participations chez les Défiants du samedi. Autrement dit, mettre du bon beurre dans les épinards. Allez, fastoche, même pour une Ricaine lointaine comme moi qui n’ai pas inventé le fil à couper le beurre.

Pas grave, j’attrape mon portable.

Heum, ah oui, oké, appel international, on fait d’abord le 011 : tip-tip-tip.

Et puis le code du pays, c’est bien le 33 : tip-tip.

Et puis le numéro, mais gaffe, on ne fait pas le zéro sauf lorsqu’on a les pieds dans l’Hexagone même, sinon, tous les réseaux téléphoniques mondiaux s’éclatent en même temps et les ondes de choc arrivent jusqu’à l’espace pour griller la petite satellite traquée à Ploumour-Boudou. Donc, prudence. Et une fois arrivée en Armorique, ma petite communication n’aurait pas encore trop loin à filer.

Donc, voilà, pas de zéro, mais un bien joli 2 : tip.

Et puis le reste du numéro en orthographotapant NOBODY (6626339) : tip-tip-tip-tip-tip-tip-tip.

Ça sonnait à la française : Brrrrrrrrrrrrp. Brrrrrrrrrrp.

Et puis ce petit déclic.

- Allô bonjour le toutou, tu es bien chez Adopte-Un-Homme, à qui voudrais-tu aboyer ?

- Euh…Aboyer ? Eum, je ne sais pas aboyer…

- Vous n’êtes donc pas un chien ? Désolée, madame, nos clients sont des chiens, exclusivement, nous les aidons à adopter de beaux maîtres gentils et généreux…

- Oui, oui, je sais ! Ne coupez pas ! Je téléphone depuis les États-Unis !

- Mais nous sommes un organisme…

- Oui, je sais, madame, je sais que vous êtes une agence qui permet aux chiens d’adopter des maîtres singuliers. Moi, je cherche des sponsors, et je voudrais bien vous demander de me sponsori…

- Écoutez madame, nous ne sommes pas là pour vous servir d’assiette de beurre, vous savez ! Nous sommes un organisme sérieux, fondé par un très beau chien extraordinaire, Nobody, et l’homme qu’il a adopté, l’incroyablement talentueux J. Nikolai Baryshnikov Bolshoi Spasiba Troïka à la Balilaika-Krapov. Père.

joye

- Ah oui, je sais, madame, mais je me demandais bien…

- Même si je vous proposais un petit générique de pub ?

- Générique de pub ? De la musique ?

- Oui, cela vous dirait-il ?

- Ah, si vous saviez, madame ! Depuis le temps que monsieur Balilaika-Krapov a eu le Prix Nobel en Rondeaux Exceptionnels, il est devenu photographe du National Geographic. Il pédale partout dans la Chouque-Route, sur celles de Ma Dissonance et ailleurs, et il n’a plus du tout le temps de composer des musiques.

- Je vous passe un morceau de la mienne ?

- Avec plaisir !

Donc, je pose le télef, j’attrape ma Takamine, et je chante de tout chœur…euh…cœur !

http://www.onmvoice.com/play.php?a=8468

À la fin, la dernière corde toujours en train de vibrer tendrement, j’entends comme un petit étouffement à l’autre bout du fil, le son d’un tiroir qui s’ouvre, un Kleenex qui sort d’une pochette et trois ou quatre secondes de mouchages étrangement bruyants.

- Mais, vous pleurez, Madame ? Ça, je n’aurais jamais cru !!!

- Non, madame, je ne pleure pas, je suis allergique au moisi !

- Aumoix quoi ?

- Non, je suis désolée, nous ne pouvons pas vous aider.

- Non ?

- Non ! La chanson n’est pas très…eum…comment pourrais-je le dire gentiment ? C’est que..finalement…bon…Madame, il n’y a pas plus de Balalaika-Krapov dans cette chanson-là que de beurre en brioche à la margarine ! Au revoir !

Et clic.

Hélas, mes amis, vous connaissez maintenant la triste fin de la triste histoire…

…car lors de mes démarches pour faire mon beurre d’Adopte-un-Homme, je suis tombée, hélas ! complètement à côté de la plaquette.

Brought to you by...

kANALBLOGG_S

19 septembre 2009

En quête (MAP)

Quand Mademoiselle Aufray se mit en quête de la disparition de 125 gr de beurre du réfrigérateur de la cantine elle ne pouvait pas savoir qu’elle allait avoir la peur de sa vie.

Il faisait bien sombre dans les couloirs de l’Internat en ce soir de fin octobre.

Le vent faisait rage au dehors, la pluie s’abattait en furie contre les vitres des fenêtres grillagées, les ombres mouvantes des longues branches des marronniers de la cour dessinaient sur les murs des formes effrayantes.

Comme Mademoiselle Aufray désirait mener son enquête discrètement elle n’avait pas allumé l’électricité et elle se contentait de la faible lumière d’une lampe de poche hors d’âge, la seule qu’elle avait pu trouver.

Des bruits sourds lui parvenaient qui semblaient venir du dortoir  « Gutenberg »

-celui des classes de secondes- En s’approchant elle entendit des chuchotements et surtout une voix qu’elle ne reconnaissait pas ! Puis un grand silence se fit !

Elle frissonna.                       GLING  !   Une petite page de PUB !

Freshissimo

Arrivée à deux pas du dortoir la porte s’ouvrit brusquement et Mademoiselle Aufray eut juste le temps de voir surgir une forme noire surmontée d’une horrible tête bleue au crâne rasé. Un son étrange s’échappait de la bouche de ce terrifiant personnage, une sorte de rire maléfique !

Mademoiselle Aufray n’en vit pas d’avantage car elle s’écroula par terre, évanouie …

GLING !

Avec les Assurances «  Cékoilepépin » vous tombez bien !

………………………………………………………………………………........................

Un peu plus tard l’affaire fut rapidement éclaircie quand le proviseur trouva cette « recette » qu’un élève avait déniché sur un site de jeu d’Internet.  Il l’avait imprimé subrepticement pendant le cours de S.V.T. –comme il l’a lui-même avoué par la suite-

Halloween

La punition fut sévère, l’élève fut envoyé travailler à l’usine *« BABEURREFRET » tous les week-ends du restant de l’année scolaire.        GLING !

  * Babeurrefret la saveur sans les frais !

Une fois remise de ses émotions, Mademoiselle Aufray donna sa démission d’intendante et trouva une bonne place dans une agence de publicité.

 GLING ! GLING !

 « PUBATOUTVA » ne vous décevra pas !

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Le défi du samedi
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