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Le défi du samedi
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5 septembre 2009

Baby blues (Val)

-    J’ai peur de ce paquet, posé là, entre mes bras. Il m’effraie. Pourquoi donc m’a-t-on remis cette lourde charge dans les bras, et puis tout cet attirail ? J’en suis embarrassée, je me sens gauche. Que l’on vienne et que l’on me soulage de ce poids qui accable tant mes avants-bras ! Autrement je vais lâcher… Je vous préviens, je vais lâcher…
-    Appelez un médecin, elle a de la fièvre ! Diable !  Mais c’est ton enfant !


-    Qui donc m’a offert ce joyau dans son écrin de coton rose ? Que ce généreux donateur me reprenne ce présent au plus vite… je ne me sens pas à la hauteur.  Recevoir une telle faveur ? Oh non, vraiment… c’est trop.  Ce diamant est bien trop beau et trop précieux. Je ne saurais prendre soin d’un bijou d’une telle valeur. Offrez-le plutôt à quelqu’un de meilleur…
-    Laissez, elle reprend ses esprits ! Mais si ! Prends… C’est ta fille.


La mienne –de fille- aura trois ans lundi.
Bon anniversaire, ma petite merveille... qui grandit!

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5 septembre 2009

Une gorgée de bière (PHIL)

Nous étions assis côte-à-côte à la terrasse du café.

Je me tournais vers elle et je pouvais ainsi admirer son profil. Je me plaisais à lire sur son visage le plaisir de la première gorgée de bière, ce n’est pas un vain mot, vous savez, on a déjà écrit sur le sujet. En fait il ne s’agit même pas de la gorgée à proprement parler, mais plus exactement de l’instant magique où on sent le friselis de la bière nous titiller la lèvre supérieure tandis qu’un peu de mousse nous dessine une éphémère moustache.

Le soleil d’été nous offrait une belle lumière. J’admirais son profil dans le contre-jour. L’ambiance était orangée.

Son regard se perdait vers l’ouest et je me demandais quel songe océanique accaparait ses pensées.

Que vois-tu ? Demandais-je.

Alors elle répondait qu’elle voyait les automobiles et les motos foncer sur le boulevard, les piétons se presser sur le trottoir d’en face, la tour Montparnasse écraser le quartier de son ombre allongée…

Voila qui me paraissait étrange.

Et toi, que vois-tu ? Demandait-elle.

Alors je répondais que ce que je voyais était magnifique, que dans son regard perdu au large je voyais danser les vagues, que ça transformait la rumeur du boulevard en halètement de houle.

Elle a tiré une bouffée de sa cigarette. J’ai vu rougeoyer la cendre. J’ai vu une volute de fumée bleue s’élever dans le contre-jour orangé. J’ai vu ses yeux se plisser brièvement. J’ai aimé voir tout ceci.

Ce que je vois est magnifique, ai-je répété.

Et un léger sourire est venu illuminer son profil.

5 septembre 2009

SAMEDI, LE 5 SEPTEMBRE (Joye)

Pour eux
un espace
nec plus littéraire :
un endroit
pour briller
dans l’ex-
traordinaire

*
Pour elle,
la magie :
d’abord celle
des gens
et puis celle
des claviers vraiment é-
légants

*
Pour eux,
toute la gloire
qui était leur dû ;
pour elle,
patinoire,
lieu de joie é-
perdue

*
Pour eux,
c’était clair
c’était juste
un samedi
(même si c’était
Le Retour
du Défi !)

*
Pour elle,
pas d’excuse :
pas d’oubli
tant qu’à faire !
(bien sûr
que c’était
son anniver-
saire).

5 septembre 2009

Question de point de vue (Walrus)

Un jour, comme nous nous promenions, elle s'émerveillait de tout et me disait :

- Regarde l'ample et mouvante ondulation des blés sous le souffle du vent !
- Vois la courbe élégante du vol de cet oiseau !
- Contemple le lent effilochement des nuages dans le ciel !
- Admire l'éclatante beauté du frêle myosotis !
- ...

Moi, je ne voyais que ses yeux...

5 septembre 2009

Sirène (Poupoune)

- Maman, Maman ! Regarde ! Je suis une sirène !

Elle nageait incroyablement bien pour son âge, ma pitchoune… et elle plongeait, tournait, plongeait encore…



- Maman ! Vite ! Les requins attaquent le royaume des sirènes ! Le roi sirin est prisonnier !

Et de retourner au fond du bassin… elle mimait des batailles, chaque enfant ou parent passant près d’elle se transformant en requin.



- Maman ! J’ai libéré le roi sirin ! Il va y avoir une fête dans le royaume des sirènes ! Tu viens avec moi à la fête ?

Ah ben oui, tôt ou tard ma petite sirène veut jouer avec moi. Et puis une fête au royaume des sirènes, hein, ça ne se refuse pas !



- Allez Maman, viens ! Vite ! La fête va commencer !

- Je viens chérie, je viens… va leur dire que j’arrive !

Et elle plonge, et elle tourne, et ses petites jambes dodues croisées en queue de sirène qui m’éclaboussent copieusement alors qu’elle s’en retourne au fond du bassin, prévenir le roi sirin et ses copines sirènes que j’arrive… Au moins comme ça je suis mouillée. Allez. Hop ! Sous l’eau…



Le royaume des sirènes… nous y voilà toutes les deux. Les sirènes virevoltent autour de nous gaiement, le roi sirin a l’air bonhomme, tout ici respire le bonheur, la paix, l’amour… Ma pitchoune tire sa main que je tiens dans la mienne. Je la regarde en souriant. Elle ne sourit pas. Elle semble vouloir me dire quelque chose, mais aucun son ici, que la paix… Avec les bulles qui s’échappent de sa bouche quand elle essaie de parler j’ai du mal à essayer de lire sur ses lèvres.

Elle ne regarde pas le royaume des sirènes. Elle me regarde moi. Elle tire encore sa main dans la mienne. Elle ouvre de grands yeux.

Le roi sirin me dit que pour remercier ma pitchoune de les avoir libérés des requins, il veut l’inviter à vivre en son royaume.

Je la regarde, heureuse de ce bonheur qui s’offre à elle. Elle ne semble pas avoir entendu le roi. Elle continue de me regarder moi. De me parler. Il y a moins de bulles qui s’échappent de sa bouche, je crois deviner « Arrête, Maman ».

Arrêter quoi, chérie ? Regarde un peu ce merveilleux endroit où tu vas pouvoir vivre ! Ce calme, cette paix… Elle ne tire plus sa main. Elle me regarde toujours, mais ne parle plus. Elle semble gagnée enfin elle aussi par la paix du lieu.



Au procès, ils n’ont pas cru que j’étais folle. Eh ! Bien sûr que je ne suis pas folle ! Quelle mère aimante et saine d’esprit aurait refusé à sa fille chérie la possibilité de vivre la vie dont toutes les petites filles rêvent ?

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5 septembre 2009

Sur la colline (MAP)

Sur_la_colline

l’une portant un lourd fardeau

l’autre suivant, tête penchée

d’un pas plutôt mal assuré.

………………………….

S’agirait-il de deux voleurs

s’en allant cacher leur butin

loin des habitants du village ?

………………………….

Non, c’est un père et son enfant

qui vont enterrer leur vieux chien

ami fidèle et bon gardien !

* * *

(En souvenir d’un très beau film : Le chien jaune de Mongolie)

5 septembre 2009

L’enfant et le rhinocéros (Zigmund)

rhinoc_ros

La petite fille en rose ne voit pas le photographe, parce qu’ elle regarde le rhinocéros. Le photographe, collectionneur de rhinocéros, a d’abord repéré la statuette, seul objet intéressant de cette boutique pour touristes. La petite fille ne verra peut être jamais de vrai rhinocéros ; même dans les zoos c’est devenu tellement  rare…comme l’ivoire interdit dont est peut être fait l’animal se dit le photographe…
Et la petite fille est trop jeune pour savoir les soit disant vertus aphrodisiaques que la médecine traditionnelle de son pays attribue à la corne de la bête en voie d’extinction.
Avenir de la Chine versus mémoire de l’Afrique …et un occidental un peu mal à l’aise qui cherche sa place et s’éclipse comme un voleur après avoir pris la photo.

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