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Le défi du samedi

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17 avril 2021

Avec son vieux vélo, son p’tit béret (Lecrilibriste)

 

Le « Monmond » de mon quartier,

un inoffensif et gentil « ravi »

toujours sur son vélo avec son p’tit béret

 n’était pas un cyclone mais le roi du klaxon

Sur le guidon de son vélo, il l’avait installé

avec trois petits fanions qui flottaient

Il arrivait à l’arrêt du 23 où j’attendais

à l’heure de départ des collèges et lycées

pédalant avec force coups de klaxon

une fille installée en amazone

sur le porte bagage de son vieux vélo

A l’arrêt du 23, gracieuse, elle descendait

Et voilà le « Monmond » qui repartait

en chercher une autre pour la trimballer

depuis l’arrêt d’avant jusqu’à celui d’après

Tout le long du trajet le klaxon résonnait

Y’a des gens qui riaient, d’autres qui rouspétaient

Etaient-ce des cousines, des copines

des filles de sa rue ? Toutes il les connaissait

Et les filles trimballées, eh ben elles se marraient

toutes elles jouaient le jeu,  moi, ça m’intimidait

Pendant quelques minutes il devenait le roi

« l’Monmond »  à pédaler comme un forçat

avec des jolies filles sur son porte-bagages

pour arriver à temps avec son attelage

Car z’ étaient toutes jolies, les filles qu’il trimballait

Au « Monmond » c’était son heure de gloire

il ne ratait jamais ça, fallait voir

et puis un jour, il n’est plus revenu

ou c’est peut-être moi qui ai changé de bus !

 

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17 avril 2021

C'est un signe (Vegas sur sarthe)

 

Au feu rouge infini, ennuyeux, je klaxonne
aux petits vieux courbés, piétinant, je klaxonne
à la pouffe échassée Louboutin, je klaxonne
à l'accro au smartphone, aimanté, je klaxonne

Aux accents italiens d'un trois tons, je m'étonne
le bolide a freiné, rutilant, je bouillonne
la pouffe y est montée, déchaussée, la couillonne
je repars dégoûté, écoeuré je klax …

J'en étais là de l'écriture de mon défi hebdomadaire quand j'entendis corner dans la rue.
Je dis corner car mon grand-père disait corner puisque son père disait corner à l'époque où on portait des cornes.
A mesure que je descends l'escalier, le bruit de la corne s'intensifie et je l'évalue à une centaine de décibels, entre la tondeuse à gazon et le marteau-piqueur mais moins bruyant que les crises de Germaine qui peuvent atteindre ce que les acousticiens nomment – sans connaître Germaine – le seuil de la douleur.
Ça ne peut pas être Germaine qui pour l'heure ronfle dans la chambre à un niveau que les acousticiens nomment – sans connaître Germaine – le bruit d'une chambre à coucher.
J'ouvre la porte sur la rue, convaincu d'y trouver le fourgon du facteur ou quelque livreur excité de chez Amazon et devinez qui je trouve, piétinant sur le paillasson ?
Comment pourriez-vous deviner ?
Comment sauriez-vous qu'avant hier je me suis fait refourguer un cygne sauvage chez Animalus ?
Pour cause de grippe aviaire je suis reparti avec cette bestiole alors que je venais y chercher des poules naines.
Croyez-moi sur parole, un cygne sauvage ça klaxonne, ça trompette, parfaitement !
Demandez à mes voisins si vous ne me croyez pas.
Par contre j'ignore ce que ça bouffe, à part le rosier grimpant de Germaine et ses roses trémières …
En attendant Donald s'impatiente – on l'a appelé Donald – et quand un cygne klaxonne comme ça, c'est un signe … il veut bouffer.
Je voulais lui refiler notre vieux pain rassis mais Germaine exige qu'on lui donne cinq fruits et légumes par jour.
Ça n'a pas fini de corner entre nous deux, j'ai déjà les oreilles qui sifflent !
Où en étais-je ? Ah oui : je repars dégoûté, écoeuré je klaxonne.

 

17 avril 2021

Paysage avec klaxon (Laura)

 

Si vous trouvez que Paris est embouteillée, bruyante et polluée, n'allez pas à Casablanca car tout ce que  vous trouvez insupportable dans notre capitale, est multipliée par trois dans la capitale économique du pays et la plus grande ville du Maroc par sa population. Pour moi qui n'aimais déjà pas conduire en France, je m'y suis encore moins risqué là-bas. Etre passagère était déjà bien suffisant que ce soit dans notre voiture personnelle conduite par mon mari et encore plus dans un petit taxi rouge(dans la ville) conduits par les Casaouis. Il faut vous dire que là-bas, le prix d'une course est équivalent à un ticket de transport en commun chez nous. Il y aussi des bus(souvent des anciens parisiens) dans lesquels je ne suis jamais allée ou les grands taxis blancs qui emmenaient à l'extérieur de la ville; quand ils avaient un accident où ces taxis étaient impliqués, on disait qu''il y avait d'office au moins huit blessés car c'était la capacité moyenne de ces vieux Mercédès. Malgré le risque d'être piéton et le stress automobile, j'ai aimé cette ville "fourmilière"(comme disait Baudelaire dont c'est l'anniversaire cette année) où les klaxons ne s'arrêtent qu'au ftour(rupture du jeun: la ville se vide aussi vite que le soleil se couche) du Ramadan(qui commence le 13 avril au soir). Là-bas, le premier jour est marqué par des coups de canon. Les jours suivants, il n'est pas besoin  de regarder dehors: les gens ont fini de rompre le jeun en famille quand les coups de klaxon reprennent.

 

17 avril 2021

Equinoxe (maryline18)

 

La Terre ronde,

Laisse entrer le soleil,

Et... il fait fondre

De ses rayons vermeils,

Les profondes gelées

En ses creux dénudés.

 

Elle---- en est moi

Lui tend ses saints trop pales,

Prie, un peu...croit, sans foi,

Prend peur qu'il ne détale,

Si bel est l'éphémère

Qui embrase les hémisphères...

 

Jour, nuit, Nord, Sud,

S'adoucissent aux lointains,

Nombres de soirées rudes.

Tout hiver a une faim,

Que le printemps peut nourrir ;

Que peut-on en abduire ?

 

Chute l'avenir,

Quand la douleur revient

Prendre mes bras

Et engourdir mes mains !

Ne pouvant rien étreindre,

Pas même la peur de feindre...

 

Question posée,

Sans réponse d'absolu.

Bien périmée,

La logique dissolue

En plombs grégaires,

Que mon cerveau fait taire.

 

Ecervelée,

Tu l'es bien, toi ma Terre !

Tant, j'ai planté,

M'écorchant de misères !

Et qu'as tu fais pousser ?

Tes fruits sont mes regrets,

 

Tes mers autant

De cimetières flottants.

Et tes forêts

Regarde, sans cesse, écimées !

Ton front transpire,

Plus que tu n'inspires.

 

Que feras-tu

Quand, refroidie d'effroi

J'irai, foutue,

Me réchauffer en toi ?

Me consoleras-tu ?

Ben non, bien entendu !

 

Je te hais,

Si loin qu'on peut le faire,

Jusqu'à t'aimer

...à m'envoyer en l'air !

Ma vie de paradoxes

C'est mon cadeau, ma box !

 

Je ne fais qu'un,

Disséquée, en morceaux,

Je résiste, je tiens,

Recousant mes lambeaux.

Les tissus tiennent bon,

Ils m'enterreront...Mais bon,

 

Rêvons encore,

L'aube se lève, pour tous !

Laissons éclore,

Les espoirs, sur la mousse

D'un été... sans klaxons ?

S'étirent nos axones !

 

Ouf !

10 avril 2021

Défi #659

 

Un p'tit mot
qui va faire du bruit

 

Klaxon

6592

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10 avril 2021

Ont donné dans la pantalonnade (ou pas...)

10 avril 2021

Emotions et sentiments. (Yvanne)

y

 Cette vieille photo. En la regardant, l'odeur divine du foin fraîchement ramassé me saisit soudain et avec elle, remontent, envahissants, les souvenirs.

J'ai une dizaine d'années. C'est l'été. Un soir d'été. Je m'installe dans la tiédeur du jour finissant. Mon poste d'observation favori : l'embrasure de la porte de la grange familiale au milieu de l'herbe sèche et parfumée échappée des charrettes.
Je suis venue là chercher le silence, voir descendre le soleil derrière la colline d'en face et regarder, fascinée, mourir ses rayons dans l'eau frémissante de la rivière en contre-bas.

Mais il y a autre chose. Je le guette. Je sais que comme chaque jour il va remonter à flanc de coteau jusqu'au manoir au pas de son cheval roux. Un animal dont la hauteur m'impressionne. Toujours nu-tête. La cravache effleurant sa botte bien cirée. Quelquefois, celle que tout le village nomme, un sourire convenu au coin des lèvres, « sa poule » l'accompagne. La parfaite cavalière. Une anglaise vêtue à l'anglaise  pour la circonstance : jodhpurs, veste ajustée, gants, bottines et bombe.

Mais le plus souvent, il chevauche seul Monsieur le Comte. Quand il apparaît, grand, sec, droit et fier sur sa monture, j'oublie tout de la beauté du paysage, je n'entends plus le cri des hirondelles. Tout mon être se concentre sur ce sentiment inconnu jusqu'alors mais qui a sans doute mûri sournoisement. Il me submerge et déferle en moi comme une houle contre laquelle je ne lutte pas. Je suis des yeux, la gorge nouée, le cavalier. Je le hais.

Ma mère, à 14 ans et jusqu'à son mariage a servi le comte. Elle ne peut se départir à son égard d'une déférence que je trouve exagérée et qui m'exaspère. Malgré mon jeune âge, j'ai conscience de la différence de classe et j'en éprouve une amertume profonde et aussi de façon indéfinissable une certaine honte.

Quand le comte vient à la ferme pour parler entretien de ses terres avec mon père, maman s'affaire au ménage pour que tout soit net. Elle prépare des bugnes que le châtelain adore paraît-il et dispose sur un plateau la bouteille de sirop de cassis maison et deux petits verres. Je voudrais alors m'enfuir. Mais je dois rester. Les enfants doivent, comme les adultes présenter leur respect. Et horreur, il m'incombe souvent d'offrir les pâtisseries. Oh ! Cette envie de renverser l'assiette. De piétiner les beignets.

Au lieu de quoi, je m'avance docilement. J'en pleurerais de rage. Je battrais ma mère. Et l'homme se sert en ne prenant qu'une seule friandise. J'aimerais qu'il mange tout. Au moins, sur ce point, il nous ressemblerait. Dès que possible, je franchis la porte pour aller me blottir dans mon coin de grange. Là, seulement, je trouve l'apaisement.

Il m'est arrivé souvent de croiser le vieux comte sur les chemins qu'il parcourait toujours à cheval. Mes sentiments à son égard avaient quelque peu changé au fil du temps. Je savais que comme moi, il aimait par dessus tout notre village, ses collines boisées, ses ruisseaux perdus. J'avais compris que ma mère ne lui était pas soumise. Simplement, elle éprouvait pour lui une grande reconnaissance, ayant beaucoup appris à son contact, notamment la connaissance du monde, le goût des belles choses. Cependant, une gêne que je n'arrivais pas à juguler me saisissait lors de nos rencontres et je l'évitais. Sa bienveillance affichée me rendait sa superbe encore plus insupportable.

A sa mort, j'avais 15 ans. J'ai accompagné ma mère à l'église où était dressé le catafalque. J'ai éprouvé alors une certaine forme de soulagement et un sentiment de satisfaction. Pour la première fois, j'ai réalisé que la mort aplanit tout et efface les différences et j'ai trouvé que c'était juste.

 

10 avril 2021

Jodhpurs (Vanina)

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10 avril 2021

Un bon prétexte pour changer…. (JAK)

jodhpur defi du samedi

10 avril 2021

Crac boum hue ! (Walrus)

 
Tout ça, vous dites-vous, c'est parce que ses petites-filles font de l'équitation !

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Eh bien, pas du tout, pas du tout (comme chantait Dutronc) et je ne l'ai pas trouvé non plus (Marcel aurait dit "aussi") sous les pas d'un cheval ce mot biscornu !

Vous pourriez aussi imaginer qu'en digne boy-scout je serais remonté jusque Lord Robert Stephenson Smyth Baden-Powell of Gilwell qui a fait partie de l'armée des Indes et que c'est au Rajasthan que certaines unités de cavalerie ont emprunté les jodhpurs.

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Eh bien, pas du tout, pas du tout...

Pour tout vous dire, quand j'ai vu l'image de ces pantalons à la coupe si particulière, la première chose qui me soit venue à l'esprit, c'est la tenue des troupiers du corps expéditionnaire américain (AEF) débarqué en France en 1917 au cri de "Lafayette, nous voilà !"*

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Ça m'a toujours tracassé de savoir pourquoi diable des fantassins portaient des jodhpurs, tenue typiquement d'équitation.
 

* L'attribution de ce cri au Général Pershing ou à son adjoint Stanton lors d'un discours est rien moins que contestée. Mais comme vous êtes patients, je vous montre quand même une petite  photo de ces personnages portant eux aussi ces fameux pantalons.

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Voilà, vous savez tout maintenant ! (ou presque...)

10 avril 2021

Une journée de pêche (maryline18)

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Lilouenn admire l'une des toiles de Simon Lucien. c'est un vieil homme portant un jodhpurs. Quand même, ils ne manquaient pas d'élégance, les anciens, prenant fièrement la pause, pense-t-elle... Puis en voilà une autre, une famille en balade sur un petit bateau. Immédiatement, elle repense à la promesse que lui a faite, Jude : Bientôt, il abandonnera son élevage de chevaux quelques jours à son père et ils iront tous les deux pêcher le congre, au large de l'Ile aux Moutons. Cette pensée la ravit. Leur ami Johan est marin pêcheur. Il les prendra sur son chalutier. Ensemble, ils amorceront les lignes de fond, de sardines odorantes et si la chance leur sourit, ils pourront prendre jusqu'à deux cent kilos de poissons ! Plus tard en saison, viendra le tour des soles et des rougets. C'est un passionné, Johan ! Elle aime l'écouter parler de son métier.

La nuit, ils se relaieront, lui et ses hommes, aux commandes du bateau. Just'avant l'aube, tous iront relever les palangres. Trop excités, ils oublieront leur fatigue et riront de tout, comme des enfants en avalant leur café. (Mais attention, les congres sont des prédateurs voraces ! Ils peuvent vous blesser de leur machoire puissante, parfois même après que vous leur ayez ôté les viscères ! Un système de cage fait de planches les retient, une fois pêchés, à la poupe du bateau). Johan et les autres pêcheurs, aguerris, les couteaux bien aiguisés en main, les videront pendant que Jude et Lilouenn les trieront par tailles.

A dix-sept heures, viendra la "criée". Ils finiront fourbus mais heureux d'avoir travaillé ensemble. Jude ferait un bon skipper, lui aussi, Lilouenn en est persuadée ! Et s'ils achetaient un bateau ? Elle le baptiserait : "Le goëland". Ils recruteraient des saisonniers qu'ils embarqueraient pour de si belles aventures. Malmenés par la gîte, par les vents, par les vagues venues se jeter sur le pont les jours de tempêtes, ils se redécouvriraient, plus vivants que jamais ! Ils s'épauleraient en repoussant toujours leurs propres limites !

Quand Lilouenn rêve, c'est toujours en grand, ses pensées prennent tout l'espace. Elle touche des doigts l'horizon.

-" Mademoiselle, ne touchez-pas les toiles s'il vous plaît !"

-" Oh... Pardon Messieurs !"

Le musée va fermer. La jeune femme se dirige vers la sortie mais laisse entre-ouverte la porte de ses songes. Elle reviendra...

10 avril 2021

Jodhpurs (TOKYO)

 

C’est bien ce qui me fait peur.

Cet accoutrement annonçait un désastre à grande échelle.

Comment pouvait-on décemment le jour de son mariage porter  un Jodhpurs

Mon sentiment était que la conception que se faisait mon futur époux du bonheur se logeait dans ses fringues.

Alors que moi je pressentais les catastrophes à venir.

Je rêvais d’un mariage romantique, j’avais l’étrange impression d’être au cercle hippique du bois de Vincennes.

Tout de même me dis-je c’est peut-être un cerveau malade.

Présente-t-il un danger pour moi ?

J’aurai pu arriver à la cérémonie avec ma batterie de tests et le diagnostiquer bipolaire.

Quelle sorte de cancrelat au QI affligeant, aux taux de glucides déficients manquant d’assurance, au point d’en être  pathétique , se cherchant une épouse pour faire société pourrait s’imaginer qu’un Jodhpurs serait le code secret pour pénétrer la grande famille à laquelle j’appartenais.

 

Même les costumiers animaliers chez Disney ne mettent pas de BOUBOU, lui susurrai -je à l’oreille devant le parvis de la basilique.

Je voulais m’enfuir ,aller tirer les tarots chez une cartomancienne.

 Puis dans le reflet d’un vitrail je me suis vue.

 Je portais aussi un Jodhpurs

 J’en conclus que la veille on avait abusé de champignons hallucinogènes.

Je rougissais tellement devant Monsieur le curé

Qu’il me fut difficile de répondre oui à la question

Voulez-vous prendre pour époux …….

Je n’étais pas complètement intégrée dans mon nouvel espace mental

 J’ai demandé au curé s’il avait une autre question aussi fascinante.

 J’avais l’impression que dans l’église les tableaux avaient été accrochés à l’envers.

 Je décidais alors de remettre ceux -ci à l’endroit.

J’entendis crier les demoiselles d’honneur

 Veux tu être la femme de sa vie ?

Je n’ai pas eu de mal à être d’accord sur ce point.

J’ai sorti mon esprit de la boue et j’ai demandé au curé s’il aimait les Jodhpurs

Devinez ce qu’il nous a confiés ?

v1

10 avril 2021

Jodhpoor, la ville bleue (Ilonat)

 

 Je suis la Ville bleue du Rajahstan, Jodhpoor au Nord de l’Inde

On dit que ce serait dans mes flancs

D’après l’histoire et la légende, que seraient nés les Jodhpur breeches, ces petits êtres cotonneux, stretchés et très coûteux qui font fureur aux jambes de quelques Occidentales.

Hélas, beaucoup d’entre vous n’auront jamais la chance d’en acquérir une paire

Pour faire du cheval

Ou peut être en rêver

Ou simplement montrer que vous pourriez en faire…

Rassurez vous !  Si vous venez me visiter, comme dans un Conte des Mille et une Nuits, vous pourrez vous vêtir d’une tenue traditionnelle, qui vous siéra bien davantage,  une tunique longue ou un sari de soie, avec le ventre nu.

 

10 avril 2021

on est tous décousus quelque part (joye)

Adieu paisley, adieu madras,

Adieu argyle, adieu cachemire,

Duffel à moé il n’est pas pire

Héla, héla, sé pô denim.

Je mets mon bermuda sublime

Héla, héla, sé pô mon jean.

 

Kikou, madame la Capitaine,

Sans beau tuxedo tu te promènes

Cousu de jersey et de suède

C’est aussi fé di calicot

Un pou comm’ le cap de Zorro

N’est pas qui veut porte bikini

Ni des capris, ni jupe mini.

 

Le défi é tro méchant, ouais

La consigne est déjà donnée

Et comm’ toujou, c’est bin trop dur

Et hors ma prime, comme Balladur

Yé me contente de ces griffures…

Héla, héla, stupides jodhpurs !

 

(P.S. : mon défi à mwé ke j'ai serait de retrouver tous les mots ayant une origine géographique)

10 avril 2021

Jodhpur par bongopinot

 

Jodhpur

Originaire

Des Indes

Habit

Pantalon d'équitation

Utilisé aussi dans la mode

Remis au goût du jour

Style chic et élégant

 

10 avril 2021

J'ose pour... (Kate)

 

Le jodhpur

Pas pour

Faire du cheval

Ça va mal

Pas pour

Flâner en ville

C'est débile

Ni pour

Marcher en forêt

Un brin benêt

tintin haddock

Le jodhpur

Pas pour

Tintin reporter

Tenue de golf sous imper

Mais pour

Le capitaine Haddock

Toujours la tenue ad hoc

Le jodhpur

Avec des bottes ?

Ça m'botte !

 

Mais lit-on partout

Le jodhpur

Jamais avec des bottes

Ça serait une faute

De goût

 

Le jodhpur

Avec quoi ?

Des Birks

Des Clarks

Des sabots

Des stilettos

Des Docs

Des crocs

Ma foi

Des brodequins

Des mocassins

Des escarpins

Non enfin !

Les chaussures adaptées

Seraient les bottines

Mollets libérés

Chevilles tenues

Avec ça tu trottines

Sur les avenues !

 

N.B.1 : Même s'il paraît que "jodhpurs" ne s'emploie qu'au pluriel, j'ai toujours entendu et lu "un" jodhpur de même qu'on dit "un" jean et non des jeans ou une paire de jeans...

haddock jodhpur

N.B.2 : Même s'il paraîtrait que l'on ne met pas de bottes avec ce pantalon, l'élégance parfaite du Capitaine (avec la veste parfaite) nous pousse à croire que si !

N.B.3 : Walrus, pour le défi de la semaine, ta source d'inspiration pour ce mot a-t-elle été la chanson "Vous oubliez votre cheval" de Charles Trénet interprétée et illustrée par Joe Krapov ?

En tout cas, après avoir eu pour le mot "idole" une première idée consistant à raconter "une idole ayant pour idole une autre idole" (notamment Tina Turner fan des Rolling Stones les rencontrant, tournant décisif de sa carrière), dès que j'ai vu Tina et ses jambes, j'ai changé de cap. Quand j'ai vu l'illustration de "jodhpurs", j'ai encore vu une histoire de jambes et j'ai, comme on dit "changé de pied", et osé me tourner vers l'élégance...

 (photos de l'auteur tirées de l'album "Les sept boules de cristal", Hergé)

10 avril 2021

Jodhpur (Lecrilibriste)

 

Quand un défi me défie

d’aller à l’aventure

J’enfile mes jodhpurs

à l’élégance raffinée

dûment confectionnés

par mes soins avisés

J’enfourche mon cheval « Déklic »

Et sur ma cravache je clique

Jodhpur en orbite

pour quelque peu déambuler

dans des images folkloriques

Et le miracle se produit

Et Jodhpur soudain me sourit

de tous ses murs peints de bleu

car le bleu chasse les moustiques

et là-bas ils sont fort nombreux

Je déambule et me faufile

Dans la rue de la vieille ville

un marché kaléidoscopique

de toutes les couleurs chamarré

de saris, de turbans qui rutilent

contrastant avec tout ce bleu

Ça déballe, ça crie, ça piétine

Ça grouille de bonne humeur

Dans la foule des vélos, des Rickshaw

Se faufilent, anarchiques

Faire très attention au trafic

Fascinée je m’arrête

A un étal multicolore de tissus indiens

Emerveillée, je fais le plein

Tandis que le marchand

M’enseigne l’art de tourner un turban

Chaque fois en lissant le tissu de la main

Adroit et malin, il m’entoure d’un sari

C’est sûr,  Je vais craquer pour ce rose indien !

Un autre étal m’attire par l’odeur corsée

C’est celui des épices largement parfumé

petits tas séparés aux couleurs safranées

Voulez vous du safran, de la cannelle, du thé

du Cumin, du gingembre ou de la cardamome

pour pimenter peut-être un thali  

pour escorter l’élégance du sari ?

voilà cinq petits sacs bien remplis

Il me reste la citadelle à visiter

Le fort de Mehrangarth

qui toise  la ville bleue

à la porte du désert du Thar

Mais il est déjà tard

Sous les pâleurs lunaires

La ville bleue s’endort

Alors, j’enfourche «Deklic » 

et je quitte le décor

un carnet de voyage écrit dans le cœur

 

10 avril 2021

La danse du serpent (Vegas sur sarthe)


Quand Germaine m'annonça qu'elle venait de s'acheter un Jodhpur, j'ai halluciné.
J'ai d'abord pensé à un nouveau canapé Ikéa mais on venait d'investir dans un Brâthult le mois dernier pour remplacer notre vieux Grönlid.
Alors j'ai imaginé un SUV qui serait subitement sorti chez Toyota mais Germaine n'a pas le permis de conduire !
« Tu vas passer ton permis ? » lui ai-je demandé sur un ton à la fois soupçonneux et horrifié.
« Mon permis de quoi ? » a t-elle très justement répondu.
« Un permis de conduire un Jodhpur » ai-je rétorqué tout aussi justement.
Germaine m'a lancé ce regard incrédule dont elle a le secret : »Un jodhpur, ça se conduit pas Môssieur, ça se porte ! »
J'en conclus qu'elle avait acheté une bagnole pour la porter … j'allais demander des détails quand elle a brandi fièrement son achat qui ressemblait de loin à une culotte de cheval.
J'étais abasourdi : »Tu vas passer un permis pour monter à cheval ? »
« Quel cheval ? » m'a t-elle demandé.
J'essaie de me la représenter en amazone, moulée dans ce truc à consonance suédoise quand elle me dit « T'as jamais vu de jodhpur de ta vie ? »

Je connais bien des choses vu mon grand âge mais j'avoue être dépassé aujourd'hui par tant d'inventions aux noms plus étranges les uns que les autres et qui disparaissent aussi vite qu'elles ont été créées.
« La culotte de cheval, c'est pas nouveau » lui dis-je, sûr de moi « mon oncle Hubert qui a fait sa carrière militaire dans les spahis en portait déjà dans les années 50 »
« C'était sûrement pas du Balenciaga » conclut Germaine avec une moue dédaigneuse.
Une odeur de carte bleue cramée me monte au nez ...
Pour moi – Balenciaga ou pas – une culotte de cheval c'est juste un pantalon large aux cuisses pour ne pas dire bouffant qui épouse cette excroissance graisseuse qu'on appelle cellulite et plus hypocritement culotte de cheval, non ?

Je ne m'aventurerai pas avec Germaine sur cette pente glissante par peur de représailles. Je me contenterai de lui dire que ça devrait bien lui seoir (seyant au participe présent) comme à toutes les femmes « pulpeuses » et qu'il ne lui manque plus que les éperons et la cravache ...
Quant au bourrin, je connais assez Germaine pour savoir qu'elle m'en attribuera le rôle et qu'il ne me restera plus qu'à hennir ou à braire comme un âne pour clore cette discussion.

Enfermée dans son dressing, j'entends Germaine fulminer et gesticuler en enfilant ce jodhpur.
Non, je ne lui suggérerai pas la danse du serpent – la Kalbeliya – pour aider à la manœuvre, je m'affalerai dans notre Brâthult en espérant des jours meilleurs … dans quel monde vit-on ?


10 avril 2021

Participation d'Emma

10 avril 2021

Paysages imaginaires d'Inde (Laura)

 

Ce samedi, j'ai à peine à vu l'image car à la lecture du mot "Jodhpurs", j'avais une représentation mentale. Et avec elle une cohorte d'autres images d'un paysage imaginaire de l'Inde où mon mari était allé pour son travail. De son propre aveu et indépendamment de sa volonté, il avait surtout vu l'aéroport et l'usine de textile indienne qui était le but de son voyage. Je schématise un peu mais il n'avais pas le temps de se visiter à côté de ses soixante heures de travail hebdomadaires. Je crois qu'avec moi, il a pris le temps de découvrir des paysages que moi-même(pour d'autres raisons), je n'aurais peut-être pas  non plus pris le temps de vivre avant. On change, on évolue et c'est le chemin de la vie en général et de celle du couple de transformer(en bien ou en mal) l'existence de l'autre.

Je ne suis donc pas allée en Inde mais les "Jodhpurs" ont ouvert ma "boîte à images" mentale en créant un paysage imaginaire de l'Inde.

Les livres lus comme "Le livre de la jungle" augmentée d'images dessinés. Les films anciens, parfois en noir et blanc, sur fond de colonialisme britannique. La figure de Gandhi apprise à l'école.

Un de mes grandes rencontres indiennes fut celle de sa cuisine, grâce à mon meilleur ami Jean-François(mort il y a quelques années à 68 ans comme mon mari il y a 1 an bientôt et de mi, me reste-il à moi aussi, 20 ans à vivre?) qui en était un adepte. Quand il allait à Paris, il ramenait avec ses maigres ressources, il ramenait des épices et autres ingrédients pour nous faire à mon mari et moi, un repas indien. Nous primes la même habitude et nous mangions sur place au moins une fois quand nous séjournions dans la capitale dans le passage Brady[1]. Un de mes derniers repas avec notre ami se fit dans ce lieu après une de mes multiples chutes. Je regrette que nous ayons tant fumé car il est mort de ça et moi, j'ai arrêté juste après... sa mort.

Je me souviens aussi d'un repas de fin de stage d'anglais où nous avions mangé indien aussi et bu du lassi.

Je me souviens aussi de notre dernier repas indien( végétarien pour moi puisque je ne mange plus de viande le soir depuis mon rééquilibrage alimentaire qui m'a aidé à perdre 40 kg) à Paris (en été 2019) et à Casablanca dans un restaurant où nous avons rencontré le fils de celui qui nous servait autrefois C'était  une semaine avant...

C'est la même musique et vidéos que l'on voit dans ces lieux: Bollywood.

Je vous conseille "The lunch box[2]" où l'on voit une Inde qui sonne vrai... sans "Jodhpurs".

 

 


 

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Le défi du samedi
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