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Le défi du samedi

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24 avril 2021

Dans le famille Ménagerie (Kate)

 

Dans le famille Ménagerie, le fils !

Je me présente.

Nom : Ménagerie

Prénom : Raphaël

Profession : laborantin

0-12 2 2

Voici mon arbre généalogique.

0 2

Mes grand-parents maternels : Ragnar

0-3 2

et Raïssa

0-14 2

Leur fille, ma mère : Rachida

0-2 2

Mes grand-parents paternels : Radomir

0-7 2

et Radegonde

0-1 2

Leur fils, mon père : Raoul.

0-5 2

Ma soeur : Rachel

0-6 2

ainsi que moi-même : Raphaël

quand nous étions enfants, tous, tous enfants de la balle, bien sûr, la balle au bond, vous saisissez, là ?

Ma soeur s'est très tôt passionnée pour la danse, tellement douée qu'elle est devenue petit rat de l'Opéra. Actuellement danseuse étoile, elle vit avec son mari, Sir Ruppert Alexander Devil.

Pour ma part, le contact des animaux m'ayant toujours attiré, je suis un temps devenu rat de bibliothèque, ce qui m'a permis d'acquérir des connaissances pour préparer le concours de garçon de laboratoire.

En charge essentiellement de rats, je vis donc désormais entouré de rats de laboratoire. Ma collègue et fiancée, Rama Deschamps, étant originaire de Brest, c'est là que nous allons nous marier et toute la famille viendra. Notre voyage de noce commencera à la Pointe du Raz et s'étirera où l'on voudra...

0-8 2

0-9 2

P.S. : Rendons à Jean-Pol, ce qui est à Jean-Pol, le dessinateur créateur de Marc et Julie (à qui j'avais déjà eu recours pour le mot "drugstore" et je l'en remercie), ici la famille Ménagerie et si j'ai supprimé les prénoms de Marc et Julie au bas des photos des cartes, c'est pour servir la cause de mon laborantin laborieux et ra...vi !

0-11 2

Plus sobrement, pour la famille Domp'tout pas de nom de dessinateur... mais un petit air de famille, non ?

 

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24 avril 2021

Mais qu'est-ce qu'un rat de laboratoire (Clio101)

           
            Lui, c’est Serge.

            Rattus norvegicus de son état ou, en parler commun, rat brun, portant comme il se doit queue longue et délicieusement annelée, belles dents tranchantes, museau pointu et oreilles rondes. De naturel curieux et aventureux il aime se cultiver et s’enrichir de nouvelles connaissances.

            Logeant en compagnie de sa famille et une multitude d’autres congénères à proximité du laboratoire de Paris-Diderot Serge peut y assouvir sa soif de savoir. Alors que les autres passent leurs journées à jouer, se battre ou dormir en attendant de se servir dans les poubelles qui jouxtent les bâtiments, il reste à l’affût. Dès que lui parviennent les sons caractéristiques du mouvement des scientifiques vers la sortie pour une pause il vient se poster jusqu’à l’orée du caniveau et écoute avec délices les bribes de résultats d’expériences, de questions à poser et reposer ou les errements d’une recherche difficile.

            Il connaît le danger. Sans cesse lui parviennent à l’oreille les échos de ses congénères tués de toutes les façons possibles, il a perdu sa mère et bon nombre de ses cousins empoisonnés à la mort-aux-rats ou pris dans un piège. Il sait que beaucoup de ses amis sont utilisés pour les expériences des humains mais il n’en a cure.

            « Si je meurs, au moins mourrais-je savant », est sa devise.

            Dernièrement un nouvel objet de questionnement lui est venu. A force d’écouter chaque jour durant les laborantins il s’est rendu compte qu’il avait beaucoup plus d’amis qu’il ne le pensait. Au cours de plusieurs de leurs conversations il a entendu les humains parler de « rats de laboratoire » pour désigner certains d’entre eux avec une légère nuance de moquerie.

            « Mais qu’est-ce qu’un rat de laboratoire pour les humains si ce n’est pas un animal ? », se demandait Serge.

            Cette question l’occupa des jours entiers. Il plongea dans les méandres de sa mémoire, dans les tréfonds de sa besace, sans parvenir à trouver de réponse. Il en vint jusqu’à dédaigner la picorée du soir, bien qu’elle soit toujours délicieuse et abondante, les scientifiques étant comme on sait, amateur de bonne chère mais parfois un peu tête-en-l’air.

            Après des nuits sans sommeil et des heures de réflexion la solution lui vint. Il fallait le demander aux humains. La tâche s’annonçait plus difficile qu’il n’y paraît, les rats ne parlant pas mais communiquant entre eux au moyen d’ultrasons. Pour poser ses questions il n’avait d’autre choix que de les écrire.

            Pour reconnaître et associer entre eux les signes qu’utilisent les humains pour communiquer il observa les grandes installations en fer sur lesquelles ceux-ci apposent ce qu’ils appellent des affiches. Quand il entendait certains les commenter il tentait avec ses griffes de reproduire le bâton qui correspondait au son. La tâche était ardue mais l’intelligence de son espèce et ses connaissances firent qu’il parvint peu à peu à dessiner des lettres et à former des mots. Mais c’était long, si long, qu’il désespérait de pouvoir finir son apprentissage avant de finir sa vie.

            Animé par la volonté d’avoir à tout prix la réponse à ses questions il observait les panneaux de plus en plus souvent, de plus en plus prêt et de plus en plus tôt. Si d’aventure quelque passant survenait il se dissimulait prestement derrière les poubelles, écoutait leurs paroles, puis reprenait son apprentissage.

            Un jour qu’il grattait les pavés de ses griffes pour former une suite de mots une ombre le recouvrit et une voix chantante parvint à ses oreilles.

            « Mais qu’est-ce que tu fais toi ? »

            Tout de suite après il se sentit soulevé par la peau du cou et mis à la hauteur d’un visage tout rond, aux yeux bleus et aux lunettes toutes rondes et à paillettes, parsemé de taches de rousseur ; la bouche fine et menue se creusait de très jolies fossettes.

            « Toi, tu n’es pas un rat ordinaire. J’ai l’impression que tu essaies d’apprendre à lire. 

-          Oui, voulut crier Serge mais il ne parvint qu’à couiner.

-          Je vais te montrer sur-le-champ aux collègues. Ils n’arrêtent pas de dire que je ne suis qu’un rat de laboratoire, grâce à toi je vais leur prouver qu’ils ont tort. Je t’apprendrai à lire et nous pourrons acquérir tout le savoir du monde ! »

Et elle le jucha sur son épaule.    

Serge sourit. Il était heureux.

Il avait trouvé une amie.

Il saurait ce qu’est un rat de laboratoire.

Et avec elle il apprendrait mille autres choses encore.

 

24 avril 2021

Chez Monstranto (Emma)

Pour voir le montage d'Emma en plein écran, cliquez sur carré
24 avril 2021

L’alchimiste (Lecrilibriste)

 

Ce n’est pas l’élixir de longue vie

Que j’envie

Mais l’élixir de l’éternelle jeunesse

qui de la fontaine d’Eden jaillit

plein d’allégresse et de promesses 

au fabuleux laboratoire de vie

C’était une potion magique

loin des cornues, des alambics

des pipettes et des éprouvettes

des entonnoirs et des burettes

des fioles et des pisserettes

Disparu à jamais …

Jamais on ne l’a retrouvé

Certains, des trucs ont inventé

Obsédés par la longévité

Nicolas Flamel a essayé

Et le massage de Zu San Li

sur le point des cent maladies

a des résultats avérés

 pour prolonger la vie

 

Non ! Moi, ce que j’envie

Y a rien à faire, ne vous déplaise

C’est l’élixir de l’éternelle jeunesse

Sans aucun doute, est-ce pourquoi

le piano des parfumeurs me fait rêver

Oh ! que j’aimerais avoir un « nez »

Celui de « Grenouille »* qui réussit à fabriquer

l’élixir pour se faire passionnément aimer

Finalement déçu par sa triste réalité

Il ne réussit qu’à se faire bouffer !

Alors, l’élixir de l’éternelle jeunesse

c’est peut-être finalement

 une  drôle d’idée traîtresse ?

 

 

*Le parfum  Patrick Süskind

 

24 avril 2021

Explosions (Laura)

 

C'est incroyable comme des événements pourtant importants disparaissent derrière d'autres souvenirs plus récents. Ainsi, le laboratoire de sciences physiques de mon lycée catholique privé a explosé alors que notre professeure une religieuse faisait une expérience. Ce fut dans mon souvenir une explosion grave avec des blessés mais ça me paraît aujourd'hui irréel comme l'accident d'une élève pendant ses vacances de ski, accident mortel cette fois. On fit une messe à sa mémoire. Ça me parait tellement loin  des établissements privés où j'enseigne maintenant. Les émotions étaient plus feutrées. Les limites étaient claires et peu les dépassaient. Les mots étaient pesés. Mais sous les apparences sages, les souffrances se cachaient dans les explosions de boules puantes ou les tribunaux où je comparaissais, victime expiatoire à l'époque où ce statut n'était pas revendiqué.

 

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17 avril 2021

Défi #660


Un petit truc sur mesure
(pour moi bien sûr)
 

Laboratoire

6601

17 avril 2021

Ont embouché les trompettes de la renommée

17 avril 2021

Un drôle de carnaval par bongopinot

b

 
Malgré la pandémie
Pré-ados et petits
En costumes fleuris
Se sont réunis

Dans la rue sans nom
Tout près du canal
Pour un concert peu banal
Et avec brio et force

Ils nous offrent un concert de klaxons
Sur leurs vélos ils font tinter les sonnettes
Sur les trottinettes ils appuient sur des trompettes
Comme de vrais champions et championnes

Ils nous dédient un défilé déjanté
Dans un paysage flamboyant
Sous un soleil étincelant
Un carnaval endiablé

Parents et grands-parents
Les surveillent de près
Sachant que le soir ils auront la paix
Ils leurs accordent un flot d’applaudissements

 

17 avril 2021

A cœur ouvert (Vanina)


Chers défiants,
Une lettre ouverte en guise de participation au défi proposé par notre @mi Walrus :
Klaxon...
J’aurais sans doute pu vous parler des accessoires de clown que mon père m’avait un jour montré, vestiges de l’époque où il travaillait au cirque : le Klaxon, la fleur arroseuse, les coussinets musicaux, le « truc » pour faire disparaître un mouchoir, etc.
Ou alors, vous raconter des concours d’attelage auxquels j’ai participé et de l’utilisation du klaxon à air comprimé, en TREC, pendant le Parcours en Terrain Varié (PTV), afin de vérifier la concentration des chevaux et leur calme lors d’un bruit inattendu.
J’hésitais aussi à évoquer mon fils qui ne voulait pas de sonnette sur son vélo mais un klaxon à poire « et rien d’autre ! »
J’aurais aussi pu vous faire rire ou vous choquer, en évoquant mon neveu qui fit « pouet pouet » sur les seins de sa maitresse de maternelle, car il avait vu son Papa le faire à sa Maman...
J’ai même pensé vous proposer ce dessin, extrait de ma première BD humoristique « Le Chapeau » -artiste prestidigitateur-, réalisé à la fin des années 90.

va



Mais voilà, ce n’est pas le bruit du Klaxon qui préoccupe mes oreilles, mais celui du glas qui voudrait sonner pour ma petite Maman à qui je viens de rendre visite dans une unité covid. Restons positifs (si j’ose dire), rien n’est encore joué.
Bon week-end à tous : @mis de plume, de photo, de vidéo, etc. Prenez soin de vous et de tous ; je viendrais vous commenter.
 

17 avril 2021

Sans Tambour ni Trompette (JAK)

Klaxson

17 avril 2021

Klaxon (TOKYO)

 

Je freine, je braque sur la droite si brusquement que le pneu avant noircit la bordure du trottoir ;

Une bouffée de caoutchouc brulé me parvient, ainsi que le sentiment que le trottoir a posé un genoux à terre prêt à chanter maman ; Une chorale de klaxons prend maintenant le relais.

Puis j’aperçois dans le rétroviseur une forme anthropoïde en train de détaler. C’est mon singe André que j’avais perdu au défi 25 de l’année 2019. Voilà je savais vous ne suivez pas .

En fait je ne sais pas trop / un singe un homme ? Une simple milliseconde sépare les synapses qui reconnait à tort la silhouette d’André de celle qui m’informe à juste titre que cette silhouette est beaucoup trop grande pour être celle d’André mon singe disparu. Un soupir profond comme un soufflet de forge emplit la voiture du dyoxide de Carbonne

 

 

Sous mes yeux l’homme se précipite à quatre pattes sous mon véhicule. Un cambrioleur peut être. je klaxonne à mon tour pour le déloger .

Merde ce type est en caleçon !

Ce pauvre gars est fou ou dérange me dis -je

Un coup d’œil à ma rolex en or. Le temps passe je dois redémarrer les klaxons s’intensifient la rue est bloquée . Une chasse à l’homme peut être ?

Encore trente cinq minutes et je vais rater l signature de mon plus gros contrat. Et s’il y avait encore d’autre hommes en slip à quatre pattes dans cette rue ?

Je m’efforce de penser à mon pére . était il plus dangereux quand il buvait où quand il fumait de l’herbe.

J’ai l’impression d’être dans un vieux film d’horreur

 Et qu’il va m’étrangler. Mon vœu le plus cher c’est de retrouver la raison et que ce type en sleep sorte de dessous le châssis de mon véhicule .

 Je vois un bras qui s’agite et je crie / tout va bien mon ami ?

Je sors du véhicule vêtue de mon imperméable Armani  et j’entends le drogue vociférer ;

Je vais t’enfoncer ton allume cigare dans les omoplates !!!

 

v1

Je me saisis du  maillet de croquet que j’ai habituellement au fond du coffre . Sans savoir pourquoi je guette ce fou . Si vous aviez entendu le bruit du maillet qui s’écrase sur le visage de ce pauvre homme.je crois avoir vu des hiboux tachetés autour de son crâne.

Les gens qui se conduisent de façons sordide n'ont que ce qu’ils méritent . j’ai remis le contact et les klaxons ont cessé.

17 avril 2021

Le Parti pris du klaxon (Joe Krapov)

A mi-chemin de la poire et du fromage, la langue française à «klaxon», mot qui claque et qui sonne et qui rapporte au moins 24 points au jeu de Scrabble.

Agencé de façon qu’il se fixe au guidon du vélo de l’enfant comme on fait d’une sonnette, il n’a pas fait d’émules dans le monde animal. Ainsi nous reste-t-il des serpents à sonnettes mais aucun reptile, même subrepticement, n’a muté au point d’être appelé « serpent à klaxon ».

A tous les coins de rues je me pose la question : pourquoi dans l’expression «entre la poire et le fromage» a-t-on choisi la poire plutôt que l’ananas ou la pomme ? Je ne sais, ça reste un clystère.

Dans une automobile, autrefois actionné par appui sur une tige à droite du volant il est aujourd’hui intégré à celui-ci et actionné avec la paume paume paume de la main. Le klaxon fait toujours sursauter le compositeur presque sourd dont le destin n’est pas de mourir, composant symphonie, sur un passage ardu et clouté, écrasé par un nain siphonné au volant d’un camion. Ce serait par trop, comme la mort de Coluche et la sixième de Tchaïkovski, pathétique.

Le klaxon !

Actionné en saccades et en signe de joie malgré l’interdiction municipale lors des mariages gays ou hétérosexuels il prouve que la sexualité n’a absolument rien à voir avec l’intelligence. « Quand on est con on est con » a dit Brassens et encore plus quand on a décidé de l’être ou de jouer au.

En ce sens on comprend mieux ici la présence du fromage dans l’expression du début. Le klaxon relevant quelque peu des farces et attrapes ne peut que s’associer… au camembert à musique.

Quod erat demonstrandum… de Vire !

Place à celle-ci (la musique, pas l’andouille… quoique…) !

17 avril 2021

Pouwet ? powet ! - tiniak

 

Être poLète
c’est chouette !
C’est souvent fête...

 

Les mots se mâchent
dessus, dessous
et pour pas francs six sous
pour le panache !

Être poLète
c’est chouette !
C’est souvent pouêt !

 

L’histo se lâche
là, en dessous
sombres frous-frous

panse à la gouache

 

L'être, poLète
ça prend la tête
et les mirettes

Et les esgourdes

gavées de son

- avec Là Non !
prient quelque tourde

 

Lettre, poLète
l’as-tu bien faite
à ta soeurette ?

Avec des ‘pouet’, ‘tut’
‘tirouli rouli’... ?

Ça va pas la tête ?

C’est ma poLésie !

17 avril 2021

Klaxonnez si vous aimez les acrostiches (joye)

Kanga la Kiwi

La célèbre

Artiste

Xénophile

Oubliait que les

Normes ne sont pas partout pareilles.

         Elle voyagea dans le Kazakhstan, pays exotique

       Roulant dans sa petite Lada parfaitement exécrable

        Arrivant à l’ancienne Astana, présentement Nur-Sultan

Elle ressentit l’envie d’un Xeres, préférablement non-sucré

           Et se gara devant l’Opera, puis elle alla au bar Bla-Bla

      Où elle commanda un Negroni, et ensuite un Jack et Coke.

 Hélas dans le souK

C’est strictement illégaL

De boire un whiskey sodA

Mais puisque Kanga fit son choiX

Dans un pays moins strict, donc, mollO

Elle put l’avaler avec abandoN

17 avril 2021

Klaxon (Clio101)

 

Bip bip biiiiiiiiip !

Il claque, il sonne c’est un son assourdissant

Il va il vient il va il vient il stresse les gens

Coincés

Agacés

Embouteillés.

Noms qui claquent

Noms qui sonnent

L’accompagnant.

Mais vas-y avance j’suis en retard !

Avance toi-même, flemmard !

Mais qui donc, t’a appris à rouler ?

Mais ça va, ch’tai pas sonné !

Et pis clac, et vlà une queue de poisson.

 

Mais c’est aussi, le p’tit signal

De mon passage

Dans les virages

Et pis voilà

J’suis en voyage.

 

Il claque

Il sonne

Il annonce

De bonnes nouvelles.

Pour que chacun chacune entre dans la danse et la cadence.

 

P’tit bruit pénible

Dont on se plaint

Ou annonceur de grands lendemains

On le r’connaît

Chacun le sien

C’est bien c’est lui

Le klaxon.

 

17 avril 2021

Klaxon (Pascal)

 

Tôt, le dimanche matin, quand le temps le permettait, mon père partait à la chasse. Les aboiements contents du chien en train de grimper dans le coffre, les manœuvres de la voiture pour sortir du garage, la fermeture du portail et la lourde barre en fer du battant retrouvant son encoche, encore trop dans mes rêves d’enfant, je n’entendais rien. Ce n’est qu’au réveil, pendant le petit-déjeuner, louchant par la petite porte vitrée donnant sur le garage, que je m’apercevais que la voiture avait disparu…  

Il n’était pas là, et c’était moi qui devenais l’homme de la maison ; pourtant, sa compagnie me manquait. Posé sur les coudes, étudiant patiemment les mots croisés du journal, il n’était pas le point de repère dans la salle à manger ; il n’était pas à la cave en train de faire le plein du seau à charbon ; il n’était pas du côté de sa bagnole, occupé à parfaire les niveaux du moteur. Son vide était plus remarquable que sa présence. 
J’errais sur l’emplacement de sa voiture, cherchant un jeu pour occuper tout cet espace, mais mon imagination me ramenait toujours à son éloignement ; cette séparation me contrariait. Je n’entendais pas sa voix qui chantait parfois comme s’il était content de la seconde qui passait ; je ne le voyais pas se raser avec précaution devant la petite vitre du lavabo de la cuisine ; cherchant un câlin, je ne pouvais pas sauter sur ses genoux et l’occuper à moi. « Mais il va revenir !... », disait maman, agacée, comme si elle était sûre de ce qu’elle avançait. Et à qui je réciterais mes leçons d’école ?... Et à qui je demanderais de tailler mes crayons de couleur ?... Et à qui je montrerais mes plus beaux dessins de récitation ?...  

La chasse, plutôt qu’une épreuve de viandard dominical, celle qui tue tout ce qui rentre dans le congélateur, celle qui rentabilise le permis à coups de fusil, c’était seulement une échappatoire pour mon père. Des sous-bois à peine éclairés, aux sentiers tortueux des collines escarpées, le fusil en bandoulière, il promenait le chien plus loin que notre petit chemin. C’était sa façon de se ressourcer en dehors du boulot, des contraintes et des soucis. Même bredouille, il revenait avec un bout de sourire aux lèvres comme s’il avait jeté ses valises d’adversité dans une combe profonde. Plus tard, j’ai eu l’occasion d’aller à la pêche, seul, et les sentiments de liberté sauvage et d’école buissonnière que j’avais, devaient être aussi les siens, à son époque.
Bien sûr, il ne dédaignait pas tirer sur un beau lièvre, un faisan ou un lapin surtout quand, après une longue course poursuite, son chien dressé lui présentait le gibier, pile, au bout de son fusil…  

Vaquant à mes vagues occupations de jeux, je gardais pourtant une oreille attentive, du côté du dehors et du portail d’entrée ; quand un bruit de moteur approchait dans notre petit chemin, aussitôt, je fonçais pour voir qui c’était ! Ne connaissant pas encore bien les manœuvres de la grande et de la petite aiguille de l’horloge de la cuisine, souvent, je demandais l’heure à ma mère. L’avancement de la préparation du repas et ma faim grandissant, c’était mes seules impressions du temps. « Il va revenir !... », me récitait maman, comme si elle connaissait mon inquiétude…

Et puis, de l’avoir tant attendu, il arrivait, mon papa ! Triomphant, quand il ramenait quelque chose, il donnait deux petits coups de klaxon, en parvenant devant le portail ! C’était un signal convenu entre nous ! Personne n’aurait pu prendre ma place pour lui ouvrir les deux battants ! L’immense clé à tourner, la lourde barre, et les deux vantaux à écarter, c’était mon travail pour avoir la primeur de son sourire victorieux, pendant ses manœuvres de garage !...
Petit indien en liesse, tellement je dansais devant sa calandre, il devait faire attention à ne pas me rouler dessus ! Avec des appels de phares, il balançait quelques coups de klaxon et, surpris, je sautais en l’air ! Ça le faisait rigoler, mon père ; cela devait lui rappeler des souvenirs. Je crois qu’il était content de ramener quelque chose, juste pour faire plaisir à son gosse ; imaginez son poster géant qui représentait toute ma fierté…

À peine stationné, tel un roi sortant de son carrosse, pourtant fourbu par sa matinée de marche difficile, la première chose à son emploi du temps, c’était de faire descendre son compagnon de chasse et de lui remplir sa gamelle avec de l’eau fraîche. Avec une « langasse » longue comme le bras, le chien lampait tellement qu’il éclaboussait partout ! Il tremblait de tous ses muscles et semblait sourire en même temps ! Pourtant, il ne perdait pas de vue son chasseur comme si tous les deux, communiants du dimanche à l’office de la complicité, ils ne faisaient plus qu’un…

Homme des bois, fougères, champignons et châtaignes, il sentait la forêt, mon père. Sur son blouson griffé, il avait des épines de ronce plantées un peu partout ; des feuilles de chardon, des akènes et des « arapans* » étaient collés contre le bas de son pantalon et ses chaussettes ; je me disais qu’il devait prendre les mêmes pistes que le chien…
Pendant qu’il sortait précautionneusement le gibier du carnier, je louchais sur chacun de ses gestes jusqu’à ce que je reconnaisse la bête. Plus heureux qu’un gamin devant un manège, quand c’était un lièvre, ou un lapin, je sautais sur mes gambettes, en faisant des grands bonds en l’air ; quand je voyais des belles plumes, j’agitais mes bras et, je vous assure, mes « jambes de grive » décollaient du sol…

Enfin, dans la réjouissance de la maison, c’était l’heure de la remise du trophée ; mon père me tendait sa bestiole par les pattes et, solennel, précautionneux, j’allais la porter à ma mère. Le long du court trajet du garage, réunissant ses forces, le chien sautait tout autour du gibier en jappant ; ce que je traduisais facilement par : « C’est grâce à moi !... C’est grâce à moi !... », ou bien « Je l’ai aidé !... Je l’ai aidé !... » Du bout des doigts, mes sœurs caressaient le pelage de la bête, et m’man calculait déjà le plat dans lequel elle allait cuisiner l’animal…

 

*Épis d’herbes sauvages

 

17 avril 2021

Finale mémorable (Yvanne)

 

Je ne suis pas sportive et en règle générale je n'aime pas le sport. Alors, me direz-vous pourquoi vais-je vous parler rugby ? Par chauvinisme sans doute je l'avoue. Et parce que je n'ai jamais entendu un tel concert de klaxons (défi oblige!) que lors de l'accueil réservé par les corréziens à leur équipe fétiche en ce début d'année 1997.

A croire que pas un corrézien, petit ou grand, n'avait voulu rater le retour triomphal des noirs et blancs. Tout le monde se pressait sur la Guierle, grande place située tout à côté du célèbre marché Georges Brassens ( vous vous souvenez des gaillardes et leurs crêpages de chignon à propos de bottes d'oignons!) pour ovationner leurs idoles du jour.

Le 25 janvier 1997, le CAB avait remporté la finale de la coupe d'Europe face aux Tigres de Leicester (28 à 9, quelle déculottée mes amis!) dans ce que tous les fans appellent le temple du rugby, Arms Park. Il fallait fêter cette victoire comme il se doit sur la terre briviste.

On attendait nos héros, massés devant le théâtre et dans les rues tout autour. C'était un ciel de drapeaux noirs et blancs agités fièrement. D'autres avaient choisi de sillonner la ville en criant, chantant et surtout en trompetant à qui mieux mieux. Quel chahut ! Quelle cacophonie ! Mais qu'importe. Une belle fraternité dans la joie et le partage. Incroyable comme soudain on se sent appartenir à une même grande famille ! Et comme le disait le Grand Jacques – à l'époque Président de la République – dans son allocution en hommage aux joueurs : « on est toujours fier d'être corrézien mais il y a des jours où on l'est un peu plus que d'habitude ».

Enfin nos valeureux « guerriers » sont arrivés dans un bus les ramenant de l'aéroport suivis par tous ceux qui étaient allés les attendre à la sortie de l'avion les ramenant de Cardiff. Les klaxons dominaient tout le reste. Assourdissant. Chacun à leur tour, les joueurs brandissaient La Coupe. La liesse fut à son comble. Tout le monde voulait s'approcher, les toucher. Des dieux vous dis-je ! Cela me fait sourire aujourd'hui mais je n'étais cependant pas en reste. Il faut dire que de par mon travail, je côtoyais certains d'entre eux et je voulais aussi les féliciter.

Et bien sûr, a suivi la tournée des bars. Certains consommaient pour trinquer avec les héros. La bière coulait partout à flot. D'autres dansaient, s'embrassaient. Bien chanceux celui ou celle qui arrivait à obtenir un maillot de son joueur préféré. Ou même une signature au bas du drapeau. C'était une cohue invraisemblable. Et non, je n'ai pas réussi à acquérir pour mon fils aîné la cravate de celui que je connaissais le mieux.

Après le feu d'artifice nous sommes rentrés à la maison fourbus mais la fête a duré toute la nuit dans la ville. Et dire que je n'avais même pas vu le match !!!

 

17 avril 2021

La Cucaracha (Ilonat)

 

La Cucaracha, la Cucaracha
Ya no puede caminar
Porque no tiene porque le falta
Marijuana que fumar

(La suite peut se chanter sur le même air, avec le même rythme, avec ou sans klaxon)

La cucaracha la cucaracha , ié souis lé champion des claquesonnes
Taratata ta  Taratata ta  plou dragueur qu’oun Aldo Macione

Taratata ta  Taratata ta  lorsque j’actionne mon turbo
Faut que l’on sache qu’avec cinq trompes  c’est toujours moi le plus beau

Lorsque j’actionne mon gros trombone tout le monde en reste coi
Faut dire qu’ j’en ai, ouais, dans le caleçonne  avec mon cucaracha

Avec ma tire et mon Klaquesonne  j’suis un rebelle un révolté
Mieux que James Dean ou qu’Al Capone je suis un beauf sonorisé

Taratata ouais, j’arrive en vil-leu  toutes les meufs sont à moi
L’on me remarque et l’on m’envie  du Boulevard je suis le Roi

Taratata ta Taratata ta  Qu’est ce qu’il lui prend à celle là
Ça te plait pas, non, ma ritournelle ? Elle aime pas la cucaracha !

Si tu préfères  la mélodi-eu  du Pont de la Rivière Kwaï
J’l’ai en réserve dans ma cambuse je la jouerai rien que pour toi

Mais v’la qu’un keu-feu un sale pando- reu s’approche de ma Lagonda
Y m’colle une pru-ne une contredan- seu et finie la Cucaracha

M’en fous pas mal ouais,  car dans ma tur-neu, j’ai un plant de marijuana
J’suis un rebel-leu alors j’assu-meu  j’peux chanter la cucaracha

La cucaracha la cucaracha je plane au ciel des affranchis
La mexicai- neu c’est de la bon-neu , je suis peinard dans mon gourbi

Tata    taratata ta ta…. (air connu des Klaquesomannes, je vous laisse le claironner en final)
  

17 avril 2021

Claque sonne (Kate)

 

Pas besoin d'en écrire des tonnes

(cf. "Zombie" de Michael Jackson)

Car cette chanson résonne

Claque et me sonne

Comme une claque sonne

Même si je connaissais Johnny Cash

C'est "Walk the line", le film

Qui m'a fait connaître June Carter Cash

Et comprendre de cette chanson l'énigme

17 avril 2021

Quand on me dit Klaxon... (Walrus)

 
... ça ne m'évoque pas les mondialement célèbres embouteillages de ma bonne ville et leur brouhaha sonore, nonnonnon!

Quand on me dit klaxon... je pense frigidaire !

Ça jette un froid, non ?

C'est que ces deux mots sont des exemples, comme le dit élégamment wikimachin, de nom de marque lexicalisé.

Oui, je vous vois venir : j'aurais aussi bien pu penser à bic...

Mais en fait de stylobilles je n'ai jamais utilisé que des Parker et de toute manière, il y a belle lurette que je n'écris plus que via l'ordinateur.

Je m'en tiendrai donc à frigidaire, ça colle mieux à l'actuelle météo.

Et là-dessus, je ferme mon klaxon!

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