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Le défi du samedi

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13 mai 2017

Défi #455

 

Va comme je te pousse

 

4551

Ben oui, j'ai pensé que vous alliez en avoir marre des consignes en un mot.

Vous pouvez même ajouter "à la" si ça vous chante.

 

 

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13 mai 2017

Ont fait chanter l'ombre et la lumière

13 mai 2017

Le marcheur l'ombre et la lumière (JAK)

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Sur le chemin son  ombre le précède

Il est tôt le matin, il avance bon train

Car il sait que là haut

Indubitablement  le soleil

Illuminant le ciel à midi l’ôtera

Et bien vite au soir la laissera derrière

Ainsi tout à tour se succèdent  l’ombre et la lumière

Essentielles toutes deux,

L’une  sachant bien mettre l’autre en exergue.

 En  chacun  de nous notre part d’ombre et celle de lumière

13 mai 2017

Un Bel Après-midi au Cinéma (La bande des cinés)

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Le gardien ne nous avait pas laissé entrer au stade municipal, car il y avait un match de division d’honneur. Ou alors il fallait payer. Du coup, on est allés jouer au foot sur l’aire aménagée pour la pelote derrière le cinéma des Frères Lumière. En principe, ça ne dérange pas les spectateurs, le plus souvent, c’est plutôt le patron du cinéma qui pousse le son un peu fort. Les lignes noires peintes sur le fronton délimitent les buts, mais quand on est goal, on n’ose pas plonger sur le ciment. Au début, nous fîmes attention à ne pas shooter trop fort, la salle de projection étant juste de l’autre côté du mur, mais dès lors qu’on eut formé deux équipes, on s’est tellement pris au jeu qu’on n’y a plus fait attention, poussant des cris de joie à chaque but marqué.

Juste avant l’entr’acte, l’ouvreuse, sortie un instant de la salle, est venue s’asseoir sur le muret pour fumer une cigarette, avec sur les genoux son grand chistera rempli de cônes et de cornets, tout en nous regardant pensivement de son regard noisette enrobé de chocolat. J’avais vraiment chaud à force de courir après le ballon, et je ne pouvais m’empêcher de zoomer sur ses cheveux, de la couleur rafraîchissante d’une glace à la mandarine. C’est alors que l’un d’entre nous, profitant de ma distraction, me dribbla avant de décocher un tir violent, qui claqua contre le mur comme un boulet de canon. « Je ne pense pas que ça s’entende de l’intérieur, surtout que c’est un film de guerre, mais faîtes attention. Moi, je vous aime bien, mais le vigile… Bon, je retourne à mon champ de bataille », dit-elle en bondissant comme un écureuil.

Nous nous cachâmes entre les grandes poubelles vertes du cinéma, où ils jettent les vieux navets tout pourris dont même la télé ne veut plus, et, tendant l’oreille, il nous sembla entendre le bruit d’une fusillade en riposte, mais les balles devaient ricocher sur l’écran, que nous imaginions étinceler comme un glacier. Nous quittâmes alors nos abris et recommençâmes la partie, d’abord en nous faisant des passes à une touche de balle, avec des contrôles de la poitrine et des têtes. Mais quand, dans notre élan, nous en vînmes à faire des ciseaux retournés, des coups du sombrero et des reprises de volée, le ballon se remit à fuser, faisant voler la poussière de la cancha, sur laquelle l’ombre du fronton avait fini par se coucher tout à fait, le museau entre les pattes.

Il fallut moins d’une minute au vigile, après que le ballon, salué par nos hourras, eut à nouveau frappé le fronton avec force, déclenchant à l’adret un bruit de miroir qui se feuillette, pour entamer un long travelling dans notre direction depuis l’angle du cinéma. Alors, nous enfourchâmes les mobylette et partîmes en vrombissant vers le mail planté de platanes. Nous fîmes les buts entre deux troncs, le long du mur du cimetière, jusqu’à ce que le gardien nous en déloge, à grands coups de pompes funèbres. C’est vrai que, pour une fois, c’est la famille et les proches qui étaient du mauvais côté du mur.

 

13 mai 2017

Participation de Venise


TROIS BUSES saluent le soleil de l’aube et fabriquent à tout instant les nouvelles images du monde .

 

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Aucune autre bête ici ne s’aventure .

Aucun enfant ne joue du coté de l’UBAC.
L’UBAC  ne tient aucune promesse disaient les indiens .
Les montagnes portent des textes sacrés que l’ombre efface .
Les figuiers y jaunissent et les sons des cloches changent après la rosée et le givre .
L’UBAC ne murmure rien à mon oreille .
J’irai cueillir des jonquilles quand l’inquiétude aura déserté ce coté du versant des collines .

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13 mai 2017

Le pénombre d'une inspiration (joye)

Ubac.  Ubac ? Ubac !  Ubac ?!?

Mais putain de bordel de mère d’alors, c’est quoi, un ubac ?

Habitant d’Ubacistan ?  Nan.

Un bac pour ceux qui n’ont pas assez d’intelligence pour faire un Bac A à T ?  Pffrt.

Serait-ce du verlan pour feu Cabu ?  Nan !

Allez, bon, Larousse, au pied ! C’est quoi-t-un ubac ?

Dans les Alpes, versant le moins ensoleillé d'une vallée (généralement exposé au N.), souvent forestier.

Hmm, on dirait un maxime…

Allez, bon, placer ubac dans un bac, euh, dans un texte, c’est pas la Mère Haboire, celle qui disait qu’un dessous, c’est un dessous, non ? et puis d’ailleurs, même si ça se trouvait, elle n’habiterait pas aux Zalpes.

M’est avis que ce Walrus devient un tantinet sadique…à partir de désormais je l’appellerai le Marquis de Walrus…bon, ce serait pire, on serait obligés d’écrire une histoire à propos d’eau et on serait obligés de se mouiller un peu pour cela.

Ouais bon, ubac…qu’est-ce qui rime avec « ubac » ?

Un snack ?  Rime suffisante. Yep, ça suffit.  Hmm, hmm, voyons…zivons donc pour une rime riche…tiens, abaque, eh oui, je savais que je pouvais compter dessus…

Allez, bon, un pneu de sérieux, hein, c’est pas le moment…

Mignonne, allons voir si le snack est encore ouvert à l’ubac...

Ça commence bien, mais je ne vois pas trop comment je vais faire pour placer abaque, hein ?

Je l’abandonnais sur le tarmac, mon abaque du snack à l’ubac…

Ouais, trop cool, je vais me faire des amis, ce sacré Cabrel me le volera sans doute pour son prochain hit…faudra que j’y mette un ou deux subjonctifs pour faire Francis. (tiens, un, bon, je redouble mes efforts – ça marchait à l’école quand je redoublais… allez hop…)

Je l’abandonnais sur le tarmac, mon abaque du snack à l’ubac…

Impossible que tu visses et fisses ta Suisse aux Alpes…

Mince ! Qu’est-ce qui rime avec Alpes ? Salpes ?  Nom d’un mollusque !

Je l’abandonnais sur le tarmac, mon abaque du snack à l’ubac

Impossible qu'elle visse et fisse sa Suisse aux Alpes,

Car les salpes des Alpes sont des mollusques sans frusques.

Nan, trop bon, personne ne va apprécier, je ferai mieux d’attendre jusqu’à la semaine prochaine pour le V…

V-for-Vendetta-V-s-Hero-mask-3

13 mai 2017

Le hêtre de l'ubac par bongopinot


Toi le hêtre réfugié aux ubacs
Planté au plus profond du sol
Tu offres tes bouquets en vrac
Au vent du nord sans bémol

Sur une montagne sacrée
Face à la lumière
Tu es sage et admiré
Superbe et fier

Formant un coin boisé
Un magnifique paysage
À la douceur sucrée
Solitaire et sans âge

À l'ombre de sa tendresse
De son petit côté sombre
Tu gardes ta tristesse
Dans ce coin bien à l'ombre

Et c'est sur ce versant nord
À l'endroit le plus froid
Que parfois tu t'endors
Car ici c'est chez toi

13 mai 2017

Versant d'ombre (petitmoulin)

 

Versant d'ombre

De blessure et de défaite

De vide imprononçable

Et versant de plein soleil

De beauté tout entière

Séparée de l'obscur

De désir souverain

Sont même montagne

Me sont égal vertige

 

13 mai 2017

Walrus is back !

 

Après le quarterback, l'ubac

L'est complètement tapé ce Walrus !

S'il voulait faire dans l'ub il aurait pu choisir U-Boot ou ubiquité (ça c'eût été un cadeau, un don même !).

Faut dire que le choix est assez limité, il ne reste que le père Ubu, la bénédiction ubi et orbi, les suivants sont pires qu'ubac et réservés aux joueurs de Scrabble : ubéreux et ubris.

Enfin, ça c'est la langue française pure et dure, celle des Le Pen, dans le contexte actuel, on pourrait ajouter ubérisation et Ubuntu.

Bref, il y avait le choix. Limité, mais existant.

Mais non, fallait qu'il nous colle l'ubac, faudrait vite lui mettre la tête à l'ombre : y a son cerveau qui surchauffe grave !

 

13 mai 2017

Le petit déjeuner (Pascal)

 

La soixantaine, tirée par de longs cheveux blancs, poussée par l’habitude, elle arrive avec le premier rayon de soleil quand il s’invite contre les vitres de l’établissement. C’est une habituée ; ce bar, c’est son fief du dimanche matin. Elle a sa place attitrée ; je ne sais pas si elle virerait celui qui, par innocence ou bravade, occuperait sa table ; je crois plutôt que, quand elle n’est pas là, son fantôme retient l’endroit. Il y stagne son odeur, l’empreinte de ses fesses sur le coussin, d’inexpugnables auréoles de café sur le carrelage. Encore dans l’encadrement de la porte d’entrée du bistrot, et ignorante des occupations du serveur avec d’autres clients, elle l’interpelle ; avec autorité, elle lui commande son petit déjeuner. Il en a vu d’autres et, celle-là, il la voit chaque semaine. Ses remontrances, ses prétentions, ses explications, ça lui passe au-dessus de la tête ; il est habitué…  

L’ombre de la femme semble la devancer en s’allongeant sur le paillasson ; elle repère les lieux, hume l’espace, cherche sa place, et entraîne sa patronne vers son bivouac… 

« Ce sera deux longues tartines de pain beurré avec de la confiture de fraise, mais pas de framboise ! Un croissant du jour, mais pas trop cuit ! Deux petits morceaux de sucre, mais pas en poudre ! Un café crème dans une grande tasse, mais pas trop chaud !... »

L’ombre chinoise…

C’est une petite bonne femme encore véloce ; le regard est droit, la démarche est assurée, et elle fonce jusqu’à sa place. Elle a l’aplomb des gens qui savent ce qu’ils veulent, la suffisance de ceux qui paient, le courage de ceux qui n’ont rien à craindre. En laissant son blouson sur le dosseret, elle se débraille en vitesse pour ne pas être en retard avec sa routine, tire sa chaise bruyamment et s’assoie.
Faisant semblant de mater les rares bagnoles qui passent sur le boulevard, elle surveille l’animation du bar et ses directives de consommatrice auprès du serveur, dans le reflet de la vitrine. Comme si c’était plus fort qu’elle, elle se soulève de sa chaise, tend le cou pour ne rien perdre des préparatifs du serveur. La grande tasse qu’il charge sur le plateau, le pot de lait, le croissant, les tartines préparées, les morceaux de sucre, oui, tout a l’air bon… Lui, il n’ignore rien de son inquisition de mateuse parce qu’il connaît tout de son manège à travers les miroirs des étagères à bouteilles…  

L’ombre assise s’ennuie de supporter cet hypocrite temps mort ; elle tourne sous la chaise  en cherchant d’autres opacités congénères pour occuper l’attente. Avec des petits gestes de rassemblement, elle les appelle, elle les convie, elle les accumule ; c’est l’armée des ombres…

Pour faire diversion, d’un regard circulaire, sa patronne cherche le journal ; si des fois, il était libre de tout lecteur. De toute façon, elle se fout bien du futur président, des pages sportives, des cours de la bourse et de la rubrique des faits divers ; c’est juste pour emmerder le futur bouquineur. Ignorante du monde qui l’entoure, elle est absolument seule ; elle ne croise aucun regard, ne dit bonjour à personne, même aux habitués, ne s’intéresse à aucun mouvement dans la salle. Le couple adultère sur la  banquette, le vieillard tremblant sur sa canne, le gamin réclamant une glace à sa mère, celui qui l’observe sans façon, sont définitivement transparents de son intérêt…  

Enfin, le serveur apporte sa commande ; avec une forme de déférence inappropriée, on dirait un steward blasé s’occupant personnellement d’une pénible passagère, pendant un vol longue distance. Cela fait partie du jeu. Cérémonieusement, il transfère le petit déjeuner réclamé, du plateau sur la table de la dame. Elle se relève sur sa chaise, vérifie scrupuleusement sa commande, touche la tasse pour connaître son degré de chaleur ; c’est un rituel, le jeu du chat et de la souris. Qui est le chat, qui est la souris ?...

Elle sucre, touille et ferme les yeux en ouvrant grand la bouche ; elle mange de bon appétit ; elle trempe ses tartines. Rouverts un instant, ses yeux surveillent le tangage de la confiture glissant sur le beurre, entre sa bouche en hauteur et la profondeur de la tasse ; c’est son défi sportif dominical. Parfois, elle chasse une miette de la commissure de ses lèvres avec des gestes élégants de petit doigt en l’air. Elle mâche en surveillant la hauteur de son breuvage ; son café et le reste de sa tranche de pain doivent rester dans des proportions équilibrées ; c’est une équation, une science, que dis-je : un art…

L’ombre est vorace ! Elle a des yeux d’affamée en admirant sa bienfaitrice ! Elle s’active ! Elle court de la tasse au pot de lait, de la tartine à la bouche de son modèle !... Jamais on ne voit aussi prompte silhouette ! C’est une pantomime exaltée décalquée dans le fugace. 

D’un geste expert, la dame vérifie les restes de son café en faisant tourner le breuvage dans le maelstrom de la tasse. Elle constate des petites croûtes de pain naufragées, d’autres en perdition et d’autres encore, nageant difficilement à la surface. Toujours aussi péremptoire, elle demanderait bien une passette au serveur mais elle se ravise en pêchant les morceaux au bout de sa petite cuillère. Elle fait son ménage. Naturellement bruyante, elle tape ses ferrements sur le rebord de la tasse pour leur faire lâcher prise. C’est théâtral, c’est infernal, c’est machinal. Puis, d’un revers de paume, elle parque les miettes du croissant sur un coin de la table. Faudrait pas que l’une d’elles s’éloigne du troupeau. Elle sort de son sac un mouchoir en papier. Comme une chatte délicate, elle fait sa toilette. Avec la langue, elle mouille un côté du mouchoir et s’essuie lentement les moustaches ; si elle bisait une personne de sa connaissance, elle resterait collée contre sa joue. Dans la foulée, elle inspecte ses ongles, frotte son chemisier en chassant les dernières miettes, époussette son pantalon en jean pour terminer cette évacuation de brisures. Beaucoup moins élégant, elle fait des bruits incongrus avec ses joues pour chasser des reliquats de pain coincés entre ses dents. Tout à coup, elle porte sa main à la bouche pour juguler un petit rot clandestin qui voulait s’échapper dans un courant d’air…

Dehors, le soleil se cache derrière le feuillage des platanes et toutes les ombres malades se racrapotent dans le décor amorphe. Elles dégoulinent, s’enroulent, se dégonflent, s’évanouissent, se tapissent, se contorsionnent, se « révérence » misérablement, autour de leurs sujets. Ce qui était brûlant, éblouissant, pailleté d’or et d’argent s’est soudainement éteint comme si le coffre à bijoux de la Nature s’était brutalement refermé. Les visages pâlissent, le mascara s’insinue dans les cernes, les joues blanchissent, les costumes s’assombrissent ; les couleurs se sont tues…

Puisant au fond de son porte-monnaie, la vieille dame aux cheveux blancs cherche les quelques pièces qui correspondent à sa note et, surtout, à l’appoint. Le pourboire, il ne l’a pas mérité et puis n’a t-elle pas nettoyé sa table, cantonné les miettes, remis le couvercle sur le pot de lait, effacé les taches ? C’est comme cela tous les dimanches, il a l’habitude. Pendant qu’il a le dos tourné, elle se lève, contourne sa table et sort du bistrot dans le secret de l’anonymat des gens transparents. Comme elle a emporté son ombre avec elle, tout redevient brillant comme l’avènement du jour…

 

13 mai 2017

Ubac or not ubac ? (Vegas sur sarthe)


Depuis le jour où ont été créés le soleil, l’hémisphère Nord, les montagnes et les vallées les ubacquois et les ubacquoises vivent dans l’ombrée tandis que les adretois et adretoises vivent dans l’adroit.
Tout le monde ne peut pas naître du « bon côté » de la montagne sinon la montagne déséquilibrée basculerait, de même que le soleil ne peut éclairer les deux versants de la même manière sinon à quoi servirait l’ubac ?
Ainsi les ubacquois vivaient dans l’ombre quand les adretois vivaient dans la lumière et c’était ainsi, les uns condamnés à grelotter et choper la crève quand les autres grillaient et se ratatinaient au soleil.
Un versant sentait la tisane et le grog quand l’autre versant sentait la merguez et l’huile solaire.
Alors chaque année ceux qui n’en pouvaient plus de grelotter votaient pour élire le roi de l’adroit et ceux qui en avaient assez de griller votaient pour élire le roi de l’ombrée.
Bizarrement le roi de l’adroit était cousin du roi de l’ombrée; ils avaient eu la même nurse, les mêmes couches-culotte, avaient été élevés dans les mêmes principes, avaient suivi les mêmes études de roi et régnaient pourtant sur deux peuples qui s’enviaient à tout instant.
Certes l’herbe était plus verte chez les uns que chez les autres mais qu’y faire ?
Un jour vint à passer au creux de la vallée celle qu’on baptisa aussitôt la reine des tièdes et dont les deux rois tombèrent éperdument amoureux tout comme tous les ubacquois et tous les adretois.
Le roi de l’ombrée en fut tout cramoisi quand le roi de l’adroit fondit sur place bien plus qu’il ne le faisait chaque jour.  
Mais dans les contes une reine – fut-elle reine des tièdes et pas farouche – ne peut épouser deux rois tout comme le soleil ne peut sourire aux deux pentes d’une montagne en même temps.
Elle leur raconta qu’elle venait de l’hémisphère Sud, un endroit curieux où ceux exposés au Sud grelottaient et ceux exposés au Nord grillaient et s’enviaient tout autant… ce qui ajouta à leur confusion.
Il décidèrent donc que le mieux était de ne rien faire et de laisser la reine des tièdes choisir son amoureux.

Des siècles plus tard les ubacquois continuent à grelotter, les adretois à griller et les deux cousins-rois à se morfondre… et tous les hommes quel que soit leur versant élisent et réélisent leur célibataire reine des tièdes.

13 mai 2017

Paysages de montagne, entre ombre et lumière (Laura)


Je me revois marcher dans une des nombreuses représentations de la Montagne Sainte-Victoire de Paul Cézanne: je voulais comme lui la voir sous toutes ses coutures.

J'aurais voulu être avec Gustav Klimt lorsqu'il a découvert  son "Versant de montagne A Hunterach": a t-il  ensuite peint ces chalets et arbres sur place ou de mémoire?

Caspar David Friedrich dans ses  "Croix et cathédrale dans la montagne" si romantique
Dans son sens premier  du sublime de Burke et non dans son interprétation mièvre!

Après Van Gogh, j'ai vu les "Oliviers et montagnes" du côté de St Rémy et d'Arles
Comme je me suis senti proche de lui, comme si son ombre me suivait dans ce paysage!

Ernst Ludwig Kirchner me plonge dans des souvenirs de "Coucher de soleil en montagne"
Je m'y plongeais dans les couleurs et les flamboyances de ce décor grandiose

Je voudrais traverser la terre entière avec Gauguin pour y voir à Tahiti ses  "Montagnes"
Marcher sur ce sol jaune, voir ce sommet rouge avec mes chers palmiers casaouis

Claude Monet m'a emmené dans une promenade à la Rousseau vers les "Montagnes
De l'Esterel":  le pin se penche vers la mer bleue  comme le ciel, en plus sombre

J'ai marché sur les pas de Gustave Courbet en Franche-Comté entre montagnes
Effrayantes de froideur et sources magiques où se baignent des femmes ouvertes

A Grenoble, j'ai revu Kandinsky qui vivait à ce moment-là dans notre capitale
Nous n'avons  pas parlé  de son "Paysage de montagne avec un village."

6 mai 2017

Défi #454

Ubac

4541

Parce qu'il y a toujours
un côté du mur à l'ombre...

 

6 mai 2017

Se sont télescopés avec l'univers

6 mai 2017

Allez viens (Pascal)

 

Allez viens, on va aller repeindre ce ciel trop noir, on va rajouter des étoiles en couleur dans les coins les plus sombres. On va l’éclairer encore plus fort que le soleil qui est mort tout à l’heure en allant se jeter dans l’horizon et, s’il brille maintenant pour d’autres frontières, pour sécher d’autres larmes, nous, on va apprivoiser la grande Ourse. Regarde, elle a rentré ses griffes juste pour nous. Monte dans son chariot et partons visiter nos cieux… 

Allez viens. Soulève-toi… Regarde au loin, regarde demain… Allez, sous les étoiles, on ne craint rien, cherche-nous celle du Berger, peut-être devant ce troupeau d’éclairées ou bien, en rang, dans l’ordre de cette nébuleuse. Protégés par cette voûte, on est à l’abri de tout... Il peut bien pleuvoir des étoiles filantes pour notre feu d’artifice nocturne, on les comptera toutes et si on se trompe, on recommencera, encore et encore… 

Elles ne se lassent jamais de tracer des myriades argentées, ces affolées de vitesse, elles concourent entre elles, tu vois, c’est juste pour nous. Celle-là n’en finit plus sa course et se laisse admirer sans pudeur en éclaboussant le ciel de lumière magique, presque éternelle... Elle dessine le tableau noir de la nuit à la craie blanche et la poudre se fait poussière scintillante dans nos yeux éblouis. On dirait qu’elle se frotte à un nuage pour faire autant d’étincelles… Regarde, lève le nez, sèche tes yeux et tente encore de poser sur sa traîne sauvage quelques vœux impossibles. Cette nuit, tout est permis, comme les autres… 

Allez, regarde plus loin que ce qui danse dans ta cervelle humide. Admire ce qui se voit en vrai et puis, ces étoiles, on peut les toucher, on peut se les apprivoiser quelques instants. C’est sûr, elles sont là juste pour nous, et elles nous laissent le temps d’en faire nos plus beaux souvenirs pour chasser, pour écraser, pour tuer les autres. Mais non, elles ne dessinent pas son sourire ; c’est une illusion, cet assemblage, cet attelage n’est encore que dans ton imagination galopante. Elles ne sont qu’éparpillées sans ordre et brillent chacune à leur façon. Elles occupent le ciel et découpent la noirceur ambiante. La nuit s’endormirait sans le bruit de leurs lumières…

Chacune a son histoire, c’est ton Histoire. A tes vœux, rajoute aussi quelques prières. Ne demande rien, ne fais que remercier ces étoiles et ton cœur est la Pulsation du monde. Tu es toi-même Etoile dans cet Univers. Tu brilles à ta manière, d’une Lumière tout aussi belle… 

Allez viens, laisse tes frissons glisser sur ta peau, sans les commander… Le Bonheur est là, au-dessus de nos têtes, au-dessus des plus hautes branches, au-dessus des nuages… Regarde cette Etoile, c’est bien un astre pour se figer aussi fort dans nos yeux. Il s’incruste pour nous aveugler et pour se voir encore quand nos paupières se ferment. Regarde encore, même ce satellite se prend des airs de fugaces furtives et s’enfuit sans effort… 

Allez viens. Ne pense plus qu’à cette nuée silencieuse, mais si bruyante dans nos têtes avides, tellement pleines. Mais non, laisse le Passé mourir seul. Il devient si lourd qu’on ne peut plus avancer qu’en traînant sa misère. Lève les yeux même s’ils sont gonflés des pluies à venir. Les larmes n’arrosent que la terre et les étoiles se moquent bien des orages.  Allez, compte avec moi, sans penser à ses yeux qui brillent encore plus, sans penser à ses cheveux de feu qui brûlent sur ses épaules, sans penser à son visage de rêve, sans penser à rien… 

Ce soir, il neige des étoiles pour tapisser le ciel, juste pour nous. Et tant pis, si on a mal au cou de trop de curiosité lointaine. Regarde ces flocons immobiles et mesure l’importance de ton chagrin et tu verras que ces belles éphémères de la nuit seront toujours plus nombreuses que toutes tes idées noires. Je sais ton malheur mais ces lumineuses se portent toutes seules et elles se portent bien et brillent toujours aussi fort. Je peux compter les étoiles dans cette larme qui tarde à mourir au sol…  

Viens, on va s’inventer de nouvelles figures astrales, on fera un signe au zodiaque, on déshabillera Cassiopée, on mariera la constellation d’Orion avec celle d’Andromède, on donnera des noms aux étoiles les plus lointaines, on en découvrira d’autres, on croira nos vœux, de tout à l’heure, sur la bonne voie !... Viens, je connais des histoires, de météores qui se sont rencontrés sans heurt, de marins égarés à la recherche de leur bonne étoile et qui se sont retrouvés ! On va occuper la nuit blanche !... La nôtre doit bien exister !... Il ne faut plus chercher celle qui est le plus près, celle qui brille le plus, la moins farouche ou la plus sauvage, et même si l’Idéale n’existe pas, elle est là !... C’est sûr… 

L’est, perfide, s’allume, timide mais déterminé, encore…  Les Belles affaiblies se taisent, fondent et se dissipent ; elles s’éteignent, soufflées dans l’air frais du matin pressant. La brume naissante cache les plus têtues, les plus tenaces… Je cherche la toute dernière, sans doute, celle qui porte tous mes espoirs… c’est la plus lourde. Elle me clignote encore mes SOS, s’enfuit et disparaît de mes paupières embuées... Alors, la tête dans les étoiles endormies, les yeux dans le vague et l’âme en perdition, je marche sur mon ombre grandissante, pour attendre la nuit prochaine…

Ciel-étoilé

 

6 mai 2017

Étoiles (La bande des cinés)

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Le samedi, il n’y a pas grand-chose à faire dans le coin. On prend nos mobylettes et on file au stade municipal tirer des penalties. Quand il y en a marre, on va traîner sur le parking du cinéma L’Étoile, on achète dans le hall un cornet géant de pop-corn, qu’on picore en regardant les photos des stars sur les affiches. C’est pour ça que tout le monde nous appelle la bande des cinés.

Je ne me rappelle plus lequel d’entre nous, ce jour-là, a proposé d’aller faire un tour au club d’astronomie, qui organisait une journée portes ouvertes à la salle polyvalente, ni à la suite de quels palabres nous convînmes que l’idée n’était pas naze. La nuit commençait à tomber. L’animateur nous a installés autour d’un des télescopes posés sur la pelouse. « La première chose, dit-il, c’est de se familiariser avec le matériel. Je reviens vous voir. »

On a trouvé facilement comment ça marche. Au point qu’il nous a fallu moins d’un quart d’heure pour faire une découverte. La science sert à ça, avons-nous pensé avec fatalisme, mais quelle découverte ! Des astres blancs avec un cœur jaune en fusion, dans un nébuleux fouillis de queues de comète agitées par le vent interstellaire, sur lesquelles s’affairaient des extraterrestres à la tête rousse, avec un ventre noir et le thorax rouge brique. « Hé, venez voir, chef. »

Il a collé son œil une nanoseconde, sans paraître impressionné. Ou alors il était vexé, parce que la nouvelle galaxie ne porterait pas son nom. Mais il s’est quand même rattrapé, tout en essayant de nous en mettre plein la vue avec des mots savants. « Vous êtes fortiches, a-t-il concédé. Avec leurs tiges pubérulentes et ces feuilles lancéolées, vous êtes tombés sur des stellaires holostées, qu’on appelle aussi langues d’oiseaux. »

L’un de nous a demandé timidement si on pouvait savoir à combien d’années-lumière c’était. Cette fois, il a ri. Il nous a montré le viseur, à l’autre bout du télescope. « C’est de ce côté-ci qu’il faut regarder, les gars. Et faites attention à ne pas vous laisser bouffer, c’est plein de fourmis rouges dans l’herbe », a-t-il dit en s’éloignant.

 

6 mai 2017

Participation de JAK

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j02

6 mai 2017

Participation de Venise


Si nous avons besoin de cartographier le ciel
A qui la faute?
Si nous avons perdu nos rêves en demandant à la science de s’y substituer
A qui la faute?

Je suis comme une enfant qui n’a plus le droit  de me fier à l’étoile du berger

MERCI mon GPS!!!
Conduisez moi au Pays  déconnectés sans équation.

ve

Redonnez moi la nuit

La lune et son pierrot .
Je veux être non pas à coté de la vie , mais dans  elle ;
Viens avec moi partons
L’ignorance nous guidera
Ecartez vous de mon chemin gentils dinosaures
Nous serons rendus au monde , quand seuls nous marcherons, sans point d’appui
Au bord d’un vide rempli de larmes et de rires.

Nous apprendrons à nous abandonnés ,
et nos chances grandiront à trouver le matin.

Faites taire vos télescopes,
Cet œil fait mal au crépuscule
Il ne nous apprend rien
Et tous ces mouvements qu’ils font autour d’un centre vide.
J’essaie de protéger l’impalpable mystère , l’espérance du jour
A quoi bon agiter la voie l’actée qui dort dans des draps de satin?
A quoi bon chercher l’âge de ce vieux ciel si bleu ?
Ne voyez vous donc pas les ponts  qui enjambent  notre innocence?

Le monde est trop sensible pour le résumer
Nous attendons une parole nouvelle..
Et d’une main tremblante l’aube venue
Nous nous reposerons des voyages inutiles , des courses folles et vides.
Nous trouverons les clefs pour retrouver les hommes en repoussant ces univers glacés.

 

6 mai 2017

Question de point de vue (Thérèse)


Il disait "Oublie donc tes tourments, ce soir, et viens contempler l'immensité de la voûte céleste ! Vois comme on se sent tout petit ! Perçois-tu ce sentiment de plénitude, cette sorte d'extase profonde ?"
-Elle lui dit : Le ciel est un couvercle lourd de menaces qui m'opresse, qui m'écrase et m'étouffe et me plonge dans un abîme sans fin.

Il disait "Sors de ta bulle et viens te réchauffer à la froide lumière des étoiles. Ecoute-les, elles chuchotent entre elles des secrets mystérieux venus du fond des temps."
-Elle lui dit : J'ai froid depuis si longtemps que même tes étoiles les plus belles ne peuvent m'apporter aucun réconfort. Elles auront beau briller de tous leurs feux, elles auront beau dessiner des mirages, je n'ai plus la force aujourd'hui de m'abandonner aux chimères.

Il disait "Regarde comme la nature est belle, laisse là tes chagrins et viens te ressourcer aux confins du cosmos."
-Elle lui dit : Le ciel est vide autant que mon coeur et je ne vois que de noirs abysses où je voudrais pouvoir plonger pour m'y noyer.

Alors il dit "Cherche bien au fond de ton être et retrouve ton âme d'enfant. Emplis tes yeux de cette poussière de diamant qui scintille dans le silence de la nuit."
-Toutes ces étoiles dont tu admires la lumière ne sont que des corps morts sans intérêt aucun, que celui qui te porte à rêver à des chimères.

Et puis il dit "Souffle donc un voeu vers la prochaine étoile filante que tu verras et si tu y penses assez fort, il se réalisera."
-Je ne sais plus parler aux étoiles. J'ai tant prié et espéré que mes souhaits se sont usés sur les murs de l'indifférence et les anges se sont perdus dans l'océan du firmament. Trop d'amertume et d'impuissance, de contretemps en projets avortés, de mensonges en serments profanés, ont rongé peu à peu mes espoirs. Je ne crois plus à ces fariboles, je ne veux plus rêver à des étoiles mortes, ce ne sont que mensonges comme ces promesses jamais honorées.

Ses yeux éteints regardaient l'insondable...

6 mai 2017

The James Webb Space Telescope Brought To You By NASA (joye)

Télescope?

spatiale

télescope?

Tu parles d'un télescope !

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