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Le défi du samedi
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13 février 2021

Sarah raille (Kate)

 

Ma chère Marianne,

Un rêve ! Tu vis un rêve, un homme en or, ce Nestor !

Il te fait la cour, comme on disait il y a bien longtemps. Tu ne le vois pas ?

S'il n'est pas allé jusqu'à préparer une flambée dans la cheminée pour te faire transpirer et succomber comme par magie sur la peau de bête préposée à cet effet, comme J.J. le vétérinaire contrôlé par le fisc affublé non pas d'un expert-comptable, comme il le croyait, mais d'un "expert en comptabilité", c'est plutôt une bonne chose pour lui ! Comme on avait pu rire ! Vois sur quels terrains tu m'amènes...

Plus sérieusement, il sait mettre tous tes sens en éveil sinon en émoi : la vue (livre, coquillage, fumée...), le goût (thé au jasmin), l'odorat (jasmin, encens), le toucher (livre, tasse), l'ouïe (bossa, silence...) et l'esprit aussi, allez avoue ! La bonne idée de t'avoir emmenée passer cette journée dans la nature.

Tu n'es pas convaincue ou plutôt tu es prudente, de plus en plus, je le comprends. Tous les débuts ne sont pas des débuts, tous les débuts sont différents, ouais. Il faut faire connaissance, établir un lien, une confiance, réfléchir, avoir envie, etc... et tomber amoureuse ! Cela fait beaucoup et trop vite mais cette belle journée sans fausse note t'appartient, elle est à toi. On sait bien que rien ne presse jamais et c'est moi qui me suis toujours précipitée qui te dis ça, qui à la moindre palpitation, n'écoutant que mon envie de plaire, élaborait déjà tout un scénario qui ne marchait pas, bien sûr... C'est moi qui te dis ça, avec quelques années de plus, ma natte jusqu'aux fesses en moins (elle m'encombrait plus qu'autre chose et ne me rajeunissait pas franchement, mais j'ai fini par comprendre) !

Pour l'heure je reviens d'une semaine de travail à Paris et comme je ne pouvais pas y aller en moto, j'ai pris le train. Surprise, je me suis retrouvée à l'aller assise non loin de Damien, le frère de Pacôme (enfin, Côme de son vrai nom, tu sais bien). C'est lui qui m'a reconnue et nous avons lié conversation, enfin lui, plutôt. Il est pharmacien, comme son père l'avait espéré pour ses jumeaux prénommés Damien et Côme (mais Pacôme est avocat comme son père Yves et non médecin). Damien se rendait à Paris pour quelques jours et m'a aimablement fait la conversation, enfin il a parlé :  en effet, je n'ai pu lire mais tout le trajet ferroviaire (et au-delà) m'a été dûment expliqué dans les moindres détails par un spécialiste non seulement de ce parcours mais par un passionné de "La Vie du Rail" dont il est d'ailleurs un grand contributeur, tant au niveau photographique que technique (sic).

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Le moindre signal, le plus anodin croisement, la plus banale bifurcation... Il connaît tout, de chaque horaire à chaque numéro de train. Il s'est même dépêché à sa montée, juste après le passage du contrôleur qu'il avait guetté, d'aller ouvrir un boîtier dans le couloir pour relever je ne sais quel numéro sur son carnet, ce qui est, bien sûr, rigoureusement interdit ! Je l'ai vu faire et j'en ai eu le souffle coupé d'autant plus que le contrôleur revenait justement vers nous.

Tout, tout, tout... vous saurez tout sur les trains non seulement de France mais d'Europe et lors d'un précédent voyage il a pu, en compagnie d'autres passionnés absolus, voir des merveilles ferroviaires de Moscou à Pékin avec son sac à dos rempli d'appareils photos... J'ai évoqué un train touristique des Alpes et il m'en a déroulé tout le parcours, l'historique, les péripéties : toute l'histoire du train et même tout ce qui touche aux travaux l'intéresse, que dis-je, le passionne ! Même la construction du tramway de Clermont n'a aucun secret pour lui, il l'a suivie de bout en bout (et ça a été long, tu t'en souviens !) et auparavant il se rendait régulièrement à Lyon pour voir les travaux du tram (quels beaux week ends !). J'ai tenté de le rejoindre sur ce terrain car la construction du tramway de Lyon a permis des découvertes archéologiques... mais il dévié tout de suite, si j'ose dire !

Il m'a expliqué qu'il habite un immeuble qui surplombe une gare (non, tu n'hallucines pas !), ce qui lui permet de voir en permanence ce qui s'y passe... Pour ma part, c'est plutôt le problème des retards incessants, de plus en plus longs et de plus en plus inexplicables sur la ligne de Paris qui me dérangent et même m'inquiètent mais, tu t'en doutes, pas Damien ! Les retards ? Oui, ça arrive a été sa seule réponse accompagnée d'un sourire.

Par bonheur, j'ai eu quelques moments de répit quand il est parti photographier je ne sais quel poteau ou panneau et j'ai juste fermé les yeux... M'est apparu l'immense Jean Gabin dans "La Bête humaine" et l'instant d'après se superposait la scène où Jean Poiret explique à Michel Serrault comment il doit tenir sa biscotte en prenant exemple sur ce cheminot descendant de sa loco pour aller boire son thé à la cantine... 

J'ai souri et je m'apprêtais à sortir enfin un livre de mon sac ("Le roman de Bergen") quand il est revenu vers moi avec son appareil photo : "Tu ne devineras pas ce que j'ai vu sur le ballast juste après Nevers !"

0-1 2

Il m'a montré cette photo numérique et malgré toutes ses explications, mon esprit divaguant ailleurs, je ne te dirai pas quelle particularité géniale a été capturée, tu ne m'en voudras pas...

Voilà un trajet avec une heure de retard seulement mais en inoubliable compagnie !

Bises à toi,

Ta cousine Sarah

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13 février 2021

Un temps de vie (Vanina)

 

C’est l’âge, à ne pas douter, qui la fait plonger dans ses souvenirs d’enfance, comme si c’était hier. Un bruit, une odeur, tout est objet de mémoire. Elle se plaît à espérer que sa jeunesse ayant été merveilleuse, ce retour à l’enfance, que l’on observe chez les anciens, sera heureux. Elle y pense parfois, inquiète, lorsqu’elle revoit son père, sur son dernier lit, revivre sa douloureuse jeunesse : le camp d’affamement où il fut interné.

Ce soir-là, en ouvrant un tiroir à fouillis, elle retrouve un caillou oublié, du granite aux éclats brillants, évadé du ballast, trouvé sur un quai de gare lorsqu’elle était enfant.
Paris-Montparnasse/Les Sables d’Olonne: elle se revoit dans le train qui la menait en vacances au bord de la mer, avec ses parents, ses cinq frères et sœurs, le chat et le perroquet. Comme ils étaient nombreux, ils avaient pour eux seuls tout un compartiment. Une fois la porte fermée, chat et perroquet étaient sortis de leur cage, remis en liberté. Cinq heures de train -avec changement à Nantes- pour rejoindre l’océan : livres, chansons, jeux divers, sandwich, tout était bon pour faire passer le temps.
Elle est debout, dans le couloir, le front collé à la vitre, bercée par les vibrations au rythme des traverses : toudoum-toudoum, toudoum-toudoum, toudoum-toudoum, ... Le paysage qui défile a un effet hypnotique.
Cette rêverie la détend, elle entre dans une douce torpeur. Ce voyage ferroviaire a un charme bien particulier qui lui fait oublier le temps.

Est-ce l’âge qui fait que le temps passe plus vite aujourd’hui qu’hier ?

 

13 février 2021

Locomotives (Lecrilibriste)

 

La petite gare désaffectée

où nul train plus ne passait

était le rendez-vous notoire

d’après-midi jubilatoires

où notre grand-mère l’été

parce qu’on la suppliait

emmenait nos sept ans

et deux gamins  du quartier

l’après-midi pour jouer

 

Là, on partait à l’aventure

avec des règles à la mesure

de nos délires de démesure

Fallait sauter sur les traverses

sans sur le sol poser un pied

le ballast était prohibé

Attention, fallait pas rater

Sinon, tout pouvait arriver !

Nos locomotives lancées

vers un ailleurs on s’évadait

dans des pays inexplorés

en Papouasie, au Zimbabwe

ces mots qui nous faisaient rêver

en sautant sur la voie ferrée

 

Entre les rails un peu rouillés

sur le ballast tout enherbé

les traverses imprégnées encore

de l’ineffaçable odeur

d’effluves incrustées de goudron

qui se mêlait obstinément

aux haies du sureau entêtant

proliférant en rangs serrés

le long de la voie ferrée

Gaiement les rails reprenaient vie

quand nos locomotives à vapeur

carburaient à 100 à l’heure

dans cet été des beaux jeudis

 

13 février 2021

Rêverie solitaire (Pascal)


Gare de Toulon. « Les voyageurs en direction de Grenoble et Genève attention au départ !... Prenez garde à la fermeture automatique des portières… »  

Ha, les voyages en train, ces départs en perm… Du fond de ma banquette, secoué par les aiguillages incessants, comateux et frileux, je regarde l’éphémère paysage qui passe ; il confond le temps avec des subterfuges de lumières éblouissantes, si bien que les minutes et les heures sont des champs, des prés, des bocages, des forêts, des villes enfumées, des ponts verdoyants et des montagnes suspendues…
Derrière la fenêtre et le « Pericoloso sporgersi », le long de la voie, intermittentes du spectacle, il y a ces petites fleurs casanières ; pourtant, on dirait des fragiles spectatrices regardant passer les voyageurs entassés dans les compartiments. Ces roseaux d’allégeance, ces dociles enracinées, je les regarde avec la suffisance d’un jeune chêne que rien ne peut empêcher de grandir. Grégaires, rampantes, graciles, sauvages, sous le joug des trains, elles tremblent et s’agitent, se penchent et se renversent en révérences vassales sous leurs souffles puissants. Elles ont le parfum des traverses graisseuses brunies par le soleil, la couleur délavée des jours d’orage, la délicatesse de la fragilité solitaire. Panneaux d’indication de mes divagations rêveuses du moment, la nature les a plantées là pour que je les peigne avec mes impressions d’aventurier sans terre…  

Avez-vous remarqué ? Il y a quelque chose d’inquiétant quand on regarde ces ballasts jusqu’à perte de voie ; on dirait des tombes fleuries par ces improbables chimères batifolant le long de l’horizon brûlant. Qui est enterré sous ces tas de caillasses ? Et si c’était nous, pauvres voyageurs empressés d’ignorance, fonçant désespérément après notre destin ?... La nuit, dans l’éclairement des voitures, on peut voir nos fantômes équilibristes courir sur les ballasts ! Entre les pierres entassées, ombres et lumières, ils nous font des signes ! Ils nous appellent ! Ils nous attendent ! Ils nous suivent ! Ils nous poursuivent ! Ils sont le reflet obstiné de notre fuite en avant, et les petites vivaces applaudissent !...

« Billets !... S’il vous plaît !... »
 
Même concassé, même réduit au calibre de l’utilité précaire d’un remblai, il y a des fois où je voudrais être un simple caillou de ballast pour être caressé par une de ces fleurs farouches ; enfin reposé, je vivrais sous l’ombre gracieuse de ses pétales, mon hymne serait ses parfums délicats. En permission de vieux mataf, je vois déjà mon épitaphe… « Au cimetière de la voie, ci-gît feu Pierre Granite, né dans une ballastière au siècle dernier… » J’aurais pour elle des conversations d’amant, celles qui parlent du feu et de la flamme dans le même foyer, des chansons de promenade aux paysages musicaux, à perte de vue. De la pluie, dans le creux de ma pierre, je garderais son eau ; dans la galerie de ses racines, je maintiendrais des courants d’air. Au désordre des trains, je la retiendrais sur sa tige comme un tuteur souterrain.
Au bord du rail, on aurait des amis lézards, des collègues escargots, des oiseaux mélomanes pour compagnie et, accompagnateurs, des troupes d’insectes butineurs et autres rampants voyageurs. Et les crépitements des essieux, le tambourinement des bogies ; les bluettes de ferraille seraient nos feux d’artifice ; et les journées sans soleil seraient comme des amusements de tableau noir où l’on mélangerait nos inventions en couleur de passion ; et pendant l’hiver glacial, toute irisée de cristaux de froid, je saurais la réchauffer aux étincelles de mon silex ; et dans le silence de la nuit, petits bouts de ballasts sidéraux, on regarderait filer les étoiles dans les voies du ciel…

« Valence !... Valence !... Quatre minutes d’arrêt !... »

On peut faire le tour du monde en ballasts ; il suffit de fermer les yeux et on voit Rome, Bruxelles, Istanbul, Madrid, Vienne !... On saura tout des horaires du Irun-Berlin, du Catalan, de l’Orient-Express, du Mistral ! Et si elle se penche assez sur ma joue la plus lisse, on ira visiter les oncles d’Amérique, on rencontrera les cousins soviétiques, on empruntera le tunnel sous la Manche ! On saluera les britanniques ! Chemins de prières, on peut même ballaster les voies du Seigneur !...

Ha, ha !... Et si on inversait les rôles ?... Et si tous les voyageurs prenaient la place des ballasts ?... Ces cailloux rouillés, à force de chemin de fer, seraient-ils plus lourds à supporter que ces humains, toujours en partance à la guerre ?...  Le vrai voyage, c’est celui de l’intérieur ; chacune des pierres du ballast est une impression, une couleur, un parfum, un sentiment, un clin d’œil, un baiser, une caresse, un frisson, une émotion. La petite fleur, l’enjôleuse, la capricieuse, la moqueuse, c’est la cerise sur le bateau, dans le perpétuel roulis des changements de voies.
Bien en vue, même roussâtre, même usée, même friable, on devrait tous avoir une petite pierre de ballast sur une étagère, sur le rebord de la cheminée. Rêverie solitaire, elle serait comme une amulette, une échappatoire, une issue de secours, un billet de sortie à la factualité maussade. Souvenir d’un fabuleux tour du monde ou première pierre du chemin de l’évasion, elle nous réchaufferait les mains ; elle aurait quelques brillances mystérieuses, elle porterait en elle… un univers extraordinaire…  

« Romans !... Romans !... Une minute d’arrêt… »


13 février 2021

Hash Tag 650" (comme on glisse sur les BALLAluSTradEs) L'homme parenthèse


Je mets mon casque
La visière est encore levée
Il fait doux
Je pourrai me passer de mon ensemble cuir (Mercury goosecraft)
Rouler (plus) légér
Mais
...
J'ai prévu d'ouvrir les vannes (ce soir)
...

C'est la nuit, l'extérieur est calme, le silence m'acclame
Les lampadaires contiennent la lumière
La route contient les failles
La circulation s'auto contient, se confine même

UN
Je suis sur le projet Voyage Lynchéen
Objectif ligne droite sur ligne blanche, slalom sur pointillé
Je roule dos à l'étoile qui Mord la poussière

DEUX
Fumer le réservoir
Faire le vide
Compléte expiration des cylindres
Au bout du bout, émousser chaque recoin du réservoir
Jusqu'à la dernière goutte, prosit

Puis Voir...sentir, goûter qu'est ce que ça fait d'être loin, seul, Ballaster

Ma Honda CBR 650 Sportive m'attend docilement
Le garage est ouvert (comme toujours)
Je couine jusqu'à elle (ambiance cuir)
Je soulève mon mollet droit et les parties qui le juxtapose
Sans y toucher, je malaxe mes roubignolles pour éviter toutes soufrances inutiles
Tout est en place
Le chien du voisin renifle derrière notre palissade commune
Il s'appelle Stupide

10
9
8
7
Je craque l'alumette dans le combustible (à la Bukowski amateur lui de Kawazaki)
5
J'accélère (deux doigts sur l'embrayage), rien ne bouge (même pas mon mono sourcil Frida Kalo)
3
Bang
1
Bang


 L'homme parenthaise (burning man)

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13 février 2021

Sûr ! Là, je t'ai... en cinq ! (tiniak)

 

Bon anniversaire, tu parles !
Ah, ça ! le repas, les cadeaux, les bons mots y étaient, mais c’est la promenade, en cette fin d’après-midi de samedi, qui a tout foutu à plat. On avait marché, en famille, jusqu’au pont du Coudray, édifice en pierre enjambant, devant Caen, le plus petit fleuve de France : l’Orne.
Au centre, s’étaient installés des gars qui proposaient du saut à l’élastique. Les miens s’étaient cotisés pour m’en payer un, les cons. Et moi, couillon, j’ai accepté, le ventre de peur, de défi et de rage mêlé. Il faut dire ici qu’en matière de défi du samedi, je pratiquais tout autre chose…

Mais bon, je m’équipe du harnais, on me soutient pour m'avancer sur la planche et là, ils se sont tous mis à crier en chœur : allez, vas-y, lâche-toi !! Wouhou !!!
J’ai sauté.
Maintenant, à la surface de l’Orne, je dois avoir l’air d’un œuf sur le plat.
Merci, hein ?

***

Attendant le dénouement de la finale d’échecs entre Thor (le dieu, oui) et Bételgeuse (oui, l’étoile), l’Allumeur de Réverbères (oui, vous savez qui) n’ayant rien de mieux à faire depuis la désertion de tous les lieux de lecture à cause d’une contrainte sanitaire, le pauvre vieux boulottait un bâton de réglisse en buvant de la bière.
Il glissa dans le sommeil sans s’en apercevoir, fit des rêves improbables d’accolades enjouées, de roulages de pelle en plein cœur du marché, d’étreintes fraternelles lors d’un pot de départ du collègue dont tout le monde se foutait jusqu’alors…
Il se réveilla en sursaut croyant étreindre la petite Alice (du Pays des Merveilles, oui oui).
A l’écran, le commentateur fébrile était extatique.
Il dit : mesdames et messieurs, chers amis, c’est incroyable ! Vous le voyez comme moi, n’est-ce pas ? Dans deux coups, le dieu Thor bât l’astre !

***

Lillian jeta son sac à main sur la table du salon, y préleva le courrier du jour où figuraient les résultats de son concours d’entrée à l’Institut des Langues et Civilisations Saxonnes. Marceau, son compagnon, avachi dans le canapé, lui adressa un regard interrogateur et un geste empressé qui signifiait : alors, quelle place ?
Lillian, dépitée répondit : “ - Bah, last!”
Philosophe muet (mais pas que...), Marceau lui mima cette parole d'Évangile : “Les derniers seront les premiers.

***

“- Le comble pour un psychothérapeute de la Médecine du Travail, cest quoi pour toi… ?
Nan, tu vois pas… ?
…c’est d’avoir pour patient un électricien et de lui dire de lâcher prise.”

***

Association à but non-lucratif des
Sous-mariniers en chômage technique
Tentant de se remettre à flot

521

tiniak ©2021 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Défi du samedi #650.

13 février 2021

Il fait -19°C chez moi, ta gueule, merde ! (joye)

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image trouvée sur Google Images

6 février 2021

Défi #650

 

 

Non, ne me jetez pas la pierre !

 

Ballast

 

6501

 

6 février 2021

Se sont montrés "attendrissants"

6 février 2021

Caché dans ta coquille (petitmoulin)


Ab petit Ab
À quoi penses-tu
caché dans ta coquille
blotti à l'intérieur de toi
sous ton habit
de grise lune
À quoi penses-tu
accroché à ton rocher
de solitude
vagues à l'âme
portées par les caprices
du vent
As-tu peur de l'orage
As-tu peur de la nuit
Ab petit Ab
À quoi penses-tu

marée haute marée basse

Ab (is) alone
dans l'océan
de notre insuffisance
à déchiffrer
ses silences
 


6 février 2021

Haliotides, ormeaux & Cie (Walrus)

 
Le mot de la semaine ayant soulevé quelques contestations quant à sa réelle appartenance à la langue françoise, certain·e·s ne l'entendant pas de cette oreille (de mer), j'éviterai d'utiliser football pour la prochaine occurrence du f (si je vis jusque là, faut rester concomitamment prudent et réaliste).

En France, où on appelle donc plus volontiers ormeaux ces pauvres abalones, je n'ai jamais eu l'occasion d'en manger, même si le père breton de mon beau-fils nous en chantait parfois la délicatesse en se vantant d'en trouver régulièrement lors des fortes marées. Faut croire que nous ne séjournions pas dans les Côtes d'Armor à la saison adéquate.

Je n'ai donc jamais mangé ni ormeaux ni abalones parce qu'au Long Kong, un restaurant chinois tenu par une charmante dame accompagnée de ses deux encore plus charmantes filles et, hélas, depuis longtemps disparu, on les appelait "haliotides". Ce qui, entre nous, ne changeait rien à la finesse de leur chair.

Ah, le Long Kong ! Quelles soirées nous y avons passées !

Et quelle cuisine délicieuse !

Après avoir dégusté ces fameuses haliotides puis le homard à la chinoise (grillé et accompagné d'une sauce onctueuse à base d'œufs et du corail de la bestiole), la patronne, moulée dans sa somptueuse robe de soie, nous montrait comment enrouler de quelques coups de baguettes précis les cébettes émincées dans la peau croustillante du canard laqué (commandé 48h auparavant).

Mais je m'égare, je m'égare...

Je vous laisse,  c'est l'heure du dîner (déjeuner pour les Frenchies) et des manchettes d'agneau !

 

6 février 2021

L’Abalone … (Lecrilibriste)


Caressé par les vagues
battu par les tempêtes
rivé à son rocher
d'une côte bretonne
l'abalone s'abandonne

Petite oreille de mer
l'océan t'enchante
et ta coquille chante
à tout jamais
l'air des vagues qui dansent

Tous les tons de bleu-vert
de rose et de violet
tu les as absorbés
tapissant de couleurs
ton salon d'intérieur
de nacres irisées
Et tes attraits lunaires
d'un Eden oublié
les humains prédateurs
avides s'en saisissent
certains pour te croquer
d'autres pour  tirer
de tes coquilles nacrées
des bijoux, des colliers
ou pour utiliser
tes puissantes vertus
pour mettre en accord
nos fréquents désaccords

Et moi, pêcheur de lune
je te contemple et je me dis
que l'océan est ta patrie
que ta place est bien dans les vagues
mais quand je te porte sur mon cœur
avec toi, l'océan pulse pour moi
l’harmonie de l’infini

6 février 2021

Abalone (L'homme parenthèse)

 

1ère partie

A écouter avec Peter Dallas (Discoball)
A lire avec un poisson à bulle euh une boisson à bulle
Genre Truc qui pique (comme une lance), qui tord le dedans (comme le hara-kiri chatouille l'intestin) et écarquille les Yeux (comme les poissons d'étalages lorgnent les glaçons)

2ème partie Loma (Thorn)

Je ne connais pas le nom de cette émotion quand on à envie de crier et de pleurer en même temps

Le S de mon ordinateur commence à défaillir
Il disparait
ZUT (j'étais pas (l)à L.A. semaine dernière)

S qui ne répond plus que par la Force
NOIR sur BLANC touss boucan
Bruit de respiration dans la main (à essayer)

Tss tss tss
Serpent à Hocquet

S somme oui j'ai bien dit somme de mon impossibilité d'être singulier
Affaire à suivre

Mille et une image
Voyez vous la créature humaine tombé du dernier bateau (par mégarde ou par manque de miséricorde de qui vous voudrez) et qui au gré de la vitesse va disparaitre dans l'immense idée

Homme qui shouine sans larmes

Je Suis, sans les s c'est Ouïe
Dans la mer il existe un espace particulièrement fini (contrairement aux restes infinies)
Un jour je suis revenue là où tout à commençé (par magie, par accident, par une porte secrette)
Dans le ventre de ma mère pour ceux qui ne suivrait pas (avant qu'elle ne tire la chasse et après la levrette)
Pour moi c'était pakbot à voir, à sentir cette émotion immergée, ces premières inquiétudes lianesques des lors partagée
Le radeau de la méduse me réchauffe les mains comme mon bain d'huile les pieds

3 ème partie (libre, il vous suffit de vous connecter sur FIP nouveauté)


Il existe une perle en chacun de nous

Je suis un cousin germain de l'huitre
Et tu n'es pas près de la voir ma pépite
La clé est cassé, je n'ai pas le double, prête moi ta plume

SS putain merde ça remarche
Con de Klavier
J'ai pas de Ku

Je suis le Mollsuque de ma Vie
Moudu, bolduque, molukse, sucmolle, moule-frite 9euro 50 dernière sommation
Adjugé
Triple smile
Envoi double compte quinte
Multiball en King size
Tilt Titi et Tigrou sont sur un bateau
Qui m'aime meuh boule de suife
Anchois moi au ciel
Bi good

Mouchoir en papier
J'essuie l'haliotide qui me coule du nez

Final Peur Bleu (Rivage)

Rien là je ne dis rien j'écoute j'accquiesse je ne pense pas à ces gamins que je croise depuis peu et dont j'ai entendu parler de problèmes de scarification que je vois de mes propres yeux incapables eux de lever les leur de parler de se tenir de s'ouvrir alor quoi bon Dieu L'abalone c'est rien qu'un joli mot un foutu rêve imposible à ouvrir pied de biche coup de coudes GNAP laiden de nacre BOOMe TeNuT AimeTaMère l'asticot
Le pèr(l)e (se la joue) rare
La mère qui sur la tombe du kiki pleure encore son petit sac noir sans merde à la main

Bonsoir,

L'homme parenthaise (vendredi 23H03)
Et qui vous l'aurait deviner avant de perdre le S avait déjà perdu le POINT

Relecture 23H13

Envoi 23H23
 

6 février 2021

Alors quoi ? (Yvanne)

 

Abalone ! Abalone ! Est-ce que j'ai une gueule d'abalene ?  dit la baleine.

 

y2

 

 

6 février 2021

ABALONES CHERIES (TOKYO)

 

v1

 

Poules mouillées au menu des restos ce matin confinement oblige.

 Du coup j’ai dû renoncer à mes abalones chéris.

 Mon envie d’amour augmente j’ai été testée positive à la courbe du blues.

 En cas d’aggravation des symptômes faites le numéro du site de rencontre

   ‘un de perdu dix de retrouvé .><

 On m’avait promis la fiole aventure.

 Je mène une véritable guerre à la dépression qui vient.

, La demande parait il est trop forte les pécheurs sont en rupture de stocks, faute d’abalones

 Le covid passe les abalones ne repoussent pas .

 Sur le site de rencontre/ nibe .

Aucune offre alléchante

 Des toréador sans haciendas.

Balle au centre je change de site.

 Le site’ la peau des fesses ‘ a été racheté par Bolloré ça pue l’arnaque.

 Je tente ma chance alors sur abalone .com

  Un site canadien bucherons à volonté.

 Les offres sont stupéfiantes

 On dirait un tunnel pavés d’or qui mène jusqu’au Qatar .

 Au-dessus du panier pourtant un certain David H ;

 L’affaire est emballée en dix minutes.

Et voilà in petto que je me dis

 On va nous tester tous deux positifs à l’amour.

Maillots chamarrés et yacht en été, certes sans villa aux Hampton –

 Nous marchons tous les deux sur les bords de la méditerranée

 On a acheté un smic d’abalones on en a jusqu’à la fin du confinement en 2025

 

6 février 2021

La mer n'est plus...(maryline18)

 

m18

 

Je me souviens de ses éclaboussures rieuses quand elle me poursuivait. Sa mousse lactescente se répendait sur mon infortune et alors, il faisait beau, si beau !

Patiente, elle me surveillait de ses mille yeux pétillants d'amour. Je me souviens de ses coups de langue qui m'aidaient à me relever, toute fière d'avoir cet bel équilibre... Elle se montrait aussi attentive à moi qu'une lionne aurait pu l'être avec ses lionceaux. Ses vagues me lavaient l'âme de toutes ces couches d'incompréhension qui recouvraient ma confiance, jusqu'à l'asphyxier. Elle devait être complice avec le soleil pour travailler à un programme urgent de desquamation accélérée !

Protectrice, elle m'entourait de ses grondements, au combien nécessaires ! En effet, il aurait suffit d'un seul de ces : "t'es pas cap !" de mon frère, pour que devant ses yeux d'éberlué, je porte des bateaux et leur équipage à bout de bras, que je touche le ciel juste en allongeant les doigts, que je cours sur l'eau jusqu'à toucher l'horizon, ou encore que je me laisse flotter jusqu'en Angleterre afin d'y déguster quelques abalones.

La retrouver me mettait le coeur en fête ! Moi aussi je lui manquais, je le sais parce que dès mon arrivée, à peine mon maillot de bain enfilé, elle me tendait les bras et m'embrassait si goulûment que le sel de ses baisers m'assaisonnait la peau jusqu'à me redonner l'appétit à la vie... Elle m'accueillait comme une de ses grand-mères idéales qu'ont toujours les enfants dans les contes et elle me berçait, longtemps, doucement. Ainsi réinvestie, à chaque belle saison, par une insouciance lumineuse et heureuse, mon petit corps se laissait balotter des heures pendant que mon coeur chavirait en de merveilleux nauvrages.

Parfois, fatiguée de nos jeux, je m'alongeais près d'elle, sur la grande serviette. Je fermais les yeux et elle me racontait ses histoires de mer...J'aimais son intonation apaisante. Oh, bien sûr, c'était toujours les mêmes récits qu'elle me déroulait alors, espiègle, je n'attendais jamais leurs fins pour les lui faire ravaler à grands seaux d'eau et je riais, je riais, de tout mon bonheur !

Non, la mer n'est plus...

 

6 février 2021

Excuse my french (participation d'Adrienne)

 
Quand un valet de pied tendit le plateau d’argent devant sir Archibald, celui-ci explosa :

- Jellyfish ! Abalone ! Sea gherkin ! Nitwit ! Scoundrel ! Bragger ! Pinhead ! Pickled herring ! Swab ! Nincompoop ! Freebooter ! Dizzard ! Black beetle !

On tentait en effet de lui servir un whisky allongé d’eau et de glaçons.

Son explosion de colère passée, il se tourna vers l’ambassadeur de Syldavie et lui dit de son air le plus mondain, en pinçant les lèvres: « Excuse my french ».

Car il avait promis à son ami de bien se tenir.

 

6 février 2021

Participation de Laura

 

Excusez-moi, chers patrons du défi du samedi
Si le coquillage "Abalone " ne me disait rien
Mais le mot me disait quelque chose:
Un jeu de société[1] parmi ceux
Qu'on pouvait recevoir à NOEL
Et qu'on étrennait lors de la longue après-midi
Avec les grand-mère
On dit que c'était le bon temps
Parce que c'était l'enfance

 


[1] https://www.letempledujeu.fr/IMG/pdf/abalone.pdf

 

6 février 2021

Le chakra Sacré (Vegas sur sarthe)


Ce matin au comptoir du bar Chez Kévin & Kevina, Paulo a la mine des mauvais jours.
« T'as pas l'air en forme, Paulo ? »
« Non … d'ailleurs tiens Kévina, sers-nous donc deux aligotés mais des vrais, hein … avec un zeste de ton gel hydro-alcoolique »
« Alors qu'est-ce qu'y t'arrives Paulo ? »
«C'est l'Henriette, depuis qu'on a reconfiné le troupeau elle est pas dans son assiette »
« L'Henriette c'est la blanche avec une tache sur le cul ? »
« Non, l'Henriette a pas de tache sur le cul, c'est ma femme, espèce de beuzenot ! »
« Ah … et  tu l'a traînée chez le toubib ? »
« Ouais, il lui a prescrit de la lithothérapie »
« C'est quoi ce médoc ? »
« Faut porter une pierre autour du cou, il a dit une abalone ou comme qui dirait un ormeau »
« Un ormeau ? Tu veux dire comme si on portait un mollusque en pendentif ? »
« Ouais c'est un peu ça, mais y'a pas d'odeur ... c'est une pierre qu'y z'appellent aussi une oreille de mer »
«Alors c'est mieux d'l'avoir en boucles d'oreille, pas vrai Paulo ? »
« J'sais pas, c'est sensé donner des vibrations énergétiques »
« Et alors, tu la sens vibrer l'Henriette ? »
« Bof … pas plus que d'habitude. Le toubib dit qu'ça doit lui activer le chakra Sacré au niveau du bas-ventre »
« Moi pour ça j'sors un vieux marc de Bourgogne, celui qu'mon père avait distillé pour fêter l'élection d'René Coty en 54 ! »
« Ah ouais, j'me rappelle ! On l'avait bien arrosé le Coty ! »
« Ouais … pour c'que ça a servi … et qu'est-ce qu'elle en dit de son ormeau l'Henriette ? »
« Et ben elle dit qu'c'est quand même malheureux qu'y faut qu'elle soit malade pour que j'y offre un bijou ! »
« Méfie toi Paulo qu'elle soit pas malade à tout bout d'champ. Elle pourrait faire une fixation sur les mollusques »
« C'est sûr ! D'autant qu'sa pierre y faut la purifier et la recharger toutes les semaines »
« Ah ? Y'a une pile ou une batterie dedans ? »
« Non … ça s'nettoie à l'eau salée et ça se recharge au soleil ou à la lune, c'est comme on veut ; ça dépend si on veut la recharger le jour ou la nuit »
«Donc ça marche comme ma clôture électrique »
« Ouais … ou bien y disent que ça se recharge en la posant sur une fleur de vie »
« Une fleur de vie ? Y s'foutrait pas un peu d'vot' gueule ce toubib ? »
« C'est écrit sur la notice … la fleur de vie c'est un symbole sacré mais ça marche pas si t'y crois pas »
« Mon pauv' Paulo, le jour où y faudra une notice pour siffler un vieux marc de Bourgogne, ce jour là les poules auront des dents ! »
« Alors tu crois qu'on s'est fait avoir ? »
«Vous verrez bien, en tout cas si l'Henriette se met à vibrer du bas-ventre, tu pourras m'prêter le bijou pour la Germaine ? »
« On verra ... »

6 février 2021

Jeu FLIP (Kate)

 

Chère Sarah,

Oui, "zut pour Grégory", comme tu l'écris si bien... mais tout n'est pas si simple ou suis-je trop romantique ? Quel mot désuet qui pourtant me vient soudain !

Nestor a voulu au retour de cette belle journée me prêter la BD sur Narbonne et m'a offert un thé au jasmin chez lui avant de me raccompagner.

Ambiance : musique brésilienne tout en douceur, il a sorti le livre de sa bibliothèque et a fait chauffer de l'eau à la cuisine... Quelques discrets effluves d'encens m'ont fait approcher de la cheminée sur laquelle un petit cône niché dans un coquillage se consummait lentement.

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Il m'a tendu le livre, nous avons dégusté ce thé qui me ramenait des années en arrière, au lycée, le jasmin tenait toujours aussi bien ses promesses, le goût correspondant parfaitement au parfum... Quelques notes de bossa en toile de fond, calme et serénité du jour qui décline, peu de mots. Je l'ai remercié et me suis approchée de la nacre qui se recouvrait doucement de cendres d'encens, noir sur blanc, mat sur brillant, chaud sur du froid, yin yang...

- C'est une oreille de mer.

- Hein ?

- Oui, un ormeau. Or : oreille et meau : mer.

- Ah !

- Un abalone.

- Un quoi ?

- Un ormeau, abalone c'est le mot anglais.

- Mais c'est un jeu Abalone ?

- Je ne sais pas.

- C'est un jeu de plateau qui se joue à deux avec des billes noires et des billes blanches. Je te montrerai.

Et quand Nestor m'a déposée devant chez moi, il faisait nuit.

J'ai recherché mon jeu d'Abalone pour une prochaine partie, peut-être.

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Flot de souvenirs diffus, vague de nostalgie entre le thé au jasmin qui me ramenait au temps où Lavilliers habitait nos coeurs juvéniles et le jeu d'Abalone qu'on avait découvert au FLIP de Parthenay en modèle géant au hasard des rues, des places et des stands et que nous avions acheté (en version "mini") avec Éric pour nous distraire par ce juillet particulièrement pluvieux... C'est loin tout ça !

Côté nostalgie, je te passe les odeurs d'encens et l'ambiance feu de cheminée : "l'histoire est une répétition" ou n'attirons-nous en somme plus ou moins que les mêmes personnes ? Ou sommes-nous nous aussi attirés par les mêmes ? Oui, je sais, philosophiquement pas très originale comme réflexion pour une prof d'histoire qui vient de passer la journée avec un prof d'histoire...

Grégory ? Comme un passé proche presque oublié alors que les souvenirs anciens semblent tangibles...

Alors je me suis plongée dans le passé de la région et identifiée à Ermengarde !

À très bientôt le plaisir de lire tes "zut" et "re zut", chère Sarah !

Bises de ta cousine,

Marianne

 

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Le défi du samedi
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