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Le défi du samedi
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17 avril 2010

Quelle consigne de merde ! (Kate)

Non, le dernier mot du titre n’est pas par moi choisi, c’est la consigne, sybilline à souhait…
Oui, pardi, la première lettre du titre est par moi revendiquée car après avoir beaucoup tourné autour du sujet et renoncé à dire « Merde » à ce pauvre Vauban (R.I.P.), j’ai commis ce merdique acrostiche « cruciverbeux » au demeurant fort emmerdant… Pour info :

Médicalement : objectif capital,
Educativement : apprentissage capital,
Ridiculement : fonction dont on a tort de se moquer,
Décidément : ne m’inspire pas tellement…
Evidemment : mot porte-bonheur chaleureux !

Ce mot de cinq lettres me semblait conduire vers tant de possibles et de dérives mais mon Comité de Censure Intérieur (C.C.I.) ne l’entendait pas de cette oreille, le bougre, et c’est alors qu’il m’a murmuré, ce chiant surmoi : « prends ton luth appareil photo et sors donc prendre l’air… »

Quel week end de merde ! disais-je.
Que ce soit en ville,

1
Que ce soit en campagne,

2
Quelques images parmi d’autres,

3
Quel pessimisme !

4
Mais non, mais non, d’ailleurs belle expo qui se termine…
Quel optimisme pourtant au détour d’une rue…

5

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17 avril 2010

Merde à Picasso (Venise)

Il a tout essayé pour faire durer le plaisir.

Il a tout essayé pour faire durer l’illusion

Jusqu’à faire peindre un tableau avec la queue d’un âne !

Merde à son public et son œuvre dérangeante, provocante, intimidante.

Aujourd’hui on le voit bien

La peinture de Picasso est en coma dépassé

Et n’active que nos encéphalogrammes plats.

Flanqué de deux pots de peinture et d’un âne

Le moi je de Picasso tord le modèle

Il aurait dû immortaliser l’ours du jardin des plantes ;

Flanqué de deux palmiers

Merde à lui et à son œuvre cauchemardesque

 

Au-delà de 500 000 000 d’euro un tableau ne se regarde plus depuis

Merde à Picasso

Alors je pose une timide question :

Sans Picasso que serait l’art

De la merde pardi !!! dit le critique d’art.

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10 avril 2010

Défi #102

merde




Pour poser votre commission :
samedidefi@hotmail.fr

10 avril 2010

Nous ont conté leur version de...

10 avril 2010

A mon grand père disparu (Venise)

Je me rappelle exactement le premier jour où mon grand père m’a appris à pêcher à la mouche.
Tout me fascinait déjà, le matériel, l’accoutrement exotique, un vrai jeu de clefs détenus par mon grand père et qui allait me projeter vers un monde inconnu.
Aujourd’hui le vieil atelier est vide et les boites à mouches ouvrent leurs bouches béantes.
J’ai encore l’odeur des belles truites qui restent profondément inscrite dans ma mémoire.et la couleur du vieux gilet.
Mon grand père me disait souvent : comment sais tu que la truite à gobé la mouche ?
Devant mon air ahuri de novice il disait dans un éclat de rire quand la lune se reflète dans l’eau calme pardi !!!
J’ai appris de lui la compréhension intuitive des choses de la nature .Depuis sa disparition je regarde longtemps comme il me l’a appris les choses et c’est bien après que je les vois vraiment.
C’est ainsi que l’autre jour, je crois avoir entre vue mon grand père, pourtant mort depuis deux ans.
Dans les vaguelettes de la rivière, il était penché sur un rocher, le corps légèrement cassé vers l’avant comme un héron péchant un vairon.
Je n’ai jamais refait ce rêve éveillé, mais je traverse le monde en son absence et le voit comme il me l’a enseigné splendide et solitaire.

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10 avril 2010

Histoire vécue (Teb)


C’est un samedi, à 9 heures précises, que nous avons constaté leur disparition…

« Un mot qui rime avec bécot

Léger baiser -  rouge baiser

Posé vite fait, tendre et léger »

Ils étaient pourtant rangés dans l’armoire de Mémère !

C’est certain, elle les y avait déposés elle-même la veille !

Sacrilège !

Qui a donc OSé y toucher ?

?

Jamais encore personne ne l’avait fait !

Farfouiller dans l’armoire de Mémère… impensable !

Branle bas de combat…

La maison est fouillée de fond en comble, sans nous donner la moindre piste.

Forcément, tout le monde est soupçonné !

Peut-être Mémère les a-t-elle utilisés sans s’en souvenir ? Non, ça ne lui ressemble pas.

Alors peut être Papa les a-t-il mis dans sa voiture ? Non plus, pour une fois ;-))

Maman ? Pffff, même pas en rêve !

Les filles ?

Moi, je sais bien que ce n’est pas moi !

Et ma sœur jure ses grands dieux que ce n’est pas elle …

Marguerite, alors ? la dame qui vient soigner Mémère tous les jours et mène à la baguette tous les habitants de cette maison ? Ma foi non, impensable ! bien trop intègre !

M’enfin… ils ne sont pas partis tout seuls !

« T'as peut-être raison, seulement voilà :

Quand je t'aurai dit, tu comprendras »

Lorsque, après son décès, la chambre de mémère devient le bureau de l’entreprise, nous espérons les retrouver… que nenni, le mystère reste entier !

?

Peut être l’armoire a-t-elle un double fond ?

Quelques années plus tard… lors du déménagement pour venir ici… nous y pensons encore… « et si nous les retrouvons… seront-ils encore utilisables ? »

Cette histoire reste dans la mémoire familiale …

Depuis, et cette histoire explique sans doute cela… depuis, je les aime … qu'ils soient à déguster ou à admirer....

 

coquelicotscoquelocots_fleurs

10 avril 2010

Évanescence (Walrus)

vanish2

10 avril 2010

Sirènes de camion de pompiers. Piles neuves.

Sirènes de camion de pompiers. Piles neuves. Cubes empilés renversés dans un grand rire. Badaboum. Chasse aux œufs dans le jardinet.  Là... et là... encore...
— Tu viens jouer avec moi.
Repas écourté. Lego, Clipo, petites voitures cabossées jetées à travers le salon. Pâte à modeler écrasée sur le mur. Camping-car démonté, malmené, brutalisé, éparpillé.
— Je ne veux pas me laver, je veux encore jouer.
Cache-cache. Partie endiablée.
— Je compte jusqu’à dix.
Coins. Recoins. Encoignures. Enfoncements. Renfoncements.  Derrière le canapé, entre mur et cuir, la cachette est bonne.
— Où es-tu ? où es-tu ?
Le temps passe. Le sommeil le prend là. Il s’endort sur le carrelage.


Cris. Pleurs.
Pleurs ?

Course de la génitrice du bel enfant blond. Une mère a  l’ouïe pour ces choses.
— Grand-Père a disparu !

Grand-Mère a son tour s’affole. Grand-Père a disparu. Appels, agitation, exploration. C’est Moi-J’aime-le-Chocolat, le gendre, qui le trouve, le premier, endormi derrière le canapé, entre mur et cuir.
Dans un rire mouillé, l’enfançon se jette sur le vieux bonhomme.
— Grand-Père, tu avais disparu !

10 avril 2010

Histoire d'un piètre tour (Captaine Lili)

Nous étions une fratrie de trois. Le grand-frère, le petit, et moi, la fille du milieu.

Et puis l’ainé a disparu.

Il s’y est pris en trois fois.

La première, j’avais 10 ans, lui 11 et demi. Un vélo, une camionnette, un feu vert trop peu attendu, un feu rouge grillé… Et hop, un petit garçon entouré de tuyaux dans la nuit du coma ! Le tour de passe-passe a fait grand bruit dans la cour de l’école.

La deuxième fois, j’avais 14 ans, lui 18 mois de plus, donc. Il avait suivi mon idée de deux ans plus tôt : une boule qui saigne dans le cerveau. Mais il a été plus doué : il a évité les séquelles, ou presque.

La troisième fois, il allait sur ses 26 ans. Moi ? 18 mois de moins, évidemment. Une nuit, seul dans son appartement, il a fermé les yeux. Et on ne l’a plus revu. On a vu une boite en bois, un trou, des condoléances plus ou moins supportables, son appartement à vider, des questions interminables. Il avait réussi son coup, en uppercut qui met KO.

Il n’a laissé que des souvenirs qui pèsent, apaisent, brûlent.

J’aurais aimé que Nicolas ne soit pas magicien. Disparaître sans revenir, quel piètre tour !

Pardon pour l’éventuelle brutalité de ce texte qui plombe sûrement l’ambiance légère des Défis du samedi… mais le mois d’avril est pour moi un triste anniversaire de disparition… Je ne pouvais écrire autre chose…

10 avril 2010

Le betcé (K.te)

Chers collègues de plume du Défi du jour qui suit le vendredi,

 

 

Excusez-moi, cette formule un peu longue certes, seulement tout y est dit… ou presque !

 

Je m’explique donc.

 

 

L’évolution ou plutôt le sens moderne du monde, dirons-nous, tend universellement vers l’économie, qu’elle soit de personnel, de moyens, de sentiments, de mots, etc. Scoop : les lettres jugées trop nombreuses voire pléthoriques vont voir leur nombre diminuer.

Comme moi vous lisez cette consigne du Défi #101 sur votre ordi : le mot est bien dépourvu d’une lettre figurée semble-t-il en symbole d’homme, de femme ou de spectre ? En conséquence, nouvelle liste des lettres disponibles très bientôt (commençons nos efforts) : plus que vingt-cinq en tout et pour tout.

Vous tiquez ? Que de possibilités persistent, surtout si l’on oublie les temps du futur, c’est plus prudent ! Un poisson, comme le premier jour du mois que l’on ne peut plus nommer ? Que nenni ! Pour tout vous dire, le décret sort en juin deux mille dix et dès septembre nos chères têtes blondes (brunes et rousses itou) étudieront d’emblée le « betcé » sur un mode ludique comme Georges Perec et son « e » éjecté, éliminé, viré, hein…

Bienheureuses et bienheureux Berthoise, Bertoise, Brigou, Citronnelle, Didier, Droufn, ekwerkwe, enfolie, étincelle, Flo, Gilsoub, InFolio, J., J-F, Jo Centrifuge, Joye, Jujube, Kloelle, Le Zeph’, Lou, Miss-Ter, Mme C 6375, Moon, Mrs D, obni, Ondine, Oulipien, PHIL, PIERRELINE, Pivoine, Poupoune, Riri, rsylvie, Seb, Sol-eille, Stipe, Teb, Thétis, Tibo, Tilleul, Tilu, titmuchou, Toltek,Venise, Véron, violette7, Virgibri, Yvette, Zie, Zigmund, munis d’un pseudo idoine ! Désolée si je ne peux décemment plus écrire ceux des membres dont un meilleur pseudo est en cours d’étude. Pour l’heure, comment signer cette missive ?

Tout simplement

Kte pour rire

ou bien

Kote pour citer

ou encore

Kète pour le son

ou enfin

Kite pour m’envoler sur les pointes de pieds…

P.S. : Si vous commentez, n’oubliez point cette consigne !

P.J. :

Le betcé

B C D E F

G H I J K

L M N O P

Q R S T U

V W X Y Z

10 avril 2010

Les disparus d’Adrienne

Fermés, les petits supermarchés Sarma. On ne vend plus la ouate thermogène ni la poudre Inotyol du docteur Debat . Disparus, mon grand-père et Boule d’Or, sa marque de cigarette, ma grand-mère et son moulin à café à manivelle.

Finie l’époque des jeux de cour de récré, chat perché, colin-tampon. Fini le petit magasin de bonbons, au coin de l’école. Finis les bonbons Pez, le journal Pilote et sa Rubrique-à-brac, le magazine Pif et ses gadgets.

Perdus, le ré de ma clarinette, le chat de la mère Michel et le vieux chalet de Jean, là-haut sur la montagne. Le furet, il court, il court… et où sont les neiges d’antan ?

Disparus, Pimprenelle et Nicolas et le gros nounours qui vous disait « bonne nuit les petits ». La grosse télé avec son petit écran bombé, le capitaine Flamm, la petite maison dans la prairie, les cow-boys et les indiens et Armand Pien qui nous disait la météo sur la chaîne flamande.

Le gros poste de radio où on écoutait du bel canto le dimanche soir ou Radio Hainaut et les disques demandés les jours de semaine. Ecoutez vite Jean-Christophe Averty et les cinglés du music-hall avant qu’ils ne disparaissent eux aussi…

R.I.P. Fernand Raynaud, sa sœur et sa 2CV, son beau-frère et son platane penchant. Hergé et les bijoux de la Castafiore. Le Manitoba ne répond plus depuis longtemps. R.I.P. Jacques Brel et le tram 33 pour aller manger des frites chez Eugène. Jan Van Eyck et le panneau des « juges intègres » de son retable L’Agneau mystique.

Trop tard pour la visite du phare d’Alexandrie et des jardins de Babylone. Beaucoup trop tard pour le jardin des Hespérides. Trop tard aussi pour le voyage avec la Sabena ou le trajet Anvers-Matadi avec le Leopoldville.

Partis sans laisser d’adresse, François Villon et les amis de ce pauvre Rutebeuf, un jour de grand vent.

Et les cheveux de mon frère.

10 avril 2010

LA DISPARITION (Lorraine)

Le rideau s’est levé.

«  Et voici le célébrissime magicien Luis Enrico et sa charmante assistante Henrietta ». Le pouvoir mental de l’un, la réceptivité étonnante de l’autre vous offriront ce soir encore un inoubliable spectacle.

Sanglé dans son habit noir, le cheveu gominé, la manchette blanche, Luis Enrico surgit des coulisses, salue les longs applaudissements et, se tournant vers le fond de la scène, tend la main à la jeune femme qui s’avance. Henrietta porte une rose rouge sur sa petite robe noire, nul bijou, un sourire. Les projecteurs isolent le couple, le spectacle commence.

Non, je ne vous dirai pas l’adresse incroyable de Luis Enrico, les colombes sorties de ses manches, le mouchoir bleu soudain multicolore, les cartes qu’il manipule en jongleur, ni les couteaux qu’il lance en artiste, un à un, autour d’une Henrietta impassible debout contre le panneau dans lequel se fichent les lames à quelques millimètres du visage, du cou, de l’épaule, de tout le corps. Je ne vous dirai pas comment le public retient son souffle, avec quel soulagement, quelle clameur unanime il salue l’exploit et l’immobilité héroïque de sa « proie ».

Tout cela vous le savez, vous étiez parmi les spectateurs, vous avez ressenti leur émotion. Et la vôtre. Mais vous n’étiez pas à Rio de Janeiro le soir où le couple afficha une grande première : « Luis Enrico fera disparaître sa compagne en un simple claquement de doigts ». Et ce soir-là, j’y étais, les hasards de ma profession m’ayant déposé là-bas pour une dizaine de jours, épuisants de rendez-vous et de chaleur humide. On placarda des affiches dans toute la ville. Je revis à peu près tout ce que je connaissais déjà, attendant impatiemment le clou du spectacle. Juste avant, une vingtaine d’hommes robustes firent ostensiblement la haie devant les coulisses, empêchant tout tentative de fraude. Aucune issue possible, donc.

La salle fut longée peu à peu dans une totale obscurité. Des roulements de tambour annoncèrent l’imminence du tour de magie. Luis Enrico sortit soudain de son plastron une rose rouge qu’il offrit galamment à Henrietta :

- Pour vous souvenir de moi, là où vous allez, dit-il galamment. Elle l’attacha à son corsage.

Le tambour gronda pour la seconde fois. Luis Enrico claqua des doigts. Une lumière scintillante s’interposa entre la jeune femme et lui, une seconde, deux peut-être. Les lustres se rallumèrent. Le magicien saluait, mais la foule réclamait Henrietta. Bien sûr, elle avait disparu, mais le public, bon enfant, voulait applaudir l’héroïne, la voir reparaitre. Luis s’inclina de bonne grâce. Et fit le geste convenu. La même lumière scintillante, une seconde, deux peut-être et…Rien. Les spectateurs, d’abord amusés, murmuraient. Et Luis, pâle, nerveux, multipliait en vain ses claquements de doigts. Alors, une rose rouge sembla voler dans les airs et tomba mollement aux pieds du magicien.

- Henrietta, cria-t-il, Henrietta, où es-tu ?..

On la chercha partout. Elle n’était nulle part. Ni dans les coulisses, ni dans le plancher dont on souleva les lattes pour vérifier l’absence de trappe, pas davantage dans l’orchestre ou dans la salle. On ne la retrouva pas. Certains crièrent au miracle, d’autres soupçonnèrent un enlèvement adroit suivi de rançon probable. On soupçonna la lumière de l’avoir démoniaquement consumée ; on soupçonna Luis de ce crime. Personne n’eut raison. La lumière n’était qu’un pétard un peu sophistiqué, nul ne réclama jamais de rançon et seule la rose rouge tombée des cintres sembla prouver qu’Henrietta s’était envolée…

Jusqu’où ? C’est toute l’énigme. Mais qui connaît les limites de la magie ?...

10 avril 2010

Ouf ! (sebarjo)

L'oeuf est comme un grand vin, issu de notre terroir. Il peut être de plein air comme de cage, de poule comme à la coq , d'autruche comme de caille selon l'appétit de chacun. (concernant l'oeuf de caille qui est froid, il est conseillé de se prémunir de poule-over) Par exemple comme pour un Saint-Estèphe, on pourra dire d'un oeuf mollet qu'il a de la cuisse... Et ce qui est magique avec ce grand ponte gastronomique, c'est de pouvoir l'utiliser même lorsqu'il a disparu. Effectivement, pour faire une omelette sans oeufs, orthographiez simplement omlet !

10 avril 2010

Disparition (rsylvie)

« Certainement en retard… comme à son habitude » ! Voilà ce qu’a pensé le petit Marcel, quand la jeannette Louison a fait l’appel afin de constituer les groupes pour le grand jeu de piste. La cheftaine est toute excitée. Trois longues journées, à réfléchir au questionnaire qui fera naître devinettes et charades. Trois jours, qu’ils s’affèrent auprès des commerçants pour obtenir le plus de lots possible. Trois nuits, que les chefs font et refont le parcours de peur d’un détour malheureux, qui ferait s’égarer les plus minots.

C’est dommage qu’elle ne soit pas encore arrivée. J’aurais préféré être dans son groupe plutôt que celui de Pauline » mais contre mauvaise fortune bon cœur. Et le petit Marcel de se diriger vers le point de rassemblement des louveteaux.

 

Tout en espérant voir arriver la jolie silhouette blonde de sa cheftaine préférée, l’enfant prend son mal en patience et attend parmi les autres scouts que commence le jeu. Autour de lui, tous s’agitent ou s’inquiètent de ne pas être capables de résoudre toutes les énigmes. Mais lui est bien loin de toute cette agitation. Tout en faisant des nœuds avec son foulard, il rêve à ce qu’aurait pu être cette matinée si son guide avait été là. Il se voit l’accompagnant à travers les rues de la ville, à la recherche d’indices plus ou moins bien dissimulés, en quête d’un lieu, d’un monument historique… Il est le plus valeureux de l’équipe et  bien sur, trouve tout en premier. Soudain dans le brouhaha du pépiement des enfants plus impatients les uns que les autres, s’élève une voix.
C’est l’abbé Maurice. Il va certainement donner le départ

« Les enfants, c’en est assez d’attendre !

Sarah n’arrive pas…. peut-être sera-t-elle là cet après midi ?

Allé…. farfadets, louveteaux, jeannettes, scouts et guides de France,

prenez votre équipement et que le meilleur gagne » !

Pauline, en chef de meute, ouvre l’enveloppe de la première énigme.

« Ca y est pense-t-elle, le chrono est lancé… ne pas s’affoler... non ne pas s'affoler, mais surtout gagner ! ». Nerveusement, elle déplie le précieux papier, puis lit à haute et intelligible voix.

 

« Aujourd’hui 16 juillet 1942,

en vous rendant rue des Alouettes,

faites 3 pas en avant,
2 sur le coté,

devant vous une très vieille porte cochère,

vous y trouverez un dé de table que

vous devez rapporter
pour la prière du soir,

autour du feu de camp»

 

 

Insouciants, dans les rues de Drancy, ils sont partis droit devant eux à qui dépasserait l'autre ? Marcel avait bien du mal à suivre le groupe avec ses petites jambes. Surtout que Pauline, beaucoup plus âgée que lui, marchait à bonne allure. La compétition venait à peine de commencer, que déjà Sarah n’était plus dans ses pensées !


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10 avril 2010

Disparition malheureuse (trainmusical)

Je ne les trouve pas, je cherche partout. Mais où diantre sont-elles ? Elles ont disparues.

Je cherche au salon, elles se cachent peut-être derrière un meuble, sur un fauteuil. Néant.
Je scrute chaque marche de l'escalier, exploration infructueuse.
Sous mon lit peut-être: non !
Et pourquoi pas à la salle de bain dans la baignoire et que je ne les aurais pas vues ? J'enrage !
Je crains fort qu'elles ne sont plus dans la maison.
Je vais dans le jardin, fouiller dans l'herbe, sous les feuilles. Négatif ! Elles ont filé.

J'y vois rien, que vais-je devenir sans elles ? Mes larmes commencent à couler de désespoir. Jusqu'à maintenant, elles m'accompagnaient partout où je passais. Elles étaient toujours là pour le plaisir de mes yeux.

Le fiston vient de rentrer et vient à moi. Je lui raconte avec abattement la disparition. Sur ce il me dit :
- Arrête de t'énerver, je les vois d'ici.
- Ah oui, où ça?
- D'abord, ôtes tes lunettes et regarde-les biens...
Et il poursuit en se pouffant d'un rire moqueur: tu vois, tu les avais sur toi, il ne te reste plus qu'à les nettoyer.
- Grrrrrrr !!!

10 avril 2010

craqueuse d’hommes (Poupoune)

Les hommes ont cette amusante habitude de sortir de ma vie sans dire au revoir. Et comme ils ont été très peu nombreux à se donner la peine d’y entrer, je peux m’autoriser la généralité.

On ne peut pourtant pas dire que je garde la porte jalousement fermée ou que je sois particulièrement regardante sur les droits d’entrée, mais du hall de gare je n’ai gardé que les pas perdus : ni la foule, ni les adieux larmoyants et encore moins ce fameux train qui serait le seul à ne pas m’être passé… bref.

Les hommes de ma vie sont là un jour, très présents, aimants, enivrants, envahissants même, parfois, mais j’aime ça, quand on n’a pas la quantité on cherche l’intensité, et le jour d’après, pfffuit, plus personne. Et démerde-toi avec le courant d’air.

Les sorcières changent les princes en crapauds, les fées leur bricolent des princesses avec une souillon, deux rats et une citrouille et moi, je les fais disparaître… pfffuit.

 

10 avril 2010

Où vous apprendrez pourquoi et comment la licorne a disparu‏ (Berthoise)

Cranach l'ancien, Adam et Ève, 1526, Courtauld Institute of Art Gallery, Londres

La licorne, on le sait, est un animal merveilleux qui a disparu de nos contrées. Certains vont même jusqu'à douter de son existence. Mais des peintures témoignent de sa présence, contemporaine à celle du cerf, du sanglier ou de la cigogne, dans les temps immémoriaux. Alors pourquoi, me direz-vous, pourquoi la licorne a-t-elle disparu quand le cerf, le sanglier et la cigogne sont encore parmi nous ? Il faut savoir, chers amis, qu'on a raconté moult âneries sur le paradis perdu, sur la pomme, le serpent, Ève et le jardin.

La licorne, que nous appellerons Licorne était belle, blanche, toujours de bonne humeur et douée d'empathie. Elle faisait partie du bestiaire du premier monde comme ses acolytes le cerf, le sanglier et la cigogne. Elle accompagnait souvent Adam et sa bonne amie dans leurs promenades. Elle était témoin du profond ennui qui accablait ces deux malheureux, car enfin, à Éden, bon sang de bois, il n'y avait vraiment rien à faire. Il faut donc ici corriger une croyance parfaitement erronée : le jardin, ce n'était pas le paradis. Parce que franchement, se balader à poil, au milieu de bestioles toutes plus ou moins sauvages, en grignotant des fruits secs et en mâchouillant des racines, et bien c'est une drôle conception du paradis. Donc, Licorne était de toutes les balades et elle voyait bien qu'Adam et Ève s'enquiquinaient ferme. Aussi dans sa grandeur d'âme, elle décida de trouver quelque chose de nouveau qui pourrait les sortir de leur train-train et apporter un rien d'inattendu à leur quotidien. Chacun sait que l'oisiveté est mère de tous les vices. À force de tourner comme ça, sans rien avoir à faire, c'était couru d'avance, ils finiraient par virer frappa-dingues. Licorne savait qu'Adam n'était pas bien futé. Il suffisait de regarder la façon qu'il avait parfois de se tenir la tête comme pour vérifier qu'elle était toujours là, pour être convaincu du peu d'usage qu'il faisait de son cerveau. Elle savait donc qu'il ne fallait attendre aucune initiative ambitieuse de ce côté-là. Ève était plus maligne mais terriblement timide. Licorne, malgré cette inhibition quasi maladive, était bien décidée à se fier à elle pour faire bouger les choses, parce que au train où elle allaient, dans 3000 ans, on serait encore à disputer son fourrage aux bestiaux et la démographie aurait dangereusement stagné. Licorne avait un plan. Elle commença par se rapprocher d'Ève, elle la suivit, l'invita à monter sur son dos, l'emmena dans des galops exaltants qui changèrent du pas de sénateur imposé par Adam à la pauvre fille. Au bout de quelques jours, elles étaient devenues inséparables car il fut aisé de gagner le cœur d'Ève. La mignonne n'en pouvait plus des fadaises que lui racontait son compagnon. Répéter à longueur de journée qu'on a de la chance de vivre dans tant de beauté et d'harmonie, ça finit par lasser. Et Ève avait besoin de changement. Mais les courses folles, ça a un temps, si elles reviennent trop souvent, c'est bien simple, on se barbe encore. Dans le jardin, il y avait deux-trois trucs à ne pas faire sous peine expulsion et la plus agaçante était qu'il était interdit de croquer la pomme. Franchement, interdire les pommes quand on sait qu'en manger une par jour éloigne le médecin, on se demande à quoi ils avaient le tête en hauts lieux Et voilà la seconde méprise. Ce n'est pas le serpent qui incita Ève à croquer la pomme et à l'offrir à Adam comme on le dit souvent, comme il est rapporté dans de nombreux ouvrages, mais cet animal attachant et fougueux. Licorne suggéra donc à Ève d'aller sous le pommier et de cueillir un de ces magnifiques fruits si tentants. Elle lui dit : «  Tu verras, ça chasse la morosité. Ça éclate sous la dent, le jus inonde le palais, c'est sucré, frais, inoubliable, indispensable. ». Ce en quoi, Licorne avait absolument raison, croquer la pomme est un des plaisirs simples de la vie, un plaisir dont tout homme et toute femme sensés ne sauraient se passer. Ève était bonne fille, et devant la description de tant de délices, elle décida de partager l'expérience avec Adam. Car, on pourra reprocher à Ève d'être crédule, gourmande mais pas d'être égoïste. Elle aurait pu la boulotter toute seule, la pomme. Et bien non, elle a voulu qu'Adam soit aussi de la partie. Bon, vous connaissez la suite, l'esprit d'initiative n'a pas plu, les deux chenapans ont été chassés du jardin comme de vulgaires voleurs de pommes. Licorne a été tout simplement anéantie par la nouvelle, elle ne pensait pas qu'on mettrait les menaces à exécution. Elle en est morte de chagrin.

Et le serpent, me direz-vous, quid du serpent. C'est une victime collatérale. Comme tous ceux qui sont au mauvais endroit au mauvais moment. Il était là, en plus il était moche, ça en a fait un coupable idéal. La condamnation du serpent montre l'origine du premier délit de faciès de l'humanité. Franchement, vous y auriez cru, vous, que Licorne si mignonne était dans le coup,une à qui on donnerait le bon dieu sans confession ?

10 avril 2010

absenthéisme (tiniak)

Même dans les matins les plus clairs
avec leurs chants connus des branchages
célébrant de la nuit le naufrage
et que s'éteignent tous les lampadaires

Même dans le pain frais sorti du four
ronde chaleur nichée auprès du ventre
sur le chemin qui sait par où l'on rentre
à la maison nue contre le jour

Même dans le vif éclat de l'œil
qui plaide encore un peu d'indulgence
au moment de suivre la cadence
et que les pieds s'attardent sur le seuil

Même dans le vent plein de renouveau
allant ranimer les parfums du monde
où les éléments sèment et abondent
à la faveur de l'humble et du beau

Je ne vois même alors qu'une absence
à douter même de l'existence

10 avril 2010

Sirène s'effaceEt disparaît aux nuagesBaisers

Sirène s'efface
Et disparaît aux nuages
Baisers bleu turquoise

10 avril 2010

Mes pensées (Virgibri)

Elle a disparu. Qui ? Virgibri.

Elle se balade sur le chemin de l’amour. Il est tout en rondeurs, en sinusoïdales, en courbes. Parfois, forcément, elle se perd à humer les fleurs qui le bordent. Ou à regarder en l’air, au cas où quelque chose lui tomberait sur la tête –car trop de bonheur pousse à la méfiance, à force.

Elle a disparu, vraiment ?

Non, elle se promène juste, pas très loin, et jette des brassées de fleurs odorantes autour d’elle, en silence.

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