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Le défi du samedi

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21 mai 2016

Une balade printanière par bongopinot

Source: Externe

 
Le temps est plus clément
Pour ma balade printanière
Armée de mes pas lents
De mon sac en bandoulière

Sur ces chemins de terre
Entourés de verdure
Et d’arbres centenaires
 D’un petit soleil et d’air pur

La nature je la redécouvre
Nouveau monde sauvage
Variétés de chefs-d’œuvre
Tableaux et belles images
 

Le paysage éclate en mille couleurs
La vie reprend doucement ses droits
Arrivent les amoureux, les promeneurs
Dans les jardins, les parcs, les bois

 
Jonquilles, jacinthes et anémones
Bercées par le doux chant des oiseaux
Effacent les traces de l’hiver monotone
Adressant un bonjour aux poissons du ruisseau

Les gens se parlent et sympathisent
Les bancs sont pris d’assaut
Les pique-niques s’organisent
Au placard les gros manteaux


Le printemps et ses senteurs
Retour des oiseaux migrateurs
Dehors les enfants sont rieurs
Ce tout donne des morceaux de bonheur.

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21 mai 2016

Les culottes courtes (Pascal)


L’aube printanière. Nous allions à la pêche ; je marchais dans les pas de mon père ; facilement, j’aurais pu mettre les deux pieds dans une seule de ses empreintes de botte.
J’avais le parfum de sa pipe dans les narines et quand je respirais trop fort les effluves capiteux des alentours ombreux, instinctivement, le nez en l’air, je recherchais la fumée de son tabac pour me réconforter, au milieu de cette pénombre matinale. Le petit chemin dévalait doucement jusqu’à la rivière ; elle, on l’entendait murmurer, là-bas, derrière les hautes futaies. Dans son panier de pêche tressautaient les pochettes d’hameçons, la boîte de vers de terre, les bouchons, et c’était notre volontaire cadence de marche forcée.

De chaque côté du chemin, les grands arbres célébraient le petit jour. Leurs troncs effilés et rudes se fondaient dans la sombreur, comme pendant un jeu de cache-cache nocturne. Leurs robes de feuilles se tournaient et se retournaient à l’envi du vent ; tantôt vert tendre, tantôt vert presque brillant, elles frissonnaient pendant une musique inaudible à mes oreilles attentives. Je me disais que le vent était un sacré galant pour valser avec toutes ces frondaisons en même temps. Il pouvait soulever les robes, les plisser, les étirer, les raccourcir, du côté d’un champ et les ébouriffer, les repasser, les envoler, les aplatir, dans un autre.
A leurs cimes, les hautes branches guerroyaient entre elles dans l’étrange craquement  des bois frottant leur écorce. Peut-être qu’elles s’aiguisaient pour recevoir au mieux les futurs petits oiseaux de la journée ; peut-être que c’était leurs discussions matinales pour parler de la nuit, du hibou bavard ou de l’averse nocturne ; peut-être que c’était pour signaler à la nature environnante la présence de deux intrus. Comme mon père n’avait pas l’air intéressé par ce chahut d’altitude, je pouvais investir ma curiosité vers d’autres sujets de découverte. Il s’enquerrait seulement de la bonne fermeture de mon manteau et du cache-nez bien remonté sur mon nez. Aujourd’hui, en y repensant, c’était amusant puisque j’étais… en culottes courtes.

Les ornières laissaient présager toutes sortes de carrioles passant par là ; aussi, je me disais qu’il faudrait qu’on se fasse bien petits si un tracteur déboulait à l’orée du chemin. Et si c’était un troupeau de vaches affamées allant paître dans ce champ ? Et si c’était un cheptel de moutons, toute sonnaille dehors, qui allait débouler dans l’encoignure de notre sentier ? Et si c’était une paire de bœufs, joue contre joug, tirant un énorme chariot de paille ? Je restais au plus près de mon père car il saurait prendre la mesure de tous les dangers pouvant surgir de derrière cet ombrage inquiétant.
Parfois, il me montrait des crottes de lapins, des petits tunnels de brindilles qu’ils devaient emprunter, de l’herbe fraîchement tassée au milieu de la rosée, comme s’ils avaient fait la nouba pendant toute la nuit. Peut-être qu’ils dansaient au rythme des coups de vent, eux aussi. Comme s’ils nous attendaient, sur la pointe des pieds, j’essayais d’apercevoir ces culs blancs tellement baladeurs à l’orée des champs et sous les premiers feuillages.

Sur les barbelés rouillés, emprisonnant la prairie que nous longions, il y avait des toiles d’araignées accrochées un peu partout. D’habitude si invisibles, si fragiles, si aériennes, ici, comme des parures de riches princesses, elles étaient constellées de mille perles transparentes ; leurs fils étaient distendus sous tant de poids. Je me disais que la Nature était bien faite ; la nuit, elles faisaient le plein d’eau et le jour, le plein d’insectes. La brise matinale semblait les essorer en les secouant et quand une goutte se désamarrait, son fil vibrait d’une note subtile que je n’entendais pas ; rapportée à toutes les toiles d’araignées séchant sur la gamme des fils de fer barbelés, ce devait être une sacrée symphonie ; sans doute la même que celle des arbres, me disais-je. Le vent avait décidément plein de pouvoirs sur la campagne ; il faisait danser les arbres et les lapins, essorer les toiles d’araignées, et chanter les premiers oiseaux dans les environs. Au loin, j’aperçus deux ou trois vaches en train de brouter allègrement l’herbe mouillée de leur pré ; leurs queues battaient l’air autour de leur croupe et je me dis que c’était elles qui donnaient la cadence au vent joueur.  

Dans les champs, c’était plein de petites fleurs écloses dont la couleur n’était pas encore à l’ordre du jour, malgré ce soleil affûtant ses rayons sur la colline en face de nous.
Parfois, avec mon nez toujours en l’air, je trébuchais sur une motte d’herbe, un terril de taupe ou bien, mon pied roulait sur les pierres du chemin ; le sourcil froncé, mon père se retournait gravement comme si j’allais faire fuir tous les poissons de la rivière, maintenant proche. Il était soucieux, mon papa ; il avait l’air tourmenté de celui qui doit absolument ramener quelque chose à manger pour midi ; il était là, un peu pour sa gloire et beaucoup pour son exemple de père devant son gamin. Mine de rien, il me surveillait de près. J’avais droit à toutes ses recommandations en boucle ; je devais faire attention à ne pas glisser, à ne pas m’enrhumer et où je posais la main, à cause des serpents bronzant sur les rochers. (Je n’en ai jamais vu à la pêche)  

Tout à coup, la clairière s’est éclairée du soleil, enfin vainqueur de la cime des arbres. Ensemble, tous les boutons d’or se sont allumés, tous les coquelicots se sont embrasés, tous les bleuets devinrent indigo ! C’était un tumulte de couleurs chatoyantes ! Un foisonnement d’impressions bariolées ! Un feu d’artifice de lumières ! La prairie fumait ! Comme débusqués, les parfums de la Nature, du chardon à la saponaire, ont répandu leurs frais effluves dans le vent frisquet. Même nos ombres se sont allongées sur le chemin ; on ne serait pas trop de quatre pour rapporter tous nos beaux poissons jusqu’à la maison…

21 mai 2016

Participation d'Alain André


SIX VUES DIFFERENTES DU PRINTEMPS


Et une Ballade enregistrée vite fait par votre humble serviteur :


MUSIQUE : Blue Moon. Texte, guitare et chant : Alain ANDRE, Photo :  MAP !
Mise en page : WALRUS !


1)     En Mai fais ce qui te plait, en fait, mets ce qui te plait et puis mets du rouge à tes joues en les gorgeant de soleil,  Du grand blond soleil du printemps nouveau au ciel si bleu ! Du rouge-gorge, du rouge de baisers, du rouge  de plaisirs ! En Mai fais toi plaisir, offre toi du bon rouge, du rouge qui tache !

2)    J’entends Merlou , le merle qui chaque matin, sur l’arbre du jardin, siffle sa sérénade aux merlettes enamourées : « Suis ici, les fifilles, suis ici, si, si, vous rrriez ? Si j’ vous suis vous fuirez, si  j’ vous fuie, vous m’ suivrez ! »

3)     J’aurais aimé être ton ami, Merlou ;  Perché sur mon épaule, tu aurais sifflé tes trilles aux filles ! Les filles à la vanille et moi sans chocolat, un garçon si tendre, vraiment si tendre au printemps…du côté de chez Swann…

4)    Le printemps a chassé l’hiver. Bientôt l’été, bientôt l’automne, bientôt l’hiver sale, peur de tout ce qui m’attend de tout ce rien qui m’attend, au printemps ! Du rien, du rien ne m’attend … Rien.  Ah ! Que jamais ne viennent encore les jours de fiel mais pour toujours des jours de miel…

5)    Tiens vl’là l’printemps, va falloir retourner la terre, vain Dieu, c’est pas par miracle qu’y va pousser, l’maïs ! Faut pas s’attendre à s’amuser, bibiche. Tiens y’a ce con de merle qui trille encore ! ben porte-moi don l’fusil ! …faute de grive…


6)    Ben, tu parles d’une balade ! T’as les yeux, on dirait un lapin russe, t’éternues toutes les cinq minutes ! Pour une réussite, c’est une réussite ! Moi qui me faisais une joie de te culbuter dans les foins pour te faire rire et voilà que le foin te fait pleurer!

21 mai 2016

J'aime pas qu'on me balade (Walrus)

Source: Externe

 

Promenade printanière !

Tu parles,

Charles...

Des ornières,

Des fondrières...

De la vase, de la gadoue

Qui collent aux bottes en caoutchouc

De la pauvre Jane Birkin.

Le printemps, il m'enquiquine !

 

21 mai 2016

Partout des paysages (Laura)

 

Où que je vive
Où que je me pose
Où que je travaille
Où que je voyage
 
Je pars à la découverte
Des paysages qui m’entourent
Campagne ou ville
Arbres et rivières
 
Partout des paysages
M’attirent vers eux
Et m’enchantent
Loin des humains qui me hantent
 
Je marche vers l’inconnu
A aimer, à comprendre
Une curiosité à connaître
Tout ce qui m’échappe
 
Où que je marche
Où que je respire
Où que je souffre
Où que j’aime
 
Partout des paysages
Comme des ancrages
Dans une tempête infinie
Qui harcèle mon âme.
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21 mai 2016

Balade printanière (Vegas sur sarthe)

 

On avait parait-il passé les saints de glace

du moins la météo nous l'avait garanti

alors j'avais calé la fiasque de chianti

entre les pan-bagnats et un royal Epoisses

 

Après s'être embourbés dans un chemin crotté

on s'est paumés direct au milieu d'un bocage

elle traînait des pieds, j'étais au remorquage

quand on s'est affalés, moulus, au débotté.

 

Avec mes gants fourrés et mon passe-montagne

j'étais bien empoté pour ouvrir sa parka

elle avait deux tricots, l'écharpe et la chapka.

 

Tout cet harnachement n'avait rien d'incendiaire

j'avais la goutte au nez mais j'en étais peu fier

je ne retournerai jamais à la campagne

 

 

21 mai 2016

BALADE PRINTANIERE (Lorraine)


Si tu veux, nous irons jusqu’au Moulin à eau
Au tournant du chemin, le long de la Woluwe
Et nous écouterons le chant du damoiseau
Qui jadis s’y noya, trahi et amoureux

Le sentier tout creusé de roues imaginaires
Semble nous inviter en ce printemps frileux,
A revivre un instant le drame légendaire.
Ne nous attardons pas. C’est dommage, il pleut !

Un parfum de rosée inattendu me grise
Le lac tout étoilé de gouttes murmurantes
Se mire dans le ciel. Là, tout près de l’église,
Un vieil estaminet nous fait signe. On entre ?...

14 mai 2016

Défi #403

Petit chemin

Balade printanière !

Faites de jolies découvertes et

envoyez vos impressions à

samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

 

 

14 mai 2016

Se sont pris pour le génie de la lampe

14 mai 2016

Un phénomène étrange par bongopinot

bo

 

 Ces Phénomènes étranges du soir

Mais qu’est-ce que ça peut-être

Etincelles, lumières dans le noir

Qui disparaissent pour réapparaitre

 

Ces manifestations chargées d’électricité

Formant de beaux rayons lumineux

Un spectacle irréel de toute beauté

Ne sont là que pour nous rendre heureux

 

Ils viennent d’une civilisation inconnue

Nous ne sommes plus seuls dans l’univers

Ils s’éclairent pour être reconnus

Par les plus sensibles des habitants de la terre

 

Tout un monde dans le ciel bleu nuit

Qui descend en flèche éclairante

Comme un vaisseau  qui reluit

Pour offrir une obscurité apaisante

 

Toutes ces choses bizarres sur notre planète

Qui illuminent le ciel certaines nuits

Indiquent le lieu d’une pause bienveillante

Qui descend sur terre après minuit

 

Pour nous réapprendre le partage

Dans un sourire qui offrira la lumière

Nous murmurant des mots doux et sages

Des moments pour certains bénéficiaires

 

Un bout de monde à coté des étoiles

Attrapeur de bonheur

Qui retire son voile

Pour nous protéger des malheurs

 

Un chemin qui peut être long

Qui va de l’esprit jusqu’au cœur

En faisant de tout petit bond

Pour goûter à la paix, que l’on effleure.

 

14 mai 2016

Nul n'échappe à la logique (Walrus)

 

Lorsqu'on sait que la lampe à incandescence fut iventée en 1879 par un certain Swan, on comprend mieux, à la lumière de cet événement, que le Marcel, ébloui par l'invention, ait écrit par la suite dans un style ampoulé.

 

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14 mai 2016

L’ONDE (Alain André)

 

Un phénomène étrange : Le phénomène ondulatoire est Le sujet qui intrigue le plus les scientifiques. En effet,  personne ne peut expliquer ce qu’est une onde, électromagnétique ou lumineuse ; On la constate on est obligé de l’admettre, mais on ignore ce que c’est réellement. De même la gravitation, les forces d’interaction fortes et  faibles dans les atomes, enfin toutes ces forces qui sont plus ou moins comparables à des ondes, les particules comme les photons qui sont en même temps des ondes …

En fait, ni les couleurs, ni les sons n’existent réellement puisque ce sont des vibrations ondulatoires (de très hautes fréquences pour les couleurs, de basse fréquence pour les ondes sonores) et  ce sont nos capteurs corporels de ces ondes qui nous permettent de les interpréter  en réalités magiques.

Quand aux autres ondes : radio, nucléaires, etc. …  allez savoir…

Pas aussi complexes que les ondulations du corps féminin…mais presque !

C’est vrai, soyons sérieux un instant : Si l’on considère l’onde produite par un corps féminin qui plonge dans une baignoire : que se passe-t-il ?  La réponse donnée par le professeur Desproges est incontestée encore de nos jours : « Quand une femme plonge son corps nu dans une baignoire … Le téléphone sonne ! »

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14 mai 2016

Participation de Laura

Etrange
Ne pas comprendre
Ne pas expliquer
Ne pas inventer
 
Juste entendre
Regarder
Et écouter
 
Ne pas comprendre
Ne pas expliquer
Ne pas inventer
 
Simplement s’étendre
Dans l’herbe et sentir
L’air  sur ma peau, frémir
 
Ne pas comprendre
Ne pas expliquer
Ne pas inventer
 
Se déconnecter
Laisser filer le vent                                                                                              Arrêter le temps
 
14 mai 2016

Viens Ampoule, viens Ampoule, viens ! (Joe Krapov)

- Voyons, tirez la langue et faites : "Aaaah" !

- Toi tu me fais de l'électricité ! Tu fais monter ma tension ! Pour n'pas tomber dans la lubricité, faudra que je fasse attention ! Tous les soirs tu m'allumes, le matin tu m'éteins mais même si tu dois tout faire sauter… Fais-moi de l'électricité !

- Dites 33 ?

- On dansait sur des machines, on chantait dans les clubs. De nous donner le meilleur, fais de nos corps les veilleurs, Cité ! J'ai le droit de citer, Cité, ton ÉLECTRICITÉ. Cité me rend tout excité, C'est ça la densité : danse, danse, danse ! Cherchons les formes au milieu du puzzle, changeons de forme !

- Et quand je vous fais ça, vous sentez quelque chose ?

DDS 402 Edison ébouriffé- Je n'ai toujours pas payé la facture d'électricité. Qu'est ce qui a bien pu nous arriver ? Nous ne sommes plus les mêmes depuis samedi dernier. Tu sais je l'avais pourtant rangée avec l'échographie du bébé ?

- Maintenant toussez !

- On se ressemble : nos pôles sont les mêmes ! A 220 volts, tu sais trop bien ce que ça nous donne !
Surfer sur les larmes,sur les courants ne nous mène à rien. Autant glisser les doigts dedans ! L’électricité, y a de l'électricité dans l'air, y a des étincelles, des éclairs, l'électricité qui nous fait ce drôle d'effet. Mais ailleurs, qui pourrait nous donner cette électricité ?

- Alors, Docteur ?

- Je suis désolé Mademoiselle Edison, mais il me semble que votre papa, à force de faire ses expériences sur l'électricité, a fini par péter les plombs. Je suis comme vous, je ne comprends rien à sa syntaxe, à sa façon ampoulée de s'exprimer. 0n dirait un langage du futur.

- Qu'est-ce que vous nous conseillez, Docteur ?

- Des vacances au Tyrol. Il y a à Sankt Wolfgang im Salzkammergut, en Autriche, une auberge sympathique où il pourra prendre du repos. Cela s'appelle "au Cheval blanc".

- Et pour ses cheveux, hérissés sur le haut du crâne depuis qu'il a mis les doigts dans la prise, vous avez un remède ?

- Du pétrole Hahn !

- En friction ?

- Non, en ampoules.


Ecrit avec la complicité de Joe Dassin, Jean-Louis Aubert, Miossec et Pascal Obispo dans le rôle de Thomas Edison.

14 mai 2016

Fils de Lumière (Pascal)


Que la Lumière soit et la Lumière fut… Arrivé tout en haut de sa passerelle, et chaque fois qu’il actionnait le gros interrupteur, c’était sa réflexion de prière. Le soir, il faut dire qu’à force de se rapprocher du ciel, avec toutes ces marches d’ascension, il avait pris des habitudes de Créateur. Qu’il neige, qu’il pleuve ou qu’il vente, un peu avant l’heure du crépuscule, il était présent sur sa dunette.

Lentement, le filament de la grosse ampoule se réchauffait entre les lentilles ; d’abord orange hésitant, puis aurore, puis tangerine, il semblait se tortiller sous la chaleur et il jaunissait enfin jusqu’à l’embrasement éblouissant. Si les lois d’Ohm régissaient l’intensité de son ampoule, lui, il n’était qu’un petit bonhomme, au milieu de l’Univers, régi par les seules forces de la Beauté. Ce spectacle extraordinaire, ce Grandiose, il ne s’en repaissait pas ; accoudé à la rambarde, il était comme un jeune capitaine de goélette fixant l’horizon, cherchant l’escale la plus parfumée et ses fleurs les plus exotiques.

Battus par d’énormes vagues, les rochers exhalaient le souffle de l’océan et toutes les essences sauvages remontaient jusqu’à ses grands soupirs de respiration. Entre les borborygmes du ressac, il pouvait discerner les effluves des crinières de goémon, l’odeur des crustacés accrochés entre les pierres, les parfums farouches du mouchoir brodé de l’écume jaillissante.
Du côté du coucher de soleil, l’horizon n’était plus qu’un brouet de couleurs finissantes. En débarbouillant l’ambiance, il pouvait distinguer tout l’échéancier des rouges ; safrané, vermeil, pourpre, cuivré, pensait-il. Les verts avaient d’autres nuances plus bucoliques : prairie, pomme, émeraude, au tableau de ses aspirations.
Naturellement, les jaunes avaient tous fondu en or évanescent ; ils incendiaient les nuages en colorant leurs volutes de fauve, de topaze, de saphir et d’autres couleurs aussi, mais dont il n’avait pas les mots appropriés. Il se disait que même les plus grands poètes n’auraient jamais assez de toute leur encre pour rimer cette apothéose ; que les plus grands peintres useraient tous leurs pinceaux pour tenter de concurrencer la Nature ; que les plus grands musiciens devraient inventer des notes, des instruments, des accords, pour arriver au pied de cette symphonie féerique.
Lentement, les bleus s’harmonisaient avec l’obscurité. Plus que tout, il aimait ces bleus de coruscation azurée, ces bleus pastel, ces bleus profonds et il pensait que le Ciel avait la couleur des abysses, et les étoiles de mer se réfléchissaient au soleil de la nuit, et les vagues maquillées de clair-obscur étaient des nuages clandestins découvrant la liberté de l’azur, et le sillage argenté et rectiligne des bateaux fantômes était les traits des avions supersoniques.
Quand la lune s’invitait au spectacle, il était un Pierrot transi lui lançant son échelle de lumière à chaque tour de son manège. Sur le bout du cœur, il connaissait tous ses quartiers, tous ses caprices, toutes ses simagrées d’embrumée et tous ses clins d’œil de demoiselle sur la balançoire des ténèbres.
Tout là-haut, les premières étoiles s’arrangeaient avec leurs signes cabalistiques ; pourtant, il en découvrait toujours des nouvelles. Les craintives, comme il les appelait ; elles clignotaient, elles passaient en filant ou elles stationnaient si loin qu’il ne savait plus si elles étaient réelles ou du fait de son imagination de scrutateur admiratif.

Parfois, une lointaine et gutturale sirène de bateau courait sur les vagues pour aller saluer son faisceau d’illumination. Et si sa pipe fumait un peu plus fort, s’il toussait d’un enrayement de gorge et s’il avait quelques frissons incontrôlables, c’était ce Grandiose tellement omniprésent, tellement fascinant, qui l’assaillait d’un Bonheur incandescent. Semée aux quatre coins de l’Univers, la poudre d’argent éclairait son firmament

Que la Lumière soit et la Lumière fut…

14 mai 2016

Ma découverte : Les régions de France fastochisées (par joye)

C'est une synthèse politique, mais pas sémantique. Lundi, les conseillers régionaux de Nord-Pas-de-Calais-Picardie ont choisi le nom qu'ils souhaitent donner à leur nouvelle région: ce sera donc «Hauts-de-France-Nord Pas de Calais-Picardie». «HDF-NPDCP», si vous préférez. Trente-six (!) lettres pour la fusion de deux anciennes régions (le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie) qui souhaitaient à tout prix peser dans le débat. Pour arriver à ce consensus, Xavier Bertrand, le nouveau patron de la région, a marché sur des oeufs. Comme la loi l'y encourage, l'ancien ministre a d'abord organisé une consultation des citoyens: des lycéens et apprentis de la région ont pu donner leurs propositions, qui ont ensuite été soumises au vote des internautes sur le site de la région. Dimanche soir, c'est Hauts-de-France qui l'emportait d'une courte tête devant Terres du Nord et Nord de France. Mais pour satisfaire les identités locales des deux anciennes régions, Xavier Bertrand a jugé prudent d'y adjoindre le sous-titre «Nord-Pas de Calais-Picardie». Pas de quoi, malgré toutes ces précautions, satisfaire ses opposants politiques. [Le Figaro, 14 mars 2016]

Les pauvres Français, c'est un grand problème...jusqu'aujourd'hui, où j'ai le plaisir de vous annoncer ma découverte...que dis-je, ce sont mes découvertes ! Eh oui, j'ai trouvé toute seule, personnellement, de ma propre personne, de nouveaux noms pour les régions françaises ! Non, non, ne me remerciez pas ! C'est la moindre des choses....

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14 mai 2016

FLAMMECHE à chacun son courant (JAK)

 

J’aime les soirs d’été lorsque mes amis  sont réunis autour du  zataku

Dans un  recoin de mon jardin Zen

Un  bouddha bienveillant  veille  sur la cuisson.

 

Les baguettes  illuminées par les lampions sont prêtes à se sacrifier en plongeant dans le chaudron embrasé.

Moment solennel d’illumination intérieure où, tous assis sur un coussin posé à même le sol nous communions par la pensée, à l’idée du régal qui nous attend :

Ma recette de  Yakiniku, fondue japonaise à ma façon.

Cette appétence n’a rien de ZEN

Mais pour nous c’est un peu la nourriture de l’âme

Et avec un dernier verre de saké, l’apaisement est au complet, nous pouvons alors nous mettre dans la position du lotus, le dos des mains sur les genoux, pouce et index formant un cercle

Et enfin  méditer dans un état de réplétion.

 

14 mai 2016

Lucia (Clémence)


Il était une fois, au pays des elfes et des lacs bleus, une jeune fille aux cheveux blonds. Lucia. Elle était la benjamine d'une famille de trois garçons et trois filles.
La mère était très aimante, bonne cuisinière et habile maîtresse de maison. Le père, bon comme le pain, était forgeron de son état et bricoleur en ses heures de loisir.
Bien que n'étant pas très croyants, pas du tout même, ils aiment les fêtes traditionnelles qui apportaient chaleur et convivialité.

Cette année encore, la mère  sortit de l'imposante armoire, sa boîte à couture, de la toile blanche et quelques coupons de tissu rouge. Elle désirait que ses filles soient impeccables pour le cortège.
A la lueur du quinquet, elle rallongea ourlets et manches. Lucia l'observerait, puis, d'une voix limpide, elle dit :
- Quand je serai grande, j'aurai un magasin et c'est moi qui inventerai les robes. Des robes de toutes les couleurs !
Sa mère sourit et répéta : « Quand tu seras grande... ». Puis, elle regarda la cheminée. Le feu ronronnait.
- Demain, je préparerai les brioches au  safran. Voudras-tu m'aider ?
La  fillette applaudit et fit quelques pas de danse.

Le village était en effervescence, les boutiques restaient ouvertes plus longtemps que d'habitude. Les femmes prenaient le temps de converser. Les hommes se retrouvaient à l'auberge et les sujets de discussion ne manquaient pas ! Le froid, les conditions de travail, la pêche, les patrons de plus en plus exigeants…

Décembre commença sous la tempête. Vents violents et chutes de neige.
Le 8 décembre, le temps fut plus clément. La journée et la soirée s'annonçaient radieuses pour Lucia. Elle avait été désignée pour conduire le cortège.
Elle était revêtue de sa robe blanche ceinturée de rouge, une couronne de bougies scintillait sur ses cheveux blonds. Les suivantes avaient la même tenue et tenaient une bougie à la main.

Alors que le « Sankta Lucia » retentissait sur la place du village, le vent se leva  et souffla toutes les bougies.
Lucia pleura doucement la brièveté de sa joie lumineuse.

La neige se mit à tomber à gros flocons et chacun rentra chez soi en promettant , à titre exceptionnel, de recommencer la fête le lendemain, dans la grande salle.

Lucia ne se remettait pas de son chagrin. Elle était sûre qu'une autre jeune fille serait élue, qu'elle n'aurait porté sa couronne de lumière que quelques brefs instants, et que….
Ses frères et sœurs ne parvenaient pas à la consoler. Sa mère et son père ne firent guère mieux.
Chaque fois qu'un argument était avancé en sa faveur, un énorme sanglot la secouait.
La vieille horloge sonna à l'unisson.
- Il est temps d'aller dormir, dit le père en se levant.
- Allons, les enfants… au lit, et vite !

Dans la chambre, le père se posta devant la fenêtre, les mains derrière le dos…
Sa femme s'approcha de lui et murmura quelques mots de tristesse….

Le lendemain, le père déposa une feuille de papier et un  crayon sur la table. Il s'assit et commença à écrire sa lettre :

Mon cher Thomas, frère aîné et si lointain...

J'espère que cette lettre te trouvera en bonne santé et que tu n'as pas trop froid. Chez nous, Lucia a été élue pour la fête de Sankta Lucia. Mais le mauvais temps a gâché...
Je te sais inventif et donc, je sollicite ton aide pour que cette fête soit pour toujours celle de la lumière. J'ai lu dans le journal qu'un certain Joseph Swan avait inventé une ampoule de verre lumineuse. Crois-tu qu'il te serait possible….

14 mai 2016

Étrange luminescence (petitmoulin)


Ils avaient bu l'eau claire
Au printemps de la source
L'eau fiévreuse
Au désir des torrents
L'eau incertaine de l'ondée
Et l'eau boueuse des chagrins
Ils avaient bu le fiel
Qui suinte des blessures
Ils avaient bu le vin
Qui questionne la nuit
Invincible
Jusqu'au reflet de l'aube
Ils avaient eu soif
Ils avaient bu dans le secret
De rivières rivales
Ils avaient bu le tout
Et le rien
Et chaque frisson
Et chaque éclat de Vie
Étrange luminescence
Debout sur le miracle
Des obscurs oubliables

 

14 mai 2016

PHENOMENE ETRANGE (Lorraine)

 

            - Si  c’était une porte, j’entrerais sans frapper. Je franchirais son gigantisme pour savoir ce qu’elle cache, construit ou ce qu’elle détruit à grands coups de paillettes et d’illusions, de fêtes et de beuveries, de cortèges et de mascarades, pour oublier l’angoisse et la misère, l’errance et le désespoir de ce monde.

            - Si c’était un bateau, j’embarquerais comme tout le monde en un voyage dont je ne verrais pas la fin…

            Mais ce n’est qu’une image qui ne me parle pas. Et - c’est dommage pour la consigne- je n’ai rien à en dire !

 

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