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Le défi du samedi

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18 août 2018

Les roses blanches (Emma)

 

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Chante, petite caille, te voici parée pour l'offrande, corsetée pour la vie…

Plus jamais tu ne courras échevelée dans les chemins printaniers, plus de genou qui saigne, plus de brassées d'aubépine, plus de jeux avec les garçons du village. Plus de vélo au bord de la mer, plus de marelle, plus de fous rires.

Ta vie n'est plus à toi.

Chante, petite caille, te voilà prête à rôtir sur le bûcher des conventions…

Content qu'il est, ton papa ! 

De te caser, et d'une, il a quatre filles, le pauvre ! Et surtout de l'union de sa scierie avec le domaine forestier de beau papa.

Chante, petite caille, pour ta mère adorée.

Regarde là, c'est toi dans vingt ans, couperosée, et vingt kilos de plus. Sept enfants aussi. Dont ce crétin de Sven qui croit que tu ne le vois pas ricaner.

Elle aussi avait la taille fine, ta maman, il y a vingt ans, à cette même place, où elle a chanté "quand passent les cigognes" pour la dernière fois.

Pépé, c'est pas seulement "les roses blanches" qui l'émeuvent, il ne supporte pas la musique en général, ça lui rappelle toujours quelque chose. Il a versé des torrents de larmes quand l'oncle Gustav, déjà bien éméché, alors qu'on n'en est pas encore aux alcools forts, a entonné "la cantinière a du poil aux pattes ".

Heureusement qu'il ne se souvenait plus des paroles. Tous les vieux ont alors repris en chœur "Pom pom pom" pour couvrir sa voix. Et depuis Pépé se liquéfie, lui qui a servi dans le 13ème régiment de Uhlans.

Si tu te retournais, petite, tu verrais l'avenir dans le miroir magique…

En grand uniforme, ton joli mari à la fringante moustache blonde, souriant sur le piano dans un cadre doré barré d'un crêpe noir. Lui que tu aimeras vraiment, bien que ce ne soit pas gagné au départ…

Et puis ta petite fille, enterrant sa vie de jeune fille, braillant "les roses blanches" avec ses copines, sur les genoux d'éphèbes mercenaires… avant un mariage d'amour, qui durera trois ans…

Ne te retourne pas, et chante, petite, le champagne pétille !

peinture de Gunnar Berndtson : la chanson de la mariée

 

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18 août 2018

Marions-nous (Venise)

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C’était toi

C’était moi

Nous nous étions reconnus avant même de nous apprivoiser

Nous aurions notre maison et de grasses matinées

J’ouvrirai mon âme et accueillerai la tienne dans mes mains.

Nous nous déporterons d’un JE vers un NOUS

Pour que nos cœurs ne nous lâchent pas.

Les amoureux sont les seuls vrais enfants que je connaisse.

Ils sèment la joie partout où ils passent.

Nos corps greffés l’un sur l’autre parlent une langue barbare

Faite de baisers mouillés, de paroles qui nous ressuscitent dès qu’elles sont prononcées.

Marions-nous. !!!

Chavirons de fatigue et de joie comme les algues sous la barque du pêcheur.

Marions-nous , nous qui sommes nés sans peau .

Asseyons-nous sur les premières marches de l’église toi dans ta robe de baptême

Et moi dans mon costume bleu ciel sans nuages.

Comptons nos pas sur les dalles comme si nous écoutions une sonate de Glen.

Aimer nous rend libres.

Rassemblons nos doigts dans une alliance qui brisera l’usure du temps.

 

18 août 2018

mariez-vous (petitmoulin)


Aux grandes mains du désir
Qui caressent à voix vue
Le corps ne ment pas

Aux lèvres turbulentes
Tous les baisers
Les mots murmurés

Et le silence

Les sommeils tressés
Les rêves enlacés
Aux plus hautes ramures

Au premier pas de l'aube
L'étreinte frissonnante
Invente ses couleurs

Mille fois mariés

Les sentiers se souviennent
Des soleils brûlants
Et des fraîches fontaines

Éros et Thanatos
Brutalisent les souvenirs
L'absence défigure les nuits
Demain
Un croissant de lune
Décrochera le rire
Endormi
Au cœur de la douleur

18 août 2018

Erratum (Walrus)

 

Une faute de frappe s'est malheureusement produite lors de la fabrication des décalcomanies. Veuillez lire :

Pour être heureux
Marrez-vous

 

18 août 2018

En stage (Kate)

En stage

À Valsent-les-Orages

Un très court stage

À Brisées-les-Assiettes

Le temps d'une allumette

À Enchaîne-Emoi

Pas plus d'un mois

À Dire-Amen

Moins d'une semaine

À quelle heures tu rentres

La balle au centre

À Où-tu-vas

Je ne sais pas

 

À tous les lieux mythiques

Il y a un hic

Et Dis-moi-Tout

Ne me dit rien du tout !

 

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Bonheur-Intérieur (Terre), août 2018, photo de l'auteur

 

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18 août 2018

Les étoiles du bonheur (maryline18)

 

Où partent les étoiles quand l'amour prend les voiles ?

Quand les remords se régalent des coeurs mis à mal ?

Elles perdent leur éclat, se diluent sans fracas

Dans une mer sans joie, sombre et sans émoi.

Les doux yeux des mariés ont cessé de rêver,

La lune a épuisé tout son nectar sucré.

l'extase les a quittés, les laissant naufragés,

Sur une île sans fleur où ils errent, fatigués,

Rassemblent des bûches et se réchauffent en brûlant

Leurs belles âmes d'enfants pour devenir amants.

Sans le parfum des fleurs, à quoi sert l'odorat ?

A humer la sueur de leurs tristes ébats...

Sans la beauté des roses, de l'abeille qui se pose,

Son humeur est morose, fleur à peine éclose...

Le poète s'est enfui, prenant avec lui

Les aurores irisées des matins sublimés ,

Les échos triomphants de leurs deux coeurs battants,

Leurs rires montants au ciel, vibrants et légers.

Lourds comme des oiseaux sans ailes, leurs chants étouffés,

Tournent en rond dans leurs cervelles de moineaux blessés.

Où partent les étoiles des mariés heureux ?

Celles qui brillent, de milles feux dans leurs yeux ?

 

18 août 2018

David Albert Lynch (Vegas sur sarthe)


Comment Germaine avait-elle fait pour m'entraîner dans le grenier familial ?
C'est fou ce qu'on peut garder comme cochonneries dans ces musées de vieilleries qui sentent le vieux cuir et le patchouli.  
En éternuant je sortis la croûte de l'étui poussiéreux qu'elle m'avait désigné d'un doigt tremblant; la tête abandonnée sur mon épaule, Germaine défaillait et pour une fois ne disait rien, ce qui mérite d'être souligné.
La toile apparut et je poussai un sifflement admiratif :"Tes vieux se sont pas fichus d'toi, ma poule"
"C'est tout c'qui m'reste d'elle" souffla t-elle et elle ajouta avant de s'évanouir : "M'man était belle, hein ?"

Ses pâmoisons ne duraient jamais longtemps, dans dix secondes j'allais savoir ; je demandai : "C'est qui qu't'appelles M'man ?"
"Ben ma mère, Paulette... ta belle-mère quoi! Tu r'connais pas ta belle-mère ?"
Les deux femmes du portrait évoquaient plus des gourgandines en goguette que des mères de famille.
Si j'avais rencontré une belle-mère comme ça, je m'en serais souvenu, je n'aurais même pas eu un regard pour sa fille et donc elle n'aurait pas pu être ma belle-mère et bref... tout ça commençait à me prendre le chou.
"Ta mère... ma belle-mère... c'est la rousse qui pose masquée ?"
Germaine avait vite repris des couleurs : "Mais non! Elle est en blanc dans sa robe de mariée en satin avec les perles assorties, celle-là même que j'ai portée à mon tour pour notre mariage mais Môssieur était bien trop pressé de m'la retirer pour s'en souvenir aujourd'hui !"
Elle sanglotait.
Là, Môssieur n'avait plus qu'à s'raccrocher aux branches pour ne pas s'enfoncer un peu plus comme d'habitude : "Maint'nant que tu l'dis, c'est vrai qu'vous vous ressemblez... elle était vachement belle à l'époque"
C'est vrai que le "à l'époque" était de trop mais c'était la vérité et puis j'ai jamais su me raccrocher aux branches.
"Normal" lança t-elle, furibonde "c'était la Belle Epoque"
Il fallait faire diversion : "et la grande rouquine qui s'cache derrière alors ?"
"Oh celle-là c'était l'Angèle Lupin, une copine d'enfance mais on n'a pas l'droit d'en parler vu qu'elle avait débauché mon père"
J'insistai pourtant : "Lupin, d'la famille d'Arsène Lupin ?"
Germaine me dévisageait : "Pourquoi ? Toi aussi tu connais une Lupin ?"
"Non, chérie... c'est juste à cause du masque, ça fait ringard, limite chelou"
Germaine explosa : "Chelou ? Un Lynch chelou ? Tu réalises que t'es devant un Lynch ?"
Je poussai un second sifflement admiratif : "Lynch ? Celui qu'a fait Elephant Man ? J'te crois pas... ta mère a fréquenté David Lynch, elle qu'avait jamais quitté Chateauroux ?"
Comme moi, Germaine s'était arrêtée de respirer.
Elle astiqua ses lunettes et se pencha sur le tableau, y cherchant la signature de celui qui avait immortalisé la sublime Paulette et la mystérieuse rouquine Angèle Lupin briseuse de couples.
"Albert Lynch !" hurla t-elle "Albert... pas David"
J'étais pourtant sûr que Lynch se prénommait David et je sentis qu'on allait encore se prendre la tête pour rien, déjà que son Angèle n'était pas une vraie Lupin, de la vraie famille de détrousseurs mondains.
J'avais du mal à imaginer Lynch barbouillant des toiles et encore moins pour des modèles comme ma belle-mère et sa rivale.
Germaine revenait à la charge : "Et le chapeau ? Tu t'souviens au moins d'mon chapeau à plume ? Tu l'avais rajouté dans ma corbeille avec la jarretière pour faire monter les enchères! Dès ce moment-là j'ai cerné l'bonhomme que j'épousais!"
Le bonhomme  – c'est à dire moi – se souvenait surtout du mousseux éventé de chez Félix Potin, des chaussures André trop neuves et de l'accordéoniste, de ses canards et de sa danse des canards... et trop peu de sa belle-mère.
On dit qu'avant d'épouser une femme il faut regarder sa mère ; on dit aussi que le mariage est la première cause de divorce mais on n'en était pas tout à fait là avec Germaine.
Des farfelus ont même inventé une météo des mariages, mariage pluvieux, venteux ou soleilleux comme si l'érection du mercure dans le thermomètre garantissait un bonheur durable et sans nuages!
Le bonhomme n'avait plus qu'une envie, remballer le Lynch, la belle-doche et la rouquine ravageuse et aller faire un tour au parc.
J'aime bien les tours au parc, on y réfléchit sur soi, sur l'autre et sur les autres ; on s'assied côte à côte cinq minutes pour regarder bouffer deux pigeons idiots et ces jeunes couples aussi idiots qui s'bécotent sans voir les pigeons. J'crois qu'c'est un poète qui raconte ça... Mistral ou Mistral Gagnant, ou Brassens, un nom comme ça.

Bon, fallait faire retomber la pression, désamorcer le conflit alors j'ai enlacé Germaine en ajoutant : "T'as raison ma poule, il était doué ce David Albert Lynch mais il aurait tout aussi bien pu les filmer"


18 août 2018

Lettre à ma fille (Pascal)


Te marie pas ma fille, te marie pas…

Ne te compromets pas dans cette mascarade déguisée.
Les costumes, la robe aux reflets satinés, les invités, les fleurs et les bouquets cachent la vraie réalité. La musique, les flonflons, les pétards, les cris et les klaxons, c’est pour t’empêcher de penser. Le champagne, les flûtes, les bulles, les trinqueries pétillantes, les yeux qui brillent, les rires, c’est pour détourner tes attentions vers d’autres sentiers plus obscurs. L’Amour rend amaurose…Tu sais, les bulles qui montent en même temps dans les verres, ce n’est pas de la connivence, c’est une loi physique… Le cortège de voitures, la mairie, la messe, les cloches, les dragées et le gueuleton, c’est dans l’affiche. C’est vanté dans la publicité. Gare au cadeau empoisonné…

Un couple sous un même toit, c’est une maison de tolérance… Ce sont deux oiseaux encagés. C’est un tour de passe-passe, c’est de la magie, c’est de la poudre aux yeux.

Ne publie pas les bans non, ne publie pas…

Tu n’as pas conscience du mécanisme insupportable et de tous les engrenages que tu précipites avec cette décision de harponnage. Personne n’appartient à personne. Tu n’es pas le bien d’autrui. Tu as ton libre-arbitre et tu apprends les règles du jeu de l’existence à chacune de tes respirations. Tu es assez belle pour ne pas prendre la décision de te caser dans une vie routinière. Tu as tout le temps pour devenir, d’un homme, son équipière, sa cuisinière, sa lavandière, et par voie de fait, un jour : son infirmière...

Ne tombe pas dans le piège des préjugés mais regarde autour de toi. Pour un couple qui dure, coûte que coûte, combien se désagrègent, combien de cassures en route ? Pose-toi les bonnes questions. Ne mets pas les pieds dans les empreintes fanées de tes aînés. Tu cours à ta perte. Ne mets pas, dans un pot, ta fleur offerte. De tes vertes années, ton amoureux deviendrait vite un pote âgé…

Ne t’engage pas pour une éternité quand tu ne connais pas encore ce qu’il y a au bout de ton nez. N’écoute pas la voix des vieilles sirènes, ces futures mamys à la traîne qui te murmurent des lendemains enchanteurs : tu pourrais avoir de rudes plaies au cœur et garder des cicatrices indélébiles plus lourdes que des tatouages imbéciles.

Te marie pas ma fille, te marie pas…

Ne t’entête pas dans cette quête. Ne crois pas à la fête, à ton statut de promise. Ne prends pas pension, ne crois pas que tu confirmeras la règle en jouant les exceptions. Ne mets pas ton nom au bas d’un parchemin, tu regretterais ta signature au soir d’une énième dispute, d’une autre infidélité ; à l’aube de la déchirure, tu perdrais ton identité…

L’Amour est un plat de résistance, après les douceurs et les sucreries de la jeunesse. L’Amour est un fruit qui mûrit plus vite que les dents qui le croquent et gare aux pépins à la fin du festin... L’Amour est un trompe-l’œil aveugle pour tuer le temps. L’Amour, c’est la loterie… sans la chance.

Tu enterres ta vie de célibataire, tu te prépares aux galères. Tu vas ramer, ma fille… C’est une ignorance flagrante que d’espérer vivre avec le même humain ou une immense vanité égoïste et orgueilleuse. Ne donne pas au champagne un goût de quotidien pour arroser ces liens, il deviendrait vite amer après ta visite chez monsieur le maire… Au livret de famille, tes enfants vont s’inscrire entre les coquilles…

Laisse cette bête coutume aux moches, aux légères, aux primaires qui, elles, ont besoin de garder les pieds sur terre avec un matou officiel pour les emmener en lune de miel, comme seul voyage dans le ciel…

La bague au doigt, c’est un boulet à ton pied, un bijou de famille si lourd à porter. C’est une fine auréole de fidèle chasteté. C’est une attraction de cirque, une réelle aventure, que de sortir toujours avec la même capture et on comptera les années, les mois, les jours d’avant votre rupture.

Te marie pas, ma fille, te marie pas…  

Main dans la main n’a pas sa rime avec demain. Le temps est assassin et sa blessure est insidieuse. Dans ton entrée, ne mets pas sa figure ravie dans un portrait que tu ne reconnaîtrais plus, un jour sans attrait, un jour sans envie... Les rires sont au présent et les rides poussent à l’imparfait du futur. Cueille dès aujourd’hui tous les fruits de la Passion ! Mords dedans à pleines dents ! Respire en grand !...

Ne confonds pas l’Amour avec les gestes qui le font. Ce sont deux mondes inverses, ils sont adverses, ennemis, et tu vivrais dans un paradoxe infernal, infini, sidéral, dans une dimension parallèle où tu perdrais les couleurs de ta liberté dans une peinture impersonnelle. Tu te perdrais toi-même et, un jour, tu devras repartir à ta recherche. Alors, le chemin sera long, chaque pierre tentera de te jeter à terre. Le sol est glissant quand on va maudissant…Tu chercheras tes amis, ceux-là mêmes qui peuplaient les tables garnies de ton mariage réussi mais ils se seront tous évaporés, comme les bulles du champagne, ces hypocrites…

Ne fais pas, d’un seul homme, une corvée. N’en fais pas le ténor de toutes les chansons de ton corps, tu te lasserais d’entendre toujours les mêmes refrains dans les mêmes décors. Ne cherche pas, dans un seul être, toutes les réponses à toutes tes questions, n’en fais pas le bréviaire de toutes tes prières. N’en fais pas le fer de lance de toutes tes danses, n’en fais pas le propriétaire de ta vie, n’en fais pas l’ultime héros sans concurrent, n’en fais pas l’élu de ton cœur à l’amont d’une vie de soi-disant bonheur, n’en fais pas un toutou habitué à ta caresse ou un méchant  loup, en période de sécheresse…

Te marie pas ma fille, te marie pas…

Je te sais intelligente mais passionnée, rationnelle mais irraisonnée, futée mais obstinée alors, de quel bail as-tu décidé à ces épousailles ? Si l’union fait la force, à son bras tendu, tu te frotteras à son écorce, jolie fleur perdue. Puisque la Vie a des ambitions plus fortes que la Sagesse, puisque ton Amour est évidence, puisque mes vérités sont forcément sans importance, bien sûr ma Fille, je te conduirai devant l’autel,  j’assisterai à ta messe…

18 août 2018

QUINZE (Laura)

 

Quinze ans que nous sommes dits oui
Une multitude ce caresses ont fait passer le temps si vite
Il nous reste tant de baisers à écrire et de mots à embrasser
Nous ne sommes qu’au début de notre histoire
Zéro : instant où tu m’as visé de tes flèches
Et depuis, à chaque seconde, je te redécouvre

BON ANNIVERSAIRE

 

18 août 2018

Memorie d'ultre-impresa ~ Capitulo sette : Jusqu'à ce que je vous sépare (joye)

Chapter 7

15 août 2018

Je déménage

Oui, je sais, vous me direz que ce n'est pas nouveau !

D'ailleurs, pour être exact, j'ai déjà déménagé. L'ennui, c'est que mon opérateur télécom a oublié mon transfert de ligne. Si bien que dans mon nouvel appartement, je n'ai ni téléphone, ni Internet, ni la télé.

Je suis donc obligé de passer par FON pour accéder à l'internet. Vous voudrez donc bien excuser ma faible présence sur le blog et les éventuels retards dans la publication de vos passionnantes participations.

Meilleures amitiés à tous.

 

Walrus

 


11 août 2018

Défi #520

 

5201

Quoi ?

 

11 août 2018

Ont senti frémir leur âme de bûcheron

11 août 2018

Eh oui ! (Walrus)

 

Même un arbre peut se prendre
pour le nombril du monde...

 

w519

 

 

11 août 2018

Plus on va vers le Nord, plus on se retrouve à l'Ouest ! (Joe Krapov)

DDS 519 120935262

C’est l’été, je crie « Pouce ! »
Il ne faut pas se faire de mousse
Et en boire une petite en douce !

Qu’elle soit brune, blonde ou rousse,
A la va comme je te pousse
Ou bien savourée avec fièvre,
Il faut bien y tremper sa lèvre.

C’est l’été, je demande : « Patron !
Il ne faut pas se casser le tronc !
Servez-moi un Perrier citron ! »

DDS 519 John Wilhelm 4 Juste un petit castorC’est l’été, je photographie,
Et je trouve sur mon chemin
Un jeune plaisantin d’Helvétie
Qui fait le même bouleau ( ?) que le mien :

La façon dont il voit la vie
Me rend mort de rire et songeur :
Il semble répondre au Défi
Avec cette photo de rongeur !

 

DDS 519 John Wilhelm 3 Walbrushing

 

 

Connaît-il notre oncle Walrus ?
Est-il familier avec lui
Pour le portraiturer ainsi
En amusante compagnie ?
 

 

 

DDS 519 John Wilhelm 1 Le parapluie à beau temps

C’est l’été, la saison magique
Où l’on s’interroge à foison :
Que serions-nous si d’aventure
On nous supprimait sans raison
Nos fournisseurs de confitures,
Les aimables Suisse et Belgique ?

Devant cette nouvelle misère
Il nous faudrait noyer le chagrin dans la bière :
« Patron ! Le monde tousse !
Servez moi donc une autre mousse ! »

N.B. « L’Univers de la famille Wilhelm » est une exposition photographique vue avec un plaisir immense par votre serviteur-cycliste en la ville de Dol-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine). Le travail photographique de John Wilhelm est visible, entre autres lieux, ici. L’abus de surréalisme est conseillé pour la santé : à consommer sans modération !

DDS 519 John Wilhelm 2 le dîner est servi

11 août 2018

En bois (Kate)

En bois 

Végétalisons

Sur le chemin

Un tronc

Où est mon chien

Minéralisons

Dès le matin

Partons 

Avec le chien

Herborisons

Sous les sapins

Par vaux par monts

Retrouver ce chien

IMG_1892

Chemin de randonnée Saulzet-le-Froid (63), octobre 2017, photo de l'auteur

 

11 août 2018

Tyrotrypophobie (Minuitdixhuit)


   Bien sûr, a priori, cette image ne devrait pas susciter l’impression de peur, mais c’est bien de cela qu’il s’agit pour moi.

   Déjà le cochon rose de la semaine dernière m’avait laissé un sentiment douloureux. J’aime le rose. J’aime les cochons, qui ne peut pas les aimer ?

   Mais pas les bouteilles de gaz. Peut-être leur poids quand j’allais en chercher une chez monsieur Larby, l’Arabe du coin de Bab-El-Oued, « Larby, charbon, gaz et pétrole » en lettres rouges sur fond bientôt noircit. Peut-être leur bruit quand, dans les nuits, elles explosaient contre la devanture d’un Francaoui pro-FLN ou d’un Algérien pro-Français et que les gosses que nous étions entonnions en chœur « strounga ! » alors que nos parents terrorisés n’avaient même plus les forces de nous demander d’arrêter de chahuter en pyjama sur nos matelas à même le sol.

   Voilà que maintenant le bon Walrus, Dieu des lettres dans la mythologie Outre Quiévraine (peu connue, je vous le concède) nous fourgue une pâte photographique assez confuse dont ressort, bien évidement un trou, ne me dites pas que votre œil ne s’y est pas posé directement.

   40 ans de psychanalyse hebdomadaire m’ont coûté le prix d’une belle maison et sans doute donné la chance de rester en vie, avec à peu près de quoi résister pour les années à venir, si vous m’aidez.

   Donc le trou.

   Je ne vous parlerai pas de ma grande sœur, elle avait 14 ans, moi 7, et le jeu du docteur consistait, pendant la sieste familiale, à y introduire de petits objets, comme la tige de mon fanion du Racing Club d’Ameur El Ain, mais moi je n’étais pas trop d’accord et j’avais peur pour mon fanion. Pourtant je le faisais, ça la faisait trembler mais elle avait l’air d’aimer cela. Une grande sœur, c’est un modèle non ?

   Donc les trous.

   Ah, oui, je ne saurais pas comment vous l’expliquer, tant cela peut paraître ridicule, c’était ceux du fromage. Bien sûr, si vous avez été élevés à la « Vache qui rit » des hypermarchés vous ne pouvez pas comprendre et je ne vous en veux pas. 

   Maman achetait le sien à la coupe dans le passage Franchet d’Espèrey chez la crémière « À la belle Lochoise ».

   J’ai vu récemment à la télévision une publicité où un fromager de pacotille plantait une sorte de fanion du Racing Club d’Ameur El Aïn, mais avec une croix blanche sur fond rouge, dans le cœur d’une meule d’Emmenthal.

   Je me suis alors remémoré cet autre passé douloureux.

   Pour une raison que j’ignore (40 ans de psy sans aborder le sujet) ces trous, ces alvéoles, ces orifices, ces vides, ces non-existences que je découvrais quand ma mère me servait ma part, me terrorisaient…

   Mais pas les trous dans nos murs, pas les trous des vitres explosées, pas les trous de la devanture calcinée de monsieur Larby, pas les trous béants des âmes survivantes, pas les trous dans ma tête.

   À présent, j’ai bouché. Ça m’a pris du temps.

 

11 août 2018

Les mots des arbres (Laura)

 


Quel est cet arbre dont on arrachait l’écorce pour écrire dessus ?
Mon père avait planté cet arbre et tous les autres et m’avait initié
A ces mots des arbres sans graver sur un arbre ses initiales, le blesser
Comment ne pas avoir froid avec l’arbre quand l’hiver, il est nu ?

D’illustres poètes ont avant moi maîtrisé les mots des arbres
Apprend-on toujours L’arbre d’Emile Verhaeren à l’école ?
Entendez-vous comme moi, ses « Lèvres folles et bras tordus »
Jeter  « vers l’avenir » et vers nous  un cri immensément tendu »

J’ai retrouvé les saules pleureurs des jardins de mon enfance
Dans un tableau de Monet où ils se penchaient  harmonieusement
Vers un sol jaune d’or ; Matisse, lui avait su  magnifiquement peindre
Les palmiers que je voyais osciller de ma fenêtre parfois dangereusement

Apollinaire pourrait s’être inspiré des sapins plantés par Papa
Alors que  le jardin lui  tendait son corps nu pour qu’il y  laisse
L’empreinte de ses désirs arborés ; je choisirais « L’arbre
 

De vie » de Klimt  pour parler à son ombre d’arbres  avec Papa.

11 août 2018

Un arbre sur mon chemin par bongopinot

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Un arbre sur mon chemin

Qu’une douce mousse entoure

Délicate comme du velours

Une tendresse dans le matin

 

Il sent les rayons du soleil

La brise légère sur son écorce

Tout cela le renforce

Et tranquillement il s’éveille

 

Il ouvre ses branches à la vie

Il respire par tous ses organes

Et ses feuilles vertes planent

Absorbant la lumière ainsi il se nourrit

 

Quelques oiseaux sur lui se posent

Un écureuil fait de l’exercice

Agrippé solidement à l'écorce

Satisfait et à l’aise

 

Je viens souvent me ressourcer

En cet endroit plein de charme

Loin de la ville et du vacarme

De la pollution et de la foule stressée

 

Cet arbre sur mon chemin

Qu’une douce mousse entoure

Délicate comme du velours

C’est ma tendresse du matin

 

11 août 2018

Participation d'Emma

 Trou la la, making of :

1. la consigne  est folle -  fou  > entonnoir, entonnoir > dans le trou, le trou = entrée du puits d'Alice, dans lequel tombent des personnages, surréalistes comme la consigne -
mais  il faut une happy end, alors ils ressortent par un tunnel et remontent dans le tableau -

2.  comme bande son s'imposait la chanson ancienne (?),  du joueur de luth, vaguement égrillarde, dont le refrain est "trou la la" - interprétée ici par  Patachou (une version un peu différente par Colette Renard ) , et dont le web propose une interprétation (années 60 ?)  de joyeux amis canadiens , insérée ici parce qu'elle frise le  surréalisme, elle aussi.

 

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