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Le défi du samedi
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12 juillet 2014

Cartes postales : Chapitre premier (par joye)

Chapitre premier : La charrette fleurie à Annecy

Amanda sirota son thé noir, triomphante.
Enfin, après tant d’années, elle se retrouvait assise à la terrace du café St-Antoine, Place Notre Dame, Annecy ! En écrivant encore une carte postale pour quelques amis aux States, la petite rousse aux yeux verts réfléchissait au miracle époustouflant qui l’avait ramenée vers l’Europe. Elle se rappelait bien de la voix de l’avocat, lui qui semblait aussi étonné qu’Amanda à la perspective de ce grand héritage qui allait lui permettre de réaliser tous ses rêves - jusqu’alors furtifs - de voyage.
L’ancienne étudiante de littérature française avait tout naturellement retrouvé la France, et plus précisément, Annecy. En fait, en voyant le lac pour la première fois devant elle, Amanda avait commencé à larmoyer. Les larmes coulaient sur ses joues pales. Elle ne voulait plus que le temps suspende son vol, elle se dit qu’elle s’y noierait joyeusement dans son bleu profond et mystérieux…
La dernière carte postale dans sa main était l’image d’une vieille charrette fleurie, un peu kitsch. D’un coup, mais sans trop savoir pourquoi, Amanda décida de ne pas l’envoyer. Celle-là, elle la garderait pour elle-même.
Elle s’essuya la bouche et était en train de chercher quelques pièces pour régler sa consommation quand le garçon passa lui demander si c’était bien elle, Amanda Perry, l’Américaine ?
Elle sourit. Grâce à sa coloration frappante, on se trompait très rarement de son identité.
-    Oui, c’est bien moi, monsieur. Que puis-je pour vous ?
-    Le patron m’a dit de vous donner ceci et aussi de vous dire que votre thé est déjà réglé.
Il sortit un petit papier gris de la poche de sa veste noire et repartit rapidement.
Intriguée, Amanda attendit qu’il s’éloigne avant de déplier le papier, où elle lut :

danger

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5 juillet 2014

Les pointilleux (par joye)

28 juin 2014

Message dans une embouteillage (par joye)

message dans une embouteillage

21 juin 2014

Les jeux sont surfaits (par joye)

Defiant BingoDÉFIANT BINGO : Les règles du jeu

 I. La règle de base des jeux de Défiant Bingo

Le succès du Défiant Bingo s'explique sans doute du fait de règles relativement simples :  si vous recevez des commentaires - et vous recevrez des commentaires - le premier participant qui réussit à remplir sa grille des mots retrouvés dans les commentaires remporte la partie.

Lors des soirées, matinées ou bien des journées entières de Défiant Bingo, le "Défiant Bingo joueur" recevra au sort successivement (on espère, au moins) les commentaires, c'est au destinataire alors de les cocher sur son carton.

Dans le Défiant Bingo du samedi, on joue tous avec le même carton.

II. Les différents types de jeux

A. Le coverall (connue aux Zuesses comme « Blackout »  - ze « Oute de Black »)

Le coverall est la forme la plus rare du Défiant Bingo. Il vous faut simplement remplir l'ensemble de votre carton pour remporter la partie. Normalement, il faudrait un minimum de 25 réponses, mais puisque nous sommes en été, vous pourrez cocher le contenu de chaque grille qui figure dans au moins un commentaire de votre texte.

B. Défiant Bingo en fonction de modèles prédéfinis

Certaines parties de Défiant Bingo se jouent sur base de modèles prédéfinis par l'avance. Il peut s'agir par exemple d'une ligne ou colonne à remplir, d'un modèle en forme de  « X » (voire XXX si le contenu du texte est du genre à faire rougir). Le premier joueur qui remplit le modèle prédéfini à l'avance remporte la partie. Puisque nous sommes en été, et parce qu’il peut y avoir des joueurs fainéants, si vous arrivez à cocher au moins une grille (à part l’espace Walrus qui est gracieusement disponible à tout un chacun), il se peut que vous gagniez !  En fait, c’est quasi-sûr. Vous pouvez y parier votre grand-mère. C’est dire !

C. Jeux de Défiant Bingo à 75 ou 90 boules

Ce ne sera guère possible, vu le nombre minoritaire des Défiants masculins

3.  Divers

A.  Tout rouspéteur sera viré du jeu. Mauvais joueurs s’abstenir. Vous savez qui vous êtes.

B.  Voir A.

C.  Voir A et B.

14 juin 2014

Aux noces du fond et de la forme (par joye)

Aux noces du fond et de la forme

La foule présente était énorme,

Mais peu nombreux ceux qui pouvaient

Comprendre qui se mariait...

4

Pour ceux qui étaient fatigués

(Ils avaient trop halluciné ?)

'Y avait des indices ci et là

En fréquentant les bons endroits...

aluLe marié était le fond

Et, sur la carte au grand plafond,

La mariée, son initiale,

Faisait sa joie familiale.

7Les invités dignes de ce nom

Sauront décrocher le pompon

Et trouveront la bonne réponse

À cette énigme...B'en, vas-y ! Fonce ! 

5Dès que les vides seront remplis

Faut faire motus, je t'en supplie...

À l'oasis, fais de l'espace

Et vois la chose qui t'agace.

 

Réponse : Alu + Six + Nations = M. I. R. A. G. E.

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7 juin 2014

Magie (par joye)

 

31 mai 2014

Les 300 coups (par joye)

"Une rose a percé la pierre de la neige

Une rose a percé la pierre de l'hiver

Galopez dans le ciel, chevaux blancs des cortèges

Une rose a percé la pierre de la neige"

24 mai 2014

Chiromancie (par joye)

par joye

17 mai 2014

Tes oignons ! (par joye)

Samuel_L_Clemens_(Mark_Twain),_by_Frank_Millet,_1877Lors de son séjour aux Bermudes en 1877, Mark Twain s’extasia : «  L’oignon est la fierté des Bermudes. C’est son bijou. Un natif qui souhaite louer un défunt s’exclame ‘C’était un oignon !’ Celui qui envoie son fils à l’école le commande : ‘Sois un oignon !’ »

Aux Bermudes, on commença à cultiver l’oignon vers 1616. En 1847, ses voisins aux US importèrent pour la première fois ces oignons "doux et succulents".

Tout de suite, les oignons deviennent l’exportation la plus importante des Bermudes qui eut le sobriquet ‘Le Champ d’oignons’. Malheureusement, la Guerre de 14 et les tarifs imposés après la guerre ralentirent largement l’exportation, et, puisque on n'avait pas encore inventé les marques déposées, on commença à cultiver des oignons dits « bermudiens » au Texas. Le chemin de fer aida les Texans à exporter rapidement et massivement leur produit, et donc, les Bermudiens ne pouvaient plus les concurrencer. Pour ajouter l’insulte à l’injustice,  les Texans établirent une ville agricole et la baptisèrent ‘Bermuda, Texas’.

En dépit de tous leurs efforts, le tourisme - et non pas la couture du short à longueur bizarre comme on voudrait croire - dut remplacer l’oignon comme le pilier économique de l’archipel.

Toutefois, et jusqu’aujourd’hui, dans la langue des Bermudiens, le mot « oignon » reste une métaphore pour “perfection”, à comparer avec l’expression en langue française « aux petits oignons ».

Alors, toi qui voulais savoir ce qui se passa au triangle des Bermudes ?

Eh ben, tes oignons !

Bermuda onions

Source : "Rise and Fall of the Bermuda Onion", Bern News, 24 janvier 2012.

10 mai 2014

Arbominable (par joye)

arbominable

3 mai 2014

ta petite musique (par joye)

ta petite musique pink

26 avril 2014

Portrait d'un excentrique (par joye)

Portrait d'un excentrique

C'est toi ou moi

Ou n'importe qui

Qu'on veut exclure

Du groupe,

L'excentrique

Qui ne fait pas partie

De ce qu'on appelle

Nous les autres.

19 avril 2014

Mpolitique (par joye)

Minuscule et Majuscule

Formèrent un petit groupuscule

Voulant bien qu’on se bouscule

Devant leur vaseux opuscule.

minuscule et majuscule jpeg

Mijuscul’ fit Manuscule

Pour éclairer le crépuscule,

Et Manujiscul’ prit pont-bascule

Pour fair' le poids du corpuscule.

flip

Fallait bien que ça bascule,

Quand l’un perdit son grand oscule.

L’autre cria « Ça m’émascule ! »

Et ça mit fin au groupuscule.

strike

Moralité :

Les sujets d’un principicule

Sont mieux sans Manu-Majiscule.

ouf

12 avril 2014

Joplin, Missouri (2011) (par joye)

Atmosphère des métaphores

Estompera les hématomes :

Trophées de morphèmes,

Les marmots emportés.

Athées amères

Après photo ?

Trop près,

Pas top.

Cruelle nature qui prend un papillon et le retransforme en larve...

joplinImage retrouvée sur Google Images.

5 avril 2014

Cigogne (par joye)

Voici des souvenirs qui n’ont pas envie de se laisser raconter. Dès que je mets un mot, il s’enfuit. Dès que je réussis à en aligner deux ou trois, ils se bagarrent et je dois les séparer et puis les remettre dans leurs cages pour les punir.

Je voulais me servir des mots pour raconter ma maman, une femme qui vivait entre la lumière et l’ombre. Elle avait un sourire grand comme un oiseau s’envolant vers l’horizon. Son sourire exhilarant nous permettait d’oublier parfois la cruelle réalité de notre situation – le papa disparu, le toit qui fuyait,  les nuits froides où nous nous couchions dans le noir sans avoir eu plus qu’une croûte à grignoter lors du repas du soir.

C’est dur, ça, et les mots refusent de faire ce que je veux. Ils disent que c’est trop douloureux, et je suis bien d’accord. Nerveux, ils ne veulent pas rester. Ils ont envie d’aller se cacher aux arbres. Et moi aussi.

Ma mère et moi vivions de fil en aiguille, disait-elle, et surtout de ses ciseaux d’argent en forme de cigogne qui avaient appartenu à son arrière-grand-mère. Maman reprisait les vêtements du voisinage, mais quand un voisin pouvait se permettre un bout de tissu, elle confectionnait des robes de mariage et de baptême, resplendissantes de broderie Richelieu. Quand il y avait un peu d’argent, maman m’achetait des livres, du papier, des stylos, de l’encre. Elle n’achetait jamais rien pour elle-même. Elle disait qu’elle n’avait besoin de rien sauf le sourire de son fils.

C’est ça, maintenant, les mots s’envolent comme des pigeons dans un square, je ne les vois même plus, les larmes se jettent de mes joues, se mettent à danser dans les flaques d’encre sur la page.

Un soir, en rentrant de mon petit boulot d’apprenti, je vis dans la vitrine du chapelier un magnifique chapeau, le genre de chapeau que portaient les hommes importants, comme mon patron. Le chapeau me parlait, il fallait que je le possède, je savais exactement ce que je pouvais ramener au mont-de-piété pour avoir la somme nécessaire.

De nouveau, les mots se sauvent, effarouchés, ils ne veulent pas vous raconter ce qui arriva après, ils ne veulent pas admettre qu’en rentrant avec mon beau chapeau, je découvris le cadavre allongé dans l’ombre devant les derniers tisons de la cheminée, ils n’ont pas envie que je vous raconte les obsèques de la dame souriante, enterrée par son fils volage.

Eh bien, voilà, les souvenirs que mes mots sauvages ne souhaitaient pas raconter. Depuis ce jour-là, je porte encore mon beau chapeau bleu, ce chapeau dans lequel quelqu’un, pendant que je rêvais, avait découpé quelques oiseaux qui s’envolent encore vers l’horizon.

folon

 

29 mars 2014

Perception (par joye)

-          Comme c'est beau ce que l'on peut voir comme ça à travers le sable, à travers le verre, à travers les carreaux…

Je raidis instinctivement. La voix de Perpetua attaqua mes oreilles, je sentis des frissons dans le dos. Je ne tournai pas la tête. Il n’était pas nécessaire que je me retourne. Je savais qu’elle continuerait. J’avais raison.

-          Ah oui, une journée comme ça, splendide !  Mais pauvre de toi, impossible pour toi de la voir comme moi, je la vois, n’est-ce pas ?

Je restai figée comme un oiseau, attendant que le faucon passe. Je me promis de ne pas bouger, j’espérais très fort qu’elle ne remarque pas que je tremblais. Tiens bon, me dis-je. Tôt ou tard, elle repartirait. Malheureusement, ce jour-là son départ allait tarder.

-          Oui, continua sa voix. Tu ne vois rien comme moi, je le vois. Tu n’en es pas capable. Par ailleurs, j’ai les yeux de poète, tu sais, tout le monde me dit à quel point mon don pour les mots les émeut.

Elle arrêta. Fatiguée déjà de me harceler ? Je l’espérais fort. Mais non, pas de chance. Pas ce jour-là. Je la sentis encore se rapprocher de moi. Elle plaça ses mains sur mes épaules. Leur froid pénétra mes vêtements et lécha ma peau. Je sentis son parfum. Comme d’habitude, c’était quelque chose de lourd, d’écœurant. Grotesque. Le genre de parfum qu’on respirerait dans un bordel de retraite pour les vieilles putes, disait Tatie. J’étouffai le sourire nerveux qui risquait de naître sur mes lèvres. Il ne fallait pas que Perpetua remarque que je l’écoutais. Il ne fallait pas la mettre en colère.

-          Tu sais, je suis triste pour toi, tu n’es pas capable de voir, d’entendre, de parler, de vivre comme moi, tu n’as vraiment pas ma sensibilité !  Tu n’as pas mon cœur. Tout simplement, tu n’as pas d’esprit.

Comme d'habitude, sa voix trahit son irritation. Trois minutes entières passèrent en silence entre nous, je comptais les tic-tacs de la grande horloge.

 -          Bon ! s’écria Perpetua. J’ai encore fait ma bonne action, je suis venue te voir pour égayer ta stupide existence, et tu restes toujours là, muette comme une carpe ! Tu pourrais au moins sourire. Eh ben, tant pis, tu ne sais rien apprécier !  Tu es trop étourdie.  Je m’en vais !

J’attendis.  Enfin, ses pas assourdis par le vieux tapis s’éloignèrent. J’entendis la porte s’ouvrir et puis se refermer d’une petite claque accusatrice.

J’attendis encore quelques secondes pour en être sûre, et puis je me levai et m’approchai de la fenêtre. Les carreaux étaient chauds et lisses sous mes doigts. Il y avait un jeune et doux soleil de printemps qui nous réchauffait,  moi et mes deux yeux crevés.

22 mars 2014

Se canto, que canto (par joye)

15 mars 2014

Gürbüz Doğan EKŞİOĞLU (par joye)

etoile

Dans l’univers du talent nu,

Gürbüz Doğan EKŞİOĞLU

Est un artiste très assidu !

Il aime les chats, c’est convenu,

chat 1

Les trains aussi, cet EKŞİOĞLU !

train 1

Prenons ce tableau farfelu,

saugrenu

Et celui-ci, bien saugrenu,

pasteque

Son monde est tellement biscornu

biscornu

Qu’on le croit timbré, cet EKŞİOĞLU !

timbré stamp

 

8 mars 2014

Pippa Porcelet et les bottes rouges (par joye)

1 mars 2014

Trois garçons en Amazonie (par joye)

La pirogue glissait rapidement sur l'eau. Ils entrèrent dans un canal qui débouchait de l'autre côté de la rivière. Il était très étroit et l'embarcation y passait de justesse. Ils pointèrent la pirogue vers le canal. Ils avançaient lentement, tête baissée, à cause des branches qui pendaient au-dessus de l'eau. Après avoir fait une centaine de mètres, ils aperçurent…

…trois crocodiles.

Le premier était vieux et gravé de cicatrices. Le deuxième, gros et luisant. Le troisième était chétif. Il traînait par derrière.

Le premier s’approcha de la pirogue.

-    Bonjour ! héla-t-il les trois garçons.  Je m’appelle Bébert. Je suis né en Louisiane et je vous préviens que j’adore manger les pirogues !

Et il repartit pour nager autour de la pirogue. Les remous firent balancer férocement la pirogue.

Le deuxième crocodile sourit aux trois gars.

-    Bienvenue, les gars !  Je suis Hector et je suis né en Colombie et je suis doux comme une colombe. J’aime peindre et jouer de la guitare la nuit sous la pleine lune. Vous n’avez rien à craindre de moi.

Hector fit un tour subite et frappa la surface de l’eau avec sa grande queue. De nouveau, les trois garçons sentirent les remous forts qui suivirent ce mouvement et ils avaient du mal pour encore se tenir debout.

Le troisième crocodile arriva enfin et les regarda d’un air de compassion.

-    Hello, les gars, c’est moi Clément. Ils ne vous ont pas fait trop peur, j’espère, mes deux copains ?

-    Non ! répondit Guilherme, le capitão de la petite pirogue. Il tremblait nerveusement.

-    Eh ben, tant mieux, tant mieux, sourit Clément.  Bonne journée, les gars !

Sur ce,  Clément repartit doucement vers la rive où Hector et Bébert somnolaient aux ombres voluptueuses de la canopée.

La pirogue continua alors son parcours avec Guilherme et ses camarades, Bruno et Mateus, tous poussant un soupir de soulagement.

Plus tard dans la nuit, sous la lune, on pouvait entendre les notes d’une guitare, et la voix profonde d’Hector qui chantait une plainte pour un amour perdu. Bébert, lui, ronflait de nouveau, et puis se réveilla en sursautant. Il rota.

-    Bon sang, que c’était bon, cette pirogue, mais les trois gars un peu maigres, j’ai encore faim, moi ! La prochaine fois que tu fais couler une pirogue, Clément, faudra que tu en prennes une avec une équipe plus substantielle, tu veux ?

Clément regarda ses deux compagnons, et sourit tendrement, des larmes plein les yeux.

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