Tes oignons ! (par joye)
Lors de son séjour aux Bermudes en 1877, Mark Twain s’extasia : « L’oignon est la fierté des Bermudes. C’est son bijou. Un natif qui souhaite louer un défunt s’exclame ‘C’était un oignon !’ Celui qui envoie son fils à l’école le commande : ‘Sois un oignon !’ »
Aux Bermudes, on commença à cultiver l’oignon vers 1616. En 1847, ses voisins aux US importèrent pour la première fois ces oignons "doux et succulents".
Tout de suite, les oignons deviennent l’exportation la plus importante des Bermudes qui eut le sobriquet ‘Le Champ d’oignons’. Malheureusement, la Guerre de 14 et les tarifs imposés après la guerre ralentirent largement l’exportation, et, puisque on n'avait pas encore inventé les marques déposées, on commença à cultiver des oignons dits « bermudiens » au Texas. Le chemin de fer aida les Texans à exporter rapidement et massivement leur produit, et donc, les Bermudiens ne pouvaient plus les concurrencer. Pour ajouter l’insulte à l’injustice, les Texans établirent une ville agricole et la baptisèrent ‘Bermuda, Texas’.
En dépit de tous leurs efforts, le tourisme - et non pas la couture du short à longueur bizarre comme on voudrait croire - dut remplacer l’oignon comme le pilier économique de l’archipel.
Toutefois, et jusqu’aujourd’hui, dans la langue des Bermudiens, le mot « oignon » reste une métaphore pour “perfection”, à comparer avec l’expression en langue française « aux petits oignons ».
Alors, toi qui voulais savoir ce qui se passa au triangle des Bermudes ?
Eh ben, tes oignons !
Source : "Rise and Fall of the Bermuda Onion", Bern News, 24 janvier 2012.