Sainte-Chapellerie (par joye)
C'est en passant devant cette chapellerieque toute l'affaire me revint en mémoire … je venais de remarquer à la vitrine un charmant Homburg, tel que portait mon grand-père Louis.
D’un coup, je vis mon grand-père à côté de moi sur le trottoir. Il ne me reconnut pas. Normal, il mourut quand j’avais sept ans.
Je lui adressai la parole :
- C’est toi, Papy ?
L’homme n’avait pas l’air surpris.
- Moi-même, me répondit-il.
J’hésitai.
- Tu es bien mon grand-père ?
Il sourit.
- Je suis bien ton grand-père, je suis mal ton grand-père.
C’était certainement sa façon de répondre, en tout cas.
- Comment se fait-il que tu sois ici ? murmurai-je.
- Bin, tout comme toi, Petite-fille. Je pris le métro.
J’hésitai encore.
- Euh...n’es-tu pas mort ?
- Si. Depuis un moment déjà.
- Mais…si tu es mort, pourquoi dois-tu prendre le métro ?
Il sourit encore.
- Parce que le taxi est trop cher, qu’est-ce que tu crois ?
Et puis, comme ça, il disparut…sans doute parce qu’il ne voulait pas rater son train.