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Le défi du samedi
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28 mars 2015

Participation de JAK

 

ja01

 

Sur le défi du 21 2 2015  j’avais citée une  Dame Blanche, objet de frayeur de nos escapades….

http://samedidefi.canalblog.com/archives/2015/02/21/31561119.html

 Extrait….

 «Les anciens certifiaient que le soir venu il s’y tramait des choses étranges…
Une Dame Blanche y rodait…. Mais notre courage émérite ne nous permettait pas d’aller en vérifier la véracité aux heures tardives. Nous avions, devant  cette énigme  menaçante,  une curiosité bien velléitaire » 

 

 

Et bien,  cette fameuse dame blanche un jour apparut réellement   dans la vie de cette garçonne   chahuteuse.

ja02

Sous la forme d'une robe : Le jour de son mariage dans les années 50.

 

Oui je le concède mon billet est court et facile, mais actuellement indisponible, je voulais néanmoins vous faire un coucou à tous

 

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7 mars 2015

Participation de JAK


L’oiseau rare     


L’hiver avait promptement confisqué l’automne pluvieux. Aussi lorsque Léon sortit de  la tortueuse  traboule,   il  vit sous les lampadaires déjà allumés, la neige tomber imperceptiblement sous le halo de la lumière blafarde. Cependant,  il la sentait bien, elle s’infiltrait dans son cou. Il releva le col de sa vieille canadienne instinctivement, et pressa le pas pour atteindre son cher  Bazar Du Bizarre.
Il fréquentait régulièrement le lieu où l’on trouvait souvent l’impossible. Mais, ce soir, par ce temps,  quelle idée impérieuse avait-il pour s’être déplacé dans le but   de trouver ce qu’il convoitait avec tant d’ardeur.
Léon, un  collectionneur-bricoleur de première, était toujours à la recherche de bidules insolites que l’on ne trouvait nulle part. Il les  collectionnait après leur avoir donner une seconde vie.
Depuis que sa femme l’avait quitté, pour un je-m’en-foutiste, un bon à rien, il avait tout son temps. Plus de reproches,  son passe temps favori l’accaparait, lui faisant perdre toute notion du temps. Peut-être  une  douceur pour compenser la solitude ? Lui même n’en avait pas conscience.
Généreux, ce dada il en faisait aussi profiter ses voisins, rendant de menus services  ...Notamment la  coquette veuve du 5ieme à qui il manquait toujours quelque chose. Elle  le guignait  avec de grands yeux reconnaissants,  mais il n’osait conclure…


Il descendit les deux marches de la boutique dont la porte était  singulièrement en contrebas. Le carillon  en bambou émit un tintement au calme exotique  qui contrebalançait l’embrouillement que l’on  entrevoyait dès l’entrée : Un véritable capharnaüm    s’offrait au regard.
Léon  habitué des lieux, loin d’être interloqué,  entreprit,  hasardeux   ses recherches. Evitant les embûches de cette pagaille effroyable  il se frayait un chemin parmi les trucs-machins-choses  hétéroclites  posés un peu partout sans aucune logique…

C’est bien  le grand rébus des rebuts  pensa-t-il en souriant.

Sortie de nulle part, une sorte de virago  surgit, la propriétaire. Le mot tenancière aurait mieux convenu vu l’état bordélique de l’antre. Son apparence insolite ne dénotait pas avec le décor. Maigre et longue à n’en plus finir avec sa souquenille, le chignon en bataille,  elle avançait vers lui traînant  ses pas sur de vieilles babouches,  un cigare de guingois à moitié consommé sur les lèvres :

« C’ quoi que vous cherchez jeune-homme ? »

Lança- t elle à Léon (qui cependant allait sur ses 50 allégrement). Mais vu l’âge plus que canonique de la daronne on comprenait le manque d’appréciation…
Léon  obnubilé par sa recherche ne prit même pas garde à cette  demande  tonnée  sur un ton   peu amène. Puis enfin, excédé  de porter un  regard infructueux  sur cet océan de merdouilles, il  précisa à la femme,  l’objet précis de sa recherche.
La vieille alors, surprise, se dérida, ce qui la rajeunit d’un coup de plusieurs décennies.


« Vous aussi vous en cherchez Une ?»,


 dit-elle en se désopilant  à Léon  ébaudi qui leva un sourcil surpris interrogateur


« Bizarre cette coïncidence !, En  70 ans de commerce  jamais on ne m’en a demandé ! Mais pas plus tard que tantôt, une jeune personne, une veuve d’environ 50 ans (pour elle tout le monde était  jeune) est venu en quérir une. »
« Pour ma part je n’en ai jamais vu,   ni même imaginé »


Et elle enchaina :


« Et pour trouver ça ici, il faut vraiment être désespéré !
Mais mon p’tit c’est comme si vous me demandiez de vous dénicher l’oiseau rare !
Ah ! Ça  oui,  trouver la clé qui ouvre la porte du bonheur c’est bien incongru dans un bazar! »


Léon acquiesça   mollement, et  reparti  bredouille mais, mais tout ragaillardi dans sa tête, car il avait sa petite idée……
Et c’est direct qu’il monterait au 5° en arrivant chez lui, sans même attendre l’ascenseur.

28 février 2015

Participation de JAK

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21 février 2015

Participation de JAK

ja01

Le Paradis, que ne m’a-t-il pas fait rêver ??? Dans mon enfance un chemin pentu, pas loin de la ville y menait péniblement. Tous les Jeudis,  avec les copains, filles et garçons,  nous nous y accédions  pour découvrir, on ne  savait trop quoi.

Chaque fois c’était la même  sensation d’une expédition  vers l’inconnu. En bordure du chemin pierreux,  des arbres aux ramures excentriques nous lorgnaient  nous tendant  leurs bras tortueux. Nous en  cherchions un  accessible, pour l’escalader, et,  de sa cime découvrir la cité qui s’agitait à nos pieds, refaisant, du haut de cette citadelle, un monde, et celui-ci alors, nous appartenait.

Il y avait aussi à quelques pas,   un immense comble, un abime,  broussailleux que  les ronces avaient capté  et transformé en   un  royaume sinistre. L’enfer ?  Nous imaginions l’antre de quelque Diable-Sorcier, mais au grand jamais nous ne l’aurions exploré pédibus. Seuls nos yeux s’y activaient et  le scrutaient, sans cependant y  déceler la moindre  trace de l’autochtone sorti de notre imaginaire… le mystère demeurait entier…

Les anciens certifiaient     que le soir venu il s’y tramait des choses étranges… Une Dame blanche y rodait…. Mais notre courage émérite ne nous permettait pas d’aller en vérifier la véracité aux heures tardives. Nous avions, devant  cette énigme  menaçante,  une curiosité bien velléitaire. 

Je n’ai jamais su pourquoi cette grimpette se   nommait  rue du Paradis, mais pour nous c’était l’ouverture vers la porte d’un  éden imaginaire qui nous captivait  et concrétisaient nos angoisses de pré adolescents.

Et nous étions heureux d’être tous ensemble. N’était-ce pas là, le plus beau des Paradis.

 

 

Puis l’âge venant, j’ai pensé que le paradis, paradigme éternel de la soif de bonheur, n’existait pas. Trop de souffrances semblaient l’interdire.

Alors,  je n’ai pas cherché à savoir si il existe, je me suis contentée de savourez chaque moment.

Telle est a été et demeure ma  conception, et je cultive toujours, peut-être naïvement,  quelques coins paradisiaques,

 

Finalement,

Brin de  Paradis,  ou embuche    embarquée  sur les  rives du Styx,  à chacun son choix.

 

 

Le Paradis l'ami Georges l'a si bien chanté

14 février 2015

Participation de JAK

ja01

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7 février 2015

Participation de JAK

 

Toujours intrusifs, les us et les coutumes

Restent pour moi une  fastidieuse corvée.

Ah ces rituels protocolaires, qu’il me faut

De gré ou de force, de toute façon ,  accomplir

Ils m’emmerdent, me soulent,  occasionnent  bien des  soupirs

Tyrannisent mon esprit  anticonformiste

Immolent mes envies d’indépendance déviantiste

Où est mon libre arbitre, à tire-d’aile envolé.

Non, ici  je le  crie,   je veux retrouver ma liberté

 

31 janvier 2015

Rencontre inquiétante (JAK)

Tard après une dernière partie de tarot, je rentrais chez moi en longeant  la rue de l’Eternité. L’hiver sinistre n’en finissait plus et plombait  le coté funèbre du lieu

Près du pont,  je le  vis.  Les socques usés,   il glissait sans bruit  sur les pavés, il semblait être gouverné par son  caprice de l’instant, avançant au rythme  d’  un bâton noueux  pointé d’une ferraille à trois dents, avec lequel il faisait des pirouettes qui déchiraient son ombre.

Sa tignasse couverte d’une toque aux couleurs zinzolin (violet tirant sur le pourpre)   était illuminée  par les éclairs qui venaient lacérer  l’espace d’un instant, son visage inquiétant

 

J’avais des frissons en l’entendant  prononcer  un langage inconnu, avec des mots martelés  qui décuplaient  mon effroi et mon angoisse.

Il approchait promptement de moi et je pouvais  lire dans ses yeux phosphorescents, une  convoitise, qui n’avait rien de romantique !

 Ce soir aux cartes, j’avais trop souvent sorti l’arcane XV,

 

Maintenant, me faisant face, était le diable en personne.

 

24 janvier 2015

OUBLIS (JAK)

Depuis quelque temps Memny avait des oublis continuels (de mémoire)   -Je précise, car je vous vois sourire-.

Ses clés disparaissaient régulièrement, sa brosse à cheveux  se retrouvait dans le frigo,  les factures et autres paperasses,  n’étaient jamais au bon  endroit…

 Un grand désarroi s’emparait d’elle..

 Quoi, elle la championne de QPUNC, la belle sportive sexagénaire  qui prenait si soin de sa santé, serait-elle attente d’un début d’ALZ ????

L’HIER se cachait sournoisement. Elle ne savait plus ce qu’elle y avait fait ou dit. Alors,  s’il fallait remonter plus haut, c’était le vide sidéral.

Elle consulta son médecin, fit des tests neuropsychologiques..

 Conclusion, c’était passager. Une simple fatigue psychique -son cerveau ne pouvait plus fournir un effort de concentration-, ajoutée à un  surmenage  physique de retraitée surbookée.

Une prescription de complément vitaminique remettrait tout dans l’ordre.

Un mois passa. Aucune amélioration.

Entre deux absences de mémoire, elle décida de prendre les choses en mains.

Elle ne stressa  plus, ne paniqua plus lorsqu’un incident fâcheux arrivait consécutif à ses oublis, elle accepta cette nouvelle façon d’être.

En résumé elle prit le partie d’oublier qu’elle avait des oublis.

Et ma foi, elle y arriva bien.

Depuis elle applique cette maxime :

« Les deux grands secrets du bonheur : le plaisir et l'oubli. »

(Alfred de Musset)

 

17 janvier 2015

Jamais (JAK)

ja

13 décembre 2014

Granfrero (JAK)

GRANFRERO

 

On lui avait dit, méfie toi. : Evite de trop te dévoiler,  d’écrire mille sornettes sur le réseau,

Non, il n’en a fait  qu’à sa tête, et maintenant il est piégé.

Indicgogole   aux 100 yeux  en a fait son petit poucet…et il a  beau faire, même si il  sème des petites pierres protectrices  pour garder sa liberté c’est fini, bien fini ; il est pris dans la toile,  et l’araignée  sournoisement tisse autour de lui  un entrelacs indélébile.

Même son libre arbitre est chamboulé, il ne sait plus qui croire, les certitudes se contredisent.  La gestion de son temps devient difficile, il ne sait où donner de la tête entre les courriels  et les infos en rafale. Il ne peut plus faire un pas sans être twitté, surveillé, examiné localisé même vendu.

Un livre ou autre chose le tente,  il commande via la toile, aussitôt il reçoit mille propositions, ses goûts, ses habitudes  sont  à découverts, Granfréro  est là, il le fiche à vue et à vie !

 Que faire pour une  marche arrière salvatrice ?  Arrêter ce brouhaha. Cesser ce surf’zapping permanent qui enchaine cette intrusion dans sa vie...  Comment ne plus être zieuté, redevenir incognito ?

Soudain,  il  pense avoir  une idée de génie pour sortir de cet asservissement.

 Il se désabonne du Web pendant une semaine…

Il est désappointé, perdu.  Finis les samedis où il aimait étaler ses idées avec ses potes, terminé les images du monde, clôturé canalblog, disparu  l’outil de la connaissance…

 Alors penaud, le lundi suivant  il a réintégré son adresse mail,  son compte Google, et même  sa Facedetrombine.

Il a un peu honte de cette dépendance, mais en lot de  consolation,  il peut, lui aussi  à loisir, espionner, voir  ce qui se passe   autour de lui, savoir qui est Ki,  et ce que  ki fait en temps et en heure

Alors chassant l’hypocrisie,  il s’est crée un nouveau pseudonyme :

geekacro@j♥.org.

Et il s’est gifé  une belle carte de visite. 

defi 328

 

6 décembre 2014

Ce n’est pas grave (JAK)

C‘est une étonnante   procrastiniseuse. Je la  connais, elle m’est même très intime.

Il y  a des mots qu’elle proscrit absolument : organisation, emploi du temps, planning, pour elle c’est risque d’overdose

Elle préfère entendre : demain, j’hésite,  plus tard, je ne sais pas…peut-être…

D’autres  recherchent  résolument la lumière de la certitude dans leur action, elle préfère  le clair-obscur.

Elle tergiverse,  pour à bout de souffle,  prendre parfois une décision périlleuse.

Les jours se suivent à la vitesse  Grand V,  et  dans son travail les dossiers s’accumulent avec la même célérité.

Elle n’arrive pas à saisir le taureau par les cornes. Par là-même elle se sentirait  soulagée, non,  elle se pénalise, et le poids de  ses hésitations lui pèse lourdement

 Même dans sa sphère privée, elle freine.

A-t-elle un flirt qui l’affriole, elle retarde  à demain le coup de téléphone.

Aussi est-elle seule, célibataire endurcie.

Cette situation devenant trop obsédante, une mielleuse  amie lui conseille de consulter, et lui présente un coach  avec des vertus certaines de combativité.

Quinze jours durant sous sa férule  elle s’évertue de pallier cette soi-disant tendance désastreuse.

Le gourou lui explique qu’elle est guidée par la peur, le manque de confiance en elle….

Elle écoute d’une oreille,  pensant j’y réfléchirais plus tard…

Puis le 16ieme jour, elle craque, elle laisse tout choir, le coach (qui a bien épuisé ses économies),  les résolutions  qu’il lui a enseignées et tout et tout…

Elle a retrouvé ce qu’elle affectionne   le plus,  la liberté de faire selon sa guise et a son rythme.

Sortant de l’antre de son maitre à penser, elle courre, elle courre, jusqu’au bout de la rue, là où elle a repéré un magasin animalier, avec, dans la vitrine un adorable chiot…

Elle y entre d’un pas ferme et  sans hésitation, l’achète.

 

Et depuis on la voit tous les jours, légère et  de  jogging  vêtue courir avec son toutou.

Fini ses temporisations, elle a un but, et est guérie.

 

Finalement, ce n’était pas si grave !

 Et c’est si bon de procrastiniser … et on a tout son temps pour faire sa valise…..

                                                                                                       

29 novembre 2014

Sous le joug (JAK)

sem 326 defi le joug

 

Je suis toujours là pour répondre à ton désir,

Dans ta main déliée   tu me courbes  tout à  loisir

D’un style cursif et souple   comme une  plume d’oie

Tu me palpes de  tes mains,  me caressant  parfois 

Crayonnant des volutes sur ma peau  de vélin

 

Dans un geste possesseur tu  me soumets enfin

 

Toi l’abject,  Moi l’unique, qui suis  ta femme-objet

22 novembre 2014

Cahier (JAK)

Cahier 

 

C e matin dans le grenier un drôle de cahier

A ncien j’ai découvert. D’émail il était bordoyé

H ier, encore il gisait  inconscient avec ses signes

I llisibles, pattes de mouches à chaque ligne

E légant cependant il restait comme jadis.

R utilant, il tenta mon  anticonformisme

 

Osant un sacrilège mes yeux l’ont  parcouru

Et ce cahier si doux  venait de ma grand-mère

Elle lui avait confié ses pensées et ses peines.

C’est ainsi que j’appris que  mon père  ce vaurien,

-  nom ironiquement  alloué  sur ce calepin-

Avait un jour de mai séduit  leur fille unique

De cet amour, je fus le fruit édénique.

 

Aujourd’hui c’est courant, on ne se cache plus,

Et j’ai imaginé à l époque,  ma mère, mal vue

Entendre des reproches  et autres arguties.

 

Mais l’amour triomphant à quand même réussi,

 La gente damoiselle  que vous lisez ici

 Tantôt octogénaire, bon pieds, bon œil, merci

15 novembre 2014

Participation de JAK

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Oui m’sieur l’agent je l’ai vu comme je vous vois  ce cyclope  NUMMULITIQUE.

Il courrait à travers tous  les  TRAVOULS  pour les  bonder d’emballages bien trompeurs, prometteurs de  garantie bio, de bonheur sans fin, (il suffit pour cela de remplir son caddie.) C’est un finaud.  Il n’a d’yeux que pour me voir et pour mieux me COURTAUDER, moi,  LEVANTINE  Gogo, pour me dévorer toute crue en me fascinant par ses  offres promo incontournables

Il m’a bien prise pour une FRELOCHE, une vraie de vraie Boloss  il veut me faire voir la lune en plein jour. Cet aigrefin m’a chouravé  mes épiceries d’antan. Celles-là mêmes où je pouvais MUTIR  à plaisir, sentir, toucher, comparer, tester ;  là  où je n‘étais  pas une proie, mais un quidam estimé et reconnu.

Oui m’sieur l’agent, je vous l’assure, je l’ai vu,  de mes propres yeux, vu.
Il est grand je vous dis,  c’est un monstre, une sorte de PUCHOIR, avec des tentacules agrippeuses.
Il a dépouillé  les épiceries de ma jeunesse  rien n’est plus pareil. 


Avec lui m’sieur  l’agent, fini l’odeur des épices,  je ne rêve plus, désormais  engloutie dans les méandres du trop plus. Liquéfiés, la convivialité, le timbre poste à l’unité, la demi-baguette, mon débitant avec son  béret bien ancré la clope au bec, les commérages, les derniers potins.

Dorénavant  on est  urgemment pressés de passer à la caisse, plus besoin de  monnaie sonnante et trébuchante,  une carte en plastique suffit. On fait la queue pour payer, mais las, usés, fatigués, avachis sur un caddie plein à ras bord de choses inutiles bien branchouilles,  ignorant  les ceusses autour de nous  qui nous ressemblent,

Mais M ’sieur l’agent , dites-moi, vous avec votre matraque magique  qu’est ce que vous pourriez faire pour stopper ce monstre ?

Existe – t-il un bureau de doléances pour dénoncer tous ses méfaits, qui chamboulent les chalands à l’insu de leur plein gré ?

 Oui M’sieur l’agent, voila que je chougne,* mais je m’inquiète pour le futur. J’en suis  toute ablagée*.
À cha peu* toutes les épiceries de mon village disparaissent,  mêmes les belles  librairies s’exilent dans des rayons où les livres sont, malheureux,  bien seuls dans une  cargaison de pseudo best-sellers d’écrivaillons. Fini de  tourner les pages  des bouquins, feuilleter le dernier sorti, humer la fragrance du vieux papier, d’avoir un conseil éclairé,  mille  choses qui méritaient le déplacement.

Et je suis triste.   Dans ma rue principale, ce galopin à laissé des vitrines béantes, pleine d’un vide  qui me sidère.
Et je pleure.   Que sont devenus mes bazars  et autres devantures d’antan ?  C’était  un peu plus cher, mais  en contrepartie on ne s’encombrait pas de choses superflues qui nous tendent si bien les bras chez le Giant et qui sournoisement alourdissent la note.

 Ah oui M’sieur l’agent  vous me dites de  déposer une main courante, ce n’est pas ma main que j’aimerai déposer……mais bien mon pied

ja02

Levantine Gogo pour Défi #324

 

*parlé gaga

Ablagée        accablée.

Chougne      Gémir, pleurnicher.

A cha peu        petit à petit, l'un après l'autre

18 octobre 2014

Chien et chat (JAK)

ja01

 

Comme chien et chat ils s’entendaient.

L’un était sourd, l’autre muet,

Pourtant

Le dialogue entre eux perdurait

Car

Avec le langage  des signes ils s’exprimaient.

11 octobre 2014

Il a vu les canons de trop près (JAK)

Il a vu les canons de trop près

 

Je suis fan de généalogie. Chacun son  violon d'Ingres

Pour arriver à un confortable recueil d’ancêtres, j’ai consulté pas mal de registres.

J’ai également cherché dans les courriers  anciens de la famille, lettres, témoignages, photos…

Et la carte dont je vous mets ci-dessous la reproduction,  retrouvée enfouie dans des cartons  m’a profondément émue.

ja01

Henry Pitiot mort pour la Franceja02

repose comme soldat INCONNU
DANS LE CIMETIERE NATIONAL
DE FLOING Ardennes
Il avait 22 ans

                 

Et je suis fière de lui poster cet hommage.

Il a vu de  trop près les gros canons  dont Victor  faisait un dessin à sa femme !

4 octobre 2014

Patrimoine (JAK)

ja01

 

Scrutez,  lorgnez,  admirez ces ouvrages laissés

Zieutez, observez,  mais surtout n’abimez.

Lisez,  abreuvez vous aux sources,

Puisez des idées pour enrichir vos forces

Oyez  les musiques  des  géniaux créateurs

Humez les mousses, inhalez toutes  les senteurs

Foulez tourbières, marais, pelouses sèches, lagunes...

Que la nature a laissés à chacun chacune

Cultivez la mémoire, éveillez les esprits.

 

Dès lors

 

Respectons  ces biens  légués par nos ancêtres.

Il nous faudra un jour    les abandonner  intacts

à nos enfants. En chœur    constituons    un pacte

Qui sera un vigilant   gardien idoine

Un    absolu  hommage à notre patrimoine

 

 

Nous en  avons la ja02

27 septembre 2014

Vive l'eau (JAK)

Vive l’eau

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Est-ce l’avantage, ou l’inconvénient de l’âge qui fait que souvent d’une image semble sourdre,  à la manière d’un flot, un souvenir noyé dans le puits de notre enfance. Un écrivain, dont je  tairais le nom J, nous en a retracé si bien le jaillissement soudain.

En découvrant  cette belle pierre « porteuse » d’eau, une  comptine, que me gazouillait  ma grand-mère, a refait surface.

Je pense que comme bien  des enfants je n’aimais pas me  mouiller.

J’ai vu le phénomène se reproduire avec des préados qui laissaient couler la douche, mine de rien, et s’occupaient à d’autres choses dans la salle d’eau … (honnis soi qui mal y pense)

 

Voici cette chansonnette

 

Un petit enfant bien sage

Doit se laver tous les jours

Les mains, le cou, le visage

Pour se faire aimer de tous

Vive l’eau, vive l'eau 
Qui rend propre, qui rend propre
Vive l'eau , vive l'eau 
Qui rend propre et qui rend beau !

 

Un peu de naïveté et de fraicheur en ce début de semaine, cela coule de source  pour nous laver de  toutes les noirceurs, qui nous tsunami-sent  

 

Lundi 22 9 2014 JAK pour Défi #317

20 septembre 2014

Participation de JAK

ja01

Zéphyr  Ô doux vent passe sur moi  avec efficience

Esquisse sur mes nerfs   le calme de la patience 

Ne me laisse pas au bord de la colère vaine

Illumine mon âme de pensées  plus sereines

Tout en moi est bouillant et s’enflamme sans fin

U tilise pour calmer mon esprit ton souffle si serein

De la maitrise  fait moi voir la sage attitude

Enfin je connaitrai  peut être  la zénitude

 

Est-ce toujours facile de GARDER son SANG FROID ??? Défi #316

13 septembre 2014

Coutumes barbares (JAK)

Coutumes Barbares

 

J’étais enfant et me rendre chez ma grand-mère paternelle m’attirait particulièrement J’aimais ses bons pâtés aux pommes dont je n’ai jamais retrouvé la recette, qui étaient fait tout simplement de farine, d’eau et…   de pommes.

 Pour me rendre chez mon aïeule, je devais emprunter les nombreuses ruelles moyenâgeuses, étroites qui serpentaient en tous sens. Ruelles en escaliers  aux pavés disjoints ou régulièrement  je me tordais   les chevilles. Il existait bien cependant une voie plus « royale » large et plus directe  pour s’y rendre, mais je n’ai jamais, cependant  « daigné » l’emprunter.

Sur cette colline ancestrale,  ayant connu les frasques de Mitte de Chevrières au 17°siècle, j’errais le cœur battant. C’était un bonheur  pour moi d’entrouvrir les portes cochères en bois, qui n’étaient jamais fermées à clés.

 Jeter un clin d’œil, imaginer le mystère, s’inventer des histoires d’abomination, c’était déjà mon régal. Bien souvent il n’y avait derrière que des pans de murs démolis, ou prêts à choir, parfois du lierre envahissant.

 Ce quartier qui avait vu la création de la ville avant le moyen  âge   était devenu insalubre ou presque. Mais il était le pan d’histoire qui faisait notre ville. Et toute jeunette, je l’aimais. Mon attachement pour les  vieilles pierres peut-être.

J’arrivais après bien des contours enfin chez ma grand-mère. Elle habitait un lieu dit Le Parterre. De chez elle on dominait toute la ville en contre bas, et  cette fameuse colline à nos pieds.

Ma chère grand-mère, qui a vécu jusqu’à 87 ans, était accueillant au possible. Je craignais toutefois mon grand-père,  toujours à l’affût d’une réprimande à distribuer, mais avec ‘Mémé Pierrette’ c’était la gaieté, la vie, la découverte, et de surcroit,  une bonne pédagogue. Toujours à l’affut du savoir elle savait nous en faire profiter.   Merci chère Grand-mère de cet héritage.

Elle était une merveilleuse conteuse, et je restais bouche bée lorsqu’elle me parlait de la coutume des feux de la St Jean…

On nous appelle les Couramiauds, et voici ce qu’elle me racontait à ce sujet.

Partout, à quelques jours du solstice d'été pour célébrer, la lumière de l'été, il y avait les feux de la saint Jean.

Et chaque village célébrait cette arrivée en faisant un feu de joie.

Notre petite ville n’y dérogeait pas.

En effet, le jour de  cette tradition,  un feu de bois était dressé en bûcher avec un mat central…  Les autochtones y pendaient  des  chats  dans une cage en osier. Ces chats, qui  étaient noirs, évoquaient  le « Malin ».   Par ce feu on symbolisait la purification et la régénération à ce croisement des saisons.

Si une malheureuse bête avait résisté aux flammes, et réussissait à s’échapper, tous  les habitants munis de bâtons lui courraient derrière pour l’achever……

D’où « courre-à-miau »

Ma grand-mère, pour accentuer mon effroi, me disait qu’elle avait assisté à cette « fête », mais je la soupçonne que malicieusement elle voulait jeter de l’huile sur le feu de mon émoi.

Coutume barbare que l’on ne peut imaginer de nos jours….

Mais notre esprit n’est pas serein lorsque l’on voit le barbarisme  qui hélas règne encore dans ce monde.

 

ja01
J’aime tellement ma colline que j’en ai fait une aquarelle naïve

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