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Le défi du samedi

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12 juin 2021

Soliflore (TOKYO)

 

Vos yeux sont de toutes les façons meilleurs que les miens.

Ils vous permettent donc au premier regard de mettre un’ j’adore’ sur le visage d’une jeune femme.

L’ambiance aurait pu friser le romantisme entre nous, mais vous me rappelez par ce’ je l’adore  ‘ sur votre page facebook que j’ai la vague impression que quelque chose cloche entre nous.

J’ai la tête qui tourne , j’ai le cœur qui se repasse la bande des diverses fois où j’ai compris que dans le vase je n’étais pas la seule fleur et qu’il ne s’agissait point d’un soliflore  qui habillait la chambre de vos nuits mais plutôt d’une vasque  pleine de fleurs multicolores .

L’adrenaline me propulse à nouveau vers des chemins scabreux. Je n’ai pas réfléchi à ce que je pouvais faire et où je dois aller une fois que j’y serai.

Alors instinctivement je plonge ma main dans mon sac pour y réactiver des lignes téléphoniques.

Je rêve de grimper une grosse Harley noire et d’envoyer péter le monde entier .

Je me sens tellement humiliée que je pourrai me fourrer une soucoupe de cacahouètes et disparaitre sous les arachides salées .

 Mes paupières contiennent des larmes comme le service de sécurité un soir de concert rock.

Seigneur jésus me dis -je en me mordant les lèvres c’est le pire Week end de ma vie .

 Je veux savoir qui possède un soliflore sur cette planète. Quel est donc cet homme qui repousse toutes les fleurs pour en garder qu’une ?

 Je me dis que le désastre est mieux à grande échelle.

Je décide de vous rétrograder en bas de mes priorités.

 Vous vous situerez devant mes préoccupations de soins dentaires et juste apres mon assiette de cookies au chocolat. Le maillot jaune en tête du peloton c’est terminé.

 

 Jettez donc la fleur  que je suis aux orties pour vous tourner enfin vers celle qui fait vibrer de toute son corps votre âme.

 La froide lumière de l’intellect avec son cortége d’ordres adaptatifs n’ont fait que vous  perdre ; enfin  vous naissez t à vos vrais sentiments. Pas un atome de pollen sexuel circule entre nous depuis.

Je  voulais être comme ce film le seul homme blanc en qui les indiens ont confiance.

Le marteau du commissaire-priseur s’est abattu sur moi depuis Je regarde mon soliflore vide et je me mets dans un état chamanique.

v1

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12 juin 2021

Orage. Ô désespoir ! (Yvanne)

 

J'ai descendu dans mon jardin...Non. Pas pour cueillir le romarin comme dans la chanson que je fredonne à Ernest, mon petit-fils. Mais pour me faire un bouquet. Un bouquet qui trônera sur la table du salon et embaumera. Je pense que le seringa parmi les roses rouges et roses sera du plus bel effet. Mon sécateur à la main, je m'apprête à couper une ou deux branches de l'arbuste couvert de jolies corolles blanches et parfumées quand mon regard se porte sur le massif de rosiers.

Hélas les fleurs d'Aphrodite ont souffert de l'orage de cette nuit. Ö combien ! Si le seringa s'est abrité sous l'avant toit, les rosiers n'ont pas eu cette chance. Ils ont subi les tourments infligés par la pluie et le vent. Je m'avance pour contempler avec tristesse la jonchée de pétales fripés posés pêle-mêle sur le vert vigoureux de la pelouse, sublimé par l'averse. Il ne reste sur les tiges pendantes des rosiers que les cœurs de rose.

Je secoue doucement un arbrisseau pour tenter de le débarrasser de l'eau qui l'emprisonne encore quand je découvre, bien cachée derrière un amas de feuilles, une jolie rose tout juste éclose, d'un rouge ardent et aux pétales de velours soyeux. Un miracle. Un petit miracle me dis-je soudain ragaillardie. Tant pis pour le bouquet. Ma rescapée ornera avec bonheur le soliflore en porcelaine noire récemment offert par une amie. Une occasion de l'étrenner.

Je saisis délicatement la fleur et vais pour la couper quand soudain une toute petite voix s'élève. C'est elle. C'est bien elle qui s'adresse à moi. Pas de quoi s'étonner : la rose vaniteuse du Petit Prince s'est bien exprimée, elle, pour exiger de lui soins et protection au point de l'agacer infiniment malgré son amour pour elle.

Que murmure donc ma jolie survivante du massacre nocturne ? Je me penche et tends l'oreille. Voici sa supplique. Oui. Une supplique exprimée avec un accent plaintif, même si je perçois malgré tout son orgueil. Les roses ne peuvent pas s'empêcher d'être orgueilleuses.
- Regarde-moi. Je suis belle n'est-ce pas ? Respire mon parfum. Il exhale toutes ses nuances suaves rien que pour toi. Pourquoi voudrais-tu me faire prisonnière d'un vase ? Même s'il est beau. Même si tu penses qu'il m'est destiné puisque je suis seule maintenant. Tu le sais : ma vie est brève. Laisse-moi profiter du soleil qui pointe déjà. Je voudrais oublier ma peur de cette nuit qui a fait mourir toutes mes sœurs. Tu peux m'admirer tout ton saoul depuis ta fenêtre. Venir quand tu le désires t'enivrer de ma senteur. Je ne veux pas être captive et étouffer dans ta maison. Laisse-moi m'épanouir ici, dans ton jardin. Et y mourir quand ce sera l'heure.

Je suis touchée. Mes doigts caressent doucement ma rose. Une goutte – la toute dernière de l'averse  ? tombe soudain sur ma main. Peut-être est-ce une larme ? Oui, je crois que c'est une larme. Une larme de la belle pour m'émouvoir ou plutôt pour me remercier de la laisser vivre à sa guise. Car j'ai bien sûr cédé à sa prière.

J'ai compris. Comme le Petit Prince, je sais maintenant que je suis responsable de ma rose.

 

12 juin 2021

Happy Sixty (Kate)

 

Ma chère Marianne,

Tu m'envoies avec bonheur la lumière de la Camargue, les chevaux, le goût du sel, les oiseaux, les bateaux et les soleils, ambiance fidèle à celle de mes souvenirs, juchée sur le toit de l'église des Saintes, des remparts d'Aigues-Mortes aux arènes d'Arles, de la cabane près des rizières où l'on se chauffait au feu de bois quand le vent soufflait...

À invitation surprise, acceptation surprise : étonnante Marianne ! Même si on dit souvent que la vie n'est pas une course, pourtant hier pour moi c'en était une.

J'avais quelques provisions à acheter en ville avant qu'on aille passer le week end à la campagne et il pleuvait des cordes, pour changer. Du monde, bien sûr, et on avait tourné en rond pour trouver une place de stationnement. J'avais dit à Pacôme d'aller au parking mais non, il allait bien trouver une place et surtout, je crois que son véhicule ne rentre pas dans ces souterrains ou plutôt qu'il n'en ressort pas. Au final, il s'est garé vers la mairie et entre-temps il m'avait déposée pour que j'achète du ravitaillement au marché.

Déjà chargée de deux sacs de provisions à la main et venant juste d'acheter du pain, au moment d'aller le retrouver, au hasard d'une rue piétonne, j'ai vu ça.

AB

Oui, tu me connais, je me suis arrêtée pour prendre la photo, tu sais que j'aime les enseignes et "no comment", j'allais pas la rater, celle-là !

Après d'autres photos, pas évidentes avec le flot des passants... j'ai rempli deux grands sacs de ce trésor que j'ai trouvé dans le grand carton sur le dessus et j'ai laissé le petit sapin de Noël blanc, charmant au demeurant, mais en juin...

AA

AC

Profitant d'une accalmie de la météo, sans doute, le jeune homme au téléphone est resté imperturbable sur son territoire à téléphoner ou que sais-je, les passants ont continué à passer, comme il se doit. Mes sacs débordaient tellement que j'ai dû placer du butin par-dessus bottes de radis, d'asperges, barquettes de cerises et de fraises, oui n'importe quoi !

Arrivée en haut de la côte à la Poterne avec deux sacs sur les épaules et deux sacs à la main plus le sac à main en bandoulière, trempée des pieds à la tête malgré la capuche. Vite, il a déverrouillé le coffre et j'ai pu me délester de tout mon barda.

Et non, il n'a pas dit : "C'est quoi, ce bazar !" ni "Mais qu'est-ce que tu vas faire de tout ça !" ni encore "Sarah, on va t'appeler Diogène !" ;  il a souri simplement : "Super, viens vite !". Une magnifique rose sur le siège arrière ne m'a pas échappée.

- Montre-moi tes trouvailles. Des pots à crayons ?

- Oui, sans doute, à crayons de maquillage, je les ai bien nettoyés...

- Cinquante-neuf quand même ! Dis donc, c'est pas bientôt l'anniversaire de ta mère ?

- Oui, soixante le 5 juillet...

Mon avocat devenu architecte s'est alors mis à l'oeuvre pendant que je préparais le dîner. Il a écarté plusieurs des multiples solutions et au final, m'a présenté ça :

AD

- Il ne manque pas quelque chose ?

- Le soixantième vase de ce soliflore à étages ?

Il a délicatement ôté la rose qu'il m'avait offerte et vidé l'eau du vase en verre soufflé à bord noir de chez Ikehabitat ou Habitikea, je ne me souviens plus, et l'a posé au sommet de l'échaffaudage.

AE

- Et voilà, cerise sur le gâteau !

- Whaou ! Ça me rappelle les fontaines à champagne.

- Tiens, Sarah, justement j'ai mis une bouteille au frais...

- On peut sortir dans le jardin, il ne pleut plus.

0 2

Folle journée ? Non, heureuse, c'est tout et c'est bien.

J'ajoute que pour l'anniversaire de maman on collera légèrement les pots entre eux pour éviter la catastrophe et qu'on fera remplir de fleurs l'ensemble par un fleuriste professionnel.

Voilà des nouvelles fraîches, chère Marianne, porte-toi bien, n'oublie pas d'être heureuse surtout !

Bises de ta cousine,

Sarah

 

12 juin 2021

Participation de Laura

 
S'il fallait ne garder qu'une seule fleur pour son vase, ce serait celle de mon fleuriste de Casablanca, à l'extérieur de notre marché. Lorsque nous sommes retournés là-bas après notre retour en France, il a traversé la rue pour me serrer dans ses bras. Quelle émotion! Il m'a entraîné vers son étal, cherchant des fleurs à m'offrir à moi qui moi qui  lui prenait des fleurs au moins une fois par semaine pendant trois ans. C'était un étal bien fourni, coloré et surtout bon marché pour moi, l'européenne privilégiée. Je n'ai qu'une seule fois trouvé des prix similaires en France avec la même diversité et saisonnalité. Dans mon soliflore, je mettrais une fleur-perroquet si exotique, un arum si sexuel( comme ceux qui sont sur la couverture des "Paysages" de ma Cannelle), une pivoine si fournie, un lilas si odorant ou un dahlia de ma grand-mère. La dernière fois, notre dernière fois à deux, il m 'a encore offert une fleur, même si j'avais(difficilement) réussi à lui faire comprendre que j'étais à l'hôtel. Notre langage était celui des fleurs. S'il fallait ne garder qu'une seule fleur.... dans ce  voyage qui fut plein d'épines de déceptions pour moi et pour lui avant sa mort.

 

12 juin 2021

El clavel y la rosa (Ilonat)

 

Tu   yo  la luna   el sol

Una rosa  un clavel

 

Sol sol sol  soliflor e solititudine

Attendre tout l’hiver que s’ouvrent tes pétales

Pour t’enfermer dans ce goulet, fusse t il en  cristal

Ce serait si cruel

 

Mais voici les beaux jours

Un grand soleil du mois de Juin

Alors fleuris ma toute belle

Ouvre grand tes mirettes

Respire à pleins poumons

Et laisse le soleil

Alourdir tes paupières

 

Pour moi vieux solitaire

Soliloquant dans ce jardin

L’heure est au doux farniente

A l’ombre du laurier

 

Mais à las cinco de la tarde

Je n’aurai pas le cœur

De prendre un sécateur pour t’arracher

A tes compagnes.

 

Je n’irai pas mignonne

Paraphrasant le vieux Ronsard

Aux premières rosées

Surprendre l’éclosion

De ta jeune beauté

Ni me mettre à genoux

Pour que tu daignes enfin m’accorder un regard

Et la promesse d’un sourire

 

Profite ma toute belle

De la douceur d’un soir qui ne veut pas mourir

Moi, je resterai là, jusqu’à la nuit tombante

A me remémorer nos étreintes d’antan

 

 

 

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12 juin 2021

soliloque (joye)

soliloque

poète, elle pousse un cri solitaire,

sachant que sa joie sera solidaire,

sinon solidage, solive en appui,

à cheval solipède, si livide, solidifie :

la soliste solipsiste fait son lied solidement,

car il fait trop chaud pour faire autrement.

12 juin 2021

Un bouton de rose par bongopinot

 

Ma mère aimait tant admirer son jardin
Dès que le printemps montrait son nez
Elle surveillait ses rosiers anciens
Et dès le premier bouton de rose arrivé

Elle coupait la tige à bonne hauteur
Pour mettre cette rose dans son soliflore
Pour disait-elle mettre dans la maison le bonheur
Et éliminer mauvais œil et vilain sort

Elle s'est envolée depuis dix ans
Mais sa tradition mon père la continue
Il place la première rose non loin de son banc
Où elle adorait s'assoir dans une pièce exiguë

C'est pour mon père un devoir de mémoire
Et une larme d'amour coule sur sa joue
Il reste dans cet endroit jusqu'au soir
Où il sent encore son parfum si doux

 

12 juin 2021

Prière de rose (Joe Krapov)

DDS 667 Agnès Sorel

La rose au soleil est devenue folle !

La voilà qui solfie par-dessus ses folioles sur le sol de son île et, telle Lorie, chante :

« Eros, en qui j’ai foi, qui imposes ta loi même aux rois, qui fais de l’homme un serf et de la fille un feu suspendu à ton fil, qui rend fol tout mortel sur la frise du temps, je n’ose pas penser que mes jours sont comptés et qu’ils sont érosifs, loin de toute érotique ! En mon for intérieur je pense que tu foires ! Sire du olé-olé et de la bagatelle, trouve-moi un loser qui jette un œil sur moi et soit pris de folie, qui m’isole, me frôle comme si je fusse fille et portasse lolos comme à l’Agnès Sorel plutôt que des épines ! Elis-moi un bon petit esclave aux fers, un poète qui m’aime et me chante en ses vers. Vite, car il fait soif d’amour sur cette terre !".


Cupidon s’en émut, en parla à Vénus. Vulcain, le bricoleur, leur fit un soliflore. On l’offrit à la fleur.

Et c’est à moi bien sûr qu’on a attribué le rôle du loser ! C’est très osé mais le dieu de l’amour, expert en récipients, coups de pot et blagues vaseuses, on peut se fier à lui dès qu’il s’agit de se payer notre fiole !
 

12 juin 2021

Soliflore (Clio101)

 
     Le regard de Cassandre se posa sur le délicat soliflore bleu turquoise que lui avait offert Charles, son fiancé,  avant la soirée de la veille. Elle se rappela des douces paroles qui l'accompagnèrent « parce que désormais ton cœur ne sera plus qu'à moi.» Le souvenir du baiser qu'il lui apposa sur le front avant de la laisser rejoindre ses amies pour son enterrement de vie de jeune fille éveilla avec une acuité douloureuse celui d'autres lèvres sur sa peau.

     Tout s'était pourtant déroulé à la perfection et aurait dû continuer ainsi.

L'apéritif avec Sophie, sa meilleure amie, sur la butte de Montmartre, face au rouge et or du soleil couchant et leur serment mutuel de continuer à se voir régulièrement malgré la distance.

     La tournée des bars, les verres avalés et les défis farfelus que ses amies s'amusaient à lui lancer.

     Le bar péniche Le Rosa Bonheur, en partie privatisé pour l'occasion et cette scène où elle s'était enhardie jusqu'à inventer une chorégraphie, bientôt reprise par tout le bar.

     Sa descente mal assurée, ses chevilles engourdies par l'alcool, son pied qui glisse, la sensation de chute, deux bras solides qui la rattrapent, son regard qui cherche celui de son sauveur pour le remercier. Deux yeux verts amusés, la main secourable qui la guide vers un endroit plus calme. Elle ne se souvient que par touches vagues de ce garçon mais cela n’a pas d’importance. Cassandre n’a en mémoire que leurs paroles qui se répondent, la sensation grisante de ne pas devoir à tout instant peser ses mots, les traits d’humour inattendus qui lui échappent et les fossettes de son inconnu qui se creusent de façon charmante à chaque fois qu’il rit. Quelque chose encore revient à la surface : la main de l’homme qui, insensiblement se rapproche de la sienne et, comme elle ne fait pas mine de la retirer, la caresse délicatement ; les délicieux frissons qui naissent alors dans son ventre. Cassandre ne peut s’empêcher de comparer cette discussion avec celle si guindée, si convenue de son fiancé.

     Après la douceur de la main, la voix de Sophie qui s’interpose et les sépare puis, un peu plus tard, les au revoir de ses amies qui lui souhaitent tout le bonheur du monde dans sa nouvelle vie. Et ses remerciements qui lui donnent l’impression d’être détachée d’elle-même comme si c’était une autre qui devait se marier. Elle s’en était ouverte à Sophie qui s’était efforcée de la rassurer ; les mots de sa meilleure amie, d’habitude si réconfortants, ne lui permirent pas de combler les brèches qui étaient apparues dans ses convictions. A quelques semaines de la célébration jurer à un homme de lui rester fidèle et de vivre avec lui à jamais ne parvenait plus à la combler.

     Elle se trouvait à l’orée de deux chemins et aucun ne la satisfaisait vraiment.

     D’un côté la route toute tracée, rassurante, protectrice, les bras d’un homme qu’elle connaît depuis l’enfance et sait prévenir ses moindres désirs. Il lui offre le confort d’une vie paisible et sans soucis mais qui à la longue peut lui donner le sentiment d’être passée à côté de quelque chose.

     De l’autre, le saut dans l’inconnu, le retour à zéro, revoir l’homme du bar, encourir la déception de ses parents. La salle, le traiteur, la musique, les invités prévus, tout à annuler. Un grand recommencement, un nouveau choix de vie, une quête hasardeuse et sans doute vouée à l’échec. Elle n’est pas prête.

     Il lui semble que si elle s’engage dans une voie ou une autre aucun retour en arrière ne sera possible.

     Elle est en plein dilemme et bientôt Sophie doit venir la chercher pour aller choisir sa robe.

     Sophie !

     Dans son désarroi Sophie est sa boussole. A chaque fois qu’elle a douté elle a su trouver les mots pour la faire sortir du brouillard.

     Cassandre compose d’une main fébrile le numéro de sa meilleure amie.

 

12 juin 2021

Soliloque (Vegas sur sarthe)

 

 

Comme m'avait susurré Jasmine, la jolie fleuriste qui tient boutique à l'angle de ma rue et philosophe le reste du temps « Le soliflore est aux bouquets ce que le soliloque est aux bonimenteurs et le solipède aux âniers unijambistes ».
Avant que j'aie fini de gamberger sur cette profonde réflexion à propos de la solitude, Jasmine avait réussi l'exploit de me refourguer un vase à cinquante cinq euros.

Certains aiment les fleurs, moi c'est les fleuristes, c'est comme ça.
Il faut dire que Jasmine avait une manière affriolante d'avancer de plantureux arguments de vente auxquels aucun homme ne saurait résister bien longtemps.
Tout à mon plaisir, je me remémorai une phrase du poète allemand Goethe qui disait «La femme est l'unique vase qui nous reste encore où verser notre idéalité ».
Toute philosophe que fut Jasmine je ne suis pas certain qu'elle ait compris cette citation que je lui susurrai en retour car elle me répondit en fronçant ses jolis sourcils « J'en ai de bien plus beaux dans l'arrière boutique ».

Ne voulant abuser ni de son temps ni de la situation, je me contentai d'ajouter une rose rouge à mon soliflore.
Elle semblait ravie car – ayant prestement remballé ses arguments de vente – elle m'offrit la rose de bon cœur.
Un colosse surgi de l'arrière boutique et qui ne pouvait être que son concubin me salua brièvement; je pris donc congé.

De retour à la maison, mon achat fut accueilli si fraîchement par Germaine trop occupée par une daube provençale à l'ancienne que je réservai mes citations de Goethe pour une occasion future et m'isolai pour un dialogue intérieur.
Finalement j'ai balancé la rose rouge et j'ai mis un hippocampe dans mon aquarium soliflore ; c'est bien le seul poisson qui nage debout.

 

12 juin 2021

Cas torve ! - tiniak

Ah, ça ! j'en ai tiré, des bords
et des fermoirs de soutien-gorge
J'ai croisé le fer à la forge
pour dénicher un soliflore

Ah, ça ! j'en ai bu, des couleuvres
et des tonneaux des Danaïdes
déclamé Laforgue et Ovide
pour que ma fleur passe l'épreuve

A ça, j'étais d'abandonner
quand je l'ai vu sur l'étagère
de la fleuriste, avant-hier
Il me faisait un pied-de-nez !

A sa façon, cette breloque
m'aura tenu la dragée haute
Je me suis fendu d'une côte
et ravalé mon soliloque

Assassine et patibulaire
j'avais l'humeur en février
Elle arrive, et ta fièvre y est !
la Saint Valentin dépensière

ok-soliflore14

12 juin 2021

Soliflore et tournesol (Lecrilibriste)

 

Un soliflore Esseulé ,solitaire

Attendait solennel

L’heure du solstice d’été

Pour convoler

Il lui fallait son tournesol

Pour solder sa solitude

Qui l’enserrait d’une camisole

Lui faisait perdre la boussole

Et le rendait fort peu solide

Sans solution pour en changer

 

Il lui fallait son tournesol

Qui à chaque année le console

à l’heure du solstice d’été

De cette sordide solitude

Son tournesol, do, mi, sol,

C’était comme un vrai solarium

Qui l’éclairait de son soleil

Et lui mettait le verre en joie

Lui faisant solfier le solfège

En gammes et arpèges solaires

Do, mi, sol, Belle Sollicitude !

 

Il lui fallait aussi son tournesol

Qu’il voulait offrir à sa belle

Le soldat amoureux plein d’émoi !

En attrapant le soliflore

Pour y mettre le tournesol

Ce soldat la,  fort maladroit

Fit tomber le soliflore qui se brisa

A côté du beau tournesol

qui resta tout seul et tout coi

solidaire sans se  faire la belle

Le soldat ramassa le tournesol

Et l’offrit tout seul à sa belle

Sans solution pour le soliflore

Qui périt sans son tournesol

 

5 juin 2021

Défi #667

 
Saint-Exupéry l'a dit dans Citadelle :

 

Car telle fleur est un refus d'abord
  de toutes les autres fleurs.
Et cependant à cette condition seulement
elle est belle

 

Soliflore

 

6671


5 juin 2021

Sont entrés en rebelle lion

5 juin 2021

Pour le plaisir d’un bon mot (Vanina)


Ai-je jamais été un ange rebelle ou un petit démon? Je ne saurais dire, peut-être aurait-il fallu questionner mes enseignants...
Je me souviens du cours de musique au collège. Je me suis toujours trouvée mauvaise en musique car mes deux années au conservatoire m’avaient appris que si je déchiffrais juste, j’étais en revanche nulle (sans le moindre euphémisme) en dictée de notes –le coefficient le plus fort–. Cependant ces deux années me donnaient un avantage certain sur mes camarades qui ne faisaient de la musique que lors de notre heure de classe. C’est ainsi que je suis entrée dans le groupe instrumental du collège, nous nous entrainions entre 13 et 14h juste après l’heure de cantine, pour un spectacle en cours d’année. J’avais choisi la flûte à bec alto: quel que soit l’instrument, j’ai toujours eu une préférence pour les altos. Mais je m’égare!
Nous avions donc une heure de musique par semaine. Parmi bien des activités: flûte, histoire de la musique, etc. nous chantions.

L’année commença par une chanson en allemand, pourquoi pas, sur une musique de Mozart Komm, lieber Mai:
Komm, lieber Mai, und mache
die Bäume wieder grün,
und laß uns an dem Bache
die kleine Veilchen blühn! (...)

Traduction notée sur mon cahier:
Viens, joli mois de mai,
Fais reverdir tous les rameaux,
Laisse s’épanouir
La violette au bord de l’eau! (...)

A notre (nous les élèves "classiques" - anglais/allemand/latin) plus grande surprise, la chanson suivante fut en espagnol. Une chanson de Jeanette alors connue pour le titre Porque te vas utilisée dans le film Crià Cuervos. Oui, mais voilà, par esprit de contradiction, sans aucun doute, notre professeur nous dit qu’elle avait choisi un autre titre Soy Rebelde.  Une fois écoutée, elle nous en fournit une traduction.
Yo soy rebelde
porque el mundo me ha hecho asi
porque nadie me ha tratado con amor
porque nadie me ha querido nunca oir (…)

Je suis rebelle
parce que le monde m'a fait ainsi
parce que personne ne m'a jamais aimé
parce que personne ne m'a jamais écouté (…)

C’est d’ailleurs ce jour-là que j’ai joué ma rebelle. J’ai levé le doigt, me suis levée lorsque le professeur m’a donné la parole et j’ai dit d’un ton plein d’assurance mais blagueur, persuadée de mon petit effet auprès de mes camarades: «Et la prochaine chanson sera en chinois?» Malgré une vague de rire dans la classe, voilà notre professeur qui ne m’en veut pas de cette incartade (im)pertinente, qui fouille les tiroirs de sa mémoire et répond: «En chinois non, mais je dois avoir une chanson en japonais. C’est une très bonne idée!»
Évidemment, jusqu’à la fin de l’année scolaire, je me suis gentiment fait chahuter par mes camarades, car nous avons effectivement appris une chanson traditionnelle: Sakura, Sakura.
Sakura, Sakura
Yayoi no sora wa
Mi-watasu kagiri
Kasumi ka kumo ka
Nioi zo izuru
izaya izaya
mini yukan (…)

Certes notre professeur n’avait pas la traduction, ni la prononciation parfaite, je vous parle d’un temps sans internet… Si, Si cela a existé. Heureusement, notre camarade de classe Junko, dont je garde un excellent souvenir, était japonaise, de passage en France pour plusieurs mois, elle se fit fort de nous traduire les paroles en français, et de nous permettre de maîtriser la phonétique:
Fleurs de cerisiers, fleurs de cerisiers
Mois de mars, où le ciel est  
Dans toute sa vue
Couvert de brume
L’air parfumé
Allons, allons,
Allons voir

L’année se termina "normalement", en français, avec le titre de Maxime Le Forestier: L'Éducation sentimentale
Ce soir à la brume
Nous irons, ma brune
Cueillir des serments (…)

Curieuse situation, j’étais persuadée de ne rien écrire pour ce défi, c’est alors que me rendant en voiture chez Maman qui venait de sortir de l’hôpital: j’ai entendu à la radio, Porque te vas, et tout m’est revenu, jusqu’au nom de ce professeur exigeant que j’aimais bien: Mme Richard (enfin, je crois...).

v1

5 juin 2021

Rebelle (TOKYO)

 

J’étais allée à un concert mèche au vent, avide de retrouver après ce confinement, les joies des concerts debout.

Le confinement avait été particulièrement éprouvant. Dix ans sans sortie, sans ciné sans musique.

 Les inoxydables Indochine avait pris un sacré coup de vieux.

 Sur l’échelle du pire la génération rebelle courbait plutôt l’échine face à l’affront du temps.

Je me demandais si je pourrai rester debout plusieurs heures. La question paraissait saugrenue étant donné que je suis là pour participer à un concert debout, mais en vrai je me suis aperçu samedi que j’ai perdu cette habitude après dix années et demie bien trop sédentaire.

L’époque L’Aventurier et Trois nuits par semaine semble si loin. D’ailleurs, tout le monde est hyper sérieux avec son masque dans la salle et ce sera le cas pendant tout le concert. L’esprit rebelle s’est volatilisé.

 Alors que le mien semble trier les molécules dans l’air comme les vielles dames qui achètent des tomates.

Quoi qu’il n’en soit personne n’aura mon esprit rebelle me dis- je tout bas.

Les générations qui ont subi la désinsectisation de masse ressemblent  à un cafard holographe.

 Ma rébellion ne m’apportera sans doute aucun dividende, mais à mes yeux ce sont des bons du trésor.

 Est-ce que  j’ai une tête à me plaindre qu’un beau coucher de soleil n’est pas d’avenir ou une Etoile filante ne rapporte rien ?

 Pourquoi mon esprit rebelle devrait mener quelque part ?

 D’ailleurs être rebelle ne garantit pas un avenir assuré,

 Mais peu d’attitudes offrent un aussi grand intérêt. J’ai décide de me rebaptiser grippe de hong Kong, histoire de rajouter du bordel à ce grand n’importe quoi. Si ça c’est pas la signature d’un esprit rebelle !!!!

v1

5 juin 2021

Pas concerné ! (Walrus)

 
Ça fait bien trop longtemps que j'ai passé l'âge des mèches rebelles !

mèche

 

 

Ah, ça fait du bien !
Ça me rappelle le temps où ma spécialité était de "botter en touche" !

 

5 juin 2021

Participation de JAK

Defi du samedi 666

5 juin 2021

Rebelle (Lecrilibriste)

 

Il jouait du violon triste, je préférais de loin jouer de l’harmonica, car les sanglots longs du violon tiraient chaque fois des larmes à trois enfants qui semblaient si mal dans leur peau dans cette colonie de vacances ...
Et je les comprenais ces petits qui pleuraient ! Alors, avec l’harmonica, je les entrainais dans une farandole endiablée et leur « cafard »se transformait en cabrioles …

C’était il y a longtemps, mais je m’en souviens comme si c’était hier. J’avais 7 ans, et j’étais loin de ma mère pour deux fois quarante jours car elle attendait un bébé et celui d’avant était mort. Alors, il fallait beaucoup de repos … Deux fois quarante jours, une éternité ! une éternité  à avoir le cafard et à essuyer mes pleurs - à rester tranquille sans bouger pendant les deux heures de sieste dans le grand dortoir aux dessus de lits uniformément blancs - à aller soi-disant faire pipi plusieurs fois pour passer le temps et regarder un moment par le petit fenestron, cascader le torrent libre de toute entrave sur les cailloux et les rochers - à passer tous les jours à l’infirmerie pour soigner un impétigo indéboulonnable, sans le moindre signe de régression - à rêver de la maison au soleil de l’été - des poules dans la cour - de l’exhalaison des œillets de Mémé et des roses du jardin et de l’ombre du grand tilleul sous laquelle nous jouions au « pot » avec Charlot.

Malgré la bonté si tendre de Mademoiselle Pa. qui savait caresser ma joue, passer sa main dans mes cheveux, descendre avec moi au réfectoire, la main dans la main à l’heure du courrier, m’occuper à mille petits travaux de la colonie, faveur que les autres n’avaient pas..
Pas la peine de couper les cheveux en quatre, Autant dire tout de suite qu’il m’était difficile de la quitter ma Mère. Rien à faire, j’étais par tous les pores de ma peau, rebelle à cette vie communautaire, sans elle.
Et pourtant, c’est Mademoiselle Pa qui m’a montré le chemin de la liberté. Son petit doigt semble-t-il lui disait tout. Peut-être avait-elle été rebelle à cette vie, elle aussi ?
Avec elle, j’avais fait alliance instantanément, puisant dans la bonté de son regard la force de combler ce manque, l’acceptation de cet apprentissage de vie collective, de débrouille, de partage, de dynamisme, au son rythmé des chants de marche et des kilomètres à pieds qui usent les souliers.
Serment d’un jeu de nos paumes réunies, jeu d’alliance d’une ligne de vie qu’elle avait consacrée aux enfants qu’elle comprenait si bien et de ma ligne de chance à un carrefour d’enfance.

 

5 juin 2021

Rebelle Lion et compagnie (Kate)

 

- Lion, que me vaut l'honneur de votre visite ? Vous arborez un air rebelle, Lion.

- Tout juste, ô Ciel.

- Je vous écoute.

- Voilà, c'est certes incongru mais je souhaite changer de nom, ô Votre Hauteur.

- Ah, c'est tout ?

- Non, les autres aussi. Ils sont d'ailleurs là, derrière moi, ô Altesse.

- Allons, donc ! Commencez, cher Lion et j'écouterai chacun à son tour.

- Moi, dénommé Lion, ici présent...

- Au fait, s'il vous plaît !

- Alors, moi, Lion, souhaite, sans être exactement rebelle...

- Si, vous l'êtes, assumez-le et dites-moi le fin fond de l'affaire !

- Moi, communément dénommé Lion, désire prendre le nom de..., j'hésite à le dire... Jean-Jacques !

- Jean-Jacques ? Comme Jean-Jacques Rousseau ? Jean-Jacques tout court ?

- Moi plus Lion mais Jean-Jacques.

- Pourquoi, diable ?

- Parce qu'au lieu de rester ici, je veux aller là-bas...

- Alors là...

- Madame, c'est à vous.

- Vierge est mon nom, ô...

- Donc vous en avec assez qu'on vous donne du "mademoiselle" et qu'on vous harcèle au téléphone pour vous parler de maillot ? Vous voulez qu'on vous appelle "madame" ?

- Euh...

- Qu'à cela ne tienne ! Madonna, ça vous va ? À moins que vous ne préfériez Lady Madonna, plus chic peut-être ?

- Non, merci, ô Céleste, pour toutes ces belles propositions, mais je veux être appelée Patricia.

 

- Et pourquoi pas Didier, tant qu'on y est ?

- Avec tout le respect que vous m'inspirez, et celui que je ressens pour tous les Didier, mon nom sera Patricia, si vous l'acceptez.

- Eh bien, soit, très chère... Patricia !

- Balance, bonjour mon amie, toujours aussi triste ? Vous voulez qu'on vous appelle comment ? Venise, peut-être ?

- Ô Très Haut, France.

- Quoi ! Vous qui avez un si joli nom, vous voulez vous appeler France ? Mais qu'est-ce qui vous prend ? "Ne m'appelez plus jamais France", vous connaissez ?

- France, ça balance pas mal à Paris.

- Pardon, j'avais mal compris, je m'échauffe vite (oui, mon caractère est bilieux et plutôt réactif tendance primaire et pourtant, pourtant...). Balance vous serez France !

- Merci infiniment de me donner cette chance, ô Ciel !

- Ami Scorpion, quel joli nom !

- Sans doute.

- Pas de rebellion en vue, alors, c'est tout bon.

- Presque.

- Rebellez-vous un peu, quand même !

- Comment dire...

- Dites toujours.

- Il me faut un "s".

- Vous en avez déjà un bien sifflant, semble-t-il.

- Oui, au début et il m'en faut un autre à la fin.

- Scorpions !

- Avec les guitares et tout ce bruit, vous si silencieux... et les autres, vous les trouverez où ?

- J'ai ma petite idée...

- Très cher Sagittaire, vous vous rebellez aussi ? Non ! Vous avez tout : la flèche, le cheval, mi-archer mi-cheval, tout ça tient bien la route, pas vrai l'ami ? C'est pas de la camelote !

- Pas faux...

- Laissez-moi deviner. Vous voulez garder les flèches et le cheval et être un homme à part entière, un vrai, rien de plus naturel, en somme... Vous ne voulez pas vous appeler Michel, un nom d'archange !

- Non...

- Mais je m'énerve pour rien ! Dites...

- Thierry.

- Alors c'est ça votre rêve de bonheur, pouvoir enfin descendre de cheval et gagner votre indépendance au risque d'y perdre de la force ? Je ne comprends pas mais soit ! Suivant !

- Ô Ciel des Plus Hauts, être une chèvre avec des cornes plus ou moins ridicules voire effrayantes me déplaît au plus haut point.

- Je vous aurais bien proposé de vous appeler Julien mais peut-être préférerez-vous Hervé ?

- Hum...

- Non, je ne me fiche pas de vous... Non, enfin, faut voir. Je suis à votre écoute, Capricorne, avant que ce nom soit changé en ?

- Christophe.

- Vous aimez corner et crier, je vous reconnais bien là !

- Je vous crie "merci" !

- Mon ami Verseau, vous en avez assez de remplir l'océan avec une cruche, oui, un puits sans fond et sans beaucoup de fondement, d'autant plus que le soleil fait fondre les glaciers, que des icebergs gros comme des Titanic dérivent et finissent pas saper nos côtes, détruire l'immense plage du Petit Nice à La Teste, oui, c'est intolérable !

Que va-t-il nous rester ? Nous réfugier à Notre-Dame-des-Passes après avoir franchi la haie de bars plus toc chaque année où, juchés sur des tabourets, devant des tonneaux bidon, des jeunes de tous les âges, s'enfilent des bouteilles et des cocktails en tout genre dès onze heure du matin, après que les amateurs de café et de calme aient lu qui la page culture du Monde, qui la météo d'Aujourd'hui en France...

Allons Verseau, changez de nom, bon sang !

- Oui mais à part Recteau, pas d'idée...

- Ne pleurez pas, surtout ! Notez que je vous déconseille les eaux troubles et troublées, en tout cas. Que diriez-vous de Dee Dee (pas DJ) ? Vous pourriez faire un pont, pour de bon mais pas jusqu'au Cap Ferret, et puis quoi encore !

- Poissons, poissons... Donc, si je résume, vous êtes plusieurs, et vous ne savez pas combien ? Et ça vous perturbe.

- Glou, glou, glou...

- Plongez au fin fond de votre inconscient (oui, je sais, c'est loin) et n'essayez pas de compter combien vous êtes. Ma réponse : vous êtes un banc et puis c'est marre !

Sans être fin spécialiste de la psychologie des profondeurs (je préfère nager en piscine) ni des fonds pélagiques (par Poséïdon !), je vous proposerais bien :

- Côté enfant : Anne.

- Non.

- Côté ado: Isabelle.

- Non non.

- Côté fun : Bobby.

- Non et non.

- Pour conclure (car il y a la queue derrière vous, si je puis m'exprimer ainsi), une valeur sûre dont le nom commence d'ailleurs pas un V ?

- Va pour Vincent !

- Mais non Bélier, vous ne bêlez pas ! Quelle bête vous a dit ça ? Si c'est un mouton, gommez-le, tout simplement. Mais aussi pourquoi dire à qui veut l'entendre (ou pas) que vous aimez les femmes sous toutes les formes (enfin, j'exagère un peu, c'est mon style, je crois) ? Si c'est pour vous faire appeler Michel, c'est non, j'ai déjà refusé tout net.

- Non, pas Michel, rien qui commence par un "M".

- Ah ! À cause du mouton... pas à cause de M quand même ?

- Non, pas mouton, non non !

- Alors Julien (je vais bien finir par le caser), il chante les femmes et en a même connu une qui voulait changer de nom.

- Oui, Julien c'est bien.

- Taureau, alors vous, je vous attendais et je suis sûr que j'ai déjà deviné votre futur nom.

- Non ?

- Francis !

- Non, pas vous Gémeaux si beaux et toujours d'accord, jamais rebelles ?

- Si, si !

- J'ai bien un nom qui s'est libéré mais je ne vous le conseille pas : Poissons.

- C'est non, on ne sait pas nager et on veut se séparer.

- Quoi ?

- L'un de nous veut intégrer un groupe de rock...

- Ah, je vois (encore un coup du Scorpion) !

- Et bien, pour celui qui reste enfant unique du sur mesure : Maxime !

- Ô Très Haut Ciel...

- Cancer, si vous ne vous rebellez pas, alors là j'en perds mon latin et mon grec (oui, j'exagère toujours un petit peu) !

- Ô Très...

- N'importe quel nom fera l'affaire ? Enfin, pas celui-là, c'est la première idée qui m'est venue, non, n'insistez pas, non... Vraiment, je ne vois pas. Vous aimez l'océan, ça va sans dire...

- Oh oui !

- Et le vent ?

- Oh...

- Renaud alors !

Ouf, quelle séance...

Résumons :

0 2

Et la prochaine fois, ils vont me demander quoi ?

Comment pourrais-je leur dire non alors que j'ai cédé si facilement...

- Garçon, oui, j'ai fini mon café. Un apéritif ? Une coupe, du brut, s'il vous plaît !

- Michel !

- Salut l'artiste, alors tu refais le monde ?

- Pas fini les mots croisés et je lisais l'horoscope... On dirait qu'il va faire beau aujourd'hui. À propos, tu as toujours ton Zodiac ?

 

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