Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 050 402
Derniers commentaires
Archives
31 juillet 2010

On nous cache tout ! (Walrus)

Pire, on ne nous dit rien !

Le titre de l’œuvre nous est inconnu.

Peut-être, après tout, l’artiste n’a-t-elle pas jugé utile de lui en donner un. En bon Belge, je peux néanmoins rêver qu’elle l’ait intitulé “Ceci n’est pas une forêt”.

Mais cela nous ramènerait au décor.

KatyL aurait réalisé, pour mieux berner son monde, un décor en studio avec éclairage à base de spots et d’écrans de réverbération, un peu comme certains suspectent la NASA d’avoir pris les vues de la marche sur la lune dans un hangar du désert américain.

Et le décor, j’en ai assez parlé pour l’instant.

Non, en dignes humains convaincus d’être les nombrils de la création, concentrons-nous sur ce qui nous semble tout naturellement devoir être le cœur de l’œuvre : le couple de personnages.

Dès le premier regard que j’y ai porté, une question m’a sauté à l’esprit et depuis me ronge. Mais rien n’y fait : je n’en trouve pas la réponse.

C’est un peu comme si je me demandais si le canard chat de Schrödinger était toujours vivant (Le veau d'or, lui, je vous rassure, est toujours debout).

Là, vous vous dites que je vous balade avec mon chat. Que je vous endors alors que je ne me pose sans doute qu’une de ces questions stupides et totalement dénuées d’intérêt n’ayant pu germer que dans mon esprit malade.

Que nenni !

Allons, ne me dites pas qu’elle ne vous est pas venue à l’esprit à vous aussi, que vous n’avez pas comme moi été mis sous stress par l’angle de vue ambigu qu’adopte l’artiste pour représenter son sujet et nous jeter ipso facto dans la plus cruelle incertitude,  la plus extrême angoisse, la plus totale consternation !

Car j’ai beau étudier la lumière, scruter les plus infimes détails, pousser l'agrandissement  jusqu'à la pixellisation, (n’ayant qu’une reproduction de l’œuvre, il ne me sert à rien de la radiographier), rien à ce jour ne m’a permis de trancher :

Les enfants se tiennent-ils par la main ?

Ah ! Hein ?

Tant pis pour vous, il me faudra envisager séparément les deux hypothèses. Car nous ne sommes pas ici dans le monde quantique ou, plus précisément, au niveau quantique de ce monde.

Publicité
24 juillet 2010

J'ai bien étudié la question (Walrus)

... surtout la lumière.
Les enfants, vus en contre-plongée, sont penchés vers l’avant car ils terminent l’ascension du dénivelé. Leurs pieds entrent dans la lumière et leurs ombres nous indiquent que l’éclairage  vient de la gauche et que le soleil est assez bas.
Il faut donc, comme je l’ai supposé dans mon premier billet, que le sentier tourne vers la gauche, faute de quoi la végétation cacherait cette lumière que le buisson rose prend de plein fouet. À moins, bien sûr, qu’il y ait  sur la gauche une interruption du boisement, une zone de coupe par exemple.
Ces informations sont imprécises car l’orientation et la longueur des ombres portées ne sont pas tout à fait pareilles pour tous les pieds. Il règne donc sur la question un certain flou que nous qualifierons d’artistique.
L’avant-plan, lui, est plongé dans la pénombre des frondaisons, sauf le gros rocher à droite qui bénéficie sans doute d’une trouée dans la canopée.
À cause de l’ombre profonde du coin inférieur gauche et de la nature rocailleuse du sol, je continue d’imaginer que la sente sort d’une caverne ou, à tout le moins, d’un encaissement rocheux.
Reste un mystère : si l’on constate une fois encore comme le vert va bien aux rousses et que les modelés du bras et des jambes de la gamine confirment l’orientation de l’éclairage au déboulé de la zone ombragée, il n’en est pas de même pour sa chevelure. Dommage, car Vegas et moi y aurions grandement apprécié un brin de flamboyance née du semi contre-jour.

17 juillet 2010

SAURONs-nous enfin quelque-chose ? (Walrus)

Et si le chemin ne sortait pas d’un bois ?
L’avant-plan est fort rocailleux, pour ne pas dire rocheux.
Ces blocs de pierre ne marqueraient-ils pas l’entrée d’une caverne ?
Ou sa sortie, en l’occurrence.

Ces enfants sont des troglodytes et ils vont se ravitailler dans le monde extérieur.

À moins qu’il ne viennent ici nourrir régulièrement un vieil ours de leurs amis et qu’ils ne repartent tranquillement, le cœur content du devoir accompli.

Mais sont-ce des enfants ?

Peut-être se trouvent-ils être des Hobbits sortant des mines de la Moria...

Comment ?
Et moi je suis un Troll ?
Après tout, tout est possible...

10 juillet 2010

katyL vu ? (Walrus)

La sente sort-elle des profondeurs de la forêt ou en longe-t-elle la lisière ?

L’artiste ne nous le montre pas.

Les enfants débouchent de l’ombre vert sombre dans l’aube rose d’un arbuste tout constellé de fleurs.

Signe d’espoir, d’aboutissement ?

Nul ne sait, car c’est pour nos seuls yeux qu’éclate la lumière.

Le petit chemin (sent-il la noisette ?) plonge, lui, sur la gauche, vers un endroit caché, ouvrant mille horizons à notre imagination.

Et katyL, malicieuse, nous demande où il va, s’essayant à brimer nos rêves.

Mais nous ne donnerons pas, tête baissée comme bisons furieux, dans son piège restrictif. Car à peine tentons-nous de le transcrire que le rêve, si joliment évoqué par l’image, s’évanouit.

3 juillet 2010

Bonne question ! (Walrus)


Bonne question en effet, où vont donc ces enfants ?

Et, tant que nous y sommes, d’où viennent-ils ?

Mieux : qui sont-ils ?

Ça me rappelle Gauguin...
La question bien sûr, pas le style de la peinture.

gauguin

Publicité
19 juin 2010

Pajottenland (Walrus)

Le titre est une private joke pour Adrienne (mais Google vous en dira plus si vous en avez la curiosité).

En juillet 2008, mes petites-filles étaient en vacance avec une de leurs copines chez leurs autres grands-parents dans les Côtes d'Armor.

Comme elles se sentaient un peu à l'étroit dans leur chambre surchauffée, elles ont demandé à leur père de leur construire une "cabane" au fond du terrain entourant la maison.

Leur père, compagnon couvreur, leur a construit une sorte de hutte à toit de chaume, une paillote en quelque sorte. L'armature est en noisetier, les murs sont garnis de fougères et le toit... je l'ai déjà dit.

Ma fille pensait n'avoir à subir qu'une nuit l'inquiétude de voir les trois gamines dormir dans une cabane ouverte à tous vents, au bout d'un terrain entourant une maison construite au milieu de nulle part ou presque. Elle en a été pour ses frais, après y avoir goûté une nuit, les filles n'ont plus voulu dormir ailleurs.

Quand j'ai débarqué fin août, c'est la première chose qu'elles m'ont fait voir.

Le plus magique de tout, quand j'ai pénétré dans la chose, c'était ce parfum de foin et de fougère qui régnait à l'intérieur. Je me suis retrouvé instantanément plongé dans mon enfance, quand, apprentis louveteaux, nous construisions des "tanières" en ficelle et fougères dans les bois de Petite-Chapelle.

Sauf que celle-ci, ça fait deux ans qu'elle résiste sans faillir au climat breton.

bre01

bre04

bre02

12 juin 2010

Dé... Déé... Dééé... Dégrafe ! (Walrus)

willem... Ai-je réussi à articuler alors que ma tronche prenait déjà des reflets d'améthyste.
Mais elle est sourde, ma parole !
Elle a des sablières au fond de ses esgourdes.
Bon dieu, je crois jouer dans un remake des seins de glace.
C’est minéral, la glace ?
Y a à boire et à manger me direz-vous.
À quoi on pense quand même « in articulo mortis ».
Tandis que mille petits diamants brillent sous mes paupières closes et que les rubis des pétéchies constellent la peau de mon visage, je pense à ce crétin de Baudelaire et à sa géante.
T’en foutrai, moi des « à l’ombre de ses seins » .
Y manque pas d’air le salaud, tandis que moi…
Dégrafe, bordel !
J’essaie de crier mais je peux juste penser, j’ai le gosier comme passé à l’émeri.
Et l’autre qui continue à essayer de faire entrer deux Mont Blanc dans de ridicules bonnets E.
Et côté douceur, je te dis pas, y sont en granit ses roberts.
Je vais finir broyé dans une faille et j’suis même pas alpiniste.
Non, pas penser « t’avais qu’à pas grimper si t’es pas alpiniste »
Si j’ris, je meurs ! J’suis pas dans la mélasse, ou le bitume, c’est pareil, ça poisse.
Remarque, si j’ris pas, je meurs aussi.
Alors… mouaaaarf !

8 mai 2010

Vertigo (Walrus)

Calculez un tiers, vertige garanti !

Trois

24 avril 2010

L'avenir en point de fuite (Walrus)

Rails, rouille, ferraille, mitraille...

10 avril 2010

Évanescence (Walrus)

vanish2

2 avril 2010

En un mot comme en cent (Walrus)

- "En un mot commençant", c’est un bon début, poétique à souhait, ça présage d’une belle envolée… mais commençant par quoi ?
- "Comme en cent" en trois mots, idiot !
- T’avais  pas dit "un mot ?"
- Adrienne, grande-prêtresse  du Grand Cric, dieu de l’invective (qu’il me croque), viens à mon secours !
- Aaah, "comme en sang !" Tu veux imiter Poupoune ou Caro ? Et... comment sens-tu l’intrigue ?
- "Cent", le nombre ! T'es bouché ?
- Sans LE nombre ? Celui de la bête ?
- Ça va, ça va ! Je ferai en cent mots, comme en un !

20 mars 2010

Walrus ? Présent !

Ainsi donc , le temps passe ?
Comme le café ?
C'est une intéressante hypothèse.

Car si le temps passe, le présent n'existe pas, ou si peu : il n'est alors que la limite intangible entre deux zones temporelles. Il n'est qu'une machine infinitésimale, insatiable, obstinée, dévorant nos rêves d'avenir radieux pour en faire le sombre passé. Pure immédiateté, mais sans consistance : toutes nos actions présentes appartiennent déjà au passé.

Pourtant, réfléchissez un peu, avez-vous jamais, sauf à être un incorrigible rêveur ou un indécrottable nostalgique, vécu ailleurs que dans le présent ? Non, n'est-ce pas ?

Le présent est permanent, le présent est éternel, le présent est cette éternité dont on nous rabâche les oreilles, où baigne l'univers et dont nous vivons notre infime part.

Ce n'est pas le temps qui passe, c'est nous qui passons.

cafe4

13 mars 2010

Dernière minute (Walrus)

JFK pas mort - STOP -
oURSS effraie Américains - STOP -
texte suit - STOP -

6 mars 2010

Immuable image (Walrus)

Il était myope et barbu.
Aussi employait-il depuis des années, sans s'y voir vieillir, une brosse à cheveux comme miroir.

27 février 2010

Crime breton (Walrus)

Olivier ! Qu'est-ce que ses parents avaient donc pensé en collant ce prénom idiot au dernier rejeton d'une lignée ayant toujours vécu à l'ombre de la chapelle de Kergrist dans la commune du Faouët ?

Olivier donc, commençait à trouver le temps un peu long, allongé sur la table de dissection de l'institut médico-légal.

Lui savait, maintenant qu'il était mort : une sorte de conscience survivait à la mort, proche du corps, mais pourtant détachée.

Il se voyait sur cette table, dénudé, le sexe caché par ce ridicule chapeau breton qu'elle y avait posé. Elle s'était bien foutue de sa gueule, et ça continuait !

Il lui avait ouvert son cœur, elle l'avait mis à nu.

Il lui avait parlé avec ses tripes, elle les lui avait mises à l'air.

Il était bien maintenant ! Les flics, le procureur, le juge d'instruction dont les chapeaux ornaient la salle n'y verraient que du feu. Ils ne risquaient pas de découvrir son assassin : c'est à elle qu'ils avaient confié son autopsie !

Quelle idée aussi d'aller s'amouracher d'une tueuse médecin légiste ! Son far empoisonné s'était montré aussi efficace qu'un pruneau en pleine tête !

L'éternité commençait bien mal...

20 février 2010

Arc bouté par l'effort (Walrus)

wal2


Lorsqu'on me dit "couleur", je vois rouge.

Que voulez-vous, le rouge... j'en suis bleu !

Bien, ça fait déjà deux.

"Mais les sentiments ?" me direz-vous.

Il n'est nul besoin de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel pour exprimer des sentiments variés.
Déjà, rien qu'avec le rouge, vous pouvez être rouge de honte, de colère, de confusion, d'émoi, de timidité, d'indignation, de chaleur... Quoi ? Déjà sept !

Vous ne serez pas trop sévères, j'espère.

Ma mère, au temps de mon enfance, égrenait une litanie :

"Vert, j'espère.
Bleu, je veux..."

J'ai oublié le reste : je suis marron ! Mon front (dégarni) se teinte de rose et dans ma barbe grise, je ris jaune.

6 février 2010

L'oseraie (Walrus)

Il y a bien des lustres de cela, à l'écart d'un petit village perdu, vivait un sabotier doublé d'un satyre. Vous en conclurez que l'homme était vieux, avez-vous jamais vu un autre adjectif que "vieux" associé à "satyre"?

Son grand plaisir était de lorgner vers les gamines du village lorsqu'elles s'ébattaient dans les prairies jouxtant les fermes.

L'ennui, c'est que connu comme il l'était, il n'avait guère l'occasion de le faire de près, à la moindre tentative d'approche, il se trouvait comme par hasard un adulte pour surgir d'on ne sait où.

Jusqu'au jour où une idée lui vint : les fossés de drainage séparant les prairies étaient bordés de saules têtards servant à produire l'osier.

Une nuit, ayant chargé sur une charrette à bras une lanterne sourde, une scie de bûcheron, quelques coins de fer, un palan, des cordes et une hache, il se rendit dans un endroit écarté, s'arrêta près d'un saule et se mit à l'ouvrage.

Il scia l'arbre à quelques centimètres du sol. Il le fit à grand peine : la scie était normalement manipulée par deux hommes sur un tronc abattu. Les coins lui furent bien utiles pour soulager la lame du poids de l'arbre.

Il culbuta le saule sur le plancher de la charrette dressée vers le ciel puis redressa cette dernière en tirant sur la tête de l'arbre au moyen du palan. Tout étant solidement arrimé, il ramena son butin chez lui, tirant l'attelage comme un âne et suant comme un bœuf.

Il rangea tout dans un appentis adossé à sa demeure.

Les jours qui suivirent, il se mit à évider le tronc : ce n'étaient pas les tarières, gouges et autres cuillers qui lui manquaient ! Il réduisit à quelques centimètres l'épaisseur des parois, creusa une petite lucarne pour son visage et fixa un harnais de cuir à l'intérieur du fût.

Le saule était devenu suffisamment léger pour qu'il puisse s'y glisser et le soulever à la manière des porteurs de ces géants chers au folklore des régions du nord.

Une nuit, il alla se poster dans son arbre au bout d'une rangée de saules.

Il attendit longtemps et commençait à s'engourdir dans sa cachette avant qu'il n'entendît dans l'après-midi les voix chantantes et les rires de quelques fillettes. Son cœur battait à tout rompre : elles approchaient !

 Les gamines en effet effectuaient en sautillant une sorte de slalom autour des troncs de sa rangée de saules. Elles approchaient !

 Il allait réussir ! Il les dévorait des yeux, agité de pensées lubriques.

"Dès qu'elles sont à portée, je rejette cette carcasse et hop ! je leur tombe dessus" se disait-il.

Elles approchent, elles sont là !

Il tire violemment sur ses bras pour se libérer du saule... rien !

Il panique, bande ses muscles, tire de toutes ses forces... rien, l'arbre ne bouge pas d'un poil.

Alors, la lumière se fit : c'était le jour de la Sainte Catherine où tout bois prend racine !

D'ailleurs, ne sentait-il pas comme un frémissement dans les fibres du saule ? Oui, la paroi de bois se rapprochait lentement, mais sûrement, il était perdu !

Entre temps, ces saletés de gamines avaient entamé une ronde autour du dernier saule et, mais oui, elles lui tiraient la langue quand elles passaient devant son visage !

Le bois commençait à l'étreindre, à l'étouffer.

Il devint cramoisi.

Le supplice allait être long...

30 janvier 2010

Exegi monumentum aere perennius (Walrus)

Dans mon rêve, j'ai vu le monument qu'une épouse éperdue (la mienne ?) avait fait élever à ma mémoire et à grand renfort de subsides publics (c'est bien d'être une gloire nationale). Ils étaient tellement certains de la pérennité de mon empreinte sur la foule de mes admirateurs et de leur descendance qu'ils n'y avaient pas inscrit mon nom. Simplement "Monument du souvenir". J'ai vu et j'ai compris que le moment était venu d'y ajouter moi-même mon épitaphe.

souvenir2


Quand la main de la Parque s'abattit sur ma pomme,
Ils m'ont dit : "Votre gloire appelle un monument
Qui marque à tout jamais la mémoire des hommes !"

 En construisant la chose, ils pensaient sûrement
Au célèbre sonnet de l'arrogant Shakespeare,
Croyant, les imbéciles, faire un bon placement
Et sur cette mémoire étendre leur empire.

Le poids du souvenir lézarde leur ciment.
Le souvenir de qui ?  Nul ne peut plus le dire...


23 janvier 2010

Origami (Walrus)

cocotte
La cocotte Kodack !

coq
Le coq corico !

poussin
Donc, poussin Pîp pîp !

paon
Un chasseur Paon !

aigle
Le vautour Miam miam !

2 janvier 2010

Sans alcool (Walrus)

J'ai dix ans, c'est l'été, la cour de la centrale où j'habite est déserte : le soir il ne reste que les équipes de production occupées à l'intérieur. Je me colle face contre l'arrête du bâtiment et penche la tête en arrière.  Le coin sombre tout là-haut vomit des nuages qui se ruent à l'assaut du bleu du ciel. La hauteur de l'édifice et ce surgissement saccadé des nues me plongent dans une sorte d'ivresse et le vertige naît, qui m'oblige à m'accrocher du bout des doigts aux briques rugueuses.

Un long escalier métallique aux marches à claire-voie. Tout en haut une porte et une plaque émaillée : "Interdit aux personnes étrangères au service". M'en fous, là-haut, dans la salle de contrôle, il n'y a que Gilbert, le wattman, je le connais. Encore quelques volées d'escaliers et je déboule sur la passerelle des turbines et des alternateurs. Je vais me camper derrière une excitatrice, face au vide donnant sur la pénombre de la chaufferie, les mains accrochées à la rambarde. Le sol transmet à mon corps les vibrations des machines. C'est comme si toute l'énergie de cette monstrueuse machinerie tournant à plein régime entrait en moi, je la sens qui m'envahit et se répand dans tout mon être, je l'irradie. L'autre là, à la proue du Titanic, n'a qu'à bien se tenir, le maître du monde, c'est moi ! Quelle ivresse...

Publicité
<< < 10 20 30 31 32 33 34 > >>
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité