Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 050 458
Derniers commentaires
Archives
29 février 2020

Mimosas (Laura)


Pendant ces vingt cinq ans avec moi, j'ai eu toujours eu chez moi, chez nous, un bouquet, quelles que soient les circonstances et l'endroit où nous vivions (dix différents). J'ai réussi à tenir vivantes, les plantes que tu arrosais chaque semaine alors que je suis une exterminatrice du végétal. Alors, il y a dix jours, j'ai acheté un bouquet de mimosas, mon premier bouquet sans toi... qui dure depuis, qui dure comme ton souvenir et la souffrance qu'il engendre avant qu'un jour, peut-être ces souvenirs me soient doux :
 

Morceaux de soleil comme toi
Ils me font penser (comme tout) à toi
Morceaux  de jaune que tu aimais sur moi
Ils me rattachent à la vie et à toi
Mais ils me déchirent en cendres de toi
Avec ces mimosas
Sans toi

Publicité
22 février 2020

Lemniscate (Laura)

 

Le procédé de l' acrostiche
Est aussi une forme de fuite
Mais comme fuir un huit ?
Ne pas penser à l' indéfini limite
Imposé à moi par ta mort subite
Car je voulais croire que l'amour invite
Absolu, beauté et l 'infini lemniscate
Savourer chaque instant qui imite
Tant le dernier moment avant que la mort s' invite
Et quand on aime infiniment,  comment accepter cette limite

 

15 février 2020

KILT (Laura)

 

Kannelle (que j’affuble d’un K  par commodité) aime imaginer les hommes

Intégralement nus et avec de jolis fesses, sous leurs kilts comme elle aime

Les regarder sous le niveau de la mer, à la piscine, une

Telle attitude ne seyant guère à une écrivaine veuve, je lui ai cédé la parole.

 

8 février 2020

Joute (Laura)

 

Je voulais vivre à St Etienne, toi à Valence

Où il y avait des joutes, mais comme

Un choix s'imposait; le textile

T'entraînait d'usine en usine

Et c'était à moi de choisir ma racine.
 

1 février 2020

Illumination (Laura)

 

 

Il fut impossible pour moi en entendant ce mot de ne pas penser à Rimbaud, émotion

Le challenge était de ne pas parler de toi mais  parler de notre visite à Charleville était une obligation

L'illumination douloureuse a lieu à chaque instant devant les paysages, incarnation

Ultime de nos promenades et voyages ensemble, la curiosité, commune passion

Mais voilà que je m'égare  du thème à Rimbaud, Charleville et toi, déambulation

Imposée par  ton absence physique qui me taraude comme la lutte  contre une addiction

Ne passez pas à côté de Charleville-Mézières, sa place ducale, illumination

Associée à la beauté de l'architecture, un paysage rêvé qui se transforme en apparition

Tenez les musées Rimbaud, passez au dessus de la Meuse, art déco: expédition

Intime dans la ville sur les traces d'un poète illuminé par ses errances, sensation[1]

Onirique sur la tombe du poète, à rebours[2], je me dis que nous avons

Navigué vers ta mort, mon amour illuminé par mon souvenir, inspiration.

 

25  janvier 2020

 


[2] https://m.musee-orsay.fr/fr/expositions/article/joris-karl-huysmans-critique-dart-de-degas-a-grunewald-sous-le-regard-de-francesco-vezzoli-47721.html catalogue d'expo que je lis en ce moment

Publicité
25 janvier 2020

Sauter (Laura)

 

Quand j’étais gamine, l’exercice que je préférais (après mon père qui me parlait de ses sauts), c’était le saut en hauteur mais sans perche.

Quand j’étais plus jeune encore, j’ai beaucoup sauté à la corde ou à l’élastique.

 

Aujourd’hui, ma discopathie sévère me déconseille fortement de monter  et sauter à cheval  mais je ne peux m’empêcher de sauter  de bonheur lorsque j’entends certains rocks de mon adolescence comme Indochine.

 

18 janvier 2020

GABELOU (Laura)

 
Je ne saurais vous dire comment se dit « gabelou » ou « douanier » en arabe ou en marocain car si j’ai eu l’intention d’apprendre cette langue (j’ai encore le livre dans ma bibliothèque qui le prouve), j’ai vite abandonné à cause de la prononciation.

Par contre, nous avons eu affaire avec les douaniers là-bas et ce fut une triste affaire qui se termina bien et qui après la mort de mon mari me paraît dérisoire.

Ceci dit, ce fut long, cher et stressant.

Je vais la raconter ou la rappeler à ceux qui disent que mon mari était speed et que c’est donc sa faute s’il est mort : heureusement qu’il a  été speed sur ce coup.

A ceux aussi qui me disent de jeter ceci ou cela, que ça n’a aucune valeur et qui ne sont pas capables de faire de la place pour loger leur fille ou à peine  pour l’urne des cendres de leur gendre.

Bref (comme disait Pépin). Avant de partir au Maroc, j’ai demandé à certaines personnes si elles pouvaient stocker des choses que je voulais garder mais qui ne nécessitaient pas de traverser l’Atlantique. Certains ont stocké pour nous ; d’autres, non. Les mêmes qui…

Je suis allée vendre en catastrophe des livres que je n’ai pas choisis. Le hasard a fait que je me suis débarrassé dans l’urgence de choses que j’ai regretté ensuite de ne plus avoir ; j’en ai racheté certaines et on me dit maintenant de balancer ça !...

Notre meilleur ami nous avait dit de presque tout acheter là-bas mais nous avons quand même fait partir un container qui est pari avant nous et arrivé après nous.

Nous sommes partis et avons passé la semaine là-bas (voire plus) avec les bagages autorisés dans l’avion.

Après trois ans de travail acharné(le Maroc travaille 40 heures par semaine et mon mari en faisait parfois bien le double, de bonheur, de belle vie, et de galères (on nous a perdu notre chat alors que nous étions parti un peu en France) dont je tairais la plupart ; nous n’avions plus notre place là-bas (comme de venir là, nous n’avions pas d’autre choix que partir) et nous avons refait un container et refait les bagages pour l’avions.  Nous sommes partis avec 25 kg de bagages chacun par 25 degrés là bas et arrivés  dans le nord alors qu’il gelait.

Pour récupérer le container, il a fallu 2 ans et demi de discussions avec les gabelous de là-bas, des allers-retours de mon mari, d’espoirs et de résignation de voir les lettres de ma grand-mère, les photos, les meubles, livres, disques, vêtements etc. perdus à jamais.

A la fin, nos affaires étaient partagées entre LE Nord où mes beaux-parents avaient stockés des meubles et nos vélos (on m’a volé le mien il y a quelques semaines et laissé celui de mon mari…), une pièce de l’usine que dirigeait mon mari en Ardèche (où nous avions stockés les affaires du Maroc enfin arrivées), notre meublé de la Drôme où nous vivions à deux et mon meublé de la Loire où je faisais un remplacement.

Quand nous avons emménagé dans l’appartement que je vais (certainement) quitter, ce fut un 4 en 1 ! Et  on me dit de bazarder ceci ou cela. Je préfère presque les gabelous aux conseilleurs  qui ne sont pas les payeurs.

 

11 janvier 2020

Participation de Laura

 

Far comme l' avenue de Casablanca[1]
Que nous n 'avons pas pris la dernière fois
Far - oui je prends des libertés pour une fois
Avec la langue-, far comme l' endroit
Que j'ai voulu atteindre encore une fois[2]

 

4 janvier 2020

 


[2] http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2015/05/12/a-casablanca-je-retrouve-avec-plaisir-l-ocean-atlantique-5620657.html

 

4 janvier 2020

Emplumée (Laura)

 

Emplumez- moi même si c'est un verbe inventé.
Même si vingt sept kilos se sont envolés.
Partagez mon amour et ma peine, achetez
Les livres qui parlent de lui, emplumez
Un peu l' enclume remplie de larmes versées.
Mon mari, mon amant, mon ami inégalé
Essayez de m' aimer un peu, lisez
Et relisez les mots que nous avons partagés.

 

28 décembre 2019

Dynamite (Laura)

21 décembre 2019

Le sacré et le profane" (Laura)


Longtemps, j’ai adoré m’asseoir dans une sorte de cathèdre
Un siège inconfortable mais sacré que je vouais à la prière
C’était avant  que je pense que les paysages sont des sièges
Idéaux pour méditer, lire, prier, marcher : sacrer le profane ?

14 décembre 2019

Fini le ballodrome ! (Laura)


Fini les beffrois et le ballodrome !
Depuis que tu es mort là-haut
J’en veux au Nord et à ses paysages.
 

Fini les kilomètres qui épuisent ;
Les repas de famille
Pour satisfaire tout le monde.
 

Fini de monter et de redescendre
Fini les longues distances
Qui ont arrêté ton cœur
 

Fini les beffrois et le ballodrome !

7 décembre 2019

Anamnèse (Laura)

 

Antécédents: toi et moi, 25 ans ensemble
Ne pas oublier et avancer
Action de se rappeler à la mémoire
Me souvenir des jours heureux
Notre mariage il y a 16 ans
Et tous nos paysages que je vends
Surtout pour survivre
Et te rendre hommage.

 

30 novembre 2019

Zombie (Laura)

 

La chanson des Cranberries
Toi qui reviens à la vie
Moi qui écris
Sans me soucier de la pluie
Rien ne sera jamais aussi
Grave que ton absence de vie

 

23 novembre 2019

Yoghourt (Laura)

 

Yoghourt   se dit yaourt dans mon réfrigérateur
On les achetait ensemble; ensemble, notre bonheur
Gouter la vie, les yaourts, extraits de saveur
Habiter ce monde avec les yaourts mais sans ton coeur
"O ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille[1]."
Une douleur à enrober de yaourts: odeurs
Rares de moments à remplir pour oublier la peur
Tenace de vivre sans toi et sans tes yaourts en couleur.

 

 

 

 

 

16 novembre 2019

L’inconnu (Laura)

 

Un jour d'avril
Il y a quatre ans
Partie de France
Pour un exil angoissant

Beaucoup de tristesse
Et d’anxiété
Un peu d’impatience
Et de curiosité

On part du printemps
Et on trouve l’été
Plus de platanes défilant
Mais des palmiers

Un continent inconnu
Un pays inconnu
Une culture parcourue

Dans les livres ; inconnue…

 

9 novembre 2019

La wassingue et mon picard décédé (Laura)

 

Désolée si je parle encore de mon mari et si je me sers des thèmes pour l'évoquer. Ça me fait mal et et ça me fait du bien. Il est mort le 2 novembre 2019 et "wassingue" m'évoque les débuts de notre histoire quand j'ai connu ses parents qui employaient des mots comme celui-là que je ne comprenais pas.

 

2 novembre 2019

Vade -mecum du vingt-et-unième e siècle (Laura)

 

Internet est devenu le vade -mecum du vingt-et-unième e siècle
Où nous trouvons(ou croyons trouver) tous les vade-mecum nécessaires
A notre quotidien et même à l'extraordinaire: certains en jettent tous leurs livres
Croyant trouver une encyclopédie qui prend moins de place, un portable.

Comme tout le monde, je cherche sur internet comment cuire
Mes filets de morue, mes haricots verts, mon rôti, quelles palmes
Produiraient l'effet que je souhaite mais je ne souhaiterais pas vivre
Dans un mode à la Fahrenheit[1], un monde sans livres.

 


[1] http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2006/09/15/fahrenheit-451-1966-le-film-de-francois-truffaut.html

 

26 octobre 2019

L'utopie de la nouvelle année (Laura)

 

A chaque premier janvier, naissent les bilans de l'année qui se termine
A chaque nouvelle année de sa vie ou calendaire, on prend des résolutions

A chaque premier janvier, tout change: les prix, les lois, les agendas, les calendriers.
A chaque nouvelle année de notre vie, on se bonifie comme les meilleurs crus classés

Mais à chaque premier janvier, on continue son livre de chevet: essai ou polar
A chaque nouvelle année, on a toujours un chapitre ou plusieurs tomes de retard

A chaque premier janvier, j'allume une nouvelle bougie pour mes chers disparus
La chambre verte[1] accueille morts illustres et illustres inconnus de nos paysages

A chaque nouvelle année de notre vie, il faut prolonger se connecter à nos bibliothèques
Pour prolonger si on peut, les livres qu'on n'a pas finis car on a imaginé le temps plus long

 

 


[1] Film de François TRUFFAUT

19 octobre 2019

Je ne suis pas Baudelaire (Laura)


Même si j'ai cultivé parfois "Les fleurs du mal", que j'écris des "Petits poèmes en prose"
Et que j'ai éprouvé le "Spleen de Paris", je ne suis malheureusement pas Baudelaire
Notamment en ce qui concerne son éminence en qualité de critique d'art; je suis juste
Folle d'art, m'extasiant devant des artistes qu'il jugeait sévèrement comme Ingres
Auquel il reconnaît des qualités de portraitiste; il admire aussi son "charme bizarre."
Je ne suis pas Baudelaire et je ne sais que regarder et m'extasier devant le peinture
Troubadour d'Ingres lorsqu'il peint Raphael, son peintre favori, avec sa maitresse, La Fornarina [1].

l

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[1] https://www.louvre.fr/genese-d-une-histoire-d-amour%C2%A0-raphael-et-la-fornarina-d-ingres

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 > >>
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité