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Le défi du samedi
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19 septembre 2020

Nos boîtes de peinture (Kate)

 

"Raconte un jour de vacances", nous avait demandé la maîtresse.

Ma plume avait couru sur mon cahier d'écolière pour raconter la journée merveilleuse où notre oncle est arrivé à la ferme avec des boîtes de peinture comme cadeau.

Nous sautions de joie à l'idée de peindre comme à l'école mais nos parents n'avaient pas l'air content. À peine notre oncle parti, les parents nous ont donné du travail et notre joie est tombée par terre : pas de peinture ! Par chance, le canard a proposé de nous aider et nous sommes allés peindre, devinez quoi ? Les animaux de la ferme !

cheval

Si certains animaux ont été contents du résultat, d'autres ont été très déçus et nous ont carrément fait la tête... et ils se sont même "payé" notre tête en nous "embêtant", c'est le mot !

0 2

D'autres se sont mêmes disputés entre eux en se traitant de noms d'oiseaux...

Je me souviens que la maîtresse avait bien aimé mon texte et me l'avait fait lire à la classe en disant que c'était un vrai conte.

Aujourd'hui, je parlerais de conte moderne, de merveilleux, de schéma actantiel, de catégorisation, d'adjuvants et d'opposants pour une quête, de transgression de l'interdit, du conflit entre principe de réalité (travailler) et principe de plaisir (peindre)... Et ma soeur Marie, qui a toujours adoré le cheval, élève des chevaux d'obstacle...

(photos de l'auteur, septembre 2020, illustrations de Philippe Dumas des Contes du Chat perché, éditions Gallimard)

 

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19 septembre 2020

C'est pourtant vrai, je l'ai lu sur Ouiquipédie (joye)

C'est vrai, je l'ai vu sur Wikipedia

19 septembre 2020

Tableau (petitmoulin)

 

De nos terres profondes
À nos rives océanes
Entre le feu et nos draps blancs
Jaillissent gouttes d'espérance

Justes couleurs des mots
Dans le regard du peintre


 

19 septembre 2020

Portrait à la gouache et à l'air peu bravache mais assez distancié (Joe Krapov)

Je n’ai plus l’âge, que je sache,
De peindre, comme les potaches,
A la Joconde et à la gouache
Une moustache.

DDS 629 LHOOQ

Je n' suis plus du genre qui remâche
Et crache toujours dans le goulache
En gueulant très fort : « Mort aux vaches ! » :
Pour la provoc je fais relâche.

Ne comptez plus sur moi ! Macache !
Je ne sortirai plus d’ ma cache,
Le jeu n’en vaut pas la chandelle
Et tant pis si j’apparais lâche :
Il vous restera B.H.L.
Pour y aller cash !

Non ?

Que d’autres bravaches
Se mettent à la tâche
Et sortent de leur sabretache
De quoi cogner sur la rondache
Des vieilles ganaches à soutaches
Qui, manque de bol,
Sont du bon côté du flashball !

DDS 629 The Clash

Je n’ose même pas croire qu’à l’arrache
Ils se pourrait qu’je m’amourache
D’une fan des Clash
D’une joueuse de squash
D’une tenniswoman a gros smash
D’une dominatrice à cravache
D’une Malgache fumeuse de hasch
Ou que je m’attache
Comme une patache brimballante,
Au point de lui offrir bourrache
D’imprimante avec mon vieux cœur,
A une fidèle de Saint-Eustache
Lanceuse de couteaux à ses heures
Jeteuse de sorts à seize heures trente.

J’ n’ai plus l’âge d’avoir du panache !
J’suis trop vieux pour jouer à l’Apache
Et il faut savoir la tourner
Sinon on finit par faire tache
« Dins l’paysache ! »

DDS 629 Sttellla - Tourner l'apache

Je préfère bouffer des pistaches
Et savourer ce vieux grenache
En jouant un peu à cache-cache
Avec la menace de crash
Qui est suspendue comme une bâche,
Comme un vol de tristes bernaches
Au-dessus de l’eau de la flache,
Pareille à une menace de drache
Sur Anderlecht
Qui gâche la fête à Bertolt Brecht !

19 septembre 2020

Famille Dupont (Pascal)


Fallait-il que j’aille jouer les peintres d’aire de repos, en ce si bel après-midi de fin d’été ? Fallait-il que j’aille surligner cette peine tellement en rapport avec ma contrition habituelle ?
Mon frère, depuis quelque temps, je hante les travées mal gravillonnées de notre cimetière et, pour occuper ma raison, je me devais d’aller redorer notre blason, repousser les épines du temps et tous les dragons griffus de mon imagination perturbée.
Tel un cubiste organisé, chiffon, pinceau, peinture, tabouret, mouchoir, j’avais emporté tout l’appareillage nécessaire dans ma besace. Sur la route, ce retour vers le passé avait les brillances surannées de mes lunettes de soleil ; les feuillages roux du bord de la route me reconnaissaient ; les nids de poules n’ont pas changé de place ; les accotements abrupts ont toujours des envies de précipice…

Arrivé dans la place, fourbi de mon matériel d’enlumineur, d’un pas militaire, j’allai résolument investir notre pierre ; enjamber les quelques fleurs, les quelques plaques funéraires fut une tout autre affaire. Au chevet de leur chevalet, même avec l’humeur d’un paysagiste, on ne dérange pas les ans, et ceux qui les peuplent, impunément ; c’était comme une marque d’irrespect, une inconvenance ; sevré trop tôt, j’espérais presque une réprimande. Peut-être l’avais-je fait exprès pour entendre leurs voix parler, entendre « Pascal », dans ma pauvre tête malade…  

Me sentir si près et si vivant, avec autant de sentiments et autant de respirations, tel un alambic à vent, j’avais l’impression de prendre tout l’air du ciel et des environs et de le rendre avec de l’extrait de larmes pur. Mon ombre de pastelliste supervisait le travail, le vent me soufflait derrière l’oreille, les moineaux me surveillaient par-dessus l’épaule ; en penchant leurs tiges, les fleurs en plastique du voisinage jalousaient mon engagement…   

Il y a mille façons de se rapprocher de ceux qu’on aime ; lire leurs livres, apporter leurs fleurs préférées, arranger les faits divers d’antan pour les retrouver héros, soulever des souvenirs avec des rires, des chansons et des embrassades. Moi, je rejoignais le présent et le passé au bout de mon pinceau ; j’aimais ce rapprochement naïf. Si l’or des lettres a terni, l’amour d’un fils à ses parents est intemporel ; je peux leur chercher des défauts, les remettre en cause en regardant ma vie, supporter leur hérédité, un seul coup de revers de coude balaie tout ça…  

Le présent est si terne, si désenchanté, si incolore, si insipide ; mon imagination manque tellement de couleur. Les morts sont plus présents dans ma vie que les vivants, je trouve ; sans hypocrisie, ce doit être pour tout le monde pareil, quand les affres de l’âge dessinent le temps sur les visages. Fuyant en avant, sans se retourner, la jeunesse court vers son destin ; chez les vieux, il y a du délaissement, les escaliers sont pentus, la rampe est glissante. Mon pinceau de pessimiste fauviste avait bavé ; c’était comme si quelque chose ou quelqu’un avait voulu me faire arrêter ces cogitations alarmistes en forme de renoncement…  

L’après-midi était brûlé de grand soleil. À l’unisson, j’étais le point de connexion entre le Vercors, l’Ardèche, la vallée du Rhône et le nord du département ; j’étais le bâton du sourcier planté dans la terre drômoise, indiquant ostensiblement mes géniteurs gisant là ; j’étais l’ombre de la croix voisine plantée au mitan de notre pierre. Coloriste de souvenirs, sous l’auréole de ma casquette, je m’appliquais ; rien ne pouvait ralentir mon œuvre de rénovation. Ce jaune tirait trop sur le bronze, et pour mes parents, je ne concevais que d’or en médailles…  

Entre toi et moi, ici et là, il me semblait être observé par tous les habitants de la résidence ; le moindre frisson, le moindre déraillement en dehors de la cavité d’une lettre, la moindre tache, gênait et agrandissait le silence ; c’était surréaliste. En substance, j’entendais « Hé ! Tu débordes !... Applique-toi !... », (je pense que c’était papa), ou bien « Tu reviendras me voir pour la deuxième couche ?... », (c’était maman). Et puis, il y avait les autres, tous les autres. « Tu pourrais faire la mienne ?... », « Et la mienne ?… », « Et la mienne, aussi ?… »


Des souvenirs, j’en ai une montagne, au moins aussi haute que la Moucherolle qui pique le ciel avec son sommet sans neiges éternelles ; mes réminiscences heureuses le sont ; je ne pourrais prétendre trouver un meilleur témoin que le précédent, et que le précédent, encore. Retrouvant le soleil de mes sourires, elles se bousculaient en douceur au rythme de mon pinceau de pointilliste. J’avais déplacé mon tabouret ; derrière le marbre, des herbes vénéneuses attaquaient notre sépulture à grand renfort de ronces aux épines acérées. Très vite, je reviendrai guerroyer contre ces intruses, pour protéger nos terres…

Une à une, nos lettres s’ennoblissaient de l’or de mes tractations picturales ; au bout de mon pinceau, la sinuosité de chacune était un chemin de retrouvailles sans intervalle ; je voulais réussir la suivante mieux que la précédente, et je retournais au début de mon ouvrage pour légaliser l’effort à toutes ces belles. Au compte à rebours des finitions, on aurait dit des notes de musique sur la gamme de mon abstraction miniaturiste ; c’était l’alphabet de l’Amour filial ; c’était un renouveau pictural, une promesse événementielle, le Souvenir ornemental reconduit à ses origines, comme la vraie preuve de son importance…

Peut-être, nos deux sœurs viendront tâter de l’éternité dans notre enclos ; ainsi, la généalogie familiale se recomposera sous la pierre de la perpétuité. C’était rassurant de penser à cette fratrie que rien ne dérangerait plus. Tout à coup, induit par ma mission terrestre, impressionniste, je n’étais plus le peintre réparateur de l’outrage du temps, j’étais la couleur de mon pinceau ; j’avais capturé le coup de vent, je l’envoyais souffler sur mon œuvre ; en déplaçant l’épaule, le soleil séchait ces larmes d’or ; en fermant les yeux, je nous voyais tous sur la photo de famille…

On ne peut prétendre trouver un meilleur emplacement, ici, mon frère. Dans l’épais manteau de l’éternité, l’hiver, on laissera courir le vent du Nord sur notre sépulture ; l’été, en petites incartades posthumes, on ira s’asseoir sur les rebords du mur du cimetière ; on comptera les visiteurs ; on accueillera les nouveaux arrivants ; on agitera leurs fleurs ; on compatira sincèrement. Illustrateurs d’éternité, la nuit, on jouera les feux follets ; on laissera grincer le portail ; on aura des jeux d’immortalité. Au printemps, on regardera arriver les hirondelles et, à l’automne, quand elles s’en iront, on ira se poser sur leurs ailes, pour si des fois…

Navré, déconfit, atteint par la limite des lettres, d’arabesques brillantes en circonvolutions étincelantes, j’avais bientôt fini la signature de notre nom ; nabi en partance, j’avais beau allonger mon pinceau dans des belles révérences, je consommais l’adieu avec les deux dernières consonnes. L’ignoble et grinçant compte à rebours avait commencé ; je revenais en arrière, je grattais des taches invisibles, je perfectionnais, j’essuyais, je chipotais, je recomposais, je traînassais…

Tu crois qu’on viendra repeindre nos lettres, longtemps après notre absolution, mon frère ?... Est-ce que nous serons une petite partie de l’or des comètes en train de briller dans une constellation visitée ou bien, relégués dans l’oubli, devenus illisibles ? Vont-ils nous réduire, nous concasser en poussière d’étoiles et nous jeter aux quatre vents ? Pour reculer l’échéance, puisqu’il ne faut rien attendre de nos enfants, symboliste borné, je passerai une troisième couche, et même une quatrième ; cela me rassurera, et cela fera plaisir à maman…

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12 septembre 2020

Défi #629


En pastilles, tubes ou pots...

Gouache

6291
 

 

12 septembre 2020

L'ont pris à la légère

12 septembre 2020

Faribole (Laura)

 

Faribole, « Propos ou chose frivole, de peu d'importance[1] »mais qui parfois console.
Avec le cœur, les fariboles peuvent se grouper pour faire une jolie farandole ;
Rarement rassemblées volontairement les fariboles désaltèrent en rigole.
Il est de bon ton de rire des cabrioles comme si ça venait d’une mauvaise gnole.
Bagnole : mot  et chose sérieux dont les conducteurs sérieux font une idole.
Olé ! Evitons le triste, fabriquons nous un discours, une parabole, une parole               
Limpide, tiède, un Gloubi-boulga de citations pour Facebook, de symboles.
Et soyons positifs en lisant des « feel good books » ? Je n’aime pas ces fariboles !

 


[1] https://cnrtl.fr/definition/faribole

 

12 septembre 2020

Le pays des fariboles (Lecrilibriste)


Dans le pays des fariboles
on suit  des sentiers chenapans
en se riant des gaudrioles
que susurre coquin le vent

Et au lieu d'aller à l'école
sans se soucier d'itinéraire
on gesticule on cabriole
on fait l'école buissonnière

Dans le pays des fariboles
y a pas de conflits ni de gène
hauts en couleurs les mots s'envolent
tout seuls pour faire un poème

12 septembre 2020

Les hirondelles (maryline18)

 

m18

 

Toutes rassemblées sur le fil,

Elles m'attendaient pour le spectacle.

J'entends déjà les cinéphiles

Noicir le tableau en débacle...!

 

Etait-ce un spectacle pour Eole ?

Elles semblaient touchées par la grâce.

Leurs vols, plus que des fariboles,

Remplissaient le lieu et l'espace.

 

De jolies courbes, elles m'offraient.

Emerveillée et silencieuse,

Figée, je n'osais plus bouger

De peur d'effrayer les valseuses.

 

Puis, envolées d'un même souffle,

Elles m'ont laissée là, tête en l'air,

Encore en nuisette et pantouffles !

Non mais, elles ne manquent pas d'air !

 

12 septembre 2020

Fariboles (TOKYO)

 

J’avais commandé un jus de pêche et j’observais de la terrasse du café le vrai théâtre de l’existence.

 Mon voisin de table sans doute sous les effets tardifs du cannabis tenait un discours pseudo philosophique sans grand intérêt.

Brusquement j’ai voulu avaler un tube de barbituriques. Mon voisin avait pris la forme d’un hybride aquatique. D’une certaine façon cette vision fut un grand soulagement

Il commençait à me courir sur le haricot avec ses fariboles. J’étais partagée entre la colère et la préoccupation.

C’est la sonnerie de mon téléphone qui m’a sauvée de cette situation. Je me suis jetée comme une truie sur une mouche pleine de cochonneries.

 

Ha ma puce tu es chez toi, je suis assise à cote d’un homme très bizarre .il n’arrête pas de débiter de fariboles.

 Des quoi ?

 Des fariboles.

Et c’est quoi qui te fait penser qu’il est bizarre ?

 Dans sa voix je sentais pointer la moisissure verte de la suspicion.

  Tu as peut-être le mauvais livret maman. Fais-moi confiance c’est un individu instable. Il se passe ici des trucs étranges.

Etranges comme quoi ?

Là je suis coincée si je devais exprimer ces trucs étranges, ces fariboles sembleraient bien inoffensives.

Comment expliquer que ces fariboles étaient en train de transformer mon Week end de Paques en halloween.

Quitte cet homme avant que tu aies envie de l’épouser maman.

Débrouille-toi pour qu’il quitte cette terrasse au plutôt.

 

Je suis désolée ma chérie que tu t’inquiètes pour moi. Je n’aime pas que tu te fasses du souci.

Alors mignonne me dit l’individu camé comme un anchois il y a huit années-lumière entre toi et moi.

Ho allez qu’il aille raconter à d’autres ses histoires à dormir debout.

v

 Je ne vais pas entrer en conversation avec un astronome marginal. Ce qu’il veut c’est voir mon petit minou et le plan de mes routes labiales, mon bouton de rose, morceau de choix n’attend pas ces fourchettes à dégustation ou les baguettes magiques. J’appartiens déjà à un homme et celui-là c’est toute une galaxie de jouissance. je suis une antiquité grecque dont le noble destin ne supporte pas la médiocrité alors toi le sdf passe ton chemin .

Alors celui-là je vais l’expédier sur la lune lui et ses fariboles.

 

12 septembre 2020

99 dragons : exercices de style. 57, Conditionnel (Joe Krapov)

St-Georges par Dali

- Georges de Lydda serait né en Cappadoce, dans une famille chrétienne, au IVe siècle après Jésus-Christ.

- Fariboles !

- Militaire de carrière, il aurait été officier dans l'armée romaine et élevé par l'empereur Dioclétien aux premiers grades de l'armée.

- Fariboles ! Fariboles, tout ça !

- Un jour il aurait traversé la ville de Silène dans la province romaine de Libye, sur son cheval blanc dont on notera qu’il aurait été de la même couleur que celui d’Henri IV.

- Fariboles ! Fariboles ! Fariboles !

St-Georges par Dali sculpture- La cité aurait alors été terrorisée par un redoutable dragon, dévoreur de tous les animaux de la contrée et exigeant des habitants un tribut quotidien de deux jeunes gens tirés au sort.

- Fariboles ! Fariboles ! Calembredaines, même !

- Georges serait arrivé le jour où le sort serait tombé sur la fille du roi, au moment où celle-ci allait être victime du monstre.

- Fariboles ! Fariboles ! Carabistouilles !

- Georges aurait engagé avec le dragon un combat acharné.

- Fariboles ! Fariboles ! Coquecigrues !

- Avec l'aide du Christ, et après un signe de croix, il l’aurait transpercé de sa lance.

- Fariboles ! Fariboles ! Des cacoules ! Té n’racontes que des cacoules, min garchon !

St-Georges par Dali 2- Une fois la princesse délivrée, le dragon l’aurait suivie comme un chien fidèle jusqu'à la cité. Si c’eût été un Jack Russell de sexe féminin, nul doute qu’elle l’eût précédée.

- Fariboles ! Fariboles ! Fake news !

- Les habitants de la ville ayant accepté de se convertir au christianisme et de recevoir le baptême, Georges aurait tué le dragon d'un coup de cimeterre car il les effrayait toujours.

- Fariboles ! Fariboles ! Balivernes ! Billevesées !

- Puis le cadavre de la bête aurait été traîné hors des murs de la ville tiré par quatre bœufs. Personnellement j’en ai deux grands dans mon étable.

- Fariboles ! Fariboles ! Fadaises ! Sornettes !

- Pour lutter contre le coronavirus, des médecins russes auraient mis au point un vaccin baptisé Spoutnik V.

- Mais pourquoi vous employez le conditionnel ? C’est la vérité, ça ! Il est bien plus efficace que la chloroquine et va nous permettre de retrouver la vie d’avant ! Utilisez l’indicatif, mon vieux, et buvez à ma santé !

- Je vais plutôt boire à la santé d’Alexeï Navalny, l‘opposant que le pouvoir en place en Russie a tenté d’empoisonner avec…

- Fariboles ! Fariboles ! Fariboles ! Fariboles ! Fariboles ! Fariboles ! Fariboles ! Fariboles ! Défèque-niouzes ! Arrêtez de raconter n’importe quoi ! Ou alors mettez-le au conditionnel !

St-Georges par Dali sculpture Pommard

N.B. 
- Les oeuvres qui illustrent ce billet sont de Salvador Dali.
- Fariboles ! Fariboles ! Fariboles !

12 septembre 2020

Vingt ans de fariboles (Kate)

 

1975 : La bonne du curé

Problème : dé-diable-au-corps-iser

Solution : changer de métier

 

1980 : Tata Yoyo

Suis partie à Rio

Sous un grand chapeau

Exotisme

Héliotropisme

 

1982 : Il tape sur des bambous

Il tape comme un fou

Et me tape sur les nerfs

Je suis à bout

C'est un enfer

 

1985 : Cho Ka Ka O

Je vais troquer des noix

Contre des ananas

J'ai le mal de toi

Me reste le chocolat

 

1986 : Elle préfère l'amour en mer

Reste avec elle

Si tu préfères

Car je suis de celles

Qui ont le mal de mer

 

1987 : Kolé Séré

Il m'a bien larguée

Il en a trouvée une autre

Et bien oublié

Ce qui était nôtre

 

1995 : Frida Oum Papa

Munich m'a tendu les bras

Je suis Frida Oum Papa

Finie la samba

Mais de la bière et du gras

 

L'été est un duo

Avec ses bas et ses hauts

On n'a pas toujours du bol

Mais il y a les fariboles !

 


 

 

 

12 septembre 2020

Et t'y molo gît (pour les Nuls)... (joye)

rectifouillé

12 septembre 2020

Daudet à l'index ! (Walrus)

 
Lorsque le psychopathe qui propose ce jeu nous branche sur un mot, j'aime bien consulter le CNRTL.

Au sein du texte relatif au mot de la semaine, deux passages ont retenu mon attention :

Au fig., péj. Idée, courant d'idées ou institution présenté(e) comme sans fondement ou indigne d'intérêt. Teinté de surréalisme, de freudisme et d'autres fariboles, les notions de refus, de liberté, de révolte et d'absolu se mêlaient curieusement dans sa tête [du commis] et, le verbe haut, il tenait des propos à la fois révolutionnaires et graveleux (Aymé, Confort,1949, p. 117).

Sans pour autant appeler à l'escalade, j'adore quand ce grand obsédé de Zigmund est voué aux Gémonies !

 Fariboler, verbe intrans.Faire des fariboles. Deux des plus ravissantes personnes que l'on puisse imaginer devant lesquelles dansait et faribolait une sorte de nègre bistré (L. Daudet, Qd vivait mon père,1940, p. 122).

Il l'a dit le Léon (oui, c'est le fils d'Alphonse, le titre est ambigu) ! Mieux, il l'a écrit : "nègre" ! Quel scandale ! À l'index Léon ! Va pas nous refaire Tintin au Congo des fois ?

Bon, il a des circonstances atténuantes : ami de jeunesse du Marcel, il est né sous le règne de Léopold II. On ne dira jamais assez l'influence néfaste des Belges sur leurs pauvres voisins français.

Comment, vous n'y croyez pas ? Je surestimerais ? Je faribolerais ?

Bon, prenons un exemple au hasard (enfin, au hasard, c'est juste que mon paternel a travaillé dans une des sociétés du groupe) : vous connaissez Empain ?

Ah, vous pensiez qu'il était Français parce que le rejeton habitait Paris, t t t t t !

Et ne me dites pas "Certes, Métro, c'est trop !"

 

5 septembre 2020

Défi #628

 

Faribole

Je vous explique pas

6281

 

5 septembre 2020

Se sont écorché les chevilles

5 septembre 2020

Intermède (Lecrilibriste)


Comme on m' opère ce lundi
d'une vésicule rebelle
sous le shoot de l'anesthésie
et pour me faire la belle
j'irai boultiner dans les éteules
du défi du samedi
avec les faisans,les perdrix
les lièvres et lapins de garenne
courant libres dans les épis

5 septembre 2020

Labourage et déchaumage (Vegas sur sarthe)


« Dis-donc Marcel, ça s'rait pas toi qu'a passé la moiss-batt dans l'champ d'la Fernande ce tantôt ? »
« On peut dire ça comme ça »
« Déconne pas. J'te parle du boulot, pas de la gaudriole »
« Ouais c'est moi, pourquoi ? »
« T'aurais t'y pas oublié de régler la hauteur de la barre de coupe ? »
« Euh … j'ai fait comme d'hab et ça avait l'air de lui plaire»
« Tu rigoles ou quoi ? Joue moins à la courte paille avec la Fernande et occupe toi sérieusement d'la mécanique ! »
«Qu'est-ce que tu lui reproches à mon réglage de barre de coupe ? »
« Va voir la hauteur de l'éteule dans son champ, tu vas comprendre »
« Moi j'aime quand c'est bien ras »
« Marcel, tu veux bien être sérieux cinq minutes ? »
« Qu'est-ce que ça peut foutre que l'éteule soit haute ou basse ? C'est que d'l'éteule. Ça sert à rien l'éteule»
« Dis-donc Marcel, qui c'est qui va s'faire chier demain pour le déchaumage ? »
« J'vais te dire c'que j'en pense du déchaumage … le déchaumage c'est fait pour les technocrates de l'agriculture, c'est pas pour nous »
« Technocrates ou pas, c'est moi qui déchaume demain, alors si l'éteule est trop haute comment je vais faire avec les advantices ? »
« Avec les quoi ? »
« Les advantices Marcel, les mauvaises herbes »
« Tu peux pas parler français ? On gagnerait du temps»
« En attendant on va s'payer une minéralisation excessive de l'azote »
« Hein ? »
« Laisse tomber Marcel … heureusement qu'y a la pédofaune »
« Euh … c'est quoi un pédophone ? Un téléphone pour lopette ? »
« La pédofaune c'est la faune du sol...  les acariens, les tardigrades, les rotifères »
« Hein ? Y'a tous ces trucs étrangers sous nos sabots ? »
« Ouais, y'a pas qu'les vers de terre, Marcel »
«Vain diou! Ça a bien changé. De mon temps on labourait par dessus l'éteule sans s'occuper si y'avait du monde en dessous. Et d'où ça vient tout ça ?  Ça doit venir des migrants»
« Laisse les migrants tranquilles, Marcel. Regarde la Fernande, tu sais d'où qu'elle vient ? »
« Euh … on s'en fout du moment qu'je sais où elle va, non ? »
«Fais quand même gaffe Marcel. Sors couvert ! »
« T'inquiète. Je respecte les consignes, je mets mon masque »
« Et les gestes barrière, Marcel ? »
« Tu sais, moi la barrière, j'la saute aussi !! »

5 septembre 2020

La moisson (maryline18)


Ancien agriculteur, il m'interrogea, l'oeil pétillant :
_"Ils ont moissonné par chez vous ?"
Quel n'a pas été mon embarras...Il aurait été inutile que je questionne ma mémoire visuelle de plus longues minutes, l'invraissemblable me sautait aux yeux : Je ne le savais pas.
je venais de longer des kilomètres de champs pour arriver jusqu'à son domicile et je n'avais rien remarqué. J'avais roulé ce jour là ( et les autres) comme un automate et je ne pouvais rien décrire de tous ce que je n'avais donc pas vu.
Comment une pareille chose était-elle possible ?
Les secondes s'éternisaient...Il avait des anecdotes à me raconter et je l'obligeai à attendre ma réponse, comme étant elle même, le feu vert à son récit. En mode "feu rouge", immobile, mon visage s'empourprait tandis qu' il battait le sol du pied droit. Le moteur du tracteur bougonnait d'impatience... A la croisée de nos vie, il était prêt pour une promenade à travers les chemins boueux... ou brumeux de son passé mais je tardais à enfiler mes bottes !
Un froncement de sourcils et un léger mouvement du menton me décidèrent à lui avouer, toute penaude :
_"Je n'sais pas !" Pour un peu, j'aurais fait des noeuds avec mon mouchoir...
Il me dévisagea, interloqué et insista :
_"la moisson ! les blés ! vous savez c'que c'est que moissonner !?"
Mais bien sûr que je savais ! Bien sûr que je connaissais ce verbe, mais comme un mot dans une histoire, dans un texte, un livre, un terme presque abstrait donc, puisqu'il n'était pas rattaché à mes préoccupations journalières...
_"Vous n'avez pas vu les moissonneuses ?"
Il me dévisagea une dernière fois comme une curieuse petite bête venue de la ville et partit à rire gaiement.
Maintenant quand je passe devant un champ de blé, je sais s'il a été moissonné parce que je le regarde en pensant à lui, même s'il n'y reste que l'éteule.
Je vois encore son rire bruyant lui secouer le ventre ! Je l'aimais bien.

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