Pour fêter la libération je conçus une soirée sur le thème « le vieil homme et la mer » fallait trouver quelque chose à faire qui change vraiment l'atmosphère de ces longs mois de quarantaine pour fêter cette réunion Alors je me suis éclatée pour de bon
J'ai fait des masques de poissons avec des nageoires en coton pour invités et la maison y avait des carpes et des xiphias de la rascasse et des gambas à rayures, à pois et à fleurs en un mélange de couleurs qui frayaient en parfait bonheur
Avec des rostres d'espadon j'ai fait des piques à brochettes espadonné calamars et crustacés intercalés de morceaux de courgettes sur feu de bois , ce fut select mélangés à quelques poivrons le tout arrosé d'un fameux rosé Mais l'un d'eux a failli s'étouffer avec une arête oubliée
Pour les enfants à occuper un jeu de pêche à la ligne, que j'ai mis dans une bassine tous ont adoré s'arroser mais ils ont plongé le petit tout habillé dans un bain de minuit il n'avait rien pour se changer ça les a fait bien rigoler mais sa mère est partie vexée sortant son fiston tout mouillé après l'avoir entortillé dans mes serviettes juste achetées avec des décors de marine
Et si vous cherchez une idée si vous vous empêtrez sans trouver sur « défi du samedi », cliquez Avec un seul mot, vous serez tout surpris d'échafauder mille idées à la pelle pour créer un vrai carrousel de mélanges opérationnels
Ça m'est revenu brutalement pendant ma dernière insomnie (momentanée), moi qui d'ordinaire peine à mettre un nom ou un prénom sur un visage pourtant connu.
Du coup, vous êtes inquiets : vous vous demandez ce que peut bien cacher ce nom bizarre. Podbielniak est un monsieur qui travaillait dans l'industrie pétrolière dans les années 3o-40 et qui a mis au point un système d'extraction liquide-liquide, une espèce de centrifugeuse à axe horizontal qui porte toujours son nom aujourd'hui quand il n'est pas abrégé en "POD".
Une petite démo de la chose (que je vous déconseille vivement de regarder sauf si vous êtes maso ou si vous désirez entretenir votre "Basic English") :
Ce que vous vous demandez encore bien plus, c'est ce que cette chose vient diantre faire dans un billet sur les espadons.
Ne quittez pas, j'y viens, lentement mais sûrement.
Ce genre de matériel intervient dans le processus de fabrication du peroxyde d'hydrogène (ou plus prosaïquement et en solution diluée : l'eau oxygénée) par la voie des quinones.
Dans les années soixante-dix, mon employeur et Laporte Industries Ltd avaient formé une joint venture destinée à cette production et une première installation avait été construite le long du Tage en amont de Lisbonne, plus précisément à Povoa de Santa Iria.
Pour le soutien au démarrage de cette installation, une équipe mixte avait été constituée, répartie en deux composantes : la principale pour la conduite de l'installation de production, la plus réduite pour le suivi en laboratoire.
Je me suis donc retrouvé au Portugal au labo de l'usine avec un "collègue" de Widness (une ville du coin de Liverpool), le très sympathique Dave "Brandy" Cummerson.
Théoriquement, pour suivre le démarrage, nous devions nous relayer pour assurer chacun douze heures de veille au labo et ne nous rencontrer que lors de l'échange du break 404 à l'hôtel où nous résidions à Lisbonne.
Dans les faits, le démarrage ayant été reporté de jour en jour pendant plus de trois semaines, l'installation se remplissant de "mousse" pire que si on y avait injecté de la Chimay, nous avons passé notre temps ensemble au labo à chronométrer les temps de subsistance de cette mousse sur le liquide navette dans des tas de conditions. Parallèlement, Dave perfectionnait son français et ne consentait à ne parler anglais que pour m'apprendre à imiter l'accent de Liverpool.
Dans ces conditions, nous nous retrouvions le soir à Lisbonne, toutes équipes confondues, au bar de l'hôtel Lutecia pour prendre l'apéro. Ce bar avait une forme tentaculaire (ou étoilée, c'est comme il vous plaira) et projetait des bras ou tentacules en U desservi·e·s par un... barman !
Ce bar était garni de coupelles contenant de petits toasts que vous pouviez garnir de divers ingrédients, le plus recherché étant... o espadarte fumado !
Car si xiphias gladius est le nom scientifique de l'espadon, son appellation portugaise est espadarte !
Ne vous laissez pas abuser on trouve également très couramment au Portugal un machin appelé peixe espada (poisson épée) mais c'est un long poisson plat aux reflets métalliques à peine digne d'entrer dans la caldeirada de peixe, une sorte de bouillabaisse locale.
Bref, l'espadarte fumado de l'hôtel était un vrai délice.
Si bien que le jour où le préposé à notre tentacule réservé nous a annoncé avec ménagement qu'ils étaient en rupture de stock, ça a fait du bruit dans Lisbonne. Notre ami Strasser, le Brésilien de l'équipe, y est même allé d'une tape amicale sur le bar. Avec son gabarit de pilier de rugby, il avait dû se montrer vachement convaincant parce que le lendemain, il y en avait de nouveau de l'espadon fumé !
Appeler un marlin espadon : cela ne nous arrivera pas puisque le "xiphias gladius" ("épée" en grec + "épée" en latin), signe bien son nom d'un Z X tel deux fiers fers qui se croisent !
Ce xiphias est bel et bien un espadon : de l'italien "spadone"(grande épée), provenant du grec ancien "spathē", mot ayant d'ailleurs donné le nom d'une arme de nos ancêtres les Gaulois and last (but not least), procuré à la langue de Sir Paul le mot "spade" (la bêche) et bien plus tard, le pique du jeu de cartes !
Au passage, belle expression idiomatique : "to call a spade a spade", oui, c'est souvent plus simple...
Si le premier traducteur français du livre "Le vieil homme et la mer" avait cru comprendre (et donc traduire) que ce gigantesque poisson était un espadon alors que Santiago était bel et bien aux prises avec un marlin... Ne confondons pas !
L'espadon a la peau lisse (sic) car ses écailles sont encastrées et si vous sentez des écailles en forme de ZX V, attention c'est un marlin ! Cependant, si vous hésitez à le caresser, regardez-le d'abord dans les yeux : l'oeil de l'espadon est très grand (oui, pour voir ses proies dans les eaux profondes qu'il fréquente)...
Enfin, "Le secret de la Licorne" et "Le trésor de Rackham le rouge" vous emmèneront très loin dans le temps et l'espace (par les temps qui courent, la belle affaire !) et dans la deuxième partie de ce diptyque on voit comment, en un clin d'oeil d'espadon le capitaine Haddock se laisse séduire par le château de Moulinsart, d'ailleurs bien curieusement traduit en anglais par Marlinspike Hall...
N’est-ce pas là Poséidon ? Ne voit-on pas ici sa fesse de pacha ou de grand mirmidon, Sa rudesse de patron des antres sous-marins éloignés de Meudon ?
Sa trogne de kermesse, sa tenue d’apparat, les poils de son bedon, Son roulement de caisse, ses airs de paltoquet, nous nous demandons bien Pour quelle nouvelle princesse ce gros patibulaire de la pointe d’Arradon les a sortis et les arbore ?
Est-ce pour la pâle Didon ? Est-ce pour Paméla, danseuse de rigodon ? A-t-il en vue une duchesse, une patineuse, un cordon-bleu ? Espère-t-il quelque chose d’une duègne d’Espagne, tel Don Quchotte allant rêvant de Dulcinée ?
Quelles promesses de largesses aura-t-il faites pour emmener dans son paddock sous l’édredon Une Suissesse à palucher, une fille de Redon qui grenouillait, Une drôlesse pleine de souplesse pas plus rétive à l’abandon Que les filles folles des messes qui paraissent lire Ödön von Horvath Mais feuillettent «Diabolik», innocentes diablesses que ne tourmente rien et surtout pas le passage à confesse pour demander pardon ?
Allons ! Cessons là le trash et les supputations ! Trêve de presse de pavé, de caniveau, de bas-fonds des gorges du Verdon !
Peut-être s’en va-t-il tout simplement à la pêche au xiphias, cette espèce de poisson paré d’une flèche de Cupidon en guise de nasal !
Nous vivions à Casablanca depuis un moment quand un couple d'amis vint nous voir. L'homme nous dit qu'il allait venir avec nous au marché et nous faire à manger le midi. Il jeta son dévolu sur des tranches d'espadon qui furent bien cuisinées et délicieuses. C'était il y a plus de dix ans mais tout est si clair dans ma tête comme si un film passait là devant moi avec ce marché du MAARIF[1] comme toile de fond d'un paysage avec xiphias. Nous sommes les personnages secondaires de ce film dont tu tiens la vedette, si vivant, toujours que je pourrais te toucher... comme je pourrais savourer cet espadon, sentir les odeurs du marché et écouter les harangues des vendeurs. J'avance ma main et tes fesses s'éloignent; me reste les images figées d'un passé ressuscité.
Après le covid 19 le Xiphias est apparu sur les côtes varoises en 2025.
Un virus au dos cambré, à la tête qui se tortille et que l’on contracte uniquement dans le cadre d’une étreinte coïtale suivie d’un chant de cigale.
Tous espèrent la contamination par le Xiphias. On inspecte les armoires, les tiroirs en espérant le croiser.
Tout en dévorant cinq tranches de pain grillé, je me demande quand le Xiphias va frapper . Ma vie est si monotone. Tiens un défilé que fait-on aujourd’hui ce n’est pourtant pas un jour férié ?
On fête la pandémie au Xiphias. Virus qui donnerait l’envie de vivre et d’aimer inconditionnellement dont le coït est sans fin .
Moi qui ne suis pas dans une forme éblouissante je reçois ce virus comme une chance. Ils ne vont quand même pas envoyer la fourrière pour limiter ce virus !!D’ailleurs je sais qu’il a sorti son numéro de charme et qu’il est en train de conquérir la planète.
La romance serait-elle de retour rien que ça ! on entend de tout sur les ondes ce matin .
Ce VIRUS fera de vous des hommes et des femmes enfin comblés. Autour de moi, je recueille en effet des dizaines de témoignages du virus romances ». Fred me raconte, la voix chevrotante, la merveilleuse épopée d’un like sur Instagram qui se transforme en une série de nuits blanches passées sur l’application de visioconférence Zoom à se raconter son enfance : « Comme moi, elle a grandi sans télé, c’est con tu vois, mais y a plein de petits trucs comme ça, qui me font me dire : “Je te jure, il va se passer de grandes choses, je te jure, je crois que je suis amoureux, le virus m’a contaminé par les ondes .” Mais je ne l’ai jamais vue, tu crois que c’est possible ? » Après s’être murmurés, des cochonneries par téléphone, Élodie, ma meilleure amie et son match Tinder font des mots croisés sur une appli dédiée. Maxime, lui, fait livrer du champagne à son crush pour qu’elle le boive dans son bain et réfléchit à toutes les stratégies pour pouvoir la rejoindre malgré les trois kilomètres qui les séparent.
Le monde est devenu fou me dis je du haut de mon balcon planquée comme une huitre sur son rocher dans l’attente de la tempête hormonale .
Je perds le fil des récits, mais tous ont le même point commun : l’enthousiasme, l’excitation. Mes interlocuteurs ressemblent tous à des ados qui cherchent à faire le mur de l’internat pour pouvoir enfin se pécho dans les buissons. Le mouvement artistique surréaliste l’OuLiPo considérait que la liberté n’existait pas hors des contraintes, que seules celles-ci permettaient de renouveler l’imagination. Et si le VIRUS pour les privilégiés avait tout simplement un aspect excitant ? « La limitation dans la possibilité de la jouissance augmente le prix de celle-ci », écrivait déjà Sigmund Freud plus de cent ans avant la pandémie dans Éphémère destinée, texte de 1915.
Viens je t'invite dans mon wigwam bâti bien loin du macadam on s'ra comme des rois authentiques entourés de plein de potes comiques qui f'ront tous les jours la popote pendant qu'on jouera au dames que d'autres monteront la gamme dans mon wigwam
Viens je t'invite l'est pas dans l'île d'Alonissos mais dans une clairière exotique où t' auras une vue magique sur le ciel et sur le cosmos par un procédé alchimique dans l'trou du toît et si tu l'oses quand t'auras fumé les colchiques tu s'ras connecté à la gnose dans mon wigwam
Viens je t'invite Toi, Ô chamane, dans mon wigwam Oeil de perdrix a mal aux pieds chamane s'il te plait, faut l' soigner Grand Manitou s'est fourvoyé comme il était plein comme un oeuf croyant qu'c'était l'covid 19 lui a donné tout l'aspartame on trouve plus un cachet dans mon wigwam
Viens je t'invite sam'di finit le camp d'été j'en ai la chair de poule va falloir retrouver la foule quitter Chamane et Manitou les Micmacs et les potes itou on a préparé une soirée à jouer d'laguitar et chanter avant de tout déménager laisser jusqu'au prochain été mon wigwam bien aimé
Nous passerons sur le fait de savoir pourquoi ces braves amérindiens du nord-est de l'Amérique du nord ont vu le nom de leur peuple assimilé au brol total (ceci pour que vous n'oubliez pas que je suis brusseleir) et nous nous contenterons de constater que les appellations des abris des peuplades nomades constituent un fameux... micmac !
Parmi ces abris, le wigwam est celui (entre autres) des Micmacs. Il est généralement constitué d'une armature en bois recouverte de panneaux d'écorce de bouleau (et peler le bouleau, c'est un fameux boulot, délicat de surcroît).
Il ne faut donc pas le confondre avec le tipi, habitation des indiens chasseurs des plaines, généralement recouvert de peaux de bêtes (comme l'homme de Cro-Magnon) et de forme conique alors que le wigwam est plutôt vaguement hémisphérique (nord).
Comme le peuple Micmac est très majoritairement canadien on aurait pu croire qu'une tente "canadienne" aurait adopté la forme caractéristique du wigwam, mais bien sûr, il n'en est rien, la tente canadienne est directement dérivée des abris à deux versants des trappeurs locaux qui n'avaient à loger que leur graisse et pas des familles entières.
Nous, Européens (à l'exception de joye), avons adopté ce modèle "canadien" pour pratiquer le camping, une activité fort à la mode si on en croit un des récents billets de l'Adrienne et ses commentaires dont le nombre fait pâlir d'envie le tenancier du présent blog.
C'est ce modèle que moi aussi j'avais choisi lorsque notre hôtel habituel à Aldeburgh (Suffolk) ayant mis la clef sous le paillasson, nous avons décidé d'y retourner camper. Comme à l'époque nous avions deux enfants, nous avons acheté deux canadiennes : une pour eux, une pour mon épouse et moi.
Elles étaient en coton léger avec tapis de sol soudé et le double toit était en nylon. Comme à l'époque nous roulions en R5, le matériel de camping emplissait le coffre à ras bord, nous avions également deux grands sacs étanches en PVC contenant le linge disposés sur une galerie de toit. Sacs que nous devions ranger dans la voiture à chaque arrêt lors de notre voyage, c'était du sport !
Je ne peux pas vous montrer de photo de ces tentes elle n'ont pas survécu au voyage en Espagne de notre fils et de ses potes : l'une a été complètement déchirée et l'autre a cramé dans un camping des environs de Port-Bou.
Après cela, nos enfants ont pris leurs vacances seuls et nous avons acheté une tente plus spacieuse en coton avec chambre et auvent. Celle-là, notre fils l'a prêtée à un de ses amis et elle n'est jamais revenue de la rue d'Aerschot (elle aurait aussi bien pu y brûler aussi, c'est une des rues "chaudes" de l'agglomération).
Ensuite, nous avons eu une tente verte, elle à nouveau en nylon avec un auvent pour moto ou vélo qui nous servait de cuisine (c'est avec celle-là que nous avons rencontré les Keis). Un jour, quand nous sommes rentrés d'une de nos explorations des burgs de l'Eifel, il avait plu pendant notre absence et l'auvent complètement distendu avait formé une cuvette remplie d'eau, il y en avait bien une vingtaine de litres. Nous avons tout bazardé et acheté une petite caravane.
Aujourd'hui, nous prenons nos vacances en locations.