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Le défi du samedi
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8 janvier 2011

Jeu de mots (Lorraine)

     J’eus tout de suite l’intuition que ce jeu de mots allait devenir un casse-tête: la règle manquait! L’Enfant ne s’en émut guère, il était étudiant, studieux et prit simplement le dictionnaire pour chercher avec application le sens exact de Moloch et de cyclope.

     Ce ne pouvait pas être si simple, voyons, un jeu de mots est un jeu de mots! Il faudrait donc manipuler, triturer, trouver l’astuce, jongler un peu, louvoyer peut-être. Je mis ma raison en veilleuse. Et ils apparurent...

     Je ne sais lequel survint le premier. Ce fut aussitôt l’échauffourée. Devant mes yeux hallucinés, l’immonde dieu Moloch lançait des regards de feu vers l’innocente cariatide de marbre dont la tête soutenait gracieusement le temple. Se souvenait-elle du temps où elle dansait, drapée et gracieuse dans ses voiles d’atlante? Son énigmatique sourire voyait-il la bévue de Moloch qui la croyait de chair? Je n’eus pas le temps de m’interroger, le cyclope surgissait, brutal chevalier défendant sa belle. Puissant, amoureux et idiot, (et peut-être myope) N’a qu”un Oeil se ruait sur Moloch en un tournoiement belliqueux; les corps se heurtèrent, la suspension dégringola du rez-de-chaussée, je crus un instant être prise en otage, mais non, derrière la fortification nul ne me voyait, d’ailleurs j’avais un masque.

     - Maman, dit l’Enfant, il est nul, ce jeu. Je connais tous les mots...

 

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8 janvier 2011

Le Monomalpoly des Papous (Joe Krapov)

Le Monomalpoly des Papous est un jeu inspiré d'une émission dominicale de France-Culture. Il est tout à fait possible que vous ne connaissiez pas France-Culture car c'est la radio officielle du FBI (le FaceBook des Intellos) et c'est vrai que ça n'a pas grand chose à voir avec les émissions de téléréalité ni avec la presse « people ». Par contre, en tant que futur étudiant(e) en économie des périodes de crise, il est essentiel pour vous de connaître les règles du Monomalpoly.

Le jeu est composé d'un plateau circulaire où sont représentés, vus de dessus, différents studios de la maison ronde qui abrite l'ORTF, 116, avenue du président Kennedy, Paris 16e, de quatre pions de couleurs différentes et de deux séries de cartes. Le dos des cartes « Malchance » représente un cyclope qui se met le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Le verso des cartes « Caisse de singularité » représente un masque de Venise en blazer. Au recto les cartes « Malchance » indiquent une épreuve à réaliser et les cartes « Caisse de singularité » proposent deux mots qui n'ont rien à voir ensemble comme, par exemple, « Moloch » et « pistache ».

Le premier joueur lance les dés, compte les points et avance son pion d'autant de cases qu'il veut sur le plateau. Il tire une carte « Malchance » et une carte « Caisse de singularité ». Les second, troisième et quatrième joueurs font pareil. Quand chacun est doté de deux cartes il prend une feuille de papier et un crayon et essaie de réaliser  ce qui lui est demandé par les deux cartes. On a un quart d'heure devant soi et on sent bien, derrière, la pression du désir de qualité littéraire.

A titre d'exemple voici quelques unes des épreuves que l'on peut être amené à réaliser pendant l'heure et quart que dure le jeu. Toutes les parties durent en effet une heure et quinze minutes.

Ecrire des bouts rimés à partir des mots qui riment avec « atlante » et « suspension ». Ca peut donner:

« LE CANCRE MOU »

Sur les cariatides, en la ville de Nantes,
On voit le grand balcon de l'ancienne pension
Où Jules Verne rêvait d'épopées exaltantes
Dans des mondes lointains, toujours en expansion.

Sa copie d'SVE, oeuvre de dilettante,
Restait pendant ce temps un peu en suspension,
Bloquée sur cette idée à vrai dire navrante :
« Si mon oncle n'en avait pas, on l'appellerait Atlante »


Ecrire, à l'exemple de Raymond Roussel, une homophonie approximative de « otage des fortifications ». Il y a par exemple « potage des mortifications » ou « Cottage des nidifications ». Imaginer l'histoire qui mène de l'une mise au début du texte à l'autre mise à la fin.

Exercices de style : écrire sous forme de dialogue de théâtre, de nouvelle policière, de fable de La Fontaine ou de tout autre chose la scène suivante : une dame dont le mascara coule quand elle rit ou quand elle pleure reçoit un coup de téléphone. Sa correspondante lui demande ce que c'est que « l'autobus S ». Plus tard elle est à la caisse du supermarché et engage la conversation avec un historien belge qui lui fait du rentre-dedans avec son caddie.

Du côté de chez Signe : faire le portrait d'une personne dont le signe astral est « rez-de-chaussée » et dont l'ascendant est « autobus ».

Etat de chose : vous êtes une suspension et ça fait des lustres que personne ne vous a écoutée. Racontez votre vie en y glissant les mots « Iowa » et « Lorraine ».

Les grands airs des aires de repos : sur l'autoroute des vacances, vous vous êtes arrêtés sur l'aire de Moloch. Expliquez pourquoi on appelle ainsi ce lieu. Racontez ce qui s'est passé ici de remarquable.  Résumez ensuite votre histoire sous la forme d'une chanson sur un air connu.

Experts contre faussaires : pour les faussaires, réécrivez les phrases de début et de fin d'un roman peu connu d'un auteur célèbre. On mélange vos tentatives avec l'original et les experts doivent retrouver qui a écrit quoi. De même que ceci n'est pas une pipe, ceci n'est pas du Flaubert, même si ça y ressemble :

Nous étions à l’étuve, quand le maître-nageur entra, suivi d’une nouvelle vêtue d'un bikini et d’un garçon de bains qui portait une grande serviette. Ceux qui dormaient se réveillèrent, et chacun transpira comme surpris dans sa sieste.

Diagnostic littéraire à l'aveugle : en vous aidant de votre intuition, essayez de deviner quel auteur célèbre a écrit ce texte méconnu :

«  La jeune femme avait franchi les fortifications. Après les portes mordelaises, le pavé de la ville devenait glissant. Au coin de la rue du Chapitre et de celle de la Psallette un Arlequin aux yeux bleus derrière son masque noir invitait à entrer dans une pizzeria au rez-de-chaussée d'une maison à pans de bois. L'inconnue se souvint qu'ici, jadis, un étudiant avait été pris en otage par une serveuse de crêperie que l'on disait plus belle que la reine des Atlantes. Quand elle arriva en vue de la place du Calvaire elle eut l'intuition que quelque chose de bizarre allait se produire... (Ici, des points de suspension).
A l'entrée de l'ancien cinéma Gaumont un cerbère borgne filtrait les entrées. Le Cyclope ouvrait l'oeil et le bon. Il eut soudain l'air effaré en voyant devant lui la jeune femme vêtue de rose et coiffée de macarons.
- Isaure Chassériau ? Vous ici ? Alors comme ça vous aussi vous aimez la musique d'Ivan Le Moloch et de ses potes les gitans ? »


Sans oublier les lettres inattendues : imaginez la lettre que pourrait écrire le Cyclope de l'Odyssée à Jean-Marie Le Pen en y insérant les mots « borgnes » et « rois ».

Vous l'aurez compris, le Monopoly des Papous peut se jouer tout seul comme à huit ou à dix ou à plus, cela même sans pions, sans dés ni plateau de jeu. Quand c'est comme cela, on l'appelle « atelier d'écriture ». Personnellement, ça fait plus de douze ans que j'y joue toutes les semaines et je ne m'en lasse pas. Je pousse même le vice jusqu'à écouter l'émission originale «Des Papous dans la tête» chaque dimanche à 12 h 45 sur France-Culture, la radio du FBI. Amusez-vous bien vous aussi ! Comme dit le poète Charles Trénet, "Il suffit pour ça d'un peu d'imagination !".

P.S. Tout ce texte était en fait une Publipapoucité ! Y a de la mise en abyme au château !

8 janvier 2011

Je vais téléphoner... Na ! (trainmusical)

Étant donné qu'il manque le mode d'emploi, j'ai passé des jours et des nuits pour essayer de comprendre le jeu de mots, afin de pouvoir l'expliquer à mon fils. Cependant, aujourd’hui ma patience est à fleur de peau! Heureusement que j'ai une bonne intuition: c'est de retourner l'emballage. En effet, je découvre avec mon œil de Cyclope cette notice : « En cas de problème ou de doute avec le produit, n'hésitez pas d'appeler à toute heure le n° 08734 4567 1389; un de nos collaborateurs se fera un plaisir de vous aider. »

Je compose le numéro indiqué et je tombe sur une musique de circonstance :

♪♪♪ Petit Papa Noël ♪♪♪

Après déjà 5 minutes, on entend une douce voix automatique:

Bienvenue à la maison des jeux.
Pour continuer à écouter cette chanson de Tino Rossi, tapez 1.
Pour écouter une autre chanson, tapez 2.
Pour poser votre question, tapez 3.

Je tape la touche 3.

Si vous habitez en France, tapez 1.
Si vous habitez en Belgique, tapez 2.
Si vous habitez en Suisse, tapez 3.
Si vous habitez au Canada, tapez 4.
Si vous habitez dans un autre pays, tapez 5.
Si vous ne savez pas où vous habitez, tapez 0.

Je tape la touche 3.

Si vous logez au rez-de-chaussée, tapez 0.
Si vous logez au premier étage, tapez 1.
Si vous logez au deuxième étage, tapez 2.
Si vous logez au troisième étage, tapez 3.
Si vous logez au quatrième étage, tapez 4.
Si vous habitez au cinquième étage, tapez 5.
Si vous logez au sixième étage, tapez 6.
Si vous logez au septième étage, tapez 7.
Si vous logez au huitième étage, tapez 8.
Si vous logez au neuvième étage, tapez 9.
Si vous logez encore plus haut, alors vous vous prenez pour un atlante en haut d'un chapiteau et tapez étoile.

Je tape 0.

Pour le jeu de l'histoire, tapez 1.
Pour le jeu des sciences, tapez 3.
Pour le jeu de mots, tapez 4.
Pour le jeu de phrases, tapez 5.
Pour le jeu de notes de musique, tapez dièse.
Pour le jeu de chiffres, tapez 7.
Pour le jeu de nombres, tapez 88.
Pour le jeu de calculs, tapez 2 + 2 et tapez la réponse.
Pour le jeu de sexe, tapez 69.
Pour le jeu de l’argent, prenez un rendez-vous secret dans une banque suisse.

Je tape la touche 4.

En cas de défaut du matériel, tapez 1.
En cas de manque d'une pièce, tapez 2.
S'il n'y pas de mode d'emploi, tapez 3.
Si l'emballage est vide, tapez 0.

Je tape la touche 3.  

Si vous êtes cadre, tapez 1.
Si vous êtes salarié, tapez 2.
Si vous êtes étudiant, tapez 3.
Si vous êtes retraité, tapez 4.
Si vous êtes chômeur, tapez 5.
Si vous êtes un défiant du samedi, tapez 6.
Si vous êtes fonctionnaire d’État, tapez 0.

 Si vous êtes politicien, cachez-vous derrière un masque.

Je tape la touche 6.

Désolé, nous ne pouvons pas accéder à votre demande pour vous faire parvenir le mode d'emploi, nous devons honorer une décision des administrateurs du Défi du Samedi.
Nous vous souhaitons beaucoup de plaisir avec le jeu de mots.

Alors là ! Je deviens fou comme un moloch en captivité dans une fortification !

Me voilà donc un otage du Défi du Samedi… Veut-on ma suspension ?

8 janvier 2011

Règle du jeu (Sable du temps)

Cher monsieur Atlante virgule à la ligne

Je vous écris pour vous dire virgule que j'ai un sérieux problème avec le coffret ouvrez les guillemets mystères et intuition fermez les guillemets que vous m'avez vendu point Où est le règle de ce jeu point d'interrogation Je ne vois que des cartes virgule toutes plus énigmatiques les unes que les autres point d'exclamation En étudiant chacune de plus près virgule je cherche comment utiliser deux points Moloch ouvrez la parenthèse il est effrayant fermez la parenthèse virgule otage virgule fortification et rez-de-chaussée point De plus virgule que vient faire dans cette histoire virgule ce cyclope et pourquoi porte-t-il un masque point d'interrogation à la ligne

J'attends de vous des explications et vous en remercie à l'avance point

      Signé deux points madame Sable trois points de suspension

8 janvier 2011

le jeu de maux (bonne annee à tous)‏ (titisoorts)

Voila,c'est le moment .Je ne comprenais pas,la fille du voisin l'a déjà reçu depuis fort longtemps.Pourtant,tout est calculé dans ce monde.Moi qui rêvait de grande famille,il a fallut que le gouvernement nous inflige ,ordonne ,nous impose un seul enfant par foyer.C est déjà difficile de le voir deux jours par mois.Je ne sais même pas qui il est.Enfin ,quoi qu 'il arrive son livre est là, devant moi ,je n'y crois pas encore.Tellement d'enfants se sont sentis apaisés de savoir tout sur leur passé.Le jeu de maux qu ils appellent cà,vivement ce soir que mon fils arrive, je ne serais attendre plus longtemps.
La journée n'est pas passé vite, ce n est pas grave, j'entends l'hydraucar,il arrive.La porte s'ouvre je redécouvre mon enfant,il a encore grandi.Il me manque tellement mais je ne dois pas le lui montrer.Je l'embrasse et lui apprends que le livre est arrivé.Il change de couleur, cours me demandant ou est il?. Il l'aperçois ,le récupere et cours dans sa chambre.Il s'enferme, et avant de l'ouvrir fait une pose et se demande se qu'il va devenir.Il pose sa main sur la couverture,le livre le reconnait instantanement.Il s'ouvre et là ,dix mots apparaissent.L 'apprentissage à son ecole d'ame superieur l 'a formé sur le livre.Il place sa main gauche sur la page de droite et son autre main sur la page de gauche.Il commence à rentrer en transe,les images défilent,quoi le frein que j'avais en moi n 'était que cette histoire ,qu'il m est arrivé il y a si longtemps.Mon ame n'était pas encore completement lavée.
Au temps de l 'ancienne grece "j ai mal à la tête ,les images défilent" lorsque j'étais encore bébé,un moloch m 'avait pris en otage,pour me sacrifier au milieu des braises et se fut un valeureux étudiant cyclope qui me sauva."Mon coeur s 'accelere,je vois les scenes , les ressents,la violence ,la douleur".Et j ai depuis ce temps construit une fortification autour de moi, des barrieres à toutes sortes d'amours ainsi qu'aux autres.
"je commence à comprendre pourquoi je suis si renfermé, si réservé, si timide et surtout pas epanouis." Je n'es pas le temps de me poser de questions que l 'autre côté du livre s'active.Les conseils affluent, je dois pour mon futur , suivre mon intuition, laissé tomber mes carapaces , mes masques.Ne plus rêver être moins tête en l'air,rester au rez de chaussée ,plus terre a terre et profiter des moments présents.Je dois me construire,mon âme me pousse à batir .Architecte du nouveau monde la terre est saturée ,je batirais un empire sous l eau et serais le premier atlante .Mon imagination sera sans limite,je reussirais à batir des jardins en suspensions."Merci mon  livre j'ai hâte de commencer ma nouvelle vie..."

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8 janvier 2011

Règle du jeu de mots dont la règle a été égarée (32Octobre)

Vous connaissez l’OuLiPo
Non…
Pourtant vous connaissez Georges Pérec, Raymond Queneau
Mais si Zazie dans le métro
Ça y est, vous y êtes
Donc vous allez vous prendre pour un des émérites successeurs de ces célèbres hommes.

Plusieurs règles à ce jeu, suivant votre âge
Car ce jeu est fait pour tous de 7 à 107 ans (pourquoi s’arrêter à 77 ans… dans ce siècle des nombreux centenaires)

1. Vous avez moins de 10 ans, cette règle est pour vous

Classer les mots par ordre alphabétique[1]
Sur la première lettre
Ou sur les dernières lettres
Par nombre croissant de lettres
Par nombre décroissant de lettres

2. Vous avez plus de 10 ans, cette règle est pour vous

Écrire une définition pour chacun des mots dont le maximum de termes commencera par les lettres des mots en question :

 

 


 

[1] 

   

Atlante

Cyclope

Étudiant

Fortification

Intuition

Masque

Moloch

Otage

Rez-de-chaussée

Suspension

 

Rez-de-chaussée

Otage

Cyclope

Atlante

Masque

Moloch

Fortification

Suspension

Intuition

Étudiant

 

 

8 janvier 2011

jeu de dupes (Zigmund)

Pris en otage depuis le premier janvier 2011 par un cyclope, (qui par définition ne voit que d'un oeil) je me vois obligé d'accepter votre jeu et de télé transmettre.
Vous m'avez suffisamment menacé :  si je continue à jouer les Don Quichotte, et à regarder d'un oeil torve la jolie carte verte dite VITALE que me tend le malade, je risque, non pas la suspension(quand même pas) mais je serai considéré comme un roi malfaisant , un moloch en quelque sorte.
Cette décision  masque à grand peine  le désir de la caisse primaire d'assurance maladie d'envoyer les petites mains qui géraient nos feuilles de soin papier faire le pied de grue au rez de chaussée du pöle emploi puis pourquoi pas de délocaliser la gestion informatique.
J'ai étudié la règle du jeu avec soin dans l'espoir de trouver une faille dans cette fortification administrative. Mes collègues rentrés dans le jeu de bonne grâce me traitent de martien ou d'Atlante.
J'ai donc reçu cette sal*perie de fer à repasser à double fente qui va me faire rentrer dans le rang. Je sais déjà que ça va me prendre un temps fou, que je vais payer cher cette chaine qui m'attache et que ce n'est pas le pourboire minable que me versera la sécu en retour qui calmera ma colère.(c'est comme si mon banquier me prenait des sous sur chaque remise de chèques).
Lorsque j'étais étudiant, je croyais devenir médecin et voilà qu'aujourdhui j'ai l'intuition que  je vais payer pour faire le travail de bureautiers  que vous allez licencier.
Dame Sécu, votre jeu ne me fait pas du tout  rigoler, et si ça avait été autorisé je me serais offert un beau retour à l'envoyeur.

8 janvier 2011

TANAGRAM© - un mot qui fait image – (Vanina)

But du jeu
Dessiner des figures à partir des lettres d’un mot tiré au hasard. Les figures doivent, si possible, évoquer la définition du mot en question.
Les lettres (majuscules de la police Myriad) peuvent être déplacées, agrandies ou diminuées, elles peuvent subir une rotation (maximum à 90°).
 
Exemple de définitions pour les mots dessinés :
Moloch
: Chef - Dieu cruel…
Otage : Captif -Prisonnier…
Cyclope : Géant qui n'avait qu'un seul œil au milieu du front…
Etudiant : Personne qui suit des études supérieures - Ecolier …
Fortification : Ouvrage fortifié - Citadelle - Fort, forteresse, fortin - Place forte…
Intuition : Divination – Inspiration - Prémonition - Vision (3e œil)…
Masque : Empreinte du visage - Faciès - Figure…
Rez-de-chaussée : Partie d'un bâtiment au niveau du sol, de la chaussée…
Suspension : Système formé par des éléments suspendus -Lampe, lustre…
Atlante : Statue d'homme servant de support - Cariatide, colonne…

Vanina

8 janvier 2011

Défi 131 (Adrienne)

Votre enfant a reçu en cadeau un "Jeu de mots". MAIS ..... Il n'y avait pas de règle du jeu dans le coffret. A vous d'inventer la règle du jeu puis de la mettre en application en utilisant les 10 mots proposés.

adri

C’est Walrus qui débloqua la situation en faisant une première proposition:

- Barrons tous les mots qui ont entre eux un point commun. Le gagnant sera celui qui en gardera le moins à la fin.

Et il en fit immédiatement une brillante démonstration, barrant les trois mots en –ion (qui de plus sont tous féminins), les trois noms propres (qui de plus relèvent tous de mythologies), les deux mots possédant une famille avec verbe et adjectif et même les deux derniers, l’otage et le rez-de-chaussée, vu qu’ils étaient totalement sans famille et tous les deux masculins.

Tout le monde se rendit compte qu’à ce jeu-là, Walrus serait toujours gagnant . Aussi, chacun se mit à proposer des règlements dans sa propre spécialité, comme d’utiliser les dix mots piochés pour en faire l’histoire la plus poupounesque possible, le poème le plus délicieusement lorrainien, la chanson la plus joyeuse, le récit le plus Tendreman soft spice…

On n’écouta même pas les propositions de Joe Krapov, vu que de toute façon il aurait été le gagnant dans toutes les catégories. Map, Venise et Vanina avaient pensé à une sorte de Pictionary photographique, Pivoine avait déjà un Delly en tête et Sebarjo des haïkus. Il lui en vint d’ailleurs spontanément deux :

Masque de Moloch
En suspension d’Atlante
Cyclope en otage

Au rez-de-chaussée
Intuition d’étudiant
Otage du masque

Et vu qu’il venait de terminer la lecture de Cien años de soledad, il leur donna même une structure cyclique, ainsi que chacun put le constater.

- Bon, tout ça ne nous avance pas trop, fit Walrus. Qui a d’autres idées ?
- Transposer le tout en argot des banlieues ? fit Vegas, qui n’avouera jamais que Cobra le Cynique, c’est lui. Et si vous ne me croyez pas, la preuve est là
http://www.dictionnairedelazone.fr
- On pioche dix cartes et on doit les utiliser dans une histoire avec les mots ‘queue’ et ‘culotte’, proposa B*** (qui préfère rester anonyme, vu son boulot d’institutrice)
- Moi, dit Captaine Lili, je formerais deux équipes avec onze mots et on ferait un match poético-verbal !

Mais on ne lui demanda pas d’expliquer son propos : le docteur Zigmund avait enfin débarrassé sa table de sa comptabilité, de sa nappe flashy antitaches et des reliefs du réveillon et mis la main sur le règlement.

Qui était d’une si navrante banalité qu’on regretta de l’avoir retrouvé…

(à suivre…)

 

1 janvier 2011

Défi #131

Copie_de_MOTS__10_   

Votre enfant a reçu en cadeau un "Jeu de mots". MAIS ..... Il n'y avait pas de règle du jeu dans le coffret.

A vous d'inventer la règle du jeu puis de la mettre en application en utilisant les 10 mots proposés.

Non, non on ne peut pas reporter le   jeu chez le marchand !!!

:-)

samedidefi@hotmail.fr

1 janvier 2011

Ont vidé leurs deux six coups

1 janvier 2011

12 mois de préliminaires (Tendreman Spice)

Douze si douces caresses, en douze nuits d’ivresse tendre
Les 12 péchés capiteux, avec elle pas nue à demie
A minuit je lui fais les 12 coups de douceurs
Mise à mords les seins au moins 12 fois, la peau si douce, les envies si tendres

Après 12 mois de préliminaires, 12 haines disparues,12 mois d'elle émois
On ne fait pas d'homme laid sans casser des eux à la douzaine

1 janvier 2011

Chanson à quatre "tant" (MAP)

On parle bien d'année sabbatique et pourquoi pas alors une année poétique ?

Je vous la livre à domicile en quatre saisons de trois lignes ...

Pour qui sait compter ... cela fait bien douze !

..............................................................................

Attendez, je recompte ..... oui c'est bien ça !

................................

(J'ai toujours préféré les lettres aux chiffres !)

Chanson à quatre "tant" ...

Printemps ... émerveillé

hirondelle mignonne

tant chantée !

Eté ... ensoleillé

chaudement l'on moissonne

tant de blé !

Automne ... tout fruité

voici le temps des pommes

tant fêté !

L'Hiver est arrivé

de nouveau l'on frissonne

... tant glacé !

* * *

1 janvier 2011

Après les douze coups de minuit (Joe Krapov)

Avec un 2 et deux 1, si j'ajoute un 0, ce qui ne me coûte pas grand chose, je peux obtenir

2011


C'est une année que je vous souhaite bonne et heureuse,
pleine de couleurs, de bonheurs et de bonne humeur !


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Profitez bien de ses douze mois !

1 janvier 2011

12 vérités indiscutables (Vegas sur sarthe)

Quand j'ai eu 12 ans le gouvernement a lancé le fameux Mirage IV... depuis ça n'a pas cessé, on doit en être au 54ième mirage!

Un alexandrin ne comporte pas plus de 12 syllabes... et ça m'arrange

Le 12 Mai de chaque année je comble mon petit coeur, et je m'efforce de le faire tous les autres jours

Le 12ième travail d'Hercule consistait à descendre aux Enfers: une bonne idée pour réduire le chômage

Le 12ième apôtre de Jesus s'appelait Judas... quand on dit que le 13ième à table porte malheur!

Le 1er janvier 2002, 12 pays sont passés à l'Euro dont la Grèce, l'Espagne et l'Irlande... Dommage

Au foot, la 12ième place est la plus mauvaise sur le banc des remplaçants... celle de l'entraîneur n'est pas plus enviable

Dans un pied il y a 12 largeurs de pouce... Damned! faut être anglais pour inventer ça

Le corps de l'homme comporte 12 portes : 2 yeux, 2 narines, 2 oreilles, 2 seins... j'en passe et des meilleures!

En 1989 sur la ligne 12 du métro parisien la station Chambre des Députés est devenue Assemblée nationale... on ne respecte

plus rien!

Au loto, le 12 est déjà sorti 32 fois... et ça me fait une belle jambe

En France, on a 12 points sur son permis... au début

1 janvier 2011

Douze fois douze (Adrienne)

- Tu n’a pas oublié les raisins ?

Mamá, confortablement installée dans son fauteuil et ses coussins,  s’inquiète. C’est Alejandro, le fils aîné, qui a fait les courses.

- Oui, Mamá, ne t’en fais pas, j’y ai pensé. D’ailleurs, c’était sur ma liste.

De tous les préparatifs, c’est la seule chose qui la préoccupe, « las uvas ». Les boissons sont au frais, Eduardo s’en est chargé. Dans le four d’I***, de petits gigots d’agneau de lait cuisent doucement côte à côte sur un lit de pommes de terre, d’herbes aromatiques, d’ail et d’oignons. Ce sera parfait.

- Et tu es sûr d’en avoir pris assez ? Il y en aura bien pour tout le monde ?

- Oui, Mamá, ne t’inquiète pas, je n’ai oublié personne.

- Tu as compté les enfants aussi ? Et notre invitée de Belgique ?

- J’en ai même pris plus qu’il n’en fallait, il en restera. Là, tu es rassurée, maintenant ?

Peu avant minuit, on met la télé et on remonte un peu le son : il ne s’agirait pas de rater « las campanadas ». Dans la cuisine, les frères et la sœur s’affairent, ouvrent des petites boites dont ils vident le contenu sur des soucoupes. Une par convive.

adri130

Puis, à minuit, Mamá vérifie si nous sommes tous prêts : chacun tient en main sa soucoupe, les yeux fixés sur la télé où l’on montre en plein écran le haut de la tour « el reloj de la Puerta del Sol » à Madrid . Quand sonnent les cloches, petits et grands mangent consciencieusement un grain de raisin pour chaque coup, un pour chaque « campanada », en espérant que l’année à venir leur sera clémente.

- Vous comptez bien, n’est-ce pas, les enfants ! intime encore la Mamá à ses petits-fils, ne vous trompez pas !

Mais elle s’inquiète pour rien : les grains sont petits, pelés, épépinés, on a largement le temps de bien les mâcher sur chaque coup de minuit en pensant à ce qu’on voudrait pour l’an neuf. Même quand on n’a pas dix ans.

Cette nuit, à Malaga, quand partout ailleurs en Europe les embrassades se terminaient, nous commencions les nôtres.

D’abord « las doce uvas de la suerte »

Feliz año nuevo !

 

1 janvier 2011

Comment on écrit l'histoire (Walrus)

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : "Comptons-nous !"
Matthieu, en bon publicain, savait compter. Il répondit : "Nous sommes douze, en dehors de toi, Rabbi."
Pierre, âme simple un brin superstitieuse, s'écria alors : "Quoi ? Nous serons treize à table !"
Et Jésus dit : "Bon, on ne va pas en faire une scène ! Judas ? Prends quelques deniers, tu iras manger dehors !"


1 janvier 2011

LA DOUZE TE RESSEMBLE TOUT À FAIT (Joye)

(d’après un épisode de la Twilight Zone par Rod Sterling, 1964)

- Mais je ne veux pas subir la Transformation, maman, ne comprends-tu pas ?

La mère de Manon la regarda avec le peu de surprise que son visage pouvait lui permettre. Cela faisait longtemps qu’on défendait l’émotion extrême, cela laissait des marques permanentes sur des visages autrement parfaits et construits pour durer au moins un siècle sans la moindre ride, si l’on se soignait correctement en buvant trois verres de Sourire tous les jours.

- Manon, tu n’es pas raisonnable. Chaque fille y passe à l’âge de dix-huit ans. Ne veux-tu pas être jeune et belle toute ta vie ?

- Non, maman, ce n’est pas important. Je préfère rester qui je suis.

- Oh, tu dis cela maintenant, Manon, mais tu regretteras plus tard, et tu sais ce que la Société Transforme nous dit : Plus tard, ce sera trop tard.  Et puis d’ailleurs, tu sais bien que ta copine Véro l’a fait faire et tu sais bien à quel point elle en est heureuse.

Manon hésita. Elle aimait sa mère et sa copine Véro, mais c’était toujours son papa qu’elle aimait le plus.

- Tu sais, maman, dit-elle enfin, en regardant la perfection de sa mère, papa disait qu’il m’aimait comme j’étais.

- Mais tu sais bien que ton papa a été transformé lui aussi comme tous les autres ! Penses-y, s’il n’était pas mort dans l’Accident, il aurait eu ses cent sept ans la semaine prochaine ! Ne penses-tu pas que ton papa aurait voulu que tu aies cent sept ans, toi aussi ?

- Non ! Je m’en fiche ! Papa m’a fait lire Shakespeare, et Voltaire et Camus et…

- Manon ! Je te défends de parler de ces œuvres pornographiques ! Tu sais bien qu’on les ait bannies il y a longtemps ! Tu sais bien qu’elles ne faisaient que nous rendre malheureux ! Tu verras : la transformation nous rend tous des égaux en beauté. Après ta transformation, tu n’auras aucune raison d’être malheureuse.

Le visage de maman souriait encore, montrant ses dents parfaites.

- Non maman, ces œuvres étaient pleines de bon sens. Elles nous apprenaient que sans laideur, la beauté n’existe pas ! Sans vieillesse, la jeunesse perd son sens ! C’est très ennuyeux d’être tout le temps heureux !

- Oh, Manon, tu es trop jeune pour comprendre. Allez, viens boire un verre de Sourire. L’Agence a envoyé deux choix pour toi, tu pourras te faire refaire en 8 ou en 12. Et ne pleure pas, ma chérie, tu sais bien que cela fait gonfler les paupières affreusement. Tu ne voudrais pas que le Technicien de Transforme ait plus de mal que nécessaire !

- Mais pourquoi ne puis-je pas garder mon visage ?

Maman sourit encore. Inexorable.

Manon prit le verre que sa mère lui tendait. Elle en boirait un peu, en attendant que sa mère somnole dans son bonheur chimique, et puis elle se sauverait. Elle irait chercher les gens dont son papa lui avait parlé avant son suicide. Car elle savait bien qu’il s’était suicidé, Manon savait que cette histoire  d’Accident était une fabrication pour protéger la famille. Donc, juste une petite gorgée…mais..le goût de son Sourire lui semblait étrangement amer…

Lorsque Manon se réveilla, elle sut qu’elle était encore à la clinique Transforme. Elle vit à côté du lit sa copine Véro qui gazouillait en brandissant un miroir devant sa copine.

- Tiens, regarde ! La douze te ressemble tout à fait !

Manon se regarda.

- Ah oui, tout à fait ! Oh ! Que je suis heureuse !

Et puis elle sourit tout grand, montrant ses dents parfaites.

1 janvier 2011

LES DOUZE VISITES AU DÉFI DU SAMEDI (Joye)


Lors de ma première visite au Défi du samedi,  

J’ai lu une consigne pour samedi.

Lors de ma deuxième visite au Défi du samedi,

J’ai lu deux jolis récits et encore une consigne pour samedi.

Lors de ma troisième visite au Défi du samedi,

J’ai lu trois triolets, deux jolis récits et encore une consigne pour samedi.

Lors de ma quatrième visite au Défi du samedi,

J’ai lu quatre quatrains, trois triolets, deux jolis récits et encore une consigne pour samedi.

(oy-yoille !)

Lors de ma cinquième visite au Défi du samedi,

J’ai lu cinq commentaires ! (tous pour moi !)

Quatre quatrains, trois triolets, deux jolis récits, et encore une consigne pour samedi.

Lors de ma sixième visite au Défi du samedi

J’ai lu six sizains saisis…

Cinq commentaires ! (encore pour moi !)

Quatre quatrains, trois triolets, deux jolis récits et encore une consigne pour samedi.

Lors de ma septième visite au Défi du samedi

J’ai lu sept sonnets sifflants, six sizains saisis…

Cinq commentaires ! (tous pour moi ?)

Quatre quatrains, trois triolets, deux jolis récits et encore une consigne pour samedi.

Lors de ma huitième visite au Défi du samedi

J’ai lu huit huitains huilés, sept sonnets sifflants, six sizains saisis

Cinq commentaires !

(ouais ! pour moi !) 

Quatre quatrains, trois triolets, deux jolis récits et encore une consigne pour samedi.

À ma neuvième visite au Défi du samedi

J’ai lu neuf nouvelles toutes neuves, huit huitains huilés

Sept sonnets sifflants, six sizains saisis

Cinq commentaires !

(yup ! pour moi !)

Quatre quatrains, trois triolets, deux jolis récits et encore une consigne pour samedi.

(mais ! comment font-ils ?)

Lors de ma dixième visite au Défi du samedi

J’ai lu dix dictons déduits, neuf nouvelles toutes neuves

Huit huitains huilés, sept sonnets sifflants, six sizains saisis

Cinq commentaires !

(ouate ? pas plus ?)

Quatre quatrains, trois triolets, deux jolis récits et encore ! Une consigne pour samedi.

Lors de ma onzième visite au Défi du samedi

J’ai lu onze odes audacieuses, dix dictons déduits

Neuf nouvelles toutes neuves, huit huitains huilés

Sept sonnets sifflants, six sizains saisis

Cinq commentaires !

 qui de droit !)

Quatre quatrains, trois triolets, deux jolis récits et encore une consigne pour samedi.

(Ouaf ! quelle santé !)

Lors de ma douzième visite, au Défi du samedi

J’ai lu douze drames doués, onze odes audacieuses

Dix dictons déduits, neuf nouvelles toutes neuves

Huit huitains huilés, sept sonnets sifflants, six sizains saisis,

Cinq commentaires !

(et septante pour Walrus)

Quatre quatrains, trois triolets, deux jolis récits et encore une consigne pour samedi.

Dieu merci, encore une consigne pour samedi !

1 janvier 2011

Les douze petits soulards en colère (Poupoune)

On était douze. Comme les douze doigts de la main, comme on aimait plaisanter entre nous, rapport aux sixièmes doigts de Gégé. Enfin, comme on plaisantait entre nous sauf Gégé, parce que lui il trouvait pas ça drôle et vu qu’il était taillé comme une armoire lorraine, on préférait pas trop le taquiner. Et puis dans les douze, y avait le futur beauf à Gégé et son pote, alors en fait on était plutôt douze comme les dix doigts de la main plus deux.

Gégé avait largement l’âge d’être le père de sa future femme qui serait sa troisième si on comptait Monette même si elle était pas restée longtemps, alors on n’avait pas vraiment trop prévu d’enterrer encore une fois sa vie de garçon, mais comme son mariage tombait un samedi et que le vendredi c’est apéro et qu’on était tous là plus le futur beauf et son pote, ben au final c’est quand même bien un peu à la santé du futur remarié qu’on a trinqué. Douze fois. Une tournée chacun. Dans le premier bistrot.

Dans le deuxième, y a le pote au futur beauf à Gégé qu’a arrêté de boire parce qu’il a dit qu’il devait conduire. Il en a profité pour pas payer sa tournée. Faudra pas qu’il s’étonne si on l’invite pas le prochain coup, lui. On a arrêté de lui parler et le futur beauf à Gégé a dû vouloir être solidaire parce qu’il nous a lâchés aussi.

Après on a décidé d’aller en boîte se trémousser un peu et suer notre bibine histoire de pouvoir re-trinquer un coup ou douze après. Y avait un costaud à l’entrée qui faisait des histoires et même Gégé il était moins haut et moins large, alors on n’a rien dit quand il a pas voulu laissé entrer Titi qui s’était un peu vomi dessus. De toute façon Titi il a pas vraiment le vin gai et quand il a trop bu comme ça il devient chiant à nous reparler toujours de son ex comme si c’était de notre faute si on lui est tous passés dessus, alors finalement c’était pas plus mal que le gros le refoule.

Y avait pas mal de monde dans la boîte et du bruit et des filles qui se regardaient danser dans des miroirs et y en avait une, mon vieux, elle avait le décolleté si profond et la jupe si courte qu’on n’était pas trop sûr que les deux se rejoignaient pas. Frankie ça l’a comme hypnotisé, toute cette chair qui frétillait sous si peu de tissu, si bien qu’on l’a plus revu après qu’il a suivi la fille aux toilettes. Nous on est allés s’agiter un peu au milieu des minets qui mataient les filles qui se regardaient dans les glaces, mais Riton il a dû s’agiter un peu trop parce qu’à un moment y a un mastard au moins aussi balaize que celui de l’entrée qu’est venu le foutre dehors et qui nous a fait les gros yeux comme à des gosses. Ça nous a pas trop plu, surtout qu’en plus on devait avoir chacun dix ans de plus que lui, ou douze, ou vingt, même, alors on s’est recomptés pour voir si on était encore assez nombreux pour lui coller une rouste, mais Paul a dit qu’il voulait pas se battre ce soir pour pas salir sa chemise qu’il devait remettre pour le mariage le lendemain et il est rentré. Comme c’est lui le plus teigneux on s’est dit qu’on reviendrait une autre fois pour la baston et on est parti. On a laissé Norbert qui s’était endormi sur une banquette.

Une fois sur le trottoir, pendant qu’on réfléchissait à ce qu’on allait faire ensuite, Loulou est allé pisser contre un poteau, sauf qu’il s’est trompé de poteau et il a pissé sur les pompes d’un flic, le con. Du coup il a fini la nuit au poste, mais nous ça nous disait trop rien alors on s’est retenu de rire et on a filé continuer la fête ailleurs. C’est Jeannot qu’a eu l’idée de la boîte de strip-tease. C’était pas trop dans nos habitudes, mais vu qu’on avait un futur jeune remarié à arroser, on s’est dit que c’était l’occasion, quand même, mais en chemin Jeannot a regardé l’heure et il s’est barré en courant parce qu’il devait être rentré avant sa femme sinon elle allait encore l’obliger à dormir sur le tapis au pied du lit et il supportait plus ça, rapport à son lumbago. Une sacrée drôle de bonne femme, la femme à Jeannot. Du coup on a hésité un peu, mais comme on était déjà presque devant la boîte, on y est allés quand même. A peine rentrés, on est tombés nez à nichons avec une rombière opulente et Marco a piqué un fard quand elle l’a appelé « mon joli » et il est reparti direct.

Et c’est là qu’on l’a vue. Dans toute la fraîcheur et la légèreté de ses vingt ans, et pas grand-chose de plus pour habiller sa nudité. Ah ça, il avait pas menti, le Gégé, une vraie beauté, la donzelle ! Mais à la voir comme ça secouer son joli fessier sous les yeux brillants de tout ce que la ville comptait de vieux vicelards, on avait du mal à l’imaginer en blanc à l’église le lendemain matin au bras de Gégé. J’essayais de deviner comment serait la robe de mariée qui cacherait – du moins je l’espérais – ses petits seins fermes et arrogants aux types qui pour l’heure s’en pourléchaient avec envie, mais c’est à ce moment là que je me suis aperçu que Gégé fondait sur elle comme une tornade, en plus gros et plus énervé. Il était trop tard pour que j’intervienne et de toute façon, le Gégé, quand il est comme ça, autant essayer d’arrêter un TGV en soufflant dessus. Alors j’ai regardé la bouche de sa promise s’arrondir sous l’effet de la surprise puis éclater sous l’effet du premier coup avant que commence une bagarre générale.

Moi je suis resté tranquille au bar et j’ai pris un verre en attendant que la police finisse d’embarquer tout le monde, Gégé compris, et maintenant je me retrouve tout seul comme un con alors que les douze coups de minuit ont même pas encore sonné et que j’ai plus vraiment besoin d’être raisonnable pour être en forme demain vu que la noce, à mon avis, y en aura plus.

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Le défi du samedi
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