Défi #35
Zesheep (suivre le lien) nous permet d'utiliser un de ses pastels secs pour jouer cette semaine.
Cette œuvre nous a émus. Que vous inspire-t-elle ?*
* Aucune contrainte littéraire. Soyez-vous-mêmes, soyons nous-mêmes !
les astuces vi-culinaires de MéméTeb
Catastrophe…
Le gâteau est en miettes…
Vite… opération replâtrage express…
(Il ne faudrait pas que les convives s’aperçoivent que vous avez raté votre vi petite recette perso multifruits ;-))
Dans un coin de votre cervelle, préparez un savant mélange de bonne humeur, d’œil ouvert aux petits bonheurs, une (petite) dose d’égoïsme, quelques pépites d’illusions colorées.
Attention, ces denrées sont fragiles, il faut les mélanger avec un bâton de soie ;-))
Dès que le mélange vous parait homogène, étalez le sur le gâteau (enfin, ce qu’il en reste) à la main (c’est encore ce qu’il y a de mieux pour bien sentir ce que vous faites)
La difficulté est dans le dosage.. il faut que le mélange soit assez liquide pour boucher les trous, mais pas trop, sinon il s’échappe, et ne fait que napper les morceaux, sans les réunir…..
Présenté sur un de ces jolis papiers dentelle, je vous assure que votre truc raté fera illusion !
Et moi en cuisine (cartoonita)
Que vais-je bien pouvoir rater aujourd’hui ? …Des langues de chat ? Déjà
fait, déjà raté, mais c’était de la faute de la douillette qui fuyait.
…Un pain ? Déjà fait, déjà raté, avec l’aide de la mapette éclectique.
…Des spéculoos ? Déjà fait, déjà, raté, la façonnette à p’tits biscuits
avait fait des siennes… Et un crumble ? Déjà fait, déjà raté, avec la
diligente assistance du crameur à bois. Faudrait vraiment que je le
remplace par un réussoir à gaz, ça urge ! …Des crêpes ? Déjà fait, déjà
raté, une belle œuvre d’art par contre, il fallait les voir ces
mignonnes collés au sol, au mur, à la poelleuse, …
Non rien du tout ! Car, il y a un homme dans ma cuisine. Mon homme. Il
mitonne. L’odeur de l’ail s’engouffre dans mes narines pour taquiner mon
estomac. On discute, on plaisante. Je profite que ses deux mains sont
occupées pour me lover contre lui et le câliner. Un tendre moment de
bonheur & complicité dans notre taverne des bons plats. Il a fini de
préparer. Ses mains se sont libérées. Cuisinons un peu d’amour. Une
réussite.
Menteuse ! Elle sait pas! (Val)
Pour trouver les fruits, j’ai cliqué sur « rechercher » puis « parcourir ».
J’ai pelé toutes les pêches. J’les ai zippées.
J’les ai copier/coller dans le fichier, puis « enregistrer ».
J’ai tapé les amandes, scanné un peu de citron.
J’ai téléchargé le tout. Manuellement.
J’ai ouvert le programme « sucre », puis « fusionner ».
J’ai crée de nouveaux dossiers.
J’les ai passés à l’anti-virus.
J’ai tout sauvegardé.
.
Gaby me dit :
.
- C’est bon ça Maman, on dirait qu’il y a de la galette des rois dans les confitures, c’est drôle. Comment on fait, dis Maman, pour faire des confitures aux fruits et aussi avec de la galette des rois dedans?
- Hem… Fiston, laisse-moi une petite heure, j’ai des choses à faire sur l’ordinateur, et après, promis, je répondrai à ta question.
RECETTE DE GATEAU AU CHOCOLAT VITE FAIT (Martine27)
Faire visiter ma cuisine ?
Ben,
même si elle est relativement grande on en a vite fait le tour quand
même, je vais plutôt vous proposer une recette de cuisine.
En fait, un des rares que je sache faire sans consulter la recette toutes les 30 secondes.
Vous prenez dans la "machine à glagla" du beurre et des œufs, en principe c'est bien là que vous les rangez non ?
Ensuite
dans le placard vous sortez, sans vous faire tomber un tas de trucs sur
la figure, de la farine, du sucre, de la levure et du bon chocolat à
cuire et c'est tout !
Bien entrons dans le vif du sujet.
Toujours du placard vous extrayez deux "verduriers" et un "c'est juste ce qu'il faut mettre".
En
dessous dans le tiroir vous prenez une "quatre dents" voire un
"tourbillon" si vous voulez travaillez à l'ancienne, si vous êtes un
adepte du mécanique vous extrayez de sous l'évier (je sais, mes
rangements sont bizarres) le "chat à neuf queues" électrique. Vous vous
munissez également d'un "tranchant" pour couper le beurre, d'un "racle
à fond" pour ne pas perdre une miette de votre préparation.
Bon,
dans un des verduriers (le plus grand) vous mélangez avec énergie 2
œufs et 125 grammes de sucre, vous ajoutez 75 grammes de farine et ½
sachet de levure, et vous mélangez encore, allez un peu de nerfs, ça
doit vous faire mal dans le biceps, sauf si vous avez opté pour le chat
à neuf queues, mais là ça gicle dans tous les coins.
Avant
de reprendre votre travail de musculation vous mettez dans le "Bernard
Werber" le deuxième verdurier dans lequel vous avez cassé 125 grammes
(pour tout dire moi j'en mets à l'aise 150) de chocolat à cuire avec un
peu d'eau (j'ai oublié une fois, le chocolat n'a pas apprécié) et zou 2
minutes à fond les manettes.
Quand
Bernard bip, vous ajoutez à votre beurre préalablement coupé en petits
morceaux avec votre tranchant, ça uniquement si vous n'avez pas un de
ces merveilleux beurres qui fondent dès qu'ils sortent du glagla. Vous
mélangez jusqu'à obtenir une belle mixture bien mousseuse dans laquelle
vous êtes priés de ne pas plonger un doigt gourmand, vous pourrez lécher
le verdurier plus tard.
Vous ajoutez ce beurre chocolaté à votre autre préparation et vous mélangez.
Bon,
comme la vaisselle n'est pas mon occupation favorite, je fais cuire
dans le verdurier de base mais avant je finis de bien touiller avec le
racle à fond pour que le mélange soit aux petits oignons. Avant
d'enfourner 9 minutes puissance maxi dans Bernard, j'ajoute en pluie
des pépites de chocolat que je conserve dans le compartiment
super-glagla pour éviter qu'ils ne fondent trop à la cuisson.
Et au bout de 9 minutes, bip vous avez un délicieux gâteau au chocolat dont vous me direz des nouvelles.
parler de ma cuisine, de sa cuisine ? c'est selon ! (rsylvie)
....... -"Ce qui est bien dans sa cuisine… (parc’que, c’est bien là « le sujet du SAM’défi » que
je minaude par devers vous, depuis quelques minutes en me faufilant
incognito entre .........prises de vue et ........caractères…. M’enfin
c’est selon ! ,) C’est que je m’y sens comme chez moi. Pour dire, c’est mon havre de paix. Je m’explique : C’est ma pièce à bonheur, dans tous les sens du terme. C’est ici que je se trouve mon nécessaire, pour vivre heureux. -Un bon vieux fourneau pour m’y réchauffer l’âme -Des réserves pour m’y nourrir le corps -Un peu de lecture pour m’y nourrir l’esprit -De bons moments tous ensemble -Des p’tits coussins douillets pour m’y reposer -Que du bonheur" !
-« et Sylvie….» -« quoi ? Qu’est c’qu’il y a ? » -« tu t’es endormie le pinceau à la main » ! -« non, je ne dormais pas, j’ai même cru un instant, C’était plaisant, trés amusant ...(m’enfin, c’est selon !) - " ben Chat alors !"
Le rap des vioques d'la rue Léooooon (Papistache)
La vieille, qu’est-ce que t’as fait à bouffer ?
Avec mes potes on a la dalle, yeah !
La vieille, bouge ta graisse, sors tes melgas
Les mecs d'la tour d’la rue Léon sont lààààà !
J’ai la fureur et la colère qui m’tordent les tripes.
Faudrait voir, la mère, à te s’couer les nippes.
Les vioques qui squattent les bancs publics,
Y z’en ont marre d’la purée jambooooon !
Sors tes melgas, i faut qu’t’assures
Un max. On a les crocs, j’t’jure !
Magne, magne, magne, change d’alluuuure !
Vas-y, la grosse, fais péter l’saucissoooooon !
La vieille, qu’est-ce que t’as fait à bouffer ?
Avec mes potes on a la dalle, yeah !
La vieille, bouge ta graisse, sors tes melgas
Les mecs d'la tour d’la rue Léon sont lààààà !
On a la haine de l’hospice, on a la rage,
C’est la faute à la société qui nous encage.
La soupe patate poireaux c’est pas d’notre âge.
On est tous là ! Y’a Pierrot, Robert et Mimiiiiile
Donne-nous du steak et d’la barbaque.
On a la trique, on veut qu’ça claque.
On s’en fout que ce soit d’la vache ou du morback.
Graisse ta grillasse et mets de l’huiiiiiile.
La vieille, qu’est-ce que t’as fait à bouffer ?
Avec mes potes on a la dalle, yeah !
La vieille, bouge ta graisse, sors tes melgas
Les mecs d'la tour d’la rue Léon sont lààààà !
Les grognasses de la maison d’retraite nous servent du thé
au p’tit déjeuner et au gouter et encore au diner.
On a en assez d’ingurgiter toutes leurs saletés.
Tu crois pas qu’on va baisser nos froooocs,
On veut du raide et du costaud, aboule les pochtrilles.
Sucer des tisanes, c’est bon pour les filles.
Nous on a la queue qui r’mue et qui godille
Bifteck-frites et beaujol’pif pour les viooooques !
La vieille, qu’est-ce que t’as fait à bouffer ?
Avec mes potes on a la dalle, yeah !
La vieille, bouge ta graisse, sors tes melgas
Les mecs d'la tour d’la rue Léon sont lààààà !
Passe-nous les coupailles et les fourchailles.
C’est l’heure de nous balancer la graille.
Lésine pas sur le beurre et la moutarde Maille.
Approche les culr’poses qu’on s’installe à l’aaaaaiiiise.
Vieille crapule, t’as gardé ton coup d’patte,
J’dois t’dire que ta bouffe è m’épate
Comme avant qu’j’avais du poil aux lattes.
J’sens l’plaisir qui monte, je r’deviens un gars balèèèèèze.
La vieille, c’est bon c’que t’as fait à bouffer.
Avec mes potes, on s’est rincé la dalle, yeah !
La vieille, amène ta graisse, laisse tes melgas
Ton mec du 3 d’la rue Léon est lààààà !
L' aventuisinière (Pandora)
Elle se sent comme Lara Croft, à la fois très impatiente mais également un peu effrayée de ce qu’elle risque de trouver dans son expédition. En bonne aventurière, elle a bien sûr pris avec elle ses chaussures de marche, la carte qui lui permettra de se repérer et sa lampe frontale pour le cas où elle se ferait surprendre par la nuit… Quelle idée tout de même, de les inviter chez elle, ils ne pouvaient pas aller au restaurant comme d’habitude !
Trop tard pour les regrets de toute façon, le moment est venu de partir à l’aventure. Elle commence son voyage très à l’avance mais elle veut se donner une marge de temps suffisante, en tout cas l’espère-t-elle, pour arriver à ses fins (et mettre fin à leur faim)…. On ne sait jamais, sa cuisine est vraiment très grande et elle pourrait s’y perdre.
Qui dit « chasse aux trésors » dit « trésors », et elle a besoin de sa carte pour repérer le coffre magique… Trois pas en avant vers la fenêtre puis deux pas vers la droite. Elle y est, en plus il n’y a même pas besoin de creuser, juste à se pencher et sortir du tiroir les sacs de couleur argentée ou dorée, ces trésors dont elle a garni le congélateur. Elle choisit les différents paquets qu’il lui faut, comme un enfant prendrait ses cadeaux sous le sapin, et les pose sur le plan de travail. Elle a néanmoins besoin de différentes choses, et particulièrement de trucs transparents en verre qui vont au four. Les trucs transparents en plastique sont pour le micro ondes… Elle le sait aujourd’hui mais la leçon lui a valu 3 heures de nettoyage de four. Elle sort aussi une grande grilleuse en forme de raquette. Et la pose sur les feux de sa mitonnière.
Elle ouvre les sacs et verse leur contenu dans les récipients adaptés puis elle cherche dans le tiroir, non pas celui-là, ni celui-là… Où est la carte ? Ah c’est là ! La touilleuse en bois. Et tout est déjà prêt…
Ah mais non, le dessert. Celui-là, elle tient à le cuisiner elle-même. Ça sera de la glace qu’elle sortira quelques minutes avant de servir et dans laquelle elle plongera la bouleuse pour confectionner les coupes glacées. Quelques copeaux de coco et le tour sera joué. Qui a dit que faire la cuisine était compliqué ?
Mais maintenant il faut qu’elle trouve les trucs dans lesquels on mange, et ça n’est pas gagné… Où a-t-elle mis la carte déjà ?
Dans ma cuisine con fuoco (Véron)
Je suis le chef.
Je mène la danse, et les choses à la baguette (une seule). J’accepte rarement des co-réalisations.
L’organisation du lieu permet, favorise même, la présence de spectateurs. Cela ne me dérange pas, un léger trac tout au plus pour les avant-premières, si je ne connais pas bien les invités. D’ordinaire il m’est agréable d’opérer et bavarder de concert.
J’improvise la plupart du temps les prestations quotidiennes. Mon mari n’a pas des horaires de travail réglés comme du papier à musique. Pour pallier ses retards fréquents ou son manque de temps, j’ai adopté une grille harmonique pour réchauffer ou reprendre la cuisson au moment voulu.
Cet époux est toujours content, standards maintes fois servis ou morceaux bas de gamme ne le contrarient pas.
Et puis… et puis, il y a les grands jours ! ... Les jours où je dois préparer pour la salle comble. Les jours où il faut ranger planche à laver et scie musicale, agrandir les tablats, ajouter des strapontins.
Je m’active, tambour battant !
Dés le matin, toute la journée, je cuis le pain hautbois, je bombarde des viandes, je passe des légumes à la guitare et je transforme des œufs en neige blanche à la batterie électrique. Je compile recettes et partitions. J’essaie de suivre un programme. Je choisis les hochets, harmonise le métronome principal avec un accompagnement.
J’abaisse des pâtes au diapason, j’aromatise d’un piccolo, j’assaisonne ma non troppo !
Les heures tournent, maintes choses restent à faire, je branche mes amplificateurs de mouvements. Quand les steel-drum commencent un peu trop à valser, mon mari intervient et vient m’aider.
<< piano, piano…. On va y arriver ! >>
Alors, allegro je calando le fromage et giocoso je prépare le dessert.
<< cheri …. et si j’essayais un opéra ? >>
Vous avez dit cuisine ?! (Jaqlin)
Qu'est -ce que je fais dans ma cuisine? Là, c'est une question qui me dérange, car je n'y fais plus grand chose depuis que nous ne vivons plus qu'à deux.
Oh! j'ai aimé et j'y ai passé du temps quand ma maison ne désemplissait pas d'enfants, d'amis, d'amis d'amis... J'en ai préparés des plats plus ou moins élaborés, j'en ai testées des recettes qui n'ont jamais été brevetées!
Maintenant, d'atelier, ma cuisine est passée au statut de pièce utilitaire où je séjourne de moins en moins.
Nous consommons surtout les légumes du potager, cultivés dans la plus pure tradition bio, autant que faire se peut. Les préparations culinaires sont succinctes : après grattage à l'aide de scalpeurs adéquats, un rinçage à l'eau claire, un égouttage au friquet et il ne reste plus qu'à garnir une antique mazarine – avec, suivant l'humeur, une petite couche d'emmenthal râpé pour le gratin. Tout ça se retrouve dans le chemi-gril programmable et quelques minutes plus tard , nous pouvons passer à table !
L'étape suivante est la plus désagréable ; heureusement, mes esclaves fonctionnent bien, en heures creuses, et il suffit d'une petite pression sur le patouilleur pour que ma vaisselle soit nickel.
NB: les noms des appareils sont empruntés au vocabulaire terroir de mon arrière grand- mère :
Friquet : passoire
mazarine: plat en alu à deux oreilles qui sert aussi bien au four que sur plaque chauffante
patouilleur: du nom patouille qui désignait l'ancêtre de la lavette.
Chemi-gril : mi cheminée, mi gri...
Le potimarron à la flambée sous la sciure (obni)
Prendre un potimarron de belle taille, le découper avec
un serpentin à joncs, élimer la croûte avec une burette de tailleur.
Ceci fait, se munir d'un trospic à col échancré. Ne
prendre que ce type de trospic !
Enlever les pépins avec un stomaque en bois.
Faire mariner du beurre dans un niokeman tiédi. Épousseter la préparation avant qu'une peau ne se dépose en surface. Récupérer
la pelure avec une pinette à vin. Cette phase de la recette est critique. Il se
peut que des flocons perlent le long du niokeman. Si c'est le cas, rien n'est
fichu Nous pourrons toujours cuisiner les flocons "au diable". Dans
le cas contraire, la recette est presque achevée.
Saupoudrer de sciure à l'aide d'une cheminote.
Pour finir, il vous suffira de présenter les morceaux de
potimarron ainsi préparés, d'y verser la marinade dans un bol à viaque et de
servir froid.
Je recommande de boire une poulichette de bière blanche.
C'est très approprié.
Pumpkin soup - Janeczka
Trois femmes s’affairent
dans la cuisine etroite. C’est un ballet improvise mais pourtant execute au
millimetre pres. Les portes des placars
sont ouvertes et refermees en un clin d’oeil en evitant nez et fronts. Les
tiroirs beants ne genent pourtant pas et elles les evitent avec autant d’aise
que de grace. Elles se demenent, parlant
toutes a la fois, comme des petits lutins cuisiniers. La plus grande d’entre
elle – pas la plus agee – ne depasse d’ailleurs pas le metre cinquante-cinq.
Il s’agit d’une mere et des
ses jeunes filles, reunies pour la pendaison de cremaillere de la mere, et pour
feter son nouveau travail et sa nouvelle ‘naissance’. Quoi de mieux que
d’inviter famille et amis autour d’un diner fait maison ?
Seulement voila, il est
presque une heure et demie et rien n’est fait...
- Hattie !
- Oui !
- Tu
peux t’occuper d’eplucher deux oignons et de les couper en cubes ?
- Tu as
un trancheur qui coupe bien ?
- Oui,
quelque part... Ellie, ca te derangerait de laver la vaisselle ? on a plus
une seule mangette de propre.
- D’accord...
Et la jeune femme se met a
la plonge pendant que sa soeur s’attaque aux fourneaux. Un ragout aux haricots
bubulle tranquillement sur un coin de la cuisiniere.
- Oh...
gemit Hattie, il fallait que maman choisisse les oignons qui piquent le plus...
Retenant ses larmes, elle fourre
le tout dans un nourchaud. Sa mere avait deja decoupe et evide une bonne part
de potiron, qu’elle s’empresse de deverser aussi. Sa soeur, pied nus, continue de laver et
rincer trancheurs, touillettes, piquettes, mangettes, et autres liquoires. Sa mere s’est eclipsee
pour prendre une douche.
- Tu veux
mettre du coriandre la-dedans ? demande Hattie.
- Oh,
non... j’aime le coriandre, mais pas dans la soupe aux potirons. Peut-etre de
la noix de muscade ?
Hattie ouvre un placard et en
retire une caisse pleine d’epices, en boite ou non... elle fouille dans tous
les coins et fini par trouver une ou deux noix de muscade.
- Il faut
aussi presser des oranges et couper des carottes... note-t-elle a haute voix. Ou
est-ce que maman a mit le gratteur ?
- J’en
sais rien... je le vois pas...
A defaut de gratteur, la
jeune femme utilise son trancheur et saupoudre la tambouille de minuscules copeaux
de noix.
- Et le
presseur ? pour les oranges ?
- Je viens
de le laver. Tiens.
Les oranges pressees, c’est
au tour des carottes. Peleur a la main, Hattie debarasse les legumes de leur
enveloppe et les decoupe en tout petits morceaux.
- Et un
carre de bouillon pour la route !
Armee d’une platouille, elle melange bien les ingredients, puis laisse la concoction mijoter dans son nourchaud, sans oublier de gouter regulierement.
La soupe est a point, les mangettes
a peine seches et l’hotesse fraiche et parfumee comme une rose que les invites
arrivent, trempes jusqu’aux os.
C’est un temps a se manger
une bonne soupe aux potirons faite maison !
Manglophonie (Joye)
Ah, hallo !
Ah oui, illesse, illesse, illesse, c'est très sympa que tu veuilles m'aider à mettre la table, oui, merci !
Ok, oui, je t'essplique.
La t'es-belle se trouve dans la salle à manger. Tu trouveras tout ce qu'il te faut dans cette petite armoire. Prends la t'es-belle-clausse que tu veux, ma favorite, c'est celle de couleur ivoire. Ou si tu préfères, on peut utiliser les plaicemattes, c'est toi qui vois. Et puis, oui, il y a des nappequinzes en tissu ou en papier, comme tu veux. On met les fourques à gauche de la plate, les çaladeforques à gauche des autres forques, et les naillèves à droite de la pléte. Les spounzes, je les mets à droite de la plète, à l'américaine, oui, et puis la soupespoune, oui, le plus loin à droite. Oui mettons les ouaïneglassèze à droite et puis, à côté, une ouatèreglasse pour chacun. Oui, les keuppes, on les garde pour le café à la fin du repas, c'est ça.
Et oui, au centre de la t'es-belle, des flauouèrzes si tu veux, mais j'aime aussi mettre des petites tilaillètezes sur une mirreure, ça fait très joli le soir.
Pardon ?
Qu'est-ce qu'on mange ?
Bah, je ne sais pas ! je n'y ai pas encore pensé !
Des qualdequeutze, ça te dirait ?
Popote (Poupoune)
Dans ma cuisine à moi ça mijote et bouillonne
Quand le coeur plein de joie de bons plats je mitonne
Un tablier de soie sur mes hanches de matrone
Une recette et voila voyons ce que ca donne
Dans une crapouillote versez un litre d'huile
Mettez des échalotes deux larmes de crocodile
Avec une tranche-glotte coupez le cou gracile
D'une poule palote ajoutez du persil
Avec une débeugleuse préparez des limaces
Gardez leur bave précieuse pour la sauce fadasse
Faites-les frire visqueuses à température basse
Mélangez bien le tout avec un touille-cracra
Faites mijoter tout doux que ça n'attache pas
C'est prêt dès que ça bout mangez avec les doigts
Chouette, des vepres! - Tilu
La cuisine des
pêcheurs (ou des scouts)
Aujourd’hui, on fait
des vêpres !
woué !
Oui, oui, on dine à
l’autel,
Vous voulez la
recette ?
Alors suivez ces
commandements, vous êtes à bonne étole :
En premier lieu,
munissez-vous d’un grand bénitier,
Vous y jetez dans le
fond, 500g de divine, vous y cassez 6 vœux, de pauvreté ou de chasteté, ça n’a
pas d’importance.
Vous mélangez au
goupillon,
Puis vous versez un
grand ciboire de lait Ternel, du lait
Gloria fait l’affaire également
Une pincée de ciel et
un sachet de lectures, certains y ajoute même un verre de prière, mais c’est
facultatif.
Vous mélangez encore jusqu’à
obtenir un mets d’ange homogène…
Laissez reposer, le
temps de s’enfiler un ptit bréviaire…
Vous pouvez alors
commencer à faire vos vêpres dans la patène à frire…
Vous pouvez ensuite
les déguster avec béatitude, saupoudrées de sépulcre c’est divin, ou tartinées
de carême de marron c’est une bénédiction…
Vous avez
compris ? Vous pouvez allez maintenant ! Je vous salue !
Et à une prochaine foi !
Foin d'ustensile (Walrus)
Je ne me rends dans la cuisine,
Que pour préparer des tartines.
Comme "couteau" est hors-la-loi,
Ben, je les beurre avec le doigt.
Le passage (Kloelle)
Ses
mains ravinées s’activent autour de la chaudrôle. Son visage a cette
expression raide et sévère que je ne lui connais pas. Elle a saisi ses
longs cheveux dans un filet à la maille sombre et étroite et c’est,
sans prendre le temps d’un regard en ma direction, qu’elle compte et
recompte, en scandant leur nom avec une précision que je juge insensé,
chacun des ingrédients composant son breuvage.
- 17 pétales de Walrus Alchimus.
- 8 feuilles de Papistachus Oolong
J’essaye
de ne perdre aucun de ses gestes, je sais leur importance et pourtant
mon regard glisse, aguiché par les flammes qui lèchent sa robe. C’est
la première fois que je suis autorisée à pénétrer dans la haute pièce,
celle du fournil. Joya se fait vieille et c’est moi qu’elle a choisi.
Moi, l’étourdie, la rêveuse, la moins appliquée de ses élèves. Je
sursaute, elle vient de saisir bruyamment la grande spatoile et tourne
avec vigueur dans le sens contraire des flux célestes. Je ne sais d’où
lui vient cette force, cette capacité soudaine à redresser son corps
chétif pour broyer les éléments. Elle me parle sans me regarder, je
sais ses yeux ivres sans les voir.
- Les fleurs de Janess sont fragiles, tu devras les avoir cueillis le jour même, sur la colline aux sept cratères.
Ses
bras semblent danser à l’intérieur de la sphère de cuivre. Je l’écoute
mais ne la regarde plus, je suis éblouie par les halos fauves qui se
reflètent sur le cuivre brillant. Celui-ci a la forme d’un chalune des
basses montagnes et celui-là.. .celui-là….laissez moi chercher….
- Klôl….Klôl, ne te laisse pas distraire. Donne moi l’oranbol, le bleu, avec les brins de Valère.
Des
brins de Valère aux marbrures caramel, je me demande où elle a pu en
trouver de si beaux. Elle tourne toujours, elle compte, elle s’enflamme
presque à faire corps avec la chaudrôle. C’est drôle cette odeur de
pêche écrasée, c’est merveilleusement doux aussi.
Joya s’est
arrêtée. Elle s’est assise à même le sol comme vidée de toute énergie
et a ouvert vers moi son regard bleu, brillant et apaisé.
-
Vas-y…Qu’attends-tu ? Prends une calouche et porte le nectar à tes
lèvres. Tu es maîtresse en ces lieux maintenant, à la prochaine
rotation des 5 lunes c’est toi qui prépareras le charme de vie…
Des bougies sucrées (Tilleul)
La cuisine, ensoleillée de préférence, c'est mon
domaine.
En cette saison, mes journées sont remplies par la
conservation des fruits et légumes récoltés au jardin.
Mes skisseràrangés débordent de bidules utiles, ou non, à
un cordon bleu... En voici quelques-uns:
- la trucàembrun me rend de multiples services pour cuire,
rôtir et même stériliser. Equipée d'un radar sifflant, elle me prévient quand la
cuisson commence...
- le sèchefeuille (n'a pas beaucoup servi cet été, à cause
des limaces)
- des doigtsdaciés qui évitent de manger avec les
mains...
- des touilleurs pour touiller
- des tripiques et des quadripiques qui comme leur nom
l'indique servent à piquer la nourriture ou un voisin qui
s'incruste...
- une chaussure de mon petit-fils, que l'on croyait
perdue...
Aujourd'hui, je fais de la compote de pommes.
Recette: à l'aide du tirepeau et du troupom, préparer les
fruits et les couper en morceaux avant de les déposer dans la
trucàembrun.
Ajouter la contenance d'un pourcaféthé de sucre fin. A la
fin de la cuisson, mélanger à l'aide du minenbois. Très facile... Impossible de
ne pas réussir... Je vous conte une mésaventure de l'an dernier à pareille
époque...
Pour récolter de l'argent pour l'école, je confectionne
des bougies à vendre au marché de Noël.
Dans une vieille céàjeter, les cires et restes de bougies
fondent... parfumés à l'essence de pommes... la cuisine embaume, et la compote
dans le trucàembrun cuit... Je me rends compte qu'il n'y a pas assez de sucre,
je remplis une grosse pourcaféthé... et je la verse... dans la paraffine
fondante...
Remarque : en prévision du menu traditionnel de Noël : boudin, purée de pommes de terre, compote, vous pouvez la conserver dans le froiçagel ou le gelcéfroi... Là aussi, j'y trouve parfois des choses étranges... Un soir, un paquet de spaghettis acheté le matin, avait disparu... Je l'ai retrouvé dans le froiçagel... Et la crême glacée? Je vous laisse deviner... Ca me rappelle... Non, ça suffit! Assez d'étourderies contées pour aujourd'hui!