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Le défi du samedi

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19 avril 2008

Liste de courses du marchand de sable - Janeczka

A ne pas oublier:


  • 1 plume de Dodo
  • 100g d'ecailles de Sirene
  • 1 de a coudre de lait de Licorne
  • 1 flocon de nuage
  • 1 soupcon d'arc-en-ciel
  • 1 rayon de lune

+ Penser aux croissants!

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19 avril 2008

Liste de courses poètique de Papistache

Je marchais dans la rue, sans but précis, juste histoire de dérouiller mes muscles jugés trop oisifs par Épouse-Sautillante quand une jeune femme, téléphone portable visé à l’oreille, me double — autrefois, personne ne parvenait à me dépasser, c’est terminé — en parlant haut.
J’allonge ma foulée et me mêle — voyeur-cavaleur-indiscret — à la conversation. Un don du ciel, Val & Janeczka accepteront-elles d'en publier la transcription, pour leur défi du samedi ?

“ Ah ! Alexandrin, mon barde chéri ! Je te rappelle que ce soir nous recevons à dîner tes amis de l‘harmonie municipale, je veux bien être votre muse et  préparer le repas, mais tu te charges des commissions. Ne me sors pas ton éternelle chansonnette, j’en ai ras la strophe du sempiternel refrain. Pour une fois, tu ne vas pas nous pondre une tragédie, sonnet quand même pas la mer à boire de faire les courses, épigramme de merde alors !

En rentrant de ta ballade, pour l’apéro, achète des vers, un litre d’oxymore, poète aussi un autre de pastorale pour les fans d‘anisette.
Je crois qu’il reste des hémistiches au frigo, tartinées sur des tranches de quatrains grillés, cela suffira, au pire on poêlera un hexamètre de boudin, coupé en rondeau et cuit à point, je te dis pas le cantique.

Pense également à commander des ritournelles fraîches au poissonnier, on fera des sushi au haïku, avec les sourates au roquefort ce sera suffisant.

On pourrait faire une fondue, j‘adore voir filer les métaphores, césure que ça va plaire. Il ne reste plus de vin blanc, prends-en une anaphore à la cave viticole.

Pour le dessert, je verrais bien une allitération au chocolat au lai ou une fable aux amandes. Surtout pas d’anacoluthe au rhum,  l’épopée de la dernière fois m’a suffi quand tes amis trouvères bon de vider la bouteille jusqu‘à la lied.

Ne dépense pas trop quand même, tu sais que satire un peu en ce moment au niveau des comptines.

Permets que je te stance un peu, ne psaume pas la moitié des courses en route, je connais la rengaine.

A ce soir, mon Alexandrin d’amour, je donne cet après-midi une aubade avec mes copines Ode Élégie mais je serai là, fraîche et prose, pour la réception.”

La jeune femme a raccroché puis elle a accéléré l‘allure ; si j’avais eu un portable, j’aurais appelé Épouse-Je-Suis-Pas-Les-Pompiers pour qu’elle vienne me chercher. Je suis rentré en claudiquant.

13 avril 2008

Nouvelle consigne pour le samedi 19 avril... (Val)

La consigne de cette semaine est très simple et se limite à quelques mots:

Une liste de courses poètique

Merci par avance à ceux qui relèveront le défi.

12 avril 2008

Défi de Teb

Assise au bout du ponton, petite Teb regarde les libellules folâtrer.

Au loin, sur le lac, un pêcheur taquine le goujon.

Sur la pointe des pieds, Pierrot la rejoint.

« Bouh !! » Teb sursaute et éclate de rire.

Les regards perdus sur l'horizon, ils parlent.

-      T’as une Maman, toi ???

-      Ben voui, mais je ne sais pas où elle est.

-      Ben moi, j’en ai pas !!

-      Ben, tout le monde en a une ...

-      Tout le monde mais pas moi . Je vais te dire un secret.

      Quelqu'un m'a trouvé sur la place, au pied du grand chêne, dans un panier à linge.

Au loin une cloche résonne.

Les deux enfants s'élancent, main dans la main.

Vite, on va être en retard pour le repas.

12 avril 2008

Un secret - Janeczka

C'est l'ete.
Gaspard et Mathilde explorent la campagne du haut de leurs six ans, sous l'oeil de leurs parents qui ne sont bien sur pas trop loin.

- Il fait beau! s'ecrie Mathilde.
- Oui, et en plus, ca sent bon, rencherit Gaspard.
- C'est quoi, ca?
- Une cocosinelle.
- Mais qu'est-ce-qu'elle fait sur mon doigt?
- C'est rien, elle croit juste que tu es une fleur.
- Mais chuis pas une fleur, chuis une petite fille!
- Ben dis-le lui.
- He, cocosinelle! chuis pas une fleur tu sais!
A ces mots, la bete a bon dieu prend son envol.

Ils continuent de marcher en silence, Mathilde sautillant de fleur en fleur pour les sentir toutes.
- Celle-la, elle sent trop bon!... et celle-ci, encore plus bon!... oh, et celle-la...!
- Tiens, je t'en ai cueilli une, dis Gaspard en lui tendant une marguerite.
- Oh! merci!
Mathilde danse en la mettant dans ses cheveux.

- Tu sais Mathilde, tu es ma meilleure amie de tout le monde entier.
- C'est vrai! reconnait l'interessee.
- Alors, je peux te dire un secret? mais il fait me jurer que tu le repetera jamais a personne!
- Croix de bois, croix de fer, repond gravement la petite fille.
- He ben, quand je serai grand, je s'rai un pirate. Et j'te volerai ton coeur.

Et Gaspard court en riant vers ses parents, laissant Mathilde interdite, mais souriante.

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12 avril 2008

Mes meilleures vacances dans l'Orne - rsylvie

-« t'es quand même revenue c't'été ? »
-« oui, mon père a dit que c'était pas encore pour cette année les vacances à la mer ».
-« ha ! ?. c'est bien, on va pouvoir être ensemble ».-« oui c'est bien, mais c'est triste ».
-« ha ! »
-« maman a beaucoup pleuré quand papa à dit ça l'autre soir ».
-« ben oui j'comprends, elle voulait aller à la mer.
Et toi, tu voulais y aller, à la mer ? »
-« ho oui, je voulais y aller. Avec ma soeur on en parlé tout le temps. Le soir avant de se coucher... dans notre lit avant d'éteindre la lampe....Tellement parlé que certaines nuits j'en rêvais. »
-« Et ben dites donc, t'avais drôlement envi d'y aller à la mer ! »
-« ben oui. Mais papa a dit que cette année, il fallait se serrer la ceinture. Et que ça commençait par les vacances - « plus de superflus » qu'il a dit » !
-« dis-donc, l'était sacrément en colère ! »
-« non, il était triste. Comme maman ».
-« toi aussi t'es triste » ?
-« oui, un petit peu; à la maison c'est plus pareil.
Ma soeur, elle ne chante plus. Et maman je la vois moins souvent; l'autre jour je l'ai entendu dire à papa : « maintenant que la Suzette a ses 6 ans et qu'elle rentre à l'école communale en septembre, sa soeur peut me remplacer pour la "bordée".
Après le repas du soir, elle part faire des ménages à l'Agence de monsieur Duprey ».
-« pleure pas ma Suzette! j'ai une idée. Suis moi ! »

Ils marchèrent 50 bonnes minutes, traversant nombres champs de blé, jouant à faire des paniers d'herbes folles, à tresser des couronnes de fleurs, pour arriver au bord de l'Orne.
Un joli petit ruisseau qui serpente le long d'une campagne verdoyante, et caresse de ses bras lénifiants les pierres argentées que le ciel fait scintiller quand les rayons du soleil viennent s'y baigner.

-« Faut m'promettre que tu n'révèl'ras à personne le passage pour arriver jusqu'à là.
Faut m'jurer ma Suzette. Parc'que sinon, le Pierre va m'tuer.
C'est là qu'il vient pêcher et l'aime pas que j'me baigne.
Ça fait fuir les poissons.
Son p'tit coin d'paradis, il y tient plus qu'à la vie, qu'il dit !»

12 avril 2008

Comment elle triche, avec son pastiche! (Val)

C'est alors qu'apparut la petite fille :
- Bonjour dit la petite fille.

- Bonjour répondit poliment le petit garçon, qui se retourna mais ne vit rien ...
- Viens m’embrasser, lui proposa le petit garçon, je suis tellement triste ...
- Je ne puis pas t’embrasser, dit la petite fille. Je ne suis pas amoureuse.
- Ah ! Pardon, fit le petit garçon. Mais, après réflexion, il ajouta
- Qu'est-ce que ça signifie "amoureux" ? ..
...
- C'est une chose trop oubliée, dit la petite fille. Ca signifie "créer un lien unique"
- Créer un lien?
- Bien sûr, dit la petite fille. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à 100.000 petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'une petite fille semblable à 100.000 petites filles. Mais si nous tombons amoureux l’un de l’autre, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde ... Si nous tombons amoureux, ma vie sera comme ensoleillée. Je reconnaîtrai ton âme. Les autres âmes me sont étrangères. La tienne fera écho à la mienne, comme une musique ... s'il te plaît, tombons amoureux !
- Que faut-il faire ? dit le petit garçon.
- Il faut être très patient, répondit la petite fille. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, sur le banc. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près de moi.

Le lendemain revint le petit garçon.
- Il eut mieux valu revenir à la même heure, dit la petite fille ... si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le cœur ... il faut des rites.
- Qu'est-ce qu'un rite ? dit le petit garçon.
- C'est aussi quelque chose de trop oublié, dit la petite fille. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures
...
- Adieu dit la petite fille. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. ...

12 avril 2008

Le pacte…- ou pauvre Guillemette - Vanina



C’est la fin des vacances, Lancelot et Guillemette, inséparables depuis quinze jours, sont dans leur cabane de branchages, à l’abri des adultes indiscrets.

- Bientôt je vais rentrer dans ma maison à Paris, annonce Lancelot.
- On ne va plus se voir !? s’inquiète Guillemette.
- Peut-être l’été prochain, si tu reviens ? Moi je viens tous les ans, ici, à la ferme.
- Je ne sais pas… Mais si on ferait comme dans mon livre : un pacte de sang ?! Plus rien ne pourrait alors nous séparer, propose la petite fille les yeux brillants.
- J’ai entendu dire que partager un secret était le plus fort de tous les pactes, surenchérit le petit garçon.
- Plus fort que le mélange des sangs ?
- Voui…
- Alors si nous partagions un secret ?!... s’enthousiasme la fillette sans doute rassurée de ne pas avoir à se couper une veine.
- J’y ai beaucoup réfléchi…, confie Lancelot d’un ton sérieux, presque mystérieux, les sourcils froncés.
Puis, il enchaîne dans un souffle : « Quand je serai grand … j’épouserai ma Maman ! »

12 avril 2008

Chair de coq (Brigou)

Mathilde est arrivée la première. Elle est accoudée à la barrière du champ. Des milliers de tournesols semblent la regarder fixement.

« Eh oh !!! j’arrive » crie Rémi, juché sur son vélo.

« T’es en retard, j’te f’rais dire ».

« Ben oui… ! ma mère m’a retenu comme d’hab ».

Mathilde a déjà installé le goûter, elle a apporté des gaufres faites maison et quelques morceaux de chocolat.

« Regardes la Thilde .. »

« Ouais, super, des tagadas ! ».

« Tu sais Rémi, hier, quand tu m’as poussé sur la balançoire, j’ai eu un peu peur ! j’avais la chair de poule pourtant j’avais pas froid ! »

Rémi éclate de rire : « la chair de poule c’est pas quand on a froid… ! »

« Ah bon ? c’est quoi alors ? »

« Tu sais garder un secret Mathilde ? »

« Ben oui ! »

« La chair de poule c’est quand t’es avec quelqu’un qui te plait », répond Rémi, très sûr de lui « toi la thilde, t’as la chair de poule, eh ben moi j’ai la chair de coq ! ».

« et qui t'as dit ça ? »

« ben mon frère...  il a 15 ans ! ».

7 avril 2008

Consigne pour samedi à venir (Brigou)

Relater une amitié en appliquant les consignes suivantes :

Qui : une petite fille et un petit garçon de 6 ans
: à la campagne
Quand : durant les vacances d'été
Comment : sous forme de dialogue

Et pour Conclure cet écrit : l'un des enfants dévoilera un SECRET à l'autre

PS: J'ai ajouté la participation de Pivoine à la consigne de la semaine dernière. Elle se trouve juste en dessous.

N'oubliez pas de rendre vos copies ce soir pitch30@wanadoo.fr  ou  janeczka@hotmail.co.uk

7 avril 2008

J'ajoute la participation de Pivoine

La marquise reposait sur son lit à courtines, visage, cou, bras, épaules
et jambes défigurés par d'atroces ulcérations rouges et pestilentielles...

Le commissaire Duboeuf de la Ville de Paris, à peine arrivé sur les
lieux, déclara, suspendant d'un geste tout mouvement chez ses hommes,
horrifiés et tout aussitôt statufiés:

"Messieurs, pas de vagues, pas de vagues, gardez vos mouchoirs sur vos
mentons et prenez des gants que nous brûlerons ensuite, car nous ne
pouvons augurer du poison que cette maudite Malvoisin aura encore été
chercher chez ses damnés suppôts de Satan... Et s'il se chuchote qu'il
s'agit d'un règlement de compte entre femmes jalouses, croyez-moi, cela
est encore préférable à ces bruits qui commencent à se répandre, au
sujet de messes noires auxquelles se livrerait la maîtresse du Roi pour
conserver Son Auguste Tendresse..." /

5 avril 2008

Queue de poisson - Teb

Mme Delamorue a été retrouvée morte chez elle, dans d'étranges et d'atroces circonstances

Le commissaire Brigantin, à peine arrivé sur les lieux, déclara

« C’est le chat qui a tué Madame Delamorue alors que, armée d’un couteau très effilé, elle s’apprêtait à lever les filets des soles pêchées par son mari la veille…

Très intéressé… il s’est frotté à ses jambes et l’a fait tomber à plat ventre sur le carrelage, le couteau planté en plein cœur… »

Quand à savoir si le mari a commandité le crime … nous ne le saurons jamais !!!

5 avril 2008

Gourmandise - Kloelle

Emma Delaine était étendue sur le sol, un sourire béat figé sur son visage rond. L'ordre et la propreté du petit salon rose étaient impressionnants, à peine pouvait on apercevoir quelques brisures de ces alléchantes tartelettes qui composaient le goûter de la friande demoiselle.  Ce paisible tableau fit dire au jeune brigadier qu'il s'agissait probablement d'une mort naturelle.

Pourtant, le commissaire Thomas Carron, à peine arrivé sur les lieux déclara:

-" Allez me chercher André Clerc, le pâtissier, c'est lui l'assassin."

Et pour répondre au regard interloqué de son jeune collègue ( et du votre aussi je le devine ...lol), il parla de la liaison à peine dissimulée qui liait ces deux là et du diabète dont souffrait  la trop gourmande coquette.

5 avril 2008

Elle gît dans son incompétence - Vanina

Mme Lagerbe a été retrouvée morte chez elle, dans d’étranges et d’atroces circonstances.
Le Commissaire Flers, à peine arrivé sur les lieux, déclara :

« Elle a été suivie et l’homme s’est introduit chez elle dans son sillage. M. Poisse, c’est son nom, a été pris de colère lorsqu’elle lui a remis, un sourire moqueur aux lèvres, sa demande de prêt tamponnée en rouge : "REFUSE". Il n’a pas essayé de maquiller son crime, n’a rien dérobé. Il l’a étouffée, la tête dans ce sac plastique au logo de la banque où elle travaille, la lettre sous les yeux. Elle gît dans son dossier aux feuilles éparpillées... »

5 avril 2008

Meurtre en quelques lignes - J-F

Madame Venin, la mauvaise langue du quartier, a été retrouvée morte chez elle, dans d’étranges et atroces circonstances ; elle git, les yeux révulsés, le teint bleu, dans une mare de sang avec un poignard dans le dos. Le Commissaire Flick à peine arrivé sur les lieux, déclara après avoir examiné soigneusement lieus et victime :

-Mon vieux Chaprot, ce n’est pas un meurtre !

- ?????

-Regarde bien l’intérieur de sa bouche et tu vas comprendre. Il ya une blessure bien nette sur la langue Observe la bien elle a la forme d’une indentation. C’est un suicide, elle s’est mordue la langue et elle s’est empoisonnée. Cela explique la coloration bleue de son visage.

-Mais le couteau dans le dos ?

-Il n’est là que pour nous induire en erreur. Il a du être planté par son fils Bernard.

-Pourquoi ?

-Tout simplement pour toucher l’assurance vie : en cas de suicide, pas de versement de la prime ! Il a quand même pris de sacré risque.

5 avril 2008

L'heure du crime

Le commissaire Dejeu , à peine arrivé sur les lieux, déclara qu’il n’avait jamais vu ça! Le corps de madame Nez gisait dans son parterre de fleurs. Son époux, resté sur les lieux, sa tronçonneuse dans une main et une pelle à portée de l’autre, ne chercha pas à nier et déclara que leurs azalées n’avait jamais été si belles depuis qu’ils avaient enterré là Pupuce, leur défunte chienne. Voyant ses géraniums en pot dépérir, madame Nez, grande amoureuse des fleurs,  lui aurait alors confié qu’elle était prête à donner de sa personne pour les ramener à la vie.

5 avril 2008

Meurtre - Brigou

Le commissaire Albert Jacquart a peine arrivé sur les lieux, déclara « Monsieur Dubois, avez-vous quelque chose à dire ? ».

L’homme figé dans le coin du salon, se leva péniblement de son fauteuil. Les yeux hagards, le teint blême, les mains tremblantes, il s’avança vers le commissaire et réussit à articuler quelques mots :

« je l’avais prévenu plusieurs fois monsieur le commissaire !… ma femme passait plus de temps avec internet qu’avec moi. Son blog… les commentaires de ses lecteurs… les statistiques… Elle était collée du matin au soir devant son écran et moi, pauvre idiot, j’étais devenu transparent pour elle ».

Le corps de Madame Dubois n’avait pas été déplacé. Il gisait, avachi sur l’ordinateur. Monsieur Dubois avait serré le cou de sa femme avec le fil de la souris comme un lacet étrangleur. La forte strangulation avait comprimé la trachée empêchant le retour du sang vers la tête et le cœur. Le visage de Madame Dubois était cyanosé et un œdème cérébral avait entraîné la mort de celle-ci.


5 avril 2008

Cluedo - Janeczka

Mme Rosemarie du Romarin de la Motte en Terre gisait sur le sol de son manoir Picard, le visage defigure par d'atroces grimaces de douleur.

Le Commissaire LeBouc, a peine arrive sur les lieux, declara:
'Le coupable ne fait pas l'ombre d'un doute! oeuf corse!!'
Puis il ajouta:
'C'est bien la pire intoxication alimentaire que j'ai jamais vu!'

5 avril 2008

Defi #4

Mme (inserer nom de notre choix) a ete retrouvee morte chez elle, dans d'etranges et d'atroces circonstances. En 5 lignes, donner:

  • Le nom du coupable
  • L'arme du crime
  • Le motif

Introduit par cette phrase:
"Le Commissaire (nom a choisir encore), a peine arrive sur les lieux, declara:..."

29 mars 2008

Emploi du temps - Miss-Ter

Huit heures... Le marteau heurte les demi sphères moulées dans le métal et déchire le silence du petit matin...

A tâtons, ses doigts malhabiles, engourdis de sommeil, parviennent à stopper la sonnerie stridente. Sa masse osseuse jaillit du lit, enfile des charentaises et se dirige vers la cuisine... Il fait chanter le café noir sur le gaz et rince rapidement un bol qu’il extraie d’un amas de vaisselle grasse... Dix tasses et quelques sans filtres plus tard, il a enfin l’illusion de supporter le poids du monde.

Neuf heures. Il est revenu dans la chambre, a ouvert les fenêtres pour laisser l’air humide envahir son deux pièces. Les célibataires sont à la fois compositeurs, chefs d'orchestre et exécutants de symphonies méticuleuses : l’eau de la douche qui s’infiltre dans tous les recoins de sa personne, l'hésitation de la lame qui cherche un poil rebelle dans un repli du cou, le froissement soyeux du noeud de cravate, le frottement du chiffon sur le cuir usé des chaussures en rythment les cadences.

Dix heures, il boutonne son pardessus, ferme sa serviette en cuir noir, bistrée et culottée par des années de bons et loyaux services, et, en fermant à double tour la porte du palier, pose un cadenas sur l'intime. La cage d'escalier conserve la mémoire des ronflements et l'odeur rance des nuits de vieillards. Au rez-de-chaussée, la concierge catarrheuse grommelle en traînant deux poubelles vides sur un sol douteux. Il s'appuie sur le lourd battant de fer forgé et de verre dépoli.

Son véhicule l’attend fidèlement comme chaque matin. Au son de Beethoven, il se dirige avec languison vers son travail.

Onze heures, sa rêverie est brisée ; dans la densité poisseuse de la brume du jour, le bâtiment se dresse face à lui. Routinier, il gare sa berline sur un emplacement qu’il s’est réservé. Rapidement, il jette un coup d'œil aux panneaux d'information, prend son courrier et « blablatte » avec un collègue devant la machine à café. Ce matin, celle-ci ne sert que des cappucinos, une boisson « chimiricolorée » qui ne lui permet pas de sortir de sa léthargie.

Midi sonne.... dans la cohue, les cris et les rires, il tente de rejoindre son « antre » de travail : une pièce aux stores déchirés, une peinture d’un vieux jaune défraîchi, un bureau sur lequel s’entassent papiers et livres.... le vide se remplit d’une armée tumultueuse, bruyante et joyeuse. Les livres claquent sur le bois des tables de travail gravées par d'innombrables hiéroglyphes. Mais au fil des heures, les yeux sont ternes et les mines chiffonnées, tous sont transportés dans une torpeur nauséeuse. Deux heures passent (désolée Val... mais heure par heure, c’est long !....), interrompues par une cloche qui annonce l’heure du déjeuner....

Quatorze heures, il se dirige avec lenteur vers la salle de restaurant et s’installe au milieu de ses semblables. Il les écoute d’une oreille distraite et attend que la logorrhée se tarisse. Perdu dans ses pensées, il perçoit quelques sons, des ébauches de mots qu’il ne saurait déchiffrer. Le vacarme des discussions enveloppe son esprit, le cerne d’une enceinte de non-sens. Dans son assiette, la purée de pois chiches coagulée achève sa longue descente dans l'enfer de la fécule. Il sort respirer sous l'arcade, seule la braise de sa cigarette révèle sa présence.

Quinze heures, d’un pas lent, il entame les deux dernières heures (eh ! oui Val.... encore deux heures d’un coup !...) de sa journée. Des minutes qui s'émiettent, s'effritent dans un ennui implacable. Une journée agonisante comme les autres. Il est usé, lassé..... Les ans ne passent pas impunément…. Aujourd'hui pour lui, les marches sont plus hautes, les caractères d'imprimerie plus petits et son visage dans le regard des autres plus marqué. Sa voix tremble, le regard est perdu mais il continue à égrainer impassiblement son discours face à une assemblée apathique. Enfin, c’est terminé, il ramasse ses affaires et sa lassitude dans le tohubohu de la sortie.

Dix sept heures, il reprend le chemin du retour dans une brouillasse encore plus épaisse, retrouve le même emplacement qu’il avait quitté le matin. Avant de s’engouffrer dans l’immeuble qui sent le chou et le graillon, il remonte le boulevard englué dans la brume. Il se récite sa journée, une parenthèse de plus dans sa vie et les passants le considèrent de cet oeil goguenard que l'on jette aux débris urbains qui soliloquent et se donnent en spectacle. Encroûté dans ses habitudes, il entre chez son traiteur et choisit de la langue de veau qui croupit dans une sauce gribiche solidifiée...

Dix huit heures, il est de retour chez lui, pose sur la table de formica le plat préparé et mange sans véritable appétit. L’assiette sale est allée rejoindre ses semblables dans la cuvette débordante. Il s’installe dans l’unique fauteuil aussi craquelé que sa carapace, autour de lui, des livres et des journaux éparpillés, des couches de vêtements. Il sort des feuilles de sa sacoche, quelques niaiseries de plus qu’il va devoir lire.... Il se prend à rêver : encore quelques mois et ce sera fini.

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