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Le défi du samedi
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3 septembre 2016

Participation de Venise


Ne jouez pas au plus fin avec moi.
Cette photo ne prouve rien!!
Je vous dis que le jeu en vaut la chandelle.
Vous bluffez!!
Le cheval n’a pu dresser ce singe .
C’est tartignole et insultant de considérer les hommes comme éducables.
Ils ont un QI affligeant et se cherchent une place dans notre société désespérément.

Je ne sais pas où vous avez trouvé cette stupide photo, mais il faut la détruire.
J’aimerais vous demander une chose d’abord.
Est-ce que cette question concerne nos expériences de clonage ?

Ecoutez  , c’est pas bon signe .Faut avoir l’œil avec ses macaques !!
Aujourd’hui on les dresse et demain ils paieront nos factures peut être !!

ve

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20 août 2016

Participation de Venise

ve

13 août 2016

Participation de Venise


ALLO ici Mars!!!
À VOUS.
Le vaisseau mère met quelques secondes à répondre.
Une grande catastrophe a dû mettre un point final à l’humanité de la terre.
Mais une vielle construction a survécu à l’apocalypse .
Pas de fleuristes et encore moins de clochards chefs.
Ici rien ne vient confirmer les saintes écritures.

Chef j’en perds mon chapeau melon.
Rien que cette ruine sur toute la surface de cette planète.
Est-ce le vestige d’une ancienne superette appelée dans leur langue étable .?

Non chef aucune trace de caisse enregistreuse je suis désolé .

CHEF , CHEF? On vient de retrouver un cookie fossilisé.
Le martien pose une main compatissante sur le mur de la vielle maison.
Et dire qu’ils n’ont pas eu le temps de participer à notre jeu préféré .
MISSION TO MARS. !!

 

ve

16 juillet 2016

Participation de Venise

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9 juillet 2016

Participation de Venise

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2 juillet 2016

Participation de Venise

EVASION.

Mon Karma était de vivre , et non pas de travailler comme une forcenée . Je ne voulais pas avoir ce visage gris qui ressemble à un torchon ou à un mouchoir qui aurait écrasé plein de larmes.
Rien dans ma vie ne devait sentir le gasoil.
Alors quand le grand violier blanc ivoire fit escale dans ma vie j’enjambai  le pont  et parcourus le monde en mangeant du poisson cru.

J’ai esquissé pour passer le temps des dessins d’enfant sur de vieux carnets remâchant un ciel étoilé .
Ma vie était faite de petits instants sans penser aux grands;

Je me suis effacée devant le monde pour mieux l’écouter  . Le vernis de la lointaine civilisation s’est peu à peu écaillé pour arborer un visage vacant fait d’embruns et de silence.

L’évasion provoque un élargissement de conscience  chez moi .
Je ne comprends toujours pas comment les riches peuvent être aussi cons . Ils s’évadent  pourtant eux aussi , mais c’est peut être une autre évasion !!

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25 juin 2016

Participation de Venise

 

Je venais d’installer le téléphone dans  la chambre de l’hôtel
La voix magique  se fit  immédiatement entendre.

Le colis est arrivé venez donc le chercher dans le hall Madame .

J’étais gaie, insouciante dépensière et ruinée .

Alors j’ai fait le point dans mon carnet d’adresse pour connaitre l’expéditeur de ce cadeau inopiné.

Je venais d’éponger  l’eau de l’aquarium quand on frappa à la porte .
Votre colis s’impatiente dit la voix enrouée derrière la porte irrémédiablement fermée .

Un violoncelle délicatement posé sur le tapis d’entrée attendait ma main virtuose.

Le problème c’est que je n’avais que de vagues notions de flûte et encore j’écorchais certains accords dans ma tendre enfance .

Depuis avec le patron de l’hôtel on échange des sourires complices.
Il me prend pour une musicienne hors pair alors je laisse croire à des répétitions le soir .

Dans une vie normale, bien peu de choses se passent mais depuis l’arrivée de ce violoncelle ma vie a changé .

Je peux  rester deux heures sur une terrasse sans rien faire  avec mon violoncelle qui danse comme une bulle de savon au dessus de ma tête .

Je dois avoir affaire à un dieu joueur qui distribue les rôles et qui  s’est gouré le jour de la distribution des instruments .

Un matin le joueur de violoncelle s’est retrouvé dans mon lit et là ma vie a  changé.

11 juin 2016

Participation de Venise


On avait trouvé aucun papier d’identité, un sac de femme et un chapeau acheté une heure avant rue des chapeliers, pas d’autres indices , recherche ADN , on pensait que le sang relevé sur la porte arrière de la boutique parlerait ou il fermerait sa gueule.

Il y avait un agenda dont certaines pages déchirées avaient été retrouvées sous un chapeau.

On avait enlevé la puce du portable .

Elle a pris le premier rocher et elle est tombée dans la mer voilà ce qu’a conclu l’enquête .
On a dit qu’elle était morte en dormant au volant .Ils ont signé le permis d’inhumer sans demander leur reste .

Je parle au présent car on vient de réouvrir l’enquête .
La nouvelle équipe a pointé son doigt soupçonneux sur le gérant de la chapellerie criblé de dettes.

On a épluché ses comptes , ses dépenses , ses entrées d’argent . Personne ne s’était pourtant plaint de la disparition de cette dame .

Mais l’inspecteur besogneux et malchanceux avait un sourire caramel qui me dégoutait .
J’ai été viré pour négligence.
Depuis j’ai repris la gérance de la chapellerie , je m’étais  attaché au quartier  .

4 juin 2016

Participation de Venise


FELIX regardait dans le rétro.
Quand je dis le rétro je parle du tableau noir froid et muet à faire pleurer le mur de Jérusalem!!!

Pendant ce temps , la classe de sixième, morte de rire s’époumonait .

La fontaine la fontaine!!
l’inspecteur impassible .  ,assis au fond de la classe prenait des notes
C’est alors que Melle Fleur l’institutrice tendit son cou vers Félix.

Alors Félix tu refuses de coopérer , cette fable de la Fontaine tu l’as apprise oui ou non?

Félix poussa un soupir de satisfaction
Ha oui ça me revient le corbeau et le renard .
Non dit Melle fleur d’un regard sévère
C’est le renard et le corbeau!!

Qu’Est-ce que c’est que ce bordel  vociféra l’inspecteur
Des inversions comme ça ,ça arrive sans arrêt Melle fleur dit il avec dédain.
Poursuivez mon garçon.
Dans la vie rien ne frappe plus vite qu’une amnésie , et Félix contourna celle-ci avec maestria .

L’inspecteur fasciné par  la créativité du jeune garçon oublia sa détermination à évaluer la justesse  
D’un texte , pendant que Melle fleur continuait à se tortiller sur son siège prête à bondir au visage du malfaiteur qu’était devenu cet élève .

Félix s’exprimait comme s’il donnait une conférence .
La classe s’agitait prise par un rire de grosse baleine .

Il s’était débarrassé de cette fable en la jetant dans un puits où jamais mémoire d’homme n'avait mis les pieds .

L’inspecteur regarda à travers la vitre / tiens dit il il ne pleut plus .

Melle fleur  je vous félicite vos élèves  font traverser le siècle à la fontaine avec talent , ils le rendent ainsi immortel.

C’est dans l’oubli du texte que certains auteurs sont vivifiés par leurs  lecteurs!!!

28 mai 2016

Participation de Venise


Pendant que mon cœur agonisait , une fête foraine s’installait à deux pas de chez moi.

Toute la nuit mon cœur plaqué sur l’oreiller a refusé d’entendre les cris de joie des enfants suspendus aux manèges.

Le grand huit m’a tiré par la manche et mon cœur qui ne voulait plus exister  , caché dans un carton s’est sauvé de ma poitrine comme invité à la promenade .

Mon cœur  était au bord de me dire quelque chose .Comme on visse une ampoule il s’est arrimé à mes lèvres rouges Carmen en me demandant de vivre .  

Il ne songeait plus  à mourir .

Un enfant lui fit la courte échelle , et un autre lui tendit sa barbe à papa .
Depuis ma main le tient très fort dans ma poitrine.

D’un clocher à l’autre , le cœur dans une nacelle  , j’avais commencé ma vie par la fin et quand les mailles des vaisseaux de mon cœur se sont mises à filer , c’est toute ma vie faite d’étoffe indémaillable

Qui a basculé .
Doutant de tout mon cœur frileux  dans un indécidable battement  ne pouvait plus entendre :
« si le cœur t’en dit!! »

Depuis la main chaude du temps a redonné la vigueur à mon cœur .

21 mai 2016

Participation de Venise


LE petit chemin qui voulait voir la mer .

On entend toujours le vent pleurer par ici disait le petit chemin  aux arbres qui bordaient son sillon.

Je suis né ici au milieu de gras pâturage entre les troupeaux de vaches et de brebis .
Je souffre depuis que j’ai vu dans un livre oublié au bord du chemin  , les vagues , les tempêtes
Qui rugissent  , l’odeur des algues et les poissons argentés.

Je dois poursuivre ma route pour rejoindre le grand océan .
Réjouis toi plutôt d’être un petit chemin propre sans orties ni ronces sauvages lui dit le merle agacé par les propos du petit chemin.

Mon voyage commence à peine dit le petit chemin à la coccinelle perdue dans les hautes herbes .

Viens lui dit une mouette suis moi  je t’accompagne dans ton périple au risque de te perdre dit elle en riant .

Ici tout me pèse et m’ennuie je pars dit il sans se retourner .

Sous la lune attentive le petit chemin  parcouru ainsi des centaines de kilomètres.
Puis un matin alors que la brume fainéante s’étirait à l’horizon le petit chemin vit la mer .

En rang comme des capucines les bruyères odorantes riaient de voir le regard étonné du petit chemin .

C’est elle dirent elles  la mer , l’océan .

Le vent par large souffle pénétrait le chemin et propageait des odeurs marines.
Alors  que des magnolias mourraient sous le soleil trop chaud le petit chemin s’endormit au flanc de la crête étonné d’être là.

14 mai 2016

Participation de Venise


Je me mis à rire tout bas, en cachant poliment ma bouche derrière un gant.
J’avais l’air d’une poule qui s’installe dans son nid .
Il s’écoula une seconde avant que la lumière fut.
Bravo criait la foule !!
Mais la lumière estima que les applaudissements étaient déplacés.
La lumière parla alors d’une voix de perroquet qui avait l’aisance d’un homme qui rêve.

Ne comptez que sur les étoiles pour trouver votre chemin dit la lumière.

Si quelque chose avait de l’importance c’était d’être là de témoigner du miracle.
C’est un triomphe criait la foule encore encore nous avons payé notre place.

Soudain je me suis senti humiliée de devoir ma vie à cet électrode.
J’ai jeté un saut d’eau sur la lumière et j’ai plongé l’univers dans la plus grande obscurité.
Je me sentais suspendue sur un matelas dans l’espace.
J’avais jeté les hommes dans une pièce obscure et ils ne trouvaient plus l’ interrupteur.

Je les voyais bien tenter de se frayer un chemin,même les banquiers de Genève étaient plongés dans le noir.

La lumière avait été un obstacle au développement de notre spiritualité,la nuit profonde et étoilée voilà notre nouveau défi.

7 mai 2016

Participation de Venise


Regarde la mer ma chère et cesse de penser au prix du poisson!!

Et toi renonce à ses batailles perdues!!

Je suis lasse de te voir t’épuiser à rien faire rame au moins et accostons que nous en finissions.

Tu es toujours en pyjamas poético cosmique !!

J’aurai pu avoir des maitresses, mais mon obstination à te séduire  est vaine , notre relation ne progresse pas il manque le vent à notre voilure .
La barque stagne et nous nous ennuyons!!
Ha que vienne une tempête et que tu t’accroches à mon MAT implorante et inquiète!!!

Mon ami le peintre est dépressif et rien dans ce tableau nous sauvera de son entreprise funeste .
Il faudrait profiter d’un facteur externe , dés qu’il s’assoupie sortons de ce cadre à la nage s’il le faut . Je n’ai jamais rien gagné au jeux olympiques de natation !!

Nous dépendons l’un de l’autre , et cette barque n’a pas de fond le peintre dans son élan a oublié la coque je commence à prendre l’eau!!

Tu es plein de préjugés voilà EMILE qui revient taisons nous!!


La femme d’EMILE découvre le tableau !!Tu comptes  payer le loyer avec la vente de ce tableau!!!

Je t’emmerde ma chère!!

30 avril 2016

Participation de Venise


LAURETTE a rejoint le cortège, avec sa petite sœur aveugle .

Elle sait LAURETTE que sa sœur  capture la profondeur  lumière noire de la nuit, et sa petite main dans la sienne , elles avancent dans la foule .
MATHILDA parle peu et ne dit jamais aucun mot  inutile , et sa délicate présence au milieu de cet été brulant lui donne l’air d’une fleur d’altitude .
LAURETTE n’aurait lâché pour rien au  monde la main de sa sœur .
Maintenant , le feu d’artifice sculpte le ciel étoilé , relevant la tête MATHILDA a le cœur qui s’affole .

Des ronces multicolores éclairent le ciel et baignent MATHILA dans une lumière d’ignorance .
LAURETTE chuchote dans l’oreille de Mathilda  et raconte  , comme penchée au bord du ciel ce qu’elle voit .

Laurette sait raconter  le monde ,quand le soleil a disparu des paupières de l’enfant .
Une bruyante oraison de fleurs pourpres éclatent au milieu des étoiles  et Mathilda boit les paroles de sa sœur comme on mange des mirabelles.
Les yeux baissés MATHILDA  voit flambé le monde et comme un gouteur de confiture suspendu aux récit de sa sœur .

L’hiver est bien loin dans la chaude présence  de Laurette qui prête  ses yeux  à sa petite sœur .

Elles ont jeté aux corneilles , la nuit , l’obscurité , et pour ne point s’égarer Mathilda  ouvre grand ses oreilles et prend la saveur des couleurs des mots ocres qui lui portent secours .

23 avril 2016

Participation de Venise

 

Je ne parle pas Persan mais cette lettre oui.
Curieuse de ce qui est autre , j’ai tout de même décacheté  cette lettre voilée comme un dormeur qui rêve tout haut.

Dans la lumière voilée d’un flacon de Chanel j’ai lu la lettre à haute voix.

Jamais poésie n’avait atteint un tel degré d’émotion.

J’ai égrené les mots comme on égrène une poignée de vieux pissenlits.

Les mots comme des bagnards s’évadaient de l’enveloppe et  parlaient des nouvelles du ciel .

D’ordinaire étourdie de nature j’oubliai immédiatement ce que je lisais mais là comme si je passais un torchon sur une vitre embuée je relis de mémoire  la fine écriture en lettre d’or posée comme des tuiles sur un monastère .

16 avril 2016

Participation de Venise


 J’avais dressé le couvert  dans la salle à manger  comme je l’ai toujours fait , quand je vis à travers ma fenêtre un voilier traverser  la maison du voisin.

Je sais vous n’allez pas  avaler une telle histoire c’est pourquoi j’insiste et  je vous le jure un voilier était au cœur du salon des voisins .

Alors sous le coup de neuf heures du soir j’ai décidé d’en avoir le cœur net et je me dirigeai à la dérobée dans la maison  d’en face .

Au fond ces voisins devaient être aussi fous que nous. Avant je me foutais d’eux comme d’une guigne
Mais là il faut l’avouer ils m’épataient .

A la lueur de mon allumette je pouvais maintenant voir le voilier et les ombres gigantesques des voiles sur le mur .

Toute la famille s’était  assoupie sur le pont et la télé ,de l’autre coté du salon, le journaliste  continuait à donner la météo .
Des tonneaux d’eau de vie de sucre de cannes roulaient sur le pont au fur et à mesure des mouvements du voilier .

Ce que je voyais était extraordinaire et impossible à la fois . C’était comme si j’avais mis la tête sous l’eau  . Au fond du couloir on pouvait apercevoir le port et des corsaires  qui attendaient la livraison .

Sans trop savoir pourquoi , j’effleurai du doigt  la coque du bateau et je dus faire un terrible effort pour éviter  la vague qui submergea  en quelques secondes l’embarcation.
Avec une incurable frivolité un perroquet s’adressa alors à moi.

Apporte moi une bière et ouvre ce putain de frigo derrière toi me cria -t-il d’une voix rogue .

C’est lundi aujourd’hui jour de relâche l’équipage est  à terre et ils font tous la bringue .

Tout en tambourinant avec son bec sur le MAT le perroquet me fusillait du regard .

Je  discutai un moment avec  ce perroquet afin de savoir si ce n’était pas un leurre .mais je compris très vite que tout était vrai et que je venais de transgresser un monde .
L’animal  ne tarissait d’éloge sur son équipage   et ces voyages lumineux m’accompagnent encore aujourd’hui .

Alors j’ai griffonné sur une carte postale un adieu à ma famille et j’ai rejoint l’embarcation.

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9 avril 2016

Participation de Venise

Quand les moulins à vent virent au loin la silhouette de DAUDET ils éclatèrent de rire .

Enfin de retour  au Pays!!!ve01

DAUDET assis sur des pierres blanches parlait de sa vie parisienne et les moulins l’écoutaient d’une oreille discrète .

Ils avaient entendu des centaines de fois les histoires de DAUDET mais ce qui les occupait le plus c’était l’arrivée des fêtes de NOEL et son fameux vin biblique que les Arlésiens buvaient dans les champs .

C’était une étrange passion que d’écrire pensaient discrètement les moulins et de ce fait ils étaient toujours au bord de lui faire quelques confidences .

Ce jour-là les mots de Daudet  tombèrent dans le sol pour y faire fleurir des marguerites .

Les grands bras des moulins erraient dans la lumière et se balançaient au dessus de la tète de Daudet .

L’enfant Daudet s’est assoupi là au pied des moulins et sans s’en rendre compte , il écoute le craquement des planchers des moulins qui se tiennent debout  et frottent leurs  ailes comme des cigales .

Daudet n’a jamais été aussi proche de tout connaître ,il mange des touffes de temps , et le vent  transporte des odeurs de biscuits .

Les moulins avec des bruits de rames bercent l’enfant  Daudet d’une mélancolie attachante .

Ici rien ne va de travers !!

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2 avril 2016

La charlotte aux fraises (Venise)


En ce matin lumineux de juin,  je m’étais décidé à sortir dans le jardin afin de saluer les arbres bourgeonnants.
Comme un pèlerin à l’annonce des beaux jours et longtemps confiné dans cet hiver de neige, la passion des fleurs revenait de plein droit.

Je m’assis dans l’herbe er regardai autour de moi.
Tout semblait normal quand je vis  la reine d’Angleterre en personne traverser une futaie, alors que les libellules fusaient en tous sens et les hirondelles poursuivaient leur chasse interminable aux insectes invisibles en de longues boucles périlleuses.

Qu’est-ce qu’une reine d’Angleterre vient  faire dans mon jardin ?

Je dévisageai la reine affublée d’une  charlotte aux fraises  en guise de couvre chef .

On m’a dit qu’en venant ici on rigolerait bien dit la reine. J’essayai  de trouver les mots adéquats pour dire que j’étais pris au dépourvu.
Je n’avais pas prévu qu’une REINE  dépressive sur les conseils de son docteur Walrus serait affublée d’une charlotte aux fraises.

J’étais dépassé par la situation  et si j’avais eu affaire à un voyou je lui aurais donné une calotte et je serais parti en courant.

La reine s’exprimait comme si elle donnait une conférence et au début je dus faire de gros efforts de concentration. J’ai eu l’idée de lui servir un cognac puis deux, puis trois.
La charlotte aux fraises commençait  à pencher comme la tour de Pise alors que le métabolisme de la Reine tentait en vain d’éliminer les vapeurs d’alcool .

Ça frisait la profanation ! On aurait dit une chaude lapine qui courait dans tous les sens.
Je suis allé chercher une piqûre hypodermique afin de la planter dans son arrière train.

Elle tourna immédiatement de l’œil et la charlotte aux fraise atterrit sur mes chaussures vernies.

J’étais  jusqu’alors un gentleman ordinaire, sans éclat, la photo que je pris ce jour là donna à ma vie une trajectoire unique.

26 mars 2016

Participation de Venise

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Assis misérablement depuis des heures devant la porte de l’atelier   à se geler le cul sur le marbre froid, GILDRIC  est impatient de connaître son maître.

Jean Honoré son père a sympathisé l’année dernière avec Monsieur GUTEMBERG  qui ouvre aujourd’hui une imprimerie .

Mais ce matin rien n’encourage ce jeune garçon devant la porte close .

Jusqu’ici paysan dans la BOSSE  GILDRIC , craint  de faire défaut aux attentes du futur maître .

C’est le résultat d’une éducation tronquée inachevée , incomplète et il prie pour ne pas avoir à payer

Son manque de bases.

Ça  fait maintenant trois heures qu’il a posé ses pieds  sur le port d’Amsterdam.

Il a rêvé là les pieds dans l’eau  au creux de ce petit matin et sa curiosité de jeune macque

 Le rendait sensible à ce nouvel environnement .

Au milieu des beignets à la viande , et dans la fraîcheur du matin qui lui mordait les tempes GILDRIC se demandait combien de temps il resterait dans cette ville .

Puis il sympathisa avec un petit groupe de marins à peine plus âgés que lui , ruisselants de cordialité , avec d’étranges bonnets sur la tète.  GILDRIC les suivit jusqu’à cette porte toujours fermée .

Vêtu d’une tunique blanche et qui portait d’énormes paquets, un  jeune homme déposa devant l’atelier la marchandise .

Veille à ce que Monsieur Gutenberg ait tout le papier qui lui faut, puis il disparut dans une ruelle adjacente ..

Les colis étaient mal emballés et GILDRIC  put se faire une idée sur la texture du papier .

C’était un petit quartier chaud  avec des jardinets et des toits pentus.. En fin de matinée une silhouette massive et grise traversa en face le grand canal.

C’est lui se dit immédiatement GILDRIC , c’est le Maître Gutenberg..

19 mars 2016

Participation de Venise


Je suis entré dans cet hôpital  par la porte arrière des urgences .

L’infirmière était en train de manger une glace à la banane .
Mon invisibilité en qualité d’ange me permettait d’observer ce petit monde à l’ouvrage .

Le petit couloir était mal éclairé et les malades se blessaient parfois
Aussi une ribambelle de bougies  compensait la faiblesse de l’éclairage .

Au repas de midi on servait de la nourriture pour chien du Canigou plus exactement .
Devant la plainte de certains les infirmières disaient finis « les raviolis et les sardines
La crise est passée par là!! »!

Aussi les malades sont maigres comme des chats écorchés.

Ceux qui se plaignent sont jetés aux scorpions que les médecins élèvent dans leur laboratoire .

Ici le soin est en sursis comme dans tous les hôpitaux de France et de Navarre .

La maladie c’est comme à la fortune du pot ça n’intéresse plus personne.

En outre , ne vous imaginez pas une seconde que les miracles de la longévité sont pour eux.
Je me demande quelle mouche les a piqués pour venir se faire soigner ici.

Ici tout vous glace le sang et on distribue le soin  avec maladresse et sans matériaux.

Je leur ai  murmuré d’aller s’endormir dans les bras de leur mère .

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Le défi du samedi
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