Participation de Venise
Je suis entré dans cet hôpital par la porte arrière des urgences .
L’infirmière était en train de manger une glace à la banane .
Mon invisibilité en qualité d’ange me permettait d’observer ce petit monde à l’ouvrage .
Le petit couloir était mal éclairé et les malades se blessaient parfois
Aussi une ribambelle de bougies compensait la faiblesse de l’éclairage .
Au repas de midi on servait de la nourriture pour chien du Canigou plus exactement .
Devant la plainte de certains les infirmières disaient finis « les raviolis et les sardines
La crise est passée par là!! »!
Aussi les malades sont maigres comme des chats écorchés.
Ceux qui se plaignent sont jetés aux scorpions que les médecins élèvent dans leur laboratoire .
Ici le soin est en sursis comme dans tous les hôpitaux de France et de Navarre .
La maladie c’est comme à la fortune du pot ça n’intéresse plus personne.
En outre , ne vous imaginez pas une seconde que les miracles de la longévité sont pour eux.
Je me demande quelle mouche les a piqués pour venir se faire soigner ici.
Ici tout vous glace le sang et on distribue le soin avec maladresse et sans matériaux.
Je leur ai murmuré d’aller s’endormir dans les bras de leur mère .