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Le défi du samedi
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28 mars 2010

Pardonnez-moi (Venise)

Pardonnez-moi ce trop plein de paroles, alors que des peuples crient sans qu’on y prenne garde

Pardonnez-moi de parler trop de moi quand les tempêtes emportent avec elles nos cœurs pliées dans de vieux draps froissés.

Arrêtez-moi dans ce flot de paroles et faites monter du puits le silence des pauvres et des petites gens qui dorment au fond du square. ; quand le vent sera mauvais, venez me chercher pour des espérances folles je nagerai avec vous  vers de nouvelles berges. Disparaitre est un mieux si nous négligeons de nous pencher  .

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28 mars 2010

Visages (Venise)

Vingt ans est rarement le plus bel âge de la vie .Je remercie tous ces visages à mille rides d’avoir capté la lumière du ciel et de nous la renvoyer en partage .Il est inutile d’être un saint ou de tutoyer Dieu pour se rendre compte qu’avec l’âge le visage se savoure  comme un thé qui filtre doucement.

Je suis candidate à l’âge qui s’affiche, aux saisons qui s’annoncent sur le front de l’ami ; quand sur le seuil de l’âge qui avance je me surprends à y voir persister l’émerveillement.

28 mars 2010

500 nations nous regardent (Venise)

 500 nations indiennes nous regardent nous ensabler dans des vies qui s’épuisent.

Comme si nous n’avions pas assez d’énergies pour en finir

Nous sommes à leurs yeux une pincée de riz pris dans une tempête climatique

SIOUX, Tetons ,lakotas, indiens des grandes plaines indiens du dakota, du montana,du Wyoming, cheyennes, apaches, navajos, hopis.

Ils nous invitent à faire marche arrière en maudissant nos portables et nos jeeps.

Ils nous disent de suivre la vallée plantée de saule  .Là où se perdent les rivières  bleues ;Ils nous demandent de sécher nos larmes salées.

 

27 mars 2010

Sur la tombe de st ex (Venise)

                  

venise1

Quand ce matin ou cette nuit
L’épais brouillard de novembre
Quand un grand vent de feuilles jaunes
Quand le rythme des saisons
Dessine à l’horizon
La silhouette de st Exupéry
Moi le petit prince et le renard mon ami
Nous attendons son retour
Alors à la saison prochaine
Le renard me dit
Il reviendra
Alors les choses iront mieux
Alors les saisons nouvelles
Seront dessinées à l’encre de st ex
Alors à la mesure de l’homme
Sur les ailes d’un géant d’acier
Moi le petit prince et le renard mon ami
Nous essayerons
De ne plus nous perdre
Entre les gentianes jaunes
Et les épines de la rose
venise2
Quand un jour d’avril
Quand forcément dehors
Allongés dans les prés
Sur les dernières neiges
St ex nous fera signe
Moi le petit prince et le renard mon ami

Guettant le moindre geste
Entre le ciel et le désert
On s’abandonnera dans ses bras
Quand une carte à la main
Quand le topographe
Quand fatigué d’écrire
St ex  s’endormira sur la laine chaude du mouton
Alors moi le petit prince et mon ami le renard
Alors les blés murs de l’été
Alors les steppes venteuses
Oubliées dans son livre
Nous ne seront plus
les derniers amis d’une catastrophe

quand une lettre de lui
venise3
acheminée par le vent
quand une journée de plus sans lui
à soutenir les arbres et les hommes

Moi le petit prince et mon ami le renard
Sans défense devant le monde armé
Nous demanderons l’abri
Aux enfants de don Quichotte
Une grenade à la main
Moi le petit prince et mon ami le renard
venise4

20 mars 2010

L’horloge céleste (Venise)

Mattéo est né dans un cri d’oiseau.
Dehors l’aube est encore noire, l’étable encombrée de paille se dénude devant les mains de cette femme dont la souffrance célèbre toutes les mères qui enfantent dans ce pauvre monde.

Une nébuleuse rouge amas de vie et d’hydrogène  ballotte en son sein tout le destin de Mattéo  en germination.

C’est un beau paysan de France qui pousse son cri  dans la grande maison de Savoie.

Alors qu’au même instant Thomas premier comte de Savoie  perd son onzième enfant,
la famille Jacquard de par cette naissance sort victorieuse de huit deuils en couche.

Mattéo balaie par ses cris la noirceur de l’étable.
L’enfant est sale et frais comme une poire piquée de fientes de pigeon.
Il montre son cul au sinistre de ce monde, gorgé d’espoir il sera plus fort que la mort.
Un grand saladier de vin chaud rit sur la table.
Le père Jacquard le tient dans ses mains maintenant comme une flamme qui vacille, fragile et fort comme la vie.

L’enfant prend la parole sans demander la permission à la grande maison de Savoie.

Assis sur son tas d’ordures le père entonne un chant qui raconte la paix, la lumière, la frayeur des moineaux.

Mattéo dort maintenant.

A coté de son âne, sur un long sentier de terre le vieil homme marche pieds nus dans ses sandales. Ici il n’y a qu’une saison.
C’’est l’hiver.
Il y a des ours et des loups qui rodent dans la vallée.
Les fermes ont poussé un peu partout.
Mattéo appelle les vaches du haut de sa dix septième année. Alors que des femmes passent sans bruit Mattéo songe.

Il avait  été frappé par la découverte fortuite de deux marque-temps travaillés à la mode italienne  que détenait son Seigneur cousin de Béatrice de Genève.
Il avait fait ses classes d’écuyer dans cette seigneurie. Alors tel un enfant devant un jouet Mattéo s’était promis de s’instruire à l’art de l’horlogerie.
C’était sans connaitre la colère du père Jacquard qui ne l’entendait pas de cette oreille.

Mais le sublime, comme  les grandes œuvres qui dompteront le temps, réclament un enfant.
Jeanne la pucelle n’avait que 20 ans, Alençon 22 ans, le roi de France 24 ans, Gilles de Rais 19 ans en cette saison.

Le monde appartenait  à la jeunesse bouillonnante de sève et pour qui l’inaction est un hiver. Dans son tempérament de feu et dans sa chair qui était toute santé Mattéo passait ses nuits à construire son horloge astronomique.
Cette horloge céleste était inconcevable en cette période ; c’était comme frapper  monnaie,  installer une controverse en Dieu et les plans divins.

Sa maison natale était tournée vers l’éternel.
La bible grande ouverte enluminée de marguerites lui rappelait qu’il ne pesait pas plus que quatre grains de sable.
Il était écrit que si l’enfant se fâchait c’était l’hiver pour tous.
Pour le père Jacquard le bonheur était là à portée de main sur fond d’arbres et d’oiseaux, il tenait dans sa main tremblante comme l’eau claire un petit bonheur.

Mais voila que son fils s’entichait  pour une gâte-minutes. On arriverait tous ensemble au nouvel an, bon dieu !! s’entendait-il dire.

Son fils était en train de se faire avoir pour un monde carré bossu qui ne vaudrait pas pipette.
Il ferait bien de se décuchaiser avant qu’il y ait le feu au lac.

J’ai eu une rude journée Mattéo, dit le père en s’adressant au fils.
Je ne veux plus que tu me causes de ton horloge et que tu parles comme à Paris.
Voici de vieux outils faits à notre main, la berclure, la cradzette, le rongeon, j’voudrais pas qu’ils s’évanouissent comme la brume en mai.
Ça faisait pas rêver Mattéo qui avait renoncé à rejoindre son seigneur pour partir en terre sainte. Son père lui demandait de sacrifier ses rêves et de regarder ses ecaffes beuses de godasses infâmes, de parler de brises nouilles en parlant de dentier et choper la courante en buvant cette piquette.
Mattéo ne renoncerait plus à rien et tiendrait tête à son vieux.
Le néant ou l’inventivité sont de la même race.
Mattéo les avait chevillés au corps ; c’était son seul bien qui donne force et présence à sa vie.
Être vivant c’est être soi, seul dans son genre.
Alors Mattéo brise la roche bientôt du haut du clocher de ton village et du beffroi d’alentour. Ton horloge s’imposera aux riches comme aux pauvres en partage.
Même à ceux qui n’ont aucune raison personnelle de prêter attention aux heures. C’est peu de dire qu’il fait beau dans la tête de Mattéo ce matin.

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13 mars 2010

Un teddy Baer qui n’a pas raté sa vie (Venise)

"‘Un teddy Baer qui n’a pas raté sa vie ."

Extrait de l’Article du new York times

Je prends les deux seringues hypodermiques chef !

Vaut mieux qu’il tourne de l’œil avant moi !

Ces deux dernières années, j’avais donné question attentat en tout genre.

Je roulais vers le lieu dit où se trouvait l’ours en peluche

J’avais à peine le temps de m’entrainer au fonctionnement de la seringue.

Y a pas à dire c’était une belle bête.

Un teddy Baer, tout droit sorti d’une galerie marchande.

Un type avec un furet sur l’épaule se planta à coté de moi et me dit en me dévisageant.

Vous êtes venu faire un reportage ?

Il plongea au même moment sa main au fond de sa poche pour en sortir une arme.

Je n’avais qu’une envie m’enfuir de cet endroit.

L’ours en peluche commençait à puer mais l’obéissance est une vertu terrible

Quand on tient à son job.

Les flics semblaient avoir un timing à respecter

L’ours en peluche aussi.

Je cherchais du regard la bombe qu’il devait tenir dans sa gueule

Quand je trébuchai soudain sur le furet. Je m’affalai sur le sol et l’appareil photo explosa en venant heurter le béton.

Je me remis rapidement sur pied pour réévaluer la situation 

Dans ma chute l’aiguille hypodermique avait atteint la cuisse du policier.

Cette partie trop tendre lui avait été fatale.

Il ronflait maintenant dans les bras de l’ours peluche

Pendant que la foule commençait à s’entasser.

L’ours en peluche tenta de se dégager tout en promenant un regard perplexe

Sur la foule.

C’était sans doute la première fois qu’un flic obèse de surcroit lui tomber dans les bras

Je pris mes jambes à mon coup en appelant au secours.

Je dois préciser qu’à ce stade j’étais sûr de perdre mon emploi.

Mon imagination était sans doute entrain de me jouer des tours quand soudain je sentis la mâchoire de la bête enfoncer ses crocs dans ma jambe.

Je poussai un hurlement comme nous faisons tous quand nous sommes sur le point de périr

J’ai alors entendu le tictac de la bombe.

J’ai saisi le poignet de l’ours il portait un Rolex.

L’ours en peluche, c’est un mâle ou une femelle ? 

6 mars 2010

Le théorème de l’éventail (Venise)

Il a laissé s’égrener les heures
Le temps est devenu fragile, il se cassait en morceau de lumière.
Et de petits grains filtraient sous la porte entrouverte.
Sa volatile présence voisine de l’absence vibrait dans la chaude lumière de cet été finissant .
Dans cette transparence de l’air ,il laisse un sourire éphémère qu’il a dessiné sous la plume.
La turbulence infime de son encre bleue de sienne donne de l’équilibre à son adieu.
Au bas de la lettre ,froissée presque jetée, il murmure son impossible amour ;
Le vent lui arrache quelques larmes pour dire son départ
Il ne reviendra pas.

Léonard de Vinci a posé cette lettre sur son buffet de hêtre.
Sa tendre patience pour le jouvenceau précède son amertume
Son double  son miroir n’est plus .
Il porte soudain le ciel sur ses épaules.
Désormais comme l’ancêtre du forgeron il restera dans son atelier
Peu à peu il esquisse la belle silhouette.
Il redoute déjà les écueils du projet.
Ce portrait ,alliance parfaite d’hermaphrodite :
Sa coiffure sage, favorite passive, sa maitresse, sa mère , sa sœur..
Elle, elle pointe son index vers la fenêtre et prise entre le rire et les larmes ne cesse de s’éclipser.
Qui manipule qui ?
Qui s’adapte à qui ?
Mona la belle la ravissante servante née sous la place des doges, la redoutable, la coléreuse
Se penche et regarde les enfants jouer au ballon
Léonard tente de suivre la trajectoire de son sourire.
Notre mémoire dort dans les bibliothèques de Venise l’ancienne
Au loin , on peut entendre s’échapper les vocalises des chœurs de la chapelle, petite bâtisse discrète
.et rayonnante où léonard n’a jamais mis les pieds.
Le bruissement des feuilles des châtaigners réveille ses souvenirs et vient consoler les sanglots des cuivres et des hautbois.

Les grandes orgues filles du grands Mozart ouvrent l’espace en trompe œil.
Comme l’intelligence se partage pense léonard pris par cette partition mélodieuse et grave.

Les couleurs s’étirent sur la toile.
Léonard travaille activement pour nous ; hier encore il s’échinait sur un lopin de terre. Léonard s’enfonce lentement dans sa rêverie .Il accouche d’un nouveau monde. Tout murmure autour de lui ,dehors les étoiles scintillent .A l’autre bout de la ville ,dans une sombre gargote ,refuge des exclus et des misérables se cache Esméralda. Elle dissimule mal derrière son peu de subsistance son sourire ;
Elle se fraye un chemine entre le sordide et l’obscurité du monde agonisant .
Ici tous manquent de chaussures, les misérables se soulèvent de terre.
Esméralda comprend que cet homme va mourir.
Les vitraux cachent bien la lumière et habillent souvent les fois incertaines.
Les consciences plient au même moment et se rompent comme on brise la glace.

Mona Esméralda, l’énigme d’un sourire a traversé le temps, la force de l’autre a dissimulé le sien à bouleverser nos rapports amoureux.
Les hommes durement éconduits, ont-ils survécu à une impatience attente ?
Un éventail suffit il à rejouer un ordre en trompe œil .
Amusez vous de tout. La gravité dans ce monde n’a pas sa place n’en déplaise en Newton !!
Le flâneur curieux piochera dans ce texte  sa propre balade fragile et comme un voleur  de poules il viendra s’asseoir à coté de léonard.
Le peintre ne soupçonne pas un instant le piège que lui tend le tableau
Il ignore du même coup le voleur de poules invité par l’auteur.
Il n’a toujours pas vue le flâneur curieux tout prés de Mona.
L’ensemble cache maintenant un piège pour le lecteur.
Celui de notre suprême indifférence à ce que vise le tableau.
Léonard échoue et sa seule astuce c’est d’arriver à gommer le temps qui fait que le tableau  vient jusqu’à nous.
Mona lisa est là comme un miroir que le peintre nous tend.
Elle vous dit qui vous êtes quel bouleversant acte de vie
Sourire et se taire à la fois devant le monde d’aujourd’hui
Qui préfigure la grimace que léonard peindra demain .

27 février 2010

Le syndrome du père noël (Venise)

L’eau montait de toutes parts et personne ne se souciait du tableau.

J’en profitais pour m’esquiver le tableau sous le bras. En remontant la vallée vers le sud, je vis bien que la toile avait pris l’eau ; elle avait un drôle d’air. Le personnage central avait perdu son chapeau et une petite voix me criait : « À partir d’aujourd’hui toutes tes journées seront belles.»

L’homme nu surgit hors de la toile un chapeau à la main ; il quitta son perchoir et dégringola le sentier à ma rencontre. Il me salua et fit mine d’approcher.

Son seul luxe et sa pudeur, c’était ce chapeau qui masquait son sexe.*****

Ce rêve, à bien des égards, Venise, parle de votre relation complexe au père noël, dit le psychanalyste.

Nous terminâmes notre séance. Le psychanalyste s’approcha du porte manteau. Avec humilité, il prit son chapeau et sortit à moitié nu les tripes à l’air sous les rayons de juin en chantonnant : « Ils  ont des chapeaux ronds vive les bretons. »

20 février 2010

Plus chaud que le soleil (Venise)

 

 Plus chaud que le soleil

 Si mon humeur est mauve

C’est parce que Monet

Dans son déjeuner au soleil

A oublié de peindre des cerfs volants dans ce joli ciel d’automne

 dorment les arcs en ciel

 TRISTESSE

 

Au cœur de mes climats

J’ai le cœur neige, et les pommettes roses

 Tendresse.

 

Au centre du vert pistache de l’herbe brille

 

 Ma MÉLANCOLIE

 

Praline est mon âme

Je ne marchande pas avec Gauguin le prix de ses tableaux

Je lui offre des grelots rouges

 

 JOIE

Rien ne s’impose à nous dans un tableau de Cézanne

 Amoureuse

Au milieu des pervenches bleues.

 

Vincent peut mourir

 

JALOUSIE

Je garde sa faucille chaude au pied des blés murs

 

Dali peut se cacher derrière  les montagnes mauves

 PUDEUR ;

 

Je ne me lasse pas de regarder Goya

Même si il sombre dans son sommeil

COLÈRE

 

Le beige est assez commun

Chez un peintre qui se cherche et qui sait qu’il sera le grand oublié de l’histoire

On sera presque tenté d’aller voir du coté du pays où les arcs en ciel enjambent les hommes pour plus les aimer ;

 AMOUR

Ici on se découvre le confident des peintres, on traverse nos intimes pensées pour renverser l’ordre des couleurs

Et orienter sa vie vers l’invisibilité des émotions

13 février 2010

Haïti mon ami (Venise)

J’étais devenu une infirmité mortifiante, sous les gravats du monde.
Je n’arrivais plus à me représenter un oiseau, l’air marin de ma plage
Et le visage de ma mère.
Une mélancolie heureuse montait de la poussière de l’école qui s’était écrasée
Sous ma peau. L’heure était-elle matinale depuis le bruit assourdissant de la terre
De ma terre haïtienne qui tremblait encore sous mon corps gisant.
Je pensais que toutes les montagnes avaient douté de nous.
Je regardais dans cette obscurité mes pieds écrasés par les poutres du plafond de ma classe
Je soupirais à fendre l’âme, quand une MAIN effleura mes cheveux.
Je n’existais plus et soudain cette main m’appelait à la vie.
Je luttais contre une terrible envie de dormir, mais je saisis cette main gravée dans ma rétine. Voilà, pensais-je, à quoi mènent les études à être enterré vivant jusqu’à ce qu’une main grosse comme la silhouette d’un moineau vous tire d’affaire.

Cette main d’une pompier étrangère faisait le pont entre deux mondes.
Une main libre et fourbue et la mienne rongée par le désespoir au cœur d’un monde qui m’appelait à vivre et qui me criait courage.

6 février 2010

L'arbre sec (Venise)

je m'enracine doucement
dans les franges du temps
comme un prince d'un conte arabe
sous mon écorce de vieil arbre
je remue mes branches celestes
qui me travaillent tout le temps

un jour viendra ,des paysans
se prosterneront sous mon visage
viendra alors les saisons
des livres d'écorce qu'on lira sans embarras
au pied de mes nouvelles saisons
on inventera des fables à l'ombre de ce flamboyant visage
pour combler une vie trop solitaire
puis les pluies de mars effaceront mes rides sous la lune nue

et je sourierai à ces querelles de puits à  ces frelons qui dirigent le monde

pour revenir cuire comme un pain d'épice sous le soleil de mai.

je ne peu tendre la joue gauche à qui me frappe sur la joue droite de sa hache de bucheron.

je reste un prince misérable que l'assaut du temps rend fascinant

certainement comme en gallilée  quand melchior et baltahzar
avanceront  sur le front de mes branches je froncerai mes sourcils pour ignorer que les prophéties inventent les deserts.

Dors sous mon visage d'arbre
dors  pour que j'ordonne avec soin la mort qui reste proche .

Venise

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