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Le défi du samedi
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9 juillet 2011

Défi 11 (32Octobre)

 

Pour cette consigne, vous vous levez un matin sans vous rappeler qui vous êtes.

 

Le réveil vibra, je regardai machinalement l’heure qui clignotait : 6.66
L’incongruité de l’heure affichée ne m’émut même pas
Machinalement, j’effectuais des gestes qui devaient être ceux de tous les matins précédents.

D’abord le pied droit, puis le pied gauche… ma main droite sur le mur tout proche, puis le gauche… demi-tour vers la gauche… cinq pas puis amorcer un virage à angle droit vers la droite… dix nouveau pas… puis à droite toute… et je me trouvais face à un grand miroir… et surtout face à un inconnu…

Qui était cet homme… quel reflet !
L’image de Mathusalem face à moi…
Qui était cet homme… quel reflet !

Je parais avoir un âge très avancé… vraiment très avancé
Ce siècle n’avait que 11 ans mais moi… combien d’années à mon compteur ?
Impossible de savoir.
Qui étais-je devenu au cours de la nuit ?
Quel saut en arrière dans le temps ?

Je me pinçais…
Mes gestes étaient lents mais ne se reflétaient pas dans le miroir.

Qui était cet homme ?
Moi demain… après-demain… dans un siècle…

Je ne voulais plus rien savoir.
Je commençais à trembler… la sueur coulait de mon front…
L’homme me souriait…

Je me retournais… j’étais seul…
Mon reflet était lui…
J’étais devenu lui…

Il fallait que je rebrousse chemin, que je remonte le temps
Il y avait eu erreur d’aiguillage

J’abandonnais le grand miroir… je reculais… à droite toute… puis dix nouveau pas… puis amorcer un virage à angle droit vers la gauche…… cinq pas … demi-tour vers la gauche… reculez d’un pas… s’asseoir sur le lit… se tourner… s’allonger…

Je regardai machinalement l’heure qui clignotait : 4.44

Je pouvais me rendormir. Je ne me levais qu’à 5.55.

 

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2 juillet 2011

Défi de l'été 2011 (1)

Chers amis Défiants,

en ce temps de  vacances nous allons prendre un autre rythme (proposé l'an dernier par Papistache) :

Pour l'été : défis en libre service.

Vous* rêvez de répondre à un défi historique ?
Vous* regrettez d'être né(e) trop tard dans un monde qui va trop vite ?

Souriez !

Les défis du samedi vous* proposent d'assouvir vos fantasmes.

Chaque semaine de juillet et août vous* pourrez relever le défi de votre choix et votre participation sera dévoilée le samedi à 00h01 comme toujours.

Mode d'emploi.
Colonne de droite :

  • cliquez sur  « *consignes » ;
  • déroulez la page ;
  • remontez le temps ;
  • choisissez un défi (le plus ancien date du 15 mars 2008) ;
  • mitonnez votre texte ;
  • envoyez-le à samedidefi@hotmail.fr en précisant le défi sélectionné.

Pour lire les textes déjà publiés sur le même défi.
Colonne de gauche :

  • cliquez sur  « toutes les archives » ;
  • déroulez la page ;
  • cliquez sur le tag correspondant au défi choisi (ex #1).

* Tout nouvel amateur d'écriture que l'émollience estivale conduira en ces lieux sera le bienvenu

Bonne écriture !

Nous attendons vos envois et vous souhaitons un bel été !

2 juillet 2011

Ont embouché les trompettes de la renommée

2 juillet 2011

Carte postale (Venise)

 

                   venise1 LA CARTE POSTALE

 

La carte postale réveille une impression d’inattendu, et d’objet dépositaire de temps en lui-même

Elles étaient des prouesses techniques : même ces chats aux yeux d’or, et quand on appuyait sur le renflement de la carte au milieu il couinait.

 Et ces  cartes postales à la surface striée qui selon l’angle nous offraient  une image ou l’autre d’une même ville, jour nuit par exemple et qu’on regardait longtemps, essayant de trouver le point où on pouvait deviner les deux images en même temps.

                                           Les bistrots s’en glorifient, leurs clients en vacances restent leurs clients, idem à l’usine ou au bureau – mais pas chez nous . On stockait la correspondance, souvent dans des cartons à chaussures : les chaussures ne sont pas une dépense mineure, le carton et le papier soie à l’intérieur font partie de la transaction. C’est dans le carton à chaussures que les lettres sont triées par années avec un élastique, les timbres précautionneusement décollés pour qui les collectionne !!!

venise2

 

venise3                  . C’est dans le carton à chaussures que les lettres sont triées par années avec un élastique, les timbres précautionneusement décollés pour qui les collectionne. Si le texte prime, la carte postale est parmi les lettres, mais à côtés, calées verticalement dans le carton à chaussures, il y a les autres : je peux affirmer, quitte à certaine naïveté, qu’on les regardait pour apprendre. Ce qu’elles nous montraient, nous ne l’avions pas vu. La carte de géographie devenait – lacunairement – un gigantesque puzzle à recouvrir. Nous connaissions Nice et les montagnes, l’Italie et la tour Eiffel. Cela aussi semblait une donnée à jamais pérenne. Nous aussi, lorsque plus tard nous avions l’âge d’aller  seuls dans les villes, ;;;;;;;

venise4


venise4

2 juillet 2011

D’après Francis PONGE « le parti pris des choses » (KatyL)

 

Pour moi ce sera le presse-papier !

presse-papier 002

J’adore mon presse-papier, il est beau, rond, lisse,  il est utile, il presse mes papiers que je ne suis pas pressée de traiter, il appuie sur mes factures pour en extraire quelques chiffres afin d’alléger mes finances.

Il est vert une couleur que j’aime, comme des yeux de verre, il me voit dans sa boule de cristal et me fixe tous les jours.

A l’intérieur de mon presse –papier il y a des méandres, des circonvolutions, une bulle comme un atome, il est le centre du monde  de mon bureau, il y a aussi comme une mer intérieure agitée, comme mes pensées incessantes, puis le verre prisonnier dans la boule tourne et fait des bulles qui sont comme des astres ou des comètes autour du soleil.

Un trainée d’or s’étend et plonge vers la mer blanche et bleue de mon presse-papier, il semble que des particules d’éclats, se forment et se déforment, on dirait la naissance de la vie, la genèse dans ce presse-papier.

presse-papier 003

J’adore le caresser, le toucher, le déplacer, lui confier mes papiers…de ses yeux de verre il voit tout ce que j’écris sur mon ordi, dans le fond c’est un ami, car il ne dit rien de mes secrets de femme, et je pense qu’il adore mes caresses…pour un peu je le sentirais soupirer.

Parfois il presse un pétale de fleur oublié, un mot d’amour écrit par le vent, une plume d’oiseau car il a peur qu’elle s’envole ; Pour moi  ce sont des signes d’amour qu’aucun homme ne saurait donner.

Alors je m’empresse d’aimer ce presse-papier.

presse-papier 004

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2 juillet 2011

en mon arme et conscience (Zigmund)

  onS5

----Avant de me déclarer innocent, regardez moi bien.

Ne trouvez vous pas que j’ai la forme d’une flèche ?

Je ne vous fais pas peur ?

Vous avez tort …

                                                   Je suis à l’origine de révolutions, et de guerres,

                                                  Tout dépend de la main qui me tient...------20110701 P2

Aucun stylo n'est inoffensif. Le mien est un stylo plume à calligraphie. Je le nourris à la seringue plongée dans l'encrier.

Il sert à remplir mes dossiers patients (puisque je suis -et serai probablement- toujours seul à supporter mon écriture). Et oui, point de dossier informatisé chez moi : c'est vous, vos yeux que je regarde, l'ordinateur n'est bon qu'à voir les  photos et résultats d'examens.

Beaucoup de  lettres aux confrères sont écrites à la main,et, dans ces moments là, je m'applique à être lisible surtout si le confrère est une "huile".

Une lettre ou une ordonnance écrite à la plume ça vous a  quand même une autre gueule qu'un machin dactylographié.

20110701 P1


Mon stylo est arme de résistance :

Ah, le plaisir malsain de laisser glisser le stylo sur une feuille  de soins et de dire mer** "non merci" à Dame sécu et sa carte verte ! (Et tant pis si cette résistance risque de  me coûter cher.)

J'ai appris très jeune à ne pas prêter mes stylos plume. 

Et oui je suis fidèle ...mais à plusieurs stylos plume

(comment dit on ? polygammie ? polystylie ? ).

Il m'est arrivé de tomber amoureux fou d'un stylo en forme de sabre  et de renoncer lâchement à braquer une banque pour m'offrir cette "danseuse".

Il m'arrive de regretter le temps où je n'écrivais pas au clavier, où je laissais courir la plume sur mes cahiers à petits carreaux où se mèlaient tentatives de calligraphie latine et tracés d'idéogrammes chinois.

Dans ces moments, je prends un vrai papier et j'écris une vraie lettre aux amis lointains  peu connectés, et tant pis si l'ordinateur me fait la gueule l'espace d'un instant...Il sait qu'il gagne du terrain ...


 -

2 juillet 2011

Défi 156 (Rose)

Sans titre 5

 

Piano de tous mes maux, toi qui accompagna mes chagrins d'amour, mes durs journées de labeurs. 

 

Piano de tous mes maux, toi qui à l'empreinte des mes doigts commence ta chanson de la guérison.

 

Piano de mes bonheurs, piano de mes malheurs.

 

Toi seul à su me parler sans l'usage des mots.

 

Piano de la raison, de ton noir et de ton blanc tu nous enseignes l'essentiel;

 

De tes milles sons, de tes milles cordes tu nous fais comprendre que rien n'est si facile.

 

Remise en question par notre reflet sur ton noir vernis,

 

Faite grâce au soutien de ces lignes droites, claires précises, objectives et de ces ronds noirs, ronds blancs, points, spirales, placés subjectivement

 

Nous nous sommes connus avec les gammes

 

Cette petite chanson où tu savais si bien m'accompagné

 

Où toi seul a su t'accorder à mes pensées

 

Où nous seuls avons su faire résonner nos cordes à l'unisson

 

Nous nous sommes quittés avec La Lettre à Elise.

 

Lettre qui aurait pu être, dit-on,  celle de Thérèse.

 

Thérèse rejette la demande de Mozart.

 

Thérèse regrette la perte de son piano.

 

Piano de tous ses maux.

 

2 juillet 2011

Je lai retrouvée, (Droufn)

Elle était là à m'attendre, belle et paumée par tant d'années d'errance. Son élégance un peu démodée n'a en rien modifié son pouvoir d'attraction, comme cette  lueur bleutée qui lui donne une allure presque étrange, d'un autre temps. Car elle a connu l'attente,  une attente interminable, injuste.

La lueur du jour a vite effacé ses quelques rides soyeuses. Je ne sais quoi lui dire, un regard, un sourire peut être, comme pour m'excuser de l'avoir oubliée pendant 23 ans dans ce sac de marin qui n'a jamais vu la mer. Nous nous sommes rappelé, sans amertume, de ce soir d'automne où pour la dernière fois nous nous sommes touchés. C'était à un mariage un peu guindé où j'étais le marié. Elle désespérée, ne m'a pas quitté de la soirée, s'est accrochée à mon cou.. Malgré tout je l'ai jetée pour une autre. Depuis ce mariage je n'ai plus jamais porté de cravates. Mais là, j'avais envie d'elle. Je l'ai cherchée, l'ai sortie du sac et l'ai caressée lentement, très lentement jusqu'à la faire frémir. Puis dans un mouvement jamais oublié, je l'ai lové en un nœud souple autour de mon cou. Je la sentais respirer, revivre. Je me suis excusé auprès du sac qui s'était attaché. Je lui ai expliqué que nous étions faits l'un pour l'autre, mais que plus jamais nous ne ferions la bêtise de nous quitter pour un mariage. Encore 23 ans ce serait trop long, car les souvenirs ne vieillissent pas, mais ceux qui s'en souviennent, si.

2 juillet 2011

Hommages à tartiner (Vegas sur sarthe)

Hommage à la table:

Quand on me crie A table!
je sors mon Opinel
pour un plaisir charnel
un plaisir very... table
pour les yeux, les papilles
jusqu'à la dégobille
d'ultimes mignardises
à ce que gourmands disent.

Hommage aux lunettes:

Cette étrange monture chevauchant nos orbites
raccourcit aussitôt  les longs bras des presbytes
et peut tout aussi bien allonger ceux des myopes

(alors qu'un vieux dicton dont chacun se bat l'oeil)
fait des femmes à lunettes les reines des salopes.

Hommage au piano:

Qu'il porte des bretelles, expirant ses flonflons
ou une queue de pie qui meuble les salons
grâce à des doigts de fée nerveux ou aériens
il sait nous emporter ce clavier magicien.

Hommage au démonte-pneu:
A tous les vététistes et les rois de la pédale qui lèchent comme moi du bitume à longueur de temps, je dis: Elevons un autel à cet inestimable outil qui, entre jante et pneu nous sauve d'une crevante humiliation...

2 juillet 2011

Hommage haut ! (Kate)


Je te remercie, "haut" toi pour :

- avoir réjoui ma vue,

- égayé mon trajet à pied,

- présenté ta silhouette svelte et gracile.IMGP4163

Non, j'avoue que je ne m'attendais pas à te voir sur la terrasse de cette résidence d'aspect récent (années 2000) et tes couleurs m'ont charmée. Lors d'autres passages dans mon ancien quartier, je ne remarquais que le côté spacieux de ces terrasses, leur bonne exposition ouest mais aussi la proximité assez immédiate de la rue plutôt bruyante au niveau de ce carrefour en face de la boulangerie. Je notais aussi le laboratoire d'Analyses médicales nouvellement installé situé au rez-de-chaussée/rez-de-jardin en ce mercredi de juin.

Ta vivifiante présence verticale dans cet ensemble neutre injecte une touche verte que j'appellerais presque naturellement "vert parasol". Oui, mais tu es double cependant (né sous le signe des Gémeaux ? Là, je blague !).

Ton ombre a dû donner envie aux voisins du dessus ou du dessous, je ne sais.IMGP4154

Ton élégance sobre décore la résidence aussi bien quand tu (je devrais dire "vous" mais désolée, je tutoie facilement) es plié qu'ouvert pour procurer une ombre bienfaisante, un écran protecteur, un filtre verdoyant.

 

Hommage haut... mage !

2 juillet 2011

Idéale (Captaine Lili)

 

Elle est debout et de bois.

Poser mes paumes sur ses veines est comme caresser les traces de vie sur le visage de mon amour.

Elle porte en elle toutes les assiettes, les bols, les couverts, tous les bouquets de fleurs, tous les livres, les stylos, les feuilles de papier… tout ce qu’on a déposé sur son plateau.

Elle sent la promenade en forêt et la cire de la maison.

Assise, j’arrondis le dos, et sur mes bras croisés à plat contre sa douceur solide, j’appuie ma tête.

2 juillet 2011

pas facile‏ (titisoorts)

Petit, la table de multiplication, plus tard de bien se tenir à table, ensuite nous positionner sur la table d'orientation, puis , plus grand se sentir du bon côté de la table mais à un moment de sa vie il est temps de faire table rase et de ne plus croire aux tables tournantes.
 
un piano de cuisine sur musique lente
 
lunette en culs de bouteilles ou bien monocle,tu finiras saoul, la vue flou, un verre à l' oeil.
 
livre: demi kilo de papier permettant de s'évader tout en mouillant l'encre.

2 juillet 2011

Les lunettes (EVP)

 


Ah ! Mes jolies lunettes,
Ah ! Mes belles coquettes,
Quand je tâtonne le matin
Jusqu’à la salle de bains.
Vous me sortez du brouillard
Du flou au net dans le miroir.
Jamais je ne vous aurai trahi
Pour des lentilles riquiquis.
Mais quel formidable génie,
Eût l’idée pour guérir sa myopie,
De se servir de ses oreilles
Et de son nez  tout pareil,
Pour faire tenir ces deux verres
Devant ses yeux de coléoptère.
Peut-être sa femme lui avait dit :
Regarde donc comme c’est joli !
Mets ton lorgnon mon cher Gaston
Et écoutes comme ça sent bon !!

2 juillet 2011

Défi 156 (32Octobre)

 

Balluchon, au bout de mon manche parfois porté,

Accessoire de ma sorcière bien aimée,

Larbin de Cendrillon au temps de ses malheurs,

Acrobate, pour décrocher les toiles savamment tissées,

Imprévisible dans les mains de l’apprenti sorcier,

 

Je suis

Plumeau, si un oiseau m’a offert ses plumes,

Balayette quand je suis relégué chez Madame Pipi,

Goupillon quand il fait trop chaud et que je me refugie dans l’église du village,

Balai-brosse quand le marin m’emporte à son bord.

 

 

2 juillet 2011

Ô bout de mon rouleau ! (Joye)

Grâce limpide
Si mal connue,
La beauté pure
Du papier Q !

Aucun liquide
N’y reste imbu,
La sinécure
Du papier Q.

Ô intrépide!
Ô farfelu !
Ô épicure !
Ô papier Q !

Ami splendide
Atteint son but :
Bonne figure,
Le papier Q !

2 juillet 2011

Le parti pris des choses (à la manière de Francis Ponge) (Sebarjo)

 

La table

Ce grand quadrilatère rectiligne ou cette tablette parfois pliante nous en bouche toujours un coin avec ces quatre angles droits, de l'entrée jusqu'au dessert. Lorsqu'on s'y met (à table) on devient tout de suite bavard surtout quand le vin coule à flots dans les verres qui ornent l'arrondi des assiettes. On aime s'y installer à tel point que l'on voudrait la voir en plus grand nombre (ce qu'on appelle les tables de multiplication).

 

Les lunettes

Elles n'ont rien à voir avec les chasses d'eau des toilettes mais en recouvrent parfois leurs assises pour plus de confort. Elles sont la bonne étoile de l'astronome et sont très en vue dans les presbytères. Elles sont attirés par la lumière car dès que le soleil arrive, elles foncent. Enivrées par les émanations rayonnantes du grand dieu Râ, elles deviennent vite noires. Toutefois, elles sont inutiles chez les nyctalopes et prennent le nom usuel de monocle chez le cylope.

 

Le piano

Qu'il soit bien droit ou à queue, quelqu'en soit sa gamme, il a toujours une jolie descente que l'on aime à flatter. S'il est bien Mi, il n'est jamais La quand on lui gratte le Do. On ne peut que difficilement s'empêcher de toucher délicatement à toutes ses touches. Puis de les frapper de plus en plus fort, de les marteler à la manière d'un Jerry Lee Lewis comme sur Great balls of  fire. Et de finir par divaguer, en jouant debout sans penser à rien un peu comme un Bill Evans qui se lance dans des improvisations intemporelles.

La bille

Elle roule sans jamais tiquer, qu'elle soit d'agathe, de terre, de verre, d'acier ou même de feu. Son roulement devient vite entêtant, et c'est alors bille en tête qu'on essaye de la rattraper, mais jamais on n'y parvient à moins de toucher sa bille. Elle a parfois les boules et elle nous fait flipper mais quand elle est de clown, c'est le rire qui l'emporte, ce qui n 'est point billevesée. Et si toi-même tu roules ta bille, tu auras peut-être la chance de humer le parfum de la dame en noir que renferme mystérieusement une chambre jaune... mais pour ce faire il te faudra biller doux !

 

 

2 juillet 2011

Quotidien‏ (Berthoise)

Bon je pourrais vous parler des lunettes qui m'ont rendue à la joie de la lecture. Oui, je pourrais.

Je pourrais aussi vous dire mon amour pour le rouge à lèvres, mais j'en ai déjà parlé, je crois.

Je pourrais vous louer ma montre qui ne me quitte jamais, obsédée que je suis par le temps qui passe. Celle que je porte est la troisième du même modèle, avec un cadran à aiguilles qui s'éclaire la nuit. Mais, non.

 Je sais quel objet je vais vous vanter. Mon agenda.

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Choisi avec soin en janvier, je n'avais rien trouvé qui me plaise en septembre. Beau. Pratique. Efficace quand je pense à l'ouvrir et que je n'ai pas oublié d'y noter les rendez-vous.

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Mon agenda, mon compagnon. J'y note les rendez-vous, mais aussi les petits faits importants de ma vie routinière. Tous les ans, j'achète un agenda. Je garde ceux des années précédentes. Je les feuillette parfois. Je m'étonne de redécouvrir des noms, des lieux, des évènements. J'y retrouve des billets de spectacles, des tickets d'entrée pour des expositions, des petits dessins de mes enfants, parfois même des photos. Ma vie.

 

2 juillet 2011

Et vlan ! Passe-moi les Ponge, Bob (Joe Krapov)

La table (mode Poupounesque)

C'est par elle, et sur elle, que se multiplient les pains.
Avant de les distribuer l'inspecteur intime au suspect l'ordre de s'y mettre, à table.

- Tu vas déguster jusqu'à ce que tu t'allonges !"

L'autre fait comme s'il était de bois mais en son formica intérieur il n'en mène pas largemica. C'est que le délit est peut être grave. Dans ce cas on passe très vite des tables de la loi au lit de justice et cela peut vous mener à la chaise électrique.

Pendant ce temps-là, nous autre, nous avons du mal à trouver des mots pour meubler la conversation.

- Chef, il a fait un malaise, son coeur va lâcher !
- Fallait pas lui cogner si fort dans le buffet ! J'avais bien vu qu'il n'était pas dans son assiette, le vieux !"

En deux coups de cuillère à pot on l'emmène à l'hôpital. Sur la table d'opération on découvre qu'il n'a pas voulu payer l'addition et on constate bientôt sa soustraction effective à l'effectif des vivants.
Sur la table de dissection on peut enfin savoir combien de divisions représente le pape.


Les lunettes (mode Zigmundien)

Quand on n'a pas la vue nette, on doit porter des lunettes.
Elles donnent un air austère à Paul et un nerf optique à Patrick.
On les porte sur le nez depuis si longtemps qu'on peut bien les appeler « vieilles branches ». Mais comment fait celui qui n'a pas d'oreilles pour en porter ?
- Mêle-toi de tes lorgnons, Joe Krapov, et arrête de taper comme un sourd !
Celle qui sert à regarder les planètes ou les éclipses de soleil coûte un prix astronomique.
En même temps, on n'a plus rien à l'oeil aujourd'hui.
Tout ceci n'est pas grave. Ce que je crains par-dessus tout, c'est qu'on nous oblige un jour à porter des lunettes 3D au cinéma pour voir « Mon ocle » de Jacques Tati.
- C'est pas de Claude Chabrol, plutôt, le mon ocle rit jaune ?
- Ne discutez pas de cinéma à table (voir ce mot), les interrompt la mère, toujours pleine de tact et au contact. Finissez vos lentilles.


Le piano (mode Joyeux, avec Christian Clavier qui joue le concerto en sous-sol de Ravel)

Le piano est un gros comique noir qui rit de toutes ses dents des beignes qu'on lui donne et d'y voir, au pianiste, cet homme un peu ridicule qui porte queue de pie pour jouer Rossini ou bien l'air des bijoux, un air de ressemblance avec un vieux pingouin qu'on a mis sur la touche.
Son ratelier, c'est un clavier bien tempéré : qu'on le caresse ou qu'on le frappe il ne bouge pas d'un iota alors que ma guitare est pleine de coups et l'âme du violon pleine de blessures chantantes. Perché sur ses trois pieds, plus lourd qu'un bahut breton, il n'aime rien tant , comme ce dernier, que faire chier le déménageur normand. Je crois qu'à l'intérieur il est un peu marteau.
Mais toute cette vieille musique déversée à Gaveau comme une vieille gavotte ou qui sort de la Pléiade pour plaider à Pleyel, vous ne trouvez pas que ça sent un peu le réchauffé ?
Les moins romantiques d'entre nous préfèrent d'ailleurs celui de ses cousins qui officie dans la cuisine du restaurant.
Et, bientôt, ceux-là passeront à table (voir ce mot).
Parmi les pianistes les plus célèbres rappelons l'existence de Jelly Roll Mops Morton, Elton « Lieu » John, Frantz « La truite » Schubert.
Après le concert, tandis que Frédéric Chopin sec et à l'eau se restaure le boyau, Wolfgang Amadeus Mozart dîne à l'huile.
Bon, OK, j'exagère dans le genre Vermot. C'est d'accord, Keith, j'arrête.


La Chaussure (Mode Mapien, Charleville n'étant guère éloignée de Nancy)

De quoi se mêle la chaussure ?
Lui demande-t-on autre chose que d'enfermer les pieds et protéger leurs plantes de la dureté des sols bien souvent caillouteux ?
Qui lui a suggéré de se hausser du col à coups de talonnettes ?
Sous prétexte qu'au sable elle marque le pas la voilà qui hurle au sandale et voudrait faire de la littérature, marcher sur l'eau là où elle n'a pas pied.
Que d'ambition, vraiment, et quelle poésie, Miss Tong et Miss Tatane !
Et vous messieurs Souliers qu'on trouve dans la neige du côté Guy Béart et voyagez beaucoup près de Félix Leclerc ?
A quoi rêvent les godasses en pleurs ? Que serais-je santiag qui vins à ma rencontre lorsque, le pied contre son coeur, le poète tire les élastiques de ses ballerines blessées ? De quoi se mêlent les chaussures, les Bata ou les Bateaux ivres ?
De vent !


La brièveté (A la Walrusse)

Elle évite bien des pépins tout comme la visite régulière du château de Chantilly permet à Berthe de vivre sur un grand pied en attendant de chanter « Sacré Charlemagne, l'école est finie ! ».

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